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Histoire - Page 105

  • "Crois ou meurs!" : une histoire incorrecte (et bienvenue) de la Révolution Française

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    « Crois ou meurs ! », la Révolution française (source)

    « Crois ou meurs ! Voilà l’anathème que prononcent les esprits ardents au nom de la liberté ! »

    Ainsi s’exprime le journaliste Jacques Mallet du Pan dans le Mercure de France du 16 octobre 1789, dès le début de la Révolution. Voilà qui s’inscrit en faux contre la thèse, solidement ancrée aujourd’hui, de deux révolutions : une bonne, celle des droits de l’homme, qui aurait dérapé pour aboutir à une mauvaise, celle de la Terreur.

    Historien, ancien Directeur de recherche au C.N.R.S., Claude Quétel est spécialiste de l’histoire de l’enfermement et de la psychiatrie. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont une Histoire de la folie (2012), une Histoire véritable de la Bastille (2013), ou encore le Larousse de la Seconde Guerre mondiale(2007) et Les femmes dans la guerre 1939-1945 (2006).

    Et si la Révolution tout entière avait été un immense, un désolant gâchis, et ce dès les premiers jours ? Et si ce qui a été longtemps présenté comme le soulèvement de tout un peuple n’avait été qu’une folie meurtrière et inutile, une guerre civile dont l’enjeu mémoriel divise toujours les Français ?

    Chaque grande nation, quel que soit son régime, déroule les hauts faits de son roman national. La Révolution française, tournant majeur de notre histoire, en est l’exemple le plus criant. « Crois ou meurs ! Voilà l’anathème que prononcent les esprits ardents au nom de la liberté ! » Ainsi s’indigne le journaliste Jacques Mallet du Pan dans le Mercure de France du 16 octobre 1789, tout au début de la Révolution.

    Longtemps, celle-ci a été présentée et enseignée comme une histoire édifiante de bout en bout, retentissant de ses grandes dates, de ses grands hommes. Et puis le temps est venu de distinguer une bonne révolution, celle des droits de l’Homme, qui aurait « dérapé » pour aboutir à une mauvaise, celle de la Terreur. On en est encore là aujourd’hui, et l’on voit même des historiens de la Révolution relativiser la Terreur.

    Eh bien voici l’heure de reprendre l’enquête en se demandant si ce ne fut pas la Révolution tout entière qui fut un immense, un désolant dérapage, et ce dès les premiers jours, dès les élections aux États généraux confisquées par l’intelligentsia, dès l’Assemblée Constituante, toujours considérée comme exemplaire, en proie à l’intimidation du public dans les tribunes ? Que fut-elle en réalité cette Révolution exemplaire, insoupçonnable ?

    Ce livre n’a qu’une ambition, mais elle est grande : en faire le récit circonstancié, presque au jour le jour, en revisitant les événements, en décryptant le dessous des cartes, en se libérant de l’historiquement correct. Il s’adresse à tous ceux qui souhaitent qu’on leur raconte une autre histoire, la vraie.


    Crois ou meurs !
    Histoire incorrecte de la Révolution française
    de Claude Quétel,
    paru chez Tallandier,
    à Paris, le 28 mars 2019,
    507 pages.
    ISBN-13 : 979-1021025721

  • Il y a 70 ans, pour la première fois un pape à la télévision, et en français

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    C’était une intervention de  Pie XII, avec toute sa prestance et dans un français impeccable. Quel pape a fait mieux depuis ?  D’ Anita Bourtin, sur le site de l’agence « Zenit » :

    « A Pâques 1949, pour la première fois, un pape a parlé – et en français – à la télévision: le pape François l’a rappelé lors du Regina Caeli du dimanche de Pâques, hier, 21 avril 2019.

    C’était le 17 avril 1949, le dimanche de Pâques également, et Vatican News publie sur son site la vidéo ci-dessous: premier message télévisé d’un pape déjà familiarisé avec la radio et qu’il délivre en français.

    Le pape François a rappelé cette circonstance en disant: « Il y a 70 ans, à Pâques 1949, un pape parlait pour la première fois à la télévision. Le vénérable Pie XII s’est adressé aux téléspectateurs de la télévision française, en soulignant que les yeux du successeur de Pierre et des fidèles pouvaient également se rencontrer grâce à un nouveau moyen de communication. »

    Le pape a encouragé à « communiquer » et pas seulement se « contacter » grâce aux moyens techniques actuels: « Cet anniversaire me donne l’occasion d’encourager les communautés chrétiennes à utiliser tous les outils mis à disposition par la technique pour annoncer la bonne nouvelle du Christ ressuscité, pour communiquer et pas seulement pour se contacter. »

    Le pape Pie XII évoquait la victoire du Christ ressuscité en ces termes, et ce moyen qu’il employait pour parler de la résurrection était inédit: « Quels que soient les souvenirs des peines passées, des souffrances présentes, des menaces pour l’avenir, chaque année, Pâques rappelle à ceux qui pleurent, à ceux qui tremblent, que le Christ mort et enterré s’est levé triomphalement, et il est juste qu’en ce jour, les chrétiens échangent leurs vœux de Pâques dans la foi et l’espérance ».

    Pour le pape Pie XII la papauté allait trouver dans ce moyen d’expression nouveau la possibilité de rejoindre des foules nombreuses :  « On dit que la papauté était morte ou mourante, mais l’on pourra désormais voir les foules déborder de chaque côté de l’immense place Saint-Pierre pour recevoir la bénédiction du Pape ; l’on dit que l’Église ne compte plus, mais grâce à la télévision on la verra, glorieuse ou persécutée ».

    Pour Pie XII, la télévision allait aussi être au service des plus défavorisés et du plus grand nombre, au « service des malades, des personnes âgées, des prisonniers, des lépreux, dans tous les climats, partout où le corps en souffre, où le cœur gémit, où l’âme est dans l’angoisse »:

     

    Ref. Il y a 70 ans, pour la première fois un pape à la télévision, et en français

    JPSC

  • Notre-Dame : l'actualité

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    L'actualité sur le site aleteia.org :

    La rédaction d'Aleteia/Bérengère Dommaigné

    Les cloches de toutes les cathédrales résonneront ce mercredi à 18h50

  • L'incendie de Notre-Dame sur aleteia.org

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    Cliquer sur les images pour accéder aux contenus

    ACTUALITÉS
    Agnès Pinard Legry

    Notre-Dame de Paris défigurée mais debout

    ACTUALITÉS
    Caroline Becker

    Emmanuel Macron : « Cette cathédrale, nous la rebâtirons »

    ACTUALITÉS
    La rédaction d'Aleteia

    EN DIRECT : Notre-Dame de Paris ravagée par un incendie

    ACTUALITÉS
    Agnès Pinard Legry

    Témoignages : les flammes de Notre-Dame brûlent le cœur des Français

    CULTURE
    Caroline Becker

    Notre-Dame de Paris : une charpente qui avait résisté à tous les outrages

    ACTUALITÉS
    Marzena Devoud

    Notre-Dame de Paris : « Croyants ou pas, nous avons tous les larmes aux yeux »

    TRIBUNES
    Xavier Patier

    Notre-Dame brûle, la France sur la croix

     
    TRIBUNES
    François Huguenin

    Le feu dans notre Église

    SPIRITUALITÉ
    Christiane Rancé

    « Je prie pour que Notre-Dame rassemble les chrétiens et tous les hommes de bonne volonté »

    Bérengère Dommaigné
    Incendie de Notre-Dame : des Français prient dans la rue et sur le web
     
    Caroline Becker
    Notre-Dame de Paris, témoin des grands évènements de l’Histoire
     
    Nicolas Boutin
    Incendie à Notre-Dame de Paris : la classe politique face à un évènement historique
     
    I-Media
    Incendie à Notre-Dame : le Vatican exprime son « incrédulité » et sa « tristesse »
     
    Caroline Becker
    Vidéo : les larmes de Stéphane Bern face à l’incendie de Notre-Dame de Paris
     
    Marzena Devoud
    Incendie de Notre-Dame de Paris : émoi dans le monde entier
  • L'apologie de la Tradition selon Stéphane Mercier

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    Que devons-nous faire pour rester fidèles et pour protéger notre foi au milieu d’une si grande confusion ? Se fondant sur le livre de l’historien italien Roberto de Mattei, le Pr. Mercier nous a invités à réfléchir sur la signification de notre identité catholique au milieu de la crise que traverse actuellement l’Église, en la restituant dans le cours total de son histoire. Ce bref parcours historique a été suivi d'une réflexion sur le sens et la portée de la Tradition comme règle de notre foi au quotidien.

    « Apologie de la Tradition » par le Pr. Stéphane Mercier le mercredi 27 mars 2019 à Bruxelles

  • Le "Jésus de l'histoire" : la leçon du cardinal Biffi

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction sur le site diakonos.be (que nous remercions pour son travail) :

    Encore sur le Jésus « de l’histoire ». La leçon de Giacomo Biffi, grand théologien et cardinal

    L’article de Settimo Cielo du 21 mars sur « l’histoire de Jésus réécrite par un grand historien » a suscité de vives critiques par email de la part d’un éminent théologien jésuite, élève de Joseph Ratzinger et appartenant à son « Schulerkreis ».

    Ce qu’il conteste, c’est que l’on puisse attribuer à Jésus, pendant sa brève vie publique, une évolution dans le conscience de sa propre identité et de sa propre mission, faite d’expectatives déçues et transformées, de changements d’objectifs parfois soudains, d’annonces peu à peu modifiées, jusqu’à une plus complète auto-conscience de lui comme Messie sauveur qui n’aurait été atteinte qu’à l’imminence de sa mort sur la croix.

    Ce parcours tortueux de Jésus est effectivement celui que l’historien de l’antiquité chrétienne Giorgio Jossa reconstruit dans son dernier essai annoncé par Settimo Cielo. Un Jésus « de l’histoire » – explique-t-il – qu’il n’oppose pas mais qu’il place à côté du Jésus des Évangiles, lesquels en racontent l’histoire à la lumière de sa résurrection.

    Cependant, aux yeux de notre critique, cette reconstruction historique du parcours humain de Jésus semble trop en contradiction avec le Jésus de la foi pour être acceptable. Les disciples de Jésus, eux oui, pouvaient être incertains et tomber dans l’erreur face aux « signes » accomplis par lui.  Mais pas lui.  En lui il ne pouvait il y a voir d’ignorance ni d’incertitude concernant son identité et sa mission, au moins depuis qu’il avait atteint l’âge de raison : « Jésus savait certainement avec clarté qu’il était le Fils de Dieu et le Messie à l’âge de 12 ans ».

    A 12 ans en effet, dans l’Évangile de Luc (2, 41-52), on peut lire que Jésus s’est disputé avec les docteurs de la loi dans le temple et qu’il les étonnait tous par « son intelligence et sa doctrine ». Et il a déclaré à Marie et à Joseph : « Ne savez-vous pas que je devais m’occuper des affaires de mon Père ? ».

    Et justement, on trouve un passage dans un livre du grand théologien et ensuite cardinal Giacomo Biffi (1928-2015) intitulé « À la droite du Père » – la « synthèse de théologie dogmatique » la plus aboutie qu’il ait publiée et dont la dernière réimpression date de 2004 – dans lequel il fait ce commentaire, justement concernant Jésus parmi les docteurs du temple :

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  • Nouvelle béatification d'un laïc espagnol victime de la persécution lors de la Guerre civile

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Espagne : béatification du laïc martyr Mariano Mullerat i Soldevila

    « Epoux et père de famille exemplaire, engagé dans la vie sociale et politique »

    « Un croyant qui prit au sérieux son baptême », c’est l’hommage du cardinal Angelo Becciu ce 23 mars 2019, en célébrant la béatification d’un laïc et père de famille espagnol mort martyr, Mariano Mullerat i Soldevila (1897-1936). Maire et médecin, il « comprit cette vérité : que l’amour consiste à se donner soi-même ».

    Au cours de la célébration à Tarragone, le préfet de la Congrégation pour les causes des saints, a affirmé que « le sommet de la sainteté se rejoint en parcourant le chemin de l’amour : il n’existe pas d’autre voie ! »

    A une époque caractérisée par « une forte vague de haine » et de persécution à l’égard du christianisme – pendant la Guerre civile espagnole – Mariano Mullerat i Soldevila « refusa de fuir et resta à son poste » : « Il continua à accomplir sa mission de médecin en faveur des nécessiteux, avec un esprit évangélique… Il devint ainsi un véritable apôtre, qui diffusait autour de lui le parfum de la charité du Christ. »

    Le cardinal a rendu hommage au laïc, « étudiant modèle, époux et père de famille exemplaire, engagé dans la vie sociale et politique pour diffuser avec courage un humanisme chrétien… un croyant qui prit au sérieux son baptême ». Le bienheureux Mariano, « dès les premières années de son existence, comprit cette vérité : que l’amour consiste à se donner soi-même ».

    Dans son activité de médecin, de maire, de journaliste, le préfet a vu « une vie chrétienne claire et cohérente, incessamment ouverte aux besoins de ses frères ». Mariano Mullerat i Soldevila préparait aussi les malades aux sacrements, soignait gratuitement les plus pauvres.

    « Etant donnée la situation de persécution religieuse qui explosa violemment à l’été 1936, le bienheureux Mariano était conscient de risquer sa vie, parce qu’il était connu de tous pour son identité de croyant et son fervent apostolat », a poursuivi le cardinal Becciu évoquant son martyre : « A cause de ce style de vie ouvertement évangélique, il fut considéré par les miliciens comme une personne “publique” qui agissait pour le compte de la religion catholique. Il fut capturé et tué par les ennemis du Christ : il paya sa foi en Jésus par l’arrestation, la prison et la mort violente », à seulement 39 ans.

    Et le préfet de souligner : « On reste touché par l’intensité de l’amour démontré par le nouveau bienheureux, qui atteint un sommet dans le geste héroïque de pardonner à ses bourreaux et, même de s’incliner pour soigner la blessure de l’un d’eux. A la violence, il répondit par le pardon ; à la haine, il répondit par la charité. »

    La béatification de Mariano Mullerat i Soldevila, a conclu le cardinal, « ne doit pas que susciter en nous un simple sentiment d’admiration. Il ne s’agit pas en effet d’un simple héros ou d’un personnage d’une époque lointaine. Sa parole et ses gestes nous parlent et nous poussent à nous configurer toujours plus pleinement au Christ… à ne pas nous laisser vaincre par le découragement et à éviter l’inertie ».

  • "Et vous, qui dites-vous que je suis ?" L’histoire de Jésus réécrite par un grand historien

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction sur Diakonos.be :

    L’histoire de Jésus réécrite par un grand historien. Non pas contre mais « à côté » du Jésus de la foi

    Il y a des livres qui font l’histoire, c’est-à-dire qui marquent un retournement important dans leur champ d’études respectif. Le dernier essai de Giorgio Jossa, professeur d’histoire de l’Église antique à l’Université Federico II de Naples et expert renommé du personnage de Jésus est de ceux-là :

    G. Jossa, “Voi chi dite che io sia? Storia di un profeta ebreo di nome Gesù”, Paideia, Torino, 2018.

    Dans son essai, Jossa tenter d’apporter une réponse historiquement fondée à la question que Jean le Baptiste a posée à Jésus : « Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? » et que Jésus lui-même a posée à ses disciples « Et vous, qui dites-vous que je suis ? ».

    La réponse donnée par les Évangiles est celle de la foi. Mais Jossa entend justement répondre comme historien.  Et c’est là qu’il se retrouve face au problème que Joseph Ratzinger définissait comme « dramatique » dans la préface de son livre « Jésus de Nazareth » : « ce qui ne peut pas être accepté par la foi, en fait, c’est uniquement que le Jésus historique, qui est la tentative légitime de connaître Jésus sans l’aide de la foi, prétende être le critère de vérité du Christ de la foi ».

    Le Jésus historique – soutient Jossa – n’est pas antithétique au Christ des Évangiles. Au contraire, « il se situe avant et à côté du Christ de la foi, comme l’une de ses différentes interprétations, ce n’est pas une preuve mais un signe, et un signe ambivalent, de son identité messianique : une question troublante qui exige une réponse, qui peut être celle de la foi ou de l’incrédulité. »

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  • Carême 2019 avec saint Bernard de Clairvaux : des degrés de l’humilité et de l’orgueil

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    KTO : la foi prise au mot : « voici le second numéro de notre série de Carême sur les grands textes spirituels. Après le XXe siècle avec Thérèse de Lisieux, nous voilà maintenant au Moyen Âge pour parler des Degrés de l'humilité et de l'orgueil de saint Bernard de Clairvaux. Faisant passer en Occident, les méditations des Pères grecs sur l´échelle de la sainteté, ce texte influença durablement la morale et la pratique des monastères, mais aussi des laïcs. Nous allons découvrir que ce traité exerce jusqu´à aujourd´hui une influence considérable. Partons donc à sa découverte en compagnie des trois invités de Régis Burnet : Catherine Vincent, historienne médiéviste, Christian Trottmann, auteur de Bernard de Clairvaux philosophe et homme d'action (Institut universitaire européen Rachi), et pendant toute la série, le père François Potez, curé de la paroisse Notre-Dame du Travail, à Paris. Diffusé le 17/03/2019 / Durée : 52 minutes »

    JPSC

  • Neuf nouveaux bienheureux martyrs lors de la Guerre Civile Espagnole

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    De Michel Janva sur le site "Le Salon beige" :

    L’Église catholique en Espagne a neuf nouveaux bienheureux martyrs de la Guerre Civile Espagnole (1936-1939).

    Il s’agit des Bienheureux Ángel Cuartas Cristóbal et ses six compagnons du Séminaire d’Oviedo (Principauté des Asturies) assassinés par des miliciens de gauche.

    Au cours d’une cérémonie célébrée en la Cathédrale de la ville asturienne d’Oviedo, le Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, le Cardinal Angelo Becciu, a souligné le témoignage de la Foi de ces neuf séminaristes assassinés à cause de la haine de la Foi durant la persécution religieuse qui a sévit en Espagne de 1936 à 1937. Le plus âgé des martyrs avait 25 ans et le plus jeune à peine 18…

    Dans son homélie, le Cardinal a mis l’accent sur l’exemple de ces neuf aspirants au sacerdoce, qui ont préféré offrir leurs vies au Christ plutôt que de perdre leur vocation et leur mission. Dans ce sens, il a insisté sur le modèle, toujours à suivre, qu’ils représentaient pour les prêtres d’aujourd’hui.

    “Nous avons besoin de prêtres, de personnes consacrées, de pasteurs généreux, comme ces martyrs d’Oviédo. Nous avons besoin de prêtres honnêtes et irréprochables, qui amènent les âmes au Bon Dieu et qui ne causent aucune souffrance à l’Église ni aucun trouble au Peuple de Dieu”.

    Le Cardinal Becciu a mis en relief le fait que les martyrs asturiens

    “n’ont pas douté un instant à témoigner de leur amour pour Notre-Seigneur, en montant avec Lui vers la Croix, dans l’offrande extrême de leurs jeunes existences. Unis par le même témoignage de la Foi en Jésus-Christ, les bienheureux furent victimes de la même violence féroce, accompagnée d’une hostilité anti-catholique, qui avait pour but l’élimination de l’Église et, en particulier, du Clergé”.

    “Pour les persécuteurs et les assassins, il a suffit d’identifier ces jeunes comme séminaristes pour déverser sur eux leur haine criminelle, poussés par une haine viscérale envers l’Église et le christianisme”.

    “Ces neuf jeunes, séminaristes de l’Archidiocèse d’Oviedo, étaient convaincus de leur vocation au sacerdoce ministeriel, engagés sincèrement dans le chemin de formation pour devenir de fiers serviteurs de l’Évangile. Enthousiastes, très cordiaux et dévoué, ils se sont adaptés complètement au style de vie du séminaire, fait de prière, d’étude, de charité fraternelle et d’engagement apostolique”.

    Il a aussi souligné qu’ils

    “se ont toujours été décidés dans la volonté ferme de répondre à l’appel du Seigneur, malgré le climat d’intolérance religieuse, tout en étant conscients des risques et des dangers auxquels ils seraient confrontés. Ils ont su persévérer avec une force particulière jusqu’au dernier instant de leur vie, sans renier leur identité de clercs en formation”.

    Le Cardinal a également rappelé que, pendant la période de la Guerre d’Espagne, la

    simple affirmation de sa condition ce clerc était passible de la peine de mort, qui pouvait être exécutée immédiate ou ultérieurement, sans qu’il y ait le moindre doute de l’issue fatale qui attendait ces séminaristes, une fois qu’ils avaient pu être identifiés”.

    De ce fait “chacun d’eux, consciemment, a offert sa propre vie pour le Christ, dans les circonstances tragiques pendant cette persécution religieuse des années 30 en Espagne”.

    Le Cardinal a conclu son homélie en assurant que

    “les neuf bienheureux, avec leur témoignage et leur martyr, puissent nous parler à tous en nous rappelant que mourir pour sa Foi est un don qui n’est accordé qu’à certains, mais que vivre sa Foi est un appel qui est destiné à tous”.

    Traduction : François-Xavier de Salas (Correspondant en Espagne)

  • L’Iran en grand bouleversement

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    De Marc Fromager sur le site web du mensuel « La Nef » :

    Iran I am gardian of Iran.jpgLe 11 février 1979, l’ayatollah Khomeiny arrivait au pouvoir à Téhéran avec sa révolution islamique. Dans une société en crise, on observe aujourd’hui de nombreuses conversions au christianisme ! Point de la situation 40 ans après la révolution islamique.

    La révolution iranienne a produit des images très fortes avec les otages de l’ambassade américaine et ces foules d’ayatollahs enturbannés qui avaient pris d’assaut l’espace public. À l’époque, l’islam radical était une expression inconnue. Certes, l’islam wahhabite pratiqué dans la péninsule arabique était déjà ce qu’on nommerait aujourd’hui radical, en particulier en Arabie Saoudite, et cet islam était déjà « exporté » sur fond de pétrodollars à travers la planète. Mais en Iran, c’était différent.

    Le pays était en voie d’occidentalisation, proche allié des États-Unis et les religieux étaient maintenus sous contrôle. Brutalement, tout a basculé dans une espèce de « folie collective » et c’est sans doute ce basculement d’une société apparemment « modernisée » qui a tant marqué les esprits. Et pourtant, cette révolution était en germe dans la société, nourrie d’une perte d’identité habilement instrumentalisée par les ayatollahs.

    Dans les années 1970, les Iraniens voyaient leur pays changer à toute vitesse. Le shah d’Iran, que la télévision nationale montrait en permanence devant les caméras, semblait de plus en plus éloigné des besoins de son peuple et surtout de l’image de l’héritier de l’Empire perse plurimillénaire que les Iraniens auraient souhaité.

    La victoire des ayatollahs

    À la fois contre le régime et contre les communistes, les ayatollahs ont finalement emporté la partie, mais ils héritaient d’un pays en très grande difficulté et réagissaient en imposant leurs lois religieuses avec la plus extrême sévérité. Dès le départ, « j’ai vu arriver des musulmans qui souhaitaient se convertir au christianisme », témoigne le père Humblot, prêtre français arrivé en 1969 en Iran et resté jusqu’en 2012, date à laquelle il a été poussé dehors par la police religieuse. « Confrontés à une police politique dure, beaucoup d’Iraniens ne supportaient pas qu’on leur impose leur religion, et interrogeaient l’islam. »

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  • Les origines communistes de la journée de la femme

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    De Philippe Bouchat sur le site "Pour une école libre au Québec" : 

    Histoire — Les origines communistes de la journée de la femme

    Ce 8 mars, il n’aura échappé à personne que l’on fête la Journée internationale de la femme. Cette Journée s’inscrit, historiquement, dans la mouvance socialiste révolutionnaire. En effet, l’idée d’une Journée internationale a été lancée en 1910 à Copenhague lors de la 2 Conférence de l’Internationale socialiste des femmes. Le 8 mars 1913, des manifestations ont lieu en Russie. Le 8 mars 1914, le droit de vote pour les femmes est réclamé en Allemagne. La Révolution 1917, des femmes luttent en Russie contre la vie chère. Le 8 mars 1921 est décrété « journée internationale des femmes » par Lénine. La fête passe en Chine en 1924, puis dans les pays de l’Europe de l’est, satellites de l’URSS à partir de 1947.

    Affiche soviétique de 1932. Traduction : « Le 8 mars, jour de l'insurrection contre l'esclavage des travailleuses de cuisine.  À bas l'oppression et la mesquinerie  de la vie domestique ! »

    [Notons que sous l'Ancien régime, les femmes chefs de famille (surtout des veuves) avaient le droit de vote. Car c'est l'unité familiale propriétaire qui votait. Au XIXe siècle, les femmes propriétaires peuvent demander le droit de vote municipal selon le principe « pas de taxation sans représentation ». Au Québec, les femmes propriétaires votent sans restriction entre 1809 et 1849, jusqu'au moment où le mot « mâle » est inséré dans la loi électorale. Ce que les Québécoises perdent, les Ontariennes le gagnent peu après; dès 1850, les femmes propriétaires, mariées ou célibataires, peuvent élire les commissaires d'école. Dès 1900, le droit de vote aux élections municipales est généralement accordé aux femmes propriétaires partout au Canada.]

    … à l’occidentalisation de la Journée de la Femme.

    À partir des années 50, la guerre froide sévit entre les deux blocs occidental et soviétique. Les États-Unis ne veulent pas être en reste dans le combat des femmes et en font remonter la naissance à une grève des femmes qui se déroula à New-York en 1857. Les années 60 sont celles de l’émancipation et de la libération sexuelle. Le combat des femmes traverse l'Atlantique et s’occidentalise ainsi. Cette occidentalisation est consacrée en 1977 par l’ONU qui invite les États à dédier une journée aux droits de la femme.

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