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Livres - Publications - Page 139

  • Homosexualité : un autre son de cloche dans « La Libre Belgique »

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    Nous avons relaté ici: "Pendant le synode et après, une porte à tambour pour les homosexuels", le point de vue de Martin Rhonheimer, prêtre de l'Opus Dei, professeur d'éthique et de philosophie politique à l'Université Pontificale de la Sainte-Croix à Rome."Les personnes homosexuelles, un arc-en-ciel près des nuages", un livre écrit par le jésuite José Davin et préfacé par Mgr Delville, évêque de Liège, expose l'antithèse libérale de la position défendue par Rhonheimer. L'éditeur de ce livre s'intitule "Fidélité" (Namur).

    Comme on n'est jamais si bien servi que par soi-même, José Davin s'est chargé de promouvoir lui-même son essai en ces termes, dans la "Libre Belgique:

    « Récemment, Mgr Bonny a exprimé le désir d’une révision de la morale sexuelle de l’Eglise catholique. Souhait formulé dans le cadre du synode sur la famille dont beaucoup de chrétiens attendaient des ouvertures, entre autres, en faveur des personnes homosexuelles.

    Après la première étape de cette rencontre, une réelle déception s’est installée. L’attente sera d’autant plus vive pour la suite.

    Le questionnaire romain préparatoire au synode interrogeait les fidèles de tout pays "sur les unions de personnes du même sexe" et sur la réaction des Eglises face aux décisions des Etats. Venait ensuite cette interrogation importante : "Quelle attention pastorale est-il possible d’avoir envers des personnes qui ont choisi de vivre selon ce type d’union ?" La plus haute autorité de l’Eglise prenait donc (enfin) acte de la vraie vie des personnes homosexuelles qui comme les hétéros, ressentent des attraits amoureux et vivent des unions. Un pas décisif que plus aucun responsable ecclésial ne peut négliger !

    Fréquentant avec joie, depuis des dizaines d’années, des gays et des lesbiennes, j’ai tenu à rédiger, dans un ouvrage paru récemment (1), une large réflexion autour du questionnaire pontifical. De quoi faciliter une meilleure connaissance des personnes homosexuelles, tout en m’adressant à ces frères et sœurs. Car cette particularité pose de multiples questions : ses causes, la prise de conscience, les réactions personnelles, celles de l’entourage familial et de la société. Ou encore, la place des homos dans l’Eglise (ainsi que la prière lors de leur union), leur cheminement spirituel et la parentalité. Ce dernier thème rejoint, en partie, le 6e point du questionnaire romain : "En cas d’unions entre personnes du même sexe qui ont adopté des enfants, quel comportement pastoral tenir en vue de la transmission de la foi ?"

    Pour donner un caractère d’authenticité ecclésiale à cet ouvrage, l’éditeur a demandé à un autre de nos évêques, Mgr Delville, d’en écrire la préface. Ce qu’il a volontiers accepté après avoir lu attentivement le manuscrit. Une préface bien documentée, pertinente, qui constitue un nouveau pas pour plus de respect et d’amitié envers les personnes de tendance homosexuelle.

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  • Ils sont entre 150 et 200 millions de chrétiens à être persécutés dans le monde

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    De Jean-Marie Guénois sur lefigaro.fr :

    150 à 200 millions de chrétiens persécutés dans le monde

    Un «livre noir» recense la dégradation de leur situation dans le monde à l'heure où le Vatican et le pape François s'inquiètent publiquement de leur sort au Proche-Orient.

    Irak, Syrie… l'actualité est sombre pour les chrétiens. Et la publication cette semaine du Livre noir de la condition des chrétiens dans le monde, ouvrage collectif sous la direction du Français Mgr di Falco, de l'Anglais Timothy Radcliffe, ancien supérieur mondial des Dominicains, et de l'Italien Andréa Riccardi, et coordonné par notre confrère de La Croix Samuel Lieven, est très utile parce qu'il livre un panorama jusque-là seulement réalisé par des associations caritatives - les rapports annuels de l'Aide à l'Église en détresse, catholique, et de la Porte ouverte, protestante - ou par l'institut Pew Forum aux États-Unis.

    De l'Irak à l'Arabie saoudite, du Nigeria au Soudan, de la Corée du Nord à la Chine, ce livre noir donne donc à voir où et comment «150 à 200 millions de chrétiens» subissent chaque année «une persécution», même si le mot ne figure pas en couverture, pour le seul fait de croire au Christ. L'ouvrage aborde ainsi ce que l'un des contributeurs américains, John Allen, dénonce comme «la guerre mondiale faite aux chrétiens». Ce tour du monde est magistral. Même s'il manque toutefois à cette œuvre, qui se veut constructive et bâtie dans l'esprit du dialogue entre les religions, une analyse sérieuse des racines de l'intolérance et de la violence contre les chrétiens nourries par une partie des musulmans.

    Cette persécution fait sentir ses effets à tous les niveaux. Le Vatican a ainsi confirmé, mardi, le voyage de François en Turquie du 28 au 30 novembre prochain. Deux villes au programme, Ankara, la capitale, puis Istanbul. Un voyage qui a tardé à être confirmé en raison de la guerre et de la terreur semées par l'État islamique en Syrie et dans la zone kurde du nord de l'Irak, aux frontières sud-est de la Turquie.

    Rien, donc, dans le programme officiel sur un projet d'incursion du Pape dans cette zone un moment envisagé. Il souhaitait se rendre dans cette région pour y affirmer symboliquement le soutien de l'Église catholique aux populations chassées et persécutées par les islamistes. On sait, depuis cet été, que le pape François attend la première occasion pour faire un tel geste.

    À son retour de Corée, le 18 août dernier, son avion aurait d'ailleurs dû s'arrêter quelques heures à Erbil, dans le nord de l'Irak, où il aurait alors salué des réfugiés. Cette étape jusqu'au dernier moment envisagée fut jugée trop dangereuse. De ce point de vue, il est d'ores et déjà certain que ce sixième voyage de François, risqué, hors d'Italie s'accomplira sous très haute surveillance. Il a même failli être reporté à des jours meilleurs.

    Des jours meilleurs… Beaucoup de chrétiens en Irak, en Syrie mais aussi dans tous les pays à dominante musulmane ne croient plus à ce retour-là. Ou n'osent plus y croire, comme au Liban, par exemple, stable mais très fragilisé. Avant le début du désormais étrange «printemps arabe», les chrétiens de Terre sainte avaient tiré la sonnette d'alarme à Rome devant la montée croissante du fondamentalisme musulman.

    Depuis tout a empiré pour les chrétiens. Et partout. Pas seulement pour les catholiques. S'ils ne devaient pas être si discrets, les évangéliques protestants, très présents dans le Maghreb mais aussi jusqu'en Iran, parleraient. Pour un musulman, une conversion au christianisme est passible de mort. Et le climat s'est tendu.

    La confiance, elle aussi, s'est perdue. Combien de familles chrétiennes, qui ont dû quitter Mossoul, en Irak, cet été, ont raconté les actes héroïques de voisins musulmans qui ont cherché à les protéger mais aussi les trahisons subites après des décennies d'apparente bonne entente?

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  • La franc-maçonnerie, un chemin incompatible avec la foi chrétienne

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    Serge Abad-Gallardo a été franc-maçon pendant plus de vingt ans avant de rompre et de retrouver la foi catholique. Il raconte son itinéraire dans J’ai frappé à la porte du Temple… (éd. Pierre Téqui). Pour Famille Chrétienne, il lève le voile sur ce monde opaque :

    Pourquoi êtes-vous entré en franc-maçonnerie et pourquoi en êtes-vous sorti ?

    À un moment donné, je me suis éloigné de la foi, une foi qui n’était pas très fervente. Je suis entré en franc-maçonnerie parce que je cherchais des réponses à des questions existentielles : pourquoi suis-je en vie et en ai-je conscience ? On se pose tous les mêmes questions. La distance dans laquelle je me trouvais par rapport à la foi a facilité mon entrée en franc-maçonnerie.

    Ensuite, je suppose que le Seigneur a veillé sur moi. Il y a une douzaine d’années, je suis revenu à la foi catholique par une rencontre. J’aime beaucoup l’épisode de Zachée dans l’Évangile : j’étais petit et un peu misérable, je me prenais pour un initié, mais j’ai compris que cela ne suffisait pas. J’ai cherché. Ce jour-là, j’ai saisi en fait que ce n’est pas moi qui cherchais le Christ, mais que c’était Lui qui venait vers moi.

    Vous étiez catholique. Et pourtant, vous êtes entré en franc-maçonnerie ?

    Oui. J’étais en recherche. Ce qui m’a conduit en franc-maçonnerie, c’est le vide existentiel. Je viens d’une famille catholique peu pratiquante. On m’a proposé d’y entrer. Je l’ai fait. Pourquoi ? Parce que je n’avais pas de repères suffisamment précis pour comprendre l’incompatibilité entre les deux chemins.

    Comment s’est passée votre sortie ?

    Il y a une douzaine d’années, la foi m’est revenue. Cela s’est fait progressivement. Il y a trois ans, j’ai été confronté au mal de manière très précise, très virulente, d’une manière que je n’avais jamais rencontrée jusque-là. En faisant une retraite dans un monastère, j’ai eu une sorte de révélation : j’ai compris que la franc-maçonnerie ne donnait pas de réponse face au mal. Je suis ressorti de cette abbaye avec un trouble profond par rapport à ces deux chemins que j’avais en face de moi. J’ai alors commencé à me sentir de plus en plus mal en franc-maçonnerie. Je n’y avais plus ma place.

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  • La Revue « Vérité & Espérance-Pâque Nouvelle » : livraison d’automne

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    Le magazine trimestriel « Vérité & Espérance – Pâque Nouvelle » édité par l’association « Sursum Corda » (responsable de l’église du Saint-Sacrement à Liège) sort sa livraison d’automne. Tiré à 4.000 exemplaires dans une mise en page renouvelée, ce magazine parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation : les titres en bleu sont disponibles en ligne (cliquer sur le titre). Au sommaire de ce numéro d’octobre 2014 :

    SOMMAIRE n° 92 (3e trimestre 2014) 

    VE PN 92 automne 2014196.jpg 

    Le départ du Père Zanotti-Sorkine devient une affaire

    Quand Scalfari remet le couvert avec le pape François

    Annie Laurent : les chrétiens d’Irak ne sont pas une minorité comme les autres

    Le pape François visite la Corée et tance les évêques

    Bruxelles : l’église Sainte-Catherine reprise par des prêtres « controversés »

    A peine 14 nouveaux prêtres cette année en Belgique

    Ethique familiale et sexuelle : le manifeste de l’évêque d’Anvers

    Pour l’ordination des femmes ?

    « Vous pouvez nous tuer ; nous nuire, non »

    Tu amasseras des charbons de feu sur sa tête…

    la pastorale de l'enfouissement a-t-elle vécu ?

    ***

    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be

    Les dons de soutien sont reçus au compte IBAN:

    BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège

    La Revue « Vérité & Espérance-Pâque Nouvelle » : livraison d’automne

    Asbl Sursum Corda

    Association pour la sauvegarde de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy, 132 à Liège.  Siège social : Rue Vinâve d’île, 20 bte 64. Tel. 04.344.10.89. E-mail : sursumcorda@skynet.be. Web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

    Compte bancaire : IBAN BE58 0003 2522 9579 BIC BPOTBEB1 

  • Pape François : encore un essai hors des sentiers battus

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    9782354173234.jpgAprès « Jusqu’où ira le pape François » publié chez Lattès par Jean-Marie Guénois, directeur adjoint de la rédaction du « Figaro », voici  un essai de Guy Baret intitulé  « Le pape François, le grand malentendu », qui ne fait pas non plus dans l’hagiographie ordinaire. Guy Baret fut journaliste et éditorialiste dans la presse quotidienne française, notamment au Figaro. Diplômé de philosophie et de théologie, il a publié plusieurs livres  sur les problèmes de société et les questions religieuses, parmi lesquels, le Manuel politico-politicien, Allo maman Dolto,  Plaidoyer pour Benoît XVI.  Il est aussi l’auteur de plusieurs pièces de théâtre.

    Comme l’écrit notre consoeur du site  Benoît et moi,  « l'auteur se concentre sur le décalage entre la créature médiatique et le François qui émerge des gestes et surtout des décisions, et fait le point sur les résistances dans la hiérarchie, les doutes et les interrogations qui commencent à se faire jour parmi les catholiques, discrètement, car le milieu est "légaliste" et "on ne critique pas le pape". Un principe qu'il s'applique d'ailleurs partiellement à lui-même, il faut donc lire le  livre un peu entre les lignes ». A l’instar du livre remarqué de Jean-Marie Guénois

    JPSC

     Détails sur le produit

    • Broché: 175 pages
    • Editeur : DU MOMENT (25 septembre 2014)
    • Langue : Français
    • ISBN-10: 2354173237
    • ISBN-13: 978-2354173234
    • Dimensions du produit: 23,8 x 14,8 x 2,2 cm

     

     

  • Le mystère d'une oeuvre sombrée dans l'oubli : "Augustin ou le Maître est là"

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    Lu sur le blog de Patrick Rodel :

    Le mystère de l'oubli. Joseph Malègue, le Proust catholique

              Pourquoi des auteurs qui ont eu, de leur vivant, un succès remarquable,  ont été couverts de louanges, ont nourri toute une génération de lecteurs qui n'étaient pas forcément des imbéciles, sombrent-ils dans un oubli presque total ? La question m'a toujours paru mystérieuse. Les explications les plus courantes ont un caractère d'évidence qui interdit toute velléité de lire ces gloires du passé ou plus encore de les réhabiliter - leurs livres ont vieilli, ils ignorent les subtilités des outils d'analyse que nous possédons, ils décrivent un monde qui ne nous dit plus rien - il est donc normal qu'ils aient disparu des rayons des libraires - qui se plaindrait de ne pas trouver les titres d'Henri Bordeaux  ? de Georges Duhamel ? L'oubli enfouit dans une obscurité définitive des dizaines et des dizaines d'auteurs, dont certains se croyaient 'immortels' et l'étaient d'ailleurs ! Et l'on se prend à rêver qu'un tel sort soit réservé à telle gloire actuelle qui encombre les tables des libraires. Purgatoire est le terme généralement utilisé par les critiques, période plus ou moins longue qui suit la mort des écrivains en attendant une hypothétique remontée au catalogue des éditeurs.

              Il arrive qu'une étiquette vienne frapper d'infamie certains d'entre eux - antisémite, collaborateur, pétainiste, communiste, etc -. On ne se donne pas toujours la peine de vérifier le bien-fondé de ces accusations. Et l'on peut s'étonner que d'autres passent au travers de ces jugements et continuent leur carrière ou que l'on ne leur tienne pas rigueur de tel ou tel de leurs engagements.

              Il est arrivé une semblable mésaventure à Joseph Malègue. Ces ouvrages dorment peut-être encore dans des bibliothèques poussiéreuses. Mes grands-parents, sans doute, les avaient lus avec passion - ça commence à dater ! Malègue est né en 1876, est mort en 1940 - la malchance a voulu que le ministre vichyssois de l'époque lui ait rendu hommage - on en a conclu un peu vite que l'idéologie de Malègue était en accord avec les thèmes et les obsessions de Vichy. Certes, il n'est sans doute pas un homme de gauche et il lui arrive d'avoir des mots durs pour les socialistes de son temps - guère plus durs que ceux que nous utilisons, à l'heure actuelle, contre le PS... Et, du coup, personne ne s'est plus donné la peine de lire celui que l'on appelait le Proust catholique. Il a fallu que le Pape François fasse allusion à l'expression "les classes moyennes de la sainteté" qu'on trouve souvent sous la plume de Malègue pour que les éditions du Cerf prennent la décision de rééditer "Augustin ou le Maître est là".

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  • Des livres pour vivre le mois du Rosaire

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    LE MOIS DU ROSAIRE

      


    SPLENDEURS DU ROSAIRE

    Méditez - Contemplez - Ecoutez

    Un album magnifique avec un CD audio.

     

     

     

    Cliquer sur les images des livres pour accéder aux fiches correspondantes

  • Avec le Christ dans les prisons de Chine

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    Avec-le-Christ-dans-les-prisons-de-Chine.jpgAvec le Christ dans les prisons de Chine

    Rose Hu

    Clovis, 17 € (272 pages)

    Présentation en quatrième de couverture :

    A voir les choses très humainement, il y a des gens qui n'ont pas de chance dans la vie. Ils naissent au mauvais endroit, au mauvais moment, et il semble que les éléments se liguent pour les faire souffrir. A voir les choses très humainement, Rose Hu fait partie de ces gens-là : elle avait une vingtaine d'années quand la Chine est devenue marxiste, sous la férule brutale et cruelle de Mao-Tsé-Toung. Et Rose Hu était catholique - fraîchement baptisée -, d'une famille aisée, donc suspecte au yeux du parti communiste.

    On devine la suite : persécution, procès, condamnation, prison, camps de travaux forcés, accès impossible aux sacrements de l'Eglise. Ce sont vingt-six années qu'elle a passées en détention, dans des conditions parfois inimaginables. On hésite tellement à évoquer les pires, qu'il est préférable de les laisser racontées sous la plume de l'auteur et victime.

    Mais voici le prodige de la grâce : alors que tant de chrétiens faiblissent et se compromettent avec le nouveau pouvoir, d'autres, dont Rose Hu, munis de la force d'en haut, sont fidèles, acceptent cette croix d'un poids inouï, la portent le front haut, l'âme recueillie, la joie dans le coeur, et s'efforcent de monter le chemin du calvaire, donc de s'élever au lieu de descendre, profitant du malheur pour saisir l'occasion divine d'une ascension intérieure.

    Ce témoignage bouleversant ne laisse pas le lecteur indemne.

     

  • Quand l'euthanasie était à l'ordre du jour de l'Allemagne nazie

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    De Stéphen Vallet sur le site de l'Homme Nouveau :

    Les anormaux ou l'archipel de l'euthanasie

    Les éditions Flammarion viennent de publier un livre du journaliste et historien allemand, Götz Aly, intitulé Les Anormaux. Au terme d'une enquête de plusieurs années, l'auteur y présente l'extermination des personnes handicapées, physiques ou mentales, des personnes âgées ou des inaptes au travail, enfants compris, à travers un plan reposant sur l'euthanasie (Aktion T-4). Faisant appel à des témoignages et aux récits de survivants, Götz Aly demande que l'on n'efface pas de la mémoire allemande ce génocide des plus faibles.

    Un programme discret, mais pas secret

    Depuis 1945, les atrocités nazies n’ont jamais cessé d’être dénoncées. C’est même devenu un passage obligé de l’enseignement, soucieux de former les jeunes consciences afin que de tels crimes ne se renouvellent pas. Et pourtant ! Soixante-neuf ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale une certaine discrétion entoure toujours tout un programme d’assassinats mis au point par l’État national-socialiste. Les historiens le connaissent, mais le grand public l’ignore généralement.

    L'Archipel de l'euthanasie

    À cet égard, le livre de Götz Aly, un journaliste et historien allemand, fera certainement date. Au terme d’une longue enquête, il a mis à jour un véritable archipel, comme il l’écrit en réemployant l’expression de Soljénistyne à propos du Goulag. Un archipel de chambres à gaz destinées exclusivement à l’élimination des handicapés mentaux et physiques ainsi qu’à la suppression définitive des délinquants, des personnes âgées ou des inaptes au travail. Un vaste programme d’euthanasie organisée, sous prétexte que certains coûtent trop cher à la société ou que leurs parents ne seront pas « heureux », s’ils continuent à vivre. Sans oublier les critères raciaux ou de bonne santé… Au total, « environ 200 000 Allemands furent victimes entre 1939 et 1945 des meurtres par euthanasie ». Un chiffre qui ne prend pas en compte, par exemple, les Russes assassinés par les nazis pour les mêmes raisons.

    Bourré d’informations, de témoignages et de documents, le livre fait froid dans le dos. Au-delà de ce qu’il décrit, il montre que le corps médical allemand, même parmi ses membres les plus anti-nazis, était favorable à un tel programme euthanasique. Une situation qui n’est pas sans rappeler celle dans laquelle nous vivons. Les mêmes arguments, le même appel à la compassion, la même terrible réalité, chambres à gaz ou SS exceptés. L’horreur qui se profile avec la même bonne conscience.

    Les anormaux, Götz Aly, 

    Flammarion,

    312 pages, 22 €.

  • De Mahomet à Jésus : deux jeunes femmes témoignent de leur conversion

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    I-Moyenne-7417-et-elle-s-est-emparee-du-royaume.jpgEt elle s'est emparée du Royaume

    Nadia Piccard

    P. Téqui, 121 pages 

    (1er octobre 2014) (14,50 €)

    4e de couverture :

    « L’Algérienne devenue française, mais toujours musulmane, devait découvrir, au cours d’une Eucharistie, que le Dieu des chrétiens est vivant. 

    Dès lors, un seul désir habita le cœur de Nadia : s’emparer du Royaume de ce Jésus de Nazareth, le Dieu des chrétiens contre lequel pourtant les siens n’avaient cessé de la mettre en garde. Un nouveau combat pouvait débuter, que Dieu allait permettre, comme pour affermir l’âme de celle qu’il appelait à le suivre. Et elle l’emporterait. 

    Oui, une Algérienne ”s’est emparée du Royaume”. Puissions-nous espérer que nombre de ses frères et sœurs déjà appelés puissent eux aussi s’emparer de ce même Royaume. » 

    Mgr Jean-Yves Molinas - Vicaire général de Toulon

    Le récit bouleversant de la rencontre d’une jeune femme musulmane d’origine algérienne avec le Christ. Une conversion particulièrement émouvante par les modalités qu’elle emprunte : la rencontre d’un vieux curé « souriant, avenant, aimable », qui lui apprend à écouter le chant des oiseaux, les attentions dont sa famille est l’objet de la part de familles chrétiennes françaises, une voisine qui l’invite à une veillée de prière, les étés passés dans le Dauphiné à garder les enfants d’une famille catholique. « Tous les soirs, avant le souper, les enfants se réunissaient pour réciter le Notre Père. Et je me demandais qui était ce Père » Jusqu’à la révélation décisive, dans une église où elle a décidé d’entrer et d’assister à la messe, bravant les interdits de l’islam.

    Elle demande alors le baptême et découvre, avec son mari, le mariage chrétien. Sa plus grande joie, lorsqu’elle retourne en Algérie pour l’ordination d’un prêtre : « Savoir la présence de Jésus-Christ vivant en pleine terre d’islam ». 

    Jean-Marie Dumont (Famille Chrétienne)

    9782850203282FS.gifEt les oiseaux se mirent à chanter - De Mahomet à Jésus : Récit d'une conversion

    Nassera Frugier

    EDITIONS FRANCISCAINES (21/08/2014) (211 pages) (19€)

    4e de couverture :

    Un père violent, une mère courage... L'enfance de Nassera n'est que souffrance. Et pourtant Nassera, née dans une famille musulmane, a toujours eu la certitude de la présence de Dieu à ses côtés. Elle cherche dans les diverses religions avant de découvrir la figure de Jésus. Alors qu'elle traverse une période d'intenses souffrances, Nassera fait une rencontre qui va bouleverser sa vie. Elle fait appel au frère Max, franciscain exorciste diocésain. 

    A travers lui, elle découvre la bonté de Dieu et commence un chemin de guérison qui la mènera jusqu'au baptême la nuit de Pâques 2012.

  • La disparition des Chrétiens d'Orient marque la fin de notre «humanité historique»

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    Jean-François Colosimo : «Les chrétiens d'Orient sont un peuple errant et persécuté»

    Par Wladimir Garcin (FIGARO VOX)  

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Alors que la coalition internationale poursuit ses frappes contre l'Etat Islamique, Jean-François Colosimo décrypte la longue agonie des Chrétiens d'Orient dans son livre Les Hommes en trop.

    Jean-François Colosimo est écrivain et essayiste. Président du Centre national du livre de 2010 à 2013, il dirige désormais les éditions du Cerf. Son dernier livre, Les Hommes en trop, la malédiction des chrétiens d'Orient, est paru début septembre.

    FigaroVox: La France est en guerre contre l'Etat Islamique, qui persécute les minorités chrétiennes. Le sort des Chrétiens d'Orient a-t-il joué dans la décision de cette intervention?

    Jean-François COLOSIMO: Il est clair que la situation des chrétiens d'Orient en Irak est désastreuse. Pour le christianisme, l'ancienne Mésopotamie, la terre d'Abraham, est perdue. Soyons clairs: il restera des Chrétiens en Irak, mais ils n'auront plus la taille critique suffisante pour entraîner le mouvement de diversité et de sécularisation nécessaire aux sociétés qui risquent de s'uniformiser dans le fanatisme. De plus, les Chrétiens de Syrie connaissent un destin similaire à celui de leurs semblables irakiens, et empruntent à leur tour le chemin de l'exil via le Liban, la Jordanie et la Turquie.

    Les Chrétiens sont persécutés depuis 10 ans en Irak, et souffrent depuis 3 ans en Syrie, sans que cela ait provoqué le moindre engagement militaire d'un quelconque pays occidental. Les décapitations récentes de journalistes américains, toutefois, ont placé Barack Obama devant la nécessité absolue d'un réengagement militaire dans la région. Les Etats-Unis, désormais sur la voie de l'indépendance énergétique grâce aux gaz et aux huiles de schiste, n'ont cependant plus aucun intérêt à être présents sur le terrain. Le but de la conférence de Paris était donc de rassembler une coalition supplétive dans le cadre d'une intervention au Moyen-Orient.

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  • Divorcés remariés, l'Eglise va-t-elle (enfin) évoluer ?

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    De Philippe Maxence sur le site de l'Homme Nouveau :

    Le mariage au risque de la miséricorde : entretien avec le philosophe Thibaud Collin

    Avec son dernier livre, à paraître, Divorcés remariésl'Église va-t-elle (enfin) évoluer ?, Thibaud Collin introduit cette question au sein du débat philosophique sans occulter la vision chrétienne du mariage fondée sur les paroles du Christ affirmant l’indissolubilité du mariage sacrement.

    Vous êtes philosophe et vous entrez dans un débat proprement théologique et canonique. Votre démarche est-elle fondée ? Et que pouvez-vous apporter ?

    Thibaud Collin : La question de l’accès aux sacrements des fidèles divorcés-remariés civilement touche la nature du mariage, bien commun de l’Église. Tout fidèle, notamment marié comme je le suis, est donc concerné. En tant que philosophe, j’exerce ma raison sur une question certes de nature théologique mais afin d’en manifester les enjeux anthropologiques, moraux et j’oserais dire logiques et même métaphysiques ! Cette question nous plonge au cœur du drame de l’existence chrétienne. En ­elle se reflète la totalité de la foi ­chrétienne. Pas étonnant si l’on se souvient que saint Paul parle du mariage pour parler des rapports entre le Christ et l’Église !

    Vous insistez en effet sur l’importance du tout organique que représente la foi. Toucher un pan, c’est risquer de détricoter l’ensemble. Par ailleurs, vous estimez que derrière la question de l’accès à la communion des divorcés-remariés se pose celle, plus globalisante, des rapports de l’Église au monde. Quelles sont les conséquences de ces deux perspectives ?

    Si les divorcés-remariés pouvaient communier, cela signifierait que leur situation objective ne serait plus vue comme opposée à l’appel du Christ au mariage indissoluble. Si l’on refuse de remettre en cause l’indissolubilité, on est contraint de reconnaître que la relation entre personnes divorcées et remariées civilement est de nature adultérine. Comment l’adultère pourrait-il être le seul péché grave à être pardonné sans repentir ? Or ici le repentir ne peut s’incarner que dans la continence complète. Ce langage apparaît au regard de l’esprit moderne comme inhumain mais l’Église n’est pas là pour présenter aux hommes d’aujourd’hui les valeurs des hommes d’aujourd’hui ! Elle est là pour annoncer la Bonne Nouvelle du mariage dans toute sa radicalité. Sans cette radicalité, pas de conversion.

    Votre démonstration vise à mettre en lumière que « l’Église ne peut pas se contredire pour supprimer la contradiction objective dans laquelle se sont mis » les fidèles divorcés-remariés. Est-ce que cette approche logique ne bloque pas finalement la recherche d’une solution ?

    Certains seront peut-être choqués de parler ici de logique là où on attend de la miséricorde. « Dieu est riche en miséricorde » mais c’est à nous de choisir de recevoir son pardon. Si nous ne le recevons pas, nous ne sommes pas pardonnés ! « Le Logos s’est fait chair » dit saint Jean. La logique chrétienne est donc le fondement de toute conversion. C’est soit oui, soit non. Si l’on vit en couple avec quelqu’un et que l’un des deux au moins est marié, l’on est soit marié, soit adultère. Il n’y a pas de troisième voie.

    On en revient cependant toujours au poids et au choc de certains mots. Par son refus actuel, l’Église manquerait de miséricorde, cœur normalement de sa charité. Mais au final, ce n’est pas d’être non moderne que l’on accuse l’Église, c’est d’être non-chrétienne.

    Mais quel est le critère de la vie chrétienne ? La vie avec le Christ. Les paroles du Christ sur l’indissolubilité de ce que Dieu a uni sont très claires. Le problème est que certains considèrent que la vie chrétienne est une sorte de prolongement de la vie humaine en niant le péché et les blessures de notre humanité. Dans ce cas-là, le Christ n’avait pas besoin de nous sauver ! La miséricorde divine n’est pas la tolérance humaine. Les personnes divorcées-remariées sont appelées à la sainteté comme tout baptisé et la voie étroite de la sainteté est la conversion et l’accueil de la grâce dans sa totalité.

    Face à ce sujet brûlant, l’Église, plutôt que d’amoindrir sa doctrine et la discipline qui lui correspond, ne devrait-elle pas susciter un véritable élan de ré-explication de la grandeur, de la beauté et de la cohérence de sa doctrine sacramentaire et morale ainsi que le sens exact du droit canon ?

    Je suis convaincu que tel est l’objectif du Synode voulu par le Pape. N’oublions pas qu’il a dit lui-même qu’il est « rusé ». Après l’approfondissement de la doctrine du mariage et de la sexualité par saint Jean-Paul II pour traverser la crise d’Humanæ Vitæ, le Pape François a fait le constat que de nombreux catholiques refusent cet enseignement. Alors que faire ? Faire comme si de rien n’était ? Laisser le silence recouvrir cet appel à la sainteté ou bien convoquer l’Église, mettre les problèmes sur la table et les affronter jusqu’au bout ? Je crois que le ­Pape en surprendra plus d’un sur ce sujet !

    À lire : Thibaud Collin, Divorcés remariésl'Église va-t-elle (enfin) évoluer ? 

    DDB, 180 p., 12,90 €. (À paraître le 2 octobre prochain.)