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Livres - Publications - Page 142

  • Le passeur de Dieu, un roman du Père Zanotti-Sorkine

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    Le passeur de Dieu

    Présentation de l'éditeur :

    Xavier, trente-deux ans, journaliste à Paris, ne supporte plus la vie qu'il mène. Usé par son rythme trépidant, lassé des amours éphémères, déçu par la médiocrité des liens, vidé de tout élan et ne sachant plus où trouver de la force pour éclairer sa vie, il décide, sur un coup de tête, de passer quelques jours dans un ermitage auprès d'un vieux moine, haut en couleur, à la stature spirituelle et humaine hors du commun. Il s'installe au creux d'un monastère perdu dans la montagne. Partageant la vie de prières et les travaux des moines, il dort dans une cellule et prend un repas par jour. Sa cure de silence est entrecoupée par des conversations à la fois chaleureuses et exigeantes menées souvent par le père supérieur et parfois avec les autres moines dont les différentes personnalités le surprennent, mais moins toutefois que le bonheur qu'ils respirent. À la fin de sa retraite, il remonte à Paris en partie lavé de son mal-être et rencontre une jeune femme. Un voyage initiatique aussi dense qu'inattendu, ponctué de dialogues revigorants, riche de sagesse et de bon sens, plein d'émotion et parfois d'humour où la source du christianisme jaillit comme un leçon de vie.

    Voir également : le-passeur-de-dieu-ou-linvitation-au-ciel-du-pere-zanotti-sorkine

  • BXL 28 mars : Ne désacralisons pas nos églises par Véronique Hargot-Deltenre

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    Conférence 

       le 28/03/2014 à 18.30H

     

    Ne désacralisons pas nos églises

     

    Véronique Hargot-Deltenre

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    UOPC

    Avenue Gustave Debroux 14-16

    1160 Bruxelles

     

    Entrée gratuite

    Réservation souhaitée

  • Un livre qui fait du bruit

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    A propos de ce livre, auquel nous avons déjà consacré une présentation, le P. Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège et de Radio-Vatican a déclaré (extraits) :

    « L’ouvrage mérite de sérieuses critiques, lorsque, à plusieurs occasions, il prend pour cible des personnes précises, en les nommant, en leur attribuant explicitement des responsabilités très graves, sans un fondement certain ou – tout au moins dans certains cas – sans aucun fondement. (…) L’Auteur laisse entendre qu’il se base sur les témoignages qu’il a recueillis et ajoute, à la fin de l’ouvrage, une longue liste de remerciements à l’égard de personnalités influentes, dont de nombreux cardinaux. Mais, alors que l’identité des auteurs des témoignages positifs est clairement indiquée, les déclarations négatives et les accusations les plus graves restent anonymes même lorsqu’elles sont placées entre guillemets. En outre, plusieurs personnalités qui sont remerciées à la fin du livre ont pris leur distance par rapport à cet ouvrage dans lequel elles ne se reconnaissent pas.

    Finalement, l’impression qui en ressort est que Benoît XVI était entouré de démons. L’auteur semble avoir identifié quelques adversaires auxquels il pense avoir le droit d’adresser non seulement des critiques compréhensibles pour leurs erreurs ou pour des faits certifiés, mais aussi les accusations les plus atroces de trahison, en allant au-delà de ce qui a été prouvé, de ce qui est plausible et licite (…).

    L’auteur du livre, qui est à coup sûr un grand admirateur du Pape Benoît, ne semble pas en revanche en être un bon disciple (…). Permettez-moi de dire que quand le Pape François fustige les bavardages, qui peuvent aller jusqu’à la calomnie – il le fait souvent, comme on le sait, et il l’a fait à plusieurs reprises avec une fermeté particulière le dimanche 16 février – il pense aussi à ce type d’ouvrages et de discours. 

    Dommage ! Ce que l’Auteur dit de Benoît XVI est beau. Pourquoi le gâcher de cette façon?

    Lire toute la mise au point du P. Lombardi ici :

    Rome, 18 février 2014 (Zenit.orgPère Federico Lombardi SJ | 381 clics

     JPSC

  • Les Pierres d'Angle, le nouveau livre de Chantal Delsol

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    Présentation du nouveau livre de Chantal Delsol par H. de Crémiers (source)

    Chantal Delsol voudrait aider une certaine élite de l'élite à penser juste, en un temps où presque tout le monde à renoncer même à penser,  comme elle l'avait vigoureusement montré dans son livre précédent L'Age du renoncement (Cerf, 2011).

    C'est donc à ceux qui veulent bien encore réfléchir sur l'état actuel de la société occidentale et singulièrement sur les modes intellectuelles qui la dominent et qui régissent l'élite dirigeante, que s'adresse notre philosophe ; on devrait dire plutôt notre « sage », car Chantal Delsol n'est point un professeur qui exposerait, comme les autres, des systèmes de pensée, un système, le sien ; non, sa réflexion infiniment ductile conduit le lecteur avec intelligence et toute l'érudition nécessaire à se poser les seules bonnes, vraies et belles questions sur le sens de la vie, de notre vie personnelle mais aussi sociale, politique, économique et finalement écologique, dans le sens véritable de ce terme qui ramène l'esprit au réalité de notre « maison », de notre « chez nous ». Comment vivre sans d'abord l'affirmation de ce qui constitue les fondements de notre civilisation : la personne qui définit la singulière dignité de l'être, son rapport évident, tragique et magnifique, avec le monde, l'autre, Dieu qui se révèle et qui parle, la vérité qui ne relève pas d'une structure fermée mais qui incite à la quête de ce qui rassasie l'esprit de manière universelle et donc partagée, le projet qui en découle et qui porte l'espérance humaine, dirige l'âme, l'induit à la joie, l'inscrit dans une histoire et donne à la société tout entière une dynamique de progrès. La liberté est à ce prix, psychologique, morale mais aussi bien politique, où la démocratie se conçoit et devient possible, sinon elle n'est qu'un prétexte à tous les totalitarismes, comme le passé ne l'a que trop montré, comme la tentation en revient aujourd'hui, malgré les objurgations du « plus jamais ça ». Car, franchement, cet athéisme proclamé de l'élite française, qui substitue son système intellectuel de domination du peuple à la religion dont nul ne peut se passer, est une escroquerie monstrueuse. Tout le mal de notre société est là. Qui ne le voit ? Retrouvons donc nos « pierres d'angle », notre « maison ». Faisons de « l'écologie » intelligente et sage. D'ailleurs les jeunes catholiques ont compris la leçon, eux qui, à l'école de Benoît XVI, cherchent les fondements d'une « écologie humaine ».

    Les pierres d'angle, de Chantal Delsol, le Cerf, 260 p., 20 euros.

  • Le secret de Padre Pio

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    le-secret-de-padre-pio_article_large.jpgLe secret de Padre Pio

    Auteur : Antonio Socci
    Editeur : TEQUI
    Paru en : juin 2013
       
       

    Prix :

    22 €

     
     
    Présentation de l'éditeur :
    Résumé :
    Le 13 mai 1981, Ali Agca tire sur Jean-Paul II. C’est un excellent tireur et pourtant cet assassinat échoue. Le tueur turc révèle alors : « (...) à côté de moi, il y avait une sœur qui, à un certain moment, m’a pris le bras droit, c’est pourquoi je n’ai pu continuer à tirer. Autrement, j’aurais tué le Pape. »
    Antonio Socci, en lisant ces mots, est saisi : qui est cette sœur ? Il mène alors l’enquête et remonte à sœur Rita, fille spirituelle de Padre Pio. Comment obtint-elle le « salut » d’un grand pape ? Quel sens donner aux nombreux charismes de Padre Pio (1887-1968) - miracles, guérisons, conversions d’ennemis de l’Église, stigmates - et à ceux de ses fils spirituels, qui rayonnent maintenant dans le monde entier ? 
    Ce livre nous ouvre à la réalité spirituelle où toute contribution invisible, telle que la prière, la confiance en Dieu, le sacrifice, etc., a une répercussion dans le monde visible, pouvant avoir un impact historique et une valeur rédemptrice. 
    Cet ouvrage est un reportage vivant et bouleversant sur celui qui a ému l’Église universelle durant trois générations, arrachant au Ciel des grâces innombrables pour les souffrants et pour l’Église. Nourri de témoignages, de révélations des disciples de Padre Pio, il est une référence incontournable pour s’approcher du mystère de la souffrance, qui peut devenir signe authentique de l’amour vrai, comme nous l’a rappelé récemment le Pape François. 
    Aujourd’hui encore, Padre Pio agit, intercède. Il poursuit sa mission, rendant visibles l’amour et la gloire du Christ toujours victorieux du mal.  
    L’auteur 
    Antonio Socci est un journaliste catholique italien, originaire de Sienne. Il travaille aujourd’hui pour la Rai (radiotélévision italienne) et dirige l’École supérieure de journalisme de Pérouse. Il a publié de nombreux ouvrages, dont I segreti di Karol Wojtyla (Les secrets de Karol Wojtyla, Rizzoli). Son ouvrage Il segreto di Padre Pio s’est vendu à 50 000 exemplaires en Italie.  
  • Un livre et un DVD pour faire connaître la pensée sociale de l'Eglise

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    La pensée sociale de l'Eglise accessible à tous

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    Avec « Notre bien commun » (éd. de l'Atelier), le Service national Famille et Société (SNFS) publie un livre et un DVD pour faire connaître la pensée sociale de l'Eglise catholique. Mgr Jean-Luc Brunin, évêque du Havre et président du Conseil Famille et Société, l'a présenté avec Monique Baujard, directrice du SNFS, et Elena Lasida, chargée de mission Justice et Paix. 
     
    La pensée sociale de l'Eglise est pour tous ! C'est « notre bien commun ». Alors que les questions d'actualité -dignité de la personne humaine, fragilisation de la famille - posent celle de l'engagement des chrétiens dans la société, comme le souligne Mgr Jean-Luc Brunin, évêque du Havre et président du Conseil Famille et Société, cet ouvrage se veut accessible au grand public.

    Après une introduction sur les grands principes qui structurent la pensée sociale de l'Eglise, l'équipe de Monique Baujard, directrice du Service national Famille et Société (SNFS), a retenu 6 thèmes : politique, travail, propriété, styles de vie, familles et migrations. Elle a fait appel à des experts mais aussi à des professionnels de la pédagogie - notamment l'Enseignement catholique- pour que ce parcours soit un véritable outil à utiliser en groupe : en paroisse, enaumônerie, dans les mouvements. 

    Indépendante, chaque thématique est introduite en vidéo par des témoignages sur des actions concrètes : plateforme de prêt d'objets sur Internet pour la problématique des styles de vie, engagement syndicaliste pour le chapitre sur le travail, prise en compte de l'éthique dans les investissements financiers pour introduire la réflexion sur la propriété... 

    Lors d'un entretien filmé, la parole est ensuite donnée à un spécialiste : P. Christian Mellon s.j. du CERAS sur les migrants, P. Antoine Sondag, directeur du Service national de la Mission universelle de l'Eglise, sur le travail... On retrouve ensuite son intervention rédigée dans le livre, enrichie par des renvois à des textes de référence. 

    Des questions permettent alors de lancer le débat dans le groupe. Une bibliographie - documents du Saint-Siège, de l'Eglise universelle mais aussi de la Conférence des évêques de France - propose d'aller plus loin.
     

    Une pensée en devenir pour un agir avec d'autres

    « Notre bien commun » n'est donc pas une encyclopédie de plus sur la pensée sociale. Et Monique Baujard de préciser que celle-ci ne cherche pas à imposer « un modèle idéal » mais fournit plutôt des « repères ».

    Pour Elena Lasida, chargée de mission Justice et Paix, qui intervient sur les styles de vie, l'Eglise est en attente d'une contribution des chrétiens pour « la faire avancer ». « L'Eglise se fait conversation, rappelle-t-elle, citant l'encyclique de Paul VI Ecclesiam Suam (1964). La pensée sociale est le fruit d'un discernement collectif ». 

    Le Pape François nous y invite ! Notre foi, écrit-il, nous donne « un profond désir de changer le monde et de transmettre des valeurs » (Evangelii Gaudium, Chapitre 4, I, 183). Ainsi la pensée sociale peut-elle ouvrir au dialogue avec des non-croyants qui rejoignent les chrétiens sur des questions essentielles au vivre ensemble.

  • Quand Gallimard réédite l'Enracinement de Simone Weil

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    D'Eugénie Bastié sur causeur.fr :

    Simone Weil, prophète pour notre temps

    Gallimard réédite L’Enracinement

    Alain, qui fût son maître, l’appelait la « martienne », ses camarades de Normale « la vierge rouge », la philosophe Marie-Madeleine Davy la qualifie de « prophète ». Quant à Simone de Beauvoir, elle dit d’elle dans ses Mémoires « J’enviais un cœur capable de battre à travers l’univers entier ». Syndicaliste, chrétienne, mystique, pour tous ses contemporains, Simone Weil demeure un être à part, « archangélique » et mystérieux, sorte de cerveau monté directement sur cœur, d’une capacité intellectuelle hors du commun, dénuée de tout cynisme et vouée sans conditions à un seule cause : la vérité.

    L’Enracinement, son œuvre la plus achevée, essai politique d’une lucidité vertigineuse, est republié chez Gallimard, dans le cadre d’une parution des œuvres complètes entamée en 1988. Terminé en 1943, quelques semaines avant sa mort, on le considère comme son « testament spirituel ». C’est aussi un des écrits politiques les plus saisissants du XXème siècle, dimension que s’attache à mettre en valeur l’édition admirablement annotée par Patrice Rolland et Robert Chenavier.

    Dans cet essai écrit dans une langue lumineuse, illustré par un art de la métaphore limpide, Simone Weil met le doigt dans la plaie de notre époque : le déracinement, cause principale selon elle, de la débâcle de 40. Mais, n’en déplaise aux néo-barrésiens adeptes de théories remplacistes, ici les racines ne sont pas celles de l’arbre de Monsieur Taine, où se mélangent la terre et le sang, mais plutôt des racines spirituelles et culturelles. Et le déracinement est moins dû à des logiques de métissage qu’à la technicisation progressive du monde et la bureaucratisation jacobine du « monstre froid » étatique.

    L’histoire pour Simone Weil, loin d’être linéaire, est plutôt un océan de mensonges écrits par les vainqueurs où surnagent de temps à autres des « ilots de vérités », trésors égarés de l’âme humaine qu’il s’agit de retrouver.

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  • Images et mirages

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    143284.jpgLe site du « Figaro » fait paraître (10.10.2014)  cette "tribune" signée par le prêtre sociologue Nicolas de Brémond d’Ars :

    « L'élection inattendue (par le grand public) du pape François a pris à contrepied les fidèles. En tant que prêtre, je voudrais faire part de ma perception, de ce que j'ai entendu et lu, des discussions que j'ai commencé d'avoir sur ce sujet. Je ne prétends donc représenter que moi-même, même si je crois pouvoir, en raison de mes compétences de sociologue, aller un peu plus loin que le micro-trottoir.

    «Il est formidable»: expression couramment entendue, aussi bien à la sortie d'une messe que dans les diverses réunions ci et là. L'effet d'image est fort, le pape impressionne les gens. C'est, bien sûr, sa façon de ramener le rituel papal pontifiant à une modestie de bon aloi qui séduit. «Il est formidable» parce qu'il «ne se la joue pas»«il est simple, pas comme l'autre» (Benoît XVI), on sent qu'il est proche des gens. Cette qualité de proximité donne une image plus décomplexée de la fonction. François et son bon sourire ne renvoient-ils pas à l'image du grand-père bienveillant? Peut-être…

    On aime François aussi parce qu'il parle simplement. Son langage n'emprunte pas au style diplomatique, ni théologique. Ses phrases à l'emporte-pièce secouent les habits pompeux d'un langage ecclésiastique devenu proche de la langue de bois. «Il dit des choses de bon sens, quoi,… et puis on voit qu'il aime les gens». Cet amour ressenti passe dans les expressions ciselées que les journaux rapportent avec gourmandise. Comme si les fidèles éprouvaient le besoin de «parler vrai», sans faux-nez, en ne se cachant pas derrière son petit doigt. On le comprend. Une image de véracité… celle d'un homme qui «n'a pas peur d'appeler un chat un chat».

    On ne s'étonnera pas, de ce fait, que tel prêtre à qui je faisais dès l'élection remarquer l'inflexion notable du discours papal sur la liturgie me réponde: «oui, mais ça c'était quand il n'était pas encore pape». Comme si le peu d'intérêt de François pour les ors vaticanesques et les encens liturgiques lui valait un reproche voilé: celui de saper les fondements d'un ethos sacerdotal. Il est vrai que, selon ce que dénoncent beaucoup de catholiques dans les synodes, sur les blogs ou dans les discussions, les vingt dernières années ont connu un rétablissement d'une sorte de hiératisme liturgique. Si bien des fidèles ont estimé qu'on retrouvait «enfin de vraies messes», d'autres, au contraire, se sont inquiétés d'une solennisation qui semblait, à ce qu'ils en disaient, retirer la dimension humaine de la liturgie.

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  • Eugenio Corti nous a quittés

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    De Philippe Maxence sur l'Homme Nouveau :

    Eugenio Corti : un gentilhomme des lettres s'en est allé…

    Corti-2.jpgLa nouvelle m’est parvenue en prenant son temps, entrant à sa manière en dissidence avec cette modernité qui se perd dans le mouvement qu’elle baptise progrès au détriment de l’être, ce petit reflet divin dans la Création. Eugenio Corti, le romancier italien, – le grand romancier italien –, a rendu son âme à Dieu le 4 février dernier. Que faisions-nous ce jour-là alors que l’écrivain s’apprêtait à retrouver son Créateur, pour cette rencontre qui est la rencontre ? Rien d’important ou d’essentiel, de toute façon, au regard de l’éternel face-à-face qui débutait à ce moment-là.

    Face à l'auto-destruction

    Eugenio Corti est né le 21 janvier 1921 à Besana in Brianza et il est mort au même endroit, relié de toutes les fibres de son être à cette terre lombarde qui lui a donné une grande partie de lui-même, dans cette alchimie secrète qui s’opère entre l’individu, l’histoire, la géographie et les traditions venues du fond des âges.

    Sa vie ressemble pour beaucoup à son personnage du Cheval rouge. Fils d’un petit industriel, Eugenio Corti fit ses études à Milan avant que la guerre interrompe le cours de celles-ci et le projette dans la grande folie d’une humanité décidée à s’auto-détruire. En s’engageant dans l’armée, Eugenio Corti a donné à son existence la direction décisive même si alors il ne pouvait l’imaginer. Devenu lieutenant, il se porte volontaire pour le Front de l’Est, afin de se battre contre le bolchevisme aux côtés des Allemands, alors alliés des Italiens.

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  • Le portrait d'un homme clairvoyant envoyé au milieu des loups

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    De Sébastien Maillard sur la-croix.com :

    Défense et illustration de Benoît XVI

    Revisitant les huit années du dernier pontificat, Nicolas Diat dresse le portrait d’un pape clairvoyant envoyé au milieu des loups

    9782226251480g.jpgALBIN MICHEL , 511 PAGES , 22.5 €

    L’HOMME QUI NE VOULAIT PAS ÊTRE PAPE

    Histoire secrète d’un règne

    de Nicolas Diat

    Albin Michel, 511 p., 22,50 €

    La spectaculaire popularité mondiale du pape François jette une ombre cruelle sur son prédécesseur, Benoît XVI. Durant son pontificat, c’est avec le géant Jean-Paul II qu’il devait souffrir la comparaison. Dans L’homme qui ne voulait pas être pape, Nicolas Diat s’emploie à réhabiliter une figure intellectuelle incomprise du grand public, sous-estimée, sinon malmenée, dans les médias et au final poussée à bout par son propre entourage.

    «Cet homme ne sait et ne veut pas se défendre», résume, dans un lumineux prologue, l’auteur, qui s’en fait l’avocat. Bien introduit à Rome, où il a conduit soixante entretiens, l’ancien journaliste au Figaro Magazine et conseiller de Laurent Wauquiez passe d’abord en revue, année après année, le pontificat. L’occasion surtout, dans cette partie trop descriptive du livre, de retrouver de larges extraits des écrits soignés d’un pape «affectif, mélancolique, pudique et délicat», voulant réconcilier foi et raison, beauté et liturgie. La profondeur de sa pensée théologique et sa hauteur de vue sur l’Église s’apprécient ainsi à tête reposée.

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    Lire le commentaire de B.B. sur "Benoît-et-moi"

  • Une approche de la question du Mal

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    C'est le péché qui convertit

     

     
    Un entretien avec l'abbé Guillaume de Tanoüarn sur son dernier livre, paru dans le numéro de janvier de Monde et Vie...
    M. l’abbé, vous venez de publier Une histoire du mal
     
    , aux éditions Via romana. J’ai cru comprendre que, sous ce titre, vous entendiez traiter du problème du mal. Mais sur un tel sujet – un sujet aussi rebattu - vous avez vraiment du nouveau à apporter ?
    Je crois qu’il y a moyen de proposer au lecteur une approche enfin radicale de la question. 
     
    Aujourd’hui les théologiens, à la suite du Père Jean-Miguel Garrigues, sont très soucieux d’insister sur le fait que Dieu est innocent du mal, dont il n’aurait même pas connaissance. On est dans une culture de l'excuse ! Mon postulat de départ est exactement inverse : c’est le péché de l’homme qui a entraîné Dieu à se faire homme et à vouloir mourir sur la Croix, pour partager avec nous tout le mal du monde. Il aurait pu nous racheter autrement. Il a pris au sérieux, il a pris au tragique l’existence du mal, il en a pris... sa part de responsabilité au point de vouloir en subir les affres dans son humanité. Voilà la réponse chrétienne, telle qu’elle est enseignée par Thomas d’Aquin. 
     
    Duns Scot et tant d’autres, eux, veulent faire du mal une simple question académique, une « problématique » consciencieusement posée, qui ne change rien à rien, suscite au mieux l’indifférence, au pire le scandale, par des « explications » toutes marginales. En contraste avec les finasseries des théologiens, la réponse christique est la seule qui apparaisse à la hauteur de la question. Sur ce point les philosophes aussi se sont égarés, un Platon disant que le mal est « seulement une ignorance », un Spinoza expliquant que le bien et le mal ont la même nécessité et que l’Etat peut ordonner le mal sans qu’on ait le moindre droit de désobéir.
    Votre livre, excusez-moi, ce n’est pas une histoire du mal, c’est un cours de morale que vous nous administrez ?
    Aristote a longuement expliqué à Platon que la morale ne s’enseigne pas. Je n’en ferai donc pas un cours mais une histoire, l’histoire du mal, qui, à tout moment, peut se changer en bien. Quand le mal n’a plus d’histoire, c’est l’enfer, l’immobilisation, la pétrification définitive  dans le mal. La Bible, Ancien et Nouveau Testament, nous offre une longue histoire du mal et nous présente les moyens à prendre pour s’en délivrer. 
     
    Pourquoi les cours de morale ne servent à rien ? Parce que l’homme ne maîtrise jamais la connaissance du bien et du mal. Il découvre le bien et le mal en quelque sorte à l’instinct, et, comme le disait déjà Aristote, dans une sorte de divination (Rhétorique 1, 13). Comment voulez-vous donner un cours de divination ? Le Serpent a prétendu donner ce cours à Eve ; on sait ce qu’il est advenu quand elle a commencé à goûter de l’arbre de la connaissance du bien et du mal et à en offrir à Adam… « Leurs yeux se sont ouverts et ils ont vu qu’ils étaient nus… ». 
     
    Bref c’est le début des « emmerdements », auxquels ils réagissent en se faisant immédiatement des vêtements avec ce qu’ils ont sous la main : les feuilles de figuier. Ainsi, dès l’origine, le calcul, la volonté de « savoir » déchaîne non pas la sexualité qui est naturelle, mais une violence sexuelle, qui oblige Adam et Eve à la pudeur… Vous me reprochez de donner un cours de morale ? Alors il est vrai que je fais l’éloge de la pudeur, cette passion proche de la peur, qui intercède pour l’humanité de l’homme et qui exprime la fragilité de l’esprit face aux emballements de la chair.
    Est-ce que ce livre constitue une parenthèse dans votre travail ou bien s’inscrit-il dans la suite logique de vos précédents ouvrages ?
    Je me situe dans la perspective ouverte dans mon livre précédent Parier avec Pascal, dont le dernier chapitre aborde le problème du mal, en en faisant la clé du Pari. Il faut parier, oui, parier sur Dieu c’est évident, ne serait-ce que pour être meilleur, pour ne pas nous laisser déborder par l'étrange puissance du mal, ne serait-ce que pour échapper à la médiocrité de nos calculs à la petite semaine. 
     
    Par ailleurs, dans le Cajétan comme dans le Pascal,j’avais étudié ce que Bruno Pinchard appelle le dédoublement de la raison. C’est un fil rouge que je continue à dévider ici. Il ne faut pas réduire l’intelligence à la raison. La raison procède par identification ou par identités successives : a = b ; b = c ; donc a = c. Mais il y a beaucoup de domaines de l’existence, à commencer par les plus quotidiens, dans lesquels on ne peut rien mesurer. Il est donc impossible, en l'absence de mesure d’établir la moindre identité, la moindre égalité. L'intelligence est-elle sans ressource quand elle ne peut plus établir l'identité entre deux choses ou entre deux idées, pour obtenir une démonstration ? Non ! Reste à procéder par des ressemblances, des analogies. L’intelligence analogique est la seule capable de s’intéresser à l’immense domaine spirituel. 
     
    Prenons un exemple : quelle réponse la raison (avec son identité et ses démonstrations) peut-elle apporter à la grande question du bien et du mal ? Aucune. Pour répondre, nous devons convoquer l’intelligence méditative et, selon l’ordre de Pascal à sa sœur Gilberte, « ne jamais perdre pendant un temps trop long la grande pensée de la ressemblance ». Le bien ne se démontre pas. Il s'estime. Le mal ne se prouve pas, il se ressent. La volonté desavoir dans le domaine de la morale ne parvient jamais à ses fins. D’où la nécessité pratique de la foi ! Et de l'amour : mais qu'on le veuille ou non, c'est la même chose.
    Pourquoi le Caïn de Coypel sur la couverture de votre Histoire du mal ?
    Regardez bien son regard et vous comprendrez tout. Caïn fratricide obtient la miséricorde et la protection de Yahvé. Ses yeux se sont ouverts. Ils sont éperdus de reconnaissance et encore mouillés de peur. Son horrible péché, son fratricide l’a converti !
    (Propos recueillis par Louise Labrunie)


    Guillaume de Tanoüarn, Une histoire du mal, éd. Via romana 2014, 278 pp. 24 euros (à commander franco de port au Centre Saint Paul, 12 rue Saint Joseph 75 002 Paris)
  • la corruption : une pathologie capitale de l’âme humaine

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    De Carmine Tabarro sut le site de l’agence Zenit :

    media_xll_5683690.jpgROME, 23 janvier 2014 (Zenit.org) - La corruption est une pathologie sociale qui est en train de détruire la politique, l’économie, la culture, la société. De Wilhelm Griesinger à Carl Wernicke, d’Emil Kraepelin à Sigmund Freud, les vices traversent toute la vision anthropologique de l’homme à partir de Platon, pour se transformer en manifestation « psychopathologique ».

    Ce qui fut autrefois la particularité d’une minorité, semble aujourd’hui l’ethos de notre société. Cela signifie que la corruption (comme d’autres vices capitaux), n’est pas seulement une évidence morale, mais un mal qui revêt les caractéristiques d’une pathologie. Les sciences psychiatriques montrent de plus en plus comment ce problème de nature moral, caractérisé par des troubles de l’esprit, est en train de se transformer en une vraie plaie sociale.

    Autrement dit le cœur humain perd sa dignité et s’attaque à l’argent et au pouvoir pour les transformer en idoles et en devenir esclave.

    C’est là que se cache la destruction intérieure et psychologique de la corruption, qui est autre chose qu’un péché, au point de faire dire au pape François, quand il était encore archevêque de Buenos Aires « ça nous fera beaucoup de bien, à la lumière de la Parole de Dieu, d’apprendre à discerner les différentes situations de corruption qui nous entourent et nous menacent avec leurs séductions… ça nous fera beaucoup de bien de nous redire les uns les autres: Pécheur oui, corrompu non !, et de le dire avec crainte, afin qu’il ne nous arrive pas d’accepter l’état de corruption comme si cela était un péché de plus ».

    « Le corrompu – a déclaré et écrit Mario Bergoglio – passe sa vie au milieu des raccourcis de l’opportunisme, au prix de sa propre dignité et de celle des autres. Le corrompu a le visage d’une sainte nitouche qui a l’air de dire « je n’y suis pour rien », comme disait ma grand-mère. Il mériterait un doctorat honoris causa en cosmétique sociale. Et le pire c’est qu’il finit par y croire. Oh ! combien il est difficile que la prophétie puisse entrer là-dedans! C’est pourquoi, même si nous disons pécheur oui, crions avec force mais corrompu, non ! » Ces paroles, le pape les a prononcées en 2005 quand il était archevêque de Buenos Aires.  Elles ont été rassemblées plus tard dans le livre « Guérir de la corruption ».

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