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islamisme - Page 10

  • Un antidote à la résignation, l'accablement et la haine de soi

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    "Et le christianisme ne doit plus se vivre comme la religion « de la faiblesse et de la honte ». Elle exhorte les chrétiens à « être dignes de leur héritage afin d’enrayer la décadence de la civilisation judéo-chrétienne. » Elle s’interroge : « Face à un islam conquérant est-il possible d’imaginer une chrétienté triomphante ou du moins, soyons plus réalistes, une chrétienté désinhibée ? » Le sacré qu’elle préconise, c’est la France."

    De sur le site de la Revue des Deux Mondes :

    Contre le déclin français, deux femmes puissantes

    12/04/2021

    Vous pensez que la France est un pays en déclin, ramolli, soumis, pessimiste et dans la haine de soi ? Voici deux femmes qui vont vous faire penser le contraire. Deux pépites, issues de l’immigration. Fatiha Boudjahlat et Sonia Mabrouk incarnent ce que la France a de plus intelligent à proposer en matière de lutte contre la décadence. Elles ne pensent pas pareil, n’ont pas les mêmes parcours, la même histoire, mais ce qui les rassemble est plus fort que tout. Une même volonté de refuser le laisser-faire, l’aquoibonisme et toutes ces maladies de l’indifférence et du déni. Leur passion ? La France, sa République, sa laïcité, son universalisme, sa liberté d’expression, sa défense des femmes, de toutes les femmes. Leurs cibles ? Les défenseurs de l’islam politique, les néo-racistes de la gauche antiraciste, les militantes antiféministes du néo-féminisme. Les islamo-compatibles, les tartuffe, les soumis, les idiots utiles.

    Certes, elles ne sont pas les seules. Mais elles dérangent plus que les autres. Parce qu’elles sont issues de l’immigration, parce qu’elles refusent d’être des victimes, parce qu’elles aiment la France qu’elles ont apprise à l’école, son histoire, sa géographie, ses penseurs, ses Lumières. Comment discréditer des femmes qui ne sont pas blanches, occidentales et dominantes, qui sont issues du monde oriental, maghrébin et de la culture musulmane ? Difficile de les taxer d’islamophobes, de racistes et de militantes de l’extrême droite. Alors on les traite de « nègres de maison », de « bounty », de « traîtres à sa race », de dominées au service des Blancs. Les insultes pleuvent. À voir la rage qui anime leurs adversaires sur les réseaux sociaux, on se dit qu’elles visent juste et qu’elles font mal.

    « Fatiha Boudjahlat bouscule les représentations, cherche la vérité. Elle sait « d’où elle parle » mais refuse toute assignation identitaire »

    Fatiha Boudjahlat est une hussarde de la République, enseignante d’histoire-géographie, née en France de parents algériens. Elle a connu la pauvreté, les restaus du cœur, les colis du Secours catholique. De cette jeunesse, elle ne tire ni gloire, ni victimisation. Juste l’envie furieuse d’apprendre et de s’en sortir. Les Nostalgériades, Nostalgie, Algérie, Jérémiades (Cerf) est son livre le plus personnel. Et un magnifique hommage à cette France en laquelle tant de Françaises issues de l’immigration continuent à croire parce qu’elle est la garante de leurs droits et de leur liberté.

    Fatiha Boudjahlat bouscule les représentations, cherche la vérité. Elle sait « d’où elle parle » mais refuse toute assignation identitaire. Petite, son père la faisait lever du lit, la nuit, pour qu’elle change la chaîne de la télé (elle, la fille, pas l’un de ses sept frères). Par flemme. Parce que la fille doit apprendre à servir. Au bled, l’été, on lui interdisait de jouer dehors : « Ici, c’est pas la France ». Message reçu pour la jeune Fatiha. La France c’est le pays où les filles peuvent jouer dehors et prendre leur destin en main. Où les enfants ne sont pas un bien meuble qui appartient au père. Elle raconte les jeunes de sa génération, nés en France, qui sont allés chercher une femme au bled. Pas d’amour, juste un arrangement. La femme veut améliorer sa condition en immigrant vers la France. Le garçon veut une femme soumise… Lorsqu’elle entend les néo-féministes expliquer que le patriarcat est une construction occidentale et que cela n’existe pas en Orient, elle rit et elle enrage.

    L’un des chapitres les plus intéressants de son livre-témoignage est le décryptage du sentiment de trahison, ce conflit de loyauté envers le groupe que savent si bien manier les islamistes : « le chantage émotionnel ou la culpabilité qui aboutit à devoir montrer qu’en dernière instance, on appartient toujours au groupe… » Elle expose précisément la mystification autour de l’Algérie. Le pays décrit comme un Eldorado merveilleux (« au bled ça coûte rien »). La maison construite en Algérie avec l’argent des bourses de scolarité, des allocations familiales. Au détriment du bien-être et de l’éducation des enfants en France. Comment faire sortir les élèves du fantasme, du déni et leur faire aimer notre pays ? Elle écrit : « On se retrouve à égrener devant les élèves tous les bénéfices liés à la vie en France. On réduit la France à ses services. Cela ne construit qu’un attachement de jouissance, d’opportunité. Cela ne construit pas une Nation. Je prends le problème désormais à bras le corps et j’assume de dire aux élèves qu’ils doivent aimer la France. Ils n’ont pas à choisir entre aimer la France et aimer le bled, c’est-à-dire leur famille. Ils peuvent et ils doivent aimer les deux. »

    « Aimer la France et en faire notre cause sacrée, c’est ce que préconise avec cœur et courage Sonia Mabrouk dans son livre, Insoumission française (Éditions de l’Observatoire). Prenant à revers (ou au mot ?) Soumission de Michel Houellebecq, elle prône une entrée en résistance »

    Aimer la France et en faire notre cause sacrée, c’est ce que préconise avec cœur et courage Sonia Mabrouk dans son livre, Insoumission française (Éditions de l’Observatoire). Prenant à revers (ou au mot ?) Soumission de Michel Houellebecq, elle prône une entrée en résistance, une insoumission, la défense de la civilisation française, de l’héritage occidental, du roman tricolore. « Ayons le regard accroché aux cimes », dit-elle joliment. « On ne devient pas français seulement en adhérant aux valeurs de la République mais en épousant l’histoire du pays, sa culture, ses paysages. »

    Pour retrouver la confiance en soi, les Français doivent impérativement s’écarter des nouvelles menaces qui pèsent sur la société : décoloniaux, (pseudo) antiracistes, écologistes radicaux, fous du genre, néo-féministes primaires, islamo-compatibles… L’idéologie de la déconstruction est à l’œuvre partout (médias, universités, débat politique) et la France sait de moins en moins lui tenir tête. La journaliste vedette d’Europe 1 déplore l’ensauvagement, la « haine anti-flics, qui foule aux pieds le contrat social sur lequel est fondée notre société ». Et veut réhabiliter l’idée de progrès si abondamment et, selon elle, injustement décriée. Elle critique « le multiculturalisme, pourvoyeur de séparatisme ». Par solidarité, par loyauté, un Noir se doit d’être un pourfendeur de l’État raciste systémique. Une femme musulmane se doit de défendre les femmes voilées. Pire, si elle est victime de violence de la part de personnes racisées (un Noir, un Arabe, un musulman…), elle doit le taire pour ne pas faire le jeu des dominants.

    Pour Sonia Mabrouk, « l’utopie diversitaire ne peut constituer un projet d’avenir sauf pour ceux qui veulent définitivement instaurer une inversion des rôles et des valeurs entre les immigrants et le pays d’accueil. » L’islam doit se séculariser pour séparer l’islam de l’islamisme et éviter un choc de civilisations. Et le christianisme ne doit plus se vivre comme la religion « de la faiblesse et de la honte ». Elle exhorte les chrétiens à « être dignes de leur héritage afin d’enrayer la décadence de la civilisation judéo-chrétienne. » Elle s’interroge : « Face à un islam conquérant est-il possible d’imaginer une chrétienté triomphante ou du moins, soyons plus réalistes, une chrétienté désinhibée ? » Le sacré qu’elle préconise, c’est la France.

    Contre la résignation, l’accablement et la haine de soi, il faut lire Sonia Mabrouk et Fatiha Boudjahlat. La France, ce sont elles qui en parlent le mieux.

  • Un prêtre tué et un autre enlevé dans le nord du Nigeria

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE/NIGERIA - Un prêtre tué et un autre enlevé dans le nord du Nigeria

    21 mai 2021

    Abuja (Agence Fides) - Le bilan de l'assaut sur la paroisse de Saint-Vincent Ferrer à Malunfashi, dans l'État de Katsina, au nord du Nigeria par des hommes armés non identifiés s'établit à la mort du père Alphonsus Bello et l'enlèvement du père Joe Keke. Le groupe d'hommes armés qui a pris d'assaut la paroisse dans la nuit du 20 mai a fait exploser quelques coups de feu, blessant des personnes.

    Le directeur des Communications Sociales Nationales du Secrétariat Catholique du Nigéria, le Frère Mike Umoh, en confirmant la nouvelle, a déclaré que les criminels se sont débarassés du corps du père Alphonsus Bello en le jetant dans les terres agricoles derrière l'école de formation catéchétique, tandis que le sort du P. Joe Keke est inconnu.

    Le Frère Umoh a déclaré: "hier soir, l'une des paroisses du diocèse de Sokoto - l'Église catholique Saint-Vincent Ferrer à Malunfashi, dans l'État de Katsina-a été attaquée par des hommes armés non identifiés. Deux prêtres ont été enlevés, don Joe Keke et Alphonsus Bello. Don Keke, l'ancien curé, a environ 70 ans tandis que don Bello, l'actuel curé, a trente ans".

    "Ce matin (aujourd'hui 21 mai), le corps du P. Alphonse Bello a été retrouvé dans la terre agricole derrière l'École de formation catéchétique. On ne connait pas le sort du père Joe Keke. Jusqu'à présent, aucun contact n'a été établi avec les ravisseurs. "Pendant ce temps, une source fiable du diocèse catholique de Sokoto a déclaré que le prêtre décédé appartenait à l'archidiocèse de Kaduna, mais qu'il était détaché auprès du diocèse de Sokoto et engagé dans la paroisse de Malumfashi à Katsina. (L. M.) (Agence Fides 21/5/2021)

  • RDC : pour sécuriser l’Est du Congo , il faut d’abord mettre au pas l’armée congolaise

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    carte 20181207_congo_rdc__fcv_cle851413-171cf.jpg

    Source récurrente d’anarchie et de corruption depuis l’effondrement de la Force Publique en juillet 1960, l’armée congolaise n’est pas en mesure d’assurer un « état de siège » efficace pour venir à bout des guérillas multiformes qui, du nord au sud,  ensanglantent les provinces de l’Est congolais. La mission que lui confère Tshisekedi est un effet d’annonce sans portée réelle si les forces armées congolaises ne sont pas encadrées et rééduquées par une assistance professionnelle internationale vigoureuse et expérimentée : sur ce point, tout reste à faire. La note que publie Colette Braekman sur son site web hébergé par le journal « Le Soir » ne dit pas autre chose :

    « Oubliant les élections contestées qui ont porté Félix Tshisekedi au pouvoir à la suite d’un accord avec le président Kabila, fermant les yeux sur les sommes considérables qui ont circulé pour cimenter cette « Union sacrée » qui représente la nouvelle majorité, les capitales occidentales, depuis Washington jusque Paris et Bruxelles, ont décidé de faire confiance à l’actuel chef de l’Etat. De considérer avec optimisme que son pouvoir, homogène mais encore bien fragile, pouvait fonder un réel changement et opérer la rupture avec les pratiques de l’ère Kabila. Les bonnes intentions, les promesses, répétées au fil des multiples voyages du président ont pu nourrir cet optimisme, et, à la tête de l’Union africaine, Tshisekedi est devenu incontournable sur le plan international.

    Cependant, si la capitale Kinshasa demeure calme, la situation à l’Est du pays représente un véritable gouffre d’insécurité. Jamais, depuis la première puis la deuxième guerre du Congo, au début des années 2000, on n’avait vu s’affronter autant de milices guerrières, se multiplier autant d’actes de violence, autant d’exactions. Au fil des décennies et grâce à l’impunité qui fut garantie par des accords de paix soutenus par la communauté internationale, on a vu s’élargir les zones de non droit, se renforcer les groupes armés. Avec le temps, la pratique de la violence s’est en quelque sorte démocratisée. Cessant d’être le triste apanage des militaires et des miliciens, la violence est devenue l‘héritage des civils : désormais, eux aussi, sans être inquiétés pratiquent le viol, autrefois tabou, recourent aux armes pour soutenir tel ou tel politicien et répètent à l’envi les discours de haine que leurs livrent les apprentis sorciers des réseaux sociaux.

    Même si l’exercice sera difficile, et aurait peut-être du s’étendre au Sud Kivu, le chef de l’Etat n’a pas tort d’avoir décidé d’instaurer l ‘état de siège. Mais le soutien international qui lui est promis lors de ses tournées dans les capitales doit aller au-delà des paroles d’encouragement : il faut l’aider à améliorer l’outil régalien que doit être son armée. Pourquoi la Belgique ne reprendrait elle pas la formation d’officiers congolais qu’elle avait entamé avec succès à Kindu, avant la rupture avec Kabila ? Pourquoi la France ne renouvellerait elle pas une nouvelle opération Artemis dans l’Ituri, qui avait jadis remis au pas les milices de Thomas Lubanga ? Pourquoi les Etats Unis ne s’engageraient-ils pas dans la lutte contre les réseaux djihadistes qui encerclent Beni ? Certes, il y a d’autres fronts, dans le Sahel entre autres, d’autres urgences, comme le Covid. Mais si au départ de l’Est, l’immense Congo se trouve une nouvelle fois déstabilisé, si l’impunité continue à être la règle, qu’on cesse d’envoyer des lauriers au Docteur Mukwege et de faire des promesses à Tshisekedi. Même s’il est peut-être déjà trop tard, c’est aujourd’hui qu’il faut aider le Congo à rétablir sa souveraineté, à contrôler son territoire, à protéger toute sa population. »

    Ref. A l’Est du Congo, il faut du nouveau…

    JPSC

  • RDC : les islamistes redessinent l’est du pays : nouvel appel de l’évêque de Butembo-Beni

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    Relayé par Thomas Oswald sur le site web « Aleteia » ce 8 mai 2021 :

    Sikuli.jpgMgr Paluku Sikuli Melchisédech, évêque du diocèse de Butembo-Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), dénonce la faillite de son gouvernement face aux défis auxquels il est confronté. Des terroristes chassent de chez elles les populations autochtones, des trafiquants exploitent les ressources minières congolaises, sans être inquiétés. Entretien:

    "Face à la dégradation rapide de la situation sécuritaire en République démocratique du Congo (RDC), l’armée vient de prendre la responsabilité de deux provinces de l’est du pays, le Nord Kivu et l’Ituri, où les populations sont à la merci de groupes armés dont les ADF (Allied Democratic Forces), lié depuis 2019 à l’État islamique (EI). « Lors de mon intronisation comme évêque, il y a vingt ans, on parlait déjà de « balkanisation » de la région », dénonce Mgr Paluku Sikuli Melchisédech, évêque du diocèse de Butembo-Beni, dans l’est du pays. « Je constate que l’expression s’applique toujours avec la même violence ! »

    Depuis le début du mois d’avril, une vague de manifestations, parfois violentes, secoue votre pays pour dénoncer l’insécurité. Quelle est votre position à l’égard de ces manifestants ?

    Mgr Paluku Sikuli Melchisédech : On ne peut pas demander aux gens qu’on est en train de tuer comme des bêtes de se taire et ne rien faire. C’est leur droit de réclamer la sécurité, c’est leur droit de réclamer la liberté mais nous voulons simplement que cela soit fait dans le respect de la loi, dans la paix, pas dans la violence.

    Il existe un projet de grande envergure pour islamiser ou chasser les populations autochtones.

    Que dénoncent-ils exactement ?

    L’absence d’efficacité de la mission de maintien de la paix de l’ONU. Mais plus largement, les conflits perpétuels, jamais réglés, qui perdurent dans l’est du pays. Lors de mon intronisation comme évêque, il y a 20 ans, on parlait déjà de « balkanisation » de la région. Je constate que l’expression s’applique toujours ! La Conférence épiscopale nationale congolaise calcule ainsi qu’il y a eu plus de 6.000 morts à Beni depuis 2013 et plus de 2.000 à Bunia pour la seule année 2020. On compte également au moins 3 millions de déplacés et environ 7.500 personnes kidnappées. Il existe un projet de grande envergure pour islamiser ou chasser les populations autochtones.

    Pourquoi parlez-vous d’islamisation ? La principale organisation en cause, l’ADF, ne se revendique pas comme une organisation islamique…

    Tous ceux qui ont été kidnappés par ces groupes terroristes et qui en sont sortis vivants rapportent la même histoire. Ils ont eu le choix entre la mort et la conversion à l’islam. On leur impose des noms musulmans, pour gommer leur identité. Par ailleurs, même les habitants du diocèse qui n’ont pas vécu cette expérience traumatisante peuvent constater que des mosquées poussent partout.

    Qui les finance ?

    En son temps, Mouammar Kadhafi se montrait très généreux pour bâtir ces mosquées. À présent, ce sont d’autres sources de financement qui permettent les constructions de ces lieux de culte.

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  • RDC : une fois de plus…

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    Une fois de plus, la Conférence épiscopale nationale de la République démocratique du Congo (Cenco) a stigmatisé les violences et les massacres permanents à l’Est du pays.

    Le cardinal Fridolin Ambongo alerte sur le sentiment d’abandon de la population et exhorte le gouvernement du pays à mettre les moyens au service d’une armée républicaine unie. Il appelle également la communauté internationale se préoccuper de la situation. Pour lui, l’Eglise, de son côté, mène une pastorale de présence auprès des plus démunis et des familles endeuillées, mais paie un lourd tribut.

    unnamed (1).jpgA l’est du pays en effet la situation ne cesse de se dégrader, comme le note ici la journaliste du « Soir », Colette Braekman : « les violences font des milliers de victimes à Beni et ailleurs dans le Nord Kivu, des manifestations se multiplient réclamant le départ d’une Monusco accusée de complicités avec les groupes rebelles, la méfiance à l’égard du pouvoir est totale même si la population manifeste pour que…le président Tshisekedi vienne s’installer personnellement dans l’Ituri ! Tenant compte de ces critiques, le premier ministre [congolais] a promis une évaluation de l’action de la Monusco, qui devrait être bientôt renforcée par des militaires kényans dont Félix Tshisekedi a obtenu la venue. Mais surtout, Jean-Michel Sam Lukonde a évoqué la possibilité d’évoquer un ‘état d’urgence sécuritaire’ et même la mise en place d’une ‘administration militaire’. Il a aussi décidé de proscrire strictement l’incorporation de forces rebelles au sein de l’armée et de la police. Cette disposition, qui découlait des accords de paix de Sun City en 2002, avait eu pour principal résultat d’entraîner une prolifération de groupes armés (120 dans les deux Kivu…) visant tous un même objectif, intégrer l’armée régulière, sans pour autant renoncer à leur comportement violent et prédateur. »

    Words, words, words: que valent ces appels ou ces bonnes résolutions ? L’instabilité de la région des grands lacs africains date de la fin des régimes coloniaux, dans les années 1960 : état anarchique, génocide et conflits tribaux de toutes sortes, razzias des arabisés, exploitation mafieuse des richesses minières sous le regard indifférent ou complice de la communauté internationale. Léopold II réveille-toi …

    JPSC

  • Congo : l'islam ou la mort

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO : L’ISLAM OU LA MORT !

    La République Démocratique du Congo (RDC), qui célébrait l’an dernier le 60ème anniversaire de son indépendance, est soumise à des attaques islamistes destinées à reconfigurer le pays pour l’islamiser et accaparer ses abondantes ressources minières. Face aux terroristes et aux trafiquants (des prédateurs souvent identiques) qui asservissent, tuent ou chassent les populations, le gouvernement ne réagit pas, accuse sur le site de l’AED (en lien ci-dessous) Mgr Paluku Sikuli Melchisédech, évêque du diocèse de Butembo-Beni, dans l’est de la RDC, région particulièrement meurtrie. Tout en déplorant certains débordements lors des manifestations de la population qui secouent le pays depuis le début du mois d’avril, l’évêque comprend le désespoir qu’elles expriment : « On ne peut pas demander aux gens qu’on est en train de tuer comme des bêtes de se taire et ne rien faire » dit-il. Selon lui, « il existe un projet de grande envergure pour islamiser ou chasser les populations autochtones » qui se solde déjà par 3 millions de déplacés et environ 7500 personnes kidnappées. « Tous ceux qui ont été kidnappés par ces groupes terroristes et qui en sont sortis vivants rapportent la même histoire. Ils ont eu le choix entre la mort et la conversion à l’islam. » Les convertis de force se voient imposer des noms musulmans tandis que les mosquées destinées à les accueillir poussent comme des champignons. Quant à la mission de maintien de la paix de l’ONU, force est de constater sa totale inefficacité.

    Ce cri d’alarme complète celui de la Conférence épiscopale congolaise : « La situation de l’insécurité à l’Est est un véritable drame qui affecte tout le pays » expliquent les évêques dans un communiqué publié le 8 avril. Ce document synthétise le rapport d’une délégation conjointe de la Conférence épiscopale congolaise et de l’Association des Conférences épiscopales de l’Afrique centrale (ACEAC) qui s’était rendue au mois de janvier dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri particulièrement en proie aux milices islamiques. Profitant de la faiblesse ou de la complicité des Forces Armées gouvernementales, ces milices terrorisent la population pour la faire fuir ou l’islamiser, s’emparer des terres et exploiter leurs ressources naturelles, notamment des mines de cobalt, de germanium et de coltan (mot-valise pour colombite-tantalite), dont le sous-sol de la région du Kivu détient entre 60 et 80% des réserves mondiales. Ce sont des minerais rares et hautement stratégiques : le cobalt est utilisé en métallurgie pour des alliages durs et superalliages, la fabrication de batteries, les catalyses dans l’industrie chimique et pétrolière, le coltan pour fabriquer les téléphones portables, et le germanium pour les semi-conducteurs.

    Face à ce triple enjeu politique, social et religieux, les évêques déplorent explicitement la carence de l’État : « La population a le sentiment d’être abandonnée. Les promesses du Gouvernement central quant au rétablissement rapide de la paix sont nombreuses, mais plusieurs sont souvent restées sans effets », déclarent-ils. Quant à la mission de paix de l’ONU, la MONUSCO, sa passivité la fait soupçonner de complicité avec les trafiquants-islamistes par la population excédée et meurtrie, alors que certains massacres sont perpétrés à quelques mètres des positions des forces onusiennes… Parmi les 17 pays africains qui ont acquis leur indépendance en 1960, la situation du Congo RDC est particulièrement dramatique mais aussi emblématique d’un délitement institutionnel généralisé. Seule surnage l’Église catholique (responsable d’environ 50% des écoles, des centres de formation, des hôpitaux et des centres de santé en RDC) qui crie au secours pour des populations dont le sort laisse le monde indifférent.

    Les islamistes redessinent le pays
    AED 30-04-2021
    Les islamistes redessinent le pays
    Lire l'article sur le site de l'AED
  • Pourquoi les djihadistes multiplient les attaques terroristes durant le ramadan

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    D'Etienne Jacob sur le site du Figaro (via ce blog) :

    Pourquoi les djihadistes profitent du ramadan pour multiplier les attaques terroristes.

    DÉCRYPTAGE – Le mois sacré chez les musulmans est pour les extrémistes islamistes, Daech et al-Qaida en pôle, celui du djihad, la «guerre sainte». Ils accélèrent leurs actions violentes dans le monde entier pendant cette période.

    15/04/2021

    Le ramadan a commencé il y a une dizaine de jours en France. Et pour les forces de police et de gendarmerie, c’est aussi le mois de tous les dangers. «Les dispositifs de sécurité sont à un niveau élevé car la menace l’est toujours», confie-t-on place Beauvau. Dans un télégramme transmis à la mi-mars aux préfets, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a demandé un renforcement de tous les lieux de culte à l’approche des différentes fêtes religieuses. Concernant les musulmans, le membre du gouvernement a demandé une attention particulière à partir du coucher du soleil, moment de la rupture du jeûne, «potentiellement susceptible de générer des rassemblements importants de personnes sur la voie publique et aux abords des mosquées». Mais ce vendredi, c’est une fonctionnaire administrative du commissariat de Rambouillet (Yvelines) qui a été tuée par un trentenaire tunisien, radicalisé pendant le confinement. L’homme aurait, selon nos informations, visionné des vidéos de djihadistes avant de passer à l’action.

    À LIRE AUSSI :«Djihadistes et fières»: la nouvelle propagande terroriste de l’État islamique infiltre l’Occident

    Appels au meurtre

    Le ramadan, pilier de l’islam, censé être un mois de jeûne, de prières et de partage, est interprété d’une autre manière par les djihadistes. Du côté de l’État islamique, et d’autres organisations extrémistes comme al-Qaida ou apparentés, il s’agit d’un moment privilégié pour perpétrer des attaques violentes. Et les chiffres sont édifiants.

    Un expert français du djihadisme qui requiert l’anonymat et publie ses analyses sur Twitter sous le pseudonyme de Mr Q a recensé que Daech avait revendiqué 383 attaques en 2020 dans 17 pays pendant le ramadan. Contre 180 en moyenne durant les autres mois de l’année, ce qui fait plus de deux fois plus qu’en temps normal, confirme l’expert, régulièrement cité par les agences de presse, auprès du Figaro.

    Seulement entre le 14 et le 21 avril, l’EI a revendiqué 63 attaques. La plupart de ces actions ont été menées en Irak, mais aussi dans plusieurs pays d’Afrique (Nigeria, République démocratique du Congo, Somalie), nouvelle cible privilégiée des partisans du califat. Ces chiffres étaient d’ailleurs en forte hausse l’an passé par rapport à 2018 et 2019 (258 et 358 revendications recensées).

    Chaque année, avant le début de ce mois sacré, l’État islamique communique à ses fidèles via son magazine hebdomadaire. Le 23 juin 2015, Abou Mohammed al-Adnani, djihadiste et porte-parole de Daech, a appelé à commémorer le ramadan en conduisant des attaques de par le monde. Une attaque suicide au Koweït contre une mosquée chiite a eu lieu trois jours plus tard, faisant 27 morts et plus de 200 blessés. Le même jour, un attentat contre un hôtel tunisien à Sousse a causé 38 morts et 39 blessés. L’année suivante, al-Adnani a renouvelé ses appels au meurtre: «Préparez-vous pour en faire un mois de calamité partout pour les non-croyants», a-t-il clamé dans un message audio. Il a également ajouté que viser des civils de pays occidentaux était non seulement permis mais désiré car «tant que la coalition est en guerre avec le groupe, il n’y a pas d’innocents». Les conséquences ont été dramatiques, avec une attaque ayant fait 49 morts dans une boîte de nuit d’Orlando. Puis des actions kamikazes ont été conduites dans un village chrétien du nord du Liban. Vingt personnes ont aussi ensuite été tuées dans un café au Bangladesh. Sans parler de la mort de plus de 300 civils lors de l’explosion d’un camion à Bagdad.

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  • Le coran et les kalashnikovs; bulletin de guerre du front du Sahel

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso; traduction de Diakonos.be :

    Coran et kalashnikovs. Bulletin de guerre du front du Sahel

    Idriss Déby, un musulman de l’ethnie Zaghawa, est arrivé au pouvoir en 1990, la même année que la visite sans histoire du pape Jean-Paul II dans son pays, le Tchad, à une époque où aucun envoyé de guerre n’avait encore de raison de se rendre sur place ou dans les pays voisins. Mais trois décennies plus tard, le président gendarme est mort au combat sur la ligne de front, entre le lac Tchad et la capitale N’Djaména, dans une escarmouche contre les combattants du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad, de l’ethnie Daza, eux aussi musulmans, une de ces nombreuses formations djihadistes qui infestent aujourd’hui la région du grand lac, au carrefour entre le Nigéria, le Cameroun, le Niger et le Tchad.

    Trente ans plus tard, plus rien n’est pareil dans l’immense région du Sahel qui s’étend entre la forêt et le désert du Sahara. En 2004, le « Wall Street Journal » faisait encore l’éloge du Mali, un pays à 90% musulman, le qualifiant de modèle de démocratie et de vivre ensemble pacifique avec les autres religions, en plus d’être une destination touristique raffinée pour prendre le « thé dans le désert », à Tombouctou et aux alentours. Mais le lourd rapport sur la liberté religieuse dans le monde publié ces derniers jours par l’organisation catholique internationale « Aide à l’Église en détresse » situe aujourd’hui les deux plus terribles épicentres africains de la violence islamiste précisément dans la région du lac Tchad et dans une vaste zone comprise entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, en plein Sahel.

    Deux épicentres en lien, selon le rapport, avec « un réseau islamique transnational qui s’étend du Mali au Mozambique, des Comores dans l’Océan Indien aux Philippines dans la Mer de Chine méridionale, dont l’objectif est de créer un soi-disant califat transcontinental ».

    Et en effet, il n’est pas rare que l’un ou l’autre des formations armées musulmanes se revendiquent d’organisations transnationales telles que Boko haram, Al Shabab, Al Queda ou Daesh, l’État islamique. Mais il n’est pas certain que toutes obéissent à une pyramide hiérarchique et à un plan de conquête coordonné.

    Sur le terrain, la réalité est bien plus compliquée, comme l’explique un livre très détaillé qui vient lui aussi de sortir récemment sous le titre de « Guerre nere. Guida ai conflitti nell’Africa contemporanea », sous la plume de Mario Giro, professeur de relations internationales à Université de Pérouse. Il est aussi responsable international de la Communauté de Sant’Egidio et a été le vice-ministre italien des affaires étrangères entre 2013 et 2018.

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  • Les terroristes veulent islamiser toute l'Afrique

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    De l'Agence d'Information SIR :

    Liberté religieuse : Mgr Dabiré (Burkina Faso) à l'AEC, "les terroristes veulent islamiser toute l'Afrique"

    20 avril 2021

    "Le terrorisme est une avalanche qui s'est abattue sur le Sahel et sur notre pays avec l'intention d'islamiser toute l'Afrique. Une menace sérieuse pour tous". Ainsi, Mgr Laurent B. Dabiré, président de la Conférence épiscopale du Burkina Faso et du Niger, s'est exprimé aujourd'hui lors de la présentation de la 15ème édition du rapport de l'Aide à l'Eglise en Détresse (AEC) sur la liberté religieuse dans le monde.

    S'exprimant depuis Dori, dans le nord du Burkina Faso, le diocèse dont il est l'évêque, le prélat a évoqué "la destruction des maisons, les massacres de civils, la dévastation des écoles et de tout autre symbole de coexistence et de tolérance" et a dénoncé "les limitations de la liberté religieuse imposées par les terroristes aux musulmans qui ne partagent pas leurs croyances, contraints de se convertir sous peine de mort, ainsi qu'aux chrétiens". "Les terroristes, a-t-il ajouté, ne veulent pas de dialogue et de coexistence, des valeurs que le Burkina Faso connaît bien. Pour notre part, nous essayons d'apporter une aide matérielle et un réconfort à ceux qui ont dû fuir les villages".

    Répondant aux questions des journalistes, Mgr Dabiré a défini "Takuba", la mission internationale dirigée par la France qui vise à former les troupes du Mali, du Niger et du Burkina Faso et à laquelle participe également l'Italie, comme "une grande aide contre le terrorisme car, comme il s'est manifesté au Sahel, aucun pays ne peut le combattre seul. L'aide de la communauté internationale est nécessaire pour arrêter le terrorisme et permettre aux Etats de s'organiser".

    Le rapport de l'AED souligne "la radicalisation progressive du continent africain, en particulier dans les régions subsahariennes et orientales, où la présence de groupes djihadistes a considérablement augmenté. Des violations de la liberté de religion ont eu lieu dans 42% des nations africaines". Sept pays africains ont été ajoutés à la liste des pays souffrant de persécutions religieuses : "Cameroun, Tchad, Comores, République démocratique du Congo, Mali, Burkina Faso et Mozambique. Ces derniers représentent deux cas frappants".

  • L'est du Congo menacé par l'islamisation

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    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (Suisse Liechtenstein) :

    République Démocratique du Congo : Les évêques attirent l’attention sur l’islamisation de l’est du Congo

    Camp de Kanyaruchinya pour personnes déplacées à Goma.Image: Église en détresse (AED)

    La Conférence épiscopale congolaise appelle à une nouvelle stratégie de lutte contre les milices rebelles.

    Les évêques catholiques de République Démocratique du Congo déplorent plus que jamais le manque de sécurité dans l’est du pays, ravagé par des milices rebelles. « La situation de l’insécurité à l’Est est un véritable drame qui affecte tout le pays. En effet, on ne peut pas espérer le développement de ce pays tant que l’Est restera sous contrôle des prédateurs », indique le communiqué publié le 8 avril et repris par la Fondation pontificale Aide à l’Église en Détresse (AED).

    À cet égard, ils demandent aux responsables politiques de réorienter complètement la stratégie politique, militaire et humanitaire du pays afin de lutter contre la crise dans l’Est. Le document résume les résultats d’un voyage de recherche d’une délégation conjointe de la Conférence épiscopale congolaise et de l’Association des Conférences épiscopales de l’Afrique centrale (ACEAC). Le groupe s’était rendu en janvier de cette année dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.

    Selon la déclaration, les interlocuteurs des Evêques ont fait aussi allusion au caractère religieux du conflit in Beni-Butembo (Nord-Kivu), notamment à « l’islamisation de la région dans une sorte de stratégie plus profonde d’influence négative sur la politique générale du pays à long terme ». Les évadés parmi les capturés des ADF (Allied Democratic Forces) ont affirmé aux évêques avoir été « contraints à adhérer à l’Islam ».

    Les Evêques attirent l’attention sur les différents types d’intérêts des agresseurs. Les assaillants »se servent des points faibles des Forces Armées régulières pour parvenir à leur but politique ou religieux : l’occupation des terres, l’exploitation illégale des ressources naturelles, l’enrichissement sans cause, l’islamisation de la région au mépris de la liberté religieuse etc. »

    Selon le communiqué, les victimes se comptent par milliers : plus de 6.000 morts à Beni depuis 2013 et plus de 2.000 à Bunia pour la seule année 2020. On compte également au moins 3 millions de déplacés et environ 7.500 personnes kidnappées.

    Les évêques déplorent en particulier l’absence de toute autorité de l’État. « La population a le sentiment d’être abandonnée. Les promesses du Gouvernement central quant au rétablissement rapide de la paix sont nombreuses, mais plusieurs sont souvent restées sans effets », expliquent-ils.

    La mission de paix de l’ONU, la MONUSCO, est accusée de passivité et même de complicité par la population, expliquent les Evêques. Sa présence suscite de plus en plus de suspicion et de scepticisme parce qu’elle n’a pas réussi à stopper les massacres, même quand cela se passe à quelques mètres de positions des forces onusiennes.

    Après des massacres sanglants de civils, l’évêque catholique de Butembo-Beni avait déjà lancé en janvier un appel à la communauté internationale pour qu’elle entende le « cri de souffrance » de son pays. Dans un message vidéo transmis à la Fondation pontificale AED, Mgr Melchisédech Sikuli Palukuavait textuellement déclaré : « J’espère qu’ici, les pauvres pourront être aidés. Nous nous sentons abandonnés face au chemin de croix que nous vivons depuis des années ».

    Depuis des années, cette région de l’est de la République Démocratique du Congo, qui est riche en ressources naturelles, est victime de rebelles originaires d’Ouganda de la milice « Allied Democratic Forces » (ADF). Et il y a encore beaucoup d’autres milices. Cela fait des années que l’armée congolaise et la MONUSCO, mission de maintien de la paix de l’ONU, ne parviennent pas à pacifier la région.

  • Egypte : une nouvelle victime chrétienne des jihadistes de l'Etat islamique

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    De Vatican News :

    19 avril 2021

    Un chrétien copte et deux membres d’une tribu locale tués au Sinaï

    Des jihadistes du groupe État islamique (EI) au Sinaï en Égypte ont tué par balles un chrétien égyptien et deux hommes d'une tribu, selon une vidéo de leur exécution diffusée sur les réseaux sociaux.

    La vidéo publiée samedi 17 avril par le groupe jihadiste responsable de nombreuses exactions montre l'exécution effroyable de trois hommes: on y voit un chrétien copte égyptien de 62 ans tué à bout portant par un jihadiste s'en prenant aux chrétiens d'Égypte, qu'il accuse de soutenir l'armée égyptienne.

    Dans un communiqué diffusé dimanche, l'Église copte a identifié l'homme exécuté comme Nabil Habashi Salama, en précisant que ce copte avait été enlevé il y a cinq mois par «des éléments takfiris», terme utilisé pour désigner des islamistes extrémistes.

    Dans la même vidéo, deux jeunes présentés comme des membres de la tribu locale des Tarabine sont également tués par balles dans le désert. Ils sont accusés par les jihadistes d'avoir pris part à des combats au côté de l'armée égyptienne.

    Les coptes, minorité régulièrement cible de violences

    L'EI a revendiqué ces dernières années plusieurs attentats sanglants contre les chrétiens coptes, la plus grande minorité religieuse au Moyen-Orient. Ils constituent selon les estimations entre 10 et 15% des quelque 100 millions d'habitants que compte l'Égypte, pays en grande majorité musulman. La dernière attaque remontait au 2 novembre 2018, lorsqu’à Minya, un autocar transportant des pèlerins coptes vers un monastère de Haute-Égypte fut visé par balles. Cet attentat fit 7 morts et 14 blessés.

    Depuis février 2018, l'armée égyptienne mène une opération d'envergure pour tenter de déloger les groupes extrémistes - dont "l'EI-Province du Sinaï" - qui sévissent principalement dans le nord de la péninsule du Sinaï.

  • La montée de l'extrémisme religieux en Asie et la réponse de l'Eglise

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    De Santosh Digal sur Omnis Terra (Agenzia Fides) :

    La montée de l'extrémisme religieux en Asie et la réponse de l'Eglise

    L'Asie, le plus grand continent du monde, est confrontée à de nombreux problèmes tels que la pauvreté sporadique, les inégalités sociales et économiques, le chômage, les politiques majoritaires, la fracture numérique, les catastrophes, sans compter l'extrémisme religieux et le terrorisme. Ces problèmes affectent les gouvernements, les communautés, les groupes de la société civile, les communautés religieuses, y compris l'Église, entre autres.

    Le 28 mars, dimanche des Rameaux, la cathédrale du Sacré-Cœur de Jésus à Makassar, capitale de Sulawesi Sud, en Indonésie, a été le théâtre d'un attentat à la bombe qui a fait deux morts et au moins 20 blessés. Il s'agit du troisième attentat de ce type perpétré par des kamikazes indonésiens ces dernières années. Les assaillants seraient des membres de Jamaah Ansharut Daulah (JAD), un groupe inspiré par l'État islamique et suspecté de commettre des attentats-suicides. Le groupe terroriste a fait exploser trois églises à Surabaya, dans l'est de Java, en 2018, faisant 28 morts. En 2019, une cathédrale de Jolo, dans le sud des Philippines, a vu une bombe tuer 23 personnes et en blesser plus de 100.

    L'Indonésie, le pays à majorité musulmane le plus peuplé du monde, est confrontée aux menaces de divers groupes extrémistes religieux.

    En outre, l'Asie, le plus grand continent du monde, est confrontée à de nombreux problèmes tels que la pauvreté sporadique, les inégalités sociales et économiques, le chômage, les politiques majoritaires, la fracture numérique, les catastrophes, sans compter l'extrémisme religieux et le terrorisme. Ces problèmes affectent les gouvernements, les communautés, les groupes de la société civile, les communautés religieuses, y compris les églises chrétiennes, entre autres. Essayons d'expliquer les cas croissants d'extrémisme religieux en Asie et la réponse de l'Église.

    Pour commencer, certains des pays qui ont été témoins d'une augmentation de l'extrémisme religieux sont l'Inde, le Bangladesh, le Sri Lanka, les Philippines, le Myanmar, l'Indonésie, le Pakistan. Il ne fait aucun doute que les conflits que l'on peut considérer comme étant de nature religieuse ont souvent des racines dans les histoires/complexités sociales et politiques, les idéologies et les soubassements économiques.

    Par exemple, une intolérance croissante constitue "un terrain fertile pour l'extrémisme, avec de graves conséquences pour l'harmonie si l'on n'y remédie pas immédiatement", explique Dwi Rubiyanti Kholifah, directrice nationale de l'Asian Muslim Action Network en Indonésie. Elle ajoute qu'une fausse notion de supériorité et des désaccords sur les différences réduisent l'espace d'apprentissage des échanges et empêchent un dialogue bénéfique.

    Il n'est pas surprenant de constater que de plus en plus de personnes dans certains pays asiatiques, comme la Malaisie, le Pakistan, l'Indonésie, l'Inde et le Bangladesh, sont attirées par des idéologies discriminatoires qui nuisent à l'ordre social et au bien-être. Il est donc nécessaire de passer de l'extrémisme à des initiatives interconfessionnelles pour le bien commun.

    De même, Amirah Ali Lidasan, leader Moro, secrétaire générale de l'"Alliance du peuple chrétien Moro" et porte-parole de "Suara Bangsamoro", affirme que les causes et les conséquences de la résurgence de l'extrémisme dans la région de Mindanao, dans le sud des Philippines, peuvent être un sujet de préoccupation pour tous.

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