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Livres - Publications - Page 140

  • Quand on se laisse embarquer dans l'euthanasie, on risque de s'y habituer

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    Du Père Patrick Verspieren sJ, sur le site de La Croix :

    Se laisser embarquer dans l’euthanasie, au risque de s’y habituer

    « Médecin catholique, pourquoi je pratique l’euthanasie ». Le titre de l’ouvrage du Dr Corinne Van Oost sonne comme une provocation[1]. Ce n’est cependant pas un plaidoyer en faveur de l’euthanasie, déclare l’auteur dans l’interview accordé à La Croix ; le titre aurait pu être : « Le risque de l’euthanasie[2] ». Il aurait favorisé une autre lecture. Des raisons commerciales ont sans doute contribué à imposer un titre plus racoleur.

    Corinne Van Oost pratique l’euthanasie « pour éviter un maximum d’euthanasies effectives ». Ainsi peut-on schématiquement résumer un argument majeur de son livre. Responsable d’une Unité de soins palliatifs en Belgique, pays qui a dépénalisé sous conditions l’euthanasie en 2002, elle est animée par le souci d’éviter de « se murer dans une forteresse » et de se couper des malades, de plus en plus nombreux, qui en fin de vie demandent l’euthanasie. A ceux-ci elle donne même une certaine priorité, de manière à les accompagner, leur offrir une écoute et des soins appropriés qui les aideront, espère-t-elle, à trouver du sens à leur vie et à retirer leur demande de mort. L’euthanasie serait « un échec ». Cet échec, assumé à l’avance, serait alors vécu « douloureusement », mais sans trouble ni culpabilité. Si le malade persiste dans sa demande, il est exclu de l’abandonner et de « se dérober ». Cela fait partie du contrat conclu entre ce médecin et ses patients. De nombreux exemples en sont donnés.

    Lire la suite sur le site de La Croix

    [1] Corinne Van Oost, Médecin catholique, pourquoi je pratique l’euthanasie, Presses de la Renaissance, 2014.

    [2] La Croix, 15 septembre 2014, p. 18.

  • Un livre de Didier Rance : « En Albanie, les croyants ont été exterminés »

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    Durant plusieurs décennies de dictature communiste (1945-1990), l’Église albanaise a souffert comme jamais. Les explications de Didier Rance, auteur d’un ouvrage sur le martyre de ces chrétiens, Albanie : ils n’ont pas réussi à tuer Dieu. Albanie. Ils ont voulu tuer Dieu est le titre d’un livre que vous avez écrit sur ce petit pays d’Europe peu après la chute du régime communiste. Y sont-ils parvenus ? Interview par Bertille Perrin dans « Famille Chrétienne » :

    « Un prêtre albanais m’a dit un jour : « Dans les autres pays communistes, il y a eu une persécution antireligieuse ; en Albanie, c’était une extermination ». D’après la Constitution, c’était un pays athée. Les Albanais étaient censés naître athées. Le moindre signe d’une connaissance religieuse était considéré comme une trahison envers le pays.

    La répression a pris des dimensions incroyables : 80 % des prêtres catholiques sont morts martyrs. Lorsque je suis allé en Albanie en 1995, il n’y avait plus que 15 prêtres vivants dans tout le pays, contre 200 avant le communisme. Ce sont des chiffres sans équivalent.

    Comment ont-ils fait, concrètement, pour « éliminer Dieu » ?

    Le régime voulait créer un homme pour lequel même l’idée de Dieu n’existe plus. Chaque domaine de la vie a été vidé de toute référence à Dieu. Les prénoms religieux étaient interdits, l’administration d’un sacrement était punie de mort, les dirigeants se rendaient dans les écoles pour voir si les enfants connaissaient des prières.

    J’ai connu un homme dont le père avait été tué pour avoir transmis la culture religieuse à ses enfants. Le fait même de connaître le Notre Père était un crime. Toutes les églises ont été rasées, soit plus de 2 000. La cathédrale de Shkodër, elle, a été transformée en palais des sports.

    L’Albanie compte un grand nombre de martyrs. Seront-ils béatifiés ?

    À ce jour, une quarantaine de dossiers sont en cours de traitement à la Congrégation pour la cause des saints. J’aurais voulu que la procédure soit terminée pour le voyage du pape, mais il ne fait aucun doute que ce n’est qu’une question de temps.

    Les rares prêtres non emprisonnés célébraient parfois l’eucharistie. Mais pour eux-mêmes, car c’était vraiment trop dangereux pour les fidèles.

    Au-delà des destructions d’églises et de l’interdiction du culte, le régime a-t-il aussi employé la culture pour lutter contre le christianisme ?

    Avant le communisme, la culture albanaise était très irriguée par le christianisme. Par exemple, le premier prêtre qui fut fusillé par les communistes était un poète connu. Petit à petit, ils ont liquidé tous les mouvements chrétiens, les revues ou les imprimeries.

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  • Belgique : quand un médecin catholique pratique l'euthanasie et le publie

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    Nous trouvons, sur Cahiers Libres, sous la plume de Cyril Douillet cette critique d'un livre susceptible de semer le trouble :

    medecin-catholique-pourquoi-je-pratique-l-euthanasie-509944-250-400.jpgUn livre indéfendable : “Médecin catholique, pourquoi je pratique l’euthanasie”

    Il y a d’abord ce titre, qui sonne comme une provocation :  Médecin catholique, pourquoi je pratique l’euthanasie (Corinne Van Oost, Médecin catholique, pourquoi je pratique l’euthanasie, Plon). On sent comme un parfum de scandale, une odeur de soufre, une bombe destinée à faire le buzz sur les réseaux sociaux et à dynamiter les repas de famille…

    Puis vient le doute : les titres de livres ne sont-ils pas souvent de simples produits d’appel marketing, dont sont dépossédés les auteurs mêmes ? Alors on se décide à dépasser l’effroi suscité par la couverture, pour approcher du contenu.

    On découvre d’abord la personnalité de Corinne Van Oost. Née en France, elle vit en Belgique depuis une vingtaine d’années. Mère de famille, elle affiche un CV catholique conséquent : coopération en Afrique, engagement dans une communauté nouvelle, pratique régulière… « J’ai toujours  cherché du côté de Dieu », affirme-t-elle.

    Lire la suite sur Cahiers Libres

     

     

  • Les Temps Modernes ou l'invention d'une supercherie

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    unnamed.jpgUne pathologie occidentale : la "modernite"

    « Il faut être "modérément moderne", et non "absolument", comme le préconisait Rimbaud dans un slogan aussi galvaudé que creux. Et prendre ses distances d'avec cette maladie, la "modernite". De ces fameux "Temps Modernes", que peut dire un philosophe qui a décidé de ne pas avancer masqué? 

    Complaisante modernité, qui se clame en "rupture" avec tout ! Et d'abord avec le passé pour lequel elle a inventé le nom de "Moyen Âge". Alors que la modernité en vit comme un parasite, dans une dialectique autodestructrice. Car au fond, qu'a-t-elle inventé ? Ni la révolution technique, ni l'urbanisation, ni la société civile, ni même la personne comme sujet de libertés. Les idées modernes ne sont que des idées prémodernes, maquillées comme une marchandise volée. 

    Avec le recul et la capacité d'analyse que lui permet sa formidable culture, Rémi Brague nous offre une série de réflexions incisives sur les notions de Modernité, de Culture, d'Histoire, de Sécularisation, de Progrès. Chemin faisant, il met en avant des penseurs qui sortent des sentiers battus, des idées qu'on avait oubliées, des rapprochements qui font avancer. 

    Peut-on guérir de la "modernite" ? C'est l'ambition de cet essai revigorant, qui n'interdit pas d'être résolument optimiste. »

    Présentation par son éditeur de l'ouvrage Modérément moderne, par Rémi Brague, Éditions Flammarion, mars 2014, 383 p. (source)

  • Célibat des prêtres : stop ou encore ?

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     unnamed.jpgFace à la pénurie des vocations sacerdotales, l’idée de permettre l’ordination d’hommes mariés  fait son chemin dans l’Eglise. La question d’un changement ou du moins d’une inflexion de la discipline de l’Eglise catholique sur le célibat sacerdotal est aujourd’hui posée ouvertement  par des évêques et par le pape François lui-même. Le célibat sacerdotal passe pour être un caillou dans la chaussure de l’Eglise, un archaïsme cruel responsable de la crise des vocations et des scandales pédophiles. Des lieux communs qu’explore et démonte une passionnante enquête de Jean Mercier

    Journaliste, rédacteur en chef adjoint à l’hebdomadaire La Vie, en charge des questions religieuses, Jean Mercier ne se satisfait pas des lieux communs et des idées toutes faites. Lu sur le site « aleteia », cette interview de l’auteur par Ph. Oswald (extraits) :

    Questions à Jean Mercier : 

    (…)

    -On présente « le mariage des prêtres » comme « la » solution à la crise des vocations et « la » réponse aux scandales sexuels qui secouent l’Eglise. Double illusion ?

    -Oui. Le “mariage” des prêtres n’a jamais existé, sauf en France au moment de la Révolution ! C’est très différent de l’ordination d’hommes mariés. La crise des vocations est complexe…Le problème est d’abord la crise de la masculinité vis à vis du don de soi. On ne trouve que très peu d’hommes prêts à devenir enseignants, par exemple, bien que mariés.
    Par ailleurs, le sacerdoce est dévalorisé chez les catholiques. Ils n’ont pas envie que leur fils, ayant fait de belles études, se fasse curé. Là est le nœud.
    Quand à imaginer que l’existence de prêtres mariés pourrait éviter les scandales sexuels des clercs, on rêve… La pédophilie est une perversion qui concerne majoritairement des hommes mariés.

    -Pressés de se prononcer sur l’«ouverture» de l’Eglise à un assouplissement de la règle du célibat, de nombreux évêques et le pape François lui-même commencent par répondre que celui-ci est une mesure disciplinaire et non dogmatique. Mais vous semblez les contredire en répondant : « quasi dogmatique » !

    -Oui, parce que nous sommes dans une zone grise entre le dogme et la discipline. Dire que le célibat n’est qu’une règle disciplinaire est vrai sur la forme, mais pas sur le fond. Le célibat est une tradition profondément enracinée dans la culture du catholicisme, et aussi dans la tête des non-catholiques. Le célibat est au cœur de l’identité du prêtre. Ce n’est pas en bousculant celle-ci qu’on remplirait les séminaires. Au contraire !
      
    -Votre enquête croise les aspects historiques, sociologiques, psychologiques, théologiques, mais finalement, n’est-ce pas l’aspect mystique qui justifie ultimement le célibat : le prêtre configuré au Christ ?

    -Le prêtre n’est pas seulement, comme tout baptisé, un “autre Christ”. Il est Jésus “lui-même” quand il célèbre la messe et qu’il pardonne les péchés. Il assume totalement le “je” de Jésus. Le célibat n’a de sens que dans l’étroite identification qui existe entre le prêtre et Jésus. Le prêtre partage, de façon mystique, l’union conjugale qui existe entre le Christ et l’Eglise. Ce n’est pas qu’une définition théologique mais une réalité existentielle, que les prêtres vivent selon des modalités diverses.

    -Votre pronostic sur la probabilité que l’Eglise décide d’ordonner prêtres des « viri probati », c’est-à-dire des hommes mariés ayant fait leurs preuves, parallèlement à des célibataires ?

    -Si j’en crois ce que semble penser le Pape, cette évolution se ferait à partir des Eglises locales, et ne serait pas décidée d’en haut. La sagesse voudrait que Rome maintienne la règle du célibat, quitte à étendre le champ des dérogations pour ordonner des hommes mariés, en reconnaissant des vocations très ciblées, discernées avec grand soin. Rien ne serait plus grave que de transformer, à tour de bras, d’excellents laïcs en médiocres curés. L’enjeu de fond de la pénurie de prêtres est la foi, c’est-à-dire la confiance que Dieu donne un vrai bonheur à ceux qui s’engagent dans la prêtrise, et donc le célibat.

    Célibat des prêtres. La discipline de l’Eglise doit-elle changer ?  Jean Mercier, éditions DDB Desclée de Brouwer, 350 pages, 19,90 €

    Réf. Célibat des prêtres : stop ou encore ?

    Les grasses sont de notre fait. JPSC 

  • La Fondation Lejeune / Gènéthique tiennent à votre disposition un manuel gratuit sur l'euthanasie

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    Après le Manuel Bioéthique des Jeunes et le Manuel Théorie du Genre et SVT, la Fondation vient de publier un Manuel EuthanasieCe manuel sur l’euthanasie, rédigé par un comité d’experts, s’adresse aux jeunes et aussi aux éducateurs, formateurs, professeurs, parents et professionnels de la santé.

    Pour commander vous pouvez envoyer votre demande (les manuels sont gratuits, mais les frais de port sont à votre charge.  N'hésitez cependant pas à participer en faisant un don) :

    Fondation Jérôme Lejeune

    37 rue des Volontaires

    75725 Paris cedex 15

    Par Mail envoyez votre commande à :

    lesgratuits@fondationlejeune.org

  • Le cardinal Pell s’oppose à la communion pour les divorcés remariés

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    L-Australien-George-Pell-faire-face-a-la-dechristianisation_article_main (1).jpgLe cardinal australien George Pell, qui fait partie du 'C9' chargé d'assister le pape dans la réforme de la curie, s'oppose publiquement à ce que l'Église accorde la communion aux divorcés remariés. Il expose ses réflexions dans un livre à paraître début octobre, avant le Synode des évêques sur la famille. Lu sur le site de la radio québécoise vm (extrait) :

    Le livre du cardinal Pell s'appelle «L'Évangile de la famille», rapporte le 17 septembre l'agence d'information américaine Catholic News Service (CNS). L'ouvrage porte ainsi le même titre que le discours d’introduction du cardinal Kasper, chargé par le pape François de mener le chantier des réflexions sur la famille, au consistoire du 20-21 février 2014, qui traitait de ce thème.

    «Une discussion, un débat courtois, documenté et rigoureux, est nécessaire, spécialement durant le mois prochain, pour défendre la tradition catholique et chrétienne de monogamie et d'indissolubilité du mariage», affirme le prélat australien dans l'avant-propos de l'ouvrage qui sera publié le 1er octobre par la maison d'édition catholique américaine Ignatius Press.

    Pour le cardinal, «la doctrine et la pratique pastorale ne peuvent pas se contredire…l'on ne peut maintenir l'indissolubilité du mariage en autorisant les divorcés remariés à recevoir la communion».

    Une question «périphérique»?

    Le prélat souhaite également que l'Église ne se focalise pas sur ce genre de questions «périphériques», suggérant que le nombre de catholiques divorcés remariés désirant recevoir la communion est minime. Selon lui, les efforts de pression en ce sens proviennent principalement de quelques Églises européennes «où la pratique est faible et où un nombre croissant de personnes divorcées choisissent de ne pas se remarier». Le prélat considère que le thème est perçu comme un symbole à la fois par les défenseurs et les adversaires de la tradition catholique. Il parle ainsi d'un «trophée dans la bataille entre ce qui reste de la chrétienté en Europe et un néo-paganisme agressif. Tous les opposants au christianisme veulent que l'Église capitule sur ce sujet».

    Mgr Pell reconnaît que la miséricorde, une vertu qu'à la fois le pape François et le cardinal Kasper ont mise en exergue dans cette discussion, «est centrale en ce qui concerne les questions de mariage, de sexualité, de pardon et d'eucharistie». Pour autant, le prélat australien souligne «le lien essentiel entre miséricorde et fidélité, entre vérité et grâce». Il rappelle que Jésus n'a pas condamné la femme adultère, mais qu'il ne l'a pas non plus encouragée à continuer dans sa voie, lui intimant au contraire de ne plus pécher.

    Un thème important pour le prochain Synode

    La question sera certainement longuement débattue lors du Synode des évêques sur la famille, qui se déroulera au Vatican du 5 au 19 octobre, assure CNS.

    Selon l'enseignement de l'Église, les catholiques qui se remarient civilement sans avoir obtenu une confirmation de nullité de leur union peuvent recevoir la communion seulement s'ils s'abstiennent d'entretenir des relations sexuelles. Ils sont sinon considérés comme en état de péché permanent (...).

    Apic/CNS

    source: LE CARDINAL PELL S'OPPOSE À LA COMMUNION POUR LES DIVORCÉS REMARIÉS

      JPSC

  • Divorcés remariés : cinq cardinaux réaffirment la doctrine de l’Eglise

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    Parce qu’elle concerne la question centrale de l’indissolubilité du mariage, celle de l’accès à la Communion des divorcés remariés fait couler de l’encre – et pas n’importe laquelle – à la veille du Synode sur la famille.

    D’Elisabeth de Baudouin, sur le site « « aleteia » :

    livre-demeurer-dans-vérité-du-christ-mpi.jpg« À la veille de l’ouverture du Synode sur la famille, le 5 octobre prochain, la question de l’admissibilité des divorcés remariés à la Communion Eucharistique connait un nouveau rebondissement, et pas de moindres : cinq cardinaux, dont Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi et à ce titre, principal collaborateur du Pape, un évêque et plusieurs experts viennent de publier un nouvel ouvrage sur cette question décidément sensible.

    Ce livre, déjà paru aux Etats-Unis et sur le point de l’être en Italie (éd. Cantagalli) sortira également en Français, le 25 septembre prochain, chez Artège, sous le titre « Demeurer dans la vérité du Christ ».  A côté de la signature du Cardinal Müller, figurent celles des Cardinaux Carlo Caffarra, archevêque de Bologne, Raymond Leo Burke, préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique, Walter Brandmüller et Velasio De Paolis, cardinaux émérites, ainsi que celle de l’archevêque Cyril Vasil’s (sj), secrétaire de la Congrégation pour les Eglises orientales, des Pères Robert Dodaro (O.S.A), président de l’Institut de patristique Augustinianum à Rome, et Paul Mankowski (sj) et du professeur John M. Rist.

    L’intention des co-auteurs apparait clairement dans la préface de l’édition française du livre : répondre aux propositions du Cardinal Kasper concernant l’admissibilité de la communion aux divorcés remariés, telles qu’il les avait exposées notamment dans sa conférence d’introduction au consistoire extraordinaire des cardinaux des 20 et 21 février dernier. Comme le rappelle les auteurs, « le Cardinal Kasper proposait de modifier la discipline et l’enseignement de l’Église sur les sacrements en autorisant, dans des cas précis, les catholiques divorcés et remariés à recevoir la Communion Eucharistique après une période de repentance ». La conférence (qui d’ailleurs, ne traitait pas que de cette question, loin s’en faut), a été reprise par la suite pour l’essentiel dans un livre : « l’Evangile de la famille ».

    Le ton de la préface est courtois, mais la condamnation est sans appel : « Le Cardinal (Kasper) invite ses lecteurs à poursuivre le débat. Le présent recueil n’a pas d’autre but que de répondre à cette invitation. Les essais publiés ci-après entendent réfuter sa proposition d’une version catholique de l’oikonomia pour certains divorcés remariés civilement. Ils s’attachent à montrer l’impossibilité de concilier cette idée avec la doctrine catholique de l’indissolubilité du mariage, la proposition ne pouvant que conduire à des erreurs d’interprétation sur la fidélité et la miséricorde » (ndlr : pratiquée par l’orthodoxie orientale, l’oikonomia permet, dans certains cas et après un chemin de pénitence, le remariage à l’Eglise).

    L’ouvrage s’articule comme suit : Après l’introduction et une étude sur les premiers textes bibliques qui mentionnent la question du divorce et du remariage, suit un chapitre sur l’enseignement et la pratique de l’Eglise primitive, à propos desquels les auteurs affirment : « Qu’il s’agisse de la catéchèse ou de la patristique, les auteurs ne trouvent aucun fondement à un remariage civil après un divorce, comme le propose le Cardinal Kasper ». Un chapitre suivant analyse les raisons historiques et théologiques de l’oikonomia pratiquée par l’Orthodoxie orientale. Le dernier chapitre étudie l’élaboration au fil des siècles de la doctrine catholique sur le divorce et le remariage. Les auteurs concluent en « réitérant le raisonnement théologique et canonique en faveur du maintien de la cohérence entre doctrine catholique et discipline sacramentelle, en ce qui concerne le mariage et la Communion Eucharistique. »

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  • Le pape irrité par cinq cardinaux ?

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    À l’approche du Synode des évêques sur la famille, la parution d’un ouvrage, où figurent plusieurs cardinaux en fonction dans la Curie réfutant la proposition à l’égard des divorcés remariés du théologien Walter Kasper, contrarierait le pape François. C’est du moins ce qu’écrit, sous la signature de son correspondant à Rome, le journal « La Croix », un quotidien français réputé sérieux:

    « Avant même sa sortie officielle, « ce livre fait le buzz », selon l’expression d’un prélat au sein de la Curie romaine. Intitulé « Demeurer dans la vérité du Christ », l’ouvrage, qui en France paraît aux éditions Artège le 25 septembre prochain, rassemble des textes de grandes signatures de l’Église, en particulier celles de cinq cardinaux : Walter Brandmüller, président émérite du Comité pontifical pour les sciences historiques et très proche de Benoît XVI, Raymond Burke, actuel préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique, Carlo Caffarra, archevêque de Bologne, qui fut proche de Jean-Paul II, Velasio De Paolis, président émérite de la Préfecture des affaires économiques du Saint-Siège, et – non des moindres – Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

    « ERREURS D’INTERPRÉTATION SUR LA MISÉRICORDE »

    Rassemblés par le père Robert Dodaro, président de l’Institut de patristique Augustinianum à Rome, les textes « entendent réfuter » la proposition formulée par le cardinal allemand, Walter Kasper, à l’ouverture du consistoire de février dernier en vue des deux Synodes à venir sur la famille, à propos de l’accès aux sacrements des divorcés civilement remariés. Comme le résumé l’éditeur français du livre, celui-ci s’attache « à montrer l’impossibilité de concilier » l’idée « d’une version catholique de quelques pratiques de l’Église orthodoxe pour certains divorcés remariés civilement (..) avec la doctrine catholique de l’indissolubilité du mariage »Cette idée ne pourrait « que conduire à des erreurs d’interprétation sur la fidélité et la miséricorde. »

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  • « Jusqu'où ira François ? » de Jean-Marie Guénois

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    9782709629744-G.jpgUn livre sur le pape François qui n’est pas une hagiographie et qui est différent des autres livres

    Sur les vingt-cinq livres aujourd’hui publiés sur ou autour du pape François, aucun ne prend du recul sur sa vraie personnalité, anticonformiste mais autoritaire et autocratique, ni sur son programme qui risque de menacer l’unité de l’Église. C’est donc le premier livre qui dit vraiment ce qui se passe dans les coulisses de ce jeune pontificat.

    Un livre qui aborde ce pontificat de façon totalement inédite et originale

    La force du livre est d’analyser ce pontificat non de façon linéaire et chronologique mais problématique dans la rupture et la continuité avec Benoît XVI : En quoi François est un « antipape » même s’il joue son rôle ? Quelles sont la vraie portée et les limites de sa réforme ? En quoi Benoît XVI a-t-il d’une certaine manière « raté » sa succession et pourquoi a-t-il vraiment démissionné ? En quoi François qui n’était pas le candidat de Benoît XVI, exerce-t-il une rupture avec lui alors qu’officiellement il y a continuité ? En quoi François peut-il déclencher une réconciliation de l’Église avec le monde, notamment sur les questions de sexualité, et contribuer à une certaine renaissance de l’Eglise catholique ?

    Un livre clair et limpide, percutant, écrit par un journaliste parmi les plus reconnus sur le sujet

    Jean-Marie Guénois a passé dix ans à Rome. Il est sur le plan international le « vaticaniste » français et francophone le plus reconnu. Il est un des très rares journalistes à avoir prévu la probable élection du cardinal Bergoglio. Sa forte notoriété dans ce secteur d’information devrait contribuer à faire de cet essai un livre vraiment remarqué cet automne.

     L'auteur

     Jean-Marie Guénois est rédacteur en chef au Figaro chargé des religions, consultant pour RTL et journaliste à l’Esprit des lettres sur KTO.

     Références
    Auteur(s) : Jean-Marie Guénois /Titre : Jusqu'où ira François ?/Editions : JC Lattès/Collection : Essais et documents
    Date de Parution : 09/2014/Code EAN/ISBN : 9782709629744/Hachette : 4539680/Prix public : 18.00 €/Format : 130 mm x 205 mm
    200 pages

    Un livre qu'il faut aussi lire entre les lignes..

    JPSC

  • Le rosaire, un remède aux maux de notre société ?

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    Les "Cahiers Libres" publient une interview de Jean-Michel Castaing :

    “Un rosaire pour le troisième millénaire” Interview de Jean-Michel Castaing

    Jean-Michel Castaing vient de publier le livre Un rosaire pour le troisième millénaire. Il a accepté de répondre aux questions des Cahiers Libres.

    Pourquoi estimez-vous que la prière du rosaire est particulièrement pertinente pour notre époque ?

    JMC : Nous traversons une grave crise anthropologique, touchant les modèles de notre compréhension de l’homme. Surtout dans les pays occidentaux. Pour aller vite, disons que nous ne savons plus ce qu’est, ou qui est, l’homme. On l’a constaté notamment avec le projet de loi dit « mariage pour tous ». Mais je pourrais citer bien d’autres exemples. Dès lors il m’a paru urgent de trouver un contre-feu à cette crise. Je me suis rendu compte que s’il existe une prière qui s’appuie justement sur ce qu’est l’homme, c’est bien le Rosaire. De plus je reste convaincu que nous ne sortirons de cette impasse culturelle que par le haut. Tous les rafistolages idéologiques ne serviront de rien en cette affaire. Justement, le Rosaire nous donne de contempler le plan de notre rédemption à travers le personnage de l’homme parfait, Jésus. Contrairement à une idée reçue, le « héros » principal de cette prière n’est pas Marie, mais son fils. C’est particulièrement évident avec la série des mystères douloureux.

    Je suis donc parti du postulat suivant : si nous voulons nous rendre compte de ce qui ne va pas avec l’homme dans la postmodernité, mieux vaut partir de ce qu’est l’homme en sa plénitude : le Christ. Car le Christ est vrai homme et vrai Dieu. Que vous preniez les interrogations liées au corps, à la tension entre ancrage culturel particulier et mondialisation, à la fête ou au divertissement qui en est la caricature, à la place de l’image, du glamour, des nouvelles formes de socialisation au travers des réseaux sociaux, ou bien les thèmes de l’amour, de la solidarité, ou ceux, plus inquiétants, de l’occultisme ou de la tentation de bâtir une cité totalitaire, sur tous ces terrains le Rosaire a son mot à dire. Il balaye un champ de problématiques stupéfiant dans sa variété.

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  • Il y a cent ans, la mort de Charles Péguy

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    Chronique de Gérard Leclerc (France Catholique) du septembre sur Radio Notre-Dame: 

    À la veille même du centième anniversaire de la mort de Charles Péguy à Villeroy, il n’y a vraiment qu’une façon de lui rendre hommage, c’est de le lire et de le relire. Le lire et le relire, comme il lisait lui-même, c’est à dire d’un œil neuf, toujours aux aguets, ne serait-ce que pour conjurer le spectre de ce qu’il redoutait : les pensées habituées, les pensées toutes faites. Pour cela, il convient de refuser à tout prix de lui accoler des étiquettes, de le faire entrer dans des catégories où il étoufferait. Ainsi, je viens de lire dans une notice qu’au dernier versant de sa vie, l’auteur duMystère de la charité de Jeanne d’Arc se serait rapproché du « conservatisme ». Rien de plus absurde à mon sens.

    Je sais bien que le conservatisme a des acceptions assez différentes dans la culture anglo-saxonne et dans la nôtre, avec des notes moins péjoratives. Que l’on se réclame de lui plutôt que du progressisme socialiste ou non, ne me gène nullement. Mais dans le cas de Péguy, son emploi conduit à l’impasse, et surtout au contre-sens. On peut, certes, alléguer sa formidable polémique contre le moderne, qui paraît invraisemblable, ahurissante, en une époque où on ne cesse de décliner la modernité sous les modes les plus laudatifs. Mais avec lui, il faut toujours creuser au plus profond, au plus décisif, sans peur des engouements du moment.

    Charles Péguy, ainsi que le montre un vrai lecteur comme Benoît Chantre, est d’abord un prodigieux écrivain, parce que dans ses textes s’affirment toujours l’exactitude et la beauté du verbe. Le procès qu’il dresse contre la modernité est celui d’un déni de profondeur, celle qui qualifie notre être intérieur. La littérature, la grande, la poésie, mais aussi la philosophie mettent à jour notre humanité, celle qu’efface ce positivisme dont voulait nous délivrer Bergson. Mais Péguy va encore plus loin dans son travail, avec son regard de théologien, qui le place, comme le veut Hans Urs von Balthasar, parmi les génies du christianisme. La veille où il mourut, Péguy alla fleurir la statue de la Vierge, signant ainsi son œuvre et sa vie, dans le mouvement d’une inextinguible espérance.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 4 septembre 2014.

    La mort du Lieutenant Charles Péguy

    Source : RTBF