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Histoire - Page 145

  • Le bienheureux Charles d'Autriche, roi apostolique de Hongrie

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    Bx Charles d’Autriche, roi apostolique de Hongrie (Evangile au Quotidien)

    Charles d'Autriche, fils de l'archiduc Otto et de la princesse Marie-Joséphine de Saxe, fille du dernier roi de Saxe, naît le 17 août 1887 au château de Persenburg, en Autriche inférieure. L'Empereur François Joseph I était son grand-oncle.

    Charles reçut une éducation catholique approfondie et, dès son enfance, il fut accompagné dans la prière par un groupe de personnes, ainsi que par une religieuse stigmatisée qui lui avait prédit de grandes souffrances. C'est de là qu'est née, après la mort de Charles, la “Ligue de prière de l'Empereur Charles pour la paix des peuples”, qui, en 1963, devint une communauté de prière reconnue par l'Église.

    Très tôt, grandit chez Charles un grand amour pour l'Eucharistie et pour le Cœur de Jésus. Il prit toutes les décisions importantes de sa vie en priant.

    Le 21 octobre 1911, il épousa la Princesse Zita de Bourbon-Parme. Ce furent dix années d'une vie conjugale heureuse, couronnées par la naissance de 8 enfants.

    Le 28 juin 1914, l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône, est victime d'un attentat. Charles devint alors l'héritier du trône de l'Empire austro-hongrois. En pleine Première Guerre mondiale, avec la mort de l'empereur François-Joseph le 21 novembre 1916, Charles devint empereur d'Autriche.

    Le 30 décembre, il fut couronné roi apostolique de Hongrie. Cette charge est perçue par Charles comme une voie pour suivre le Christ : dans l'amour pour les peuples qui lui sont confiés, dans sa bienveillance à leur égard, dans le don de sa vie pour eux. Pendant cette guerre terrible, Charles plaça le devoir le plus sacré d'un roi - l'engagement pour la paix - au centre de ses préoccupations. De tous les responsables politiques, il fut le seul à soutenir les efforts du pape Benoît XV (Giacomo della Chiesa, 1914-1922) en faveur de la paix. Il travailla également à l'élaboration d'une vaste législation sociale inspirée de l'enseignement social chrétien. Son attitude permit, à la fin du conflit, la transition vers un nouvel ordre sans guerre civile. Il fut cependant banni de sa patrie. Pour répondre au désir du Pape, qui craignait l'établissement du pouvoir communiste en Europe centrale, il tenta de rétablir son autorité en Hongrie. Mais deux tentatives échouèrent car il voulait éviter le déclenchement d'une guerre civile.

    Charles fut envoyé en exil sur l'Ile de Madère. Considérant sa charge comme un mandat de Dieu, il n'abdiqua pas.

    Réduit à la misère, il vécut avec sa famille dans un logement insalubre. Il tomba gravement malade, acceptant la maladie comme un sacrifice pour la paix et l'unité de ses peuples.

    Charles endura ses souffrances sans se plaindre et pardonna à tous ceux qui lui avaient fait du mal. Il mourut le Ier avril 1922, le regard tourné vers le Saint-Sacrement. Sur son lit de mort, il répéta la devise de toute sa vie: « Je m'engage toujours, en toutes choses, à connaître le plus clairement possible la volonté de Dieu et à la respecter, et cela de la manière la plus parfaite ».

    Charles d’Autriche a été béatifié le 03 octobre 2004, à Rome, avec 4 autres Serviteurs de Dieu : Pierre Vigne, Joseph-Marie Cassant, Anna Katharina Emmerick, Maria Ludovica De Angelis, par le Bx Jean-Paul II (>>> Homélie du Pape).

    La mémoire liturgique du Bienheureux Charles est fêtée le 21 octobre, soit la date de son mariage avec la princesse Zita de Bourbon Parme. Ce n’est pas un usage courant dans l’Église qui fête, généralement, les saints et bienheureux le jour de leur mort (dies natalis = naissance au ciel). Cette date montre l’attachement du Bx Jean-Paul II à la sanctification des époux dans le mariage.

    Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).

  • Mgr Fellay, un nouveau donatiste ?

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    Notre ami, le chanoine Eric de Beukelaer commente sur son blog les propos du supérieur de la Fraternité Saint Pie X :

    Le donatisme nouveau

    Ainsi, l’évêque Bernard Fellay, supérieur de la Fraternité Saint-Pie X déclare que le pape François est un authentique moderniste et qu’avec lui « la situation de l’Eglise est un vrai désastre, et ce pape est en train de la rendre 10.000 fois pire ».« Si le pape actuel continue comme il a commencé, il va diviser l’Eglise. Il fait tout exploser. Les gens vont finir par dire: c’est impossible qu’il soit le pape, nous ne voulons pas de lui. […] Il provoque la colère. Bien des gens seront découragés parce que certains membres de l’Eglise seront tentés de la rejeter en bloc ».

    J’y pensais en rentrant ce soir de la première soirée Nightfever au cœur de la ville de Liège. Organisée par le chemin neuf, l’emmanuel, les jésuites, salésiens, dominicains, paroisses… elle rassembla de nombreux jeunes. Au programme: témoignage et exhortation du nouvel évêque, louange, adoration eucharistique, confessions,… D’où ma question: « Mgr Fellay, où est le fléau qui fera exploser l’Eglise? » Vous me faites vraiment penser aux donatistes – ces rigoristes africains qui, au IVe siècle, refusaient de reconnaître la validité des sacrements délivrés par les évêques qui avaient failli lors de la persécution de Dioclétien. Ils se présentaient comme les seuls « vrais, purs et durs »… Ils ont fini nécrosés. J’en appelle à votre responsabilité d’évêque: « Qui est source de division? Où donc conduisez-vous votre troupeau? »

    Je ne me réjouis pas de vous voir ainsi vous embourber dans le schisme. Me reviennent les paroles de saint Augustin face aux donatistes (sermon sur le Psaume 32): « Les donatistes qui disent : « Vous n’êtes pas nos frères » nous traitent donc de païens (remplacer « païens » par « modernistes »). C’est pourquoi ils veulent nous rebaptiser (dans ce cas-ci: nous imposer comme seule valide, la liturgie pré-Vatican II), car ils affirment que nous n’avons pas ce qu’ils nous donnent. De là découle leur erreur, de nier que nous ne soyons leurs frères. Mais pourquoi le Prophète nous a-t-il dit : Vous leur répondrez : « Vous êtes nos frères » sinon parce que nous reconnaissons en eux le baptême que nous ne réitérons pas. Eux donc, en ne reconnaissant pas notre baptême, nient que nous soyons leurs frères ; nous, en ne réitérant pas sur eux, mais en reconnaissant le nôtre, nous leur disons : « Vous êtes nos frères ! »

  • Quand un roman bouleversant met en évidence un épisode terrifiant de l'histoire du bolchevisme

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    la-confrerie-des-moines-volants.jpgLu sur la RTBF :

    "La confrérie des moines volants", un autre épisode terrifiant de l'histoire du bolchevisme

    En 1937, les bolcheviques décident de débarrasser la Russie de l’église russe. Des milliers de moines sont exécutés, et les trésors de l’église confisqués, revendus ou détruits. Un épisode de l’histoire russe qui est peu évoqué dans la littérature et au cinéma.

    Metin Arditi (Grasset)

    • 1937, les monastères sont vidés de leur substance par le pouvoir fort russe. On ne parle jamais de cet épisode de l’histoire ?

    On détruit les églises et on vole les œuvres d’art pour les vendre. On vide les monastères mais on les garde pour en faire des goulags. C’est vrai que c’est un épisode de l’histoire russe que l’on ne connaît pas, et je pense que l’explication en est simple. Il y a eu pendant toutes ces années en URSS, 20 000 000 de morts, et les massacres de prêtres et de moines sont estimés à 200 000.

    Ca représente à peu près 1% des massacres subits par cette population, par elle-même. C’est-à-dire que ce sont des Russes qui ont infligé cela à d’autres Russes. Et c’est la seule explication que j’aie trouvée.

    • Ce foisonnement spirituel détourne le peuple de la cause stalinienne ?

    Parfaitement. Lorsque l’on prend acte des principes fondamentaux du bolchevisme, et de la foi du peuple, on se rend compte qu’il y a incompatibilité. Le bolchevisme ne serait pas passé sur cette église. Du coup, le pouvoir, dans la cruauté qui le caractérise, a décidé de l’éradiquer, de la brûler, de l’éliminer. Matériellement c’est ce qu’il a fait.

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  • Un reportage sur les îles Solovki où naquit le Goulag en 1923

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    Le Figaro Magazine consacre un reportage à ce haut lieu de mémoire et de spiritualité de la Russie orthodoxe; à découvrir ici : http://www.lefigaro.fr/international/2013/10/11/01003-20131011ARTFIG00360-les-solovki-iles-sacrees-iles-martyres.php

  • Espagne : 522 martyrs de la Guerre Civile béatifiés

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    L'Église béatifie 522 nouveaux martyrs de la guerre d'Espagne

    De Radio Vatican :

    Ce dimanche, 522 martyrs de la guerre d’Espagne ont été béatifiés à Tarragone en Catalogne, lors d’une cérémonie présidée par le cardinal Angelo Amato, préfet de la congrégation pour les causes des Saints. Une cérémonie exceptionnelle à laquelle ont participé de très nombreux prêtres, religieux et religieuses et de familles des martyrs.

    Parmi les 522 nouveaux bienheureux figurent trois évêques, 82 prêtres diocésains, 3 séminaristes, 412 consacrés et 7 laïcs provenant de différents diocèses espagnols. Ils ont été tués pour la plupart entre 1936 et 1939 par les forces républicaines. Sept d'entre eux étaient étrangers: trois Français, un Cubain, un Colombien, un Philippin et un Portugais.

    La Guerre civile espagnole est encore un sujet de division dans le pays. L’Eglise ayant souvent été accusée de soutenir le franquisme. La Conférence épisocpale espagnole a d'ailleurs présenté ces Bienheureux comme des "martyrs du XXème siècle". Le 28 octobre 2007, Benoît XVI avait béatifié 498 martyrs sur la place Saint-Pierre, trois jours avant l'examen au Parlement espagnol de la loi de réhabilitation des victimes du franquisme, voulue par le premier ministre de l’époque José Luis Zapatero.

    L’hommage du Pape à leur témoignage

    A l’issue de l’Angélus ce dimanche place Saint-Pierre, le Pape a salué l’exemple de ces nouveaux bienheureux : « Aujourd’hui à Tarrogone en Espagne, ont été proclamés bienheureux près de cinq-cents martyrs, tués en raison de leur foi durant la guerre civile espagnole, pendant les années trente. Louons le Seigneur pour leurs courageux témoignages, et par leur intercession, supplions-le de libérer le monde de toute violence ».a dit le Pape.

    François a également enregistré un message vidéo qui a été retransmis au cours de la cérémonie espagnole. Un message dans lequel il demande aux nouveaux martyrs d’intercéder pour que nous ne soyons pas des chrétiens « sans substance », eux qui étaient des chrétiens « jusqu’au bout ». 

  • Livres en Famille : des livres d'actualité pour défendre la vie, la famille...

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    CES LIVRES QUI FONT L’ACTUALITE

    Anne-Charlotte Lundi -  Tel : (00.33.(0)6 11 04 82 59)

               

    • Chronique du choc des civilisations 2013Aymeric Chauprade, 31 €
    • Histoire passionnée de la FranceJean Sévillia, 25 €
    • Et la France se réveilla –Enquête sur la révolution des valeurs, V. Trémolet de Villers…  18 €
    • Le combat de l’Eglise contre l’avortement, Laurent Aventin, 15 €
    • Témoins de Jéhovah – Les missionnaires de Satan, Robin de Ruiter & Laurent Glauzy, 23€
    • Vatican II, une histoire à écrireRoberto de Mattei, 25 €

    LES GRANDS THEMES D’ACTUALITE

              

    Défense de la Famille, défense de la Vie, Pour une société selon le droit naturel…                                       http://www.livresenfamille.fr/

  • Ce soir sur Arte : l'horreur du génocide perpétré par les Khmers Rouges

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    "L'Image manquante": retour sur le drame cambodgien; de François Forestier sur TéléObs

    Film de  Rithy Panh, ce mercredi à 20h50 sur Arte.

    L'image manquante

    Le cinéaste du massacre : Rithy Panh, enfant du drame cambodgien, a consacré son oeuvre à son pays. Depuis "Cambodia, entre guerre et paix" (1991) jusqu'à "l'Image manquante" (2013), en passant par "Un soir après la guerre" (1997) et "S21, la machine de mort khmère rouge" (2002), tous ses films se réfèrent à la période de la dictature communiste (1975-1979), qui a fait plus de deux millions de morts (soit un quart de la population), période qui n'a rien à envier à la bestialité nazie. Le mystère demeure sur l'aveuglement des grandes puissances, sur la complicité des partis maoïstes, sur la raison profonde de ce sang versé.

    Ce qui demeure, en revanche, c'est l'extraordinaire traumatisme dont Rithy Panh se fait le témoin : fils d'une famille de paysans (mais son père fut aussi instituteur), le cinéaste a, dans sa jeunesse, été interné dans un camp de concentration : ses parents, ses proches, ses amis, eux, ne s'en sont pas sortis. Rithy Panh, par miracle, a survécu. Destiné à être menuisier, il a choisi de suivre des cours de cinéma à son arrivée en France, dans les années 1980. Et dès ses débuts de cinéaste, il a consacré ses films au Cambodge. "Les Gens de la rizière" (1994) est l'histoire d'une famille de cultivateurs dont le destin est celui du malheur : c'est la préfiguration des autres oeuvres de Panh. Où est passé ce pays qu'il a connu dans son enfance ? Disparu, balayé par l'ouragan de la dictature. Seul le cinéma pourra (peut-être) faire retrouver l'identité de la tradition khmère : désormais, Rithy Panh se consacre à la collation des images datant de l'ère communiste, images rassemblées au Centre des Ressources audiovisuelles du Cambodge.

    Dans son dernier film, "l'Image manquante", prix de la section "Un certain regard" du Festival de Cannes 2013, le cinéaste constate, cependant, que les images, justement, manquent. De cette absence il tire des passionnantes questions sur l'Histoire et l'oubli. Que sommes- nous sans images ? Qui sommes-nous sans le cinéma ? Rithy Panh est un artiste de la mémoire.

    François Forestier

  • Espagne, 13 octobre : béatification de 522 martyrs de la Guerre Civile

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    Lu sur Aleteia

    522 martyrs de la guerre civile espagnole béatifiés le 13 octobre

    Ce sera la plus vaste béatification collective dans l’histoire du pays.

    Tarragone se prépare à accueillir dimanche prochain, 13 octobre, la cérémonie de béatification de 522 martyrs de l’Espagne du XXe siècle, baptisée la Béatification de l’Année de la foi.

    Cette cérémonie exceptionnelle, qui se déroulera à 12h, en plein air, dans le Complexe éducatif de la ville tarragonaise, sera présidée par le préfet de la Congrégation pour la cause des saints, le cardinal Angelo Amato, qui représentera le pape François. Il sera accompagné par 93 évêques, dont le président de la Conférence épiscopale espagnole, cardinal Antonio María Rouco Varela, et l’archevêque de Tarragone, Jaume Pujols, ainsi que par «tous» les prélats catalans. Seront également présents plus de 1.200 prêtres, 2.200 religieux et de nombreuses autorités et familles des martyrs. Près de 20.000 personnes sont attendues pour la Messe.

    Parmi les 522 martyrs, figurent trois évêques, 82 prêtres diocésains, 3 séminaristes, 412 consacrés et sept laïcs provenant de différents diocèses espagnols. L’évêché d’Orihuela-Alicante, par exemple, qui compte 4 martyrs, a organisé un grand pèlerinage à Tarragone pour tous les prêtres, religieux et laïcs désireux de vivre ce moment historique.

  • Quand les couvents de Rome offraient un refuge aux juifs lors de l'Occupation

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    Les couvents de Rome, refuges des juifs sous l'Occupation

    Un texte inédit de Saul Israel publié par L'Osservatore Romano (Zenit.org)

    Pour le professeur Giorgio Israel, mathématicien italien, « l’ouverture [aux juifs] des portes de couvents et de maisons religieuses » sur ordre de Pie XII est « une évidence ».

    Son père, Saul Israel, médecin et écrivain juif de Salonique (1897-1981), citoyen italien, a subi la persécution nazi-fasciste et a trouvé refuge au couvent de Saint-François, rue Merulana, à Rome (cf. Ci-joint, le document inédit, Zenit du 8 octobre 2013, dans notre traduction intégrale de l'italien).

    Le témoignage complet de Paul Israel a été publié il y a quatre ans, dans « Pour la défense de Pie XII. Les raisons de l’histoire » (« In difesa di Pio XII, Le ragioni della storia », Venise, Marsilio, 2009). 

    Or, un texte inédit vient d'être retrouvé par son fils Giorgio: « En mettant de l’ordre dans les papiers de mon père je suis tombé sur un autre document dont j’ignorais l’existence, qui constitue un témoignage encore plus direct et tissé d’éléments factuels », explique Giorgio Israel dans L'Osservatore Romano. 

    Il s'agit d'un brouillon d’une « déclaration envoyée à l’Association Guglielmo Pallavicini à l’occasion de la cérémonie commémorative en l’honneur de Pie XII qui a eu lieu à Zagarolo le 29 juin 1965 ».

    « Lire (ou relire) ce document n’est pas inutile aujourd’hui, étant donné que ce qui passait alors pour une évidence — « l’ouverture [aux juifs] des portes de couvents et de maisons religieuses » sur ordre de Pie XII, comme chacun savait » — ne semble plus l’être », fait-il observer.

    Giorgio Israel rend également hommage aux « prêtres cités pour leur engagement généreux ».

  • Vous avez dit : "reliques" ?

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    Reliques-Le-quatrieme-pouvoir-Philippe-George.jpgPrésentation de l'éditeur :

    RELIQUES. LE QUATRIÈME POUVOIR

    Philippe George

    Qu’est-ce qu’une relique ? À quoi servent les reliques ? Comment s’est développé leur culte ? Quelles sont les grandes reliques vénérées en Europe ? D’un abécédaire à un dictionnaire des grandes reliques, sous des allures à la fois de manuel ou d’ouvrage scientifique universitaire, ce livre se propose de répondre à tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sujet.

    Le Moyen Âge a vécu un long développement du culte des saints, qui imprègne les mentalités. Les reliques y ont joué un rôle considérable, car le saint est considéré comme présent et puissant par leur intermédiaire. Si les ossements sont les reliques par excellence, il existe toute une série d’autres reliques. Le Saint Suaire et la Sainte Croix sont bien connus, et les ostensions ou les pèlerinages séculaires gardent parfois actualité. Trop souvent ne fut retenu que l’aspect spectaculaire des reliques : leur trafic passe pour scandaleux à nos yeux. Mais le domaine de recherche est immense et les centres d’intérêt historique multiples. Les reliques sont des instruments de communication exceptionnels et leur puissance médiatique est profonde dans la société. Le culte des reliques traverse toutes les périodes de l’histoire, depuis l’Antiquité tardive ; il concerne le Christ et chaque saint, groupes de saints, à travers la dévotion vouée par les religieux comme par les laïcs. Les reliques sont devenues un nouveau et vrai champ historique.

    La publication systématique des trésors d’églises en cours apporte de nouveaux documents. Ouvrir les châsses avec doigté archéologique permet d’en inventorier le contenu avec rigueur et d’en publier les résultats. Les sources écrites retrouvées éclairent parfois l’histoire d’un édifice religieux ou d’une œuvre d’art – le contenant, le reliquaire – et elles mentionnent des noms de saints, de lieux et de personnages, sans oublier leur intérêt paléographique évident. Les objets archéologiques les accompagnant sont divers. Ici se dessinent « les routes de la foi » et, plus largement, se révèlent les traces des contacts humains, un puzzle extraordinaire à reconstituer et qui sort largement du domaine strictement hagiologique. La circulation des biens et des personnes et les réseaux mis en place sont révélés par ces traces matérielles multiformes, qui concourent grandement à la connaissance du passé. Ici commence « le métier d’historien ».

    ISBN 979-10-90523-23-4 Nombre de pages 430   24,85 € (papier)  5 € (pdf)
  • Les idéologies du progrès

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    s65_puppinck.gregor.jpgLe XXe siècle a été celui de la faillite des idéologies « du progrès », mais aussi de la pensée démocrate-chrétienne. Heureusement, affirme Gregor Puppinck, directeur de l’European Centre for Law and Justice (ECLJ) : le chrétien ne doit pas vivre dans un futur hypothétique mais dans l’« ici et maintenant » du secours à porter à son prochain.

    L’excellent hebdomadaire « Famille chrétienne » lui donne ici la parole :

    Combien de fois entendons-nous : face aux changements du monde moderne, face à toutes les idéologies visant à changer la société, les chrétiens demeurent dans la situation bête du refus, de la vaine opposition ; ces chrétiens se reprochent alors, avec frustration et un petit sentiment d’infériorité, de ne plus avoir de projet, d’être à sec : plus de vision de l’avenir, plus de vocation. Quels projets, quelle société avons-nous à proposer ? Le peuple s’éloignerait-il d’une Église qui n’aurait plus rien de neuf à proposer ? Les chrétiens seraient expulsés de l’histoire et condamnés à protester contre les progrès et les changements, comme un chien qui aboie au bord de la route sur les voitures qui passent. Nous serions en panne… tant mieux !

    Depuis l’époque moderne, les philosophes élaborent des projets de société. Au XXe siècle, les peuples ont été embarqués dans les projets socialistes, communistes et fascistes. Cesprojets promettaient un monde nouveau, meilleur. À chaque fois, il s’agit de projections intellectuelles dans l’avenir, d’imagination d’un monde futur, tant et si bien que l’homme moderne ne vit plus que dans le futur. Ayant rejeté le passé, il est en perpétuelle projection de lui-même. Il doit habiter le futur, avoir des projets, accomplir lespromesses du progrès. 

    La faillite de la pensée démocrate-chrétienne

    Face à aux idéologies des deux derniers siècles, les catholiques ont d’abord répondu en réaffirmant la royauté sociale du Christ hic et nunc, ici et maintenant, puis ils ont adopté sa version édulcorée et laïcisée : la pensée démocrate-chrétienne. Cette pensée n’était plus une affirmation de foi, mais un projet politique tendant à réconcilier le catholicisme et la modernité, en modernisant le premier, et en christianisant la seconde. Ce projet politique temporel était une contre-idéologie visant à concurrencer les socialismes et fascismes. Les opuscules Christianisme et Démocratie et Les Droits de l’homme ont été rédigés par Jacques Maritain en Amérique pendant la Guerre pour contrer les propagandes nazies et communistes. Le second a même été rédigé à la demande du gouvernement américain. Il fallait gagner les imaginations, les aspirations et les consciences politiques des personnes pour instaurer, de façon démocratique, une royauté sociale du Christ. Le respect des droits de l’homme aurait été un moyen de respecter concrètement les droits de Dieu car, en respectant l’homme, c’est Dieu qui aurait été ultimement respecté et honoré.

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  • L'abandon des fêtes chrétiennes ou l'établissement de la société vide de sens

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    Lu sur le site web de « La Libre » ce point de vue (externe, of course, à la rédaction de ce journal). Sébastien Morgan, auteur de "Devenir soi-même, chronique d'un chrétien du XXIe siècle" s’exprime ici, dans la rubrique « opinions » (1) :

    « Le débat de la semaine, lancé par l'anthropologue Dounia Bouzar, est évidemment l'abandon de deux jours fériés chrétiens en France pour les remplacer par l'Aïd et Yom Kippour. Par cette proposition, l'on peut une fois de plus constater dans quel gouffre d'oubli et de négation sombre la France, entraînant sans doute une partie de l'Europe à sa suite. On voudrait gommer le passé, le reléguer dans un musée, l'effacer des mémoires.

    Bien sûr que chacun a le droit de fêter ce qu'il veut chez lui : Yom Kippour pour les Juifs, l'Aïd pour les Musulmans, la Tara Verte pour les bouddhistes, Beltaine pour les Wiccans, Thanksgiving pour les expatriés américains ou l'anniversaire du petit... Faut-il pour cela acter officiellement les désidératas particuliers de tout un chacun ?

    Bien sûr que non. N'en déplaise au lobbying laïcard athée, la France et l'Europe sont des entités baptisées et chrétiennes. En tant que telles, elles peuvent et doivent être ouvertes à la diversité d'opinion et sans doute de religion dans une certaine limite, mais doit-on pour autant complètement se déraciner dans une sorte de folie moderniste incohérente et libérale ?

    Il faut s'entendre sur les mots. Je défends l'idée d'une société traditionnelle opposée à la dite société moderniste. Qu'est-ce à dire ?

    Par société traditionnelle, j'entends non pas une société moralement conservatrice, figée, réactionnaire, autoritariste et cloisonnée mais une société qui donne du sens. Or pour donner du sens, il faut s'inscrire dans le passé et s'enraciner dans le temps. « Même une plaisanterie a bien plus d'éclat quand elle a mille ans derrière elle» (2) disait C.S.Lewis. Et il avait raison, car au-delà de la boutade, les fêtes chrétiennes s'inscrivent dans une logique cyclique, rythmant la vie spirituelle et communautaire. Au-delà des croyances individuelles, elles inscrivent la société toute entière dans une logique propre qui est celle du christianisme, à savoir :

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