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Jeunes - Page 12

  • Un influenceur britannique, ancien transgenre, dénonce "un prosélytisme général"

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Théorie du genre : un ancien transgenre dénonce « un prosélytisme général »

    2 juin 2023

    Oli London, un influenceur britannique[1], dénonce les dérives de l’idéologie du genre à la suite de sa « détransition »[2].

    Depuis un an, Oli London est devenu lanceur d’alerte concernant l’idéologie du genre (cf. Genre : 691 médecins soutiennent ceux qui ont lancé l’alerte ). Il prend la parole pour partager son expérience et défendre les enfants. Il souhaite « avertir les autres de ne pas s’infliger des changements de vie aussi drastiques à moins d’en être absolument certain ».

    « C’est moralement répréhensible »

    « En un an, j’ai vu exploser le nombre d’enfants subir des transitions de genre médicales et sociales. Le nombre d’enfants qui changent de genre est aujourd’hui alarmant » relève-t-il.

    « Il y a un prosélytisme général aussi bien dans le système éducatif, les dessins animés, la pop culture, les réseaux sociaux et la société toute entière, pour tenter d’imposer la théorie du genre auprès des enfants » dénonce l’ancien transgenre (cf. Transition de genre : une étude documente la « contagion sociale »).

    « Je refuse que cette idéologie soit imposée aux enfants et aux personnes vulnérables » affirme-t-il. « C’est moralement répréhensible de cibler les enfants avec ces idées et de les encourager à changer de sexe alors qu’ils ne sont pas même pas en âge d’y consentir librement » (cf. « Transition de genre » : le mineur apte à consentir ? ).

    Une évolution du cadre législatif pour les mineurs ?

    « Alors que l’influence des réseaux sociaux donne une visibilité nouvelle à la “dysphorie de genre”, ou au sentiment d’être né dans le “mauvais corps”, il paraît légitime que le sujet soit considéré attentivement par le législateur » ont indiqué, de leur côté, les sénateurs Les Républicains (LR).

    Ils ont créé un « groupe de travail sur la transidentification des mineurs » afin de réfléchir à « la hausse croissante des demandes de changements de sexe chez les enfants et surtout les adolescents » et « d’envisager une éventuelle évolution du cadre législatif concernant les mineurs » (cf. La théorie du genre de plus en plus présente dans la société française ?).

    Le groupe sera piloté par la sénatrice du Val-d’Oise Jacqueline Eustache-Brinio. Il a entamé son travail le 31 mai.

    Préserver la « justice » dans le sport

    Oli London s’engage également pour la défense des femmes dans le sport.

    « Certaines athlètes souffrent de la concurrence déloyale de femmes trans ou de la promiscuité non voulue avec celles-ci dans les vestiaires ». « On voit de plus en plus d’hommes dans les compétitions féminines prendre injustement la place de femmes méritantes » constate-t-il.

    « Un homme biologique aura toujours un avantage significatif contre une femme » ajoute l’ancien transgenre. « Il est fondamental de maintenir les hommes et les femmes biologiques dans des catégories distinctes » afin de « s’assurer que les compétitions sportives demeurent justes » affirme-t-il.

    Protéger les enfants et les femmes

    Aux Etats-Unis, Oli London est aussi porte-parole de Fairness First, une association fondée par Caitlyn Jenner[3] pour aider à protéger les enfants, les parents et les femmes.

    Passant beaucoup de temps aux Etats-Unis, Oli London constate les changements qui s’y produisent. « Entre 2022 et 2023, on a vu des femmes être concurrencées par des trans dans les compétitions sportives, des parents perdre le droit de décider ce qui est le mieux pour leurs enfants et des adolescents être incités à faire de la chirurgie pour changer de sexe, causant ainsi des dommages incommensurables et irréversibles » dénonce-t-il (cf. Il s’interroge sur la « transition » de son fils : un juge lui en retire la garde).

    « La mission de Fairness First est de militer pour que les hommes biologiques ne puissent pas intégrer les compétitions sportives féminines, mettre un terme aux procédures médicales de changement de sexe sur les enfants et exiger que les parents conservent leurs droits parentaux » explique-t-il.

    Dire la vérité

    Son combat commun avec Caitlyn Jenner a été qualifié de « transphobie » (cf. Les partisans de la théorie du genre adoptent une position militante).

    Nous avons « simplement dit la vérité » rétorque Oli London. « Ce ne devrait même pas être un sujet de débat » ajoute-t-il.

    « N’importe quelle personne qui conteste le récit de ces idéologues est traité de “transphobe” ou de “personne haineuse”, alors que nous essayons simplement de protéger les enfants et les femmes » déplore Oli London.

     

    [1] Oli London a été nominé pour le WIBA award, un prix qui récompense les personnalités les plus influentes sur les réseaux sociaux à travers le monde.

    [2] Oli London est un homme devenu femme à l’état civil par le passé avant de faire « marche arrière » il y a un an.

    [3] Caitlyn Jenner est une femme transgenre et un ancien champion olympique.

    Sources : Valeurs actuelles, Pauline Darrieus (26/05/2023) ; 20 minutes (25/05/2023)

  • "Devenir des témoins crédibles du Ressuscité" : quand le cardinal Sarah s'adresse aux étudiants en théologie

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    De Courtney Mares sur Catholic News Agency :

    Le cardinal Sarah aux étudiants en théologie : Plus nous connaissons le Seigneur, plus nous pouvons l'aimer".

    1er juin 2023

    Le cardinal Robert Sarah a exhorté les étudiants de l'Université pontificale Saint-Thomas d'Aquin à demander dans la prière "une union intime et profonde avec le Seigneur et les uns avec les autres".

    S'exprimant lors d'une messe marquant la fin de l'année académique à l'université de Rome connue sous le nom d'Angelicum, le cardinal guinéen a parlé du danger de la division dans l'Église et de l'importance de la prière.

    "Jésus demande à chaque personne de vivre dans l'amour et dans une véritable unité, une communion profonde, à l'image de la communion trinitaire. Une union qui plonge pleinement notre vie en Jésus, tout comme la vie de Jésus est plongée dans le Père", a déclaré Sarah dans son homélie. Il a ajouté : "Une telle union s'exprime indubitablement dans une vie chrétienne de prière profonde et intense adressée au Seigneur, qui se manifeste dans la vie quotidienne par un regard de charité envers les frères et les sœurs que nous rencontrons.

    Le préfet émérite du dicastère du Vatican pour le culte divin et la discipline des sacrements s'est penché sur la prière sacerdotale de Jésus lors de la dernière Cène, dans laquelle le Seigneur a prié : "Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu'eux aussi soient en nous, afin que le monde croie que tu m'as envoyé" (Jean 17:21).

    Sarah a déclaré : "Jésus sait bien que l'esprit de division, de haine ou de mépris mutuel détruirait son Église et sa mission. Peu importe la manière dont le diable est habillé. Tout ce qui divise est toujours inspiré par lui". "Le danger de division, de luttes intestines, de confusion dans l'enseignement doctrinal et moral est si grave que Jésus se lance dans une prière ambitieuse, élevée, presque impossible : Il demande au Père que ses disciples aient la même unité que celle qui existe entre eux deux".

    Le cardinal, âgé de 77 ans, a rappelé aux étudiants que "si l'étude théologique ne nous fait pas grandir dans l'amour de Dieu et du prochain, si nous travaillons dur uniquement pour réussir les examens, alors nous nous tuons pour rien". "À notre époque, il est urgent de relancer l'engagement missionnaire pour porter courageusement l'Évangile du Christ partout, mais la prédication doit commencer par la prière et le témoignage concret de cet amour évangélique qui s'est exprimé par la mort de Jésus sur la croix et qui nous pousse à regarder les autres avant eux-mêmes, à consacrer sa vie à l'Évangile et non à son propre intérêt ou à ses propres avantages", a-t-il déclaré.

    Le cardinal Robert Sarah est l'auteur d'un certain nombre de livres sur la vie spirituelle, dont "The Power of Silence : Contre la dictature du bruit". Il a déclaré : "Jésus nous dit que nous devrions toujours faire preuve d'un grand sens de l'humour : "Jésus nous dit que nous devrions toujours être capables de commencer notre prière avec cette attitude de lever les yeux vers le ciel, de détacher notre attention, même physiquement, de nos soucis, de nos préoccupations terrestres et de nous tourner vers le haut, vers le ciel, vers le Père qui l'habite." "Un regard incliné et fermé sur nous-mêmes ne nous ouvre pas à Dieu, il ne nous permet pas d'entrer dans une relation profonde et intime avec lui. Avant de commencer à prier, nous devons, comme Jésus, lever les yeux, les éloigner de nos pensées, même de la pensée de l'étude et des examens, afin de nous immerger réellement et pleinement en Lui, dans sa dimension divine."

    Le cardinal Sarah a déclaré aux étudiants que "plus nous connaissons le Seigneur, plus nous pouvons l'aimer". "Nous sommes appelés, comme saint Paul, à avoir du courage et à donner notre vie pour le Seigneur dans tout ce qu'il nous est donné de vivre, sans craindre la croix, mais comme Jésus, en l'embrassant tendrement, puisque cette croix est le chemin vers l'éternité, vers la plénitude de la gloire de Dieu", a déclaré Sarah. "Demandons au Seigneur, par l'intercession de la Vierge Marie, de tendre à travers nos vies à une union intime et profonde avec le Seigneur et entre nous, pour devenir des témoins crédibles du Ressuscité".

    Courtney Mares est correspondante à Rome pour l'Agence de presse catholique. Diplômée de l'Université de Harvard, elle a réalisé des reportages dans des bureaux de presse sur trois continents et a reçu la bourse Gardner pour son travail avec les réfugiés nord-coréens.

  • Au Soudan : le massacre des innocents; des enfants meurent tous les jours faute de soins

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    D'Anna Bono sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Soudan, le massacre des innocents. Des enfants meurent faute de soins

    01-06-2023

    "Que Dieu nous pardonne si nous n'avons pas fait de notre mieux" : c'est ainsi que s'exprime l'un des médecins qui tentent de soigner les enfants de l'orphelinat de Mygoma, à Khartoum, au milieu de la guerre civile qui a éclaté au Soudan. Cinquante enfants, dont près de la moitié sont des nourrissons, sont morts de faim, de maladie, de manque de soins. Depuis le début de la guerre, l'orphelinat manque de tout : médicaments, nourriture, personnel, électricité. Toutes les guerres apportent leur lot de souffrances. Mais on n'était pas préparé à l'horreur de ce qui se passe au Soudan.

    On sait que les guerres n'épargnent pas les civils. Les pertes humaines et matérielles sont considérées comme des "effets secondaires" des combats, et certaines guerres sont déclenchées précisément pour cibler les civils : les dépouiller de tout, les maltraiter, les tuer, les forcer à fuir. Les guerres n'épargnent même pas les enfants. Nous les connaissons réfugiés par millions, avec les adultes, et avec eux tués et blessés ; nous les connaissons victimes de la violence, de l'exploitation sexuelle, obligés d'assister aux tortures infligées à leurs familles, obligés de devenir eux-mêmes porteurs de souffrance et de mort lorsqu'ils sont enrôlés ou kidnappés par les combattants.

    Mais on n'est pas préparé à l'horreur de ce qui se passe au Soudan depuis que l'affrontement politique du 15 avril entre le général Abdel Fattah al-Burhan, chef de l'armée et de la junte militaire qui a pris le pouvoir par un coup d'État en 2021, et le général Mohamed "Hemeti" Dagalo, son adjoint et chef des Forces de soutien rapide (FSR), un corps paramilitaire de 100 000 hommes, a pris la forme d'un conflit armé. Selon l'Unicef, après les 10 premiers jours de guerre, on comptait déjà 190 enfants tués, 1 700 blessés, 368 000 personnes déplacées et 82 000 réfugiés dans les pays voisins. Depuis, le bilan s'est encore alourdi, malgré les jours de trêve convenus par la suite et qui n'ont été que partiellement respectés.   

    Ce qui se dessinait était un scénario de guerre effrayant, malheureusement habituel. Mais le 29 mai, l'agence de presse Reuters a publié une nouvelle terrifiante. À Khartoum, la capitale du pays, principal théâtre des affrontements armés, dévastée par les bombardements et les raids, se trouve un orphelinat public, Mygoma, une grande structure de trois étages au cœur de la ville qui accueille des centaines d'enfants de moins de cinq ans, dont de nombreux nourrissons, soit orphelins de leurs parents, soit abandonnés parce que nés en dehors du mariage.

    Au début du conflit, ils étaient environ 400, auxquels se sont ajoutés dans les jours qui ont suivi d'autres employés provenant d'hôpitaux et d'autres centres d'aide touchés par les bombardements. Mais la quasi-totalité du personnel ne se présentait plus au travail, l'approvisionnement régulier en nourriture, médicaments et autres produits de première nécessité était interrompu. Les enfants ont donc été presque totalement abandonnés à leur sort. Ne pouvant compter que sur une poignée de personnes, le Dr Abeer Abdullah, restée à son poste, a tenté de s'occuper d'eux. Dès les premiers jours, elle a pu compter sur un autre médecin, Abdullah Adam, qui s'est porté volontaire et a également lancé un appel à l'aide en ligne. Mais seules quelques personnes ont répondu à l'appel et aucune n'était pédiatre.

    "Ils avaient besoin d'être nourris toutes les trois heures, mais il n'y avait personne", a expliqué désespérément le Dr Abdullah à Reuters, au téléphone depuis l'orphelinat, alors que l'on entendait les cris et les gémissements des enfants en arrière-plan. Pour les protéger, les quelques employés et bénévoles font dormir les enfants sur le sol, loin des fenêtres et des balles. Mais ils ont beau faire, ils ne parviennent pas à les aider comme ils le devraient. Les plus jeunes, en particulier, ont commencé à tomber malades et à mourir : de faim, de déshydratation, de l'aggravation d'un état de santé déjà critique qui ne pouvait plus être traité, et de maladies apparues en raison de soins insuffisants. La situation est aggravée par les coupures de courant incessantes. En l'absence de ventilateurs de plafond et de climatiseurs en état de marche, les chambres deviennent chaudes et étouffantes. Le manque d'électricité rend également impossible l'exécution de tâches ordinaires telles que la stérilisation du matériel.

    "Nous continuons à perdre deux, trois, quatre et même plus chaque jour", a écrit Hadhreen, une ONG qui aide à collecter des fonds pour payer les fournitures et les personnes qui travaillent encore à Mygoma, sur Facebook le 16 mai, "presque tous sont âgés de six à 18 mois. Cela continuera ainsi, sans personnel et avec un manque de fournitures, tant que les combats se poursuivront". Le 26 mai, on dénombrait au moins 50 enfants morts, dont près de la moitié étaient des nourrissons. Les petits corps sont transférés dans une pièce située près de la porte d'entrée de l'orphelinat. Ils y sont lavés et enveloppés dans des morceaux de tissu blanc, conformément à la tradition de la religion islamique. Même dans la mort, écrit Maggie Michael, auteur du rapport spécial publié par Reuters, la guerre les hante. Les orphelins étaient auparavant enterrés dans un certain cimetière à l'ouest de Mygoma, mais il est désormais trop dangereux de les y emmener. Les volontaires ont alors commencé à les enterrer dans un autre cimetière, situé au nord-est, mais l'itinéraire pour s'y rendre est également devenu dangereux. Le 24 mai, faute de pouvoir s'y rendre, deux enfants ont été enterrés dans un carré près de l'orphelinat, a déclaré le Dr Abdullah, consterné, au téléphone.

    Doaa Ibrahim est l'une des médecins qui ont tenté d'aider les enfants de Mygoma. "J'ai nourri un enfant, donné des antibiotiques à d'autres, changé des couches à d'autres encore. Lorsque je m'arrêtais pour me reposer, je ne savais pas combien d'entre eux j'allais trouver morts à mon réveil". Bientôt, elle s'est effondrée, submergée par l'angoisse, est tombée malade et a dû quitter Mygoma. "Que Dieu nous pardonne, dit-elle, si nous n'avons pas fait de notre mieux.

  • Un jeune chrétien pakistanais condamné à mort pour avoir prétendument blasphémé via WhatsApp

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/PAKISTAN - Un jeune chrétien condamné à mort pour avoir prétendument blasphémé via WhatsApp

    30 mai 2023

    Bahawalpur (Agenzia Fides) - Nouman Asghar, un chrétien de 24 ans de la ville de Bahawalpur, au Pendjab, a été condamné à mort pour blasphème aujourd'hui, 30 mai, par un tribunal de première instance de Bahawalpur. Le jeune homme avait été arrêté en 2019 pour avoir enfreint l'article 295-c du code pénal, qui punit la diffamation du prophète Mahomet, en raison d'un prétendu blasphème consommé via WhatsApp. Sur le téléphone portable du jeune homme et de son ami Sunny Mushtaq - qui a également été arrêté - des messages contenant des dessins blasphématoires du prophète Mahomet ont été trouvés sur le chat WhatsApp. Le procès contre le jeune homme s'est achevé en janvier dernier, mais le juge de district du tribunal de première instance de Bahawalpur a mis cinq mois avant de rendre son verdict, publié aujourd'hui, 30 mai.

    Selon l'avocate Aneeqa Maria Anthony, de l'ONG "The Voice", qui assure la défense juridique d'Asghar et de Mushtaq, "le magistrat a ignoré toutes les procédures et toutes les preuves en faveur de l'accusé. Il voulait seulement accomplir son "devoir sacré" de punir un blasphémateur présumé. Nous nous attendons à ce que Sunny Mushtaq subisse le même sort. Ils ont été arrêtés pour un jeu d'adolescents. Leurs familles souffrent énormément. Notre équipe juridique à The Voice met tout en œuvre pour que justice leur soit rendue, en aidant leurs familles et en se tenant à leurs côtés dans ces moments sombres et difficiles".

    La famille du jeune homme nie l'accusation. Selon les avocats, Mushtaq et Asghar ont reçu une caricature blasphématoire sur leurs smartphones. Or, ce dessin leur a été envoyé par Bilal Ahmad, un jeune musulman, mais la police n'a pris aucune mesure à l'encontre d'Ahmad, qui était l'expéditeur de l'image blasphématoire. "Il s'agit là d'un nouvel exemple d'utilisation abusive des lois sur le blasphème", déclare l'avocat Anthony, qui demande aux autorités de mener une enquête équitable sur cette affaire et annonce un recours en appel.

    (PA) (Agenzia Fides 30/5/2023)

  • Bruxelles (Abbaye de la Cambre), 9 juin : grande procession des enfants pour fêter le Saint-Sacrement

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    La procession aura lieu dans les jardins de l’Abbaye avec beaucoup de chants grâce aux chorales d’adultes et d’enfants. Après la procession, grand goûter convivial avec glaces et frites!
    Tout le monde est le bienvenu mais l’évènement vise particulièrement les familles et les enfants.

  • Quand TF1 découvre le pèlerinage de Pentecôte de Paris à Chartres

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    https://www.tf1.fr/tf1/jt-we/videos/chartres-le-pelerinage-des-records-95114883.html

  • Pourquoi le pèlerinage de Chartres séduit toujours plus

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    Le coup de froid jeté par le pape François depuis deux ans sur la liturgie traditionnelle n’a visiblement pas éteint la ferveur des catholiques attachés à la messe en latin, dite de saint Pie V. Cette année, pour la Pentecôte (fête célébrée 50 jours après Pâques marquant la révélation de l’Esprit Saint à la Vierge Marie et aux apôtres), pas moins de 16000 personnes venues de toute la France, dont près de 2000 de l’ouest (parmi eux, 500 Bretons), mais aussi d’Europe et d’autres pays du monde, sont déjà inscrites à la 41e édition du pèlerinage organisé entre Paris et Chartres par l’association Notre-Dame de Chrétienté

    Lu dans « Il Sismografo » :

    (Jean-Marie Guénois, Le Figaro) ENQUÊTE –

    « En ce week-end de Pentecôte, 16.000 pèlerins quitteront le parvis de l’église Saint-Sulpice à Paris pour rejoindre à pied la Beauce et sa célèbre cathédrale. Une affluence record. Au cœur d’une plaine de France, la colonne des pèlerins se déploie vers la cathédrale de Chartres. Charles Péguy chanta ce paysage, «océan des blés», «mouvante écume». C’était en 1912. Lui marchait pour implorer la guérison de son fils Pierre. «La route nationale est notre porte étroite», confiait-il à la suite de l’Évangile. Plus d’un siècle plus tard, l’atmosphère semble immuable. À l’horizon, au-dessus des épis de blé, les deux flèches de l’édifice religieux pointent vers le ciel. Notre-Dame de Chartres demeure un cap recherché.

     Ils seront 16.000 catholiques à cheminer ce week-end de Pentecôte de Paris à Chartres sous la conduite de l’association Notre-Dame de Chrétienté. Présidée par un laïc, Jean de Tauriers, animée par des laïcs, cette organisation unie à Rome se revendique de la «tradition» dans l’Église. Ce qui signifie qu’elle se reconnaît dans la messe, dite en latin, selon le rite du missel de 1962, avant le concile Vatican II.

     Cette nouvelle édition du «pèlerinage de Chartres» a engrangé comme jamais les inscriptions, au point d’avoir refusé du monde. Avec un tiers de demandes supplémentaires en un an, les responsables assurent qu’ils ont dû prendre cette décision pour tenir compte des normes de sécurité. Une première en quatre décennies pour ce pèlerinage lancé en 1983 par des catholiques français, inspirés par l’expérience du pèlerinage de Czestochowa en Pologne. Depuis, la colonne de priants, tel un fleuve tranquille, ne cesse de grossir.

     Le périple n’est pas une promenade de santé. Chapelet à la main, bannière au vent, les 16.000 participants, répartis par «chapitres» de plusieurs dizaines de personnes et accompagnés par 330 prêtres, avalent les 97 kilomètres en seulement trois jours. Soit 30 kilomètres quotidiens, ce qui est beaucoup, même pour des marcheurs confirmés. Ils dorment sommairement en deux bivouacs sur des terres agricoles louées pour l’occasion. Entre les premiers arrivants et les derniers pèlerins qui fouleront l’esplanade de la cathédrale de Beauce, lundi 29 mai en début d’après-midi, en ayant quitté l’église Saint-Sulpice de Paris samedi au petit jour, trois à quatre heures s’écouleront… La longue file des marcheurs s’étire sur près de 10 kilomètres! La route ouverte par Péguy apparaît désormais bien étrécie.

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  • Ce sont surtout des jeunes catholiques très pratiquants et plutôt conservateurs qui iront aux JMJ

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    De RCF (Pauline de Torsiac, Odile Riffaud) :

    Les JMJ attirent en France des jeunes catholiques très pratiquants et plutôt conservateurs

    26/05/2023

    Des jeunes très pratiquants et en majorité conservateurs. Le profil des Français qui participent aux JMJ de Lisbonne vient d'être révélé par le journal La Croix. La plupart d'entre eux espèrent vivre aux JMJ une expérience spirituelle forte.

    Le stand des JMJ de Lisbonne aux 44e Rencontres nationales des Chrétiens en grandes écoles (CGE), Paris, le 28/01/2023 ©Corinne Simon / Hans LucasLe stand des JMJ de Lisbonne aux 44e Rencontres nationales des Chrétiens en grandes écoles (CGE), Paris, le 28/01/2023 ©Corinne Simon / Hans Lucas

    Le Vatican a confirmé ce lundi 22 mai la venue au Portugal du pape François pour les JMJ. En 2023, quel est le profil des jeunes français qui participent aux JMJ ? À deux mois du rassemblement qui se tiendra entre le 25 juillet le 6 août, le journal La Croix révèle son étude. Âge, sexe, milieu social, pratique religieuse et orientations politiques... Sur les 30.164 Français déjà inscrits, un peu plus de 4.000 ont répondu au questionnaire qui leur a été envoyé. La génération JMJ 2023 - en majorité des femmes (60% contre 40% d’hommes) - est principalement issue de catégories socio-professionnelles supérieures, (dites "CSP +"), elle est surtout très pratiquante et affiche en majorité des valeurs conservatrices.

    Une jeunesse très pratiquante

    Ce qui caractérise ces jeunes, c’est avant tout leur ferveur. "Selon notre étude, c’est une jeunesse très pratiquante, qui prie et qui place la messe au cœur de ses habitudes, précise Héloïse de Neuville, journaliste au service Religions du quotidien La CroixLes trois quarts des jeunes disent assister à la messe au moins une fois par semaine. Un quart y vont même deux fois par semaine." 80% des jeunes qui ont répondu au questionnaire sont issus de familles pratiquantes régulières.

    "38% disent plutôt apprécier la messe en latin" : pour la journaliste cette information n’est "pas anodine". "On voit que la galaxie traditionaliste compte pour ces jeunes, en tout cas beaucoup plus que plus leurs parents." Pourtant, lorsqu'on interroge ces jeunes sur les figures qui ont marqué leur parcours de foi, ils répondent en majorité à leurs parents. Suivent les grands-parents, les prêtres ou encore les chefs de mouvements scouts.

    → À LIRE : Transmettre la foi en famille : une difficulté chez les catholiques ?

    Qu’attendent donc ces jeunes des JMJ ? "60% d’entre eux placent en première position le fait qu’ils souhaitent vivre une expérience spirituelle forte", rapporte Héloïse de Neuville. L’historien Charles Mercier, interrogé par La Croix, décrit des jeunes "confiants vis-à-vis de l’Église mais moins vis-à-vis du monde qui les entoure". Pour l’auteur du livre "L'Église, les jeunes et la mondialisation - Une histoire des JMJ" (éd. Bayard, 220), ce rassemblement répond à la fois à une envie de vivre une expérience spirituelle forte mais aussi d’être rassurés, "alors qu’ils vivent dans des sociétés devenues de plus en plus plurielles et sécularisées".

    Des valeurs plutôt conservatrices

    Les sondés qui ont entre 18 et 24 ans (pour 73% d’entre eux) ont exprimé une sensibilité politique : 52% se disent de droite - dont 15% à l’extrême droite, 8% se sentent proches des valeurs du centre, 7% affirment être de gauche et 5% revendiquent des convictions écologistes. Parmi les sujets de société que les jmjistes de 2023 souhaitent défendre : la défense de la vie et les questions bioéthiques arrivent en premier : 35% d’entre eux ont déjà participé à des manifestations sur ces sujets. Vient ensuite la morale sexuelle : ils sont 32% à avoir déjà manifesté pour défendre leur opinion. Asse loin derrière : les questions sociales (avec 10% de mobilisation) et d’écologie (7%).

    Des jeunes qui participent aux JMJ sont à la fois fervents et "à contre-courant", observe le journal La CroixSi en effet le mouvement féministe trouve un certain écho dans la jeunesse française, les pèlerins des JMJ "ne sont que 15% à penser que dans l’Église, hommes et femmes devraient être totalement égaux dans les rôles qu’ils peuvent occuper", résume Héloïse de Neuville. "Là on voit bien que l’accès à la prêtrise des femmes, il ne la réclament pas", commente la journaliste. 33% d’entre eux pensent même que les femmes ont "suffisamment de reconnaissance dans l’Église". Le rôle et la place des femmes est pourtant l’une des questions soulevées par la commission Sauvé contre les abus dans l’Église.

    Et justement, face à la crise des abus sexuels et spirituels que l’Église catholique traverse, 35% des jeunes sondés pensent que les abus sont "la conséquence de personnalités perverses qui ont trompé l’Église et trahi leur vocation". Ils sont 81% à exprimer leur confiance dans les évêques pour effectuer les réformes nécessaires. Précisons que 18% des sondés se disent "très en affinité" avec le pape François, et 54% ont coché la case "assez en affinité" avec les orientations que donne l'actuel souverain pontife à l’Église.

  • Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, invite les fidèles à participer à une neuvaine de prière pour le Séminaire de la Castille :

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    Lu sur le site web « riposte catholique »

    monsiegneur-saint-sacrement-toulon7-scaled.jpgLa situation est toujours bloquée entre Rome et Mgr Rey, ce dernier n’étant pas disposé à abandonner ses brebis. Mais les ordinations, déjà annulées l’an dernier, de six futurs diacres et de quatre futurs prêtres, sont toujours en suspens. Dans un message adressé ces derniers jours aux paroisses, le diocèse indique :

    « Nous restons dans l’attente des conclusions de la visite apostolique, et de ce fait, les ordinations sont reportées à une date ultérieure. Nous espérons que celles-ci pourront se dérouler durant l’année civile en cours. »

    Mais Rome donnera-t-elle seulement ces conclusions de la visite apostolique menée en février 2023 par Monseigneur Antoine Hérouard, archevêque de Dijon et Monseigneur Joël Mercier, ancien secrétaire du dicastère pour le clergé ?

    Le bruit commence à courir que Monseigneur Jean-Marc Aveline, cardinal-archevêque de Marseille, où il n’y a plus de séminaire puisque les rares séminaristes (9 actuellement) sont envoyés à Aix-en-Provence, qui regroupe la formation de prêtres de Marseille, Aix et Arles, Alger, Ajaccio, Digne et Gap, Nice, la Guyane et Natitingou, aimerait bien mettre la main sur les nombreuses vocations du séminaire de La Castille.

    26 MAI 2023 :

    Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, invite les fidèles à participer à une neuvaine de prière pour le Séminaire de la Castille :

    « Dans la lumière de la fête de la Pentecôte où l’Eglise célèbre la descente de l’Esprit Saint, je vous invite à prier pour le séminaire de la Castille, placé sous la protection de l’Immaculée Conception, et les 52 jeunes hommes en formation en vue du sacerdoce. Dans le cadre d‘une neuvaine de prière à l’Esprit Saint et par l’intercession de la Vierge Marie, nous demanderons au Seigneur que les ordinations puissent avoir lieu dans les meilleurs délais.

    Pour que ce temps d’épreuve devienne un temps de fécondité et de grâce,  je vous invite à prier chaque jour le Veni Creator et une dizaine de Je Vous Salue Marie du 3 au 11 juin.

    Cette neuvaine se clôturera par la célébration de la Fête Dieu. »

    + Mgr Dominique REY

    Ref. Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, invite les fidèles à participer à une neuvaine de prière pour le Séminaire de la Castille

  • Plus de pèlerins que jamais participeront au traditionnel pèlerinage de Chartres cette année

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    D'Edward Pentin sur son site :

    Le nombre record de pèlerins à Chartres est un "témoignage étonnant de la popularité du rite traditionnel parmi les jeunes catholiques".

    25 mai 2023

    Pèlerins marchant sur la dernière ligne droite vers Chartres (Edward Pentin)

    Plus de pèlerins que jamais participeront au traditionnel pèlerinage de Chartres cette année - si nombreux que, malgré Traditionis Custodes et les restrictions du pape François sur la messe traditionnelle en latin, les organisateurs ont dû, pour la première fois, clôturer les inscriptions dix jours à l'avance.

    Plus de 16 000 pèlerins marcheront de l'église Saint-Sulpice à Paris à la cathédrale Notre-Dame de Chartres pendant le week-end de la Pentecôte, du 27 au 29 mai, soit une distance d'environ 60 miles.

    Ce pèlerinage traditionnel et profondément historique, qui remonte au XIIe siècle, a été relancé en 1983 par l'association Notre-Dame de Chrétienté et, ces dernières années, à l'exception de l'époque de Covid, sa popularité n'a cessé de croître.

    "Ayant participé au pèlerinage de Chartres chaque année depuis 30 ans, je peux dire qu'il n'y a jamais eu d'attente que le pèlerinage soit complet, étant donné que le centre ville de Chartres est si grand", a déclaré Michael J. Matt, rédacteur en chef du Remnant Newspaper, qui dirige le chapitre américain, c'est-à-dire le groupe de pèlerins. "Le fait que le pèlerinage ait atteint sa capacité maximale cette année n'est rien de moins qu'un témoignage étonnant de la popularité de la messe en latin parmi les jeunes catholiques".

    L'année dernière, j'ai eu la chance de participer au pèlerinage pour la première fois (une foule record de 15 000 personnes y a également assisté cette année-là) et j'ai trouvé que c'était une célébration de la foi extrêmement édifiante, une occasion de rencontrer un groupe extrêmement diversifié de jeunes catholiques pour la plupart (l'âge moyen est de 20,5 ans cette année), et de marcher à travers les rues de Paris et la belle campagne française jusqu'à la pittoresque ville médiévale de Chartres.

    Comme tous les pèlerinages, celui de Chartres est une métaphore de la vie : le temps est changeant, le soleil chaud de la fin du printemps se mêle aux nuages et aux averses occasionnelles, et le terrain est tantôt plat et facile, tantôt rocailleux et exigeant. L'année dernière, le ciel s'est déchaîné lors de la première journée complète du pèlerinage, transformant une grande partie du chemin en un marécage boueux, mais cela n'a pas entamé les esprits.

    Tout au long du parcours, on est accompagné par un esprit de camaraderie vibrant et vivant, et l'aspect pénitentiel du pèlerinage est toujours présent. Bien qu'il ne s'agisse pas d'un long pèlerinage, le rythme est rapide et la distance à parcourir est relativement courte, ce qui en fait parfois une expérience exténuante, du moins pour les plus âgés d'entre nous.

    Cette année, des pèlerins de 28 pays, mais surtout de France, prieront tout au long du chemin, récitant le Rosaire et chantant des chansons. L'année dernière, derrière notre chapitre, nous avions un groupe particulièrement exubérant de Saint-Tropez, en France, dont les chants chaleureux pouvaient presque être entendus sur la Côte d'Azur, tandis que devant nous, des pèlerins portugais se promenaient paisiblement le long du chemin, comme s'ils profitaient d'un dimanche après-midi dans l'Algarve. Ce que l'on sait peut-être moins, c'est que tous les pèlerins ne sont pas catholiques : un petit nombre d'entre eux sont d'autres confessions ou n'en ont aucune.

    Environ 300 prêtres et religieux parcourront le chemin cette année et les prêtres seront toujours présents pour entendre les confessions. La messe traditionnelle en latin est, bien entendu, largement disponible. Cette année, le lundi de Pentecôte, l'ancien nonce apostolique en Ukraine et en Suisse, Mgr Thomas Gullickson, offrira la messe pontificale solennelle à Notre-Dame de Chartres en présence de l'évêque de Chartres.

    "Nous espérons sincèrement que le Vatican verra dans cet événement une expression non polémique et joyeuse de la jeunesse, de la vitalité et du pouvoir unitif de la messe en latin", a déclaré Michael Matt.

    Voir l'excellent documentaire récent de Michael qui explore l'histoire, le présent et l'avenir du pèlerinage :

    Pour plus d'informations :

    Le pèlerinage traditionnel de Chartres en France est victime de son propre succès

    Encore plus d'"effet François" : La participation record au prochain pèlerinage de Chartres oblige les organisateurs à fermer les inscriptions

    Un nombre record d'inscriptions pour le pèlerinage de Chartres 2023 (français)

    Le pèlerinage de Chartres, 30 ans après

  • Messe « tradi » : un rite qui attire les jeunes catholiques

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    Enquête SONDAGE EXCLUSIF du journal « La Croix » :

    Entre sacralité, tradition et identité, une partie de la jeunesse catholique française semble sensible à la messe tridentine. L’édition 2023 du pèlerinage de Chartres prévoit d’ailleurs de battre des records de fréquentation, notamment grâce aux jeunes.

    À l’occasion de la Pentecôte, La Croix a commandé un sondage exclusif pour étudier les orientations des jeunes catholiques qui se rendent aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), cet été à Lisbonne. Les résultats montrent une jeunesse confiante en l’Église, conservatrice et très pratiquante, à rebours de la société.

  • Faux héros et vraies proies de notre époque, « les jeunes » sont aujourd’hui très sollicités

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    De Christian Flavigny sur gènéthique.org :

    « Les jeunes », faux héros et vraies proies de notre époque

    2/5/2023

    « Les jeunes » sont aujourd’hui très sollicités ; les politiques guignent leurs votes, les organismes publics leurs gamètes, les familles leurs avis sur l’avenir du monde. Bien sûr, c’est sous les plus flatteuses apparences de mieux les associer ; mais est-ce ouverture généreuse – ou intérêt bien calculé ? En quoi cela interroge-t-il notre époque ?

    Faux héros 

    L’adolescence est cet âge en transition dans le mouvement de la vie, déjà plus l’enfance, pas encore l’âge adulte ; sur les thèmes existentiels, cela veut dire qu’elle émerge de l’innocence enfantine sans accéder encore à la perception adulte.

    L’innocence enfantine : la différence des sexes intéresse les enfants en fonction du lien qu’ils soupçonnent avec la procréation – moins son lien charnel qu’existentiel : ils brassent des hypothèses sur « comment naissent les enfants ? », en fait en quête d’éclaircir « pourquoi la venue de l’enfant ? » qui touche au « pourquoi moi », autrement dit « qu’est-ce qui a animé le désir de mes parents de me mettre au monde ? »

    La perception adulte : la rencontre avec l’autre sexe dans sa différence, ouvre à la mutation psychique préludant à se rendre mutuellement parent ; mutation, car il va s’agir de donner à l’enfant les repères pour grandir. Les parents les puisent depuis ce qu’ils reçurent en tant qu’enfant jadis de leurs propres parents : devenir parent, c’est accepter de n’être plus l’enfant ou l’adolescent, accepter que tout ce qui avait été attendu jadis en tant qu’enfant n’a pas toujours été reçu comme espéré, que l’on a pu souvent se sentir incompris ; tout en en gardant vivantes en soi les impressions, heureuses ou décevantes, comblées ou frustrantes, qui seront le fil conducteur pour s’occuper de son propre enfant, pour animer sa vie psychique, pour assurer sa protection.

    L’adolescence est en transition entre ces deux moments de la vie ; elle prend ses distances avec le moment familial : la classique protestation adolescente, c’est le besoin de s’extraire du don parental qui fut reçu durant l’enfance, de prétendre pouvoir s’en dispenser, sans savoir encore comment rédimer la dette que cela a constitué ; l’ado ne saura l’engager que plus tard, dans le moment d’un devenir parent qui mue la dette engrangée en don restitutif fait à son propre enfant.

    Du coup, par crainte secrète de ne pas être à la hauteur de cette dette, l’adolescent affiche s’en moquer, récusant d’en être redevable[1], posture de frime chargée d’ingratitude qui drape son besoin de se prendre en main et d’affirmer sa personnalité. Derrière la forfanterie de façade, il aborde de débrouiller les embarras où le plonge la relation garçon-fille, découvrant souvent dans la douleur la différence de leurs attentes ; en même temps qu’il se confronte aux idéaux : ce ne sont plus ceux de l’enfance tournés vers le vœu de combler au mieux les attentes de ses parents, mais une quête d’un sens à donner à sa vie, engageant des idéaux personnels à se forger, démarqué des idéaux que projetaient ses parents. Le jeune cherche à se frayer la voie d’une émancipation vers son propre cheminement, justifiant l’enthousiasme adolescent pour « les grandes causes » même peu réalistes, débat avec les idéaux qu’il engage comme un défi à relever pour conforter l’estime de lui-même ; non sans péril si cela mène à rompre avec le lien parental ou s’il ne retrouve pas un appui qui s’y substitue et le relaie, sans l’exploiter, auprès d’un adulte dans la vie sociale. Ce passage, au sens anthropologique du terme qui faisait parler de « rites de passage », peut mener aux prises de risque pour se prouver à soi-même relever le défi, voire aux tentatives de suicide dans le désespoir de ne pas se sentir être à la hauteur d’idéaux grandioses mais inatteignables.

    Ainsi l’enfant est à la croisée des deux différences, celle des sexes dont il est le fruit et celle des générations dont il instaure le maillon suivant ; l’âge adulte est le moment de nouer ces deux différences, celle entre les sexes comme lien d’incomplétude qui est le vécu humain de la partition sexuée, et celle entre les générations qui confronte à la finitude humaine. L’adolescence est la transition entre les deux moments, l’étape exploratrice et baladeuse de la vie.

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