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Livres - Publications - Page 136

  • Juger…ne pas juger : le piège de la miséricorde

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    PN 93 255.jpgExtrait de "Vérité et Espérance/Pâque Nouvelle", n° 93, Noël 2014, édité par l'association "Sursum Corda" (responsable de l'église du Saint-Sacrement, au Boulevard d'Avroy à Liège):

    « Dans les esprits les mieux disposés, une grave confusion règne depuis longtemps à propos de la faculté de juger. Combien de fois n’avons-nous pas entendu un plus ou moins sentencieux : “Tu ne peux pas juger !”, trancher d’autorité toute discussion autour d’un constat évident voire d’une simple appréciation. On pourrait rétorquer : “En m’accusant de juger, tu portes à ton tour un jugement sur moi ; pourquoi fais-tu toi-même ce que tu m’interdis ?” On voit ainsi que notre vie quotidienne est faite d’un nombre incalculable de ces actions de l’intelligence qu’on appelle jugements : choisir ses mots avant de parler, critiquer un livre, acheter cet objet ou pas, prendre ce chemin ou un autre... On comprend que l’interdit de juger mentionné plus haut se confond dans le sens commun avec un interdit de condamner, mais cette acception est déjà un abus de sens, car juger c’est d’abord peser, estimer, jauger et pas forcément condamner, sachant que tout jugement peut déboucher aussi sur un acquittement et une libération.

    Cette confusion – qui crée un grave obscurcissement de la pensée - est due pour une grande part aux diverses définitions du mot jugement. En effet, ce même mot recouvre en français (et dans la plupart des langues européennes) plusieurs sens différents et complémentaires qu’il convient de départir pour mieux les comprendre et circonscrire leur champ d’application.

    Le jugement est à la fois une faculté (le pouvoir de l’entendement et du goût), un acte (un processus de décision) et le résultat d’un acte de décision (une proposition, une sentence). Or, ces activités ne sont désignées que par un seul mot : juger. Quand le philosophe Emmanuel Kant (1724-1804) disserte sur la faculté de juger, il n’entend pas donner des leçons aux juges d’instruction, mais décrire comment la réalité se présente à l’intelligence au moyen de l’observation et des mots. René Descartes (1596-1650) distinguait, quant à lui, la puissance de connaître (l’intelligence) et la puissance d’élire (la volonté), c’est-à-dire la capacité à porter librement des jugements sur ce que l’entendement permet de connaître. Ces questions philosophiques sont passionnantes et ont été largement traitées dans de savants ouvrages. Nous nous contenterons de présenter ici quelques exemples concrets qui vont éclairer la toute-puissance despotique du “Tu ne peux pas juger”.

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  • La majorité des évêques allemands favorables à l’accès aux sacrements des divorcés remariés

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    La Conférence des évêques allemands vient de publier, dans un fascicule regroupant des textes du synode sur la famille, le rapport final de leur groupe de travail sur l’accompagnement des divorcés remariés. Adopté « à une large majorité », il prévoit leur accès « sous conditions » aux sacrements de l’Eucharistie et de la réconciliation. D’Anne-Bénédicte Hoffner dans le journal « La Croix » :

    Après l’achèvement de la troisième assemblée générale extraordinaire du Synode des évêques sur « Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation », la Conférence des évêques allemands publie un fascicule intitulé « Textes et documents sur le synode des évêques 2014 », annonce un communiqué publié lundi 22 décembre sur son site Internet.

    Celui-ci regroupe un certain nombre de textes romains sur le synode (dont la traduction en allemand de la « relatio synodale qui est une partie du document préparatoire du Synode des évêques en 2015 »), mais aussi plusieurs contributions des évêques allemands eux-mêmes.

    Parmi ces dernières figure la réponse de la conférence épiscopale allemande au questionnaire adressé par le secrétariat du Synode en octobre 2013 à tous les diocèses, la campagne de communication de l’Église catholique allemandes sur le thème « Faites-vous confiance! Dix bonnes raisons de se marier ». Mais surtout le fascicule – à commander en version papier ou téléchargeable en version électronique – publie le rapport, inédit jusqu’ici, d’un groupe de travail interne à la conférence épiscopale intitulé « Voies théologiquement responsables et pastoralement adaptées pour un accompagnement des divorcés remariés ». Un rapport final qui a été présenté et adopté en conseil permanent le 23 juin 2014 (1).

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  • Brunor et Duphot remportent le prix de la BD chrétienne 2015

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    daniel-brottier-remuer-ciel-et-terre.jpgPrix de la BD chrétienne 2015 à Brunor et Duphot pour leur "Daniel Brottier"

    (Zenit.org) - Le prix de la BD chrétienne francophone 2015 a été décerné à "Daniel Brottier - Remuer ciel et terre" de Brunor et Hervé Duphot par le jury du Festival de la BD chrétienne d'Angoulême 2015. Il sera remis lors du festival d'Angoulême, jeudi 29 janvier 2015.

    Après une pré-sélection du comité de lecture, ce titre qui concourait avec 11 autres BD, a reçu le prix à l'unanimité. Celui-ci sera remis aux auteurs, le scénariste Brunor et le dessinateur Hervé Duphot, le jeudi 29 janvier à 15h à l'occasion du festival d'Angoulême.

    En 45 planches, Brunor et Duphot retracent la vie du bienheureux Daniel Brottier, directeur des Orphelins Apprentis d’Auteuil de 1923 à 1936, à travers les témoignages croisés de soldats rencontrés dans les tranchées.
 Le scénario original s’ouvre en effet sur la période de la « Grande Guerre », que Daniel Brottier - alors surnommé l’aumônier verni - vit au front, au plus près des soldats, avant de créer l’Union nationale des combattants aux côtés de George Clémenceau.

    "Daniel Brottier – Remuer Ciel et Terre" revient également sur son attachement pour le Sénégal où il passe quelques années au début du siècle, avant de contribuer à la construction de la cathédrale de Dakar depuis la France
Pour retranscrire au mieux la richesse de cette existence hors-norme et la faire découvrir aux nouvelles générations, Brunor s’est appuyé sur les archives historiques d’Apprentis d’Auteuil. À la fondation, la force symbolique du Père Brottier n’a en effet jamais faibli.

    Aujourd’hui encore, dans les 200 établissements qui accueillent – comme au temps du Père Brottier- des jeunes en difficulté, il reste une figure incontournable et une inspiration quotidienne pour les collaborateurs de l’institution, les donateurs mais aussi les jeunes et les familles accueillies.

    Fondateur du fameux Fanzine PLG avec deux autres étudiants, Brunor a été journaliste, puis responsable des pages BD de Tintin-Reporter. Il est également illustrateur pour la presse depuis de nombreuses années et est connu pour son humour décapant.

    Auteur de la collection Les Indices pensables, série d’enquêtes sur la question de l’existence de Dieu, qui réjouissent chaque semaine les lecteurs de Zenit, il offre des informations vérifiables qu’il transmet avec enthousiasme lors de multiples conférences. 

    Chez Mame, il scénarise toute la collection « À ciel ouvert » : Bernadette, Jehanne d’Arc, Martin, Monsieur Vincent (prix 2011 du Festival international de la BD chrétienne), Paul... Il travaille actuellement sur Louis.

    Après des études de communication visuelle à Olivier de Serres, Hervé étudie le graphisme à l’école des Beaux arts de Mulhouse. Il travaille ensuite dans une agence de publicité qu’il quitte pour devenir enseignant en infographie et communication visuelle. Parallèlement, il commence à publier ses travaux de bande dessinée sur internet. Ils sont remarqués par Christophe Bec qui lui confie une histoire courte pour un album collectif (chez Soleil) et par Jean David Morvan avec qui il réalise une adaptation littéraire en BD : Le Tour d’écrou d’après l’œuvre d’Henry James (chez Delcourt).

    Sa collaboration avec les éditions Delcourt se poursuit avec la série Les Combattants (scénario: Laurent Rullier). C’est à la lecture de ces albums que Brunor pense à lui pour illustrer la vie du Père Brottier aux éditions Mame. Après une histoire courte pour un collectif sur Les Enfants sauvés, toujours chez Delcourt, je travaille actuellement sur un projet dont le premier tome sortira en 2016 chez Glénat.

  • Un livre à offrir, à lire et à méditer

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    PHO6550b69c-5610-11e4-ab69-d14bddea9e1e-200x300.jpgSur FIGAROVOX du 17 octobre dernier, Jean-Louis Voisin conviait Michel De Jaeghere pour un "grand entretien" portant sur son livre consacré à la chute de l'empire romain :

    Ce que nous enseigne la chute de l'Empire romain

    A l'occasion de la sortie du livre de Michel De Jaeghere, Les Derniers jours, le directeur du Figaro Histoire raconte la chute de Rome, et en cherche les causes profondes.

    Michel De Jaeghere est journaliste et écrivain. Il dirige le Figaro Hors-Série et le Figaro Histoire. Son dernier livre, Les derniers jours (Les Belles Lettres), vient de paraître.

    Glisser du journalisme à l'histoire est devenu pratique courante. Pour certains, le passage est expéditif. Avec des risques de confusion entre l'instantané et le temps long. Pour Michel De Jaeghere, l'exercice est sérieux. Classique, sans mélange des genres. Au huitième étage de l'immeuble du boulevard Haussmann où se tient Le Figaro, il assure la direction du Figaro Hors-Série et du Figaro Histoire. Mais il s'est donné les moyens d'ajouter à l'activité du journaliste celle de l'historien. Et, au terme d'une quinzaine d'années de travail, il donne ce gros livre, Les Derniers Jours, consacré à la fin de l'Empire romain d'Occident. Il a lu les sources littéraires et juridiques, dépouillé les rapports archéologiques, visité les lieux, en particulier Rome, rencontré des historiens de profession, analysé leurs études, leurs travaux et leurs articles, les a organisés et médités pour se forger une idée personnelle de ce phénomène qui fascine les hommes depuis la Renaissance. Du journalisme, il a conservé l'écriture et le souci du lecteur. Le résultat? Ces six cents pages, denses mais vivantes, surprenantes parfois, qui poussent à la réflexion et où chacun aiguisera cette qualité dont les Anciens se méfiaient souvent: la curiositas.

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    Les Derniers Jours. La Fin de l'Empire romain d'Occident, de Michel De Jaeghere, Les Belles Lettres, 650 pages, 23 €.

  • Participer à la création d'une bibliothèque de livres catholiques en audio

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    Nous relayons bien volontiers cet appel d'Arnaud Dumouch :

    Chers amis,

    Bernadette Gautier a pris depuis un an l'initiative de créer une bibliothèque de livres catholiques en audio, ouverte à tous et pas seulement aux personnes aveugles.

    Voici le lien de la page : http://eschatologie.free.fr/bibliotheque/livres_audio.html

    Je crois que cette idée est extraordinaire. 

    Qui aimerait se lancer, en faisant vérifier la qualité de son enregistrement et de sa voix, ainsi que les droits de l'oeuvre ? Voici l'adresse de Bernadette. Ecrivez-lui si une oeuvre catholique vous tient à coeur : albine2703@voila.fr

    Bernadette centralisera pour qu'il n'y ait pas de doublons et vérifiera la mise en place des voix et la qualité de l'enregistrement.

    Nous avons un grand devancier ici en la personne de Monsieur René Depasse : http://www.litteratureaudio.com/

    Arnaud Dumouch

    Institut Docteur Angélique

    Institut catholique privé de philosophie et de théologie

    http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm

  • Les raisons de la foi

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    9782864953630.jpgLu sur didoc.be (Georges Rouel) :

    Les raisons de la foi

    Mgr Manuel Cabello vient de publier aux Editions du Laurier un ouvrage sur les présupposés de la foi aujourd’hui (Les raisons de la foi à l’épreuve de la modernité, Le Laurier, Paris 2014).

    Beaucoup de gens aujourd’hui ne croient pas ou plus en Dieu. Si vous êtes dans ce cas, ou si vous vous demandez pourquoi, ce livre vous aidera. En quatre chapitres, vous pourrez structurer votre pensée et comme le demandait St Paul à ses amis de Corinthe, vous pourrez vous laisser réconcilier avec Dieu.

    L’auteur passe en revue ce qui, depuis le 16ème siècle, a conduit à cette situation. Certains écrivains, penseurs, philosophes ou théologiens ont une responsabilité immense. C’est pourquoi beaucoup de nos contemporains pourraient être qualifiés de victimes consentantes. Mais pour celui qui cherche et frappe à la porte, elle s’ouvrira. En effet, les raisons de croire sont nombreuses et les obstacles peuvent être surmontés. Le principal obstacle est assurément le mal, qu’il soit moral ou physique, surtout s’il nous touche de près dans notre vie de tous les jours. La souffrance, la nôtre ou celle d’un proche, nous croyons qu’elle est permise par Dieu. Si nous comprenions Dieu, serait-il encore Dieu ? Nous croyons que par cette souffrance, Dieu veut nous faire savoir non seulement qu’il nous aime, mais encore que le péché, cause de tout ce mal, n’est pas quelque chose de banal.

    On peut alors se rendre compte qu’il est plus difficile d’être athée que de croire en Dieu. En effet, pour l’athée, la matière s’est créée toute seule, elle s’est organisée et a donné origine à la vie et à la conscience par ses seules forces. Ceci n’est pas prouvé mais est hautement improbable. En sens contraire, les raisons de croire en Dieu ne s’imposent pas de manière décisive à notre intelligence car il y a assez de lumière pour ceux qui désirent voir, et assez d’obscurité pour ceux qui ne désirent pas voir. L’athéisme pourrait donc bien être en train de mourir philosophiquement, même s’il reste présent dans le paysage sociologique.

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  • Quand un père devient père d'un enfant trisomique

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    "Ce n'est pas toi que j'attendais"

    Interview avec l'auteur du livre Fabien Toulmé

    CE_NEST_PAS_TOI_QUE_JATTENDAIS_TMP.jpg

    source : Fondation Lejeune.org

    Bonjour Fabien Toulmé, vous venez de publier un livre sur la trisomie 21, qui raconte l’histoire d’un père qui devient père d’un enfant trisomique. Pourquoi avez-vous voulu faire ce livre ?

    L’idée de ce livre s’est concrétisée quand mon éditeur m’a demandé si j’avais une histoire ancrée dans le réel à raconter. Il se trouve que j’avais déjà réfléchi à faire le récit de cette expérience : le cheminement d’un père vers sa fille « différente » de celle qu’il espérait. Cela me paraissait être une problématique universelle qui permettait de faire appel à toute une « palette » de sentiments, d’émotions pour transmettre un message sur l’acceptation de l’autre. Il se trouve que cette histoire était la mienne ce qui en rendait l’écriture plus simple, et que c’est aussi, je l’espère, une belle histoire d’amour.

    La réalisation a dû être complexe ! De nombreux dessins, pouvez-vous nous raconter la genèse de ce livre ?

    En fait, la réalisation du livre a été très fluide. L’écriture s’est faite assez naturellement et le dessin a suivi. Mon éditeur a apporté du recul sur le vécu mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, ma fille étant maintenant plus grande, j’en ai aussi pas mal sur ces événements, ce qui m’a permis d’aborder certains sujets avec douceur ou humour plutôt que de rester dans le choc. Alors, bien sûr, des retouches ont été apportées en cours de réalisation suite à des questionnements sur la manière de présenter telle ou telle période, mais comme pour n’importe quel livre. Comme c’était ma vie, je me suis immergé dans les souvenirs et ça c’est fait au fil de l’eau : c’était presque une matière vivante qui a trouvé sa forme définitive lorsque j’ai mis le point final à la dernière version de la dernière page et que l’ensemble est parti chez l’imprimeur ! 

    Le livre, très réaliste, montre les différentes étapes de bon nombres de pères ayant un enfant trisomique : la stupeur, l’effondrement, mais au final, un immense message d’espoir et d’amour. Quel message voulez-vous transmettre à travers ce livre, mais aussi à tous les futures pères ?

    Alors il se trouve que l’objectif du livre n’était absolument pas de faire passer un message, sa réalisation a plutôt été conduite par l’envie de témoigner et de raconter une histoire qui me paraissait être une belle histoire, celle que j’aurais aimé lire à cette époque. Si cela permet de réconforter des parents qui se retrouvent dans cette situation et de faire ouvrir les yeux sur la question de la « différence » aux personnes qui n’y sont pas confrontées, j’en bien sûr ravi. Mais je suis persuadé que lorsqu’on écrit un livre avec l’intention de faire passer un message, on oublie l’essentiel : raconter une bonne histoire. Alors que l’inverse est possible. 

    Ce livre raconte le point de vue du père, souvent oublié et peu mis en avant, nous avions, pour la fête des pères essayé de les mettre à l’honneur (avec la vidéo Mon Papa). Pouvez-vous nous dire ce que c’est que d’être père d’un enfant atteint de trisomie ?

    Avant tout c’est être le père d’un enfant. La trisomie n’est qu’une des innombrables caractéristiques qui peuvent définir un enfant. Comme pour tout enfant il faut de la patience, de l’amour, de la complicité, du respect… Je dirai qu’en plus, dans le cas de Julia, il faut un peu d’énergie en plus pour l’emmener à droite et à gauche dans le cadre de son accompagnement médical (kiné, orthophoniste, éducateur…).

  • Synode sur la famille : un nouveau livre critique les propositions de Kasper

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    Lu sur le blog « salon beige » :

    « Le Conseil Pontifical pour la Famille du Saint Siège a publié dans son bulletin n°21 du mois de novembre un compte rendu de la présentation du livre ‘l’Evangile de la famille dans le débat synodal : au-delà des propositions du Cardinal Kasper’. Ce livre est écrit par deux experts de l’Institut Pontifical Jean Paul II pour les Etudes sur le Mariage et la Famille. Les auteurs du livres sont les experts Stephan Kampowski, professeur laïc d’anthropologie philosophique, qui réalisa ses études aux Etats-Unis, en Autriche et à Rome ; et le P. Juan José Pérez-Sopa, professeur universitaire de théologie pastorale sur le mariage et la famille et professeur à l’Université Ecclésiastique San Dámaso de Madrid.

    Ce livre a été présenté à l'auditorium de l'Institut pontifical Jean-Paul II lors d'un événement au cours d'un évènement auquel a notamment assisté le Cardinal George Pell, préfet du secrétariat aux affaires économiques.

    Erreurs dans la thèse du Cardinal Kasper

    « Prenons comme sujet de référence le livre du Cardinal Kasper, ‘L’Evangile de la famille’, qui contient des réflexions très importantes, mais à notre avis contient aussi des imprécisions significatives. Notre apport vise à pouvoir développer les éléments positifs, contribuer à éclaircir ceux qui semblent ambigus, expliquer les raisons pour lesquelles certaines des affirmations nous paraissent erronées, mais surtout, aller au-delà du livre. »

    Ces experts sur le sujet, qui ne furent pas invités à participer au Synode sur la Famille, expliquent aussi que

    « aller plus loin que Kasper est une invitation à faire le pas que lui-même n’a pas fait, ou même passer d’une description de la beauté de l’évangile de la famille à une description de la capacité transformatrice de la pastorale de l’Eglise, du sujet moral et de la culture environnante. »

    Le livre a été publié en Italie, aux Etats-Unis, en Espagne et en Allemagne.

    Ref. Le Conseil Pontifical pour la Famille publie un compte-rendu sur un livre critiquant les propositions du Cal Kasper

    L'institut Jean-Paul II pour la famille n'était pas représenté parmi les experts invités au synode "extraordinaire" d'octobre dernier.

    JPSC

  • Ceux du 11ème étage

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    couv10096g_200.jpgCeux du 11ème étage- Carnet de bord d'une famille catho en cité HLM, Amaury Guillem, Cerf, 2014, 194 pages, 18 euros : Sur le site "FigaroVox" Eugénie Bastié commente ce témoignage : une  expérience qui sonne vrai, loin de l’idéologie des prêtres-ouvriers d’hier ou des discours cléricaux d’aujourd’hui sur « les périphéries » : ici on n’en cause pas, on y est. Exactement comme ce prêtre liégeois qui conjugue la piété eucharistique et l’immersion dans la misère matérielle, spirituelle et morale d’une certaine banlieue de la "Cité ardente" : lui-même marginalisé au sein de ce qu’on appelle pompeusement « le presbytérium » diocésain. Dans son livre ("Une vie au service des jeunes" par Claude Germeau aux Editions Mols, 270 p., 23 € ), on peut lire quelque chose du même ordre, vécu dans le même esprit que cette famille française de Marseille. Le parallélisme me frappe. JPSC

    Voici le texte d’Eugénie Bastié. Elle est journaliste au Figaro et elle écrit aussi pour le magazine Causeur :

    «Vous êtes des Français, normalement, les gens comme vous, ça vit dans des villas!»: c'est par ces mots qu'Amaury, Marie-Alix et leurs trois petites filles ont été accueilli dans le bloc 47 d'une cité HLM des quartiers Nord de Marseille, où ils ont fait le choix de vivre, pendant trois ans.

    Un peu comme Simone Weil était partie à l'usine parler de Sophocle aux ouvriers et vivre dans sa chair la souffrance de leur condition, un peu comme le Christ est venu sur terre partager la finitude de l'homme, ils sont partis dans les zones sinistrées de la France contemporaine, à la rencontre des pauvres «de chez nous».

    Là-bas, on les surnomme les «Français du 11ème étage». Ils dénotent par leur catholicisme, les boucles blondes de leurs filles, leur refus de posséder une télévision et cet absurde vœu d'avoir rejoint l'enfer délibérément. Au milieu de la cité, au milieu des poubelles jetées par les fenêtres, et des voitures qui brûlent pour rien, «aussi inutiles que Marie au pied de la croix», ils ont fait le choix d'aller à la rencontre de l'autre pour «tisser des liens d'amitié, et se mettre aux services des «familles en difficulté».

    Des familles sinistrées aux mariages arrangés où l'écran plat remplace la vie commune, enferrées dans la spirale infernale assistanat-consumérisme.

    Des vieux, de la première génération, qui avouent sans gène voter Marine Le Pen parce qu' «on a bossé pour ce pays qui nous traite comme des moins que rien alors qu'on paye des gens qui débarquent du monde entier et qui n'en foutent pas une».

    Des jeunes, les uns drogués aux jeux vidéo, violents, agressifs et obtus, que rien ne touche. Les autres, qui s'enferment dans un islam rigoriste pour échapper à la laideur, mais avec qui il est au moins possible de parler de Dieu. Car, au coeur du béton sans idéal, «c'est avec nos frères musulmans que nous avons les plus belles discussions d'ordre spirituel, ce qui donne à la relation une profondeur bien plus importante qu'avec des personnes qui ne croient en rien», avoue Amaury Guillem.

    Ils ont, sans doute, une certaine naïveté touchante, qui ne manquera pas d'agacer. L'eau bénite, employée pour chasser les dealers et réparer l'ascenseur. Un certain angélisme: «Tu vois, les petits anges qu'on prie tous les matins pour qu'ils veillent sur nous, ils nous protègent bien» dit Amaury à sa fille au milieu des pierres que se lancent les ados du quartier au dessus de leurs têtes. On leur en voudrait presque de s'être fourré dans un tel pétrin, entre les ascenseurs en panne, l'urine dans la cage d'escalier et les insultes quotidiennes.

    Et puis il y a les petits miracles, le travail souterrain qu'accomplit la persévérance. Rita, immigré italienne de la première génération qui renoue avec le chapelet. Sabri, jeune arabe qui abandonne la rue et décide de retourner au collège après son baptême. Ces jeunes musulmans qui partent en camp de vacances et se réconcilient avec la nature et la simplicité, échangeant la violence contre le silence.

    «Pourquoi quand 20 jeunes français s'envolent pour aider à l'autre bout du monde, seul 1 ou 2 choisissent de rester au service des pauvres de chez nous?» se demande à la fin du livre Amaury. «Les banlieues meurent de manque d'amour», ose-t-il dans un constat qui ferait pâlir les sociologues estampillés.

    Mais ce livre n'est pas un livre sociologique. C'est pourquoi il est plein d'espérance. «Il faut dire haut et fort que ce choix d'aller vivre en HLM est une source de joie». C'est un témoignage, une invitation à retrouver la radicalité du message chrétien. «Si nous pouvions disposer de quelque moyen de détecter l'espérance comme le sourcier découvre l'eau souterraine, c'est en approchant des pauvres que nous verrions se tordre entre nos doigts la baguette de coudrier» écrivait Bernanos, qu'Amaury Guillem cite à la fin du livre.

    Quand on arrive au bout des 200 pages de ce témoignage brûlant qui a la pureté de l'Evangile, on ne peut retenir son admiration. Sa honte aussi. Car on a envie de se dire les mots de Bernanos aux chrétiens à propos de Saint François d'Assise: «Vous l'avez applaudi, vous auriez du le suivre!».

     Ref. Catholiques au coeur de la cité

  • Le Père Joseph Moingt, alchimiste de la foi

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    Joseph Moingt est ce célèbre théologien jésuite qui connut son heure de gloire médiatique  après le Concile Vatican II. Ses livres étaient partout. Aujourd’hui, à bientôt 99 ans, il signe le premier tome de son testament spirituel: au fond de l’alambic dans lequel il a distillé les dogmes chrétiens, reste-t-il encore quelque chose sinon l’ « anima vagula blandula » dont parlait l’empereur Hadrien ? Est-ce le sort qui menace la foi de l’Eglise du troisième millénaire, sous le couvert de la révolution « pastorale » dont nos oreilles sont aujourd’hui à nouveau rebattues ?  Sur le site web de « La Vie », Jean Mercier nous montre, en tout cas, le point d’aboutissement de celle du Père Moingt.  JPSC :  

    « Plus que quelques jours, et il entrera dans sa… 100e année. Mais Joseph Moingt n’est pas près de s’arrêter de penser. Alors que paraît aujourd’hui chez Gallimard le premier tome de son nouveau livre Croire au Dieu qui vient. De la croyance à la foi critique, qui compte plus de 600 pages, il écrit déjà le second volume.

    Ce jésuite infatigable ne cesse d’approfondir la question de la foi, et son livre s’inscrit dans une quête existentielle qui consiste à creuser jusqu’à l’os la moindre des définitions dogmatiques du catholicisme, quête qui s’est radicalisée ces 20 dernières années, à la poursuite de son Graal personnel : une foi totalement nue, dépourvue de toute béquille, libérée des mythes dont, selon lui, l’Église catholique a fait ses dogmes.

    Dans ce livre, le théologien a donc voulu passer à la moulinette ces derniers pour vérifier s’ils sont crédibles, afin d’y adhérer – ou pas – du fond de son cœur. Par exemple, la Résurrection, point central du christianisme. Si Joseph Moingt croit dur comme fer que le Christ s’est bien relevé de la mort, cet événement aurait seulement été ressenti spirituellement par ses disciples, et rien d’autre.« La résurrection de Jésus n’a jamais été expérimentée qu’en esprit, et il ne pouvait en être autrement », écrit-il.

    Si on le questionne sur ces multiples textes, qui, dans les Évangiles, évoquent les apparitions du Ressuscité à ses apôtres, le chercheur est catégorique : « Ce sont des inventions. » Comment peut-il en être sûr ? « C’est invraisemblable, donc c’est une fiction. Les apôtres ont seulement ressenti en eux-mêmes que Jésus était ressuscité. Son cadavre a peut-être été jeté dans une fosse commune, par exemple… » Si l’on fronce les sourcils, il déclare avec fougue : « Vous avez besoin de preuves pour croire ? Moi pas ! Il faut renoncer aux preuves. »

    De la même manière, il rejette la notion de péché originel :

     « Ce n’est plus audible aujourd’hui ». Selon lui, c’est parce que l’Église catholique « n’a pas le souci de la vérité des textes que les gens se sont détachés d’elle ». Ne peut donc être tenu pour matière de foi que ce qui est plausible du point de vue historique et qui se communique à l’esprit de façon rationnelle et intériorisée… Le but qu’il poursuit ainsi est, écrit-il, « que la foi chrétienne devienne, dans les temps qui sont les nôtres, pensable et vivable au sein de l’Église, crédible et attractive pour le monde environnant ». Sa démarche fait cependant penser au plan du métro que l’on trouvait jadis sur le quai de Châtelet, à Paris : à force d’être effleuré des milliers de fois, le nom de la station avait disparu sous l’index des voyageurs.

    À force de passer et repasser la Révélation par tamis et alambics,  la foi de ce croyant en liberté est devenue si farouchement personnelle qu’on se demande comment il peut la partager avec l’ensemble des chrétiens, et notamment sa propre Église. « Oui, je donne prise à tous les reproches possibles. Beaucoup de mes frères jésuites ne sont pas d’accord avec moi. Mais l’important est que je sois vrai avec moi-même. »

    Ref. Joseph Moingt passe les dogmes à la moulinette

    JPSC

  • KTO actualité du livre religieux: le tiercé de Jean-Marie Guénois

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    Trois essais, trois débats dirigés par Jean-Marie Guénois : avec Jean Mercier (rédacteur et chef adjoint de « La Vie », auteur de « Célibat des prêtres, la règle de l’Eglise doit-elle changer ?» (DDB) ;  Denis Moreau, professeur de philosophie à l’Université de Nantes, auteur de : « Pour la vie ? Court traité du mariage et des séparations » (Seuil) ; Yann Raison du Cleuziou, maître de conférences à l’Université de Bordeaux, auteur de « Qui sont les cathos aujourd'hui ?: sociologie d'un monde divisé » (DDB avec  Confrontation)

    JPSC

  • Euthanasie : un nouveau décryptage du livre de Corinne Van Oost

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    De la synthèse de presse bioéthique de gènéthique du 31 octobre

    UN DÉCRYPTAGE DU LIVRE « MÉDECIN CATHOLIQUE, POURQUOI JE PRATIQUE L’EUTHANASIE »

    Le docteur Marie-Sylvie Richard de la Maison Médicale Jeanne Garnier propose une lecture du livre de Corinne Van Oost : « Médecin catholique, pourquoi je pratique l’euthanasie » (Retrouverz l’intégralité de la tribune ici ). Elle remarque qu’après avoir décidé de répondre à la demande insistante d’une de ses patientes,  « la transgression qu’elle s’est autorisée a ouvert une porte, et elle a besoin de s’en justifier ».

    Dans certaines situations difficiles, Corinne Van Oost soutient que le médecin doit « reconnaitre son impuissance et accéder à la supplique ». La maison Jeanne Garnier accueille aussi des personnes en demande d’euthanasie, mais particulièrement attentifs à leur souffrance, elle cherche à les apaiser, et, « dans un grand nombre de cas, les patients changent d’avis ». Le docteur Richard poursuit : « Confrontée au non sens de la souffrance, Corinne Van Oost accède dans certains cas à cette solution de l’euthanasie. Mais pratiquer l’euthanasie, ce n’est pas pour moi donner du sens ! C’est répondre au non-sens par le non sens. C’est s’octroyer un pouvoir considérable, démesuré sur autrui. » Elle note certaines contradictions dans les propos de Corinne Van Oost, qui affirme par exemple que l’interdit de tuer est un fondement de la société tout en estimant en même temps qu’il « ne renvoie pas au contexte de la fin de vie ».

    Corinne Van Oost ne considère pas la possibilité de la sédation, estimant qu’on ne sait pas si elle libère de l’angoisse, mais pour le docteur Richard, « dans ces situations particulières, j’estime que la sédation est une aide précieuse. C’est bien préférable que de provoquer la mort qui, pour moi, reste un interdit fondamental ».

    Le livre pose aussi la question du rôle de la médecine, une approche globale qui tend à médicaliser la question du sens. Cependant, « nous, soignants et accompagnants,  aidons les personnes à cheminer, mais pouvons-nous tout résoudre ? Bien des questions restent ouvertes lorsque la mort survient… »

    Au terme de son décryptage, le docteur Richard souligne que « contrairement à l’auteur, je ne crois pas ‘qu’une société qui admet l’euthanasie a gagné en humanité !’ La conséquence d’une telle loi, c’est que l’euthanasie augmente, et que le droit à l’euthanasie devient contraignant pour tous. »

    Source: ethique-soin.blogs.la-croix.com 27/10/2014