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Enseignement - Education - Page 124

  • Monseigneur Léonard à Liège : une parole chrétienne sur l’homosexualité

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    A l’approche du prochain synode sur la famille, l’Europe déchristianisée s’agite à nouveau pour faire plier les normes morales du catholicisme. A cet égard, une petite piqûre de rappel ne fera pas de tort. 

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    Répondant le 28 janvier dernier à une question du public lors de sa conférence introductive au cycle de lunchs débats sur « La Famille, solution ou problème ? » organisée par l’Union des étudiants catholiques à l’Université de Liège, notre archevêque, Monseigneur André-Joseph Léonard a évoqué, entre autres choses, ce phénomène récurrent  de l’homosexualité : une question vieille comme le monde, mais que la société occidentale post-chrétienne se pose  en des termes que même la Grèce antique n’a jamais envisagés :  Quelle forme de sexualité la société doit-elle institutionnaliser ? Lorsqu'on parle de mariage et de l’adoption des enfants par des personnes homosexuelles, de quoi parle t-on ? Quel est l’intérêt pour la société et quel est l’intérêt de l’enfant ? La société doit-elle redéfinir le couple, le mariage et la famille à partir d’une orientation sexuelle ?

    Plus spécifiquement, située dans le contexte agité du synode de 2014, la question était :  « -Quelle est la position de l’Eglise vis-à-vis des homosexuels qui souhaitent voir leur union bénie par l’Eglise ?

    Voici la réponse de l’archevêque :

    « - L’amitié est plus large que l’amour sous sa forme sexuelle et il y a un langage de la sexualité, non pas parce qu’on y parlerait nécessairement beaucoup mais parce que, par elle-même, elle dit l’union des époux et l’ouverture à la vie. J’ai peu parlé tout à l’heure de cette dimension de la sexualité : l’ouverture à la vie, la fécondité, l’importance des enfants. Je signale que le synode, dans son dernier paragraphe, a invité à une relecture positive, bienveillante et fructueuse de l’encyclique « Humanae vitae ». J’ai trouvé cela assez original et c’était proposé par des gens desquels je ne me serais pas attendu à ce qu’ils fassent une publicité pour cette encyclique. Je ferme la parenthèse.

    Pour en revenir au langage, je trouve que si l’on emploie celui de la sexualité, il faut en respecter la grammaire. Quand je parle français, j’essaie de respecter la grammaire française, pas toujours mais alors je reconnais que je fais une faute. Quand je parle néerlandais, j’essaie de respecter la grammaire du néerlandais. Je n’y arrive pas toujours et je reconnais que je fais une faute parce que je ne respecte pas la grammaire de ce langage. Or, la grammaire de la sexualité, dans l’espèce humaine comme dans toute la nature, c’est la différenciation et la polarité du masculin et du féminin. Si l’on veut avoir des petits veaux, il faut tout de même avoir une vache et un taureau…ou un vétérinaire, enfin vous me comprenez ! La sexualité c’est, comme le nom l’indique : secare (couper), section, secteur, sexe, sécante : elle repose sur la polarité du masculin et du féminin. 

    Je vous dis en résumé ce que je dis en une heure ou deux quand je rencontre des personnes dans ce cas. Quand j’ai été professeur à Louvain, j’ai tout de même consacré un certain nombre de soirées à accompagner des étudiants dans cette situation et je les ai aidés à comprendre que, comme chrétiens en tout cas, ils étaient invités et je les invitais au nom du Seigneur à respecter, avec sa grâce, le langage de la sexualité. Et, s’ils aimaient une personne du même sexe, où il n’y a pas cette complémentarité que requiert la sexualité par sa définition même, je leur recommandais : eh bien, essaie de vivre dans la chasteté et si tu as un garçon, car c’était souvent des jeunes, que tu aimes beaucoup, vis avec lui une amitié, mais comme beaucoup de gens vivent une amitié. Moi, j’ai de l’amitié pour beaucoup de gens, hommes et femmes, je l’exprime affectivement mais pas sexuellement parce que ce n’est pas dans la manière dont je suis appelé à vivre la sexualité. Je la vis autrement, sur un autre registre. Donc, j’invitais ces personnes, avec patience, respect et délicatesse, à respecter le langage de la sexualité et à ne pas exprimer sexuellement leur amitié pour un autre homme, ou une autre femme dans le cas des filles, en découvrant que le langage affectif est plus large que le langage sexuel. Alors, quand on dit cela, tel que je viens de le résumer, cela fait un beau titre dans les journaux, mais quand on prend le temps, quand c’est dit avec respect, c’est autre chose.

    J’ai été touché, même si je ne l’ai pas entendu mais lu, par le témoignage d’un homosexuel chrétien, Philippe Ariño si j’ai bon souvenir, qui au nom de son expérience –il a vécu dans l’homosexualité- dit : non, ce n’était pas juste et, avec respect, il dit à tous ceux qui, sans l’avoir choisie, ont cette orientation : ne vous engagez pas dans cette voie-là.  Mais il faut une forte motivation pour cela, comme il faut aussi parfois une forte motivation chez un homme marié avec une femme pour résister aux attraits d’une autre femme, ou d’un autre homme. Il faut aussi savoir exprimer l’amitié sur un registre autre que le registre sexuel. 

    C’est une erreur, sur le plan social et sur le plan chrétien, de vouloir instituer la relation homosexuelle comme si c’était un mariage. C’est, je pense, une erreur politique et sociale. Qu’on reconnaisse une forme de partenariat pour deux hommes qui vivent ensemble ou deux femmes qui vivent ensemble, comme une mère et sa fille ou une dame et sa gouvernante, dans le but d’assurer une sécurité  patrimoniale, économique ou de logement, cela je peux le comprendre mais nous ne devons pas, je pense, instituer sur le plan civil un mariage homosexuel et, au synode, je pense que tout le monde était d’accord là-dessus. Et nous ne devons pas non plus effectuer une sorte de reconnaissance ecclésiale de cet état de vie. Cela ne me parait pas correct. Maintenant, si l’Esprit-Saint pense autrement, eh bien, qu’il en convainque le synode prochain, mais je doute fort du succès de l’opération. A long terme, tout ce mouvement inspiré par la théorie du « genre » -qui dissocie totalement la culture sexuelle de la sexualité physique, corporelle- est pernicieux : c’est une nouvelle forme de dualisme, comme s’il y avait une identité sexuelle au niveau de la volonté qui soit déconnectée de ce que nous sommes par notre physique, notre incarnation.

    Je dis ceci avec beaucoup de respect des personnes, en excluant toutes les formes de moquerie, de discrimination injuste. Mais ce n’est pas une discrimination injuste de dire qu’on ne marie pas deux femmes ensemble ou deux hommes ensemble : ce n’est pas une discrimination injuste parce que les situations sont objectivement différentes »

    Un colloque organisé  ce vendredi 22 mai  par le diocèse de Liège est revenu sur le sujet avec, entre autres,  les témoignages du capucin Germain Dufour et du jésuite José Davin  (ref. L’homosexualité : oser en parler) : sans doute pas tous dans les mêmes termes.

  • Conférence du Cardinal Sarah à l’Institut Jean-Paul II pour la famille : il ne faut pas tromper les gens avec le mot « miséricorde »

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    Lu sur le site « Benoit et moi » :

    Cardinal_Robert_Sarah_center_in_St_Peters_Square_on_Palm_Sunday_March_24_2013_Credit_Sabrina_Fusco_CNA_CNA_Vatican_Catholic_News_3_26_13 (1).jpg«Si on considère l'Eucharistie comme un repas à partager, dont personne ne peut être exclu, alors on perd le sens du mystère». 

    Ces mots sont du cardinal Robert Sarah, depuis quelques mois préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, intervenant à l'Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille lors de la présentation de la série “Famiglia, lavori in corso” (Famille, travaux en cours), un recueil d'essais publié par la maison d'édition Cantagalli, en vue du prochain Synode ordinaire d'octobre. Une collection qui vise à stimuler le débat et aborde tous les «sujets chauds»: l'homosexualité, la sexualité, le divorce, la procréation assistée, l'euthanasie, le célibat. Trois volumes ont ouvert la série, dont deux ont été écrits par des professeurs de l'Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille: “Eucaristia e divorzio: cambia la dottrina?” (Eucharistie et divorce: la doctrinechange-t-elle?) de José Granados (qui a également été nommé consultant au Synode des évêques) et “Famiglie diverse: espressioni imperfette dello stesso ideale?” (Familles différentes: expressions imparfaites du même idéal?) de Stephan Kampowski. Le troisième, “Cosa ne pensa Gesù dei divorziati risposati?” (Que pense Jésus des divorcés remariés?) est l'œuvre de Luis Sanchez Navarro, professeur de Nouveau Testament à l'Université San Damaso de Madrid (ndt: ces livres seront-ils disponibles en français?). 
    «L'Occident - a dit Sarah, répondant a braccio à plusieurs questions qui lui ont été posées par le public - s'adapte à ses propres illusions». 
    Le problème de tout, a souligné à plusieurs reprises le cardinal, est dans la foi. 
    «Si on pense que même dans le rite du baptême, on ne mentionne plus le mot "foi", lorsque les parents sont invités à dire ce qu'on demande pour l'enfant à l'Église de Dieu, on peut comprendre l'ampleur du problème», a ajouté le cardinal guinéen , qui a également blâmé le sens qui est donné aujourd'hui au Catéchisme: «Les enfants font des dessins et n'apprennent rien, ils ne vont pas à la messe».

    Quant au Synode à venir, on est invité à ne pas se faire d'illusions sur des changements destinés à faire date: «Les gens croient qu'il y aura une révolution, mais il ne peut pas en être ainsi. Parce que la doctrine n'appartient pas à quelqu'un, mais elle est au Christ». 

    Après le rendez-vous d'octobre dernier, a observé Sarah, «il était clair que le coeur réel n'était pas et n'est pas seulement la question des divorcés remariés» (...) et «si la doctrine de l'Eglise doit être considérée comme un idéal inaccessible, irréalisable et donc nécessitant un ajustement à la baisse pour être proposée à la société d'aujourd'hui, il faut nécessairement clarifier la question de savoirl si l'Évangile est une bonne nouvelle pour l'homme ou un fardeau inutile, et qui n'est plus envisageable». 
    La richesse du catholicisme - a-t-il ajouté - «ne peut pas être dévoilée par des considérations dictées par un certain pragmatisme et le sentiment commun. La révélation indique à l'humanité la voie de la plénitude et de la félicité. Ignorer ce fait signifierait affirmer la nécessité de repenser les fondements mêmes de l'action salvifique de l'Église qui se réalise à travers les sacrements». 

    Le problème vient aussi de ces «prêtres et évêques» qui contribuent avec leurs propos à «contredire la parole du Christ». Et cela, a dit Sarah, est «très grave». Permettre au niveau de diocèses spécifiques ce qui n'a pas encore été approuvé par le Synode (la référence était à la pratique suivie dans de nombreuses réalités d'Europe centrale et septentrionale) signifie «profaner le Christ».
    Invoquer la miséricorde ne vaut pas grand chose: «Nous trompons les gens en parlant de miséricorde, sans savoir ce que signifie le mot. Le Seigneur pardonne les péchés, mais si nous nous repentons». 
    Les divisions qui ont été vus Octobre dernier, «sont toutes occidentales. En Afrique, nous sommes fermes, parce que dans ce continent, il y a beaucoup de gens qui, pour leur foi, ont perdu la vie». 
    Le cardinal a lancé un appel contre ceux qui - membres du clergé - utilisent un langage incorrect: «C'est une erreur pour l'Eglise d'utiliser le vocabulaire de l'ONU, nous avons notre propre vocabuleire» (ndt: allusion au «développement durable»?)
    Il a également voulu faire une mise au point sur une des maximes à la mode depuis 2013, en l'occurrence sortir dans les périphéries. Une proposition correcte, naturellement, mais à une condition: «Il est facile d'aller dans les périphéries, mais cela dépend si l'on y apporte le Christ. Aujourd'hui, il est plus courageux d'être avec le Christ, sur la Croix, le martyre. Notre devoir est d'aller à contre-courant» par rapport aux modes du moment, et «ce que dit le monde».
    Enfin, une note sur la chute des vocations sacerdotales dans le monde: «Le problème n'est pas qu'il y a peu de prêtres, mais plutôt de comprendre si ces prêtres sont vraiment des prêtres du Christ».

    Ref. SARAH: IL NE FAUT PAS TROMPER LES GENS AVEC LE MOT «MISÉRICORDE». DIEU PARDONNE LES PÉCHÉS, MAIS SI NOUS NOUS REPENTONS

    JPSC

  • Université de Liège : trois grandes religions confrontent leurs points de vues sur la famille, le mardi 26 mai prochain (18h00 , Bâtiment du Rectorat, Place du XX août 7, 1er étage : Salle des professeurs. Parcours fléché)

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    Inscription nécessaire  au plus tard trois jours à l’avance:

    soit par téléphone : 04 344 10 89,

    soit par email : info@ethiquesociale.org

    soit via le site web éthique sociale, en cliquant ici :La famille dans les religions monothéistes (judaisme, christianisme, islam)

     JPSC

  • François : "Il est temps que les parents reviennent d'exil pour assumer pleinement leur rôle éducatif"

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    L'éducation, vocation naturelle de la famille

    Cité du Vatican, 20 mai 2015 (VIS). Ce matin, au cours de l'audience générale tenue Place St.Pierre en présence de 25.000 personnes, le Saint-Père a poursuivi sa catéchèse sur la famille, abordant sa vocation éducatrice. Faisant référence à l'épître aux Colossiens qui dit qu'obéir aux parents est agréable à Dieu, il a affirmé qu'en aucun cas ceux-ci ne peuvent user de leur position pour écraser leurs enfants. Parlant ensuite des difficultés de certaines familles, où les parents rentrent tard et n'ont plus de temps à consacrer à leurs enfants, il a aussi évoqué les parents séparés qui risquent de reporter sur les enfants leur propre désaccord. On a accusé la famille, a-t-il encore dit, d'être néfaste aux enfants, d'être autoritaire et conformiste, de générer des conflits à cause de sa répression affective. "La fracture qui s'est produite entre la famille et la société a miné la confiance réciproque et plongé dans la crise leur alliance éducative. Ainsi à l'école les rapports entre parents et enseignants se sont dégradés. De soi-disant experts se sont multipliés pour se substituer au rôle des parents jusque dans le détail de l'éducation... Privés de leur mission nombre d'entre eux finissent par perdre confiance en soi, lâcher prise, être trop possessifs ou renoncer à corriger leurs enfants. Ils tendent alors à s'en remettre à ces experts en s'excluant eux mêmes de la vie de leur progéniture... Comment en sommes nous arrivés là? Certes, les modèles d'éducation du passé avaient leur limites, mais il y a des erreurs que seuls les parents sont autorisés à commettre... Beaucoup de parents sont submergés par leur travail et en difficulté face aux nouvelles exigences de leurs enfants, face à la complexité de l'existence... Ils ont peur de se tromper...et dialoguer ne suffit pas". Il vaut bien mieux "chercher à comprendre où l'enfant en est de son parcours, qu'en est-il de leur esprit? Qu'en savons nous, voulons nous même le savoir?". Les parents ne doivent pas exaspérer leurs enfants, et provoquer leur découragement." A la base de tout il y a l'amour offert par Dieu, l'amour qui ne manque pas de respect, ne cherche pas son propre intérêt et ne retient pas l'offense, excuse tout, croit tout, supporte tout. Même dans les familles les meilleurs il faut se supporter, en ayant de la patience... Ici encore c'est la grâce de l'amour du Christ qui portent à l'accomplissement de la nature humaine. Tant de parents chrétiens sont des exemples de sagesse, qui montrent que la bonne éducation familiale est le fondement de l'humanisme. Son effet sur la société peut créer de véritables miracles. Espérons que le Seigneur donne la foi aux familles chrétiennes, avec la liberté et le courage nécessaire à leur mission... Il est temps que les parents reviennent d'exil pour assumer pleinement leur rôle éducatif".

    ... et voilà ce que devient ce message une fois passé à la moulinette de l'AFP : http://www.lalibre.be/actu/international/le-message-du-pape-aux-parents-separes-555c81793570fde9b353713e?

  • L'Homme Nouveau, une "petite voix dissonante qui n'a pas le timbre des dépêches AFP"

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    CEmGLPcp.pngLe "Rouge et le Noir" publie un entretien à propos de la mue opérée par l'Homme Nouveau qui vient d'actualiser sa présentation :

    L’Homme Nouveau : « cette petite voix dissonante qui n’a pas le timbre des dépêches AFP »

    Le bimensuel catholique L’Homme Nouveau a récemment revu sa maquette. L’occasion pour le R&N de s’entretenir avec Adélaïde Pouchol, principal artisan du remodelage de ce périodique catholique de grande qualité.

    R&N : Adélaïde Pouchol, bonjour ! L’Homme Nouveau a fait peau neuve. Comment ? Pourquoi ?

    Adélaïde Pouchol : L’Homme Nouveau paraît depuis le 9 mai dernier avec une maquette et un rubriquage renouvelés. Nous sommes partis d’un double constat. Celui, d’abord, de la massification de l’information diffusée en continu par le biais d’Internet, sans hiérarchisation, et assortie le plus souvent d’analyses qui ne sont en réalité que des réactions épidermiques, bien vite chassées par d’autres informations plus brûlantes…La vitesse, la recherche du « scoop » sont les ennemis de la prise de recul et de la réflexion dont nous avons pourtant besoin. Nous avons, ensuite, voulu tenir compte des attentes de nos lecteurs, suite à une large enquête auprès de nos abonnés. Il en est sorti qu’ils attendaient de L’Homme Nouveau une analyse en profondeur de l’actualité et des enjeux de société, une ouverture sur la culture – chrétienne en particulier – et un soutien pour leur vie spirituelle. Il nous fallait tenir compte également du fait que la plupart des gens n’ont pas le temps de lire et que, L’Homme Nouveau sortant tous les quinze jours, nous n’avons pas vocation à être un journal d’information mais plutôt d’analyse. Ainsi, la nouvelle mouture du journal offre une rubrique décryptage, des pages de discussions où deux spécialistes donnent un éclairage sur une question, un dossier, une tribune libre, et les rubriques « culture chrétienne », « vie chrétienne ». Nous avons réduit le journal de 32 à 24 pages et conçu une nouvelle maquette plus claire et agréable à lire. 
    Enfin, L’Homme Nouveau a adopté un nouveau logo qui veut dire plus clairement notre identité catholique. Ce nouveau logo garde le rouge, désormais historique, de L’Homme Nouveau et s’articule autour de la croix, du cœur, et de l’ancre, symboles de la foi, de la charité et de l’espérance.

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  • Pour l'école, l'urgence, c'est sa liberté !

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    De notre ami, Pascal de Roubaix, sur son excellent site "le Beffroi" :

    Ecole.jpgL’urgence pour l’école c’est sa liberté !

    La liberté est une condition de base pour une bonne école, tout le monde peut comprendre ça.

    L’école reçoit des parents une redoutable mission de confiance : former et remplir au mieux le cerveau de chacun de leurs enfants et leur apprendre à s’en servir bien. Cette mission est basée sur une démarche primordiale très particulière, qui demande un savoir-faire unique : la pédagogie.

    Qu’est-ce que la pédagogie ? J’aurais tendance à dire que c’est un savoir-faire composé à 25 % de technique et à 75% de don de soi. La technique seule ne pénétrera jamais l’esprit de l’enfant faute de le toucher vraiment, tandis que le don de soi sans technique, tout primordial qu’il soit, risque de passer à côté de sa cible.

    Si le don de soi prend une telle place dans le métier d’enseignant, il est facile de comprendre pourquoi la liberté y est primordiale : comment se donner si on n’est pas libre ? Sans liberté du pédagogue pas de pédagogie. C’est aussi simple que ça. Bien entendu pour être efficace cette liberté doit être encadrée par des règles et soutenue par une technique maîtrisée. Mais technique et règles seules ne sont rien, qu’un moteur sans carburant, un levier sans force, une ampoule sans électricité.

    Par ailleurs cette liberté de chaque pédagogue doit s’exercer en parfaite connivence avec celle de ses collègues qui partagent la mission de l’école. Il faut donc des enseignants libres, participants à un projet pédagogique commun, librement établi par et pour l’école.

    Pour guérir nos écoles il faut donc restaurer d’urgence leur liberté.

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  • Journées pour les vocations: du marketing au sacrilège

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    Sur le site Diakonos.be,  à l’en croire « le premier blog belge d’informations et d’approfondissement catholique en langue française. », cette réflexion  dAntonio Margheriti Mastino, d’après un article original en italien traduit et publié avec l’autorisation de l’auteur :

     vocations2012-300x200.jpg« Chaque année, à la même période, on nous bassine avec les « Journées de prière pour les vocations » qui le plus souvent se résument à un déferlement de sociologie de bas étage, de psychologie de bazar et de moralisme larmoyant ; le tout finissant par dégénérer en de soi-disant « stratégies » de marché ou, pire, en un véritable marketing des vocations.

    En règle générale, tout cela m’ennuie profondément parce que l’offre de « spiritualité » en tout genre est déjà abondante sur le marché, souvent à un niveau de professionnalisme plus élevé, et que cette pauvreté spirituelle ne permet en aucune manière un engagement durable pour toute la vie.

    Ce n’est certainement pas un hasard si cet état de fait, issu d’une logique de marché, a débouché sur le scandale de la soi-disant « traite des religieuses » des pays du tiers-monde (le cas de cette sœur étrangère tombée enceinte « à son insu » est emblématique). Voilà ce qui se passe lorsqu’on l’on ratisse large et que l’on importe des personnes – plus que des vocations – pour le moins boiteuses.  Cela est tellement vrai que, comme c’était à prévoir, c’est aujourd’hui l’édifice tout entier des congrégations religieuses qui tremble au point de se mettre à vaciller dangereusement : il fallait bien qu’un jour où l’autre, le couvercle de la boîte de Pandore finisse par sauter.

    Pour le reste, la bible elle-même nous rappelle de ne pas construire nos maisons sur le sable mais sur le rocher.  Ce rocher, c’est d’abord celui d’une formation solide, d’une vocation authentique et soigneusement éprouvée qui repose non pas sur un conditionnement mais sur la pleine maîtrise de soi ainsi que sur la capacité de compréhension et la volonté du candidat.  S’immiscer dans ce rapport aussi délicat qui ne regarde que Dieu et le candidat ou forcer le cours des choses pour « faire du chiffre » constitue un délit contre Dieu et contre la conscience.  Un délit pour lequel le ciel nous présentera bien plus tôt que nous ne le pensons une addition plutôt salée à régler.

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  • Synode sur la famille : virage du pape François ?

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    Depuis la fin du synode de 2014, le pape régnant est intervenu des dizaines de fois à propos de l’avortement, du divorce et de l’homosexualité. Mais il n’a plus dit un seul mot pour soutenir les "ouvertures" réclamées par les  novateurs : une tactique pour apparaître ensuite comme celui qui décidera souverainement du « bon » compromis ? La question est surtout de savoir si, après les ratés du synode de 2014, celui de 2015 délaissera les discussions périphériques que le pape avait lui-même suscitées, pour aborder enfin le cœur de la question, tel que Mgr Léonard l’a si bien exposé ici à l'université de Liège.

    Sur son blog « Chiesa », Sandro Magister note la prudence nouvellement apparue dans le discours papal sur ce thème.  Extrait :

    ROME, le 11 mai 2015 – La seconde et dernière session du synode consacré à la famille approche et le degré de chaleur de la discussion ne cesse d’augmenter.

    Une sortie des évêques allemands - qui considèrent désormais comme acquises, dans le "contexte culturel" de l’Église de leur pays, des modifications substantielles de la doctrine et de la pratique pastorale en matière de divorce et d’homosexualité - a dernièrement fait du bruit :

    > Synode. Les évêques allemands mettent la charrue avant les bœufs(6.5.2015)

    Il n’y a rien de nouveau dans tout cela. En effet les évêques d’Allemagne sont, pour une grande partie d’entre eux, installés sur des positions de ce genre depuis longtemps, avant même que le cardinal Walter Kasper n’ouvre le feu en prononçant son mémorable discours d’ouverture au consistoire cardinalice qui s’est tenu au mois de février 2014, discours dans lequel il a apporté son soutien à l’accès des divorcés remariés à la communion :

    La véritable histoire de ce synode. Le metteur en scène, les exécutants, les assistants (17.10.2014)

    La nouveauté, c’est quelque chose d’autre. Qui a pour personnage principal le pape François.

    Jusqu’au synode du mois d’octobre 2014, Jorge Mario Bergoglio avait manifesté, à de nombreuses reprises et de différentes manières, qu’il était favorable à ce que des "ouvertures" soient proposées en matière d’homosexualité et de remariage des divorcés et il avait obtenu à chaque fois un important écho dans les médias. Le cardinal Kasper a déclaré de façon explicite qu’il avait "élaboré en accord" avec le pape son explosif discours au consistoire.

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  • L'"encadrement pédagogique alternatif", l'alternative aux cours "philosophiques"

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    Du "Soir.be"

    Ne dites plus «cours de rien», dites «encadrement pédagogique alternatif»

    Le gouvernement de la Communauté française a finalisé l’avant-projet de décret qui doit déterminer ce que feront les élèves dispensés de cours de religion/morale en septembre.

    Verdict : ils n’iront pas en « cours » au sens strict du terme, mais participeront plutôt à une « activité » intitulée « encadrement pédagogique alternatif » (EPA).

    «  L’EPA vise le développement par l’élève de prestations personnelles visant à l’éveiller à la citoyenneté et au questionnement philosophique  », indique la Communauté française. Plusieurs thèmes seront proposés aux professeurs, mais aucun matériel ni programme précis ne leur sera imposé.

    L’EPA sera obligatoire pour les élèves dispensés et évalué selon des modalités définies par chaque directeur.

    Pour rappel, le cours de citoyenneté (pour sa part doté d’un programme) sera quant à lui mis en place à la rentrée 2016. Pas sûr pour autant que l’EPA disparaisse – il pourrait cohabiter avec le cours de citoyenneté.

  • En Wallonie et à Bruxelles : la ministre Milquet menace de reporter à 2016 la dispense des cours de religion dans l’enseignement « officiel »

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    D’Isabelle Lemaire dans « La Libre »

    « Pour Joëlle Milquet, la coupe est pleine. La ministre CDH de l’Éducation doit faire face à l’arrêt de la Cour constitutionnelle qui a ouvert le droit aux élèves de l’enseignement officiel de ne suivre ni cours de morale ni cours de religion. Elle tente depuis d’organiser la rentrée scolaire 2015. La ministre a transmis une circulaire aux écoles du réseau officiel demandant à ce que les parents précisent leur choix via un questionnaire : cours de religion, de morale (option 1) ou ni l’un ni l’autre (option 2).

    Mais voilà, la Fapeo (association de parents de l’enseignement officiel) a appelé fin avril les parents à choisir l’option 2. Et deux pouvoirs organisateurs de l’officiel (le Cpeons et le CECP) ont embrayé en envoyant une lettre à toutes les communes leur demandant de relayer la lettre de la Fapeo. Comme si cela ne suffisait pas, certains pouvoirs organisateurs (celui de Bruxelles-Ville, par exemple) ont distribué leur propre version du questionnaire.

    Démarche illégale

    Quelle est la position de la ministre face à cette fronde ? "On rêve ! On est à Moscou, dans une dictature ? Outre le fait que la démarche de la Fapeo est illégale, car le Pacte scolaire interdit tout frein au libre choix, cette laïcité militante rend impossible l’organisation de la rentrée, vu qu’il n’y a pas de moyens complémentaires pour l’encadrement", s’exclame Joëlle Milquet. Car le risque est grand d’avoir de nombreux élèves dispensés dont il va falloir occuper.

    La ministre, qui va rencontrer les frondeurs ce mardi, menace : "Si ça continue, je ne dépose aucun texte sur la dispense car rien ne m’y oblige. Et je reporte le décret sur l’organisation de la dispense à 2016, en liant le tout avec le cours de citoyenneté." 

    Ref. Milquet menace de reporter à 2016 la dispense des cours de religion

     

     C’est en effet ce qu’il y aurait de mieux à faire : attendre la mise en place de ce 8e cours offert en option obligatoire aux élèves qui récusent la religion et la morale laïque…

    JPSC

  • A propos de la prononciation gallicane du latin

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    De l’abbé Claude Barthe sur le « Forum Catholique » :

    « Le latin en général et le latin du culte en particulier se prononçait jadis selon les habitudes locales. Le latin "à la française", c'est-à-dire selon la prononciation parisienne ne s'est vraiment imposé partout en France qu'au XVIIe siècle. C'était la prononciation des juristes, des collèges, plus tard de l'Université napoléonienne, de la liturgie. C'est pourquoi on dit toujours un "Te Deom", ou on parle encore de la Bulle UnigenitUs. On est passé à la prononciation italienne assez tard, à partir de la Séparation (en même temps que les clercs ont commencé à abandonner le rabat français, mais pas l’élégant chapeau français à bords retournés). Ma grand-mère répondait encore la messe à la française et j'ai connu des prêtres qui en avaient conservé des restes (le gn dur, par exemple, pour Agnus Dei : AkgnUs Dei, comme dans gnose). Sans parler des films de don Camillo, version française : "DominUs vobiscom". Il existe une lettre de saint Pie X louant l'archevêque de Bourges d'encourager une prononciation se rapprochant de la prononciation romaine. Jusqu’à l’adoption de la prononciation "restituée", cicéronienne à ce qu’il paraît, l’Université prononçait à la française. Pierre Chaunu racontait qu’à la fin des repas d’agrégés, il n’était pas rare qu’un professeur improvisât un discours latin, prononcé comme l’eût fait Bossuet ou le cardinal Pie. Je crois que c’est ce dernier qui faisait taire les rires des prélats italiens à l’audition d’un de ses discours, lors du Concile du Vatican, par un rageur : "GallicUs som" ! »

    Ce que nous rappelle l’abbé Barthe est tout aussi valable pour la Belgique francophone. J’entends encore notre professeur du droit des obligations à l’université de Liège, dans les années 1960,  prononcer : « pacta sOnt servANda » et notre curé, qui parlait de la « missa pro defUNctis », chanter bien sûr  « DominUs vobiscOm », sans oublier d’annoncer  « Te DeOm » pour la Fête nationale. Tombant sur ces lignes, un catholique postconciliaire, sans mémoire ni racines, n’y perdrait même pas son latin puisque c’est déjà fait.

    JPSC  

  • Pape François : Non seulement un chrétien peut faire de la politique, mais il le doit !

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    Les chrétiens ont le devoir de s’engager en politique mais il ne faut pas créer des partis d’inspiration chrétienne, a affirmé le Pape à un groupe de laïcs italiens. Lu sur le site « aleteia », sous la plume d’Elisabeth de Baudüin :

     « Non seulement un chrétien peut faire de la politique, mais, si c’est sa vocation, il doit s’engager dans cette voie qui constitue l’une des formes les plus hautes de la charité. C’est ce que le Pape a affirmé, le 30 avril 2015, aux quelque 4 000 membres des Communautés de vie chrétienne italiennes et de la Ligue missionnaire des étudiants italiens présents salle Paul VI, à l’occasion de leur congrès national (Frascati, 30 avril-3 mai 2015). 

    Deux mouvements de laïcs chrétiens qui puisent à la même source

    Les communautés de vie chrétienne (ou CVX) sont une association internationale de laïcs catholiques de spiritualité ignacienne, qui compte près de 130 000 membres présents dans 59 pays. Fondée par des jésuites italiens, la Ligue missionnaire des étudiants (Lega missionnaria studenti) regroupe les élèves et anciens élèves des écoles et instituts dirigés par des jésuites. Les branches italiennes de ces deux mouvements distincts mais qui puisent à la même source (non seulement jésuite mais mariale), sont en lien et collaborent.  

    On ne peut se contenter de regarder depuis le balcon

    Certes, faire de la politique est difficile et c’est même une forme de martyre, a poursuivi le Pape. Cela comporte également le risque de se salir les mains. Mais on ne peut rester les bras croisés à se contenter de « regarder depuis le balcon » prospérer la culture du rejet ! En rappelant au passage, sur les terres de la démocratie chrétienne, que « fonder un parti politique catholique n’est pas la voie », le Pape jésuite aura sans doute fait grincer quelques dents… Mais le Christ Lui-même n’a-t-il pas appelé à la séparation des pouvoirs, en disant : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » ?

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