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Médias - Page 144

  • Quand François explose l'audimat

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    Lu sur Benoît-et-moi :

    LE PAPE FRANÇOIS, MIRACLE DE RAI 1 - Alessio Schisari

    «Il Fatto Quotidiano» - 14 Octobre 2013

    Évêque de Rome, vicaire de Dieu sur terre et roi de l'audience. Depuis que le Pape François est monté sur la Chaire de Pierre, sur Rai 1, les audiences du dimanche matin ont grimpé en flèche. 

    Les chiffres parlent d'eux-mêmes: plus de 700.000 auditeurs en plus pour l' Angelus, passant de 1.566.000 en 2012 à 2.272.000 cette année. L'augmentation, pour la Messe célébrée par Bergoglio est encore plus frappante: de 15,82% de part d'audience l'an dernier pour Ratzinger, à 22,35% aujourd'hui : Bergoglio apporte pratiquement un tiers de téléspectateur en plus. 

    Compte tenu de l'argument, il pourrait sembler blasphématoire de parler d'un miracle, mais pour faire revivre l'audience agonisante de la télé généraliste, il fallait une main d'en-haut. 

    Pour donner un repère, le dernier angélus de Benoît XVI n'a pas dépassé le pic de 30% des parts d'audience, un taux respectable, mais qui est presque la norme lorsque François apparaît à la fenêtre du Palais apostolique. Son premier Angelus a effleuré les 45%, la Via Crucis a atteint un pic de 36%, avec une moyenne de 32%.

    Des chiffres d'équipe nationale de football: quant aux audiences, une messe qui vaut Messi!

    La journée de François à Assise a été suivie par une moyenne de 6,53% de spectateurs, pas sur Rai 1, mais sur Tv2000 ( la télévision de la Conférence épiscopale italienne ), qui pendant une journée a été la cinquième chaîne la plus regardée, devant Rai 2, Rete 4 et Italia 1. 

    Le directeur Dino Boffo (selon lequel une bonne messe à la télévision peut faire découvrir une vocation et aurait convaincu de nombreuses femmes d'entrer au couvent) ne peut que se frotter les mains. 

    Ils l'ont aussi compris à Sky, qui sur Sky TG24 consacre beaucoup plus d'espace qu'avant à l'Angélus. La raison en est simple: quand François est à l'image, la plupart des gens ne changent pas de chaîne.

    Un joli coup aussi pour les dirigeants de Viale Mazzini (siège de Rai 1). Rai 1 est, depuis sa création, le canal du pontife . «Le premier grand événement suivi par le service public a été le voyage de Paul VI en Terre Sainte», explique Massimo Milone , directeur de RAI Vatican. 

    Depuis des décennies, la messe du dimanche matin est un rendez-vous fixe, garanti par un accord conclu avec la CEI . 

    Avoir un pape qui crève l'écran n'est pas évident: Wojtyla y réussissait, Ratzinger ne s'en est jamais soucié. Bergoglio, au contraire, sait y faire, et quand il était évêque de Buenos Aires, il a été le protagoniste d'une série de conversations à la télévision sur la vie de saint Joseph . 

    Comme on l'a vu, il sait aussi répondre aux micros avec aisance, et après les Journées mondiales de la Jeunesse à Rio de Janeiro, il a accordé sa première interview en tant que souverain pontife à une télévision brésilienne, celle qui est entrée dans l' histoire grâce à l'accord conclu: «le pape est argentin, mais Dieu est brésilien».

    Une affaire de star.

  • Les journalistes et le pape François : pourquoi l'aiment-ils tant ?

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    De l’abbé Laurent Spriet (archidiocèse de Lyon) sur le blog de « La Nef » :

    « Il y a sans doute un certain nombre de journalistes qui sont tellement contents de ne plus voir Benoit XVI à la tête de l’Eglise qu’ils raffolent de François. Mais je me demande souvent si les journalistes lisent les homélies du nouveau pape. Il semble bien que non. Du moins pas attentivement. Car sur le fond, sur la doctrine, il n’y a pas de changements entre le pape François et ses prédécesseurs. Pas un mot dans "les grands médias" sur toutes les allusions directes au démon dans les propos du pape François. Pas un rappel de sa participation en papamobile à la « manif pour la vie » dans les rues de Rome. Etc. Les médias ont une mémoire sélective. Du moins pour le moment.

    Nous vivons dans une culture de l’immédiateté, du ressenti, de l’image, du "pathos". Le nouveau pape plaît quant à la forme, un peu comme Jean-Paul II au début de son pontificat. Le pape François passe bien. Il parle des pauvres, il se penche sur eux. C’est bien et cela plaît. Tant mieux. Mais ce n’est pas nouveau chez un pape. Son discours est direct. Ses expressions parfois à l’emporte-pièce ne sont pas toujours sans ambiguïté. Les journalistes y lisent ce qu’ils veulent y lire. Ils prennent leurs rêves pour des réalités. Tout semble possible avec François… mais le réveil peut s’avérer d’autant plus douloureux et la déception plus amère ! Je pose donc la question : combien de temps encore les médias vont-ils encenser notre pape ? Quand vont-ils changer de ton et ouvrir les yeux ? Quel élément sera le déclencheur de la désillusion ?

    Tous ces commentaires de journalistes sur le pape François et sur ses intentions me font penser au sketch de Coluche sur "les journalistes" : "on s’autorise à penser dans les milieux autorisés…" et reliqua ! »

    Réf. ici Les journalistes et le pape François : pourquoi l'aiment-ils tant ?

    JPSC

  • Un reportage sur les îles Solovki où naquit le Goulag en 1923

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    Le Figaro Magazine consacre un reportage à ce haut lieu de mémoire et de spiritualité de la Russie orthodoxe; à découvrir ici : http://www.lefigaro.fr/international/2013/10/11/01003-20131011ARTFIG00360-les-solovki-iles-sacrees-iles-martyres.php

  • Hans Küng se dit réhabilité par une lettre du pape François

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    images (6).jpgTübingen, 11 octobre 2013 (Apic) Par une lettre manuscrite, le pape François a "quasi réhabilité informellement" Hans Küng. C'est ce qu'a affirmé le théologien d'origine suisse dans une interview avec l'agence Apic. Atteint de la maladie de Parkinson, il admet en outre qu'il serait prêt à faire appel à une organisation d'aide au suicide, "justement parce que je crois à la vie éternelle".

    Référence : Une lettre manuscrite du pape l'a "informellement réhabilité"

    On prête beaucoup aux dires et aux écrits « fluides » du pape François. Celle-là semble tout de même un peu forte…

    JPSC

  • Le volontariat en soins palliatifs a changé ma vie

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    Le volontariat en soins palliatifs a changé ma vie, avec Attilio Stajano

    Interview exclusive dans le cadre de l’émission « Ethique et moi »; elle sera diffusée :

    Sur RCF Bruxelles 107.6 à quatre reprises la semaine prochaine : ce lundi 14 octobre à 16h00, le mardi  à 12h30,  le jeudi  à 16h30 et le samedi à 9h30. Cette émission est en ligne  à ces mêmes heures sur le site : http://www.rcfbruxelles.be

    Elle sera rediffusée également sur RCF Liège et RCF Namur à une date ultérieure mais assez proche.

    ð      Sur RCF Namur : « Question d'éthique » : Mardi 13h30 -  Jeudi 9h -  Dimanche 16h.

    ð      Sur RCF Liège : « Morale sans histoires » : Semaines impaires : Mardi 11h – Mercredi 2h30 (nuit) – Vendredi 1h  – Lundi 3h (nuit).


    Radiophoniquement vôtre,

    P.S. Il est possible de réécouter les émissions de la semaine qui précède, en podcast,  sur le site de RCF. C’est ici :http://www.rcfbruxelles.be/-Emissions-podcastees-.html ou cette émission à partir de la semaine prochaine.

  • Nouvel entartage de Monseigneur Léonard : au Collège Saint-Michel à Bruxelles

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    L’archevêque entarté une nouvelle fois et Christine Boutin "enlacée" par des « Femen’s » dépoitraillées, hier : au collège Saint-Michel, cette fois. Le temps n’est plus où les « jèzes » savaient tenir leurs boîtes pour prévenir ce genre d'incidents. JPSC. Extrait de « La Libre » :

    « Cette action, qui a été un succès, visait les anti-homosexuels, avortements et contre l'intégrisme catholique", a souligné l'entarteur Noël Godin.

    L'archevêque de Malines-Bruxelles André-Joseph Léonard a été la cible vendredi soir d'un entarteur lors d'une rencontre européenne des jeunes actifs catholiques au collège Saint-Michel, à Bruxelles, a indiqué l'entarteur Noël Gaudin à l'agence Belga. L'action a également visé la Française Christine Boutin qui a été "enlacée" par quatre ex-Femen belges. La vidéo de l'incident est visible sur le site de la RTBF via ce lien .

    Lors de sa prise de parole, la présidente du Parti chrétien-démocrate français a été interrompue par un chant féministe puis a été "enlacée" par quatre ex-Femen belges, désormais appelées "Liliths". Ces dernières sont montées sur scène seins nus, sur lesquels étaient écrits des slogans comme "Caca Boutin! ", "Vive les pédés! ". Elles ont enlacé l'opposante au mariage homosexuel avec le drapeau des LGBT et l'ont "couverte" de bisous.

    Les entarteurs ont ensuite fait leur apparition et s'en sont pris à Mgr Léonard. "Des membres de la sécurité se sont montrés particulièrement violents", a précisé Noël Gaudin. "Cette action, qui a été un succès, visait les anti-homosexuels, avortements et contre l'intégrisme catholique", a souligné l'entarteur.

    Le porte-parole des évêques dénonce l'acte

    "Qu'elles que soient les idées qui se respectent, on ne porte pas atteinte à l'intégrité d'une personne", a réagi vendredi soir Tommy Scholtes, porte-parole des évêques de Belgique, après l'entartage dont a été victime plus tôt dans la soirée Mgr Léonard. L'archevêque de Malines-Bruxelles André-Joseph Léonard a été la cible vendredi soir d'un entarteur lors d'une rencontre européenne des jeunes actifs catholiques au collège Saint-Michel, à Bruxelles. L'action a également visé la Française Christine Boutin qui a été "enlacée" par quatre ex-Femen belges.

    "Cette action, qui a été un succès, visait les anti-homosexuels, anti-avortements et était dirigée contre l'intégrisme catholique", avait indiqué l'entarteur Noël Gaudin.

    "Cet acte est inacceptable", a commenté Tommy Scholtes. "Les débats se règlent en dialoguant et pas en portant atteinte à l'intégrité des personnes", a conclu le porte-parole. »

    Mgr Léonard entarté lors d'un colloque à Bruxelles

  • La « Revolución » dans l’Eglise

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    Selon Jean Mercier sur son blog « paposcopie » :

    Depuis sept mois, le pape n’a cessé de dessiner les contours d’une révolution dans la façon d’exercer le pouvoir, qui touche en particulier les prêtres et les évêques. Mais la réforme en vue ne vise pas que la curie. Elle va se déployer tous azimuts, de la base au sommet.

    1. En finir avec le cléricalisme

    Cardinal-archevêque de Buenos Aires, Jorge Mario Bergoglio ne cachait déjà pas sa détestation du cléricalisme, fustigeant les abus de pouvoir des prêtres, soit par ingérence dans la liberté des personnes, soit par excès d’autoritarisme. Depuis sept mois, à plusieurs reprises, le pape a vitupéré les prêtres et leur tendance à gérer l’accès aux sacrements avec une « mentalité de douaniers » et les appelle à « prendre l’odeur de leurs brebis ».

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  • Ce week-end, à Rome, le pape accueillera la Vierge de Fatima et lui consacrera le monde

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    (selon le VIS) ... le Pape accueillera samedi Place St.Pierre la statue de Notre Dame de Fatima, qui sort exceptionnellement du sanctuaire. La dernière fut le 13 mai 2000 lorsque, dans le cadre du Grand Jubilé, Jean-Paul II s'adressa à la Vierge Marie. Cette fois le 13 octobre a été choisi car c'est en 1917 la dernière apparition de Fatima. Arrivée par avion, la statue sera portée en procession dans la chapelle de la résidence de Benoît XVI puis dans celle de la Maison Ste. Marthe, où le Pape François l'attendra. Le pèlerinage des familles, pour lequel on attend 150.000 familles provenant d'un cinquantaine de pays, se rendra sur la tombe de Pierre le matin et la veillée de prière présidée par le Saint-Père sur la place (à partir de 17 h) débutera par une heure de médiation et, à 16 h, la procession d'entrée de la statue. Après la cérémonie, elle gagnera le sanctuaire marial romain du Divino Amore pour une vénération nocturne. Elle sera ramenée au Vatican le lendemain matin pour la messe présidée à partir de 9 h 30' par le Pape qui, en conclusion récitera la prière d'intercession à la Vierge.

    Sur KTO : 



    10:30 : Direct de Rome - Messe à l'occasion de la journée mariale et Angélus

    A l'occasion de la journée mariale, le pape célèbre une messe Place Saint-Pierre. De façon exceptionnelle la statue de la vierge de Fatima sera amenée au Vatican pour l'occasion.

  • Vient de paraître: Vérité et Espérance/Pâque Nouvelle 3eme trimestre 2013

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    SOMMAIRE 

    Editorial : qu’est-ce qui est essentiel pour la foi ? 

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    L’encyclique « Lumen Fidei » : écrite à quatre mains

    Rio : les remèdes du docteur François

    Rome et la liturgie : sur quel pied danser ?

    Belgique : un nouveau Roi  Philippe, fils spirituel de Baudouin

    Liège accueille Mgr Delville

    Fontgombault : essaimage frontalier

    La K.U.L. va former des imams

    Benoît Poelvoorde : profession de foi

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    La vraie prière

    La troisième demande du Pater: « fiat voluntas tua »

    Quand l'Université s'intéresse au chant grégorien:

    Révisons notre catéchisme : Benoît XVI expose le dogme du péché originel…

     

    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. , Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE. 

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien sont reçus au compte IBAN:  BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège

  • Monseigneur Léonard évoque l'euthanasie

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    Maria Chiara Biagioni, pour Sir Europe (Servizio Informazione Religiosa), s'est entretenue avec le Président des évêques belges, Mgr André-Joseph Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles.

    • Qu’est-ce qui pousse les gens vers l'euthanasie ?

    On revendique la liberté individuelle selon laquelle chacun est maître de la vie et la mort, et donc responsable du quand et du comment mourir. Un argument qui est sûrement en prise avec le contexte culturel actuel. Décider de mourir quand et comment l’on veut est pourtant un choix dans lequel sont impliquées d'autres personnes. Il exige que les médecins, les infirmier(e)s, le personnel médical, les pharmaciens s’adaptent à ma volonté et répondent à ma demande de mort. Il est donc illusoire de penser que le choix de l'euthanasie implique seulement la personne concernée ou se réfère à une liberté individuelle, parce que c'est un choix qui implique beaucoup de gens.

    • D'après votre expérience, quelles répercussions une loi sur l'euthanasie a-t-elle sur la société ?

    Elle nuit à la solidarité entre les citoyens. Au fond, la législation sur l'euthanasie encourage inconsciemment dans l'opinion publique l'idée que chacun doit résoudre seul ses propres problèmes. Ce que je crains le plus est précisément cette influence masquée et insidieuse, ce climat que cela génère en particulier auprès des personnes âgées, auprès de celles qui ne suffisent pas à elles-mêmes, et qui peuvent, dans des conditions difficiles, décider de signer un papier et penser qu’avec leur mort tous les problèmes seront résolus. Ne plus être à charge de quelqu’un. Le processus mental est clair: « je sens que je vieillis, que je commence à perdre mes facultés mentales et physiologiques, je ferais mieux de disparaître. » En ce sens, on a été très frappé par le cas du prix Nobel de médecine qui, à l'âge de 95 ans, pour ne plus être un fardeau pour son entourage, a décidé de demander l'euthanasie qui lui a été accordée. Au lieu d'une solidarité où l’on prend soin des plus faibles, on génère une sorte de libération implicite du faible au moment où il devient un fardeau pour la société. »

    • La Belgique prévoit après l'euthanasie pour des souffrances insupportables, qu’on l’étende à présent aux mineurs. Qu’est ce qui se passe à votre avis ?

    La presse internationale a accordé à juste titre beaucoup d'attention à la nouvelle concernant la personne qui a obtenu l'euthanasie parce que l'opération de changement de sexe ne s’est pas bien passée causant une souffrance psychologique qui lui a permis d'obtenir l'euthanasie. Je pense vraiment qu’il faut s’arrêter. Il y a aussi le projet de loi qui veut étendre le droit à l'euthanasie aux mineurs indépendamment du consentement de leurs parents. Je tiens à rappeler à cet égard que la loi belge n'autorise pas les mineurs à signer des contrats économiques, ni à se marier, ni à signer des actes qui engagent leur avenir mais, en revanche, si la loi devait passer, ils pourraient décider de mourir, même sans le consentement de leurs parents. Et enfin, il y a la volonté d'étendre l'euthanasie pour les personnes atteintes de démence et qui ne répondent plus d'elles-mêmes comme les patients souffrant de la maladie d’Alzheimer. Ce sont des propositions qui minent les liens sociaux, mais aussi la solidarité entre les personnes. C'est une porte qui menace de s'élargir de plus en plus ".

    Mais déjà les médias se déchaînent pour fustiger les propos de l'archevêque, voir ICI

  • "La Bible selon le Chat" ou quand Philippe Geluck, franco dans la provocation, prétend dépoussièrer "un livre très rasoir"

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    Lu ICI

    « Tu riras de tout » : Philippe Geluck (alias le Chat) réinvente la Bible

    « Dieu est humour ! », proclame le dessinateur de BD belge Philippe Geluck qui publie une Bible parodique et irrévérencieuse, sans craindre de choquer les bonnes âmes car « il faut oser rire de tout ».

    «À mon âge, je peux prendre certains risques», s’amuse à 59 ans le créateur du Chat, le gros matou philosophe le plus populaire de la BD. 

    Philippe Geluck s’est donc lancé il y a trois ans dans «une nouvelle version» illustrée de la Bible car «après 2 000 ans, il était temps de dépoussiérer ce livre qui est quand même très rasoir à lire».

    La Bible selon le Chat, coécrite par «Geluck et Dieu», ne plaira pas à tout le monde. Car Dieu s’y montre bien maladroit dans sa création du monde, des animaux puis d’Adam, un premier homme plutôt stupide à qui il offrira Ève pour calmer ses ardeurs.

    «J’y ai été franco dans la provocation», reconnaît l’humoriste.

    «Je me suis attaqué à la Bible parce que, même si je ne suis pas du tout croyant, je baigne dans son univers depuis que je suis môme, explique-t-il. Je me sens donc en droit d’y mettre mon grain de sel.» 

    Sa «réécriture» de l’Ancien testament se termine par l’ajout d’un «onzième Commandement»: «Tu riras de tout, car seul l’humour te permettra de prendre un peu de recul sur les vicissitudes de l’existence.»

    Peut-on rire des Noirs et des vieux? Parallèlement à cette «Bible», Geluck sort Peut-on rire de tout?, un ouvrage où il liste, sur un ton caustique, les nombreux sujets tabous de notre société, des handicapés aux juifs, en passant par les homosexuels ou les vieux.

    «Je l’ai écrit parce que la liberté de ton semble aujourd’hui se restreindre. À force de ne pas oser un mot plus haut que l’autre pour être sûr de ne choquer aucun groupe ou communauté, on ne dit plus rien», se désole l’humoriste.

    «Cette forme de “politiquement correct” n’est pas toujours dictée par les politiques. Elle est plus sournoise, avec notamment les menaces que représentent les “fatwas” numériques lancées sur les réseaux sociaux dès qu’on déplaît à quelqu’un», souligne-t-il.

    Philippe Geluck estime avoir «l’autorité» (?!) de clamer son indignation à la lumière de sa notoriété acquise dans la BD et sur les plateaux des talk-shows de télévision, surtout en France.

    L’illustrateur aux lunettes rondes se veut aussi le porte-voix de l’esprit tolérant de Bruxelles, sa ville, où se cultive le «zwanze», «un humour qui mélange le bon sens et le non-sens».

    Même si ses expressions sont parfois intraduisibles, le Chat connaît un certain succès au-delà des pays francophones, notamment dans le monde anglo-saxon et jusqu’en Iran où il est publié par un magazine humoristique.

    Le prochain défi de Geluck est de tenter d’ouvrir à Bruxelles un «musée du Chat et du dessin de presse».

    Gageons qu'en s'en prenant à la Bible plutôt qu'au Coran, Philippe Geluck ne risque pas grand chose. Son humour ne dénote guère dans notre pays où règne un climat de rejet du christianisme et où toute forme de dérision à son égard est la bienvenue. En cela, on a le sentiment que l'humoriste s'inscrit dans le politiquement et culturellement correct bien plus qu'il ne le conteste...