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Jeunes - Page 66

  • Les soignants en formation face à des choix éthiques difficiles

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    L'enquête dont il est question est française mais la situation est la même pour les étudiant(e)s en formation dans notre pays.

    D'Héloïse de Neuville sur le site du journal La Croix :

    En médecine, les dilemmes éthiques des étudiants catholiques

    Enquête 

    Internes et soignants en formation se retrouvent face à des choix éthiques difficiles, notamment sur l’avortement.

    le 25/11/2019

    Adèle, interne en gynécologie-obstétrique d’un CHU parisien, balaie du regard le planning du jour, affiché au bloc opératoire. La crainte dormante qui l’accompagne se réveille. Son nom y figure, accolé à une interruption de grossesse, prévue pour l’après-midi même.

    Pour éviter de procéder à cet acte qui heurte sa foi et sa conscience, elle va devoir négocier, « magouiller » comme elle dit, en échangeant son intervention avec un de ses collègues internes, « plus ou moins compréhensifs ». Quitte à bousculer une organisation déjà tendue par le manque de personnel. Comme l’illustre le quotidien de cette future médecin de 27 ans, l’internat et les stages constituent la période de « tous les dangers » pour les étudiants catholiques, sollicités pour participer à des interruptions volontaires et médicales de grossesse.

    « On marchande »

    Pour ces soignants en formation – internes en gynécologie et sages-femmes –, refuser de participer à ce qu’ils considèrent être la suppression d’une vie humaine n’est pas simple. En théorie, une clause de conscience spécifique aux interruptions de grossesse les protège, édictant qu’aucun soignant n’est forcé d’y participer.

    En pratique, c’est plus nébuleux. « Le terme” clause de conscience” sonne très formel et juridique mais ce n’est rien d’autre que la force de dire “non” à chaque fois que la situation se présente, décrit Adèle. Concrètement cela signifie marchander dans un couloir avec un co-interne ou un chef, en évitant de se faire remarquer et en espérant que cela ne pose pas trop de problèmes. » En période d’apprentissage, ces jeunes, qui ont tout à prouver, ne se sentent pas forcément légitimes au refus. Une autocensure entretenue par l’organisation même de leur formation à l’hôpital : « En stage, nous sommes notés sur chaque journée de garde et elles se déroulent à chaque fois avec un référent différent, ça ne favorise pas la confiance ou les confidences », explique Iris, étudiante sage-femme.

    Oser dire « non »

    Dans la majorité des cas où ils osent dire « non », ces étudiants font face à des réactions de bienveillante indifférence – aucun des étudiants interrogés par La Croix ne rapporte avoir été formellement discriminés en raison de leur refus de pratiquer un avortement. Mais il arrive aussi qu’ils se heurtent à de fortes incompréhensions. « Certains chefs nous font comprendre qu’en gynéco l’interruption de grossesse fait partie du “package” inhérent au métier et que si cela ne nous convient pas, il aurait fallu choisir une autre carrière », explique Clara, externe en stage de gynécologie-obstétrique.

    Étudiante en 5e année de médecine, elle hésite à se lancer dans cette spécialité. « J’en ai envie mais je ne me sens pas prête à livrer un combat perpétuel sur cette question. » D’autant que les divergences de vues ont parfois raison de la confiance entre collègues : « Aux urgences gynécologiques, je m’occupe de dater les grossesses des femmes qui demandent des IVG. C’est ma datation qui fait foi pour savoir si la patiente peut subir un avortement ou si elle a dépassé le délai légal », raconte Adèle. « Comme mes collègues connaissent mes convictions, ils vérifient que je ne sur-date pas mes échographies », souligne-t-elle, offusquée.

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  • Arrêtez de vous inquiéter, faites des bébés!

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Peter Taalas, responsable du climat à l’ONU : «Arrêtez de vous inquiéter, faites des bébés.»

    Texte de Ben Johnson traduit par Benoît Perrin.

    Le changement climatique est peut-être un problème, mais il ne détruira pas le monde. C’est ce qu’affirme le chef de l’agence des Nations unies consacrée au climat. Il ajoute que les jeunes gens ne doivent pas arrêter d’avoir des enfants.. Selon lui, la rhétorique alarmiste des « catastrophistes et extrémistes » selon laquelle les bébés vont détruire la planète « ressemble à l’extrémisme religieux » et « fera peser un poids supplémentaire » sur les jeunes femmes en « provoquant de l’anxiété ».

    Petteri Taalas n’est pas un « négationniste climatique ». Il est secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), l’agence spéciale de l’ONU sur la météo et le climat, qui compte 193 états membres. Le dernier rapport de l’OMM sur le climat mondial affirme qu’il existe des preuves de l’existence de facteurs anthropiques à l’origine des émissions de carbone. Cependant, il ne met pas en lumière de « lien causal » avec les catastrophes naturelles. L’avant-propos de Taalas a été suivi de déclarations du secrétaire général de l’ONU et du président de l’Assemblée générale de l’ONU. Et Taalas a récemment appelé à une « action urgente pour le climat ».

    Cela rend ses paroles apaisantes d’autant plus significatives.

    Le changement climatique causé par l’homme, dit Taalas, « ne sera pas la fin du monde. Le monde devient de plus en plus difficile. Dans certaines parties du globe, les conditions de vie se détériorent, mais les gens ont survécu dans des conditions difficiles. »

    La véritable menace aujourd’hui, dit-il, vient de l’extrémisme environnemental malavisé, qui exige que les hommes apportent des changements radicaux à leur vie économique — et personnelle —, sous peine de devenir complices d’un génocide.

    « Alors que le scepticisme climatique est devenu moins problématique, nous sommes maintenant contestés de l’autre côté », dit Taalas. « Ce sont des rabat-joie et des extrémistes. Ils profèrent des menaces. »

    À titre d’exemple de propositions extrêmes, Taalas dit que ces militants « exigent zéro émission [de carbone] d’ici 2025 ».

    Et leur foi rivalise avec celle du fanatique religieux le plus convaincu, affirme Taalas au journal financier finlandais Talouselämä (qui se traduit par « vie économique ») le 6 septembre (traduction anglaise ici).

    « Les rapports du GIEC [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat] ont été lus de la même manière que la Bible. Vous essayez de trouver certains éléments ou sections à partir desquels vous essayez de justifier vos opinions extrêmes. Cela ressemble à l’extrémisme religieux », dit Taalas.

    Cet environnement polarisé a un impact négatif sur la santé mentale des jeunes, en particulier les femmes qui veulent avoir des enfants.

    « L’atmosphère créée par les médias a provoqué de l’anxiété. L’idée la plus récente est que les enfants sont une chose négative. Je m’inquiète pour les jeunes mères, qui sont déjà sous pression. Cela ajoute un poids supplémentaire sur leurs épaules. »

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  • Abus sexuels en République Centrafricaine : un laxisme et des négligences incompréhensibles

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    Catholic News Service | Agence

    21 novembre 2019

    Caritas rattrapée par un scandale d'abus sexuels en Afrique

    Caritas Internationalis, la confédération de 165 organisations caritatives catholiques nationales basée au Vatican, a exprimé sa tristesse et son indignation face aux incidents d'abus d'enfants commis par un prêtre salésien belge qui a été le directeur national de Caritas en République centrafricaine.

    Caritas Internationalis à Rome a publié une déclaration écrite le 21 novembre, le jour même où CNN a publié une enquête décrivant les nouvelles accusations portées contre le père Luk Delft, y compris sa condamnation en 2012 en Belgique pour deux chefs d'abus pédosexuels et de possession de pornographie juvénile.

    «Caritas Internationalis aide la Caritas locale en République centrafricaine à enquêter sur les accusations, à renforcer ses mécanismes de protection et à offrir des soins et un soutien à toutes les possibles victimes et à leur famille», indique le communiqué.

    «Caritas Internationalis a demandé à toutes les organisations nationales du monde entier d’effectuer des vérifications minutieuses de leur gouvernance, de leur personnel, de leurs bénévoles et de leur personnel international», a-t-on ajouté. «Caritas encourage quiconque ayant des suspicions en matière de protection à le signaler à la police locale. Un rapport peut également être fait à Caritas internationalis sur cho@caritas.va.»

    Consternation en Belgique

    Le bureau national de Caritas Internationalis en Belgique a publié une déclaration le 19 novembre dans laquelle il se déclarait «consterné par les graves accusations de maltraitance d'enfants portées contre un membre du personnel du réseau mondial Caritas».

    Même si le membre du personnel, qui n’est pas nommé, ne travaillait pas pour Caritas Belgique, le bureau a déclaré que «toute la confédération de Caritas Internationalis est touchée».

    Il a précisé que les autorités judiciaires belges ont été informées en juin 2019.

    La confédération Caritas a également lancé une enquête et un système de soutien aux victimes. La déclaration de Caritas Belgique ajoutait qu'un audit externe avait été lancé pour identifier ce qu'il y avait eu de «négligence» pour permettre au prêtre de travailler pour Caritas ainsi que pour identifier les faiblesses de la politique actuelle de prévention et de protection.

    Enquête de CNN

    CNN a publié une enquête révélant non seulement de nouvelles allégations de mauvais traitements infligés à des enfants par le prêtre alors qu'il servait en République centrafricaine, mais aussi comment le père Delft, âgé de 50 ans, avait continué à travailler dans des zones d'accès aux mineurs pauvres et vulnérables malgré une interdiction judiciaire des contacts avec des enfants jusqu'en 2022.

    CNN a rapporté que l'ordre salésien était au courant d'allégations contre le prêtre, à commencer par les aveux du prêtre en 2001, qui avait agressé deux garçons dans un pensionnat salésien à Gand, en Belgique.

    Il a été transféré dans une autre école et, en 2009, de la pornographie juvénile a été trouvée sur son ordinateur, selon CNN.

    Le prêtre a été invité à quitter cette école après que le provincial salésien en ait été informé, a dit CNN, et le prêtre est ensuite devenu le directeur de l'agence d'aide salésienne belge en 2010. Selon CNN, il s'est rendu en Haïti pour y apporter une aide humanitaire à la suite du tremblement de terre de 2010.

    En 2012, un tribunal belge a condamné le père Delft pour abus pédophile et possession de pédopornographie après qu'un ancien collègue eut alerté les autorités. Le prêtre a été interdit de contact avec des enfants jusqu'en 2022.

    Cependant, le père Delft s'est ensuite rendu en République centrafricaine et a commencé à travailler avec Caritas dans un camp pour personnes déplacées. CNN a dit que deux hommes leur ont dit que leurs fils avaient été maltraités par le prêtre du camp.

    Le reportage comprenait des images vidéo d'un journaliste de CNN confrontant le père Delft le 16 juin avec les nouvelles accusations. Le prêtre a nié en bloc.

    CNN a dit qu'elle avait alors informé le supérieur du prêtre, le père salésien Carlo Loots, des nouvelles allégations, et le prêtre a été rappelé en Belgique.

    Les salésiens ont dit à CNN que la police avait été informée et que le père Delft était gardé «sous surveillance» dans un endroit que CNN a découvert être une résidence salésienne avec une école sur son campus.

    Interrogée sur le rapport de CNN le 21 novembre, Caritas Internationalis à Rome a rapidement publié une déclaration écrite.

    «Caritas est profondément attristée et scandalisée par les abus commis sur des mineurs, rapportés par CNN dans son récit sur Luk Delft, un prêtre religieux belge qui a été l’ancien directeur national de Caritas Centrafrique», a déclaré Aloysius John, secrétaire général de la confédération Caritas, dans cette déclaration.

    «Nous exprimons notre compassion et notre solidarité aux enfants et à leur famille. Nous remercions ceux qui ont fait un pas en avant. Ils ont notre appui total pour dire leur vérité. À Caritas, nous travaillons constamment pour améliorer notre protection des enfants autant en République centrafricaine que dans le reste du monde, partout où Caritas travaille pour aider ceux qui se trouvent dans le besoin. Notre premier devoir est de protéger ceux que nous servons », a-t-il dit.

    Caritas Internationalis a indiqué dans sa déclaration qu'elle «entend que les responsables ont veillé à ce que l’accusé ne soit plus en République centrafricaine, et qu’autant les autorités civiles que religieuses ont été informées et enquêtent sur les accusations».

    Radio France Internationale a rapporté le 16 novembre qu'une plainte pour abus sexuel d'un mineur avait été déposée auprès du parquet de Bangui contre «l'ancien chef de l'organisation humanitaire catholique Caritas».

    Le procureur a ouvert une enquête judiciaire en partant du principe qu'il aurait pu y avoir des abus impliquant d'autres enfants également, a rapporté la radio. Sans nommer le suspect, il a déclaré que le prêtre était soupçonné d'avoir maltraité des mineurs alors qu'il dirigeait une mission dirigée par Caritas à Kaga Bandoro et à Bangui où il avait été directeur national de Caritas.

    RFI a indiqué que par mesure de précaution, toutes les ONG internationales et le personnel des Nations Unies avaient temporairement suspendu toute collaboration avec Caritas pendant que l'enquête était en cours.

    Carol Glatz

  • « Foliamusica » : un concert exceptionnel à Liège ce dimanche 24 novembre à 15h30 en l’église du Saint-Sacrement (Boulevard d’Avroy, 132)

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    Quatre fois l’an, l’église du Saint-Sacrement à Liège (Bd d’Avroy, 132) ouvre ses portes aux jeunes musiciens professionnels sélectionnés par l’association  « Foliamusica » (responsable Cécile Leleux) : chaque concert est suivi d’une rencontre avec les artistes.

    A ne pas manquer, pour clore la saison en cours 

    ce dimanche 24 novembre 2019 à 15h30 :

    Foliamusica Van Der Rest.png

    Pauline Van de Rest, violon

    accompagnée de Philippe Ivanov, piano

    Anaïs Cassiers, piano

     

    Programme

    ____________

    J.S. Bach

    Partita 3 pour violon solo, Loure et Gavotte en Rondeau, BWV 1006

    W.A. Mozart

    Sonate pour violon kv304

    Schumann

    Etudes symphoniques pour piano op.13

    Scriabine

    Sonate-Fantaisie pour piano n°2 op.19

    Sarasate

    Fantaisie Carmen pour violon

             Venez découvrir des jeunes talents exceptionnels !

    Entrée : P.A.F 10€ et réduction 8€, gratuit pour les moins de 16 ans

    Réservation possible : 0473 321 983  

    www.foliamusica.be

     

    _____________________

    Sursum Corda asbl, Association pour la sauvegarde de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy, 132 à Liège. Siège social : Rue Vinâve d’île, 20 bte 64. Tel. 04.344.10.89. E-mail : sursumcorda@skynet.be.

    Web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

    restauration-flyer - Copie.jpgFaire un don pour la restauration de l’église du Saint Sacrement ?  Pour aider à la sauvegarde de ce joyau de l’art néo-classique, vous pouvez faire un don fiscalement déductible en versant le montant de votre choix au compte de projet : IBAN BE10 0000 0000 0404 – BIC BPOTBEB1 de la Fondation Roi Baudouin, rue Brederode, 21, 1000 Bruxelles, avec, en communication, la mention structurée (indispensable) : 128/2980/00091.  

    Pour en savoir plus sur les enjeux de cette importante opération, cliquez ici : Restauration de l'église du Saint-Sacrement à Liège . L'évêque s'implique. Et vous?  

    Tous renseignements : Tel. 04 344 10 89.

    JPSC

  • Parlement européen : des femmes enceintes se joignent à l'assemblée pour fêter les 30 ans de la Convention internationale des droits de l'enfant

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    Des femmes enceintes au Parlement européen pour fêter la Convention internationale des droits de l’enfant ! (source)

    20/11/2019

    C'est en présence de la Reine Mathilde que le Parlement européen a organisé ce 20 novembre une conférence pour fêter les 30 ans de la Convention internationale des droits de l'enfant. Plusieurs femmes enceintes se sont jointes à l'assemblée : elles ont voulu porter la voix des enfants à naître, encore incapables de s'exprimer mais dont la vie mérite protection selon cette même Convention.

    En effet, la Convention internationale relative aux droits de l'enfant, ratifiée par la Belgique le 20 novembre 1989, prévoit dans son préambule que « l'enfant, en raison de son manque de maturité physique et intellectuelle, a besoin d'une protection spéciale et de soins spéciaux, notamment d'une protection juridique appropriée, avant comme après la naissance ».

    Lors de l'ouverture de la conférence, le Président du Parlement européen David Sassoli a rappelé que « le droit des enfants à vivre et à s'épanouir » n'était pas encore acquis partout : « Des milliers d'enfants meurent chaque jour, quel drame... Autant de sourires d'enfants que nous ne verrons pas. Les enfants vulnérables ont aussi des projets, des droits et des aspirations. Vue leur vulnérabilité, ils doivent être protégés contre toute forme d'abus et de violence. »

    Un événement qui résonne de façon toute particulière, à l'heure où la Belgique se pose la question d'autoriser l'avortement sur demande jusque 4 mois et demi de grossesse.

  • Un (très) léger frémissement pro-vie aux Pays-Bas

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    LES JEUNES NÉERLANDAIS SONT MOINS FAVORABLES À L'AVORTEMENT ET À L'EUTHANASIE QUE LEURS PARENTS

    18 novembre 2019

    Une étude de l’Université de Tilburg révèle que les jeunes adultes néerlandais ont des positions plus favorables à la vie que leurs ainés, particulièrement en ce qui concerne l’avortement et l’euthanasie.

    Quelques 7000 jeunes adultes ont été interrogés sur des questions telles que l'avortement, l'euthanasie, le suicide et l'homosexualité... Si la majorité reste favorable au libre choix sur ces questions, 8,1% des personnes dans la vingtaine et 11,5% des trentenaires pensent que l'avortement n'est jamais justifiable, contre seulement 7% des plus de 40 ans.

    Sources: Dutch News (15/11/2019)

  • Bruges : un cas d'euthanasie infantile pratiqué sans l'accord des parents?

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    Ce cas dramatique est rapporté par la Nuova Bussola Quotidiana alors que nous n'en trouvons aucune trace dans les médias belges :

    Euthanasie infantile forcée, le scénario se répète en Belgique

    18-11-2019

    Après Charlie, Isaiah et Alfie, le scénario se répète en Belgique avec Maciej, 6 ans, souffrant de cardiomyopathie et de lésions cérébrales. Les médecins refusent d'autoriser l'obtention de nouveaux conseils médicaux et les dossiers médicaux sont inaccessibles. A présent, on assiste à la décision de retirer le ventilateur et au combat des parents qui s'y opposent. Une campagne débute qui touche aussi l'Italie.

    Jeudi, les médecins de l'hôpital Sint-Jan à Bruges, en Belgique, retireront le masque respiratoire du petit Maciej, malgré les signes évidents d'une conscience minimale qui permet à l'enfant de serrer la main, d'ouvrir les yeux et de réagir au contact de ses parents.

    Après Charlie Gard, Isaiah Haastrup et Alfie Evans, les cas d'abandon thérapeutique et de déni obstiné du droit au traitement, même dans des conditions stables qui ne sont pas liées à la phase terminale d'une maladie, continuent de se multiplier dans de nombreux pays d'Europe du Nord où la culture euthanasique a submergé les lois et les rouages ​​du système de santé.

    Maciej est un garçon de 6 ans qui a développé une forte fièvre 6 mois après sa naissance, ce qui lui a causé des lésions cérébrales. Lors de ce premier épisode grave, les médecins ont dit aux parents qu'il ne restait plus rien à faire. Cependant les organes de Maciej ont continué de fonctionner parfaitement après le débranchement des supports essentiels.

    Après un prompt rétablissement, la famille a pu ramener l'enfant à la maison. Maciej a toutefois été classé comme personne handicapée à la suite d'un diagnostic de cardiomyopathie. La famille s'est toujours efforcée de fournir les meilleurs soins possibles à son enfant, mais malheureusement, tout a changé le 3 novembre. Maciej a de nouveau été hospitalisé à l'AZ Sin-Jan à Bruges ce matin-là. Tout s'est passé comme la fois précédente avec Maciej qui avait une forte fièvre.

    Lorsque la famille est arrivée aux urgences, le même médecin, qui leur avait dit de prendre congé de leur fils quelques années plus tôt, a annoncé qu'on ne l'emmènerait pas en unité de soin, car il n'y avait aucun espoir et qu'on ne pourrait pas l'aider. Quand le père lui a demandé de notifier sa décision par écrit, les parents racontent que le médecin a changé d'avis et a décidé d'emmener Maciej dans l'unité de soin.

    Au cours de ces semaines, l'enfant a passé des tests de sevrage en respirant sans respirateur, mais les médecins insistent sur le fait qu'il n'y a plus d'espoir et qu'il doit être retiré du système de survie, même sans le consentement de ses parents. De plus, les médecins n'autorisent pas les parents à demander un deuxième avis médical. Ceux-ci n'ont toujours pas reçu de copie du dossier médical mais les médecins font pression pour que le ventilateur soit retiré le jeudi 21.

    La course contre la montre n’exclut pas de possibles interventions de la Pologne et d’autres acteurs de la communauté internationale. L'Italie est également impliquée d'une certaine manière, étant donné que la famille a donné à SteadfastOnlus mandat pour agir dans les sphères médicale, juridique, des médias et des collectes de fonds.

  • L’Abbaye canoniale Sainte Marie de Lagrasse (Aude) cherche à réaliser un projet de Fondation

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    lagrasse téléchargement (20).jpgL’abbaye historique de Lagrasse fut rachetée en 2004 par les chanoines réguliers de la Mère de Dieu (qui, en ce temps, avaient d’abord espéré pouvoir reprendre l’abbaye de Val-Dieu, au diocèse de Liège). La communauté compte aujourd’hui 36 chanoines et se trouve, à nouveau, un peu à l’étroit dans ses murs : elle cherche à déléguer 8 de ses membres pour animer maintenant une Fondation en lien avec la Maison Mère implantée à Lagrasse…

    Mais qui sont donc ces Chanoines Réguliers ? Interview du Père Dominique, Prieur de l’abbaye, publiée sur le site « Le Rouge et le Noir » :

    R&N : Il est facile de distinguer un religieux d’un moine : les deux suivent une règle et font des vœux, mais seul le second fait vœu de stabilité. En revanche, il est plus difficile de comprendre la spécificité de la vie canoniale : comment l’expliqueriez-vous ?

    Père Dominique : Le terme de ‘chanoines réguliers’ apparu au XIIe siècle désigne une réalité bien plus ancienne : déjà saint Eusèbe de Verceuil puis saint Augustin, au IVe siècle, avaient réuni leur clergé dans un monastère. Inspirés par le début des Actes des Apôtres où sont décrits les premiers chrétiens mettant tout en commun et vivant autour des Douze [1], les chanoines réguliers sont la partie du clergé diocésain qui fait le choix de la radicalité évangélique, vécue à travers la vie commune et la profession des vœux. Ils sont donc à la fois dans le monde religieux et dans le monde diocésain. À ce titre, il est intéressant de voir dans l’histoire de l’Église comment la vie commune en général et le modèle canonial en particulier sont souvent revenus comme propositions pour la réforme du clergé.

    Tandis que le moine a quitté la ville et le monde pour chercher Dieu, le chanoine régulier est un prêtre ou un clerc diocésain dévoué au service d’une église. Il ne fait pas vœu de stabilité comme le moine, mais sa consécration se fait dans l’offrande de lui à l’église à laquelle il appartient : « Offerens, trado meipsum ecclesiae N.  » qu’on peut traduire imparfaitement par « Je m’offre et me livre à l’église de N. » Cette église est à la fois un bâtiment de pierres et une réalité spirituelle incluant les fidèles. Ce lien est encore aujourd’hui le point commun entre chanoines séculiers (notamment les chanoines des cathédrales) et chanoines réguliers. Si donc vous cherchez des moines, cherchez un désert, un lieu retiré où ils aimeront être seuls avec Dieu ; mais si vous cherchez des chanoines, allez dans les villes ou du moins dans des lieux fréquentés, où ces pasteurs pourront s’occuper du troupeau.

    Nous sommes souvent confondus avec des moines en raison de notre longue histoire commune (faite d’emprunts, de transferts, mais aussi de disputes !). La vie monastique a été considérée tout au long du Moyen-Âge comme une référence en matière de conversion et de sainteté ; les Chapitres (communautés canoniales) et les évêques désireux de réforme allaient chercher là les usages propres à soutenir la ferveur. Mais ces points communs recouvrent, dans le monde canonial, un élan différent, où la charité fraternelle et pastorale à la suite du Christ constitue le cœur de l’effort de conversion.

    À la différence du moine, le chanoine met le sacerdoce au cœur de sa vocation : l’apostolat est le fruit normal de sa vie liturgique et contemplative ; loin d’être une parenthèse, voire un danger, il est d’abord un lieu de sanctification et d’imitation du Christ. Des laïcs ou des clercs non prêtres peuvent bien sûr s’associer à cette vie, mais en communiant à l’esprit sacerdotal et en participant plus ou moins directement au ministère.

    Nous nous ressemblons enfin par le chant des Heures liturgiques, mais là encore, ce point commun cache deux attitudes spirituelles différentes : les chanoines réguliers ont simplement conservé l’usage des premiers temps, où en tout lieu l’évêque, son clergé et les fidèles – c’est à dire toute l’Église – se réunissaient quotidiennement pour prier Dieu ensemble, principalement aux Laudes et aux Vêpres, et non seulement autour de l’Eucharistie les jours où elle était célébrée. La liturgie monastique, elle, s’est élaborée à partir de la vocation des moines à prier sans cesse, d’où la longueur plus conséquente de leur Office et l’importance de la prière nocturne.

    R&N : Votre règle est tirée de celle de saint Augustin, quelle est-elle ? Quel est son sens ?

    Père Dominique : Les premiers mots de la Règle de St Benoît – « Écoute, mon fils les préceptes du maître et tends l’oreille de ton cœur » – suggèrent que l’obéissance et la docilité à un maître spirituel, l’Abbé, sont au point de départ de la vocation monastique. Les premiers mots de notre Règle donnent l’âme de notre vie : « D’abord, puisque c’est pour cela que vous êtes réunis en communauté, habitez unanimes dans la maison et ayez une seule âme et un seul cœur, tendus vers Dieu. » L’unité entre nous, au nom du Christ, est le socle de notre vocation.

    Saint Augustin a beaucoup contemplé et médité le mystère de l’Église unie et embellie par la charité reçue de Dieu. Le serviteur de l’Église qu’est le clerc, et a fortiori le chanoine, est particulièrement sensible à cette ecclésiologie fondée non sur la juridiction ou la Hiérarchie seule, mais d’abord sur la communion dont Dieu est la source, le modèle et le but. Une communauté qui suit la Règle de saint Augustin s’efforce avant tout, à l’image des premiers chrétiens de Jérusalem, de rendre visible ce mystère de charité et d’offrir aux fidèles la possibilité d’en faire l’expérience.

    Le reste de la Règle traite des trois vœux, toujours en lien avec l’unité. La pauvreté est particulièrement développée, faisant de ce texte la référence incontournable pour la vie canoniale : la mise en commun des biens a toujours été la porte étroite par laquelle on entre dans la vocation de chanoine régulier. Plusieurs Chapitres ont refusé ce passage, préférant la sécularité, d’autres ont affadi leur élan originel par le retour plus ou moins progressif à la propriété privée. Sur ce point, la comparaison entre moines et chanoines a souvent été un aiguillon stimulant pour ces derniers.

    La pauvreté est d’ailleurs ce qui distingue aujourd’hui encore la vie canoniale régulière des nombreux et bons efforts qu’on peut observer de vie commune des prêtres : pour devenir radicale et porter tous les fruits qu’elle contient en germe, cette vie commune demande une pauvreté scellée par un vœu et par le renoncement à la propriété privée.

    Au XIIe siècle, de nombreux groupes de clercs diocésains ont embrassé la vie canoniale pour s’engager plus en avant dans la sainteté sacerdotale ; aujourd’hui où la figure du prêtre est blessée et moins bien comprise même au sein de l’Église, on ne peut que souhaiter un nouvel élan de ‘régularisation’ du clergé. Saint Augustin propose, avec sa Règle, un ‘kit radicalité évangélique’ à l’usage des prêtres de paroisse ; avis aux amateurs !

    R&N : De quelle autre manière l’enseignement augustinien infléchit-il votre vie de chanoine ?

    Au lieu « d’infléchir », je dirais plutôt « élargir » ! Le disciple qui se met à l’école de saint Augustin découvre, comme dans Narnia, que l’intérieur est plus grand que l’extérieur. La pensée de l’évêque d’Hippone est ample par l’abondance des écrits et des sujets abordés, mais surtout par la hauteur de vue.

    Son amour de l’unité dans la charité développe, chez ceux qui le suivent, une souplesse qui sait harmoniser les différences : c’est très utile dans une vie de communauté ! Se réjouir de posséder ensemble ce qui nous rassemble – l’essentiel – et accepter que nous puissions rester libres et divers sur le reste. Parfois même il faut être longanime, quand un frère se trompe ou se durcit, pour ne pas le briser en appliquant une justice trop raide.

    Le même esprit anime l’apostolat du chanoine régulier : se mettre au service des âmes en leur apportant une doctrine éprouvée – saint Augustin était très fidèle au Siège de Pierre – mais avec le soucis de la rendre aimable, vivifiée par la charité. Offrir aux gens la possibilité de faire l’expérience de Dieu dans une communauté accueillante porte davantage de fruits missionnaires qu’un discours persuasif.

    On pourrait ajouter, parmi les héritages augustiniens, la joie, fruit de l’amour ; la vie d’amitié dans le Christ qui soude la communauté canoniale, dans la simplicité et la confiance, rayonne naturellement au-dehors. Une personne accueillie dans un lieu canonial doit ressentir qu’elle pourra ici se reposer, confier ses soucis et goûter la paix.

    R&N : L’Aude est un département marqué par le catharisme et le protestantisme : avez-vous réussi à trouver votre place malgré tout ?

    Père Dominique : À vrai dire, le catharisme comme tel ne marque plus que les panneaux touristiques ! Il a laissé dans l’Aude en revanche un vague anticléricalisme, renforcé par la forte présence, à une époque plus récente, des loges maçonniques et du socialisme radical. Pour nous, appelés à prendre racine dans ce lieu, les premiers contacts n’ont pas toujours été faciles ; il faut beaucoup de patience et d’attention pour s’imprégner de la culture locale. Après quinze années de présence dans le département, même si on n’en est pas encore à la pleine intégration dans le paysage, beaucoup de liens se sont tissés, auprès de nombreuses personnes d’horizons divers.

    L’Aude est marquée également par un grand élan monastique pendant l’ère carolingienne. À Lagrasse en particulier nous sommes héritiers de dizaines de générations de moines, de Charlemagne à la Révolution. Ces légions de témoins dont nous prenons la suite prient aujourd’hui pour nous, pour une nouvelle évangélisation de cette terre.

    Notre mission de pasteurs ancrés dans un lieu nous sensibilise par ailleurs au travail lent, sur des durées longues ; ce n’est pas comme si nous devions partir demain et donner le maximum en une journée ! La très Sainte Vierge qui règne à Lagrasse depuis 1200 ans nous enseigne à patienter, à laisser la grâce germer lentement dans les cœurs. Quinze années sont très peu finalement pour juger de notre intégration ; nous en jugerons mieux quand tous ceux qui vivent dans l’Aude seront nés après notre implantation !

    R&N : Vous avez un projet de fondation. Pouvez-vous nous en parler ? Pourquoi avez-vous eu besoin de vous développer ?

    Père Dominique : La vie canoniale se conjugue également dans des prieurés de petite taille, dépendants de l’abbaye mère. Ces communautés plus petites et plus souples permettent une proximité plus grande auprès des fidèles, davantage de disponibilité à la mission et une vie fraternelle plus resserrée.

    Aujourd’hui, avec trente-six chanoines, nous sommes près d’avoir rempli l’abbaye et nous sentons depuis plusieurs années le besoin d’épanouir notre identité canoniale en ouvrant une première maison dépendante. Elle serait comme un satellite de l’abbaye : il ne s’agit pas d’un essaimage, mais d’un agrandissement et d’un plus grand engagement au service de la mission.

    Nous cherchons un lieu où le travail pastoral serait abondant, susceptible d’occuper les huit chanoines qui seraient envoyés. Des évêques, sensibles à notre vocation de religieux et de pasteurs, nous proposent régulièrement des lieux d’implantation ; nous portons ce projet dans la prière et dans la réflexion… Mais il est un peu trop tôt pour donner davantage de détails !

    [1] Cf le passage clé de Ac 4,32-35 : « La multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme ; et personne ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais ils avaient tout en commun. C’est avec une grande puissance que les Apôtres rendaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus, et une grâce abondante reposait sur eux tous. Aucun d’entre eux n’était dans l’indigence, car tous ceux qui étaient propriétaires de domaines ou de maisons les vendaient, et ils apportaient le montant de la vente pour le déposer aux pieds des Apôtres ; puis on le distribuait en fonction des besoins de chacun. »

    16 novembre 2019 Eschaud 

     JPSC

  • Un jeune geek au paradis

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    Du Père Will Conquer, propos recueillis par Odon de Cacqueray, sur le site de l'Homme Nouveau :

    Carlo Acutis, un nouveau modèle pour les jeunes ?

    14 novembre 2019

    Carlo Acutis, un nouveau modèle <br>pour les jeunes ?

    Le père Will Conquer est un prêtre des missions étrangères. En terminant ses études en Italie, il s’attelle à l’écriture d’une biographie de Carlo Autis, un jeune italien, mort en 2006, à 15 ans, après avoir terminé le grand projet de sa vie, une exposition sur les miracles eucharistiques. À travers son livre, le père Conquer veut proposer un nouveau modèle de jeunesse. L'année dernière, le pape François a déclaré Carlo Acutis vénérable.

    Père Will Conquer, lors de la présentation de votre livre : Un geek au paradis, une biographie de Calo Acutis, vous avez déclaré : « tout a commencé sur un coin de table de l’autre côté du monde ». Quelle est la genèse de votre ouvrage ?

    C’est Pierre Chausse et Grégory Turpin, au cours d’une conversation où je leur annonçai mon départ en mission, qui m’ont incité à mettre mon temps à profit et laisser quelque chose à la France qui m’a tant donné. J’habitai alors en Italie, ils m’ont dit Le pape parlait d’un jeune italien, très peu connu en France : Carlo Acutis.

    En France c’était encore le grand inconnu, on connaît Claire de Castelbajac, on connaît beaucoup d’histoires touchantes, des modèles de jeunesse qui inspirent, mais pas Carlo Acutis. Il fallait donc faire une enquête sur ce jeune et l’idée me plaisait puisque je me reconnaissais des traits commun avec ce jeune, le côté un peu « geek », l’attrait pour les nouvelles technologies…

    J’ai pris rendez-vous avec le postulateur et la mère de Carlo, l’enquête commençait. Je me suis attelé à la lecture des différents livres écrits sur Carlo, parfois difficilement recevables en France à cause du côté très pieux plus spécifique aux italiens qu’aux français, cet élan religieux propre aux méditerranéens. J’ai essayé de montrer en quoi Carlo pouvait être un modèle. En m’intéressant à lui, en m’intéresant à ce qu’il a fait, à ce que ses amis sont devenus, je me suis rendu compte que c’était véritablement un jeune de notre génération. Tous ses amis sont sur Instagram aujourd’hui, ses parents sont sur Whatsapp, il existe des groupes Facebook à son nom. 

    Carlo Acutis, c’est une jeune de 15 ans né avec internet, quel est son contexte familial ? Est-il baigné dans un univers très religieux ? D’où lui vient sa piété ?

    Carlo ressemble aux jeunes de notre temps avec aussi ce qu’il peut y avoir de plus triste. Il grandit dans un environnement où la religion est plus une culture, où les enfants font leur première communion « comme tout le monde », mais lui il va demander à faire sa première communion plus jeune. À partir du moment où il a reçu le corps du Christ, Carlo va demander à faire ce que ses parents n’avaient jamais fait : aller à la messe tous les jours.

    Carlo grandit dans une classe extrêmement élevée, ses parents font partie de la haute société milanaise. Il est fils unique comme beaucoup d’enfants de notre époque, il avait tout pour être  l’enfant-roi, matérialiste. Pourtant, dans une ville anonyme comme l’est Milan, Carlo va tisser des liens personnels avec des gardiens d’immeubles, les passants qu’il croise sur le chemin de l’école, des employés de ses parents… grâce à ces liens d’amitiés un des employés, Rajesh, va demander le baptême. C’est là le coeur missionnaire de Carlo, son témoignage de foi il le fait d’abord chez lui.

    Cet aspect missionnaire comment nait-il ?

    Aux rencontres de Communion et Libération, Carlo est présent avec ses parents et prend conscience de l’urgence de trouver les mots pour parler aux jeunes aujourd’hui. Il va avoir l’idée de créer une exposition à destination des jeunes, afin de leur parler de l’eucharistie. Son approche est très intéressante, il veut parler de l’eucharistie en partant des miracles eucharistiques, ce n’était alors pas du tout à la mode.

    Combien de jeunes aujourd’hui savent que la fête Dieu est née d’un miracle ? Carlo Acutis va utiliser internet pour monter son exposition. Ce chef d’œuvre de sa vie va lui prendre deux ans, en passant toujours après son devoir d’état : faire ses devoirs d’école, etc.

    Quatre jours avant l’inauguration il ressent des troubles, des malaises, des vomissements. Il est conduit à l’hôpital, les médecins pensent d’abord à de la fatigue liée au stress et à la préparation de l’exposition. Les analyses de sang vont révéler une leucémie. En quatre jours la maladie va avoir raison de lui. Son exposition va, malgré son absence, avoir un succès incroyable.

    J’ai eu la chance de la voir dans une université pontificale en 2006. Cette exposition a voyagé dans tous les continents, et Carlo qui est parti très jeune vers le Père, continue de porter du fruit par ce biais aujourd’hui.

    Un saint c’est un modèle, Carlo Acutis a utilisé les nouvelles technologies très jeune. Peut-on proposer comme modèle un jeune qui passait une bonne partie de son temps sur les écrans ? N’est-ce pas un risque pour les parents qui restreignent leurs enfants sur le sujet ?

    Rabelais nous a dit « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Carlo nous montre que l’usage des technologies modernes de façon consciencieuse peut porter de bons fruits. Ce rapport à la technologie résultait d’une pédagogie de ses parents. Quand il était enfant, ils n’autorisaient qu’une heure par semaine de jeux vidéos. Quand il sera adolescent, ce sera deux heures. C’est un usage raisonné, il y a un lieu, une durée limité. En ce sens c’est un modèle pour les parents.

    Carlo joue avec ses amis, l’aspect social est important. Beaucoup de technologies qui se prétendent sociales aujourd’hui, sont anti-sociales.

    Il a un usage missionnaire des nouvelles technologies. Il pose une question à laquelle nous devons tous répondre. Est-ce que les nouvelles technologies me rapprochent de Dieu ? Quel en est mon usage ?

    Il y a une confiance réciproque entre Carlo et sa mère concernant l’usage de l’ordinateur. Carlo n’avait d’ailleurs pas de code. Combien de personnes n’osent pas donner leurs codes par peur de ce qui se trouve dans leurs portables ? L’historique complet de tout ce qu’a fait Carlo sur internet a permis de constater l’absence de recherches déplacées.

    Comment avez-vous voulu construire le livre ?

    J’ai voulu construire le livre comme un parcours pour grandir en sainteté, à partir des vertus chrétiennes. Aujourd’hui, au catéchisme on parle beaucoup du témoignage et de la rencontre avec Jésus et c’est en effet très important, mais il doit également y avoir une éducation aux vertus chrétiennes. On connait souvent les 7 péchés capitaux, connaît-on aussi bien les 7 vertus ? Dans les vertus chrétiennes il y a cette rencontre extraordinaire entre les vertus cardinales, justice tempérance, force et prudence qui sont comme les quatre murs d’une maisons, couronnés par les trois vertus théologales, foi, espérance et charité, qui viennent comme la coupole d’une église sur ces murs.

    Carlo n’est pas saint parce qu’il fait des miracles, il a d’abord été reconnu vénérable par un décret qui a reconnu ses vertus héroïques. Carlo nous montre l’exemple l’exemple des vertus héroïques dans notre époque.  Face à la décadence de notre société, aux idéologies mortifères, il faut éduquer nos enfants à l’héroïsme du troisième millénaire.

    Un geek au paradis, une biographie de Calo Acutis, père Will Conquer, aux éditions Première Partie, 224 p., 16 €.

  • Quand les "sorcières" deviennent les icônes du féminisme

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    De REACnROLL sur Causeur.fr :

    Faire des « sorcières » les icônes du féminisme est absurde

    "Maléfique" de Disney, le film préféré de Marlène Schiappa?


    A l’heure où Marlène Schiappa signe une tribune visant à réhabiliter les sorcières, Barbara Lefebvre dénonce sur REACnROLL cette glorification de la figure du mal féminin, la réécriture de l’histoire et le brouillage des repères dans les fictions destinées aux enfants, et les conséquences que cela implique.


    Causeur vous propose de lire un extrait d’une intervention récente de Barbara Lefabvre sur REACnROLL. La chroniqueuse constate que désormais, dans les films Disney, les méchants ne sont plus vraiment des méchants, mais de pauvres personnages victimes de discrimination…

    Verbatim

    Faire aujourd’hui des sorcières des icônes de la libération de la femme ou d’un féminisme avant l’heure est complètement absurde, anachronique et faux. Cela me terrifie. On vit à une époque où parce qu’on est ministre ou président de la République, on peut dire n’importe quoi sur des périodes de l’Histoire, et d’ailleurs plus on les prend loin dans le temps mieux ça vaut, pour essayer de construire des récits sur aujourd’hui, pour justifier un discours politique de la bien-pensance, du néo-féminisme, du néo-antiracisme etc…

    Ce phénomène-là, je le vois aussi dans la propagande culturelle qui nous vient des Etats-Unis depuis un certain nombre d’années, qui consiste à une inversion complète des valeurs à travers l’inversion des personnages…

    Cela porte également préjudice aux études historiques.

    Nous avons des jeunes historiens aujourd’hui qui sont aussi dans cette logique du buzz, c’est-à-dire de chercher des sujets de niche qui peuvent les mettre sur le devant de la scène. Aujourd’hui par exemple, quand on est historien et qu’on veut écrire une thèse, on doit trouver un sujet porteur pour se faire remarquer du monde académique où hélas, se développe cette mode des sujets de micro-histoire ou de sujets soit-disant « sulfureux ». En réalité, cela porte préjudice à l’étude historique.

    >>> Retrouvez l’intégralité de cette intervention en vous abonnant sur RNR.TV <<<


    Ce phénomène-là, je le vois aussi dans la propagande culturelle qui nous vient des Etats-Unis depuis un certain nombre d’années, qui consiste à une inversion complète des valeurs à travers l’inversion des personnages. Ayant une enfant en âge de regarder ces niaiseries que sont les séries Disney notamment, je me rends compte que vous avez toute une réécriture des histoires de Disney, notamment La belle au bois dormant avec le personnage de Maléfique.

    Maléfique a fait l’objet d’un film, avec Angelina Jolie, tome 1 et tome 2, puisqu’il y a eu la version numéro 2 qui est assez édifiante aussi et où finalement Maléfique n’est pas la méchante sorcière qu’on imaginait naïvement… En fait, Maléfique se révèle être la mère adoptive d’Aurore, la belle au bois dormant, puisqu’elle va finalement l’accueillir étant donné qu’Aurore décide que c’est sa mère son parent d’intention car son père, le roi, s’avère être un très méchant roi et au final c’est Maléfique qui se trouve être le personnage positif.

    A lire aussi: Comment le mot « féminicide » nous est imposé

    Dans Maléfique 2, la suite, c’est carrément le monde de Maléfique qui est un monde de monstres, de trolls etc, qui s’avère être discriminé, dans un état de quasi-apartheid, par le monde des humains, à savoir le royaume du descendant du père d’Aurore ! Aurore fait le go-between entre ces deux mondes, et c’est Michelle Pfeifer qui s’avère être le personnage qui persécute Maléfique… [La sorcière] n’est donc plus une méchante mais une gentille et vous avez toute une série de productions Disney sur ce thème. Vous avez une autre série qui s’appelle Descendants, ils en sont au troisième volet. Dans ces films, tous les enfants des méchants ne sont pas des méchants mais des gentils qui vont réussir à se mêler au monde bien-pensant.

    Je vois à travers tout ce récit une façon d’insuffler dans les esprits des nouvelles générations que le méchant n’est jamais méchant et que lorsque le discours général vous dit que c’est un méchant, en réalité c’est sans doute que c’est un gentil.

    Je trouve cette incapacité récente à donner aux enfants des repères clairs, qui sont les repères simplistes des contes, problématique. [Autrefois] il y avait le méchant et il y avait le gentil. Et ensuite, quand on commençait à avoir un esprit critique un peu affûté, quand on devenait adulte, on n’était effectivement plus dupe de ce côté binaire des récits des contes et légendes. Mais ces contes et légendes, dans leur récit binaire, nous aident aussi à nous construire dans notre capacité à être dans un discernement moral.

    Aujourd’hui, je ne vois pas comment les enfants peuvent avoir ne serait-ce qu’un début de discernement moral puisqu’on leurs explique systématiquement que le méchant n’est pas méchant, que le grand méchant loup, il n’était pas si méchant que ça, et puis après tout « peut-être que la grand-mère elle avait envie de se faire manger par le grand méchant loup. » Je trouve que c’est absolument sidérant et cela nous prépare une génération qui va être incapable d’avoir le moindre discernement moral et ça m’inquiète, c’est pourquoi cette histoire de sorcières [Marlène Schiappa NDLR] n’est pas aussi anecdotique qu’on croit, elle s’insère vraiment dans un discours général qu’on tient… aux enfants.

    >>> Retrouvez l’intégralité de cette intervention et les réactions de Régis de Castelnau en vous rendant sur RNR.TV <<<

  • Liège : « Foliamusica » à l’église du Saint-Sacrement les samedi 16 et dimanche 24 novembre à 15h30

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    Quatre fois l’an, l’église du Saint-Sacrement à Liège (Bd d’Avroy, 132) ouvre ses portes aux jeunes musiciens professionnels sélectionnés par l’association  "Foliamusica " (responsable Cécile Leleux) : chaque concert est suivi d’une rencontre avec les artistes.

    Prochaines découvertes pour clore la saison en cours : le samedi 16 novembre 2019 à 15h30 et dimanche 24 novembre 2019 à 15h30 . Venez découvrir les jeunes talents !

    foliamusica AFFICHE NOVEMBRE 2019-page-001.jpg

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    Sursum Corda asbl, Association pour la sauvegarde de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy, 132 à Liège. Siège social : Rue Vinâve d’île, 20 bte 64. Tel. 04.344.10.89. E-mail : sursumcorda@skynet.be.

    Web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

    Restauration_depliant - Copie.jpgFaire un don pour la restauration de l’église du Saint Sacrement ?  Pour aider à la sauvegarde de ce joyau de l’art néo-classique, vous pouvez faire un don fiscalement déductible en versant le montant de votre choix au compte de projet : IBAN BE10 0000 0000 0404 – BIC BPOTBEB1 de la Fondation Roi Baudouin, rue Brederode, 21, 1000 Bruxelles, avec, en communication, la mention structurée (indispensable) : 128/2980/00091.  

    Pour en savoir plus sur les enjeux de cette importante opération, cliquez ici : Restauration de l'église du Saint-Sacrement à Liège . L'évêque s'implique. Et vous?  

    Tous renseignements : Tel. 04 344 10 89.

  • Participer à l'Université de la Vie 2020

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    Grossesse, tests génétiques, avortement, soins palliatifs, euthanasie et démence, handicap, ...

    Face à toutes ces questions de bioéthique ...

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    ACCORDONS NOUS LE TEMPS DE RÉFLÉCHIR
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    Quatre lundis soirs (20h15 - 22h15)

    13, 20, 27 janvier et 3 février 2020