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Jeunes - Page 68

  • La santé insolente du séminaire de La Castille (75 séminaristes)

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    D'Antoine Pasquier sur le site de l'Hebdomadaire Famille Chrétienne :

    Les secrets du succès du séminaire de Toulon

    ARTICLE | 26/06/2019 | Numéro 2163 | Par Antoine Pasquier

    Des séminaristes prient

    Le quotidien à La Castille est rythmé par trois temps longs de prière : l'adoration, la messe et l'oraison ©A.MICALLEF

    MAGAZINE – Le séminaire de La Castille affiche une santé insolente avec soixante-quinze séminaristes. Quels sont les secrets de sa réussite ? Visite guidée.

    La chapelle

    Trente minutes, tous les jours, sans exception. Chaque matin, à 7 h, les séminaristes de La Castille se retrouvent devant le Saint-Sacrement exposé dans la chapelle dédiée à l’Immaculée Conception. « Prendre quotidiennement ce temps d’adoration, tous ensemble, est vital », confie Albéric, 28 ans, originaire du diocèse de Bayeux-Lisieux, en 2e année de philosophie. « Je ne me voyais pas aller dans un séminaire qui ne propose pas cette forte vie de prière. Ce n’était pas négociable. » « Ici, on apprend vraiment à approfondir notre relation intime avec le Christ », abonde Leonardo, de la Communauté brésilienne Douce Mère de Dieu, en 2e année de théologie.

    Ce primat donné à la vie spirituelle, l’ancien évêque de Toulon, Mgr Joseph Madec, l’a voulu dès la réouverture du séminaire en 1983. « Un prêtre ne peut pas tenir s’il n’est pas enraciné en Dieu », rappelle le Père Jean-Noël Dol, le recteur. « La liturgie, la prière personnelle et communautaire, l’adoration, l’oraison chaque soir, la direction spirituelle font partie de nos fondamentaux depuis le début. Aujourd’hui encore, ils sont toujours très recherchés par les candidats qui se présentent chez nous. »

    C’est le cas de Foucauld, 24 ans, en 1re année de théologie. Alors qu’il avait reçu, deux ans plus tôt, l’appel au sacerdoce, ce Toulonnais d’origine a su, lors d’un séjour à La Castille où il révisait son examen d’entrée à l’ENS Lyon, que ce serait ici, et nulle part ailleurs, qu’il suivrait sa formation de séminariste. « J’ai été marqué par la beauté et la puissance de la liturgie. Ça a été le coup de cœur ! » Il n’est pas le seul !

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  • Quand l’organe de presse officiel de l’Église catholique de la Belgique néerlandophone faisait la publicité d'un « groupe de travail œcuménique sur la pédophilie »

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    De Jean Bernard sur le site de La Nef (27 juin) :

    Quand un journal catholique belge assurait la promotion de la pédophilie

    « Beaucoup de chrétiens convaincus peuvent encore apprendre beaucoup des pédophiles » : c’est la recommandation que n’hésitait pas à donner, en Belgique, dans les années 80, un « groupe de travail œcuménique sur la pédophilie », dont la publicité était assurée par l’hebdomadaire catholique le plus important du pays.

    Chacun garde en mémoire la pluie de critiques qui s’est abattue sur Benoit XVI lorsque ce dernier a, en avril dernier, dans un document publié par la revue bavaroise Klerusblatt, imputé une partie de la crise des abus sexuels à l’esprit de mai 1968 et à la « dissolution du concept chrétien de moralité » qui en est résulté. Alors que la thèse officielle est de privilégier le « cléricalisme » comme facteur explicatif de cette crise, l’intervention du pape émérite ne pouvait qu’être jugée intempestive.

    S’il est certain que le cléricalisme a joué assurément un rôle évident dans la survenance des abus, puisque ceux-ci n’auraient jamais pu être commis ni cachés sans l’utilisation dévoyée par les prêtres du pouvoir dont ils disposent, il ne conviendrait pas pour autant d’écarter, par souci idéologique, les autres facteurs, en particulier ceux évoqués par Benoît XVI.

    À cet égard, une pièce intéressante, témoignant de l’influence d’un certain esprit de mai 1968, peut être versée au débat. Il s’agit d’une annonce publiée le 9 août 1984 dans l’édition nationale de Kerk & Leven (Église & Vie), principal hebdomadaire catholique de la Belgique néerlandophone, fondé dans les années 40 par les pères Dominicains et dirigé par les évêques de Bruxelles et de Bruges. Cette annonce, dont l’objet était de présenter les activités d’un… « groupe de travail œcuménique sur la pédophilie », était ainsi libellée :

    « Un groupe de travail œcuménique sur la pédophilie existe en Flandre depuis plusieurs années.

    Ce groupe de travail est composé de catholiques et de protestants.

    Ce groupe de travail souhaite sensibiliser les églises sur le phénomène de la pédophilie, transmettre des informations et combattre les préjugés.

    En même temps, le groupe de travail entend s’informer sur tout ce qui se passe dans le domaine de la pédophilie.

    Enfin, le groupe de travail veut créer un lieu de rencontre pour les pédophiles afin de favoriser l’échange d’idées et de s’encourager mutuellement.

    Tous ceux qui souhaitent mieux connaître la pédophilie et les pédophiles sont les bienvenus, à condition de le faire avec ouverture, respect et confiance.

    Avec le début de la nouvelle saison, le père […] participera aux activités du groupe de travail.

    La prochaine réunion du Groupe de travail œcuménique sur la pédophilie aura lieu le samedi 8 septembre, de 10h00 à 14h00 au plus tard, dans la chapelle « La branche d’olivier » à Brasschaat, Leopoldslei 35.

    Vous êtes invités à apporter des rafraîchissements.

    Vous pouvez obtenir plus d’informations à l’adresse : […] Pour le groupe de travail :[…] ».

    Le lecteur de 2019 qui prend connaissance de cette annonce reste abasourdi et se demande comment il est possible que l’organe de presse officiel de l’Église catholique de la Belgique néerlandophone – qui tirait à plus de 500 000 exemplaires – ait pu donner une publicité à un tel « groupe de travail œcuménique sur la pédophilie ». Ce d’autant que la brochure envoyée par ce groupe aux personnes sollicitant des renseignements levait, s’il en était besoin, toute équivoque :

    « Des relations sexuelles fréquentes entre adultes et enfants ne sont pas nécessairement préjudiciables à ces derniers, et il existe même des relations sexuelles qui sont agréables et précieuses pour les enfants. »

    « L’amitié entre un pédophile et un enfant ne doit pas être une raison de paniquer. Il n’y a pas forcément raison d’avoir peur. Pas même si cette amitié s’accompagne d’une relation sexuelle. Ayez confiance en votre enfant. Si votre fils ou votre fille accepte cette relation comme étant agréable, ne détruisez pas ce lien. »

    « Beaucoup de chrétiens convaincus peuvent encore apprendre beaucoup des pédophiles. »

    « Il est préférable qu’il y ait une relation de confiance entre le pédophile et les parents [de l’enfant]. »

    Il a fallu attendre l’année 2010 pour qu’un organe de presse belge, en l’occurrence le quotidien De Morgen, publie, sous la plume du journaliste Douglas De Coninck, une enquête portant sur la « mentalité pédophile dans l’Église flamande », en s’appuyant précisément sur l’annonce parue dans Kerk & Leven[1].

    Toutefois, le scandale attendu n’a pas vraiment eu lieu, et la personne qui, dans cette annonce, était présentée comme le « prêtre devant participer aux activités du groupe de travail », occupe toujours aujourd’hui une fonction élevée dans le diocèse d’Anvers…

    Jean Bernard


    [1] https://www.demorgen.be/nieuws/toen-kindermisbruik-in-de-kerk-de-gewoonste-zaak-was-de-oecumenische-werkgroep-pedofilie~beedeea4/

  • Catastrophisme écologiste : "on a basculé dans l'antiscience"

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    De Valeurs Actuelles via ce site canadien :

    « On a basculé dans l'antiscience »

    Professeur des universités, ancien directeur adjoint de l’environnement à l’OCDE, Rémy Prud’homme (ci-contre) voit dans l’hystérie écologiste un caprice d’enfant gâté  et une pulsion totalitaire. Source : Valeurs actuelles.

    Que vous inspire le personnage de Greta Thunberg ?

    Qu’une adolescente suédoise autiste (Asperger),  manipulée comme une marionnette par des parents militants, dise des sottises, cela peut malheureusement arriver. Il s’agit là d’un événement rare, aléatoire, qui appelle notre tristesse et notre compassion, mais qui n’a aucune signification. Ce qui a une signification, en revanche, c’est l’accueil extraordinaire fait dans le monde, ou en tout cas dans le monde occidental, à la personne de la jeune malade, à son discours  irrationnel, à ses préconisations. Les plus hautes autorités civiles et religieuses, du président de la France au pape, la reçoivent, la prennent au sérieux, l’écoutent, la cajolent. Le Parlement européen est bien la seule institution à avoir, malgré les Verts qui y siègent, refusé de l’entendre proférer une adresse solennelle, en notant, avec un bon sens inhabituel, qu’un mardi matin, la place d’une gamine de 16 ans était sur les bancs de son école plutôt qu’à la tribune du Parlement. Mais partout ailleurs, pour des dizaines de millions de zélotes, chez les jeunes et même chez les moins jeunes, Greta est devenue une star, une icône, un modèle, un maître (on hésite à écrire : à penser), une sainte.

     
    Comment expliquer cet incroyable succès ?

    J’y vois trois raisons principales. Tout d’abord, ce succès a été savamment orchestré, avec des équipes de spécialistes et pas mal d’argent, comme on orchestre le lancement d’un nouvel iPhone ou d’une nouvelle lessive. Ensuite, il correspond sans doute à une demande sociale, au moins dans les pays riches.

    Une demande de religion. De violence aussi : le désir de casser ses jouets est classique et puissant. Enfin, les gouvernements et les financiers y trouvent aussi leur compte. On a besoin de coercition, donc de pouvoir, et de financement, donc de profits.

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  • Faire jaillir des sources d’eau vive dans les déserts désespérants de notre monde

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    D'Anne Bernet sur le site de l'Homme Nouveau :

    Miséricorde...

    Miséricorde...

    À une heure un peu tardive, mais il est vrai qu’il valait mieux éviter le spectacle aux enfants, la télévision programmait, ce 10 juin, un documentaire, intitulé Après Hitler, consacré aux derniers mois de la Seconde Guerre mondiale et aux premiers mois de la paix censément revenue en Europe.

    La plupart des films présentés ici, sortis des archives des vainqueurs, étaient des raretés, ou des inédits et, au bout de soixante-quinze ans, ils renvoyaient de la Libération et de la Victoire alliée une image crue, violente, navrante, que l’on ne nous avait pas habitués à contempler.

    Certes, quiconque possède un minimum de culture historique sait pertinemment à quoi s’en tenir et ne peut ignorer que, derrière les scènes de liesse montées en épingle pour des raisons de propagande, la réalité fut infiniment moins belle. Reste qu’il y a une différence, terrible, entre le document écrit, aussi précis et réaliste soit-il, sur les mots duquel tout esprit sensé se garde bien de mettre des images, et la vision des faits en question … Les plans rapprochés complaisants sur les cadavres mutilés de l’ennemi, les humiliations calculées, déshonorantes surtout pour ceux qui s’y abaissaient, infligées à des prisonniers de guerre allemands, dont on mesure soudain l’extrême jeunesse et l’épuisement, le visage ravagé et meurtrie d’une jeune Allemande qui, en d’autres temps, avait dû être très belle, violée et tabassée, les regards des « tondues » accusées, à tort ou à raison, d’avoir couché avec des Boches, les vengeances sordides, les scènes de tortures ou d’exécutions à l’encontre de collabos vrais ou supposés, les « enfants loups » errants, perdus, sur les routes de l’Europe en ruines, tout cela était à briser le cœur. Surtout, l’on se demande, désolé, devant la vision sans fard des atrocités dont l’homme est susceptible de se rendre coupable et complice, ce qui pouvait bien demeurer, sur ce continent en principe encore chrétien, du message évangélique et de la Loi du Christ.

    Contre toute attente, la réponse, la seule opposable à un tel déferlement d’horreur et de haine, à une telle ruée quasi unanime vers la perdition et l’enfer, Dieu l’a suscitée là même où elle semblait impossible, parce que cet endroit avait été diaboliquement conçu afin d’y détruire toute foi, toute charité, toute espérance. C’est à Auschwitz que Maximilien Marie Kolbe, fort seulement de sa confiance en la Vierge Immaculée, opposa à la machine à broyer les âmes, une puissance d’amour sur laquelle le Mal se fracassa. 

    Il n’est pas inutile, alors que nous célébrons, hors de toute référence chrétienne, puisque, dans les commémorations officielles, l’on juge bon d’amputer de leurs allusions au christianisme, les documents cités, le soixante-quinzième anniversaire de la chute du nazisme, et l’ordre né sur ses ruines, de s’arrêter un instant sur la personnalité du martyr franciscain.

    Jean-François Vivier, auquel l’on doit déjà plusieurs excellents scénarios d’albums de bandes dessinées consacrés à d’Estienne d’Orves et à l’abbé Stock, revient sur la Seconde Guerre mondiale avec un Maximilien Kolbe, un saint à Auschwitz, (Artège, 52 p, 14,90 €), illustré par Denoël en évitant tout ce qui pourrait être trop choquant pour le jeune public. 

    Enfermé dans le bunker de la faim, où il a volontairement pris la place d’un inconnu père de famille et où il mourra le 14 août 1941, en la vigile de l’Assomption,  Maximilien Kolbe raconte sa vie à ses compagnons d’infortune et les soutient jusqu’au bout dans leur longue agonie. Son secret : la certitude de la présence aimante de Notre-Dame à ses côtés. C’est pour Elle, sous son impulsion, qu’il s’est voué, toute son existence, en dépit de la tuberculose qui le rongeait et d’innombrables traverses, à diffuser à travers le monde la dévotion à l’Immaculée et à lui former une armée capable de s’opposer, par la seule force de la prière, à la puissance des armes.

    Ce message, Alexia Vidot l’explicite dans un tout petit livre L’abandon avec Maximilien Kolbe (Artège Itinéraires spirituels ; 125 p ; 4,90 €.).

    À grand renforts de citations, Alexia Vidot montre comment, jusque dans les pires situations, l’abandon total au Christ et à Sa Mère peut obtenir d’improbables miracles et, transformant les cœurs les plus endurcis, faire jaillir des sources d’eau vive dans les déserts désespérants de notre monde.

    Tant que Notre-Dame se suscitera des chevaliers, il ne faudra pas désespérer du rachat de tant d’âmes en apparence vouées à la mort éternelle.

  • France : belle croissance pour la Communauté Saint-Martin (CSM)

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    De Michel Janva, sur le site du « Salon Beige » :

    CSM thumbnail-1-1050x600.jpeg« Les 28 et 29 juin seront célébrées en la Basilique d’Evron (Mayenne) 20 ordinations sacerdotales et diaconales pour la Communauté Saint-Martin.

    Le 28 juin à 15h30, son excellence Mgr Emmanuel Delmas (évêque d’Angers) ordonnera 11 diacres.

    Le samedi 29 juin à 10h, son excellence Mgr Thierry Scherrer (évêque de Laval) ordonnera 9 prêtres.

    La CSM comptera ainsi 135 prêtres et diacres envoyés dans 23 diocèses : ils assureront la charge de 35 secteurs paroissiaux, 4 internats et 2 sanctuaires (Lourdes et Montligeon).

    Actuellement plus de 100 séminaristes suivent leur formation en la Maison Mère d’Evron. Don Paul explique :

    « Nous sommes choisis, consacrés et envoyés avec la conscience d’être des hommes aimés et pardonnés pour devenir des pasteurs à la manière de Jésus blessé, mort et ressuscité. Notre mission est de témoigner de la force de la résurrection dans les blessures de ce monde. »

    En septembre 2019, à l‘appel de Mgr Lalanne, la Communauté Saint-Martin s’implantera dans un nouveau diocèse, celui de Pontoise, afin de soutenir les missions d’évangélisation dans toutes les paroisses de Sarcelles.

    Ref. Belle croissance pour la Communauté Saint-Martin

    La CSM n’a pas d’implantation en Belgique. A notre connaissance, au moins deux démarches tendant à confier une responsabilité pastorale à des prêtres issus de cette Communauté dans deux diocèses belges ont été lancées mais rapidement exclues par les autorités ecclésiastiques concernées au motif que le profil de la formation dispensée à ces prêtres ne correspondrait pas aux exigences requises par les autorités précitées.

    JPSC

  • Nos diocèses : des figuiers stériles

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    parabole-figuier-sterile.jpgNos diocèses sont devenus stériles. En écho à l’article publié ici  par Belgicatho, notre excellent confrère diakonos.be écrit :

    « Nos collègues de Belgicatho s'interrogent. Il n'y a apparemment eu aucune ordination en Flandre cette année et seulement quatre pour toute la Belgique.

    Il faut bien sûr se réjouir et prier pour eux et pour les vocations plus que jamais.

    Mais ce qui est le plus frappant dans ce bilan, c'est qu'aucun de ces jeunes prêtres n'est issu du diocèse où il a été ordonné.

    Liège:
    - Un prêtre diocésain originaire de Côte d'Ivoire

    Arlon:
    - Un prêtre originaire du Vietnam pour les religieux du Sacré-Coeur

    Namur:
    - Un prêtre diocésain originaire du Bénin
    - Un prêtre diocésain originaire du diocèse de Malines-Bruxelles

    Comment comprendre qu'après tous ces efforts de nouvelles catéchèses, de refondations, de messes vivantes, ces milliers de jeunes passés par l'enseignement catholique, par les catéchèses modernes et existentielles, par les messes adaptées en paroisse, par les karaokés liturgiques, aucun diocèse n'ait été capable de susciter des vocations en son sein cette année ?

    Comment comprendre que malgré le recrutement massif de prêtres africains, d'assistantes paroissiales, d'auxiliaires de l'apostolat et autres laïcs en responsabilité, personne n'ait voulu les imiter ?

    Nos évêques auront-ils le courage de remettre sérieusement en question la pastorale désastreuse de ces 50 dernières années, malgré la pression écrasante de la sécularisation ?

    Seront-ils capables de répondre à l'appel du pape François et de se consacrer corps et âme à l'évangélisation plutôt qu'à l'autopréservation de bâtiments devenus trop grands et de communautés vieillissantes et stériles à coup de chantiers diocésains que personne ne peut plus porter ?

    Seront-ils capables de lire les signes des temps ? Ceux des jeunes d'aujourd'hui et non pas les illusions de la génération passée ?

    Sont-ils capables de reconnaître les communautés qui sont fécondes aujourd'hui et où l'appel du Seigneur est entendu, même si ce ne sont pas toujours celles qui rencontrent leurs propres préférences ?

    Seront-ils capables de méditer cette parole de Jérémie ?

    "Revenez, fils renégats – oracle du Seigneur ; c’est moi qui suis votre maître. Je vais vous prendre, un par ville, deux par clan, et vous faire venir à Sion. Je vous donnerai des pasteurs selon mon cœur : ils vous conduiront avec savoir et intelligence."

    Selon "mon" coeur, dit le Seigneur… »

    Comme le poisson du proverbe chinois, l’ Eglise d’Occident périt par la tête, sous nos yeux, parce qu’elle a cessé  d’être une Eglise selon le cœur de Dieu. Aujourd’hui, les prophètes de la foi fidèle à l’Evangile viennent d’ailleurs mais le monde aux  cheveux blancs n’est plus en état de les entendre. Alors, loin de l’anthropologie mortifère de l’Occident tardif, passons aux barbares pour reconstruire depuis la source un monde nouveau .

    Loin des fausses périphéries, un air plus frais à découvrir :

    JPSC

  • "Comment nous avons accueilli une grossesse inattendue" : le témoignage de jeunes parents

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    En "contribution externe" sur le site de La Libre :

    Comment nous avons accueilli une grossesse inattendue

    Une opinion de Ophélie Bouchat et Guillaume Dos Santos, jeunes parents.

    Même dans un contexte compliqué, la naissance d’un enfant devrait toujours être cette occasion de joie inattendue, celle d’un bonheur appelé à se recevoir sans réfléchir.

    Avec le mois de juin, c’est pour les étudiants une année académique qui s’achève, avec sa session d’examens et ses guindailles. C’est aussi l’occasion pour nous de vous partager une autre histoire.

    Le 5 août 2017, nous apprenons l’existence d’un petit être qui va bouleverser nos vies. Un test de grossesse positif, quand on est étudiants, est rarement perçu comme une bonne nouvelle. Nous sommes d’abord tétanisés, envahis de sentiments contradictoires, de joie mais aussi de crainte face à l’avenir. Nous ne sommes pas mariés, nous n’habitons pas encore ensemble, nous n’avons pas ce qu’on appelle communément une situation. Mais nous faisons malgré tout le meilleur choix de notre vie : accueillir cet enfant.

    Les examens à passer pour Ophélie et le mémoire à rendre pour Guillaume, anxiété, fatigue de début de grossesse, nausées… : ces premières semaines sont compliquées. Par la force des choses, par la confiance qui nous unit, nous parvenons à franchir les obstacles. Nous voulons nous prouver que c’est possible.

    Bienveillance

    L’annonce à la famille, aux amis, à l’entourage, est une étape délicate. Dans une société où tout concourt à ce qu’on s’assure d’abord du confort matériel – salaire, logement, carrière – il est inhabituel de faire un enfant quand on est aux études. Mais dès le départ, notre entourage proche nous soutient et nous félicite pour l’arrivée de notre petit bout. Même dans un contexte compliqué, la naissance d’un enfant devrait toujours être cette occasion de joie inattendue, d’un bonheur appelé à se recevoir sans réfléchir.

    À l’Université, Ophélie reçoit un soutien très humain. Au sein de sa faculté, on l’accompagne dans toutes les démarches pour étaler son master, pour passer ses examens dans les meilleures conditions.

    Pour qui choisit de s’écarter de la norme actuelle qui invite plutôt à “profiter de sa jeunesse”, à voyager, à faire la fête ou à penser à sa carrière, il faut avouer que cet environnement de confiance est primordial. Ne pas se sentir jugée, mais accompagnée et soutenue.

    Les doubles journées

    Notre petit Georges est admis à la crèche de l’UCL, “Le P’tit Matelot”, où il est choyé par deux puéricultrices en or. Nous réalisons assez vite, face aux demandes d’admission d’autres parents, que notre situation n’est pas si rare. La grossesse, la naissance, la vie : choses partagées par tout le commun des mortels.

    Ayant étalé son master sur trois ans au lieu de deux, Ophélie a du temps à consacrer à notre fils, un luxe que n’ont pas toutes les mamans. Mais les sessions d’examens et le stress qui va avec constituent une épreuve qu’elles n’ont pas à traverser. Le rôle du papa dans ce contexte n’est pas non plus une sinécure ; rentrer du travail signifie pour Guillaume le début d’une deuxième journée : prendre en charge notre enfant, s’occuper du bain, du souper, du dodo, etc... car il s’agit de laisser du temps à maman pour l’étude. Le temps libre devient une denrée rare pour tous les deux.

    Gérer les stages, le mémoire, le blocus, les cours, et en même temps l’éducation de notre chérubin, ses horaires de sieste et de repas, exige de nous des efforts d’organisation et des sacrifices, mais à aucun moment nous n’avons douté. S’il est bien une chose qui fait encore sens, c’est l’arrivée d’un enfant, le mystère de la vie qui vient sans s’annoncer, fragile et dépendante.

    Ce qui donne sa valeur et son intérêt à la vie, disait Pierre Teilhard de Chardin, ce n’est pas tant d’accomplir des réalisations spectaculaires que d’accomplir des choses ordinaires avec la perception de leur immense valeur.” Nous vivons chaque jour qui vient en cherchant à cueillir l’inattendu avec gratitude, à recevoir le quotidien avec reconnaissance.

    Notre message d’espoir

    Lorsque Georges est arrivé, dès l’instant où ses yeux se sont ouverts pour la première fois dans cette chambre d’hôpital, nous avons réalisé notre chance.

    Notre époque est celle de l’injonction permanente à jouir toujours plus de ses libertés individuelles, à faire carrière pour gagner plus, acheter plus, consommer plus. Mais c’est bien peu de chose en regard de la joie si simple qu’on éprouve avec son enfant, de la force des liens qui se nouent pour la vie, du bonheur de fonder une famille.

    Toute grossesse est une rébellion”, écrit Marianne Durano dans Mon corps ne vous appartient pas 1 . “Par nature, elle contredit les idéaux d’indépendance, de liberté et d’épanouissement professionnel tant vantés par notre société. Non seulement elle fragilise, mais elle est un démenti flagrant à tous les relativismes.”

    Nous nous demandons parfois à quoi ressemblerait notre quotidien si Georges n’était pas là. Nous nous sentons alors étrangers à cette vie parallèle qui aurait pu être nôtre, et qui nous paraît fade en comparaison de notre aventure familiale. Un seul sourire de Georges vaut plus que tout ce que nous avons relégué au second plan pour préparer sa venue et nous occuper de lui. Son arrivée a certes chamboulé notre quotidien mais elle a renforcé nos liens et magnifié chaque jour vécu. Les enfants nous apprennent à aimer, à se sacrifier, à se dépasser. Il y a en eux un trésor d’innocence que nous avons perdu et qu’ils nous rappellent au quotidien. Ils donnent du sens à nos vies.

    On ne saurait ériger notre cas particulier en généralités universelles. Cependant, pour tous les couples et jeunes femmes qui seront un jour peut-être tétanisés à leur tour en découvrant un test de grossesse positif, nous partageons un bout de notre vie dans cette carte blanche. Pour leur dire que c’est possible.

    Nous voudrions que notre histoire soit un message d’espoir à l’égard de tous ceux qui ne savent pas quoi faire de leur parentalité inattendue. Si une surprise arrive à un moment où vous n’êtes pas préparés, il y a des aides qui existent 2. La société, la famille et les amis ne vous laisseront pas tomber. Enfin, prendre la décision à deux constituera toujours une force.

    Envers et contre toutes les injonctions individualistes et matérialistes de notre époque, avoir un enfant reste l’un des plus merveilleux événements que nous ayons à vivre en ce monde… même pendant les études.

    (1) : “Mon corps ne vous appartient pas”, M. DURANO, Albin Michel, 2018.

    (2) : Pour tout savoir des aides et des démarches pour recevoir de l’aide et être accompagnée, un très beau site existe : https ://www.jesuisenceinte.be/

    Titre, chapô et intertitres sont de la rédaction. Titre original : “Grossesse inattendue : une aventure et une rébellion face au monde ambiant”

  • Le document de la Congrégation pour l'éducation catholique sur l'idéologie du genre vivement critiqué

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    Du blog de Jeanne Smits :

    Critique cinglante du document de la Congrégation pour l’éducation catholique sur l’idéologie du genre par le Pr Gerard van den Aardweg

    La récente publication par la Congrégation pour l’éducation catholique d’un document intitulé “Il les créa homme et femme” ; pour un chemin de dialogue sur la question du “genre” dans l’éducation a suscité quelque enthousiasme du fait d’une certaine critique de l’idéologie du genre qu’on y trouve.

    Ce document non-magistériel, publié le 10 juin, a suscité une vague de protestations dans le monde « LGBT », notamment parce qu’il affirme clairement que les personnes humaines sont soit mâles, soit femelles. D’aucuns accusent le Vatican d’en être resté à « l’âge des ténèbres, faisant la promotion d’un enseignement erroné qui repose sur le mythe, la rumeur et les mensonges ».

    Mais il ne s’agit pas là d’une garantie d’orthodoxie. Le psychiatre néerlandais Gerard van den Aardweg(membre de la nouvelle Académie Jean-Paul II pour la vie humaine et la famille), auteur d’ouvrages sur la tromperie du mariage des couples de même sexe et des revendications du lobby LGBT, estime au contraire que la Congrégation pour l’éducation catholique a publié un texte « idéologique » qui se refuse à rappeler clairement l’enseignement de l’Eglise sur la sexualité et le mariage, n’apportant aucun conseil vraiment utile aux parents catholiques qui ont le devoir d’éduquer leurs enfants aux « vertus nécessaires à la vie chrétienne ».


    Comment « dialoguer », en effet, avec les tenants d’une idéologie aussi radicalement contraire à la vérité que la « théorie » (ou plutôt, l’idéologie) du genre, en opposition frontale avec la doctrine de l’Eglise, cherchant en même temps à pervertir le sens des réalités et les exigences objectives de la loi naturelle ?


    Diane Montagna, correspondante de LifeSiteNews à Rome, a interrogé le Pr van den Aardweg à propos du document. Ça décape… Traduction par mes soins. – J.S.



    Diane Montagna : Dr van den Aardweg, quelle impression générale vous a laissée le nouveau document du Vatican sur la théorie du genre ?

    Gerard van den Aardweg : Il s'agit essentiellement d'un document idéologique. Il n'est pas spécifiquement catholique, en dépit de quelques vœux pieux. Il s'agit essentiellement d'un plaidoyer en faveur d'une sorte d'éducation sexuelle athée, humaniste et socialiste, présentée comme plus ou moins catholique. Il s’extasie sur les avantages d'un modèle social d'éducation sexuelle contrôlé par des « experts professionnels » sur le fondement d'une vision de la sexualité de la part des sciences humaines actuelles qu’il suppose naïvement toujours plus approfondie. Ce document est un exemple du genre de discours illusoire et sentimental sur l'éducation et l'« affectivité » caractéristique de la psychologie humaniste immature et superficielle des années 1960 : la voici élevée au rang de « sagesse supérieure » par une Congrégation du Vatican dont les membres ont cinquante ans de retard. On en revient une nouvelle fois au « dialogue », a l’« écoute », à l’« ouverture ». Mais il n’est pas question d'écouter les enseignements divins de l'Eglise catholique sur la sexualité, le mariage et la famille (car ceux-ci semblent avoir besoin d'une « restructuration »). Enseigner et prêcher ces enseignements à un monde paganisé ne serait pas, semble-t-il, la voie à suivre. Le grand rêve est celui d’une « alliance » avec le néo-paganisme qui caractérise l'idéologie sexuelle, conjugale et familiale de l'ONU et des pays européens anti-chrétiens.

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  • Le sexe biologique et le genre sont naturellement fixés à la naissance et font partie du «plan de Dieu»

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    De Cindy Wooden sur le site "Présence - Information religieuse" (Canada) :

    Congrégation pour l'éducation catholique

    Rome reste opposé à la théorie du genre

    La Congrégation pour l'éducation catholique parle de la théorie du genre dans un document publié le 10 juin 2019. 

    Les écoles catholiques doivent aider les parents à enseigner aux jeunes que le sexe biologique et le genre sont naturellement fixés à la naissance et font partie du «plan de Dieu» pour la création, a déclaré la Congrégation pour l'éducation catholique.

    Dans un document publié le 10 juin, la congrégation a déclaré que l'Église catholique et ceux qui proposent une définition plus vague du genre peuvent trouver un terrain d'entente dans «un désir louable de lutter contre toutes les expressions de discrimination injuste», en éduquant les enfants dans le respect de chacun «et la différence», dans le respect de «l'égale dignité des hommes et des femmes» et dans la promotion du respect des «valeurs de la féminité».

    Et tout en prenant soin de respecter et de prendre soin des personnes qui «vivent des situations d'indétermination sexuelle», ceux qui enseignent au nom de l'Église catholique doivent aider les jeunes à comprendre que la création masculine et féminine fait partie du plan de Dieu pour eux, dit la congrégation.

    Le document intitulé Il les créa homme et femme: vers une voie de dialogue sur la question de la théorie des genres dans l'éducation, a été signé par le cardinal Giuseppe Versaldi, préfet de la congrégation, et par Mgr Angelo Zani, secrétaire de la congrégation.

    Le document reconnait une distinction entre «l'idéologie du genre», qui prétend présenter ses vues comme «absolues et indiscutables», et l'ensemble du domaine de la recherche scientifique sur le genre, qui tente de comprendre la manière dont la différence sexuelle est vécue au sein des différentes cultures.

    Tout en prétendant promouvoir la liberté individuelle et le respect des droits de chaque personne, le document indique que ceux qui considèrent le sexe comme un choix personnel ou une découverte personnelle sans rapport avec le sexe biologique favorisent en réalité une vision de la personne humaine «opposée à la foi et au bon sens».

    «La vision chrétienne de l'anthropologie considère la sexualité comme un élément fondamental de la personnalité», précise le document. «C'est l'un de ses modes d'être, de se manifester, de communiquer avec les autres et de ressentir, d'exprimer et de vivre l'amour humain.»

    Le document insiste sur le fait que l'idéologie moderne du genre et l'idée selon laquelle on choisit ou découvre son genre vont à l'encontre de la nature en affirmant que la seule chose qui compte dans les relations personnelles est l'affection entre les individus impliqués, indépendamment de la différence sexuelle ou de la procréation.

    La théorie du genre, a-t-il dit, nie «la réciprocité et la complémentarité des relations entre hommes et femmes» ainsi que «la fin procréatrice de la sexualité».

    Cela a conduit à des appels à la reconnaissance publique du droit de choisir son sexe et d'une pluralité de nouveaux types d'unions, en contradiction directe avec le modèle du mariage entre un homme et une femme, ce qui est présenté comme un vestige des sociétés patriarcales, dit le document.

    Lorsque la «complémentarité physiologique de la différence sexuelle entre hommes et femmes» est supprimée, la procréation n'est plus un processus naturel. Au lieu de cela, il faut recourir à la fécondation in vitro ou à la gestation pour autrui avec le risque de «réduire le bébé à un objet entre les mains de la science et de la technologie».

    La congrégation a insisté sur le fait que les éducateurs catholiques doivent être suffisamment préparés pour comprendre les subtilités des diverses questions soulevées par la théorie du genre et être pleinement informés de la législation actuelle et proposée dans leurs juridictions respectives, avec l'aide de personnes qualifiées dans ce domaine, de manière équilibrée et axée sur le dialogue.

    Cindy Wooden

    Ce document est consultable ICI.

    Lire aussi : 

  • Mgr Léonard à Chartres : "la plus belle multinationale du monde, c'est l'Église catholique répandue parmi toutes les nations"

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    De Jeanne Smits sur son blog :

    Texte de l’homélie de Mgr Léonard à Chartres, lundi de Pentecôte 2019 (retranscription intégrale)

    Puisque j'ai eu à retranscrire l'homélie de Mgr André Léonard à l'occasion du pèlerinage de Chrétienté en la cathédrale de Chartres, Lundi de Pentecôte, je vous en propose ici le texte intégral.

    En prime, à la fin du texte retranscrit, quelques photos (crédit : Olivier Figueras).


    L'ancien Primat de Belgique a prêché sans notes, de l'abondance du cœur, visiblement ému par ce qu'il voyait et vivait en cette messe si recueillie malgré la fatigue des pèlerins.


    Après son sermon , donné avec humour et vigueur, au moment du Credo, Mgr Léonard ponctuait de fermes gestes de la main les mots : « Je crois en l'Eglise une, sainte, catholique et apostolique ! » – J.S.

    Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, AMEN !

    Nous connaissons tous, mes frères et mes sœurs, les multinationales qui font du commerce à travers le monde entier. Eh bien, ceci est un scoop, la plus belle multinationale du monde, c'est l'Église catholique répandue parmi toutes les nations. Et nous la devons à l'Esprit-Saint et à saint Pierre, dans la lecture des Actes des Apôtres d'aujourd'hui. Pierre est allé chez Corneille, un païen, un militaire romain, avec tout son entourage ; il est entré dans sa maison – ce qui est interdit pour un juif ! – et voilà qu’à la demande de Corneille il l'évangélise, il lui parle de Jésus, vrai Dieu, vrai homme, crucifié et ressuscité. À peine a-t-il terminé son serment que l'Esprit-Saint tombe sur Corneille et tous ses familiers… et Pierre se trouve devant un problème. Ils ont déjà reçu le sacrement de la confirmation, comment pourrait-on leur refuser l'eau du baptême ? Et il va baptiser ces païens après un catéchuménat extrêmement court.

    C'est grâce, donc à l'Esprit Saint, et grâce à Pierre et puis après à Paul que l'Église est devenue une véritable multinationale non plus liée à un seul peuple, mais la multinationale de la foi, de l'espérance et de la charité à travers le monde. Et c'est ce qui nous a permis à nous ici, Gaulois,  Celtes, Attuatiques, Nerviens et Eburons et autres peuplades de l'époque d'entrer finalement dans l'Église catholique. Et cette Eglise catholique, nous osons dans le Credo dire qu'elle est une, sainte, catholique et apostolique. J'entends parfois des gens, par les temps qui courent, après la révélation de tant de scandales qui nous on fait du mal, qui disent : « Est-ce qu'on peut encore dire que l'Église est une, sainte !, catholique et apostolique ? » Eh bien oui, elle est sainte bien qu'elle soit composée de pécheurs – la preuve, c'est que nous sommes là. Elle est composée de pécheurs.

    Mais elle est sainte parce que le Saint de Dieu, Jésus, est sa tête, parce que l'Esprit-Saint est son âme, parce que la Très Sainte Vierge Marie est son cœur ; parce que pour la guider sur le chemin de l'histoire elle est soutenue par la sainte Tradition qui vient des apôtres, et illuminée par les Saintes Ecritures, et parce qu'au cœur de la vie de l'Eglise il y a ce que nous faisons maintenant, il y a le Très Saint Sacrement de l'Eucharistie. Et par surcroît, à travers les siècles, l'Eglise à partir des pécheurs qui la composent est capable de produire des saints et des Saintes – et nous allons tous devoir le devenir tôt ou tard.

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  • Pèlerinage de Pentecôte Paris-Chartres 2019 : Notre-Dame de Chrétienté a réuni près de 14.000 participants

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    PÈLERINAGE DE LA PENTECÔTE : JEAN DE TAURIERS RÉPOND À QUELQUES QUESTIONS

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    Pour commencer, pourriez-vous nous faire un court récit quant à l'histoire du pèlerinage de Pentecôte? 

    Le Centre Henri et André Charlier est à l’origine de ce pèlerinage,  Notre-Dame de Chrétienté est arrivée ensuite en 1993. Le premier pèlerinage a eu lieu en 1983. Nos fondateurs voulaient reprendre les pas de Péguy, marcher de Paris à Chartres, créer un élan missionnaire à l’imitation du pèlerinage de Częstochowa en Pologne. Jean-Paul II était pape depuis 1978, il venait de subir une tentative d’assassinat, le monde communiste commençait à l’époque à craqueler en Pologne. L’Eglise traversait une profonde crise de la foi dont nous ne sommes d’ailleurs pas sortis. Le pèlerinage de chrétienté voulait développer, dans ce contexte, une société chrétienne, être missionnaire, en s’appuyant sur la Tradition de l’Eglise.

    Quel est le sens de faire le pèlerinage de Chartres aujourd’hui ? Pourquoi avoir choisi le thème « La paix du Christ par le règne du Christ  »

    Notre vie est un pèlerinage, nous sommes tous des pèlerins sur cette terre. Les pèlerins de Notre-Dame de Chrétienté marchent vers Chartres mais surtout vers le Ciel dont la cathédrale de Chartres n’est qu’un symbole. L’effort physique, spirituel et intellectuel du pèlerinage est une nécessité pour chaque homme qui réfléchit à sa vocation, à sa finalité. Nos jeunes pèlerins le savent bien et donnent bien volontiers ces 3 jours au Christ. Ils vous diront que nous avons tous besoin d’une pause spirituelle dans nos vies parfois agitées qu’invente la société moderne. Le pèlerinage est notre retraite annuelle, certes un peu fatigante et bruyante mais très enthousiasmante.

    Le thème de cette année « La paix du Christ par le règne du Christ » reprend les premiers mots de l’encyclique de Pie XI Quas Primas de 1925. Cette encyclique insiste sur la nécessité de la royauté sociale du Christ sur nos sociétés. La royauté sociale du Christ signifie qu’une société ne peut exister sans se fonder sur la Vérité du Christ. Une société chrétienne est une société qui met en pratique la Doctrine Sociale de l’Eglise. Nul besoin d’être chrétien pour comprendre la nécessité d’une réflexion sur le sens de nos sociétés. En revanche, pour apporter cette paix il est essentiel d’écouter ce que dit le Christ.

    Le cardinal Sarah qui nous avait fait l’honneur d’être pèlerin avec nous en 2018 rappelle cet enseignement quand il dit dans son dernier livre « Un État qui prétend fonder le droit uniquement sur son bon vouloir, qui ne cherche pas à fonder la loi sur un ordre objectif reçu du Créateur, risque de sombrer dans le totalitarisme ».

    Combien de personnes regroupez-vous chaque année ? Il paraît qu’il y a de plus en plus de monde ?

    Nous attendons environ 14000 pèlerins à Chartres, en nette progression par rapport à 2018. Notre monde athée et laïcard génère une réaction du monde catholique attachée à sa civilisation, ancrée dans son histoire, exigeant sur ses engagements. A la surprise de beaucoup, le pèlerin de Chartres est à la fois jeune (environ 20 ans), attaché au rite tridentin, militant et pas du tout effrayé par les enjeux actuels. Des livres récents comme celui de Yann Raison du Cleuziou (Une contre-révolution catholique), de Guillaume Cuchet (Comment notre monde a cessé d’être chrétien) permettent de comprendre ce que je vois comme une réaction salutaire des catholiques français.

    Comment organisez-vous la logistique pour l'accueil de tous les pèlerins ? Y-a-t'il uniquement des bénévoles ?

    Notre-Dame de Chrétienté repose sur le travail de près de 1500 cadres bénévoles dont un grand nombre travaille toute l’année à la réussite du pèlerinage. Nous sommes en train de travailler sur 2020 et 2019 n’est même pas commencé !

    Les sujets les plus variés occupent ces cadres comme l’encadrement pèlerins, la formation, la logistique, le service d’ordre, les cuisines, les tentes, la communication, … Tous les corps de métiers travaillent sur cet événement qui est le premier pèlerinage itinérant actuellement en Europe.

    Vous accueillez évidemment des prêtres dans le pèlerinage. Viennent-ils principalement de paroisses où on célèbre la messe dans la forme Saint Pie V ? Les curés qui célèbrent sous la forme ordinaire font-ils beaucoup de pub dans leur paroisse ?

    Le pèlerinage de chrétienté accueille plus de 300 clercs, religieux, religieuses, prêtres, séminaristes parmi lesquels plus de 150 prêtres. Très international, nous accueillons des prêtres du monde entier avec 20 langues parlées. Environ un quart des prêtres viennent des diocèses, les autres des Communautés dites traditionnelles, pour faire simple les ex-Ecclesia Dei. Tous ces prêtres sont des amis de notre pèlerinage, nous travaillons toute l’année ensemble pour former et animer les chapitres qui se réunissent pour certains en dehors du pèlerinage.

    Notre pèlerinage est missionnaire par la messe traditionnelle. En reprenant les mots de Benoît XVI (mais nous aurions pu aussi bien citer Monseigneur Lefebvre) nous sommes convaincus que la perte du sens de la foi aujourd’hui explique la grave crise spirituelle de notre monde. Nous pensons qu’il existe un lien entre la liturgie, « prière de l’Eglise » disait Saint Benoît, et la foi. « Lex orandi, lex credendi » selon l’ancien adage. Nous croyons finalement comme nous prions. Pour dire les choses autrement, je pense qu’il est plus simple d’être catholique au pèlerinage de chrétienté. Notre attachement à la messe tridentine, le rit extraordinaire, s’explique par cette exigence. Nos pèlerins, les jeunes comme les moins jeunes, viennent pour prier dans cette forme liturgique qui les attire spirituellement vers le Ciel, le but de notre vie sur terre.

    Quelles sont les relations entre Notre Dame de Chrétienté et l’Eglise? Quelles sont vos relations avec l’évêque de Chartres et l’archevêque de Paris ?  

    Nos relations sont excellentes. Le motu proprio de Benoît XVI en 2007 a voulu apaiser les incompréhensions du passé. Je tiens à remercier chaleureusement Monseigneur Aupetit qui a fait tout ce qu’il pouvait pour nous accueillir à Saint Sulpice pour le lancement du pèlerinage (la messe est à 7 heures du matin). Nos pèlerins seraient très heureux de lui faire découvrir le pèlerinage de chrétienté. Peut-être l’année prochaine ?

    Monseigneur Christory, évêque de Chartres, sera pèlerin tout l’après-midi du dimanche. Avec Monseigneur Léonard, ancien archevêque de Malines-Bruxelles et ancien primat de Belgique, il participera au Salut du Saint Sacrement du dimanche soir, un des grands moments du pèlerinage. Et il nous accueillera dans sa cathédrale pour le lundi de Pentecôte pour la Sainte Messe célébrée par Monseigneur Léonard...

    L'Incorrect - Angélique Cottin - 7 Juin 2019 »

    La Messe de clôture a été retransmise en streaming sur le  site  www.nd-chretiente.com/ ce lundi 10 juin à partir de 15h30. Dans son homélie, Mgr Léonard lance un appel au combat à mener dans le monde et au sein même de l’Eglise où règne aujourd’hui une confusion qu’il dénonce:

    JPSC

  • Noa Pothoven euthanasiée à 17 ans; la réaction du Président de l'Académie pontificale pour la Vie

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    De Vatican News :

    Affaire Noa Pothoven: Mgr Paglia défend la protection de la vie des plus fragiles

    Le suicide de la jeune Néerlandaise Noa Pothoven a suscité une vive émotion. Le Saint-Siège rappelle l’importance de défendre la vie des plus fragiles.

    L’affaire Noa Pothoven a suscité ces dernières heures de nombreuses réactions. Le suicide aux Pays-Bas de cette jeune fille de 17 ans, atteinte d'une grave dépression après avoir subi des agressions sexuelles, met en lumière une nouvelle fois la grande vulnérabilité de nombreux jeunes en Europe et la nécessité de proposer le meilleur accompagnement thérapeutique possible pour éviter que la mort n’apparaisse comme la seule issue.

    Le service italien de Vatican News a recueilli la réaction de Mgr Vincenzo Paglia, président de l’Académie pontificale pour la Vie.

    Mgr Paglia, l’affaire dramatique de cette jeune fille montre beaucoup de désespoir mais aussi beaucoup d’abandon…

    Je voudrais avant tout confier dans les mains de Dieu, qui n’abandonne personne, cette jeune fille, mais aussi tous ses proches. Nous sommes arrivés à la conclusion dramatique d’une vie tout aussi dramatique: les abus, ensuite l’anorexie et enfin la dépression… tout ceci pose une grande question: il n’est pas possible qu’une société ne sache pas répondre à ces successives demandes d’amour qui sont exprimées aussi à l’intérieur des différentes situations si difficiles qu’elle a vécues.

    C’est une grande défaite pour notre société, et pour la société européenne en particulier, en pensant que surtout les pays du Nord représentent aussi une société développée, bien-portante, riche, mais, comme souvent malheureusement cela arrive aujourd’hui, caractérisée par une solitude omniprésente. Nous sommes peut-être plus riches, mais certainement tous plus seuls et tous plus fragiles. La génération adulte de l’Europe n’est pas en train de donner une espérance forte aux plus jeunes. Le Pape François, avec le Synode sur les jeunes, a voulu susciter en tous un sursaut de responsabilité envers eux, dans la conscience qu’ils ont besoin d’un feu intérieur que nous, plus adultes, devons avoir la responsabilité de transmettre, sans l’éteindre. Je souhaite que cela ne reste pas un cri sans écoute.

    Comment est-il possible que personne n’ait réussi à aider cette jeune fille ? Noa l’avait dénoncé, elle avait dit qu’aux Pays-Bas il n’existe pas de structures spécialisées pour soutenir les adolescents qui souffrent comme elle.

    Je ne connais pas bien la situation hollandaise mais, bien sûr, le thème de l’augmentation des suicides parmi les jeunes et les adolescents doit beaucoup nous alarmer. Le suicide est la deuxième cause de mortalité parmi les jeunes en Europe: ceci devrait nous faire réfléchir. L’Europe est déjà vieille, elle a peu d’enfants et elle ne réussit même pas à maintenir ce peu qu’elle a. En lien avec la stérilité, il y a une absence de futur qui doit être remise en cause: il y a un besoin d’une révolution de fraternité, d’amour, de futur, de changement de perspective en vue d’un bien commun pour tous; autrement, les jeunes, les adolescents les plus fragiles, comme c’est arrivé à cette jeune fille, seront les premières victimes. Nous devons tous faire un sérieux examen de conscience face à ce qui est arrivé.

    C’est une affaire qui nous interroge tous: comment est-il possible de tolérer que l’on laisse mourir une jeune fille ? Toujours plus, aujourd’hui, dans notre société, on voit le manque du sens de la vie qui est aussi une incapacité à trouver un sens à sa propre souffrance, un signe de profonde solitude et de manque d’amour…

    Ceci est la photographie de la grande pauvreté spirituelle, outre que culturelle et humaine, de la société que nous sommes en train de construire. Le fait de se retirer en soi-même mène à cette solitude radicale, qui trouve ensuite dans la dépression une forme clinique qui demande certainement, en plus de tous les aspects du soin médical, des législations et des choix économiques adéquats, un regain d’humanité  qui est indispensable dans un monde où, malheureusement, les idéaux matérialistes et du bien-être empêchent cette conscience de la limite qui fait partie de notre vie.

    La vie doit être accueillie, défendue, soignée et accompagnée. Il ne nous est jamais demandé de faire le travail sale de la mort: celui qui aime aide à vivre. Et si cet amour est fort, il n’aide jamais à raccourcir la vie, mais au contraire, à l’accompagner pour qu’elle soit un passage le plus humain possible. Mais l’amour est plus fort que la souffrance et que la mort.