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Enseignement - Education - Page 99

  • A Bruxelles : passer une année académique de césure avec le Christ

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    Une année académique de césure avec le Christ

    Les inscriptions sont ouvertes !
    Une année de césure pour fonder sa vie en Christ en se laissant travailler par Sa Parole : voilà ce qui est offert à des jeunes entre 18 et 25 ans durant une année à Bruxelles.

    Se poser les bonnes questions sur le sens de la vie :
    * 1 année de formation de niveau universitaire (philosophie, anthropologie, bioéthique, écriture sainte)
    * 1 occasion unique de réfléchir comment déployer un projet de vie en vérité et ancré dans le Christ
    * 1 expérience en résidence étudiante avec d’autres jeunes catholiques
    Rentrée académique 23 septembre 2016
    Candidature et info (Bruxelles) : + 32 477 042 367
    institutsophia@yahoo.fr http://www.institutsophia.org
  • L’école (catholique ou même publique) doit-elle contribuer à islamiser les enfants musulmans ?

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    Du Père Edouard-Marie Gallez sur le site EEChO :

    Islamiser les enfants à l’école (publique ou pas) ?

    Si la religion islamique est impliquée dans cette courte étude en rapport avec l’école et plus particulièrement en rapport avec les écoles catholiques, ce qui y est dit est de portée beaucoup plus large. La même question pourrait se poser théoriquement à propos de la religion des Mormons ou celle des Témoins de Jéhovah : l’école (catholique ou même publique) devrait-elle contribuer à transmettre leurs doctrines à leurs enfants respectifs ?

    Ce que nous montrons ici, c’est que la société civile a le droit et le devoir de décourager – a fortiori de ne pas encourager – ce qui contrevient au bien commun ou qui est en opposition formelle avec la raison. La religion islamique y contrevient de multiples manières, notamment, en Occident, par un esprit de provocation suscitant clairement la violence parmi les jeunes.

    Se vouloir en opposition à ce que vit la société peut s’avérer légitime (et on aimerait que ce soit l’attitude de la majorité de ceux qui se disent chrétiens), mais la provocation, le chantage et la coercition (ou pire encore) ne sont jamais des moyens légitimes.

    islam a l'ecole

    En ce sens, la religion islamique avec ses pratiques ne peut pas revendiquer la place du christianisme dans l’espace public : elle ne peut bénéficier que des droits privés liés à la vie privée de ses adeptes, non des droits publics.

    Par ailleurs, les buts mêmes que poursuit la religion islamique sont-ils légitimes ? Cette question sort évidemment de la compétence de la société civile. Elle est de nature idéologico-eschatologique. Elle est du ressort des chrétiens. Si l’islam n’est qu’un sous-produit dérivé du christianisme, les chrétiens doivent aider les musulmans à le mettre en question (ce que beaucoup font déjà dans les pays musulmans, mais pas en Europe) : autrement, l’amour qu’ils diraient avoir pour eux ne serait qu’un vaste mensonge. Mais ceci est une autre question.

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  • A propos de la Liturgie : s’agenouiller a-t-il encore un sens ?

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    procession Benoit XVI.jpgDans les liturgies réformées, ce geste a pratiquement disparu. A la consécration,  même le fait de se lever se raréfie, et ceux qui prennent au moins la peine de s’incliner à la communion, reçue debout, ne sont sûrement pas les plus nombreux. Mais pourquoi? Prostration, agenouillement, inclination : ces trois attitudes liturgiques apparentées ont cependant des racines profondes dans toute l’histoire de nos rites religieux. Lu sur le site de la revue « Item » :

    Benoît XVI , dans son livre  « l’esprit de la liturgie »,  parue aux éditions « ad solem »,  parle dans le chapitre 2 du livre 4 de la « gestuelle » liturgique. Il parle de la « participation active » ; du « signe de la croix » ; de « l’agenouillement et de l’inclination » ; puis de la station debout et assise » ; puis il revient sur « l’inclination » dans son § 5 consacré à certains « gestes » liturgiques ; enfin il parle des paroles et du silence liturgique. Son exposé théologique et liturgique est fort intéressant. J’extrais, pour votre lecture de vacances, ce qu’il écrit sur « l’agenouillement et l’inclination ». Je crois que l’on peut difficilement faire une meilleure présentation de ces gestes liturgiques :

    ΩΩ

    On voudrait aujourd’hui nous détourner de l’agenouillement. Ce geste ne serait plus adapté, paraît-il, à notre culture, il ne conviendrait plus au chrétien adulte qui doit faire face à Dieu, debout ; ou encore il ne s’accorderait pas avec le statut de l’homme sauvé, car l’homme libéré par le Christ n’aurait plus à s’agenouiller. Les historiens nous rapportent que les Grecs et Romains considéraient l’agenouillement comme indigne de l’homme libre. Envers les dieux partiaux et querelleurs que nous décrivent les mythes, cette attitude se justifiait sans doute : à l’évidence ces dieux n’était pas « Dieu » même si l’on dépendait de leur pouvoir capricieux et qu’il importait de s’assurer leur faveur. Pour Plutarque et Théophraste l’agenouillement était le fait du superstitieux ; quant à Aristote, il qualifiait les prosternements de pratiques barbares (Rhétorique 1361, a, 36). Dans une certaine mesure, saint Augustin leur donne raison : ces faux dieux n’étaient que les masques des démons enfermant l’homme dans l’amour de l’argent, la servilité intéressée, l’égoïsme et la superstition. Seule l’humilité du Christ, nous dit-il, son amour jusqu’à la Croix, ont pu nous libérer de ces puissances. C’est précisément devant cette humilité que nous nous agenouillons. En effet l’agenouillement des chrétiens n’est pas une forme d’assimilations des mœurs ambiantes, c’est au contraire l’expression de la culture chrétienne qui à son tour transforme la culture existante à partir d’une connaissance et d’une expérience de Dieu nouvelles et plus profondes.

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  • Toulon, samedi 8 - dimanche 9 octobre 2016: la Bonne Nouvelle annoncée aux musulmans

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    JÉSUS LE MESSIE  

    La Bonne Nouvelle du Christ annoncée aux musulmans

     
     

    PROCHAIN FORUM à TOULON samedi 8 et dimanche 9 octobre 2016

    Annoncer l'Évangile aux musulmans

    Dans l'unité avec nos frères protestants

    8ème édition - Espace saint Jean Paul II - Domaine de la Castille - 83260 La Crau

    Intervenants :
    Monseigneur Dominique REY (évêque de Fréjus Toulon),
    Saïd OUJIBOU (pasteur évangélique),
    Mohamed Christophe BILEK (fondateur de ND de Kabylie et de ND de l'Accueil),
    Mustapha KRIM (ancien président de l'Église protestante d'Algérie)
    Abbé Fabrice LOISEAU (fondateur des missionnaires de la miséricorde divine)
    Père Pierre AGUILA (fondateur de la fraternité Jean Paul II)
    Père Paul-Elie CHEKNOUN (fraternité Jean Paul II)

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    Conférences, Tables Rondes,
    Ateliers, Témoignages,
    nombreux Stands d'associations, groupes de prière...

    Entrée gratuite - Inscription obligatoire

    Informations et vidéos sur notre site : Le forum, Les stands, Les interventions , Le programme 

     

    JPSC

  • Le dieu argent est le premier terroriste: une formule papale à expliciter

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    Remi-Brague_1_730_600.jpgRentrant le 1er août des Journées mondiales de la jeunesse à Cracovie, marquées par l’assassinat du prêtre français Jacques Hamel dans son église de Saint-Etienne –du-Rouvray, le Pape François avait, entre autres choses, déclaré dans l’avion : "Au centre de l'économie mondiale, il y a le Dieu argent, et non la personne, l'homme et la femme, voilà le premier terrorisme". Cette déclaration lapidaire méritait quelques éclaircissements. Caroline Brizard les a demandés à Rémi Brague (photo), philosophe et chrétien, spécialiste de  la pensée médiévale arabe et juive. Cette interview a été publiée par le Nouvel Observateur dans son édition datée du 15 août 2016 : 

    La dénonciation de l’argent par l’Eglise est-elle une constante de l’histoire du Christianisme, depuis l’épisode des marchands du Temple chassés par le Christ, en passant par les figures de la pauvreté comme saint François d’Assise ? 

    - Oui et non. Les faits auxquels vous faites référence ont une signification religieuse ; leur sens économique et/ou politique est moins clair. Le geste de Jésus est avant tout prophétique. Sur le plan matériel, il se contente probablement de renverser une table ou deux. S’il en avait renversé davantage, la garnison romaine serait intervenue !

    Il faut se remettre dans la Palestine du 1er siècle. Le Temple est un lieu où l’on sacrifie constamment des animaux, du bœuf à la colombe, une sorte de gigantesque abattoir où des Juifs apportent la monnaie dont ils se servent dans leur pays d’origine pour payer leurs achats. Il est à la fois une vaste animalerie et un bureau de change. Les "marchands" chassés du Temple par Jésus ne le sont pas parce qu’ils pratiquent le change, ou parce qu’ils procurent les bêtes à sacrifier, mais à cause du lieu où ils exercent leur métier, qui devrait avoir d’autres fonctions.

    Le Christ n’accuse pas l’usage de l’argent, mais le culte qui est rendu, qui est de nature idolâtrique. Il dénonce le fait d’acheter ainsi la grâce de Dieu, et se replace dans la tradition des prophètes qui dénonçaient les sacrifices, parce qu’il ne remplaçaient pas la conversion des cœurs.

    La réaction des gens du cru (les "Juifs", c’est-à-dire les habitants de la Judée) est significative : ils ne protestent pas, ils ne sont pas choqués, mais ils demandent un "signe" - quelque chose qui légitime Jésus à agir ainsi-  qui montre qu’il est bien lui aussi un prophète (Jean, 2, 18).

    Quant à la pauvreté de Saint François, elle est avant tout un essai d’imiter la vie des douze apôtres qui menaient une vie errante, arpentant la Palestine de haut en bas, en ayant laissé leur métier qui de pêcheur, qui de fonctionnaire du fisc. Ils vivaient une existence précaire, suivant le Christ qui prêchait et dépendant de l’aide apportée par les populations qu'ils rencontraient. De la même façon, la pauvreté des ordres monastiques n’a pas valeur d’exemple. Elle ne représente pas un modèle économique. 

    On a pourtant l’impression que pour la religion catholique, l’argent incarne le mal…

    L’argent représente plutôt un aspect tangible de ce qui est vraiment mal, à savoir ce que le Nouveau Testament appelle la "richesse". Celle-ci n’est pas seulement matérielle, même si la richesse matérielle est plus visible.

    C’est aussi la naissance, les relations, la situation sociale, l’influence, le savoir réel ou imaginaire, la possession d’une vision du monde "bétonnée", au sens où l’on pense : "J’ai compris, je n’ai plus besoin d’apprendre".

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  • "Affaire Dumouch" : le dossier s'enlise...

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    Notre ami Arnaud Dumouch, victime d'une décision injuste le privant de sa charge de professeur de religion, nous tient informé des derniers développements de son "affaire" :

    Chers amis,

    Voilà où en est mon affaire de la perte de mon Visa canonique d'enseignement pour raisons PEDAGOGIQUES, par les frères des Ecoles chrétiennes :

    Rappel de l'affaire :

    http://belgicatho.hautetfort.com/archive/2016/01/21/un-lynchage-post-leonardien-pas-tres-catholique-au-royaume-d-5747923.html

    https://www.change.org/p/comit%C3%A9-de-soutien-%C3%A0-arnaud-dumouch-non-au-retrait-de-visa-eccl%C3%A9siastique-et-au-licenciement-du-professeur-a-dumouch/c

    J'ai reçu une lettre du Vatican (Congrégation de l'Enseignement Catholique) qui s'intéresse à la FORME canonique de cette perte de Visa. Ce sont principalement les questions de DÉLAIS que regarde cette lettre au caractère très juridique. La congrégation me confirme qu'aucun reproche THÉOLOGIQUE ne m'est fait, ni aucun reproche DISCIPLINAIRE (aucune faute professionnelle).

    Je viens de répondre par recommandé à la Congrégation de l'Enseignement Catholique que ces formes juridiques n'avaient pas été respectées, les délais canoniques ayant été dépassés. En effet, mes adversaires ont voulu attendre le départ en retraite de Monseigneur Léonard, puisqu'il avait demandé une contre-inspection par l'Abbé Henri Ganty. Ils n'ont donc entrepris de se réunir que le 14 décembre 2015, soit deux jours après son départ et trois mois après la fin des délais canoniques.

    J'ai aussi demandé au Vatican que le FOND DES CHOSES soit tout de même regardé et qu'une enquête canonique soit diligentée. Ce serait un minimum, bien que gagner sur une question de formes juridiques soit possible... Bref, je découvre que le droit de l'Eglise est ... du droit, et qu'on peut gagner ou perdre sur des questions de procédures...

    Donc, c'est reparti pour plusieurs mois d'attente !

    Merci à tous pour votre prière et tous ces mots de soutien, très chaleureux, que j'ai reçus, presque chaque jours, depuis 6 mois.

  • La Fraternité sacerdotale Saint-Pie X bientôt reconnue par Rome ?

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    Selon l’agence I-media relayée par l’hebdomadaire « Famille chrétienne » :

    « Dans une interview récente à l’hebdomadaire allemand Die Zeit, Mgr Guido Pozzo, secrétaire de la Commission pontificale Ecclesia Dei, chargée au Vatican des discussions avec les traditionnalistes, évoque la possible reconnaissance par Rome de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) sous forme d’une prélature, au même titre que l’Opus Dei. Il laisse en outre entendre que les lefebvristes pourraient être réintégrés sans avoir à reconnaître certaines déclarations du Concile Vatican II, jugées pastorales et non doctrinales : Nostra Aetate sur le dialogue interreligieux, Dignitatis Humanae sur la liberté religieuse, et le décret Unitatis Redintegratio sur l’œcuménisme. 

    La prélature dite "personnelle" qui serait proposée par Rome "semble être la forme canonique appropriée", explique ainsi Mgr Guido Pozzo dans cet entretien. "Mgr Fellay (supérieur général de la FSSPX, ndlr) a accepté cette proposition, bien qu’au cours des mois prochains des détails soient encore à éclaircir", poursuit-il. 

    Dans une longue partie de l’entretien, Mgr Pozzo explique comment il serait possible pour la FSSPX d’être pleinement réintégrée dans les structures de l’Eglise catholique, sans avoir à accepter au préalable certains textes du Concile Vatican II, qu’elle réfute depuis toujours. Actuellement, le "cœur de la discussion" entre Rome et la FSSPX en vue d’une réconciliation, explique Mgr Pozzo, est "dans quelle mesure les textes de Vatican II sont en continuité avec le magistère constant de l’Eglise".

    Dans un premier temps, "la reconnaissance des sacrements et de la primauté du pape" sont "à la base de la déclaration doctrinale soumise à la signature de la Fraternité", assure-t-il. Mais Mgr Guido Pozzo avance ensuite un "degré d’approbation" des "documents du Concile". Si la FSSPX a "des difficultés avec certains aspects de la déclaration Nostra Aetate, du décret Unitatis Redintegratio sur l'œcuménisme, et de la déclaration Dignitatis Humanae sur la liberté religieuse", reprend alors Mgr Pozzo, "cela ne concerne pas les doctrines ou des affirmations définitives, mais plutôt des instructions ou des directives pour la pratique pastorale". En outre, ces "aspects pastoraux pourraient être discutés après la reconnaissance canonique, à des fins de clarification", ajoute-t-il.

    Pour justifier son propos, le secrétaire de la Commission pontificale Ecclesia Dei ajoute que cet aspect avait déjà été clarifié pendant le Concile Vatican II : "Le secrétaire pour l’unité des chrétiens avait dit de Nostra Aetate, le 18 novembre 1964 : ‘(…) le secrétariat ne veut pas écrire une déclaration dogmatique sur les religions non-chrétiennes mais plutôt des normes pastorales et pratiques'".

    Ref. La Fraternité sacerdotale Saint-Pie X bientôt reconnue par Rome ?

    Voilà qui recadrerait le degré d’autorité des documents conciliaires relatifs à la liberté religieuse (déclaration), l’œcuménisme (décret) et le dialogue interreligieux (déclaration) et mettrait une sourdine à la dogmatisation abusive de l’ensemble des textes du concile Vatican II.  Reste à passer de la coupe aux lèvres, pour mettre fin à une interminable querelle emblématique…

    JPSC

  • Quand Benoît XVI magnifiait l’Assomption de Marie

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    Homélie de la messe du lundi 15 août 2005 prononcée par Benoît XVI dans l’église de la paroisse pontificale « San Tommaso da Villanova » de Castelgandolfo :

    assumption.jpg

    «  […]

    Marie a été élevée au ciel corps et âme:  même pour le corps, il y a une place en Dieu. Le ciel n'est plus pour nous un domaine très éloigné et inconnu. Dans le ciel, nous avons une mère. C'est la Mère de Dieu, la Mère du Fils de Dieu, c'est notre Mère. Lui-même l'a dit. Il en a fait notre Mère, lorsqu'il a dit au disciple et à nous tous:  "Voici ta Mère!". Dans le ciel, nous avons une Mère. Le ciel s'est ouvert, le ciel a un coeur.

    Dans l'Evangile, nous avons entendu le Magnificat, cette grande poésie qui s'est élevée des lèvres, et plus encore du coeur de Marie, inspirée par l'Esprit Saint. Dans ce chant merveilleux se reflète toute l'âme, toute la personnalité de Marie. Nous pouvons dire que son chant est un portrait, une véritable icône de Marie, dans laquelle nous pouvons la voir exactement telle qu'elle est. Je voudrais souligner uniquement deux points de ce grand chant. Celui-ci commence par la parole "Magnificat":  mon âme "magnifie" le Seigneur, c'est-à-dire "proclame la grandeur" du Seigneur. Marie désire que Dieu soit grand dans le monde, soit grand dans sa vie, soit présent parmi nous tous. Elle n'a pas peur que Dieu puisse être un "concurrent" dans notre vie, qu'il puisse ôter quelque chose de notre liberté, de notre espace vital, par sa grandeur. Elle sait que si Dieu est grand, nous aussi, nous sommes grands. Notre vie n'est pas opprimée, mais est élevée et élargie:  ce n'est qu'alors qu'elle devient grande dans la splendeur de Dieu.

    Le fait que nos ancêtres pensaient le contraire, constitua le noyau du péché originel. Ils craignaient que si Dieu avait été trop grand, il aurait ôté quelque chose à leur vie. Ils pensaient devoir mettre Dieu de côté pour avoir de la place pour eux-mêmes. Telle a été également la grande tentation de l'époque moderne, des trois ou quatre derniers  siècles.  On a toujours plus pensé et dit:  "Mais ce Dieu ne nous laisse pas notre liberté, il rend étroit l'espace de notre vie avec tous ses commandements. Dieu doit donc disparaître; nous voulons être autonomes, indépendants. Sans ce Dieu, nous serons nous-mêmes des dieux, et nous ferons ce que nous voulons". Telle était également la pensée du fils prodigue, qui ne comprit pas que, précisément en vertu du fait d'être dans la maison du père, il était "libre". Il partit dans des pays lointains et consuma la substance de sa vie. A la fin, il comprit que, précisément parce qu'il s'était éloigné du père, au lieu d'être libre, il était devenu esclave; il comprit que ce n'est qu'en retournant à la maison du Père qu'il pouvait être véritablement libre, dans toute la splendeur de la vie. Il en est de même à l'époque moderne. Avant, on pensait et on croyait que, ayant mis Dieu de côté et étant autonomes, en suivant uniquement nos idées, notre volonté, nous serions devenus réellement libres, nous aurions pu faire ce que nous voulions sans que personne ne nous donne aucun ordre. Mais là où Dieu disparaît, l'homme ne devient pas plus grand; il perd au contraire sa dignité divine, il perd la splendeur de Dieu sur son visage. A la fin, il n'apparaît plus que le produit d'une évolution aveugle, et, en tant que tel, il peut être usé et abusé. C'est précisément ce que l'expérience de notre époque a confirmé.

    Ce n'est que si Dieu est grand que l'homme est également grand. Avec Marie, nous devons commencer à comprendre cela. Nous ne devons pas nous éloigner de Dieu, mais rendre Dieu présent; faire en sorte qu'Il soit grand dans notre vie; ainsi, nous aussi, nous devenons divins; toute la splendeur de la dignité divine nous appartient alors. Appliquons cela à notre vie. Il est important que Dieu soit grand parmi nous, dans la vie publique et dans la vie privée. Dans la vie publique, il est important que Dieu soit présent, par exemple, à travers la Croix, dans les édifices publics, que Dieu soit présent dans notre vie commune, car ce n'est que si Dieu est présent que nous pouvons suivre une orientation, une route commune; autrement, les différences deviennent inconciliables, car il n'existe pas de reconnaissance de notre dignité commune. Rendons Dieu grand dans la vie publique et dans la vie privée. Cela veut dire laisser chaque jour un espace à Dieu dans notre vie, en commençant le matin par la prière, puis en réservant du temps à Dieu, en consacrant le dimanche à Dieu. Nous ne perdons pas notre temps libre si nous l'offrons à Dieu. Si Dieu entre dans notre temps, tout notre temps devient plus grand, plus ample, plus riche.

    Une seconde observation. Cette poésie de Marie - le Magnificat - est entièrement originale; toutefois, elle est, dans le même temps, un "tissu" composé à partir de "fils" de l'Ancien Testament, à partir de la Parole de Dieu. Et ainsi, nous voyons que Marie était, pour ainsi dire, "chez elle" dans la Parole de Dieu, elle vivait de la Parole de Dieu, elle était pénétrée de la Parole de Dieu. Dans la mesure où elle parlait avec les paroles de Dieu, elle pensait avec les paroles de Dieu, ses pensées étaient les pensées de Dieu. Ses paroles étaient les paroles de Dieu. Elle était pénétrée par la lumière divine et c'est la raison pour laquelle elle était aussi resplendissante,  aussi  bonne,  aussi rayonnante, d'amour et de bonté. Marie vit de la Parole de Dieu, elle est imprégnée de la Parole de Dieu. Et le fait d'être plongée dans la Parole de Dieu, le fait que la Parole de Dieu lui est totalement familière, lui confère également la lumière intérieure de la sagesse. Celui qui pense avec Dieu pense bien, et celui qui parle avec Dieu parle bien. Il possède des critères de jugement valables pour toutes les choses du monde. Il devient savant, sage, et, dans le même temps, bon; il devient également fort et courageux, grâce à la force de Dieu qui résiste au mal et promeut le bien dans le monde. 

    Et ainsi, Marie parle avec nous, elle nous parle, elle nous invite à connaître la Parole de Dieu, à aimer la Parole de Dieu à vivre avec la Parole de Dieu et à penser avec la Parole de Dieu. Et nous pouvons le faire de façons très diverses:  en lisant l'Ecriture Sainte, en particulier en participant à la Liturgie, dans laquelle, au cours de l'année, la Sainte Eglise nous présente tout le livre de l'Ecriture Sainte. Elle l'ouvre à notre vie et le rend présent dans notre vie. Mais je pense également au "Compendium du Catéchisme de l'Eglise catholique", que nous avons récemment publié, et dans lequel la Parole de Dieu est appliquée à notre vie, interprète la réalité de notre vie, nous aide à entrer dans le grand "temple" de la Parole de Dieu, à apprendre à l'aimer et à être, comme Marie, pénétrés par cette Parole. Ainsi la vie devient lumineuse et nous possédons un critère de base pour notre jugement, nous recevons en même temps la bonté et la force. 

    Marie est élevée corps et âme à la gloire du ciel et avec Dieu et en Dieu, elle est Reine du ciel et de la terre. Est-elle si éloignée de nous? Bien au contraire. Précisément parce qu'elle est avec Dieu et en Dieu, elle est très proche de chacun de nous. Lorsqu'elle était sur terre, elle ne pouvait être proche que de quelques personnes. Etant en Dieu, qui est proche de nous, qui est même "à l'intérieur" de nous tous, Marie participe à cette proximité de Dieu. Etant en Dieu et avec Dieu, elle est proche de chacun de nous, elle connaît notre coeur, elle peut entendre nos prières, elle peut nous aider par sa bonté maternelle et elle nous est donnée - comme le dit le Seigneur, - précisément comme "mère", à laquelle nous pouvons nous adresser à tout moment. Elle nous écoute toujours, elle est toujours proche de nous, et, étant la Mère du Fils, elle participe de la puissance du Fils, de sa bonté. Nous pouvons toujours confier toute notre vie à cette Mère, qui est proche de tous.

    Rendons grâce au Seigneur, en ce jour de fête, pour le don de la Mère et prions Marie, afin qu'elle nous aide à trouver le bon chemin chaque jour. Amen.

    ICI

    Voir aussi : Le 15 août 2016 à 10h: fête de l'assomption à l'église du Saint-Sacrement à Liège

    JPSC

  • Autriche : volte-face du cardinal Schönborn sur les migrants

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    Non, il ne s'agit pas d'une relecture de l'exhortation papale "Amoris laetitia" dont il serait l'exégète privilégié: l'archevêque de Vienne fait pour l'instant son autocritique sur l'accueil des réfugiés islamiques du Proche-Orient en Autriche. Lu sur le site "Aleteia":

    « Alors que l’Allemagne est à son tour prise pour cible par l’Etat islamique depuis l’attentat à la hache dans un train en Bavière, le cardinal et archevêque de Vienne s’est exprimé au sujet des problèmes posés par les politiques d’intégration des réfugiés en Autriche. 

    Une différence de culture

    Comme l’explique cet article du site katholisch.de, le cardinal Schönborn souhaite « se corriger quelque peu » concernant ses affirmations sur la politique d’asile. À de nombreuses reprises, il avait en effet comparé l’arrivée des réfugiés en Allemagne à l’accueil en d’autres époques, de populations immigrées venant de Hongrie ou de République Tchèque par l’Autriche. Il avait ainsi critiqué les restrictions récentes du droit d’asile mises en place dans son pays afin de lutter contre certains abus.

    « Mais il y a une différence » a expliqué ce dominicain, « ces réfugiés étaient tous européens, ils avaient à peu près la même culture, pour beaucoup la même religion. Même l’intégration des Bosniens, pour beaucoup des musulmans, est allée bien plus vite grâce à une grande proximité culturelle ». Or il s’agit aujourd’hui d’une immigration qui vient du Proche-Orient et « il y a là une différence culturelle et religieuse qui est un facteur de préoccupation ».

    La crainte du terrorisme  

    Le fait qu’une profonde volonté d’aider les migrants laisse place aujourd’hui en Autriche à un refus doublé de haine est expliqué par l’archevêque par les nombreuses craintes de ses habitants, tant par rapport à l’aspect social qu’à celui du terrorisme. L’Autriche est passée petit à petit d’une société prospère à une société dans laquelle tout devient de plus en plus difficile pour tout le monde. « J’ai grandi dans une société qui allait mieux d’année en année », affirme-t-il, alors que la génération actuelle « voit ses perspectives d’avenir se détériorer ».  Quant au potentiel d’actes violents commis au nom de la religion, le cardinal Schönborn réclame « un positionnement le plus clair possible des autorités musulmanes » puisque « que ce soit justifié ou non, la terreur a aujourd’hui une étiquette islamiste

    Ref. Autriche : volte-face du cardinal Schönborn sur les migrants

    JPSC

  • Le pape François aux évêques polonais réunis à Cracovie : “Nous vivons un analphabétisme religieux”

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    L’entretien du pape François avec les évêques polonais , le 27 juillet 2016 à Cracovie, s’est déroulé à huis-clos.Cet échange a néanmoins été publié ensuite  par la Salle de presse du Saint-Siège. Les questions ont porté sur la sécularisation du monde moderne, la miséricorde, l’annonce de l’Évangile dans un monde en mutation et l’accueil des réfugiés. Mais rien n’a filtré concernant l’exhortation apostolique « Amoris laetitia ». Un « verbatim » des réponses,  faites dans le  style prolixe et diffus qui caractérise l’auteur, a été reproduit par « La Croix », sous forme de longs extraits sélectionnés par les soins  du journal :

    Pape François

    Avant de commencer le dialogue, avec les questions que vous avez préparées, je voudrais accomplir une œuvre de miséricorde envers vous tous et en suggérer une autre. Je sais qu’en ces jours, avec les Journées de la Jeunesse, beaucoup d’entre vous ont été très pris et qu’ils n’ont pas pu aller aux obsèques du bien-aimé Mgr Zimowski. Enterrer les morts est une œuvre de charité, et je voudrais que tous ensemble, maintenant, nous fassions une prière pour Mgr Zygmund Zimowski et que cette prière soit une vraie manifestation de charité fraternelle, enterrer un frère qui est mort. Pater noster… Ave Maria… Gloria Patri… Requiem aeternam…

    Et puis, l’autre œuvre de miséricorde que je voudrais suggérer. Je sais que vous en êtes préoccupés : notre cher cardinal Macharski qui est très malade… Au moins s’approcher, parce que je crois qu’on ne pourra pas entrer là où il se trouve, dans le coma, mais au moins s’approcher de la clinique, de l’hôpital, et toucher le mur comme pour dire : “Frère, je te suis proche”. Visiter les malades est une autre œuvre de miséricorde. Moi aussi, j’irai. Merci !

    À présent, l’un d’entre vous a préparé les questions, au moins il les fait parvenir. Je suis à [votre] disposition.

    […]

    1. Sécularisation du monde moderne : déchristianisation, gnosticisme

    S.E. Mgr. Marek Jędraszewski

    Saint-Père, il semble que les fidèles de l’Église catholique, et en général tous les chrétiens en Europe occidentale, en viennent à se trouver toujours davantage en minorité dans le domaine d’une culture contemporaine athée-libérale. En Pologne, nous assistons à une confrontation profonde, à une lutte impressionnante entre la foi en Dieu d’une part, et d’autre part une pensée et des styles de vie tendant à faire croire que Dieu n’existait pas. À votre avis, Saint-Père, quel genre d’actions pastorales l’Église catholique devrait entreprendre dans notre pays, afin que le peuple polonais demeure fidèle à sa tradition chrétienne désormais plus que millénaire ? Merci !

    Pape François

    Excellence, vous êtes l’évêque de… ? 

    S.E. Mons. Marek Jędraszewski

    De Łodź, où le cheminement de sainte Faustine a commencé ; parce qu’elle a entendu, là-même, l’appel du Christ à aller à Varsovie et à devenir moniale, à Łodź même. L’histoire de sa vie a commencé dans ma ville. 

    Pape François

    Vous êtes un privilégié ! C’est vrai, la déchristianisation, la sécularisation du monde moderne est forte. Elle est très forte. Mais certains disent : Oui, elle est forte, néanmoins on voit des phénomènes de religiosité, comme si le sens religieux se réveillait. Et cela peut être aussi un danger. Je crois que, dans ce monde si sécularisé, il y a aussi l’autre danger, [celui] de la spiritualisation gnostique : cette sécularisation nous donne la possibilité de faire croître une vie spirituelle un peu gnostique. Souvenons-nous que ce fut la première hérésie de l’Église : l’apôtre Jean fustige les gnostiques – et avec quelle force ! –, qui ont une spiritualité subjective, sans le Christ. Le plus grave problème, selon moi, de cette sécularisation est la déchristianisation : enlever le Christ, enlever le Fils. Je prie, je sens… et rien de plus. C’est le gnosticisme. Il y a une autre hérésie également à la mode, en ce moment, mais je la laisse de côté parce que votre question, Excellence, va dans cette direction. Il y a aussi un pélagianisme, mais laissons cela de côté, pour en parler à un autre moment. Trouver Dieu sans le Christ : un Dieu sans le Christ, un peuple sans Église. Pourquoi ? Parce que l’Église est la Mère, celle qui te donne la vie, et le Christ est le Frère aîné, le Fils du Père, qui renvoie au Père, qui est celui qui te révèle le nom du Père. Une Église orpheline : le gnosticisme d’aujourd’hui, puisqu’il est précisément une déchristianisation, sans le Christ, nous porte à une Église, mieux, disons, à des chrétiens, à un peuple orphelin. Et nous avons besoin de faire sentir cela à notre peuple. 

    Qu’est-ce que je conseillerais ? Me vient à l’esprit – mais je crois que c’est la pratique de l’Évangile, où il y a l’enseignement même du Seigneur – la proximité. Aujourd’hui, nous, les serviteurs du Seigneur – évêques, prêtres, consacrés, laïcs convaincus –, nous devons être proches du peuple de Dieu. Sans proximité, il n’y a que parole sans chair. Pensons – j’aime penser à cela – aux deux piliers de l’Évangile. Quels sont les deux piliers de l’Évangile ? Les béatitudes, et puis Matthieu 25, le “protocole” selon lequel nous serons jugés. Être concret. Proximité. Toucher. Les œuvres de miséricorde, soit corporelles, soit spirituelles. “Mais vous dites ces choses parce que c’est à la mode de parler de la miséricorde cette année…”. Non, c’est l’Évangile ! L’Évangile, œuvres de miséricorde. Il y a cet hérétique ou mécréant samaritain qui s’émeut et qui fait ce qu’il doit faire, et il y investit même de l’argent ! Toucher. Il y a Jésus qui était toujours parmi les gens ou avec le Père. Ou en prière, seul à seul avec le Père, ou parmi les gens, là, avec les disciples. Proximité. Toucher. C’est la vie de Jésus… Quand il s’est ému, aux portes de la ville de Naïm (cf. Lc 7, 11-17), il s’est ému, il est allé et a touché le cercueil, en disant : “Ne pleure pas…”. Proximité. Et la proximité, c’est de toucher la chair souffrante du Christ. Et l’Église, la gloire de l’Église, ce sont les martyrs, certainement, mais ce sont aussi tant d’hommes et de femmes qui ont tout abandonné et qui ont passé leur vie dans les hôpitaux, dans les écoles, avec les enfants, avec les malades… Je me rappelle, en Centrafrique (1), une religieuse modeste, elle avait entre 83 et 84 ans, frêle, vaillante, avec une petite fille… Elle est venue me saluer : “Je ne suis pas d’ici, je suis de l’autre côté du fleuve, du Congo, mais chaque fois, une fois par semaine, je viens ici faire les emplettes parce que c’est plus avantageux”. Elle m’a dit son âge : entre 83 et 84 ans. “Depuis 23 ans, je suis ici : je suis infirmière obstétricienne, j’ai fait naître entre deux et trois mille enfants…”. – “Ah… et vous venez seule ?” – “Oui, oui, nous prenons un canoë…”. À 83 ans ! Elle faisait une heure de canoë et arrivait. Cette femme – tant d’autres comme elle ont abandonné leur pays – elle est italienne, de Brescia – elles ont laissé leur pays pour toucher la chair du Christ. Si nous allons dans ces pays de mission, dans l’Amazonie, en Amérique Latine, nous trouvons dans les cimetières les tombes de nombreux hommes et femmes religieux morts jeunes de maladies de ce pays, dont ils n’avaient pas les anticorps, et ils mouraient jeunes. Les œuvres de miséricorde : toucher, enseigner, consoler, “perdre du temps”. Perdre du temps. J’aime bien ceci : une fois, un homme est allé se confesser et il était dans une situation telle qu’il ne pouvait pas recevoir l’absolution. Il y est allé un peu craintif, parce qu’il avait parfois été renvoyé : “Non, non… va-t’en”. Le prêtre l’a écouté, lui a expliqué la situation, lui a dit : “Mais toi, tu pries. Dieu t’aime. Je te donnerai la bénédiction, mais reviens, me le promets-tu ?”. Et ce prêtre “perdait du temps” pour attirer cet homme vers les sacrements. Cela s’appelle proximité. Et en parlant de proximité aux évêques, je crois que je dois parler de la proximité la plus importante : celle avec les prêtres. L’évêque doit être disponible pour ses prêtres. Quand j’étais en Argentine, j’ai entendu de la part de prêtres… – tant, tant de fois, quand j’allais prêcher les Exercices spirituels, j’aimais prêcher les Exercices – je disais : “Parle de cela avec ton évêque…” – “Mais non, je l’ai appelé, la secrétaire me dit : Non, il est très, très pris, mais il te recevra dans trois mois”. Mais ce prêtre se sent orphelin, sans père, sans la proximité, et il commence à perdre courage. Un évêque qui voit sur la liste des appels, le soir, à son retour, l’appel d’un prêtre, il doit le rappeler immédiatement, soit ce soir-là même soit le lendemain. ‘‘Oui, je suis pris, mais est-ce urgent ?’’ – ‘‘Non, non, mais mettons-nous d’accord…’’. Que le prêtre sente qu’il a un père. Si nous privons les prêtres de paternité, nous ne pouvons pas leur demander d’être des pères. Et ainsi, le sens de la paternité de Dieu s’éloigne. L’œuvre du Fils, c’est de toucher les misères humaines : spirituelles et corporelles. La proximité. L’œuvre du Père : être père, évêque-père.

    Puis, les jeunes – parce qu’on doit parler des jeunes ces jours-ci. Les jeunes sont “ennuyeux” ! Parce qu’ils viennent toujours dire les mêmes choses, ou bien “je suis de tel avis” ou bien “l’Église devrait…”, et il faut de la patience avec les jeunes. Quand j’étais enfant, j’ai connu certains prêtres : c’est le temps où le confessionnal était plus fréquenté que maintenant, ils passaient des heures à écouter, ou bien ils recevaient dans le bureau de la paroisse, écoutant les mêmes choses… mais avec patience. Et puis, accompagner les jeunes en campagne, en montagne… Mais pensez à saint Jean-Paul II, que faisait-il avec les universitaires ? Oui, il enseignait, mais ensuite il allait avec eux en montagne ! Proximité. Il les écoutait. Il était avec les jeunes…

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  • Le primat d'Irlande dénonce le climat malsain qui règne dans le séminaire national de Maynooth

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    Lu sur le site "Riposte catholique" :

    “Culture gay” dans les séminaires : le Primat d’Irlande réagit

    Le site italien La Nuova Bussola a publié, le 4 août, un article particulièrement instructif de Riccardo Cascioli consacré aux décisions courageuses de Mgr Diarmuid Martin, archevêque de Dublin et Primat d’Irlande, pour protéger les séminaristes des dangers de la “culture gay” présente dans le séminaire national de Maynooth. Ces dangers ne sont pas, certes, réservés à l’Irlande comme l’ont démontré nombre de précédents : États-Unis, France… mais il est grand temps de “faire le ménage” dans l’Église universelle. L’archevêque de Dublin a pris ses responsabilités. Aux autres, à tous les autres, de prendre les leurs. Voici de larges extraits de l’article de Riccardo Cascioli, traduits par nos soins.

    C’est une bombe qui frappe l’Église irlandaise, mais qui devrait avoir le mérite d’ouvrir les yeux de l’Église catholique tout entière, rien de moins.

    Mgr Diarmuid Martin, archevêque de Dublin, vient en effet de retirer ses séminaristes du séminaire national de Maynooth, initiative spectaculaire provoquée par l’ambiance homosexuelle qui règne dans cette institution. Cette décision devrait provoquer un séisme. Mgr Martin est l’un des quatre membres de la commission épiscopale de tutelle de ce séminaire, symbole de l’Église irlandaise. Le séminaire de Maynooth (Maynooth College) a été fondé en 1795, et construit pour accueillir plus de 500 étudiants. La crise postconciliaire et les scandales de pédophilie qui ont secoué l’Irlande ont provoqué une chute spectaculaire des vocations. Une soixantaine d’étudiants devaient rejoindre le séminaire en septembre. Mais ce chiffre pourrait être encore plus bas. En plus des trois séminaristes du diocèse de Dublin qui iront étudier au Collège irlandais de Rome, des indiscrétions font mention en effet de six autres séminaristes qui auraient décidé de quitter l’institution suite aux pressions homosexuelles reçues.

    La décision de Mgr Martin a été provoquée par la certitude qu’il a acquise de la présence d’une “culture homosexuelle” largement implantée dans le séminaire, dont témoigne en particulier l’utilisation par beaucoup de séminaristes de l’application Grindr, l’application internet la plus répandue au monde pour les discussions et rencontres homosexuelles. Il aurait reçu des lettres anonymes d’étudiants décrivant la situation et qui auraient été victimes d’agressions. Face aux informations reçues et aux sollicitations, Mgr Martin dénonce l’inaction des responsables du séminaire à qui il avait proposé lui-même d’envoyer des personnes qualifiées pour vérifier le contenu des accusations. Sa conclusion est claire : « Il règne à Maynooth un climat malsain, inadapté pour les étudiants ». Désormais, les séminaristes de Dublin iront étudier à Rome.

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  • L’Eglise de Pologne résistera-t-elle aux sirènes de la post-modernité ?

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