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Histoire - Page 33

  • De François ou de Mgr Gänswein, qui faut-il croire ?

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    De Nico Spuntoni sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    La revanche de François sur Gänswein est pleine d'inexactitudes

    Dans son livre, le pape revient sur ses relations avec son prédécesseur, contre le secrétaire de Ratzinger qui avait nié la "légende" de l'harmonie entre les deux papes. Il s'exprime aussi sur le conclave de 2005, mais les témoignages ne concordent pas.

    3 avril 2024

    Tout en appelant à la paix pour le monde, François ouvre de nouveaux fronts de guerre dans l'Église. Il l'a fait avec des déclarations accordées au journaliste espagnol Javier Martinez-Brocal dans le livre-interview 'El sucesor'. Dans les avant-premières diffusées ces heures-ci, le pape s'est exprimé sur la relation avec Benoît XVI sans épargner les critiques sévères à l'égard de Monseigneur Georg Gänswein.

    On peut reprocher au fidèle secrétaire privé de Ratzinger d'avoir réfuté une fois pour toutes dans son livre 'Rien que la vérité' le récit d'une cohabitation harmonieuse entre le pontife régnant et son prédécesseur retiré au monastère Mater Ecclesiae. Commentant le contenu du livre écrit à quatre mains par Gänswein avec le journaliste Saverio Gaeta, Bergoglio a d'une part affiché sa supériorité en affirmant que "bien sûr, cela ne m'affecte pas, dans le sens où cela ne me conditionne pas", tandis que d'autre part il a exprimé toute sa colère parce que ce livre "le mettrait sens dessus dessous, en racontant des choses qui ne sont pas vraies".

    'Rien que la vérité' a dévoilé le contexte dans lequel Mgr Gänswein a été limogé en 2020 de son poste de préfet de la Maison pontificale, prétendument pour ne pas avoir empêché Benoît XVI de publier un texte de défense du sacerdoce dans le désormais célèbre 'From the Depths of Our Heart' (Cantagalli publisher) écrit par le cardinal Robert Sarah peu après le Synode sur l'Amazonie. Mgr Gänswein a raconté que le pape n'avait pas écouté la demande de son prédécesseur de le réintégrer en tant que préfet de la Maison pontificale. Les faits confirment que Gänswein, après l'éclatement de l'affaire Sarah, n'est plus revenu aux côtés du pape régnant lors des audiences publiques, tout en conservant formellement son poste.

    Toujours à l'encontre de l'archevêque allemand, François a déclaré à Martinez-Brocal qu'il avait "vécu comme un manque de noblesse et d'humanité" la diffusion en avant-première de Rien que la vérité le jour des funérailles.

    Au-delà de la critique elle-même, il ne faut pas cacher la stupéfaction de ceux qui n'oublient pas l'attitude de François pendant les jours d'exposition et d'enterrement de son prédécesseur. Il ne s'est pas rendu à la basilique Saint-Pierre pour prier devant le corps, il s'est entêté à confirmer l'audience générale du mercredi dans la salle Paul VI malgré les conseils des cardinaux et des collaborateurs qui ont à peine réussi à le convaincre de reporter les funérailles de quelques jours pour permettre aux cardinaux du monde entier d'arriver à Rome à temps. Tout le monde se souvient alors de l'homélie courte et dépersonnalisée ainsi que de la précipitation du Pape lors des funérailles.

    Au-delà du jugement sur les questions doctrinales et pastorales du pontificat en cours, c'est à ce moment-là qu'est apparue cette composante du caractère qui a souvent conduit François à prendre des décisions amèrement incompréhensibles au cours de ces onze années. L'expulsion de Mgr Gänswein du Vatican un mois plus tard, sans autre affectation, a clos le tableau.

    Depuis quelque temps, au mépris de l'évidence et parfois du ridicule, certains ont dû conseiller au pape de présenter un récit très différent de sa relation avec Ratzinger, en distinguant ce dernier des "ratzingeriens" qui l'auraient utilisé contre lui. Même Mgr Gänswein, l'homme qui a été à ses côtés jusqu'à la fin et qui a été son exécuteur testamentaire, s'est retrouvé dans ce cercle. Dans le livre d'entretiens 'El sucesor', cette volonté de présenter une relation probablement différente de la réalité est peut-être à l'origine des quelques contradictions de l'interviewé. François n'a pas hésité à rendre public son récit du conclave de 2005.

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  • Les souffrances de la Passion du Christ sous la loupe de Philippe Boxho, médecin légiste

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    Du site de Famille Chrétienne ( Louis Jaboulay) :

    « Il a ressenti une douleur inouïe » : ce médecin légiste dévoile les causes de la mort du Christ

    <p>D'après le docteur Philippe Boxho, le Christ a pu survivre jusqu'au Golgotha où il a été crucifié, parce qu'il possédait une masse musculaire très importante.</p>

    D'après le docteur Philippe Boxho, le Christ a pu survivre jusqu'au Golgotha où il a été crucifié, parce qu'il possédait une masse musculaire très importante

    27/03/2024

    Avant de parler de la Passion du Christ en elle-même, pourriez-vous nous expliquer ce qui vous a poussé à réaliser cette autopsie pas comme les autres, qui est celle de Jésus-Christ ?

    Ce qui m'a amené à cela c'est le linceul de Turin. Cette pièce de tissu fait pratiquement quatre mètres et demi de long sur un mètre de large et présente un cadavre par ses deux faces. J'ai toujours trouvé que c'était une scène de crime passionnante. Tout d’abord parce qu’on n'a pas la solution, ce qui est toujours intéressant car cela pousse à chercher. Ensuite parce qu'elle permet d'appliquer à peu près toutes les techniques que la criminalistique moderne permet d'offrir sans néanmoins apporter de solution qui soit totalement certaine.

    Dans l’Evangile on nous dit qu’au mont des oliviers Jésus sua du sang. Est-ce physiquement possible de suer du sang et si oui, dans quelles circonstances cela peut-il arriver ?

    Oui, on le sait aujourd'hui. A l'époque, c'est vrai qu'on n'y croyait pas trop, mais aujourd'hui on a des mécanismes physiologiques qui permettent de l'expliquer. C'est dans une situation de stress vraiment très intense qu'on peut voir cela. C'est donc possible. Ce qui est étonnant si le suaire de Turin est effectivement celui qui a contenu le corps du Christ, c'est qu'on n'en trouve pas de traces sur le corps... Et on sait qu'entre le mont des oliviers et celui où il est crucifié, il n'a pas eu le temps de se laver. Il y a donc ce petit détail qui est embêtant.

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  • Chronologie de la Semaine Sainte, de ces jours qui ont fondé le christianisme

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    D'Eugénie Boilait sur le site du Figaro (23 mars) :

    La Semaine sainte, chronologie de ces jours qui ont fondé le christianisme

    RÉCIT - Les chrétiens du monde entier s’apprêtent à entrer dans une semaine de célébrations retraçant les derniers jours de Jésus à Jérusalem, période fondamentale dans leur religion. Mais que fêtent-ils précisément ?

    «La foule nombreuse étendit ses manteaux sur le chemin, d'autres coupaient des branches des arbres et les étendaient sur le chemin»Jésus de Nazareth entre dans Jérusalem entouré d’une foule en liesse, raconte Saint Matthieu dans le chapitre 21 de son Évangile : «Hosanna au Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !», crie la foule, qui acclame celui qu’elle voit comme le Messie.

    Près de 2000 ans plus tard, les chrétiens du monde entier célèbrent encore l’«entrée triomphale» de Jésus dans la Ville sainte, durant le dimanche des Rameaux. Ils rentrent ainsi dans la Semaine sainte, dernière partie du Carême, un temps liturgique de 40 jours consacré à Dieu. Ce dernier s’achève avec la Vigile pascale, dans la nuit du samedi au dimanche suivant, nuit durant laquelle les chrétiens célèbrent la résurrection du Christ. Ces quelques jours sont le centre «de l’année chrétienne et de sa liturgie», avance d’emblée Jean-Marie Salamito, historien spécialiste de l'histoire antique du christianisme.

    Et pour cause, les événements qui se sont écoulés autour de l’année 30 de notre ère ont posé les fondations du christianisme tel qu’il est encore pratiqué aujourd’hui. «On est au cœur du mystère chrétien, avec cette particularité que la Passion et la Résurrection sont des événements uniques mais réactivés chaque année dans la célébration», résume le professeur à la Sorbonne.

    L’entrée dans Jérusalem

    Cette semaine particulière commence ainsi par la commémoration d’une entrée remarquée. Jésus est accueilli par une foule importante aux portes de Jérusalem. D’abord car c’est un homme très «populaire», rapportent de nombreuses sources historiques, y compris non chrétiennes. Mais aussi car la Pâque juive [période juste avant laquelle Jésus arrive dans la cité, NDLR] était une grande fête de pèlerinage, durant laquelle la ville attirait habituellement du monde. «C’est donc une scène assez spectaculaire», commente Jean-Marie Salamito.

    Le Nazaréen fait son entrée sur un âne, animal qui est d’abord un symbole de paix. «Entrer sur un cheval aurait été le fait d’un chef de guerre», analyse l’universitaire. Mais cela renvoie surtout à la prophétie de Zacharie qui déclarait, chapitre 9, que le roi d’Israël arriverait sur un âne. «Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici, ton roi vient à toi ; Il est juste et victorieux, Il est humble et monté sur un âne » (Livre de Zacharie‬ ‭9,‭9).

    Aujourd’hui encore, cette fête n'a pas perdu de sa célébrité : «C'est un dimanche de très grande influence dans les églises de France car beaucoup de gens qui ne viennent pas à l'église d'habitude s'y rendent pour cette célébration, avec la volonté d'avoir des rameaux bénis par les prêtres», explique le professeur à la Sorbonne. Qui poursuit : «On est donc bien dans cette logique chrétienne que le centre de toute l'Histoire est la vie de Jésus, et que le centre de la vie de Jésus est cette Semaine sainte».

    Si la scène est belle, Jésus est pourtant grave, relatent les textes bibliques. Car le Nazaréen a déjà affirmé à ses disciples qu’il mourrait dans cette ville : «Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés» (Luc 13, 34). Pour l’évangéliste, le regard de Jésus est même différent : «Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem» (Luc 9,51). D’autant qu’il n’a pas pour habitude de se rendre dans les grandes villes, note Jean-Marie Salamito. «Jésus a toujours une action qui se situe en contexte rural. C’est un homme qui a vécu à Nazarethmais aussi à Capharnaüm, deux villages. C’est une manière d’être proche du peuple des campagnes.»

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  • Banneux, 14 avril : Conférence "Regards croisés" sur le 75ème anniversaire de la reconnaissance des Apparitions de Beauraing et de Banneux

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    Le comité de Liège de l’association Pro Petri Sede a le plaisir de vous inviter à Banneux le dimanche 14 avril prochain à 17h30 pour y assister à une conférence intitulée : Regards croisés sur Beauraing et Banneux. Cette conférence sera donnée « en duo » par les recteurs des deux sanctuaires, l’Abbé Leo Palm et l’Abbé Joël Rochette, à l’occasion du 75ème anniversaire de la reconnaissance des apparitions mariales dans les deux sites.

    La conférence aura lieu à la Chapelle du Message de Banneux. Elle sera précédée à 16 heures par l’eucharistie dominicale à laquelle vous êtes bien entendu invités à participer (www.banneux-nd.be).

    La participation à la conférence est libre mais une inscription est souhaitée auprès de Fabian Delarbre (0477 62 82 50 ou pps.liege@gmail.com).

    Pro Petri Sede, « Pour le Siège de Pierre », est une association de soutien à l’action du Pape, successeur de l’apôtre Pierre, premier évêque de Rome. Ce soutien s’exprime dans trois directions : la prière pour le Pape, l’information concernant son action au travers d’une revue trimestrielle et d’un site internet, et enfin l’aide financière à ses œuvres sociales.

    Le comité liégeois de Pro Petri Sede a son siège à Banneux et associe étroitement la Vierge des Pauvres à la prière pour le Pape, notamment par la méditation du Rosaire, le 3ème jeudi du mois.

    Pour en savoir plus, vous pouvez bien sûr consulter le site internet de l’association : www.propetrisede.org.

  • Le pape François achève ses onze ans sur le trône de Pierre au cours d'une année marquée par le Synode et Fiducia supplicans

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    D'InfoVaticana :

    Le pape François achève ses onze ans sur le trône de Pierre au cours d'une année marquée par le Synode et Fiducia supplicans

    13 mars, 2024

    Aujourd'hui (hier, le 13 mars) marque le onzième anniversaire du 13 mars 2013, jour où Jorge Mario Bergoglio a été élu premier pontife américain de l'histoire de l'Église. Il est également le premier jésuite de l'histoire à accéder au trône de Pierre. Les cardinaux ont élu le cardinal Bergoglio comme 265e successeur de saint Pierre.

    À ce moment-là, les cardinaux sont entrés dans la chapelle Sixtine et, en l'espace de deux jours, la fumée blanche a signalé au monde que la vacance était terminée, qu'il y avait un pape. L'attente était à son comble : qui serait choisi pour prendre la tête de l'Église dans les tempêtes qui semblaient se déchaîner autour d'elle ? La réponse fut donnée par le cardinal protodiacre, le Français Jean Louis Tauran, qui s'avança sur le balcon de la basilique Saint-Pierre dans la nuit romaine du 13 mars. Il a entonné le célèbre "Habemus Papam" et a ensuite annoncé que Jorge Mario Bergoglio était le nouveau pape, sous le nom de François.

    Les premiers mots prononcés par François :

    Frères et sœurs, bonsoir !

    Vous savez que le devoir du Conclave est de donner un évêque à Rome. Il semble que mes frères cardinaux soient allés le chercher presque au bout du monde... mais nous sommes là... Je vous remercie pour l'accueil.

    La communauté diocésaine de Rome a son évêque, merci ! Je voudrais tout d'abord adresser une prière à notre évêque émérite, Benoît XVI. Prions tous ensemble pour lui, afin que le Seigneur le bénisse et que la Madone le protège.

    Notre Père, Je vous salue Marie et Gloire aux fidèles de Saint-Pierre.

    Et maintenant, nous commençons notre voyage : l'évêque et le peuple. Ce chemin de l'Église de Rome qui préside dans la charité à toutes les Églises. Un chemin de fraternité, d'amour, de confiance entre nous. Prions toujours les uns pour les autres : les uns pour les autres. Prions pour le monde entier, pour qu'il y ait une grande fraternité.

    J'espère que ce voyage de l'Église, que nous commençons aujourd'hui et dans lequel mon cardinal vicaire, ici présent, m'aidera, sera fructueux pour l'évangélisation de cette belle ville.

    Je voudrais maintenant vous donner la bénédiction, mais avant, je vous demande une faveur : avant que l'évêque ne bénisse le peuple, je vous demande de prier le Seigneur de me bénir. La prière du peuple demandant la bénédiction de son évêque. Prions en silence cette prière que vous avez faite pour moi.

    Une année marquée par le Synode et la Fiducia supplicans

    Cette année de pontificat - du 13 mars 2023 au 13 mars 2024 - a été marquée par des allées et venues à l'hôpital Gemelli. La santé du Pape est de plus en plus délicate, ce qui nous a habitués à le voir régulièrement en chaise roulante, à suspendre son programme ou à devoir se rendre à l'hôpital. L'année dernière, par exemple, le pape a à peine pu participer aux célébrations de la Semaine sainte.

    François a également dû faire face à de nombreux conflits tout au long de l'année. La guerre entre la Russie et l'Ukraine se poursuit sans relâche et les efforts de médiation du Saint-Siège ne suffisent pas. En outre, cette année, le pape a été témoin d'un revirement politique dans son pays d'origine. Ses compatriotes argentins ont choisi Javier Milei pour tenter de changer le cours politique, social et économique de l'Argentine.

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  • Quand les catholiques semblent condamnés à assister, impuissants, à la prétendue évolution des mœurs et des comportements

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    Lu sur aleteia.org (Jeanne Larghero) :

    L’avortement, les catholiques et la boussole de l’Histoire

    08/03/24

    L’avortement dans la Constitution est présenté comme un progrès inédit. Mais l’Histoire se répète, souligne la philosophe Jeanne Larghero. Les catholiques ont raison de rappeler que l’élimination institutionnelle des plus faibles n’est pas une nouveauté, la société finira par l’admettre.

    Les lois dites « sociétales » s’enchaînent et les catholiques semblent condamnés à assister, impuissants, à la prétendue évolution des mœurs et des comportements. Sont touchés le début et la fin de vie, le mariage, l’identité sexuelle, comme si les libertés individuelles étaient un absolu devant lequel la société tout entière est sommée de s’incliner. Est-ce le sens de l’Histoire ? Ce sens est-il irréversible ?

    Un égarement collectif

    L’actualité récente prête cependant à réfléchir et à remettre en cause le dogme de l’irréversible libéralisation des mœurs. La génération de soixante-huitards pour qui les relations entre adultes et adolescents étaient la preuve d’une grande liberté d’esprit est désormais la cible de toutes les accusations : cependant, à l’époque, les catholiques qui considéraient avec effarement cette prétendue libération des mœurs qui n’était que le déguisement de l’emprise sexuelle, passaient pour des coincés. Avec le recul, tous se demandent avec consternation : comment est-il possible que de tels comportements aient pu se produire en toute impunité, avec la bénédiction ou sous le regard indifférent de la société des années soixante-dix ? On est en droit de faire le même raisonnement sur notre génération. Que penseront les générations futures des progrès « sociétaux »  dont certains sont si fiers ? Que penseront-ils de l’institutionnalisation de l’avortement, de la légalisation probable de l’euthanasie, des législations sur le changement de genre et d’identité sociale des adolescents : le considéreront-ils encore comme une fierté, à l’instar de nos aveugles soixante-huitards, ou reconnaîtront-ils un égarement collectif ?

    L’Histoire se répète

    S’il y a quelque chose qu’on peut affirmer sans trop se tromper, c’est que l’Histoire se répète. Ce que certains prennent comme un progrès historique, avec une prétention qu’on pourrait trouver comique si le sujet de la constitutionnalisation de l’IVG était un sujet léger, n’est qu’un bégaiement de l’histoire… À Sparte, on balançait du haut des falaises les garçons trop fragiles pour tenir leur rang de citoyen. Nous, les Modernes, pensions ces temps révolus. Mais non, aujourd’hui nous disposons de moyens plus efficaces pour arriver au même résultat : ne pas s’embêter avec les vies qui dérangent. Et on trouve des naïfs pour penser et prétendre avoir gagné un combat inédit. Rappelons que Sparte, la grande championne du formatage social n’a rien laissé derrière elle : ni artiste, ni philosophe, ni culture, à la grande différence d’Athènes, une ville où vivait un certain Hippocrate. Celui dont le serment a justement laissé à jamais son nom dans l’Histoire. 

    C’est ainsi : les catholiques ne sont pas en nombre suffisant pour inverser les normes actuelles, en revanche ils détiennent la boussole de l’Histoire, ce qui est une grande raison d’espérer.

    Lire également : « L’inscription et la constitutionnalisation d’un mensonge »

    et aussi : L’IVG dans la constitution : j’ai honte

  • Quel est le rapport du christianisme avec la cancel culture et le wokisme ?

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    Du Nuovo Sismografo :

    Culture. Christianisme, cancel culture et wokisme.

    Quel est le rapport du christianisme avec la cancel culture et le wokisme ? C'est la question que pose le théologien Gabriele Palasciano dans son dernier livre publié en France chez L'Harmattan et intitulé Christianisme, cancel culture et wokisme. Quel rapport au passé en société contemporaine. L'ouvrage, préfacé par Noam Chomsky, contient des contributions de plusieurs auteurs. Nous reprenons la présentation du volume sur le site de l'éditeur. 

    Gabriele Palasciano est chercheur en philosophie des religions à l'université de Vienne. Ses recherches vont de la philosophie des religions à l'histoire de la théologie et des cultures.
    ***

    Ce qui est envisagé ici, sur le plan théorique, c'est la perception que les "partisans" de l'annulation de la culture et du travail ont du christianisme en tant que religion associée aux aspects les plus sombres et les plus tragiques de l'histoire : responsable de crimes contre l'humanité, coupable de régression morale individuelle et collective, promoteur d'intolérance et d'injustice - ces dernières étant liées en particulier au colonialisme.

    Cette perception justifierait alors son effacement, notamment par la destruction de ses références artistiques, socioculturelles et intellectuelles.

    Toutes ces critiques radicales adressées au christianisme sont essentiellement analysées selon quatre dimensions : éthique, historique, herméneutique et théologique.

    L'objectif est d'offrir une perspective large et réfléchie sur les questions actuelles concernant l'avenir du christianisme et de la civilisation que le christianisme lui-même a contribué à construire.

    IMG-20240228-WA0056.jpgcliquer sur le texte pour l'agrandir

  • Selon l'historien Richard Pipes, la Russie est fermement ancrée dans une tradition impérialiste et autoritaire

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    De Filip Mazurczak sur The European Conservative :

    Le problème permanent de la culture politique russe

    Selon l'historien Richard Pipes, la Russie est fermement ancrée dans une tradition impérialiste et autoritaire.

    24 février 2024
     
    Le 24 février 2022, le monde est choqué par l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Beaucoup pensaient naïvement qu'après le XXe siècle sanglant du Vieux Continent, une guerre d'agression était impensable en Europe. L'année dernière a marqué le centenaire de la naissance de l'historien polonais-juif-américain Richard Pipes ; il convient de rappeler sa vie et ses idées, en particulier son point de vue sur le passé, qui peut aider à mieux comprendre l'agression impérialiste brutale de Poutine.

    Échapper à l'Holocauste

    Ryszard Edgar Piepes est né dans une famille juive assimilée à Cieszyn, en Pologne, le 11 juillet 1923, cinq ans seulement après la résurrection de l'État polonais après plus d'un siècle de partition étrangère. À la fin du XVIIIe siècle, le Commonwealth polono-lituanien, qui s'étendait de la Baltique à la mer Noire et qui était autrefois le plus grand État d'Europe, a été englouti par ce que Herman Melville a judicieusement appelé les "trois puissances pirates", à savoir la Russie, la Prusse et l'Autriche, qui l'ont affaibli sur le plan interne. Cieszyn se retrouve sous la domination des Habsbourg ; des trois envahisseurs, la monarchie éclairée d'Autriche est la plus tolérante à l'égard des Juifs et accorde aux Polonais le plus grand degré d'autonomie.

    Les patriotes polonais voient dans la Première Guerre mondiale une occasion d'accéder à l'indépendance. Ainsi, une légion polonaise fut formée sous le commandement austro-hongrois ; les Autrichiens promirent aux Polonais l'indépendance en cas de victoire des Puissances centrales.

    L'un des légionnaires polonais était Marek Piepes, le père du futur historien. Bien que les Puissances centrales aient perdu la Grande Guerre face à l'Entente, un État polonais indépendant fut créé en vertu du traité de Versailles. Cieszyn se trouvait près de la frontière contestée entre la Pologne et la Tchécoslovaquie ; la rivière Olza séparait Cieszyn polonais de Český Těšín.

    Dans le Cieszyn d'après-guerre, Marek Piepes a fondé une chocolaterie appelée Dea. Il a fini par la vendre et a déménagé sa famille à Cracovie, mais en moins d'un an, elle s'est installée à Varsovie, où il a également travaillé dans l'industrie de la confiserie. Dea a depuis été rebaptisée Olza et produit la célèbre barre de gaufrettes Prince Polo, que l'on peut acheter dans n'importe quelle épicerie polonaise.

    Alors que l'entre-deux-guerres a été une période d'épanouissement culturel pour la minorité juive de Pologne, l'antisémitisme institutionnel et l'antisémitisme populaire violent se sont développés après la mort du dirigeant autocratique mais tolérant de la nation, Józef Piłsudski, en 1935. Cette évolution est conforme aux tendances observées ailleurs en Europe centrale et orientale ; l'évolution la plus inquiétante est celle de l'Allemagne voisine qui, depuis 1933, est gouvernée par le parti nazi. Outre son antisémitisme officiel, l'Allemagne menace de plus en plus d'envahir son voisin oriental, dont le ministre des affaires étrangères, le colonel Józef Beck, refuse de céder aux exigences territoriales d'Hitler.

    Le 1er septembre 1939, l'Allemagne nazie envahit la Pologne par l'ouest, suivie 16 jours plus tard par une invasion soviétique par l'est. Bien que l'armée polonaise se soit battue avec courage, elle n'a pas fait le poids face à la Wehrmacht, qui a commencé son occupation brutale de la Pologne, qui a duré six ans. Les Piepes ont rapidement compris que, dans ce qui se passait, le fait d'être juif pouvait s'avérer mortel. Varsovie, où vivait la famille Piepes, a été gravement endommagée par les bombardements allemands. Outre d'énormes dégâts matériels, 25 000 Varsoviens ont été tués en septembre 1939.

    Grâce à l'aide de vieilles connaissances des légions polonaises, dont certaines sont devenues des figures importantes de l'armée, du gouvernement et du corps diplomatique polonais, Marek Piepes et sa famille s'échappent de Cieszyn en passant par Breslau, en Allemagne, avant de se rendre en Italie et de s'installer finalement aux États-Unis.

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  • Rome : quand les religieuses ouvraient leurs portes aux Juifs avec le soutien du Vatican

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    De Francesco Peloso sur Domani :

    Rome : quand les religieuses ouvraient leurs portes aux Juifs avec le soutien du Vatican

    19 février 2024

    Une extraordinaire action de secours menée par des instituts religieux féminins s'est déroulée dans la capitale pendant les mois de l'occupation allemande, de septembre 43 à juin 44. Sœur Grazia Loparco, professeur à la Faculté Pontificale de l'Auxilium, en a reconstitué l'histoire à partir des archives des maisons religieuses.

    Un immense travail de secours effectué au péril de sa vie, certes, mais aussi en surmontant des préjugés et des coutumes bien ancrées ; c'est dans cette perspective qu'il est possible de lire aujourd'hui l'engagement des instituts religieux romains en faveur des Juifs recherchés par les nazis et les républicains fascistes pendant les mois d'occupation de Rome, de septembre 1943 à juin 1944, lorsque la ville fut enfin libérée par les Alliés.

    Des mois très durs, marqués par des épisodes dramatiques : la déportation des Juifs, le massacre de la Fosse Ardeatine, la rafle du Quadraro. Des maisons religieuses se sont ouvertes dans toute la ville : couvents, monastères cloîtrés, curies générales et maisons dédiées à diverses activités, accueillent des milliers de Juifs, mais aussi des partisans, des réfractaires, des politiciens, des soldats, des personnes fuyant l'impitoyabilité de l'occupant.

    Depuis le début des années 2000, une religieuse, Sœur Grazia Loparco, des Filles de Marie Auxiliatrice, chargée de cours à l'Auxilium (Faculté Pontificale des Sciences de l'Education), seule faculté pontificale confiée à une congrégation féminine, a mené un projet de recherche sur les instituts religieux féminins et masculins de Rome pour reconstituer en détail cet événement unique.

    Bien sûr, inévitablement, la question se mêle à celle du comportement de Pie XII pendant la guerre face à la tragédie de la Shoah ; "cependant, quand nous avons commencé ce travail, il n'y avait pas d'intention spécifique par rapport à l'œuvre de Pacelli", précise Sœur Grazia. Il ne fait cependant aucun doute qu'à la lumière des faits, même l'action du Saint-Siège à l'égard de la persécution des juifs, au moins dans la capitale, prend une nouvelle dimension.

    CEUX QUI SONT SAUVÉS

    Les premières sources ont révélé le nombre de 3 657 Juifs cachés dans 100 instituts féminins, 45 instituts masculins et dans dix paroisses gérées par le clergé diocésain ; 680 autres sont restés cachés pendant quelques jours, soit un total de 4 447 personnes. Les enquêtes menées depuis un quart de siècle, en recueillant des témoignages directs, tant parmi les religieuses que parmi les Juifs qui ont trouvé l'hospitalité dans les instituts, en étudiant les archives des différentes congrégations féminines et masculines, celles du Vatican, et une infinité d'autres documents, révèlent d'autres données.

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  • L'archevêque de Milan participera à un séminaire historique à huis clos avec les francs-maçons italiens

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    L'archevêque de Milan participera à un séminaire historique à huis clos avec les francs-maçons italiens

    Depuis près de 300 ans, il est interdit aux catholiques d'adhérer à la franc-maçonnerie, et le Vatican a émis près de 600 déclarations négatives à l'encontre de cette société secrète au cours de cette période.

    15 février 2024

    MILAN - L'archevêque de Milan a surpris de nombreux catholiques en annonçant son intention de participer vendredi à un séminaire dans cette ville du nord de l'Italie avec les grands maîtres des trois loges maçonniques italiennes, malgré la censure de longue date de l'Église à l'égard de la franc-maçonnerie.

    L'archevêque Mario Delpini, le cardinal Francesco Coccopalmerio, président émérite du Dicastère pour les textes législatifs, et Mgr Antonio Staglianò, président de l'Académie pontificale de théologie, seront parmi les représentants de l'Église qui participeront à cet événement à huis clos pour discuter de l'Église catholique et de la franc-maçonnerie.

    Les francs-maçons seront représentés par Stefano Bisi, grand maître du Grand Orient d'Italie, la plus grande loge maçonnique du pays, et par les dirigeants de deux autres loges nationales : la Grande Loge d'Italie et la Grande Loge régulière d'Italie. 

    Bisi a qualifié cette rencontre d'"historique".  

    La participation du cardinal Coccopalmerio est intéressante car il était évêque auxiliaire de Milan lorsque le cardinal Carlo Maria Martini était archevêque du diocèse. Le défunt cardinal jésuite était connu pour être proche des francs-maçons, qui lui ont rendu un hommage chaleureux en tant qu'"homme de dialogue" lorsqu'il est décédé en 2012.  

    Dans le quotidien catholique italien La Nuova Bussola Quotidiana, le rédacteur en chef Riccardo Cascioli a noté que depuis que le cardinal Gianfranco Ravasi a écrit une lettre conciliante aux francs-maçons en 2016, "les occasions de rencontres, promues par la franc-maçonnerie ou par certains diocèses, se sont multipliées et ne cessent de prendre de l'ampleur, comme en témoigne l'initiative de Milan." 

    Depuis la bulle papale In Eminenti Apostolatus Specula de Clément XII en 1738, il est interdit aux catholiques d'adhérer à la franc-maçonnerie, et le Vatican a émis de nombreuses déclarations négatives à l'encontre de la société secrète - près de 600 documents magistériels au total. 

    L'Église catholique considère la franc-maçonnerie, entre autres problèmes graves, comme une corruption du christianisme, comme pratiquant des rituels hostiles au catholicisme, comme ayant des principes inconciliables avec la foi catholique et comme manifestant une forte tendance à l'anticatholicisme. 

    Dans une déclaration de 1983 approuvée par le pape saint Jean-Paul II, le cardinal Joseph Ratzinger a réaffirmé que le "jugement négatif" de l'Église sur la maçonnerie restait "inchangé" puisque les principes maçonniques "ont toujours été considérés comme inconciliables avec la doctrine de l'Église et que, par conséquent, l'adhésion à ces principes reste interdite". 

    "Les fidèles qui s'inscrivent dans des associations maçonniques sont en état de péché grave et ne peuvent recevoir la Sainte Communion", a ajouté le cardinal Ratzinger. Toutefois, ni cette déclaration ni le code de droit canonique de 1983 n'ont imposé la peine d'excommunication aux catholiques appartenant à des associations maçonniques - une mesure qui était en vigueur depuis la bulle papale de Clément XII.

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  • Cardinal Simoni : J'ai célébré dans des cellules et des égouts, Dieu m'a sauvé de la mort

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    De Salvatore Cernuzio sur Vatican News (it) :

    Cardinal Simoni : J'ai célébré dans des cellules et des égouts, Dieu m'a sauvé de la mort

    Entretien avec le cardinal albanais que François a cité mercredi dernier à l'audience générale comme un "martyr vivant", le remerciant pour son témoignage et son service à l'Église : "L'hommage du Saint-Père est une fleur pour toute l'Église". À 95 ans, il parcourt le monde pour célébrer des messes, visiter des sanctuaires et pratiquer des exorcismes : "On m'appelle même 50 fois par jour". Aux croyants persécutés d'aujourd'hui, il assure : "La souffrance deviendra joie. Nous sommes des voyageurs, de passage".

    Alors qu'il parle aux médias du Vatican dans une pièce de la Casa Santa Marta où il est invité, le téléphone du cardinal Ernest Simoni - le cardinal albanais qui a survécu aux persécutions du régime communiste et qui est aujourd'hui cité par le Pape lors de l'audience générale comme un "martyr vivant" - sonne au moins une douzaine de fois. "J'ai deux téléphones portables, explique-t-il, un pour l'Europe, un pour l'Amérique. On m'appelle du monde entier... Près de 120 appels par jour". Une cinquantaine sont des demandes d'exorcisme ou des prières de délivrance. Il les prononce en latin, la même langue qu'il utilisait pour célébrer la messe clandestinement depuis la cellule où il avait été enfermé parce qu'il était un "ennemi" de ce que le président de l'époque, Enver Hoxha, avait déclaré être le "premier État athée du monde".

    Le cardinal, franciscain conventuel, se souvient parfaitement de cette époque : messes à 2 heures du matin ou derrière des barreaux, avec du pain cuit sur la cuisinière et du vin pressé à partir de grappes de raisin, liturgies dans les égouts et "amis" musulmans qui pleuraient parce qu'ils étaient "attirés par l'Esprit Saint". Aujourd'hui, à l'âge de 95 ans, Simoni "continue à travailler pour l'Église", comme l'a dit le pape. Il le fait en priant - continuellement -, en pratiquant des exorcismes, en se rendant dans des sanctuaires (hier la messe avec les gardes suisses, demain il sera à Arezzo pour la Madonna del Conforto) en Italie, en Europe, aux Etats-Unis. Il n'est pas fatigué et ne s'attribue aucun mérite : "Tout est grâce et protection divine". Il aime parler et raconter, en gesticulant ou en serrant ses doigts noueux comme pour prier. Parfois, il semble parler avec difficulté, ne terminant jamais une phrase qui ne contienne pas une action de grâce à Jésus et à la Vierge ou une citation littérale de la Bible.

    Éminence, aujourd'hui, le pape vous a salué et remercié devant tous les fidèles dans la salle Paul VI, en vous qualifiant de "martyr vivant". Quel effet ces mots ont-ils sur vous ?

    Avec le Saint-Père, nous nous sommes retrouvés hier soir pour dîner, ici, pour nous saluer, et nous avons discuté de questions de foi. Aujourd'hui, sous une forme à laquelle je ne croyais pas, cet hommage... Mais c'était une fleur pour l'Église, le peuple et Jésus qui est le père de tous les hommes. C'est lui qui m'a sauvé de la mort d'une manière particulière. Je suis vivant grâce à Dieu. Même quand j'étais curé dans les montagnes d'Albanie, très loin, j'ai risqué quatre fois de basculer à mille mètres de l'abîme à cause de la glace. Et j'ai été sauvé... Tout est providence divine, tout est grâce divine.

    Vous avez connu l'horreur de l'emprisonnement, de l'isolement, de la persécution et de la torture. Quel souvenir gardez-vous de cette époque, de cette longue période ?

    Je ne veux pas m'éterniser, mais beaucoup de choses... Deux fois avant mon arrestation, nous avons célébré la messe à deux heures du matin, par exemple, et les deux fois, de nombreux fidèles ont vu une statue de saint Antoine en train de pleurer. Ensuite, toujours grâce au Seigneur qui m'a gardé et protégé, j'ai pu célébrer la messe clandestinement en prison, de mémoire, en latin. Je connais le latin comme la langue albanaise, nous avions une méthode à l'allemande pour apprendre les langues classiques. À la messe, il y avait des musulmans qui pleuraient : des amis, de très bons amis, avec de grosses larmes parce que l'Esprit Saint les attirait. Un très gentil professeur musulman et sa femme prenaient des raisins dans le réfrigérateur. Nous les pressions pour faire du vin.

    Et le pain ?

    Nous avions des petits réchauds pour manger en prison et avec le pain qu'on nous donnait, nous faisions des hosties. Nous célébrions dans les conditions possibles... J'ai aussi célébré des messes dans les égouts, devant 200 personnes. Si on m'avait accusé, on m'aurait pendu. C'était la protection divine sous toutes ses formes. Aucun mérite de ma part.

    Vous avez immédiatement pardonné à vos bourreaux. Pourquoi ?

    La foi catholique ! Jésus avec un amour infini a aimé et aime tous les hommes et dit que la plus grande joie au ciel sera pour un seul pécheur qui se convertit et est sauvé et non pour des milliards d'anges et de saints. "Je suis venu pour les pécheurs...". Celui qui a un cerveau pur doit faire passer Jésus en premier.

    À ceux qui, comme vous, souffrent aujourd'hui de la persécution - le pape a parlé ce matin de tant de martyrs -, quel encouragement voudriez-vous donner ?

    Jésus a dit : "Comme ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi. Mais attention, votre souffrance se transformera en joie. Cette joie, personne ne pourra vous l'enlever. Tout est là, parce que nous sommes des voyageurs, des passagers....

    Au contraire, en ce moment historique du monde meurtri par les guerres, qu'avez-vous envie de dire ?

    Fraternité, fraternité, amour fraternel. Prêchez l'amour ultime pour l'humanité. Le paradis nous attend tous. Je parle de l'amour infini de Dieu et de Jésus pour tous les hommes, de toutes les confessions, de tous les peuples du monde. Il est le père de tous, il a versé son sang pour tous.  

    Vous avez 95 ans et vous continuez à servir l'Eglise, comme l'a dit le Pape...

    C'est toujours par la grâce de Dieu que je peux aller en Italie, en Europe, en Amérique. Je suis allé 25 fois en Amérique, j'ai célébré de nombreuses messes, 700 000 catholiques albanais y vivent. J'ai été ordonné pendant 55 ans, je n'ai jamais pensé que je serais cardinal, je remercie le Seigneur parce qu'il m'a donné la grâce spéciale d'être proche des âmes, de les réconcilier spirituellement. Je remercie aussi toujours la Vierge, Padre Pio et Jean-Paul II qui m'aide dans les exorcismes : certains m'ont dit qu'ils l'avaient vu... Comme le dit saint Augustin, il ne se passe pas un jour sans qu'il y ait un trait, un doigt, pour la vie éternelle. Pour la santé ? L'âge se compte avec les années mais la santé est entre les mains du Seigneur. On pleure la mort de quelqu'un mais la matière meurt, l'esprit est immortel.

  • Canada : après l'annonce choc de 2021 (et les excuses du pape François), aucun corps n'a été retrouvé

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    De Matteo Matzuzzi (Il Foglio) (via le Nuovo Sismografo) :

    Canada : après l'annonce choc de 2021 (et les excuses du pape François), aucun corps n'a été retrouvé

    Matteo Matzuzzi (Il Foglio) - "215 enfants enterrés dans une église catholique canadienne". Deux ans plus tard, aucun os n'a été retrouvé.

    En 2021, le choc de l'annonce : "Des corps d'enfants indigènes enterrés anonymement". Trudeau exige des excuses de la part du pape. Mais à ce jour, aucune fouille n'a abouti. 

    Le premier, qui a parlé de tombes couvertes, ajuste son discours : "anomalies possiblement dues au mouvement des racines". Entre-temps, quatre-vingt-seize églises ont été incendiées ou profanées dans tout le pays
     
    Fin mai 2021, un groupe d'indigènes canadiens de Colombie britannique avait fait appel aux médias pour signaler la découverte des restes enterrés de 215 enfants indigènes à proximité d'un pensionnat catholique, le Kamloops Indian Residential School. Cette découverte a été rendue possible par l'exploration d'un géoradar, qui exploite les ondes électromagnétiques et évite ainsi les fouilles. Le choc fut énorme, notamment parce que ce pensionnat (Kamploops) avait été pendant un certain temps le plus grand du Canada, jusqu'à ce qu'il ferme ses portes après que l'État en ait pris le contrôle en 1969. Le New York Times a qualifié l'affaire d'"histoire horrible". Deux ans et demi plus tard, aucun corps n'a été retrouvé. Pas même un os.

    *** 

    Pour rappel :

    M. Matzuzzi, Les excuses hâtives du Pape au Canada (29 juillet 2022). 

    L'objectif principal du voyage du pape au Canada est de faire pénitence, c'est-à-dire de s'excuser - au nom de l'Église catholique - pour tout le mal fait au cours des siècles aux peuples indigènes. Les tentatives répétées de colonisation, voire le génocide culturel perpétré par les catholiques à l'encontre de ceux qui se trouvaient déjà sur ces terres exterminées. 

    Ces derniers jours, entre Edmonton et Québec, François a fait plusieurs mea culpas. Après tout, le terrain était fertile depuis qu'un anthropologue avait émis, il y a un an, la théorie d'une fosse commune à côté de l'ancienne école manifestement catholique de Kamloops. Cela (et aucune fouille) a suffi pour que les médias du monde entier affirment que des "centaines d'enfants" avaient été "tués" et enterrés à cet endroit. Et qui sait combien d'autres fosses communes, manifestement remplies des restes d'enfants indigènes que l'Église voulait assimiler, se trouvent au Canada.  

    Il est regrettable qu'une fois l'attention portée à ce fait et l'excitation retombée, aucun ossement n'ait été trouvé là où l'anthropologue l'avait supposé. Il n'y a que des cimetières, comme partout ailleurs. Des cimetières où ont été enterrés des écoliers, des missionnaires, des habitants. Pas de meurtres, pas de traces. Il n'y a pas la moindre preuve de génocide culturel. Et ce n'est pas tout : la Commission de vérité et réconciliation, créée en 2008 pour enquêter sur les abus commis dans les écoles qui accueillaient les autochtones, a constaté, après des années de travail et d'étude, que le taux de mortalité des jeunes scolarisés était de quatre décès par an pour mille. La cause principale, la tuberculose.