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Histoire - Page 102

  • Les splendeurs du christianisme, de Liège à Turin, s'exposent à Metz d'octobre à janvier

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    1920_1080_1_crea-affiche-metz-splendeurs-e.jpgDe Sophie Delhalle sur Cathobel.be :

    « Splendeurs du christianisme », de Liège à Turin

    Le musée de La Cour d’Or – Metz Métropole s’associe à l’Université de Lorraine pour présenter les « Splendeurs du christianisme ». L’ temporaire porte sur la spécificité des formes de la création artistique issues du christianisme, dans un vaste territoire allant de la mer du Nord à l’Italie du nord, du Moyen Âge au XVIIIe siècle. Certaines pièces ont été prêtées par des institutions muséales belges.

    L’exposition présentera donc des trésors empruntés à de nombreuses institutions culturelles françaises, italiennes, belges, avec une préférence pour des oeuvres rares, émouvantes, belles et peu connues. L’originalité de cette démarche a d’ailleurs valu au projet d’exposition le label « Exposition d’intérêt national 2018 », délivré par le ministère français de la Culture et de la Communication. L’exposition est également labellisée « Année européenne du patrimoine culturel 2018 ».

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  • Pie XII Sous le Ciel de Rome; le DVD en français enfin disponible

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    Pie XII Sous le Ciel de Rome (DVD)

    A partir de 13 ans   Biopic, Pape, Histoire (19,50€)

    Le film évènement sur Pie XII, enfin disponible en DVD, par le réalisateur d’Un sac de Billes

    Le doublage du téléfilm sur PIE XII (2 épisodes de 100’) est enfin terminé. Le DVD est disponible à la vente dans toutes les bonnes librairies ainsi que sur la boutique en ligne de SAJE.

    Voilà la bande-annonce, en Français cette fois :

    Description

    Par le réalisateur de Jappeloup et Un sac de billes

    Rome, 1943. La ville est occupée par les nazis. La vie de milliers de Juifs est en danger. Au Vatican, état neutre à l’intérieur des frontières de Rome, le pape Pie XII lutte pour sauver la ville de la faim et de la destruction. De son côté, la belle Miriam vit avec sa famille dans le ghetto juif de la ville. Elle est courtisée par deux jeunes hommes très différents: l’étudiant idéaliste et aisé Marco, qui rêve de gloire dans le combat, et le fringant Davide, qui aide ses compagnons juifs. Quand les nazis descendent sur le ghetto et arrêtent des milliers de juifs, Pie XII forge une alliance avec le général Stahel, un catholique convaincu, en désaccord avec la politique des généraux SS…

  • Inadmissible, la peine de mort ? Tel n'est pas l'enseignement constant de l'Eglise.

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    De Cyrille Dounot, Doctorant en histoire du droit et des institutions à l'Université de Toulouse, sur le site de la revue Catholica

    Une solution de continuité doctrinale. Peine de mort et enseignement de l’Église 

    « Si l’Évangile interdit aux États d’appliquer jamais la peine de mort, saint Paul lui-même alors a trahi l’Évangile » Cardinal Journet [1]

    Le 11 mai 2018, lors d’une audience concédée au préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le pape a approuvé une nouvelle version du § 2267 du Catéchisme de l’Église catholique (CEC) indiquant notamment : « L’Église enseigne, à la lumière de l’Évangile, que la peine de mort est inadmissible. » Cette modification doctrinale est actée par un simple rescrit, réponse écrite d’ordre administratif, donné lors d’une audience ordinaire, ex Audentia Sanctissimi.

    Daté du 1er août 2018, il indique seulement que le nouveau texte sera promulgué « par impression dans LOsservatore Romano, entrant en vigueur le même jour, et ensuite sera publié dans les Acta Apostolicæ Sedis ». Il s’agit d’un texte juridique de faible envergure, employé ordinairement pour des questions règlementaires, et non doctrinales. De surcroît, l’approbation pontificale de ce nouveau paragraphe n’a pas été faite en « forme spécifique », qui abrogerait toute disposition antérieure traitant du même sujet. Le texte latin porte que le pape en a simplement « approuvé la formulation ». Il s’agit d’une approbation en « forme générique », permettant de soutenir que les dispositions antérieures contraires peuvent être tenues pour toujours valables. Enfin, ce texte de forme juridique mineure cache mal un mépris des formes et des institutions, en établissant que son entrée en vigueur dépend d’une publication dans la presse officieuse du Saint-Siège (dérogeant au principe établi par le can. 8, §1), laissant dédaigneusement au journal officiel du Vatican le soin d’en assurer une copie.

    En cela, cette modification du CEC s’éloigne grandement du formalisme respecté tant pour l’adoption du texte originel, par la constitution apostolique Fidei depositum, le 11 octobre 1992, que pour sa révision en 1997, par la lettre apostolique Laetamur magnopere, aboutissant à l’édition typique en latin, texte faisant foi et non modifié depuis. Le changement opéré n’obéit aucunement à une procédure semblable, et ne respecte aucun parallélisme des formes. Il provient initialement non d’un concile œcuménique, soutenu par un synode des évêques épaulé par une commission de spécialistes, mais d’une idée particulière au pontife régnant, exprimée dès le début de son pontificat dans des textes dépourvus de forte autorité magistérielle. Il s’agit d’une Lettre aux participants au XIXe Congrès de l’Association internationale de droit pénal et du IIIe Congrès de l’Association latino-américaine de droit pénal et de criminologie, le 30 mai 2014, d’un Discours à une délégation de l’Association Internationale de Droit Pénal, le 23 octobre 2014, ou encore d’une Lettre au président de la Commission internationale contre la peine de mort, le 20 mars 2015.

    La formulation nouvelle du paragraphe en question s’en ressent, puisque l’unique autorité doctrinale citée à l’appui du propos est un autre texte du même pontife, un Discours aux participants à la rencontre organisée par le Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, daté du 11 octobre 2017.

    Cette approche externe ne doit pas occulter le point le plus délicat, et le plus douloureux de cette expression de la volonté pontificale, à savoir la solution de continuité doctrinale. Quelle que soit la manière d’aborder la question, le catholique est placé devant un mystère, sinon d’iniquité, du moins de l’entendement. Jusqu’au pape actuel, le catéchisme exposait que « l’enseignement traditionnel de l’Église n’exclut pas, quand l’identité et la responsabilité du coupable sont pleinement vérifiées, le recours à la peine de mort » (CEC, § 2267) ; désormais, le pape affirme que ce recours est inadmissible, « à la lumière de l’Évangile ». Les positions semblent inconciliables, et nous laissons le dénouement de ce problème aux théologiens et aux pasteurs. Contentons-nous d’évoquer d’abord l’enseignement pérenne de l’Église sur la question de la peine de mort, et ensuite d’évaluer les raisons apportées à un tel revirement.

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  • Le quarantième anniversaire de l'élection de Jean-Paul II

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    De Benoît Pellistrandi sur Aleteia.org :

    Il y a 40 ans, l’incroyable élection de Jean Paul II

    SŁYNNE GESTY JANA PAWŁA II

    Wojciech Laski/EAST NEWS

    En élisant le 16 octobre 1978 un jeune archevêque venu de l’Est, en pointe contre l’athéisme militant, les cardinaux donnèrent à l’Église un tournant décisif.

    Cliquez ici pour ouvrir le diaporama

    À quarante ans de distance, on mesure mal le caractère incroyable de l’élection du cardinal Wojtyla au pontificat. Pour la première fois depuis Adrien d’Utrecht, le pape Adrien VI (1522-1523), un non-Italien accédait au trône de saint Pierre.

    Deux grands courants

    L’émotion était grande dans le monde catholique après la mort brutale de Jean-Paul Ier, 33 jours après son élection. Ce pape du sourire avait été élu pour succéder à Paul VI, mort le 6 août 1978. L’élection du patriarche de Venise avait été rapidement acquise. La bonhomie du nouveau souverain pontife apportait de la fraîcheur après la fin crépusculaire du pontificat de Paul VI. Cette élection rapide — quatre tours de scrutin — masquait pourtant les divisions du collège cardinalice. De plus, le choix inédit d’un double nom — Jean parce que Jean XXIII l’avait fait évêque et Paul parce que Paul VI l’avait fait cardinal — disait l’humilité du nouvel élu ainsi que le souci d’être l’homme de l’héritage. 

    Lire aussi : 16 octobre 1978 : la voix de l’espérance sur le siège de Pierre

    Deux grands courants s’affrontaient : le courant conservateur emmené par le cardinal Siri, archevêque de Gênes, et le courant dit progressiste incarné par le cardinal Benelli, archevêque de Florence. Ils étaient les deux grands « papabili » du conclave. Et ce fut le cardinal Luciani qui émergea. Comme en 1903 quand les cardinaux s’opposaient en deux camps après le très long pontificat de Léon XIII (Mgr Sarto devenu Pie X) et comme en 1958 pour la succession de Pie XII (Mgr Roncalli devenu Jean XXIII), les cardinaux avaient vu en l’archevêque de Venise l’homme du centre, du compromis et de l’union.

    Une Église de la résistance

    En octobre 1978, tout est à refaire. Le conclave, cette fois-ci, sera long (trois jours). On sait par des indiscrétions et des témoignages que les deux camps s’affrontèrent à nouveau et se neutralisèrent. Face à cette situation, le cardinal König, archevêque de Vienne (Autriche), lança le nom de l’archevêque de Cracovie, Mgr Karol Wojtyla. L’homme n’était pas un inconnu dans les milieux du Vatican. Avec le cardinal Wyszynski, archevêque de Varsovie, il constituait le duo dirigeant de l’Église polonaise. On est en pleine Guerre froide. L’occupation soviétique des pays d’Europe de l’Est favorise le développement d’un athéisme militant. L’Église, en Pologne, jouit d’une autorité et d’une position uniques. Elle est la seule barrière au totalitarisme athée.

    Lire aussi : Bernard Lecomte : « Pour Jean Paul II, l’Europe était profondément chrétienne »

    En 1968, le réalisateur américain Michael Anderson avait adapté au cinéma le roman de Morris West, Les Souliers de saint Pierre. Anthony Quinn y incarnait un cardinal ukrainien élu pape. Étonnante prémonition que Karol Wojtyla incarnera, non plus dans la fiction, mais dans la réalité.

    Un tournant décisif

    En brisant le carcan italien, les cardinaux avaient choisi de donner à voir une Église menacée et poursuivie. Jean Paul II réussira l’extraordinaire : il opposera au marxisme de type soviétique la nouveauté de l’Évangile et il donnera à la papauté un rayonnement mondial. Le 16 octobre 1978, l’histoire de la papauté avait entamé un tournant décisif. Il justifie l’appellation de Jean Paul II le Grand.

  • De l’abbaye de Preuilly à l’abbaye de Fontenay : 900 ans d’histoire cistercienne

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    Pourquoi la transmission historique et spirituelle peut ressourcer notre société et l’Eglise : tel est l’objet du reportage réalisé par KTO sur les 900 ans de l’abbaye de Preuilly dans lequel figure aussi un passage sur les 900 ans de l’abbaye de Fontenay, anniversaire auquel participait un groupe de choristes issu notamment de l’académie de chant grégorien de Belgique (voir vers la 30ème minute de l’émission) :  

    JPSC

  • Sur la chute de Rome

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    La chute de Rome a bien eu lieu

    Dans un livre paru il y a plus de trente ans, l’historien allemand Alexander Demandt avait recensé la totalité des théories permettant d’expliquer la chute de l’Empire romain. Il arrivait à un total assez surprenant de 210 hypothèses!

    Certaines relevaient d’explication sérieuses: le déclin de la ville de Rome, les problèmes économiques ou fiscaux, la corruption politique… autant d’idées qui restent encore au centre des recherches de nombreux historiens. D’autres relevaient davantage de la sociologie: la chute de l’empire s’expliquerait ainsi par l’émancipation des femmes, par le relâchement des mœurs ou encore par l’influence de religions comme le judaïsme ou le christianisme. Enfin, d’autres thèses plus farfelues étaient avancées comme les épidémies, l’abandon des terres ou encore le changement climatique… Avec ces explications multiples, l‘histoire de la chute de Rome nous apparaît ainsi sans fin. Faisant les choux gras des éditeurs, le sujet est d’autant plus prégnant qu’il règne aujourd’hui comme une atmosphère de fin d’époque ou de décadence relayées non seulement dans la presse, la production éditoriale mais aussi dans ces arènes plus passionnées que passionnantes que sont les réseaux sociaux.

    Aujourd’hui, deux thèses s’affrontent principalement: celle qui se situe dans la lignée de l’historien Henri Irénée Marrou ou plus récemment de Peter Brown, estime qu’il existe une antiquité tardive et que la transition vers le monde médiéval occidental se fit sur le temps long. On la retrouve aussi dernièrement dans le livre de Bertrand Lançon, La Chute de Rome, une Histoire sans Fin (Perrin). L’autre thèse est celle développée récemment par le livre de Michel de JaeghereLes derniers jours (Belles Lettres/Perrin Tempus). L’auteur y explique que la chute de Rome est identifiée dans le temps, qu’elle provoqua la fin d’une civilisation, le passage d’un monde à un autre. Il est interrogé par Christophe Dickès.

    Christophe Dickès évoque les différences (quasiment symétriques) entre les invasions germaniques et les invasions arabes dans l'Empire romain. 

    L’invité: Michel de Jaeghere est journaliste, directeur du Figaro Histoire et du Figaro HS. Auteur de plusieurs ouvrages, son oeuvre d’historien se distingue notamment par son travail sur la Chute de Rome: Les derniers jours (Belles Lettres – Tempus). Il a aussi publié La compagnie des Ombres (Belles Lettres), une compilation de ses articles, études et éditoriaux consacrés à l’histoire.



    Attention, la vidéo ci-dessous est une reprise de l’enregistrement audio. l’image est donc fixe.

  • Traditionalistes à la mode de Bretagne

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    Vu sur le site web « salon beige » :

     

    Plus de six cents fidèles assistèrent, dimanche dernier 30 septembre à Sainte-Anne-d’Auray, à la messe de clôture du premier « Pèlerinage pour la Bretagne ». Messe solennelle, dans une nef comble, célébrée au maître-autel de la basilique. Orgue et bombarde soutenaient les cantiques bretons chantés par une foule fervente. Des pèlerins de toute la Bretagne historique avaient marché durant deux jours pour honorer sainte Anne, patronne de leur pays et de leurs familles.

    Organisé par l’association Feiz e Breizh (Foi en Bretagne), ce pèlerinage novateur, ouvert à tous, se veut avant tout missionnaire. Il repose sur l’esprit de tradition et de chrétienté, dans un esprit d’attachement à la langue bretonne et d’enracinement. D’ores et déjà, Feiz e Breizh donne rendez-vous l’année prochaine – pour la seconde édition de ce pèlerinage – à tous les Bretons de cœur !

    www.feiz.bzh

     Ref. Succès du premier pèlerinage pour la Bretagne

    JPSC

     

  • Emission de rentrée pour « l’Esprit des Lettres » sur KTO

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    Jean-Marie Guénois évoque le pape Paul VI, canonisé en octobre, avec Michel Cool (auteur de Paul VI prophète. Dix gestes qui ont marqué l´histoire, Éditions Salvator). Un pape méconnu, controversé, prophétique par ses paroles et ses gestes. L´abbé Guillaume de Tanoüarn, présente sa méditation stimulante sur la fraternité : "Face aux enjeux de notre temps, nous semblons à bout de souffle : nous ne savons plus définir ce qui nous est commun et permettrait de relever les défis qui se présentent à nous. Désemparés, nous oublions la fraternité, notion évangélique qui nous permet de vivre ensemble. Pour raviver cette fraternité qui se dérobe à nos yeux, la seule solution est de refonder une foi commune, non pas confessionnelle, mais un élan de vie partagé qui nous porte et nous rassemble. » (Le Prix de la fraternité, Éditions Tallandier). Avec Bernadette Chovelon, l´émission mensuelle du livre de spiritualité accueille un couple étroitement uni sous le regard de Dieu et donné aux autres : le roi Baudouin de Belgique et son épouse Fabiola. De leur romanesque rencontre jusqu'à ce que la mort les sépare, leur itinéraire est aussi historique que spirituel et inspirant. (Aux Éditions Artège, par l´auteur de L´aventure du mariage chrétien).

    JPSC

  • L’Afrique où le christianisme refleurit : en Ethiopie

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    De Jean-Claude Guillebaud, écrivain et journaliste,  sur le site de « La Vie »

    « Dès l’arrivée en Éthiopie, c’est un choc. Les Éthiopiens ont été christianisés au début du IVe siècle, bien avant nous. Or, ce très ancien christianisme est plus vivant que jamais. J’en témoigne : je connais ce pays depuis novembre 1973, et j’y retourne sans cesse. Grâce à la librairie La Procure, j’y accompagne cette fois une vingtaine de personnes « sur les traces du christianisme éthiopien ».

    Commençons par les détails. Les adolescents et les hommes portent tous aujourd’hui autour du cou une croix tenue par un fil noir, rappel des souffrances du Christ. Les femmes ne sont pas en reste, avec le châle blanc dont elles s’enveloppent, la chamma traditionnelle. Dans chaque bourgade traversée, on entend dès l’aube les chants orthodoxes qui correspondent à nos matines, laudes et prime. Un peu partout, de Lalibela à Bahir Dar, Gondar ou Aksoum, on restaure des monastères. On construit aussi beaucoup d’églises. Elles sont pleines, surtout pour les fêtes religieuses qui scandent le calendrier éthiopien, comme chez nous jadis. Ce jeudi 27 septembre par exemple, c’est le Mesqel ou fête de la Vraie Croix. Des milliers d’Éthiopiens sont dans la rue ou sur les places, autour d’un grand feu. Cette fête célèbre la découverte, en 326, de la croix sur laquelle Jésus-Christ aurait été crucifié. La mère de l’empereur romain Constantin aurait retrouvé cette relique à Jérusalem.

    On sent dans le pays une indéfinissable joie de pratiquer à nouveau sa foi, de chanter, d’être en procession. 

    Pour comprendre l’intensité d’une telle ferveur, il faut se souvenir que l’Éthiopie a vécu une dictature militaire soutenue par l’ex-URSS, de 1974 à 1991. L’Église fut persécutée, nombre de monastères profanés et incendiés. La foi fut non seulement proscrite, mais moquée. L’ « avenir radieux », « les lendemains qui chantent » et autres fadaises promises par le marxisme ne se discutaient pas. J’ajoute que ces années ont été ensanglantées par une terreur rouge qui n’épargna pas les enfants. Le gouvernement militaire du derg (« comité » en amharique) traqua sans pitié les deux partis révolutionnaires qui lui étaient hostiles. À ces violences s’ajoutaient les guerres en cours, celle d’Érythrée au nord, celle de l’Ogaden au sud.

    Aujourd’hui, on sent dans le pays une indéfinissable joie de pratiquer à nouveau sa foi, de chanter, d’être en procession. Les accompagnateurs éthiopiens ne manquent jamais d’inviter les touristes au respect des lieux de culte. Certes, les « laïcs » que nous sommes devenus pourront trouver désuet ce christianisme qui fait son retour en Abyssinie. Mais son ancienneté inspire le respect. Quand on visite à Lalibela ces prodigieuses églises monolithes, creusées dans la roche autour des XIe et XII e siècles, on peut difficilement ne pas être ému. On vient du monde entier pour les voir. Elles sont devenues l’un des épicentres planétaires de notre mémoire chrétienne.

    Le paradoxe est le suivant : alors que les chrétiens d’Éthiopie renouent ainsi avec leur foi millénaire, ils apprivoisent en même temps la modernité. Internet est accessible par le Wi-Fi dans la plus modeste bourgade. Et la télévision est partout. Mais le nouveau danger que l’Éthiopie profonde doit affronter, c’est le tourisme de masse. Ses effets pervers sont connus : avidité, mendicité auprès de ces farandj (« étrangers ») qui, bouleversés par la misère ambiante, donnent parfois 20 € à un enfant, soit la moitié du salaire de son père. Le péril est redoutable. Il nous faut apprendre à aimer l’Éthiopie, mais sans la corrompre. »

    Ref.  En Ethiopie, un christianisme bien vivant

    JPSC

  • Vatican : Retour à l’Ostpolitik ?

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    Zen_and_Parolin_810_500_75_s_c1.jpgSur le site de France Catholique, la chèvre et le chou font bon ménage. Commentaire publié le 24 septembre par Gérard Leclerc :

    « L’accord conclu entre le Saint-Siège et la Chine communiste est significativement qualifié de provisoire. Il se signale, en effet, par son caractère pragmatique. Nul n’est en mesure de prévoir encore s’il aboutira à une véritable réconciliation des catholiques sur le terrain et débouchera sur des relations diplomatiques normales. Comment présumer déjà d’une communion effective entre «  l’Église patriotique  » officielle et l’Église clandestine fidèle à Rome ? La réaction très vive de l’ancien évêque de Hong Kong, le cardinal Joseph Zen, constitue un sérieux avertissement. Dénonçant une capitulation du Saint-Siège, il est le porte-parole d’une résistance ancrée dans plusieurs décennies de persécution. Comment les «  loups  » d’hier pourraient-ils se transformer en pacifiques partenaires, alors que les signes d’hostilité et les mesures de répression n’ont cessé de se manifester ? Mais l’histoire montre aussi qu’arrive un moment où il faut prendre acte de certaines réalités pour franchir une étape nécessaire.

    N’est-ce pas ce qui s’est passé après la Révolution française, avec le Concordat refusé par une partie de l’Église de France au sortir de la persécution et devant consentir des concessions douloureuses ? On peut alléguer aussi la conciliation accomplie sous Mussolini, et qui permit enfin au Saint-Siège de trouver un régime normal d’exercice. Dans ce cas, il est vrai que les négociations avaient débouché sur des accords qui n’avaient rien de provisoire. Le compromis qui veut que Pékin garde l’initiative des nominations épiscopales, même si cela se fait en concertation avec l’Église, comporte une large part d’incertitude. Il ne pourra prouver sa fiabilité qu’avec l’usage. Et si le Pape était contraint d’utiliser son droit de veto, qui lui est reconnu, on peut craindre qu’une crise ne compromette le processus en cours.

    Ainsi, on en revient sensiblement à l’Ostpolitik pratiquée sous Paul VI à l’initiative de Mgr Casaroli. Le chef de la diplomatie vaticane n’avait rien à voir avec un supposé progressisme. Il ne cherchait qu’à négocier, en situation de faiblesse, avec les régimes communistes pour obtenir le maximum de liberté d’exercice à des Églises locales persécutées. C’était du pur pragmatisme, parfois couronné de certains succès. On sait que l’Ostpolitik fut abandonnée sous Jean-Paul II, mais les conditions politiques avaient radicalement changé. La Chine, en dépit de formidables évolutions intérieures, demeure dominée par un Parti communiste intraitable quant à son autorité et son idéologie. C’est donc un peu la méthode Casaroli qui est reprise par le cardinal secrétaire d’État Parolin. Il s’agit de conduire au mieux une marche difficile vers la concorde. C’est un pari risqué qui devra se concrétiser dans l’aléatoire et non sans une intense mobilisation spirituelle des chrétiens de Chine, en union avec l’Église tout entière. 

    Ref. Retour à l’Ostpolitik ?

    Mais où donc le cardinal-secrétaire d’Etat Parolin aurait-il pu pêcher l’idée que le régime communiste chinois était aujourd’hui en état de faiblesse ? On peut, en outre, douter que  son homologue Casaroli ait posé ce genre de diagnostic au sujet de l’empire soviétique : dans les années 1970, l’idée était plutôt que l’URSS avait encore un bel avenir et que, dès lors, il  valait mieux composer avec elle. C’est probablement ce que pense aussi Parolin au sujet de la Chine contemporaine. La manie du dialogue à tout prix a fait le reste, dans un cas comme dans l’autre.

    Fruit d’un dialogue nébuleux, l’accord entre la Chine et le Saint-Siège est aussi qualifié par eux de provisoire" et "secret", ce qui suscite la méfiance. Le pape serait impliqué dans les nominations d’évêques, mais comment ? Et que se passe-t-il si le candidat proposé par la Chine est refusé par le pape ? Qui a le pouvoir du dernier mot ? Mystère…

    JPSC    

  • Pie V : un modèle de pape réformateur qui pourrait inspirer le pape François

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    Du Frère Philippe Verdin sur le site aleteia.org :

    Saint Pie V ou comment on réussit la réforme dans l’Église

    Avec Pie V, le saint pape de la contre-réforme, et le pape François, comment l’Église s’y prend pour relancer la mission ?

    L’Église est toujours prête à se réformer. L’Église se réforme sans cesse. Encourager la sainteté est un souci permanent, mais il y a quelques paradigmes pour créer ce vaste mouvement. C’est la mission de tous évidemment, mais principalement celle du pape qui donne le ton et les orientations.

    Voyez saint Pie V. L’Église du XVIe siècle est en piteux état. Le protestantisme a taillé de larges pièces dans le tissu européen, l’heure est à la critique virulente des abus. Au sein de l’Église catholique, les fidèles en ont assez des prélats désinvoltes et des curés ignares. Le concile de Trente réaffirme la doctrine et donne aux pasteurs les moyens de rallier le troupeau inquiet. Mais il faut un maître d’œuvre. La foi est là, mais il faut la faire rayonner ; surtout il faut l’incarner. Les cardinaux élisent un homme improbable, dominicain un peu sec, exigeant, qui n’a de compte à rendre ni aux familles nobiliaires qui font la pluie et le beau temps dans la cour pontificale, ni aux puissances catholiques qui veulent un pape favorable à leurs politiques.

    Un siècle à la vitalité étonnante

    Le programme confié au nouveau pape, c’est la Réforme catholique, la mise en œuvre des décrets du concile, l’organisation des initiatives bouillantes et fécondes de ce siècle riche en audace missionnaires et spirituelles — les jésuites se développent, Thérèse d’Avila accélère la réforme du carmel, saint Philippe Néri commence à rassembler les dévots humanistes romains, saint Charles Borromée expérimente à Milan la formation des prêtres, les nouvelles confréries caritatives et le culte à l’Eucharistie.

    On rabâche trop le constat de Voltaire et Michelet, vieilles lunes malveillantes : l’Église du XVIe siècle serait un rameau desséché et pourri. Les historiens déroulent au contraire la vitalité étonnante de la vie religieuse, des associations de laïcs, des initiatives charitables et missionnaires. Et le nombre impressionnant de saintes et de saints inventifs et audacieux. Pie V saura organiser cette énergie pour réussir la réforme catholique.

    Mille chantiers

    L’autre atout de Pie V pour remettre en six ans l’Église catholique en route, c’est son talent pour incarner ce qu’il promeut. Il apparaît aux yeux des fidèles comme le pape le plus charitable et le plus pauvre qu’on a jamais vu. Il est simple dans sa mise et son comportement. Il arpente à pieds les rues de Rome, du jour au lendemain il divise par deux le train de vie de la cour pontificale, il traite sur un même pied les ambassadeurs et leurs cochers, il dîne d’un œuf, d’un bouillon et d’une biscotte.

    La réussite est aussi dans la méthode. Pie V ouvre mille chantiers en même temps : invention du bréviaire, du catéchisme, des séminaires, de la messe tridentine, de la ligue contre le Turc, reconquête des âmes polonaises séduites par la réformation, soutien politique et financier au roi de France, opposition à Élizabeth d’Angleterre, mission en Amérique du Sud, assainissement de la curie, prospérité des états pontificaux et renflouements des finances… Pour l’un qui rate — l’épisode anglais —, dix autres menés de front qui réussissent.

  • Retour sur la célébration traditionnelle de la Fête-Dieu à Liège le 3 juin 2018

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    IMG_6986.jpgComme nous l’avions déjà relayé en son temps (cliquez ici :) plus de 300 Liégeois étaient réunis le dimanche 3 juin 2018 avec l’évêque de Liège en l’église du Saint-Sacrement au Bd d’Avroy pour célébrer la Fête-Dieu selon le rite traditionnel. Un petit reportage vidéo, réalisé en guise de souvenir par l’organiste et chef de chœur Patrick Wilwerth, s'ajoute aujourd'hui à l'information: il évoque ci-dessous les aspects artistiques de cette belle manifestation :  

    JPSC