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Enseignement - Education - Page 124

  • Les autres missionnaires de la miséricorde

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    Rien à voir avec le projet ici du pape François d’envoyer de par le monde des « missionnaires » ambulants de la miséricorde pontificale, chargés d’absoudre les péchés les plus graves (pédophilie cléricale, ordinations épiscopales illicites, viol du secret de la confession, sacrilège eucharistique, etc.) dont la remise est réservée au Saint-Siège.

    Il s’agit ici des missionnaires de la miséricorde divine fondés par l’abbé Fabrice Loiseau : nouant un dialogue fécond avec les musulmans, menant des évangélisations de plage, ces Missionnaires portent la Bonne nouvelle du Christ depuis dix ans déjà dans le diocèse de Fréjus-Toulon. L’abbé Loiseau en est persuadé : « On nous propose une société insultante vis-à-vis de tout ce qui est religieux. Il faut montrer que c'est la foi chrétienne qui nous permettra de vivre une véritable paix. ».Vu sur le site web de « Famille chrétienne » :

    JPSC

  • "Divorcés-remariés" : la voie de l’ordo paenitentium

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    Lu sur le « Salon beige » :

    6a00d83451619c69e201bb081b1451970d-320wi.jpg« Le frère Thomas Michelet est dominicain, licencié en théologie. Il était à la Sainte-Baume, le sanctuaire de sainte Marie-Madeleine, et il est à Fribourg depuis septembre pour une thèse de doctorat en théologie. Dans la revue Nova et vetera, il publie un long et très intéressant article sur la question fort débattue des fidèles divorcés, remariés civilement. L'intégralité de cet article est à lire, car il répond aux objections, questions, propositions que certains posent. En voici un court extrait :

    "[...] La vraie difficulté n’est pas la communion eucharistique mais l’absolution, qui suppose le renoncement à son péché. C’est ce qui explique l’impossibilité d’admettre à l’eucharistie pas seulement les divorcés remariés mais « ceux qui persistent avec obstination dans un péché grave et manifeste » (CIC, can. 915), appelés autrefois « pécheurs publics ». On gagnerait à le rappeler, sans doute en des termes moins abrupts, afin que les divorcés remariés ne se croient plus les seuls concernés par ce qui n’est d’ailleurs pas une mesure disciplinaire de l’Église, mais une impossibilité qui s’impose d’abord à elle. Et donc, notre réponse pastorale ne devrait pas non plus se focaliser sur leur seul cas — avec le risque de les enfermer dans une catégorie de péché, sans voir qu’ils sont avant tout des baptisés en quête de Dieu —, mais elle devrait être pensée plus largement pour tous ceux qui se trouvent dans la même situation, et que l’on pourrait appeler faute de mieux des « impénitents » ou des « non-sacramentalisables ».

    Si l’on ne peut pas leur donner le sacrement de la pénitence, cela tient autant à l’obstacle qui se trouve en eux qu’aux conditions actuelles du sacrement, lequel suppose pour y entrer que la personne soit prête à recevoir l’absolution et à poser les trois actes du pénitent : le repentir (contrition), l’aveu de son péché (confession) et sa réparation (satisfaction), avec le ferme propos de s’en détacher si ce n’est déjà fait, de ne plus recommencer et de faire pénitence. Ces éléments sont intangibles en eux-mêmes, faisant l’objet de définitions conciliaires, mais l’ordre dans lequel ils interviennent ne l’est pas, puisque ce n’est qu’autour de l’an 1000 que la pénitence a suivi habituellement l’absolution comme un effet du sacrement en vue de la réparation, alors qu’elle en était la condition préalable dans la pénitence antique, certes au titre de peine réparatrice mais aussi en tant que disposition à la contrition. De même la forme ordinaire du sacrement est devenue si l’on peut dire « instantanée », rassemblant tous ces éléments dans un acte rituel unique et bref, tandis que la pénitence antique s’étalait sur de nombreuses années et en plusieurs étapes liturgiques, depuis l’entrée dans l’ordre des pénitents jusqu’à la réconciliation finale. Or c’est exactement le cas de figure des divorcés remariés, et plus généralement de tous ceux qui peinent à se détacher complètement de leur péché, qui ont besoin pour cela d’un cheminement sur le temps long. Dans sa forme actuelle, le sacrement de la pénitence ne peut plus intégrer cette dimension temporelle et progressive, alors que c’était le propre de la pénitence antique, qui se pratiquait d’ailleurs encore au Moyen Âge et qui n’a jamais été supprimée. Sur ces deux points, le régime de la pénitence serait donc susceptible de s’enrichir de nouveau, et il serait bon qu’il le fasse car c’est là un vrai manque, en intégrant à côté des trois formes sacramentelles déjà prévues dans le rituel en vigueur, une autre forme « extraordinaire », à la fois nouvelle et profondément traditionnelle. L’histoire encore récente montre que pour engager une telle réforme, un simple motu proprio paraît suffire ; mais il serait sans doute opportun d’y consacrer d’abord une assemblée du synode des évêques, de même que le synode de 1980 sur la famille avait été suivi par celui de 1983 sur la pénitence. [...]"

    L'intégralité de l’article est accessible en ligne, ce qui est une faveur exceptionnelle de l’éditeur. »

    JPSC

  • Le magazine trimestriel « Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle, n° 94 – avril 2015

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    Le magazine trimestriel « Vérité & Espérance – Pâque Nouvelle » édité par l’association « Sursum Corda » (responsable de l’église du Saint-Sacrement à Liège) sort sa livraison de printemps. Tiré à 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation (les titres en bleu sont disponibles en ligne: cliquez sur le titre). Au sommaire de ce numéro d’avril 2015 :

    SOMMAIRE n° 94 (1er trimestre 2015)  

    verite et esperance 94307.jpg 

    Famille : d’un synode à l’autre, la boîte de Pandore reste ouverte

    L’Islam et l’Occident

    Le « nunc dimittis » de Mgr Léonard

    Grand-Duché de Luxembourg : l’Eglise et l’Etat se séparent

    Islamisme : pourquoi Verviers ?

    Décès de Gilberte Degeimbre, dernière voyante des apparitions de Beauraing

    L’abbé Ringlet cautionne la transgression de l’interdit de tuer

    Quand le CDH organise un faux débat sur l’euthanasie

    Plain-Chant en Belgique : à votre agenda 

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  • La théorie du genre ou le monde rêvé des anges

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    la-theorie-du-genre-ou-le-monde-reve-des-anges_full_guide.jpgAuteur : Bérénice Levet
    Editeur : Grasset
    Nombre de pages : 202
    Dans La Théorie du genre ou le monde rêvé des anges, la philosophe Bérénice Levet déconstruit avec brio l’imposture d’une nouvelle idéologie.

    Officiellement, la « théorie du genre » n’existe pas, puisque personne ne s’en réclame ouvertement. En réalité, cette nouvelle conception du monde, car c’en est une, sévit un peu partout, notamment dans ces programmes de l’Éducation nationale où il est expliqué que les individus doivent assumer leur « orientation sexuelle » en fonction de leurs dispositions et non du « sexe social » qui leur serait imposé par des normes « aliénantes ». Ceux qui ont participé aux grandes manifestations contre le « mariage pour tous » connaissent la chanson pour l’avoir combattue.

    Sous prétexte d’égalité des sexes, une nouvelle doxa venue des États-Unis dans les années 2000 a prétendu revitaliser le féminisme en le radicalisant. Son gourou s’appelle Judith Butler, homosexuelle militante et auteur d’un livre au succès mondial : Trouble dans le genre. Un essai où l’auteur prétend démontrer que ce que nous appelons habituellement notre identité sexuelle est toujours l’effet d’une construction socio-culturelle qui ne correspond pas forcément à nos penchants réels.

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  • Le cardinal Müller sur la brèche

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    Lu sur le site de l’ "Homme Nouveau" cet article rédigé par l’ Abbé Claude Barthe le 09 avril 2015 dans Rome :

    Muller.png"Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, le cardinal Müller a profité de divers entretiens occasionnés par sa venue en France en mars dernier, pour rappeler la doctrine intangible de l’Église. L’enseignement moral ne peut en effet être infléchi au gré de la pastorale.

    En visite en France pour notamment présenter Jésus de Nazareth, le sixième volume des Œuvres complètes de Joseph Ratzinger (1), le cardinal Gerhard Müller, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, en a profité pour revenir sur les questions soulevées par le Synode sur la famille, touchant principalement au lien entre dogmatique et pastoral. Ce qui n’est pas sans rappeler les tentatives du cardinal Alfredo Ottaviani, prédécesseur du cardinal Müller, il y a cinquante ans, face aux avancées progressistes lors des discussions conciliaires.

    Des cardinaux bien reçus

    Sauf que la situation n’est plus la même. Par exemple, la France catholique reçoit aujourd’hui à bras ouverts les cardinaux les plus romains, ce qu’elle n’eût pas fait à l’époque : Robert Sarah, Préfet de la Congrégation pour le Culte divin, est venu présenter à Paris son livre d’entretiens avec Nicolas Diat :Dieu ou rien. Entretiens sur la foi. Les discussions synodales en forment l’arrière-fond. Pour le prélat africain, « il n’est pas possible d’imaginer une quelconque distorsion entre le magistère et la pastorale. L’idée qui consisterait à placer le magistère dans un bel écrin en le détachant de la pratique pastorale, qui pourrait évoluer au gré des circonstances, des modes et des passions, est une forme d’hérésie, une dangereuse pathologie schizophrène ».

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  • Miséricorde : le pape François rend publique la bulle d’indiction de son Jubilé

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    Lu sur le site de Radio-Vatican:

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    « (RV) La Bulle d’indiction du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde est en train d'être solennellement rendue publique ce samedi soir dans la basilique Saint-Pierre, à l’occasion des premières Vêpres du dimanche de la Divine Miséricorde célébrées par le Pape François. Dans ce texte le Saint-Père déclare l’ouverture, le sens et les conditions de l’Année Sainte. Au début du rite, avant la célébration des Vêpres, des extraits de la Bulle pontificale sont lus devant la Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre, par Mgr Leonardo Sapienza, Régent de la Maison Pontificale et Protonotaire apostolique.

    Dans ce texte, le Pape François souligne que la miséricorde est l’architrave qui soutient la vie de l’Eglise, un idéal qui donne à notre foi sa crédibilité, le chemin qui relie Dieu à l’homme, car elle ouvre les cœurs à l’espérance d’être aimés pour toujours, malgré les limites de nos péchés. « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux » : cette phrase de l’Evangile selon Saint Luc, est le fil conducteur de ce texte.

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  • Cardinal Sarah : une parole qui libère

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    2013.11.28_abbe_Barthe_s.jpg2174_sarah-cardinal.jpg

    Journaliste et écrivain, Nicolas Diat a mené des entretiens avec le cardinal Robert Sarah (photo), publiés sous le titre Dieu ou rien, entretien sur la foi. Pour le bimensuel L’Homme Nouveaul’abbé Claude Barthe (photo) et Philippe Maxence se sont entretenus à bâtons rompus avec ce cardinal guinéen à la parole aussi étincelante que le matin de la Résurrection. Nous publions ici un extrait de cet entretien paru dans l'Homme Nouveau n°1588 et sur son site web le 9 avril :

    Philippe Maxence : « Dieu ou rien », Éminence, c’est le programme de la sainteté. Voulez-vous être un saint ?

    Cardinal Robert Sarah : Oui, parce que c’est notre première vocation : être saint parce que le Seigneur, notre Dieu, est saint. Par Dieu ou rien, je voudrais parvenir à replacer Dieu au centre de nos pensées, au centre de notre agir, au centre de notre vie, à la seule place qu’Il doit occuper. Afin que notre cheminement de chrétiens puisse graviter autour de ce roc et de cette ferme assurance de notre foi. Avec ce livre, je voudrais témoigner de la bonté de Dieu, à travers le récit de mon expérience. Dieu est premier dans notre vie parce qu’Il nous aime et que la meilleure façon de lui rendre cet amour consiste à L’aimer au centuple. Le monde occidental a malheureusement oublié la centralité de l’amour divin. Il est nécessaire de reprendre cette relation à Dieu. À ce titre, mon témoignage est là pour inviter le monde à ne plus rejeter Dieu. Quand je regarde ma vie, j’y vois, en effet, la trace très concrète de la prédilection divine. Je viens d’une simple famille africaine et d’un village très éloigné du centre-ville. Qui aurait pu dire à ma naissance tout ce que Dieu allait accomplir ? Pour devenir séminariste puis prêtre, je suis allé de la Guinée au Sénégal en passant par la Côte d’Ivoire et la France. Par la suite, je suis devenu évêque de Conakry, dans des conditions difficiles. Puis j’ai été appelé à Rome, au cœur même de l’Église. Comment me taire alors que chaque étape de ma vie forme un signe très clair de l’action de Dieu sur moi ?

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  • Synode sur la famille : l’Afrique dit non aux théories des Bobos.

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    Lu sur « Riposte catholique » :

    r-NAPIER-large570 (1).jpg« Dans la mobilisation contre la prévarication familiale et autres coups médiatiques, il ne semble pas que cardinaux et évêques demeurent silencieux. Dernière réaction en date: celle du cardinal Napier, archevêque de Durban (Afrique du Sud) : l’archevêque estime qu’«il est vraiment regrettable de voir qualifier le cardinal Kasper de “théologien du pape”».  Voilà qui est dit… Qu’est-ce qui motive la fureur du cardinal Napier ? Il y a bien sûr cet article sur le Huffington post où le cardinal Kasper est décrit comme le « théologien du pape », mais surtout les propos de ce dernier à l’égard des Églises africaines qui ont, en effet, suscité une vague d’indignation en Afrique.

    La polémique n’est pas éteinte et il semblerait que l’article du Huffington post ait mis le feu aux poudres: trop, c’est trop ! « Contrairement au pape François, le cardinal Kasper n’est pas très respectueux à l’égard de l’Église d’Afrique et de sa hiérarchie. Le cardinal Kasper considère que les évêques africains sont trop soumis à des tabous et trop réticents pour affronter la question de la polygamie et du mariage de personnes de même sexe ». On se demande si les partisans d’une évolution en matière familiale ne pèchent pas par « eurocentrisme » flagrant. Comme chacun sait, les théories boboïsantes semblent davantage être prisées dans les centres urbains occidentaux que chez le petit peuple africain ou asiatique qui n’a cure que de cette théologie qui finit par justifier le mal-vivre affectif de certains nantis… »

    Ref. Cardinal Napier: «il est vraiment regrettable de voir qualifier le cardinal Kasper de “théologien du pape”»

    JPSC

  • Week-End de la Miséricorde à Banneux, du 10 au 12 avril prochains

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  • Curie romaine : une tâche inédite pour la Congrégation du cardinal Müller ?

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    Un commentaire du vaticaniste Andrea Tornielli (vaticaninsider.lastampa.it) traduit en français par le site « Benoît et moi » :

    259903eee8.jpg« Le Cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, dans l'une des nombreuses interviews concédées au cours des dernières semaines et focalisées sur le prochain Synode, a parlé d'une nouvelle tâche de son dicastère. Une tâche qui n'a jamais été citée dans les documents qui se rapportent aux compétences spécifiques de l'ex-Saint-Office.

    Le cardinal allemand, interviewé par "La Croix" , a en effet déclaré:

    « L’arrivée sur le Siège de Pierre d’un théologien comme Benoît XVI est sans doute une exception. Mais Jean XXIII n’était pas un théologien de métier. Le pape François est aussi plus pastoral, et la Congrégation pour la doctrine de la foi a une mission de structuration théologique d’un pontificat.»

    Donc, d'après ce que déclare Müller, l'ex Saint-Office doit «structurer théologiquement» le pontificat de François. Et c'est probablement pour cette raison que le préfet intervient si souvent publiquement, comme ce n'était jamais arrivé avant.

    Il s'agit d'une innovation significative, puisque, selon l'article 48 de la Constitution apostolique sur la Curie romaine, «Pastor Bonus» (ndt: introuvable actuellement en français sur le site du Vatican sans doute encore en cours de réaménagement), promulguée par Jean-Paul II en 1988, «la tâche propre de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi est de promouvoir et protéger la la doctrine de la foi et les moeurs dans le monde catholique»;tandis que le pape «par la volonté du Christ lui-même», comme l'a rappelé également François en clôture du Synode de 2014, est le «pasteur et docteur suprême de tous les fidèles» (canon 749). 

    Jusqu'à il y a quelques décennies (le dernier à le faire était Paul VI) c'est le pape lui-même qui présidait en personne la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, précisément à cause de cette tâche qui revient à lui seul en vertu de la primauté pétrinienne. Une primauté qui appartient à l'évêque de Rome, celle de présider «dans la charité», tranchant, au cas où elles surgiraient, les questions théologiques.

    Les paroles du Cardinal Müller, avec l'introduction de la tâche inédite, et à ce jour pas encore officialisée de «structurer théologiquement un pontificat» sont passées presque inaperçues. Si d'un côté elles ouvrent de nouveaux scénarios doctrinaux par rapport à la tradition de l'Église, de l'autre, elles laisseraient à penser que, selon Müller, l'actuel pontificat - comme d'ailleurs celui de saint Jean XXIII - n'a pas de «structure» théologique suffisante ».

    Ref. Le cardinal allemand annonce une compétence inédite de son dicastère: celui de «structurer théologiquement un pontificat»

    JPSC

  • Le Calife ou le Christ

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    marc-sarah-rome-1106 (1).jpgDe Marc Fromager directeur de l’œuvre « Aide à l’Eglise en détresse-France » (photo ici avec le cardinal Sarah), sur le site de « La Nef » :

    Dans une société en perte de repères et de plus en plus efféminée, on peut comprendre que des propositions fortes et viriles puissent être attirantes. Comment relever ce défi ? N’y a-t-il que le djihad comme réponse ?


    L’État islamique attire. Il fait également fuir, les chrétiens, les yézidis, les chiites et même les sunnites modérés, mais il attire. Les mercenaires qui s’y battent viennent de 84 pays différents et a priori, personne ne les y a obligés. D’où vient cette attraction ?
    On peut imaginer que certains doivent adhérer aux concepts clés de l’État islamique : califat, charia et retour vers le passé, en l’occurrence, la culture bédouine de la péninsule arabique du VIIe siècle, le terreau d’où a émergé l’islam. D’autres, un peu paumés et n’ayant rien pour les retenir, que ce soit en Afrique du nord, dans le Caucase ou chez nous en Europe, se laissent tenter par l’aventure. On leur promet des armes et des femmes, de la puissance.
    Ce qui est plus surprenant – et effrayant – c’est de constater que chaque décapitation entraîne une forte augmentation des départs pour le combat. Une tête en moins, c’est cent djihadistes de plus. On peut être attiré par l’aventure ou la proximité idéologique, demeure tout de même un malaise certain.

    On peut continuer à traiter ces personnes de cas psychiatriques mais il faudrait dans ce cas étudier de plus près le lien manifeste qui existerait alors entre le djihad et la folie. En attendant, et comme il est peu probable que quiconque s’aventure sur ce genre d’expérimentations, que faire pour limiter cette attraction et diminuer le nombre de départs ?

    On peut imaginer qu’il faudrait commencer par détruire « l’aspirateur », l’État islamique et la zone grise du nord-est syrien où se concentrent tous les djihadistes. Il semble que nous y travaillons, au moins à repousser l’État islamique hors de l’Irak. Pour la Syrie, c’est plus compliqué car le renversement de Bachar reste à l’ordre du jour pour l’Arabie Saoudite, le Qatar et leurs alliés objectifs, l’Occident. Or, ces fameux djihadistes sont censés y participer.

    Mais cela ne suffira pas. Il y a d’autres aspirateurs, comme la Libye, même si elle est plus difficile à rejoindre. Quoi qu’il en soit, on ne ferait que déplacer la pompe. En réalité, c’est bien également chez nous que nous devons réussir à retenir ces candidats au djihad. Objectivement, force est de constater que nous avons du travail sur la planche : il faut dire que la décadence de notre société n’est pas d’un grand renfort.

    Certes, ils n’ont en général pas voulu s’intégrer – la difficulté d’intégration ne vient pas que de nous ! – et ce principe de refus de l’intégration va malheureusement en se développant. Mais qu’est-ce qui pourrait les retenir ? Le nihilisme consumériste ? Les nouvelles normes sociétales (LGBT, PMA & GPA) ? La croissante insignifiance du monde politique ? Le blasphème ? La pornographie ? Notre société n’est pas que ça mais elle est de plus en plus ça. Même nous, ça finit par nous fatiguer…

    Et puis, il y a ce féminisme radical qui a fini par tout emporter. Le masculin est devenu suspect. Tolérance, pacifisme et indulgence constituent le nouveau triptyque républicain. Comment cette dévirilisation pourrait-elle attirer qui que ce soit et a fortiori des jeunes hommes issus d’une culture patriarcale et virile ?
    La question devient alors de savoir quels modèles masculins et quelles mesures de rééquilibrage nous pourrions proposer. Rendre le rugby obligatoire ? Proposer une mode moins androgyne ? Réserver à nouveau les galeries des églises basques aux chœurs d’hommes ? En terminer avec la théorie du genre ? Le chantier est vaste mais pas insurmontable.

    Pour les modèles, on pourrait commencer par proposer une redécouverte de nos héros nationaux et Dieu sait que la liste est longue ! De Clovis à Hélie de Saint-Marc, de saint Louis à saint Théophane Venard et de Samuel Champlain à Louis Pasteur, on doit bien réussir à en trouver un qui nous plaise.


    Extra-territorialement, même s’il est venu visiter la France à Cotignac, il y aurait bien sûr la figure de saint Joseph. Pas le vieux Joseph iconographique qui se promène, à moitié sénile, avec son bouquet de lys fanés pour bien faire comprendre son impuissance et par voie de conséquence la virginité de son épouse. Joseph était charpentier et architecte, Joseph était chef de famille, Joseph était fort et juste. Son rôle, dans ces temps qui sont les derniers, ne va cesser de croître.

    In fine, il reste le Christ. Certes, il n’était pas chef de guerre, n’a pas possédé d’innombrables femmes et n’a pas fait couler de sang hormis le sien. Il a bien chassé les marchands du temple mais bon, lorsqu’on a été à Lourdes, on comprend mieux… Il a fait le bien, opéré d’innombrables miracles et guérisons et offert la dignité et la liberté à tous ceux qui en étaient privés. Sur la Croix, il pouvait descendre à chaque instant mais il est resté pour nous sauver. Ça, c’est viril ! Entre le Calife et le Christ, il n’y a pas photo !
    M.F.
    *« Le monde est petit et les gens murmurent » (proverbe toscan) 

    Ref. Le Calife ou le Christ

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  • Homélie pascale de Mgr Monsengwo, archevêque de Kinshasa : renouveler les structures de notre société dans l’Esprit

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    (RV) « On a enlevé le Seigneur du tombeau » C’est ainsi que s’est exprimé le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, Archevêque de Kinshasa lors de la messe de Pâques 2015 en République Démocratique du Congo. Le Cardinal Monsengwo est notamment revenu sur la figure de Marie Madeleine, qui « mue par l’amour et l’affection personnelle vis-à-vis du Christ, se rend très tôt au tombeau. Ce qu’elle y voit la remplit de frayeur et d’inquiétude : Qu’est devenu le Seigneur ? Elle court en aviser Pierre et Jean, qui aussitôt se rendent au tombeau ». A leur arrivée, a ajouté le cardinal Monsengwo, « Jean constate la même chose que Pierre, et « croit  que le Christ est ressuscité ».

    Tout en évoquant l’appel et le rôle prédominant de la femme au sein de l’Eglise et dans la société, l’Archevêque de Kinshasa s’interroge également sur le choix porté par le Seigneur sur la femme pour annoncer le « mystère pascal à l’humanité ». « Est-ce parce que la femme donne la vie et la conserve ? »

    Le Christ est vainqueur de la mort, conclut le cardinal Monsengwo, qui invite les fidèles à prier la Vierge Marie, Mère du Rédempteur et de l’Eglise, pour qu’elle puisse nous accompagner dans nos efforts à respecter nos engagements baptismaux. 

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