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Défense de la Vie - Page 14

  • La nouvelle Pologne, heureuse et européenne, ne doit rien à voir avec l'ancienne, catholique et traditionnelle

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    De Pawel Lisicki sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    La "nouvelle" Pologne anti-catholique est née

    Le nouveau gouvernement du Premier ministre Donald Tusk est formé sous la bannière de l'agenda bruxellois : perte de souveraineté, écologisme, droit à l'avortement et droits LGBTQ+.

    15_12_2023

    Le 11 décembre, Donald Tusk a été élu premier ministre polonais par le parlement et, le 13 décembre, il a prêté serment devant le président de la République, Andrzej Duda. Nous avons demandé au journaliste Pawel Lisicki, rédacteur en chef de l'hebdomadaire "Do Rzeczy", d'analyser la situation polonaise.

    Le nouveau Premier ministre polonais Donald Tusk a promis de redonner à son pays "la place qui lui revient en Europe". Selon lui, le temps est venu de mettre fin à une impasse froide de huit ans entre Varsovie et Bruxelles. Cela semble être une bonne chose, mais qu'est-ce que cela signifie dans la pratique ?

    Donald Tusk a présenté sa vision d'une Pologne nouvelle et progressiste au cœur de l'UE, dans le discours qui lui a permis de remporter un vote de confiance au Parlement. Mais il n'a pas expliqué ce qu'est exactement une "Pologne progressiste". En fait, son discours comportait de nombreuses contradictions et incohérences. D'une part, il a déclaré au Parlement polonais que "la Pologne retrouvera sa position de leader dans l'Union européenne", d'autre part, il a ajouté que "toute tentative de modifier les traités qui vont à l'encontre de nos intérêts est hors de question... personne ne me surpassera au sein de l'UE".

    Comment cela est-il possible si la tentative de limiter la position polonaise était l'objectif principal de Bruxelles ? Comment la Pologne peut-elle "regagner" quelque chose qu'elle n'a pas du tout perdu ? C'est Bruxelles qui tente de modifier les traités, alors comment Tusk peut-il prétendre qu'il sera à la fois contre et en faveur d'une meilleure coopération avec la Commission européenne ? M. Tusk est un ancien président du Conseil européen et un ancien dirigeant du Parti populaire européen, il devrait donc parfaitement savoir quel est l'objectif réel des modifications des traités européens. Il a promis de "restituer à la Pologne des milliards d'euros" de fonds européens, qui ont été gelés en raison d'un différend entre Bruxelles et le gouvernement sortant de Droit et Justice (PiS) sur des questions d'État de droit. Mais comment la Pologne parviendra-t-elle à le faire sans perdre sa souveraineté ?

    Fin novembre de cette année, le Parlement européen a voté sur le rapport de la commission des affaires constitutionnelles du Parlement européen (AFCO) recommandant des changements aux traités de l'UE. Le document envisage, entre autres, le transfert de plus de compétences des Etats membres vers l'UE, ce qui réduirait encore leur souveraineté. Les nouveaux domaines dans lesquels les États membres devraient céder leur autorité et se soumettre à la compétence exclusive de l'Union sont le climat et l'environnement.

    On peut donc s'attendre à ce que Bruxelles décide du type de voitures que les Polonais peuvent conduire et où ils peuvent les conduire, s'ils doivent payer des quotas de CO2 pour chauffer leurs maisons, et bien d'autres questions en conséquence. Les décisions relatives au climat et à l'environnement seront imposées par la Commission européenne, comme c'est le cas dans d'autres domaines où l'UE dispose déjà d'une compétence exclusive, tels que la politique commerciale commune. Il s'agira de la version la plus radicale de la politique verte, le "Green Deal". Le projet de modification du traité prévoit d'abaisser le seuil de vote au Conseil : de 55 % des pays, représentant 65 % de la population de l'UE, à 50 % des pays, représentant 50 % de la population de l'UE. Ainsi, il sera plus facile de faire passer les propositions de la Commission, tandis qu'il sera plus difficile de bloquer quelque chose. La Pologne perdrait effectivement son droit de veto. Le précédent gouvernement PiS ne l'a pas accepté, mais le nouveau ne s'y opposera pas.

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  • France : Constitutionnalisation de l’avortement : le « mensonge qui tue » en « étendard »

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    De gènéthique.org :

    Constitutionnalisation de l’avortement : le « mensonge qui tue » en « étendard »

    12 décembre 2023

    Alors que le projet de loi visant à inscrire l’avortement dans la Constitution a été présenté ce jour en Conseil des ministres (cf. IVG dans la Constitution : le projet de loi à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale le 24 janvier), Jean-Marie Le Méné(*), président de la Fondation Jérôme Lejeune, s’interroge quant à l’importance consacrée à la constitutionnalisation l’IVG.

    L’annonce d’une inscription de l’IVG dans la Constitution mérite-t-elle autre chose qu’une lecture rapide et distraite ? Tout nous incite à ne pas nous y attarder. Deux guerres à nos portes, de la violence un peu partout, des manifestations hebdomadaires. La France a des soucis d’une autre envergure, et le Gouvernement « d’autres chats à fouetter ». D’ailleurs, dans les milieux politiques et médiatiques favorables à cette mesure, on minimise. Parfois même on ricane.

    « Une surenchère politique »

    Quels sont les partis politiques qui veulent remettre en cause l’avortement dans notre pays ? Aucun. Tout le monde convient qu’il n’y a pas de menace. L’histoire se résume à une surenchère politique où l’initiative, due à une députée devenue ministre, est reprise dans une proposition de loi d’extrême gauche (cf. Le « droit à l’avortement » en chemin vers la Constitution), modifiée par un sénateur de droite (cf. Avortement dans la Constitution : un sénateur fait cavalier seul), laissée de côté pendant un moment avant que le Gouvernement ne rafle la mise sous la forme d’un projet de loi constitutionnelle dont il se flatte d’obtenir l’adoption par les deux chambres (cf. IVG dans la Constitution : Emmanuel Macron annonce un projet de loi). Pour le pouvoir, il n’a jamais été envisagé de débat sur le fond. Rien que de la procédure parlementaire, proposition ou projet de loi, référendum ou Congrès, et un peu de chicanerie byzantine sur les mots dont on veut qualifier l’IVG : droit, liberté ou liberté garantie (cf. IVG : « la dynamique des libertés individuelles relève avant tout du discours »). L’affaire est « bien partie », et devrait trouver un dénouement au printemps pour la Journée de la Femme.

    La liberté « plus acceptable que le droit d’avorter » ?

    Il existe toutefois quelques oppositions au projet de loi, fondées sur l’inutilité et l’incongruité de la constitutionnalisation de l’IVG (cf. “La constitutionnalisation de l’IVG entraînerait des conséquences désastreuses”), alors que l’on ferait mieux de s’occuper de l’école, de l’hôpital et de la sécurité du pays. En gros, ce n’est pas le moment et de toute façon cela ne changera rien. Cette position est celle de personnes qui expriment une certaine réserve vis-à-vis de l’acte de l’avortement. Elles n’y sont pas très favorables à titre personnel, mais n’y voient pas d’inconvénient pour les autres. Inscrite symboliquement dans la Constitution, la liberté leur paraîtrait plus acceptable que le droit d’avorter. Elles soutiennent la loi Veil dans sa formulation initiale, tenue pour équilibrée, tout en déplorant ses extensions répétées (cf. Allongement du délai d’IVG : l’inquiétude des gynécologues). Leur attachement à la possibilité de recourir à l’IVG repose naïvement sur son encadrement, ses limites, et sa « régulation » par la loi. En oubliant que toutes les lois transgressives sortent de leur cadre et étendent leur champ d’application (cf. « Les lois de bioéthique sont faites par, et pour, ceux qui les transgressent »). En réalité, la frange de l’opinion censée ne pas être d’accord avec le projet présidentiel n’exprime pas de critique au fond. Faute d’autre grief que l’opportunisme politique reproché au chef de l’Etat, l’IVG dans la Constitution ne choque pas grand monde.

    Une « fiction pour éviter l’accusation d’homicide »

    Les trois coups de la constitutionnalisation étant frappés, apportons quand même une précision avant le lever du rideau. Si l’avortement semble pouvoir rejoindre facilement le socle de nos valeurs suprêmes, c’est qu’il repose sur un mensonge inaugural : avant la naissance, il n’y aurait pas d’enfant, et donc l’avortement ne tue personne (cf. Homicide involontaire du fœtus : quand le droit crée l’injustice). Cette fiction pour éviter l’accusation d’homicide est démentie dans la « vraie vie », puisqu’après une interruption médicale de grossesse (IMG) l’enfant peut être inscrit à l’état-civil et sur le livret de famille. Il faudrait qu’on nous explique comment l’Etat peut enregistrer la mort d’un enfant avorté, que l’avortement n’aurait pas tué. Vivant il n’était « rien », avorté il devient un enfant. Pour l’IVG, le déni est total. L’enfant n’existe ni avant, ni après.

     « Basculement existentiel de l’Europe de l’ouest »

    Que la République française, l’année où le taux de natalité est le plus bas (cf. France : le long déclin de la natalité), et le taux d’avortement le plus haut (cf. France : 234 300 avortements en 2022), brandisse le « mensonge qui tue » en étendard laisse pantois. Que le chef de l’Etat, comme il l’a annoncé, souhaite cette inscription dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union Européenne, pour « enchaîner » les pays voisins au char du vainqueur, nous fait honte. Qu’il ajoute à la « panthéonisation » de l’avortement celle de l’euthanasie (cf. Fin de vie : « la volonté exprimée par le président de la République sera tenue »), dans la même année, dit tout de « l’obsession » qui presse un vieux pays de tuer son âme. Comment l’homicide du plus jeune, du plus malade et du plus vieux d’entre nous est-il devenu un humanisme ? L’immense mépris que le Sud global ressent devant ce basculement existentiel de l’Europe de l’ouest est un trait de lumière. Les pays qui aiment la vie nous montrent comment échapper à cette idéologie qui n’a que la mort à offrir en partage.

    (*)  Magistrat à la Cour des comptes, Jean-Marie le Méné est aussi l'un des fondateurs et président de la fondation Jérôme Lejeune, reconnue d'utilité publique. La Fondation Jérôme Lejeune est spécialisée dans la recherche sur les déficiences intellectuelles d'origine génétique. Soucieuse de développer des thérapies innovantes, la Fondation finance également un consortium international de recherche en thérapie cellulaire. Jean Marie Le Méné est l'auteur de plusieurs ouvrages dont "Le professeur Lejeune, fondateur de la génétique moderne" (1997, édition Mame), "La trisomie est une tragédie greque" (Salvator, 2009) et "Nascituri te salutant" (Salvator, 2009)

  • Les évêques canadiens s’opposent à l’euthanasie et au suicide assisté

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    D'Anne van Merris sur zenit.org :

    Les évêques canadiens s’opposent à l’euthanasie et au suicide assisté

    Déclaration de la Conférence des évêques du Canada ce jeudi 30 novembre (texte intégral)

    La Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) a fait une déclaration jeudi 30 novembre 2023 sur l’interdiction de pratiquer l’euthanasie et le suicide assisté dans les organismes de santé d’allégeance catholique au Canada.

    Voici en intégralité la déclaration des évêques canadiens :

    « Depuis des générations, les diocèses et les ordres religieux catholiques au Canada apportent une contribution majeure au développement et à la prestation des services de soins de santé dans tout le pays. Le premier hôpital du Canada, l’Hôtel-Dieu de Québec, a été fondé en 1639 par trois religieuses des Augustines de la Miséricorde de Jésus pour offrir des soins médicaux aux colons français et aux populations autochtones de l’époque. Cet hôpital était le tout premier en Amérique du Nord et il fonctionne encore aujourd’hui.

    À l’heure actuelle, il existe 129 fournisseurs catholiques de soins de santé au Canada, qui totalisent près de 20 000 lits de soins de santé. Ces établissements sont soutenus par 19 diocèses et 14 autres organismes catholiques. Ils se trouvent dans 6 provinces et 27 autorités régionales de la santé. Ces établissements catholiques de soins de santé sont de solides partenaires dans un système intégré de soins de santé et sont profondément engagés à honorer la dignité de la personne humaine en fournissant aux patients et patientes qu’ils servent des soins de santé de haute qualité, compatissants et intégrés.

    Malgré la pression exercée sur les établissements de santé catholiques par certains organismes et individus canadiens pour qu’ils pratiquent, ou fournissent par l’intermédiaire d’un tiers, l’Aide médicale à mourir (AMM), c’est-à-dire l’euthanasie ou le suicide assisté, l’Église catholique, qui considère la vie comme sacrée et inviolable, demeure ferme dans son opposition à l’AMM. L’euthanasie et le suicide assisté ont toujours été et seront toujours moralement inacceptables parce qu’ils sont des affronts à la dignité humaine et des violations de la loi naturelle et divine. Assurer des soins de santé catholiques signifie que chaque personne, créée à l’image de Dieu (voir Genèse 1, 26), a une valeur intrinsèque, peu importe ses capacités ou sa santé.

    Pour ces raisons, nous, membres de la Conférence des évêques catholiques du Canada, nous opposons unanimement et sans équivoque à la pratique de l’euthanasie ou du suicide assisté dans les organismes de santé d’allégeance catholique. Nous nous opposons à tout effort déployé par des gouvernements ou d’autres qui vise à forcer ces établissements à pratiquer l’AMM en violation des enseignements catholiques. Toute action contraire trahirait profondément l’identité catholique de ces établissements et ne serait pas conforme aux enseignements moraux de l’Église sur le caractère sacré de la vie et la dignité de la personne humaine.

    Nous continuons de féliciter et de soutenir la position morale adoptée par les établissements catholiques de soins de santé de tout le Canada, qui, conformément aux lignes directrices du Guide d’éthique de la santé de l’Alliance catholique canadienne de la santé ainsi qu’à la liberté de conscience et de religion, ne permet ni l’euthanasie ni le suicide assisté dans leurs établissements. Lorsqu’un patient ou une patiente choisit une option qui ne peut pas être offerte dans l’établissement catholique de soins de santé, ces personnes sont assurées de recevoir leur congé et un transfert de soins sécuritaire et en temps opportun.

    La position catholique sur cette question insiste sur l’offre de soins compatissants et de haute qualité pour tous. Cela signifie que les personnes dont la maladie est incurable devraient avoir un accès facile et immédiat à des soins palliatifs complets. Lorsque les soins palliatifs sont offerts plus souvent et aux premiers stades d’une maladie grave, ils soulagent non seulement la douleur, mais ils répondent également aux besoins existentiels, psychologiques et spirituels des patients et patientes, ainsi qu’à ceux de leurs familles et de leurs soignants et soignantes. Afin de faire connaître les avantages des soins palliatifs, la CECC a élaboré une trousse d’outils en ligne intitulée Horizons d’espérance. Cet outil, composé de quatre modules, peut être utilisé par des individus, des paroisses, des établissements de soins de santé et d’autres institutions, comme une source de formation sur la question.

    Avec la menace que l’AMM devienne accessible aux Canadiens et Canadiennes dont le seul problème de santé est la maladie mentale, nous ne saurions trop insister sur l’importance pour les soins de santé publics d’investir davantage dans les ressources en santé mentale. Cet investissement est absolument essentiel, non seulement en raison de la crise actuelle en santé mentale dont les besoins dépassent largement les ressources, mais parce que cette rareté de soutien accessible, fiable et solide peut également mener au découragement et au désespoir.

    Enfin, notre engagement, en tant que chrétiens et chrétiennes, d’accompagner les malades avec dévouement et amour jusqu’à la mort naturelle est une réponse directe au commandement de Dieu et à l’exemple de Notre-Seigneur : Ne me rejette pas maintenant que j’ai vieilli ; alors que décline ma vigueur, ne m’abandonne pas (Ps 71, 9) ; j’étais malade et vous avez pris soin de moi (Mt 25, 36). Nous continuons de prier pour les malades, pour tous les soignants et soignantes, ainsi que pour les législateurs dont le rôle est de contribuer à façonner une société qui ne nuit ni ne met en danger la vie de ses citoyens et citoyennes. »

  • Le Congrès péruvien adopte une loi renforçant le droit constitutionnel à la vie des enfants à naître

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    De Diego Lopez Marina sur CNA :

    Le Congrès péruvien adopte une loi renforçant le droit constitutionnel à la vie des enfants à naître

    13 novembre 2023

    Par 72 voix contre 26 et 6 abstentions, le Congrès péruvien a adopté le 9 novembre un projet de loi qui reconnaît expressément les droits accordés par la Constitution aux enfants à naître.

    Le 12 novembre, le député Alejandro Muñante, l'un des porte-parole du groupe parlementaire pour la vie et la famille au Pérou, a déclaré à ACI Prensa, le partenaire d'information en langue espagnole de CNA, que l'objectif fondamental de la loi était de "consolider le droit à la vie dès la conception, qui est déjà établi dans notre constitution et dans le code civil et le code de l'enfance et de l'adolescence".

    Le législateur a expliqué que pour l'élaboration de cette loi, "il a été jugé nécessaire de pouvoir développer et détailler une liste de droits que notre constitution cherche précisément à protéger dès la conception". Selon l'article 2 de la Grande Charte du pays, au Pérou, "l'enfant conçu est un sujet de droit dans tout ce qui le favorise".

    Quels sont les changements apportés par la nouvelle loi ?

    Le premier article de la "loi qui reconnaît les droits de l'enfant conçu", ou loi 785, récemment adoptée, fait de l'enfant à naître un sujet de droits ayant le statut de personne humaine à part entière. Le deuxième article garantit l'identité génétique distincte de l'enfant conçu, unique et non reproductible, indépendant de la mère et doté d'une personnalité propre.

    L'article 3 de la nouvelle loi reconnaît les droits à la vie, à la santé, à l'intégrité morale, mentale et physique, à l'identité, au libre développement, au bien-être et aux autres droits qui bénéficient à l'être humain à naître.

    Quant au code civil actuel, l'article 1 fait une distinction entre l'enfant conçu et la personne humaine en établissant que "la personne humaine est sujet de droit dès sa naissance" et laisse donc place à l'argument "mais pas dès sa conception".

    Tel qu'amendé, le code civil stipule : "La vie humaine commence avec la conception. La personne humaine est un sujet de droit dès sa conception. L'État péruvien reconnaît et garantit le respect de la dignité de l'enfant conçu, ainsi que son droit à la vie, à l'identité individuelle, à l'intégrité mentale et physique, ainsi qu'à se développer librement dans le ventre de sa mère [c'est-à-dire sans ingérence extérieure]".

    L'article 5 de la loi, qui fait référence aux "droits de la mère enceinte", établit que "l'État garantit l'accès de la mère enceinte à la santé, ainsi que l'information nécessaire aux soins de santé et à la nutrition de l'enfant conçu pendant le processus de gestation".

    L'article 6 final stipule que "dans les situations de risque médical élevé, dans lesquelles la vie de la mère et de l'enfant conçu est en danger, les professionnels de la santé sont tenus d'informer [le patient] du diagnostic, du traitement et de ses effets sur la santé et le développement de la femme enceinte et de l'enfant conçu".

    "Si le traitement met en danger la vie de l'un d'entre eux, poursuit l'article, c'est à la mère ou au conjoint, au partenaire cohabitant ou aux parents jusqu'au deuxième degré de consanguinité et au premier degré d'affinité qu'il appartient de décider des mesures médicales à prendre.

    Pour le député Muñante, cette loi "a permis de réaliser des progrès notables en termes de protection du droit à la vie" et, pour qu'elle entre en vigueur, "il suffit qu'elle soit publiée au Journal officiel péruvien et que le code civil soit modifié en conséquence".

    Diego Lopez Marina est diplômé en sciences de la communication avec une spécialisation en journalisme de l'Université de San Martín de Porres (Pérou). Il a commencé sa carrière professionnelle en 2015, en tant que rédacteur pour le secteur des archives journalistiques du Diario El Comercio. En 2016, il a commencé à travailler comme rédacteur pour ACI Prensa et depuis 2018, il travaille comme rédacteur web.

  • Indi Gregory est décédée

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    De Patricia Gooding-Williams sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Indi est morte : "Ils ont le corps, ils ne peuvent pas avoir l'âme".

    Indi Gregory est décédée dans la nuit à 1h45 (2h45 en Italie). Hier, son état semblait s'être stabilisé après les premières heures difficiles qui ont suivi l'extubation. Voici le récit des dernières heures d'Indi à l'hospice, dans les mots de son père donnés à La Bussola

    13_11_2023

    Indi Gregory est décédée, c'est le message avec lequel son père, Dean, a annoncé : 
    "La vie d'Indi s'est arrêtée à 1h45 (2h45 en Italie, ndlr). Claire et moi sommes en colère, le cœur brisé et honteux. Le NHS et les tribunaux ne l'ont pas seulement privée de toute chance de vivre, ils lui ont aussi refusé la dignité de mourir dans la maison de la famille à laquelle elle appartenait. Ils ont réussi à prendre le corps et la dignité d'Indi, mais ils n'ont jamais pu prendre son âme. Ils ont essayé de se débarrasser d'Indi pour que personne ne le sache, mais nous avons fait en sorte que l'on se souvienne d'elle pour toujours. Je savais qu'elle était particulière depuis le jour de sa naissance".

    ***

    Il n'y a pas de réelle différence entre un hospice et un hôpital lorsque l'objectif est de faire mourir Indi le plus rapidement possible. Dean Gregory et Claire Staniforth, les parents d'Indi, s'en sont rendu compte très rapidement après le transfert de la petite fille de 8 mois du Queen's Medical Centre de Nottingham, le samedi 11 novembre, vers un hospice dont le juge a interdit la publication du nom.

    Ce qui suit est un compte-rendu de première main du transfert d'Indi et de l'épreuve qu'elle et ses parents ont traversée derrière les portes closes de l'hospice.

    "Indi se débat", a déclaré Dean Gregory à la Bussola le samedi 11 novembre à 18 heures (heure britannique), peu après son extubation à l'hospice. La petite fille était cajolée par sa mère Claire, tandis que le masque à oxygène qui recouvrait tout son visage remplaçait la ventilation. Dès le début de la matinée de ce samedi, Dean n'a cessé de nous envoyer des messages via WhatsApp pour nous tenir au courant de ce qui se passait.

    Il explique que Claire Staniforth, la mère d'Indi, se trouvait au Queen's Medical Centre de Nottingham le samedi matin. Vendredi soir, la famille avait en effet été informée qu'Indi serait transférée à l'hospice entre 10 et 11 heures. Seule Claire accompagnerait Indi dans l'ambulance, tandis que Dean et l'autre fille iraient séparément dans la voiture, "mais sans suivre l'ambulance", avait-on ordonné. Le départ de Claire de l'hôpital ne s'est pas déroulé sans encombre : "Nous avons été escortés par la sécurité et quelques policiers jusqu'à l'étage A. Ils ont dû vérifier toute la zone à l'extérieur du bâtiment avant que nous puissions monter dans l'ambulance". Celle-ci est donc partie pour l'hospice avec deux heures de retard, à 13 heures.

    Le trajet de 40 minutes en ambulance jusqu'à l'hospice s'est déroulé étonnamment sans incident pour l'enfant gravement malade, dont les médecins avaient déclaré au tribunal qu'elle était "clairement angoissée, agitée et souffrante" en raison de son traitement. Dean a écrit : "Elle n'a même pas remarqué le voyage, elle était juste allongée là, détendue". "Le voyage ne lui a posé aucun problème, elle n'a même pas cligné des yeux." Dean commente : "Vous voyez, elle aurait facilement pu aller en Italie".

    Claire et Dean ont encore du mal à accepter la décision des tribunaux britanniques et européens de les empêcher d'accepter l'offre de l'Italie de soigner Indi à l'hôpital du Bambino Gesù du Vatican à Rome. Cela aurait répondu à leur souhait de donner à Indi toutes les chances de vivre en lui permettant de vivre jusqu'à sa fin naturelle. Regrettant ce qu'ils considéraient comme une occasion manquée d'aider Indi, Dean et Claire avaient décidé qu'Indi retournerait chez elle, soit un trajet de 20 minutes, exactement la moitié de celui pour aller à l'hospice.

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  • Indi Gregory condamnée à mort; le respirateur artificiel débranché aujourd'hui

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    D'Ermes Dovico sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Indi Gregory condamnée à mort; le respirateur artificiel débranché aujourd'hui

    L'appel des parents de la petite fille de 8 mois atteinte d'une maladie mitochondriale a été rejeté. Les juges d'appel ont ordonné son extubation, prévue aujourd'hui dans un centre de soins palliatifs. Les avocats de la famille travaillent sur un nouveau recours. Pression pro-Indy du gouvernement italien sur le gouvernement britannique.

    11_11_2023

    Têtue jusqu'à la mort. Jusqu'à la mort d'un innocent enfant de 8 mois. Hier, en appel, le recours de la famille d'Indi Gregory, la petite Anglo-Italienne atteinte d'une maladie mitochondriale rare et soignée jusqu'à présent au Queen's Medical Centre de Nottingham, a été rejeté en bloc.

    Les juges Peter Jackson, Eleanor King et Andrew Moylan, conformément à la décision de première instance de leur collègue Robert Peel, ont ordonné l'extubation d'Indi, qui est prévue pour aujourd'hui, samedi 11 novembre, à une heure non précisée, comme nous l'indique Christian Concern, l'association qui assiste légalement les Gregory, dans un hospice dont le nom est confidentiel. Dans un premier temps, la presse avait fait circuler comme date limite pour l'extubation celle de lundi prochain, sur base des propos tenus à la fin de l'audience, dans une formule douteuse, par le juge King. Mais c'est précisément cette ambiguïté qui a été levée entre-temps, dans le sens d'une accélération du calendrier de la suppression du maintien en vie, un événement qui peut survenir à tout moment. L'extubation ne doit cependant pas signifier la mort immédiate d'Indi, comme l'indique clairement la décision de Peel du 8 novembre 2023 : "Le Trust cherchera à la stabiliser après l'extubation et envisagera l'étape suivante, un processus qui, selon eux, pourrait prendre environ une semaine.

    Depuis la fin de l'audience hier après-midi, les avocats de la famille travaillent sur un éventuel nouveau recours. Entre-temps, le gouvernement italien continue de faire pression sur le gouvernement britannique pour tenter de sauver la vie d'Indi. Avant-hier déjà, le Premier ministre Giorgia Meloni avait écrit une lettre urgente au Lord Chancellor et secrétaire d'État à la justice du Royaume-Uni, Alex Chalk, pour demander une coopération officielle entre les deux pays, sur la base de la Convention de La Haye de 1996 sur la protection des mineurs et en particulier de l'article 32, afin de faciliter le transfert d'Indi à Rome. Rappelons que l'hôpital pédiatrique Bambino Gesù est prêt à fournir des soins spécialisés à la fillette et que le gouvernement italien s'est déjà déclaré prêt à financer ces soins. Dans sa lettre, dont le contenu précis a été révélé hier, Mme Meloni espère un déblocage de la situation "en temps utile pour qu'Indi puisse accéder à cette possibilité dans l'esprit de coopération qui a toujours distingué les deux pays".

    On ne sait pas si Chalk a répondu à la lettre du Premier ministre italien, mais il est certain que les diverses démarches méritoires entreprises cette semaine par l'exécutif de notre pays pour tenter de sauver Indi ont été ignorées par les juges britanniques chargés de l'affaire. Selon Jackson, King et Moylan, la demande italienne basée sur la Convention de La Haye, demande sur laquelle ils ne sont pas entrés dans le vif du sujet lors de l'audience, est "totalement mal conçue" et "ne correspond pas à l'esprit de la Convention".

    Même en ce qui concerne le lieu de l'extubation, la première des trois questions abordées lors de l'audience d'hier, les juges ont rejeté la demande des parents, Claire et Dean Gregory, qui, tout en restant opposés à l'idée de supprimer le maintien en vie d'Indi, demandaient au moins de pouvoir l'extuber à la maison, plutôt qu'à l'hospice, comme cela a finalement été décidé. L'équipe juridique des Gregory, avec l'avocat Bruno Quintavalle, a également contesté le manque d'exhaustivité des informations qui a caractérisé les étapes du procès, toujours en ce qui concerne l'extubation, ainsi que le refus des médecins d'envisager la meilleure option clinique pour Indi, comme l'exigerait la jurisprudence britannique. Mais même ces derniers points ont été rejetés par les juges d'appel, qui se sont aveuglément fiés à l'analyse sombrement pessimiste de l'équipe médicale traitant Indi et ont donc conclu qu'aucun délai supplémentaire ne devrait être accordé parce qu'il est contraire à "l'intérêt supérieur" d'Indi de la maintenir en vie.

    Au cours de l'audience, à laquelle nous avons pu assister à distance, l'irritation suscitée par l'appel était évidente, Jackson ne pouvant surtout pas cacher son agacement face à l'intervention de l'Italie et aux tentatives des Gregorys de neutraliser les décisions prises par les tribunaux britanniques. Le juge lui-même a lu le jugement final d'un ton glacial, déplorant les "retards" continus dans l'extubation qui causaient la "détresse" d'Indi ; et il a sévèrement critiqué l'approche utilisée par les Gregory et leurs avocats au cours du litige, les qualifiant de "tactiques de manipulation". À la fin de la lecture de l'arrêt, les juges King et Moylan ont tous deux approuvé leur collègue par un "je suis d'accord" explicite.

    Après l'audience, Dean Gregory a déclaré : "Claire et moi sommes une fois de plus dégoûtés par cette autre décision unilatérale des tribunaux et du Trust [le trust de la santé qui comprend le Queen's Medical Centre, ndlr]. Le père d'Indi a donc, d'une part, salué l'aide offerte par le gouvernement italien et, d'autre part, déploré le comportement absurde des autorités britanniques, qui empêchent le transfert de l'enfant dans notre pays. C'est comme le dernier coup de pied dans la fourmilière, et nous ne renoncerons pas à nous battre pour que notre fille ait une chance de vivre jusqu'à la fin". Deux parents simples, conscients que la vie humaine est un don à chérir, luttant contre un système qui révèle de plus en plus ses traits lucifériens.

  • Déclaration des évêques anglais sur Indi Gregory

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    Déclaration des évêques anglais sur Indi Gregory :

    7 Novembre 2023

    Mgr Patrick McKinney, évêque de Nottingham, et Mgr John Sherrington, évêque principal pour les questions de vie, ont commenté le cas d'Indi Gregory, un bébé de huit mois gravement malade soigné au Queen's Medical Centre de Nottingham :

    "La situation tragique du bébé Indi Gregory est vraiment déchirante, en particulier pour ses parents dévoués Claire et Dean, ses frères et sœurs, sa famille élargie et ses amis. Les responsables de son suivi médical au Queen's Medical Centre de Nottingham pensent avoir fait tout ce qui était en leur pouvoir pour l'aider.

    Cependant, en tant que personnes d'espoir, nous reconnaissons que ses parents veulent poursuivre toutes les chances possibles de prolonger sa vie, même s'ils savent que cela ne comporte aucune garantie de succès et nécessiterait un transfert à l'hôpital du Bambino Gesu à Rome, en Italie.

    À cet égard, les deux parties cherchent à agir dans l'intérêt supérieur d'Indi. L'amour parental conduira à un désir de prendre toutes les mesures possibles et nous le soutenons. Lorsque le traitement médical devient disproportionné par rapport à tout bénéfice possible, les soins palliatifs appropriés pour une personne malade doivent être maintenus. La suspension de thérapies disproportionnées ne peut justifier la suspension des soins de base qui comprennent les traitements nécessaires au maintien des fonctions physiologiques essentielles tant que le corps peut en bénéficier (comme l'hydratation, la nutrition, l'assistance respiratoire proportionnée, la thermorégulation et le contrôle de la douleur).

    Parallèlement à l'accompagnement spirituel de celui qui va bientôt rencontrer Dieu, l'Église considère ces traitements comme nécessaires pour accompagner ces petits patients vers une mort naturelle et digne. La maladie terminale prolongée fait malheureusement partie de la condition humaine. Nous ne devrions jamais agir avec l'intention délibérée de mettre fin à une vie humaine, y compris en supprimant les soins de base pour que la mort puisse être atteinte. Cependant, nous devons parfois reconnaître les limites de ce qui peut être fait, tout en agissant toujours avec humanité au service de la personne malade jusqu'à ce que survienne la mort naturelle.

    Nous espérons et prions pour que, suite à cette décision, la famille puisse progressivement trouver un peu de paix dans les jours et les semaines à venir. Nos prières vont au bébé Indi, à ses parents et à sa famille, ainsi qu'aux personnes qui s'occupent d'elle."

  • Toute vie est un don pour ce monde | Déclaration des évêques de France au sujet de l’inscription de la liberté d’avorter dans la constitution

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    Toute vie est un don pour ce monde | Déclaration des évêques de France au sujet de l’inscription de la liberté d’avorter dans la constitution

    En 2022, il y a eu 723 000 naissances en France et plus de 234 000 avortements. C’est un triste record dans l’Union européenne, un chiffre qui ne diminue pas et, même, augmente. Cette réalité dramatique dépasse la seule question d’un droit pour les femmes. Elle n’est pas un progrès. Notre société devrait y voir surtout le signe de son échec dans l’éducation, l’accompagnement et le soutien social, économique et humain de celles et ceux qui en ont besoin. Elle devrait s’inquiéter de son avenir en constatant la baisse prévisible de sa population.

    Le commandement biblique « Tu ne tueras pas » inscrit dans toutes les consciences, au-delà de celles des seuls croyants, signifie que tout être humain est confié à la sollicitude de tous les autres. Nous ne devons pas affaiblir la force d’un tel repère. Ces enfants à naître, nous en sommes d’une certaine façon tous responsables. Ainsi, le vrai progrès réside dans la mobilisation de tous, croyants et non-croyants, pour que l’accueil de la vie soit davantage aidé et soutenu. La vraie urgence est d’aider au moins les couples ou les femmes qui, aujourd’hui, n’ont pas réellement le choix et estiment ne pouvoir garder leur enfant en raison des contraintes sociales, économiques, familiales qui pèsent sur eux ou sur elles, et trop souvent sur les femmes seules.

    Nous reprenons les mots du Pape François qui, toujours au côté des plus pauvres, écrivait en 2013 : « cette défense de la vie à naître est intimement liée à la défense de tous les droits humains. Elle suppose la conviction qu’un être humain est toujours sacré (…) dans n’importe quelle situation et en toute phase de son développement. (…). Si cette conviction disparaît, il ne reste plus de fondements solides et permanents pour la défense des droits humains, qui seraient toujours sujets aux convenances contingentes des puissants du moment » (La joie de l’Evangile, 213).

    Les droits des femmes doivent être davantage promus et garantis. La réelle égalité salariale, la protection contre les violences, dans la vie sociale et dans l’intimité des familles, le soutien social à leur rôle dans l’éducation des enfants, surtout pour les femmes seules, sont des progrès hautement désirables pour nos sociétés. Est-il légitime de mettre l’avortement sur le même plan que ces droits fondamentaux ? L’inscrire parmi les droits fondamentaux serait abîmer tout l’équilibre de ceux-ci.

    Aux côtés d’autres croyants, d’hommes et de femmes de bonne volonté, les catholiques se sentent appelés à servir ces droits et cette dignité des plus faibles. Ils prient pour les couples et les femmes confrontés au drame de l’avortement. Nous redisons notre reconnaissance à celles et ceux qui se mobilisent pour écouter, accompagner, soutenir, consoler sans jamais juger, ainsi qu’à tous les élus qui auront le courage – par leur vote et leur engagement – de « faire avancer la culture de la vie » (Pape François, audience du 5/02/2017)

    Les évêques de France, réunis à Lourdes en Assemblée plénière, le 7 novembre 2023

  • Amère défaite pour les pro-vie américains dans l'Ohio

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    De Luca Volontè sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Avortement illimité dans l'Ohio : les pro-vie ont besoin d'une stratégie

    Amère défaite pour les pro-vie américains dans l'Ohio, où le référendum pour l'avortement illimité a été adopté avec 56% des voix. Les pro-vie doivent réfléchir et changer radicalement de stratégie. 

    9_11_2023

    Lors des scrutins qui se sont déroulés le mardi 7 novembre aux Etats-Unis, notamment dans l'Ohio pour le référendum sur l'introduction de la garantie constitutionnelle de l'avortement illimité, les droits reproductifs et la légalisation du cannabis, où les avorteurs l'ont emporté avec 56,6% contre 43,4%, dans le Kentucky et le Mississippi pour l'élection du gouverneur, en Virginie et dans le New Jersey pour l'élection des parlementaires de l'Etat et en Pennsylvanie pour celle d'un juge de la Cour Suprême de l'Etat, les avorteurs l'ont emporté avec une marge encore plus importante et inattendue.

    Nous l'avions déjà écrit à l'occasion des cinq référendums pro-avortement remportés par les avorteurs l'année dernière, après que les candidats républicains et les mouvements pro-vie aient subi de larges défaites sur la question du droit à la vie, nous le répétons aujourd'hui : pour gagner, il faut renforcer les règles de transparence et changer radicalement la stratégie électorale des candidats, des mouvements, des bailleurs de fonds et des églises.

    Les élections étaient attendues avec impatience par les deux camps mais, avouons-le, le camp républicain avait de grands espoirs de victoire dans le référendum de l'Ohio, dans les élections législatives de Virginie et du New Jersey, qu'il a lamentablement perdues, dans la confirmation de son gouverneur pro-vie Tate Reeves dans le Mississippi et dans la conquête possible du Kentucky, où le corps législatif est républicain et pro-vie mais où le gouverneur démocrate sortant et avorteur Andy Beshear a été confirmé dans ses fonctions. La victoire d'un autre avorteur, le juge Dan McCaffery, à la Cour suprême de Pennsylvanie, constitue également l'un des jours les plus noirs pour les défenseurs de la vie aux États-Unis.

    Si l'Ohio, l'un des États où les républicains ont toujours récolté le plus de soutien et où Trump lui-même dispose d'une base de soutien très solide, peut succomber aux pièges et aux mystifications des militants de l'avortement, alors aucun État républicain n'est à l'abri. L'avortement jusqu'à la naissance, l'érosion des droits parentaux et toute une série d'autres horreurs et dépravations libertines que nous avons décrites plus haut, sont inscrits dans la Constitution de l'Ohio après qu'une majorité d'électeurs a approuvé l'amendement constitutionnel proposé par les avorteurs mardi.

    Grâce aux dizaines de millions de dollars investis pour tromper les électeurs sur ce que signifie réellement "chaque individu a le droit" de mettre fin à la vie intra-utérine et à d'autres "décisions reproductives", et grâce au blitz d'affichage massif de ces derniers jours déformant l'évangile avec des messages en faveur de l'avortement, tout va changer radicalement et définitivement dans l'Ohio. Dans l'Ohio, la majorité de l'ensemble du corps législatif, Chambre et Sénat, est républicaine, tout comme le gouverneur et le procureur général, et aucune de ces trois institutions n'accepterait jamais de signer une mesure en faveur de l'avortement illimité pour tous.

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  • Pourquoi la vie d'Indi Gregory vaut la peine d'être défendue

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    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Oui, la vie d'Indi Gregory vaut la peine d'être défendue

    Malgré l'espoir suscité par l'octroi de la nationalité italienne, le chemin reste ardu pour sauver la petite Anglaise de 8 mois que les médecins et les juges veulent laisser mourir. Mais la dignité de la personne exige que le combat pour la vie soit mené jusqu'au bout.

    7 novembre 2023

    Le 24 avril 2018, le Conseil des ministres, dirigé par le président Paolo Gentiloni, a accordé la nationalité italienne à Alfie Evans, dans une ultime tentative de sauver la vie de l'enfant gravement malade à qui les médecins et les juges anglais avaient décidé de retirer son respirateur artificiel. La semaine précédente, le 18 avril, le père d'Alfie, Thomas, avait été reçu en audience privée par le pape François, qui avait alors lancé un appel en faveur du petit garçon, à la suite duquel l'hôpital pour enfants Bambin Gesù du Vatican avait proposé d'accueillir Alfie. Cependant, les autorités britanniques n'ont pas tenu compte de la volonté de l'hôpital et de l'initiative du gouvernement italien, et Alfie est mort sans même avoir été autorisé à quitter l'hôpital le 28 avril suivant.

    Ces jours-ci - et après d'autres cas britanniques sensationnels de vies interrompues parce qu'elles étaient jugées indignes - quelque chose de similaire se produit à nouveau. Pas de visite du pape cette fois-ci, mais le gouvernement italien - désormais dirigé par Giorgia Meloni - a accordé hier, 6 novembre, la nationalité italienne à Indi Gregory, une petite fille de huit mois atteinte d'une maladie génétique rare et qui a besoin d'une assistance respiratoire pour vivre. La décision a été prise après que l'hôpital du Bambino Gesù a de nouveau accepté d'admettre la petite patiente.

    Son père, Dean, a raconté hier en exclusivité à la Bussola le calvaire d'Indi et de ses parents à l'hôpital et au tribunal pour défendre le droit de la petite fille à vivre jusqu'à sa mort naturelle.

    Tout en espérant et en luttant jusqu'au bout pour une issue différente, il y a vraiment peu de chances que l'histoire d'Indi ne se termine pas comme celle d'Alfie. La mise à disposition du Bambino Gesù et la citoyenneté italienne - obtenue grâce à la médiation de l'avocat et ancien sénateur Simone Pillon, à qui les avocats britanniques d'Indi avaient demandé de s'occuper de ses intérêts en Italie - ne sont que la première étape d'un processus difficile et semé d'embûches. Et si cette générosité italienne a redonné courage et force au père d'Indi - comme il l'a lui-même témoigné dans un message transmis à la Bussola - il se rend compte que la course contre la montre en cours fait le jeu des médecins de l'hôpital de Nottingham, qui étaient déjà prêts hier à débrancher le respirateur artificiel d'Indi.

    Alors qu'en Italie, la prochaine étape consistera pour un juge à décider qu'il est dans "l'intérêt supérieur" d'Indi d'être admis au Bambino Gesù, en Angleterre, une bataille judiciaire oppose les parents et les médecins pour savoir où Indi doit mourir. Les parents Dean et Claire souhaiteraient ramener Indi à la maison, sur la base d'une décision antérieure du juge qui laissait ouverte la possibilité de l'emmener mourir chez elle ou dans un hospice. Cependant, la solution du domicile est fortement contestée par les médecins, qui la jugent inappropriée et souhaitent qu'Indi quitte l'hôpital seule dans un cercueil. Hier après-midi, les deux parties se sont à nouveau affrontées devant le juge et le verdict est attendu ce matin, 7 novembre.

    Si elle est favorable aux médecins, il sera encore plus compliqué pour l'Italie d'arriver à temps pour convaincre les autorités sanitaires et politiques britanniques de laisser Indi partir pour Rome. À cet égard, il convient de rappeler que le Royaume-Uni ne s'est pas seulement opposé au transfert d'Alfie, mais que dans le cas de RS, un citoyen polonais également retenu en otage dans un hôpital britannique, c'est le gouvernement de Londres qui a dit non à celui de Varsovie. Une question de souveraineté et de fierté nationale.

    Compte tenu des précédents et du peu de temps disponible, on peut donc se demander s'il vaut la peine de s'engager dans cette succession d'appels et de recours pour arracher quelques jours à cette machine infernale qui finit de toute façon par atteindre son but : la mort.

    La réponse est certainement oui, et ce pour plusieurs raisons. La première, fondamentale, est que le combat pour la vérité, et donc pour la vie, doit toujours être mené quelle qu'en soit l'issue. La vraie victoire est l'affirmation de la dignité de l'homme, qui a une valeur sacrée, irréductible, qui ne dépend que de Dieu, et dont la vie et la mort ne peuvent donc pas être déléguées à l'État. Et il est frappant de constater que la plupart de ceux qui s'engagent dans ce corps à corps contre le Système sont des gens simples, souvent éloignés de la religion, mais capables de reconnaître et de vivre la loi naturelle, courageux dans le combat pour la justice. Alors que même de nombreux catholiques "éduqués" se cachent derrière des sophismes et des distinctions pour se plier au pouvoir.

    La deuxième raison est que, grâce à ces batailles, de plus en plus de gens prennent conscience de ce qui se passe et de la manière dont l'État tend à prendre le contrôle de la vie de tous les citoyens. Il ne s'agit pas seulement d'un problème britannique, mais d'une tendance totalitaire qui touche l'ensemble de l'Occident. Et sur le front de la fin de vie, on peut presque se réjouir qu'au Royaume-Uni il y ait au moins la possibilité d'une confrontation publique avec les autorités sanitaires : on peut se demander si en Italie, par exemple, elles ne procèdent pas "ex officio", discrètement, ou par une utilisation nonchalante des soins palliatifs.

    Troisième raison : nous avons vu comment des batailles de ce genre obligent de nombreuses personnes à se poser des questions sur le sens de la vie et à découvrir, également à travers le témoignage d'avocats dont le travail est consacré à ces cas, la foi chrétienne. Les propos du doyen Gregory à la Bussola sont à cet égard exemplaires : Indi a été baptisée parce que son père, au tribunal, avait la perception de l'existence de l'enfer et voulait donc garantir le paradis à sa fille. C'est ce qu'il veut maintenant faire avec son autre fille. Le corps d'Indi n'est peut-être pas sauvé, mais le salut de son âme est un objectif encore plus important.

  • Quand les évêques des Pays-Bas descendent dans l'arène politique

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    "La dignité humaine est la base d'une action commune" : tel est le titre de la lettre que les évêques néerlandais ont adressée aux catholiques à l'occasion des élections à la Chambre des représentants, qui se tiendront le 22 novembre. L'ère du leader de centre-droit Mark Rutte étant révolue, l'ancien commissaire européen Frans Timmermans tente de construire une nouvelle stabilité, avec une coalition de sociaux-démocrates et de verts. Selon les évêques, "nous sommes confrontés à de grands défis et des visions radicales de l'être humain se développent". Dans leur lettre, ils reviennent sur six thèmes majeurs du Magistère et de l'enseignement social catholique : le premier est le thème du bien commun que la politique doit poursuivre "en reconnaissant la dignité de chaque être humain et la solidarité que nous partageons tous". Le deuxième thème est la "culture de la vie", écrivent les évêques, "dans laquelle il n'y a pas de place pour l'avortement, l'euthanasie et le suicide assisté". Le troisième est la "théorie du genre", "une idée incompatible avec la vision chrétienne de la vie humaine". Les évêques parlent ensuite du "soin de la création" et de la manière dont "la dignité humaine et le soin de l'environnement vont de pair". Le dernier paragraphe est consacré à la "culture de la rencontre" : les évêques y expriment leur inquiétude "face aux divisions croissantes et à la peur grandissante dans notre pays en raison des conflits dans d'autres parties du monde" et demandent à la politique d'œuvrer pour le bien commun, "non seulement en favorisant les liens entre les personnes, mais aussi en les unissant autour de projets communs tels que l'Europe, qui a commencé comme un projet de paix construisant la confiance et la coopération", et pour "une société fondée sur la dignité humaine, où les gens prennent soin les uns des autres et où tout le monde peut participer". (source)

    De Kerk in Nederland (traduction "de travail"):

    Chacun doit pouvoir participer
    La dignité humaine est la base d'une action commune

    Lettre des évêques catholiques romains des Pays-Bas à l'occasion des élections à la Chambre des représentants du 22 novembre 2023

    Le 22 novembre, nous élirons les membres de la Chambre des représentants. Avec vous, en tant que citoyens croyants, nous voulons réfléchir au bien que nous pouvons faire pour la société en utilisant notre vote.

    Nous sommes confrontés à de grands défis et des visions profondes de l'être humain se développent. En vue des élections, nous voulons y réfléchir avec vous.

    Ce qui est bon pour tous

    La façon dont nous concevons la vie et la société sur la base de notre foi et de notre responsabilité détermine la manière dont nous voulons organiser les Pays-Bas. Le fait que nous vivions dans une démocratie ne signifie pas seulement que nous avons le droit de voter, mais aussi que nous le faisons en pensant à ce qui est bon pour tous et pas seulement de ce qui est bon pour soi. C'est ce que le pape François appelle "une meilleure politique, une politique qui sert vraiment le bien commun" (Fratelli tutti 2020, n° 154).

    Cette "meilleure" politique poursuit le bien commun en reconnaissant la dignité de chaque être humain et la solidarité que nous partageons tous. Cette reconnaissance aide les hommes politiques à trouver des réponses aux défis actuels et à façonner une société où chacun s'épanouit. Il y a aussi
    place pour ceux qui viennent d'ailleurs, qui sont dans le besoin et qui recherchent nos soins. Toutes les personnes sont égales en dignité. La pauvreté, le manque d'éducation et l'exclusion menacent cette dignité. Nous avons besoin d'arrangements sociaux qui permettent à chacun de participer.

    La dignité humaine est la base de la coopération et appelle à développer les talents en matière de liberté, d'égalité, de créativité et de solidarité. Il faut des accords qui orientent encore plus clairement l'économie vers le bien commun. Dans la société actuelle, la valeur des personnes est trop souvent considérée d'un point de vue unilatéral. L'économie de marché détermine la valeur des personnes. Notre société est individualisée. La solitude dans laquelle vivent de plus en plus de personnes signifie que nous devenons une société d'étrangers. Or, une personne ne peut se développer correctement que par et avec les autres. Être humain, c'est toujours être compatissant.

    Chacun doit avoir accès aux services. La sécurité des moyens de subsistance signifie non seulement un revenu suffisant, mais aussi un soutien à la vie communautaire, un soutien aux bénévoles et aux aidants informels, l'accès à l'allègement des dettes, l'accès à l'éducation, un logement suffisant et abordable et le soutien aux familles. Nous pouvons évaluer la législation et les politiques en fonction de leur impact pour une société dans laquelle la participation, l'attention et l'équité sont récompensées.

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  • En souvenir de Wanda Półtawska, un modèle de génie féminin dans le monde postmoderne

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    De Solène Tadié sur le National Catholic Register :

    En souvenir de Wanda Półtawska, un modèle de génie féminin dans le monde postmoderne

    La vie de l'amie proche de Jean-Paul II, qui a influencé nombre de ses écrits et qui est décédée ce mois-ci à près de 102 ans, s'inscrit dans la longue tradition de l'héroïsme féminin dans l'Église.

    Wanda Półtawska.Wanda Półtawska. (photo : photographe Eustachy Kossakowski ; numérisé à partir de Poland monthly, juin 1963, Interpress Publishers, Varsovie, Pologne / Domaine public)

    31 octobre 2023

    Résumer la vie et l'œuvre d'une figure telle que Wanda Półtawska n'est pas chose aisée. Une chose est sûre : La dernière survivante des "cobayes" du camp de concentration de Ravensbrück restera l'un des principaux visages de la résistance à la déshumanisation du monde occidental, défiguré par les totalitarismes du XXe siècle.

    Née Wanda Wiktoria Wojtasik le 2 novembre 1921 à Lublin, en Pologne, elle était l'épouse du philosophe Andrzej Półtawski et la mère de quatre enfants. Elle est décédée dans la soirée du 24 octobre 2023, peu avant son 102e anniversaire. "Pour beaucoup de gens, je suis un peu une pièce de musée !", avait-elle plaisanté en accueillant le Register dans son appartement de la célèbre place du marché de Cracovie à l'occasion de son 100e anniversaire en 2021.

    Connue pour son franc-parler, son tempérament vif et son caractère intransigeant - il n'en fallait pas moins pour survivre aux atrocités indicibles qu'elle a subies à l'âge de 20 ans seulement pour ses activités de résistance contre l'occupant nazi en Pologne - elle a eu un impact considérable sur la vie intellectuelle de l'Église au tournant du nouveau millénaire, notamment sur les écrits de saint Jean-Paul II, dont elle était l'une des amies les plus proches et qu'il appelait sa sœur.

    Dans le monde intellectuel progressiste, généralement enclin à célébrer les survivants de la fureur génocidaire de l'Allemagne nazie, elle est toujours apparue comme une figure quelque peu gênante, car elle allait à l'encontre de tous les courants de pensée relativistes qui prévalaient dans la seconde moitié du 20e siècle.

    Défendre la vie contre la "civilisation de la mort

    L'épreuve de sa jeunesse, qu'elle a racontée dans son mémorable ouvrage And I'm Afraid of My Dreams, a en effet fait d'elle une ardente défenseuse de la vie, de sa conception à sa fin naturelle. Il s'agissait d'une position difficile à adopter en matière de libération sexuelle en Occident, qui avait fait de l'avortement et des contraceptifs les outils de l'émancipation individuelle.

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