Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Défense de la Vie - Page 10

  • Jean Paul II et Jérôme Lejeune : Deux vies au service de la vie

    IMPRIMER

    De George Weigel sur le National Catholic Register :

    Jean Paul II et Jérôme Lejeune : Deux vies au service de la vie

    COMMENTAIRE : Les menaces contre la dignité humaine et le caractère sacré de la vie auxquelles Jérôme Lejeune et Jean-Paul II se sont efforcés de résister avec tant d'énergie se sont intensifiées.

    Pope John Paul II alongside Dr. Jérôme Lejeune holding a child with Down syndrome.

    Le pape Jean-Paul II aux côtés du Dr Jérôme Lejeune tenant dans ses bras un enfant atteint du syndrome de Down. (photo : Denis Soto/Wikimedia Commons / Public Domain )

    18 mai 2024

    Note de l'éditeur : Le biographe de Jean-Paul II, George Weigel, a prononcé les remarques suivantes le 18 mai à Rome lors de la IIe Conférence internationale de bioéthique, Chaire internationale de bioéthique Jérôme Lejeune. Ce texte est reproduit avec son autorisation.

    De nombreux participants à cette conférence sont des experts de la vie et de la pensée d'un grand homme de science et d'un grand homme de foi, le vénérable Jérôme Lejeune, ce qui n'est pas mon cas. Mais en tant que biographe du pape Jean-Paul II, je sais quelque chose de ce disciple exemplaire et de ce penseur puissant, et je sais que ce grand saint avait la plus haute estime pour Jérôme Lejeune.

    Comme l'a dit Jean-Paul II dans une lettre adressée au cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris, le lendemain du jour où le Dr Lejeune a été rappelé au Seigneur, le Dr Lejeune avait un « charisme » : un don de Dieu qui lui permettait « d'utiliser sa profonde connaissance de la vie et de ses secrets pour le véritable bien de l'homme et de l'humanité, et uniquement dans ce but ».

    Jérôme Lejeune, a poursuivi Jean-Paul II, était devenu « l'un des ardents défenseurs de la vie, en particulier de la vie des enfants à naître ». Ce faisant, il était prêt à devenir un « signe de contradiction », indépendamment des pressions exercées par une société permissive ou de l'ostracisme qu'il a subi.

    Ainsi, en Jérôme Lejeune, le monde a rencontré « un homme pour qui la défense de la vie est devenue un apostolat ». Le charisme donné au Dr Lejeune a été vécu dans le service évangélique du Christ et des petits du Christ.

    Les relations entre Jean-Paul II et Jérôme Lejeune, marquées par un profond respect mutuel qui s'est transformé en une forme d'amitié spirituelle, vous sont certainement familières.

    Nous connaissons la gratitude de Jean-Paul II pour le travail du Dr Lejeune au sein de l'Académie pontificale pour la vie, dont Lejeune était le président fondateur.

    Nous connaissons la gratitude de Jean-Paul II pour le travail acharné du Dr Lejeune dans la défense des enfants à naître, à laquelle il a apporté une autorité singulière, compte tenu de ses réalisations en tant que l'un des plus grands scientifiques du monde dans le domaine de la vie.

    Nous connaissons leur discussion lors du déjeuner du 13 mai 1981, au cours duquel ils ont évoqué les menaces qui pèsent sur la famille et auxquelles Jean-Paul II a tenté de répondre par la création du Conseil pontifical pour la famille, en liant la défense de la famille à la défense de la vie à tous les stades et dans toutes les conditions.

    Nous savons que Jean-Paul II a demandé au Dr Lejeune de diriger la délégation du Saint-Siège qui s'est rendue à Moscou après la mort du dirigeant soviétique Youri Andropov : un grand défenseur international de la vie représentant le pape aux funérailles de l'homme qui, en tant que chef de la police secrète soviétique, le KGB, avait incarné l'insensibilité du communisme à l'égard du caractère sacré de la vie - et qui pourrait bien s'être trouvé à la tête de la chaîne de causalité qui a conduit à un autre événement le 13 mai 1981.

    Lire la suite

  • Des violations flagrantes des engagements internationaux en matière de protection de l’enfant à naître dans plusieurs pays

    IMPRIMER

    De Milly-Gloria Itangivyiza sur le site de l'ECLJ :

    Protection de l’enfant à naître: nouveaux rapports EPU

    16 mai 2024

    Le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) poursuit son action à l’ONU pour la protection du droit à la vie. À l’occasion de la 47e session des Examens périodiques universels, l’ECLJ a présenté plusieurs rapports mettant en lumière des violations flagrantes des engagements internationaux en matière de protection de l’enfant à naître dans plusieurs pays (Cf. notre article sur la persécution des chrétiens pour une explication brève de ce qu’est l’EPU.)

    Violation des engagements de protection de la vie : Albanie, Guinée Équatoriale et Norvège

    L’Albanie, bien que reconnaissant dans sa Constitution et sa législation la nécessité de protéger la vie humaine, ne lutte pas efficacement contre l’avortement sélectif basé sur le sexe de l’enfant. Selon des estimations, au cours des 10 dernières années, plus de 21.000 filles ont été avortées pour la simple raison qu’elles étaient des «filles». Utiliser l’avortement comme moyen de contrôler le nombre de filles qu’une famille doit avoir est non seulement immoral mais viole également le Programme d’action de la conférence de Caire sur la population et le développement de 1994 qui interdit aux États membres d’utiliser l’avortement comme mode de contraception. De plus, malgré l’interdiction légale, les avortements au-delà de 12 semaines de grossesse perdurent, à cause de la corruption des médecins. En dépit de l’acceptation de la majorité des recommandations lors de son dernier examen périodique en 2019, l’Albanie semble encore loin de garantir une protection adéquate de la vie à tous ses stades de développement.

    La Guinée Équatoriale autorise quant à elle l’avortement dans des circonstances strictement définies, telle que la protection de la santé de la mère. Cependant, une nouvelle loi adoptée en novembre 2020 autorise désormais l’avortement dans le cas où le fœtus est atteint d’une pathologie grave. En reprenant comme d’autres États le vocable de «pathologie grave incompatible avec une vie normale», cette législation ouvre la porte à différentes interprétations et surtout à l’eugénisme. En effet, nombre de médecins entendent cette formulation vague comme permettant l’avortement des enfants trisomiques, même si ce sont des fœtus viables et capables de vivre heureux. De plus, certains tests de détection de handicaps ne sont pas fiables mais indiquent une probabilité d’un handicap. Ainsi, des femmes peuvent avorter de fœtus en réalité sains. La Guinée Équatoriale devrait protéger la vie de l’enfant à naître sans discrimination fondée sur la présence ou non d’une pathologie.

    La Norvège, malgré son statut de pays développé, autorise l’avortement à la demande, même après la 25e semaine de grossesse, sur la base de critères vagues tels que des «facteurs sociaux ou économiques». Malgré la hausse des avortements des enfants trisomiques, aucune recommandation n’a été faite à la Norvège. En 2022, 11.967 enfants à naître ont été avortés. 4% des avortements ont été réalisés après 25 semaines, et requis principalement pour malformation du fœtus, raisons sociales ou pour protéger la vie de la mère. Toutes ces raisons vagues peuvent être utilisées pour camoufler un avortement à la demande à n’importe quel stade de la grossesse. Cette politique alarmante conduit à une augmentation des avortements d’enfants trisomiques et remet en question la valeur inhérente de chaque vie humaine.

    La Dominique, exception exemplaire

    La Dominique, située dans les Caraïbes, constitue une exception remarquable en matière de protection de la vie. Résistant aux pressions internationales visant à étendre le droit à l’avortement, notamment celles du Mexique, elle maintient une législation restrictive sur l’avortement, basée sur des principes constitutionnels solides garantissant la protection de la vie dès la conception. Cette position illustre l’engagement du pays envers le respect de la dignité humaine et de la vie de l’enfant à naître.

    Appel à la protection de la vie à tous les stades

    La protection de la vie humaine, de la conception à la mort, est un impératif moral et juridique fondamental. Les principes de dignité, d’égalité et de respect de la vie sont inscrits dans de nombreux traités internationaux, tels que la Déclaration universelle des droits de l’homme, la Convention sur les droits de l’enfant et la Charte des Nations unies. Ces instruments juridiques reconnaissent le droit inaliénable de chaque individu à la vie et appellent les États membres à garantir sa protection. Il est alors impératif que les États respectent leurs engagements internationaux en matière de protection de la vie humaine.

    Dans l’ensemble, l’ECLJ exhorte ces pays à réformer leur législation en matière d’avortement afin de garantir une protection adéquate de la vie à tous les stades du développement humain, en conformité avec les normes internationales et les principes fondamentaux de la dignité humaine.

  • Les juges américains s'acharnent sur ceux qui s'opposent de manière non violente à l'avortement et les mettent en prison

    IMPRIMER

    De Luca Volontè sur la NBQ :

    L'Amérique « démocratique » emprisonne les pro-vie

    57 mois de prison fédérale pour Lauren Handy, militante de 30 ans ; 21 et 27 mois pour deux autres militants pro-vie. Un vétéran d'Irak et une femme de 76 ans ont également été condamnés. Les juges américains s'acharnent sur ceux qui s'opposent de manière non violente à l'avortement. 

    17_05_2024

    Nous voici face à une nouvelle injustice encouragée par l'administration Biden, qui obtient des condamnations sévères et des peines de prison fermes contre des pro-vie pacifiques, tout en laissant tranquilles les terroristes et les vandales de l'avortement qui incendient des églises, des centres pro-vie et des maternités.

    Il y a deux ans, le ministère de la justice du président Joe Biden avait inculpé neuf militants pro-vie de conspiration et de violation de la loi sur la liberté d'accès aux cliniques (FACE) pour la manifestation non violente qu'ils avaient organisée devant une clinique d'avortement de Washington en octobre 2020. L'acte d'accusation prévoyait une peine maximale de 11 ans de prison et une amende de 350 000 dollars. Les militants pro-vie ont été reconnus coupables lors de deux procès distincts en août et septembre 2023 et sont depuis lors en détention provisoire, dans l'attente de la sentence finale.

    La loi « FACE » interdit « l'usage de la force, l'obstruction et les dommages à la propriété, destinés à interférer avec les services de santé reproductive », tandis que la conspiration contre les droits d'autrui, un chef d'accusation passible d'une peine d'emprisonnement maximale de 10 ans, « rend illégal pour deux personnes ou plus de s'entendre pour blesser , menacer ou intimider une personne aux États-Unis dans le libre exercice ou la jouissance de tout droit ou privilège garanti par la Constitution ou les lois des États-Unis ou pour l'exercice d'un tel droit", selon l'interprétation du ministère de la justice (DOJ). Or, les 14 et 15 mai, des décisions rendues par des juges clairement partisans de l'avortement ont établi des peines sévères pour les pro-vie.

    Mardi, Lauren Handy, une femme de 30 ans et activiste du Progressive Anti-Abortion Revolt (PAAU), un mouvement pro-vie de gauche, a été condamnée à 57 mois de prison fédérale. Deux autres militants pro-vie ont été condamnés : John Hinshaw, 69 ans, à 21 mois de prison et William Goodman, 54 ans, à 27 mois de prison. Les trois condamnés purgeront les neuf mois de détention préventive déjà passés dans les prisons démocrates, selon le ministère de la justice.

    Mercredi, c'était au tour de Jonathan Darnel, 42 ans, un vétéran de la guerre d'Irak qui a servi deux fois, d'être condamné à 34 mois derrière les barreaux, tandis que Herb Geraghty, un athée pro-vie de 27 ans, a été condamné à 27 mois de prison. Jean Marshall, 74 ans, a été condamnée à 24 mois de prison et Joan Bell, 76 ans, à 27 mois de prison, malgré leur âge avancé.

    Selon les procureurs, les activistes ont mis en place un barrage à l'entrée de la clinique de Washington et ont utilisé des chaînes et des cadenas pour empêcher l'ouverture des portes de la clinique d'avortement. Ces versions sont en contradiction avec les preuves fournies par les avocats pro-vie de la Thomas More Society, qui ont déclaré que certains militants « se sont simplement agenouillés et ont prié dans l'établissement de Santangelo [la clinique d'avortement], certains ont distribué de la littérature pro-vie et ont conseillé aux femmes de ne pas avorter, et d'autres se sont attachés et enchaînés à l'intérieur de l'établissement ».

    La coïncidence troublante selon laquelle les accusations portées par le ministère de la justice contre les militants pro-vie ont été déposées le mois même où Handy et Bukovinac auraient découvert les restes de quelque 115 bébés avortés dans une poubelle de l'établissement d'avortement Surgi-Clinic du Dr Santangelo à Washington, dont cinq pourraient avoir été partiellement avortés ou tués après la naissance en violation de la loi fédérale, jette un voile noir sur l'ensemble de la procédure. La juge Colleen Kollar-Kotelly de la Cour de district des États-Unis n'a pas autorisé l'utilisation de vidéos ou de photographies des 115 bébés avortés comme éléments de preuve au cours du procès et a interdit aux accusés de faire valoir que leurs actes étaient protégés par le premier amendement ou qu'ils avaient été commis pour défendre une tierce personne, les enfants à naître, et a au contraire affirmé que les pro-vie avaient fait preuve d'un manque de compassion à l'égard des femmes demandant un avortement et avaient entravé leur « besoin humain de soins médicaux ».

    Depuis l'arrêt Dobbs de la Cour suprême, le ministère de la justice a de plus en plus souvent porté plainte contre des pro-vie en vertu de la loi FACE, comme l'a récemment promis le procureur général adjoint Vanita Gupta, qui a souligné « l'urgence » du travail du ministère de la justice pour faire appliquer la loi FACE « afin de garantir un accès légal continu aux services de procréation » dans tout le pays.

    Bien entendu, je suis désolé de devoir le répéter, pour les dizaines et les dizaines d'attaques contre les centres de grossesse et les 400 lieux de culte chrétiens et églises catholiques vandalisés après la publication de l'arrêt Dobbs, seule une poignée de militants pro-avortement a été arrêtée jusqu'à présent en Floride, à New York et dans l'Ohio. Depuis un certain temps, divers dirigeants pro-vie et certains républicains, notamment le député Chip Roy et le sénateur Mike Lee, demandent et présentent des projets de loi visant à abroger la loi FACE. 

  • Elections : A quel parti vais-je donner ma voix ? Les lignes rouges qu'il ne faut pas franchir

    IMPRIMER

    Tous les partis belges francophones franchissent les lignes rouges mentionnées dans l'article ci-dessous. Alors, faut-il opter pour le vote blanc ou nul ? Qu'en pensent nos visiteurs ? Des candidats font-ils exception et seraient-ils susceptibles de recueillir nos suffrages ? On attend vos suggestions en commentaires...

    De kath.net/news :

    'Les lignes rouges ne doivent pas être franchies'.

    16 mai 2024

    A quel parti vais-je donner ma voix ? « Il y a simplement des choses qui sont mauvaises en soi. Le nationalisme populaire est mauvais en soi, l'avortement est mauvais en soi ». Conseils pour les élections européennes du père cistercien Isaak M. de Neuzelle.

    Pour qui puis-je voter en tant que chrétien en toute bonne conscience ? Le père cistercien allemand Isaak M. de Neuzelle a saisi l'occasion des prochaines élections européennes du 9 juin pour définir quelques critères.

    La tâche de l'Eglise est de préserver notre liberté en tant que chrétiens et c'est pourquoi l'Eglise ne donne pas de décisions électorales concrètes, a déclaré le père Isaak dans une homélie le 14 mai. Il a cité le cardinal Joseph Ratzinger, qui a estimé qu'il n'appartenait pas à l'Eglise de développer des solutions concrètes ou même exclusives pour les questions temporelles. L'Église doit cependant préserver des principes moraux, en quelque sorte « poser des jalons » et dire : « Jusqu'ici et pas plus loin » !

    Il existe en principe une séparation entre l'Église et l'État, ce qui signifie que l'État et l'Église sont chacun autonomes et que personne ne peut s'immiscer dans les affaires de contenu et d'organisation de l'autre. Cela ne concerne toutefois pas l'ordre moral, a expliqué le père cistercien. Concrètement, l'État ne doit pas « déclarer l'injustice en tant que droit ». C'est là que l'Église doit faire entendre sa voix.

    Un principe chrétien fondamental est que nous avons une âme immortelle. C'est la raison pour laquelle l'individu est supérieur à la communauté et non subordonné aux intérêts collectifs. Les constructions sociales et les États sont éphémères, mais l'âme humaine est immortelle, et c'est pour cette raison qu'elle est prioritaire.

    Le P. Isaak a cité quelques « lignes rouges à ne pas franchir ». Si elles sont franchies, « c'est l'humain qui est en jeu ». Il y a une tendance à considérer certaines décisions comme un petit pas. Ce qui est dangereux, c'est que derrière ce petit pas, il y a un abîme qui est éthiquement un « slippery slope », une pente glissante.

    Le thème de la protection de la vie humaine en est un exemple concret. « Les partis qui souhaitent étendre l'avortement et l'euthanasie ne sont pas éligibles pour un chrétien », a constaté le père Isaak. Jean-Paul II a déclaré dans « Evangelium Vitae » que l'on pouvait tout à fait choisir le « moindre mal » parmi les partis, par exemple lorsque ceux-ci se prononcent pour une législation moins libérale en matière d'avortement. En revanche, les partis qui « veulent faire le saut dans l'abîme » ne sont pas éligibles, car un progrès dans cette direction est « méprisant pour l'homme ».

    Le deuxième critère important est la protection et la promotion de la famille. Les partis qui propagent l'idéologie du genre, qui veulent un prétendu progrès vers un prétendu libéralisme, ne sont « que partiellement ou difficilement éligibles », car il s'agit de « violations de principes », a indiqué le père Isaak en se référant à une prise de position du pape François sur le genre.

    Lire la suite

  • « Nous devons défendre notre identité chrétienne » (le Président de la Conférence épiscopale polonaise)

    IMPRIMER

    De kath.net/news :

    Mgr Wojda : « Nous devons défendre notre identité chrétienne »

    6 mai 2024

    Président de la Conférence épiscopale polonaise de Jasna Góra : « Il est inacceptable d'exiger un 'droit à l'avortement', c'est-à-dire le droit même de tuer. Personne n’a le droit de tuer un autre être humain.

    Czestochowa (kath.net/Conférence épiscopale polonaise/pl) Nous devons défendre notre identité chrétienne, la souveraineté de notre conscience, notre pensée et notre liberté dans la profession de foi, afin de défendre les valeurs qui émergent de l'Évangile et notre tradition chrétienne. C'est ce qu'a déclaré le président de la Conférence épiscopale polonaise, Mgr Tadeusz Wojda SAC, dans son homélie lors de la messe célébrée à Jasna Góra le 3 mai, fête de la Bienheureuse Vierge Marie, reine de Pologne.

    Le Président de la Conférence épiscopale a souligné que « nous constatons de plus en plus l'affaiblissement de la foi dans notre nation, la négligence à l'égard de l'Eucharistie dominicale et des sacrements ». « Nous observons un manque de transmission solide de la foi dans les familles. La sécularisation fait des ravages, non seulement sur les adultes, mais aussi sur les enfants et les jeunes. Le sentiment de la nécessité de renforcer les relations conjugales par la Sainte-Cène s'affaiblit. Les attitudes morales qui contredisent l’Évangile et l’enseignement chrétien se répandent. Nous en avons assez des tensions, des divisions et des conflits sociaux qui en résultent. "Il est triste et alarmant que tant de haine soit apparue dans notre société ces dernières années - nous appelons aujourd'hui cela un discours de haine - qui a provoqué des émotions négatives, voire de la violence", a-t-il déclaré.

    Mgr Wojda a reconnu qu'« il est effrayant que nous, la Nation de Marie, perdions conscience de notre tradition et de notre culture polonaises, caractérisées par une attitude chrétienne d'ouverture et de respect des autres, ainsi que par une sensibilité au don de la vie humaine.» Il a ajouté que nous avons besoin d’une identité chrétienne « afin de ne pas tomber dans un vide existentiel et de ne pas perdre espoir dans la vie. Nous ne devons pas nous laisser priver de cette force intérieure dont la source réside dans le Fils de Marie, Jésus-Christ.»

    « C’est pourquoi nous devons préserver cette identité car elle nous donne un sentiment de connexion avec Dieu. Cela approfondit notre conscience que la vie humaine a une valeur unique et que personne ne devrait la détruire, même si elle est imparfaite. La vie, de la conception à la mort naturelle, reste un lieu de dialogue entre l'homme et Dieu », a souligné le président de l'épiscopat polonais.

    Mgr Wojda a souligné que chaque femme est soutenue par Marie dans sa vocation à devenir mère, « et en même temps elle attend que chaque famille devienne un sanctuaire où chaque nouvelle vie est célébrée et où la vie est aimée ».

    « Face à cette vérité, d’autres attitudes sont incompréhensibles. Il est inacceptable d’exiger un « droit à l’avortement », c’est-à-dire le droit même de tuer. Personne n’a le droit de tuer un autre être humain, surtout lorsqu’il s’agit d’un enfant innocent et sans défense », a-t-il souligné.

    Lire la suite

  • « L’être humain est devenu d’une légèreté criminelle à l’égard du vivant »

    IMPRIMER

    De Danielle Moyse sur Gènéthique :

    « L’être humain est devenu d’une légèreté criminelle à l’égard du vivant »

    29/4/2024

    Danielle Moyse, philosophe, professeur et chercheuse associée à l’Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux, réagit suite à l’arrêt rendu par la Cour suprême de l’Alabama en le 16 février 2024 qui a autorisé trois couples à demander réparation pour la destruction de leurs embryons cryoconservés (cf. Alabama : la décision de la Cour suprême continue de faire des vagues). Elle dénonce toutes les manipulations des hommes sur le vivant, et sur la vie humaine en particulier.

    Tout le problème commence pour moi, à la cryogénisation. Que les embryons puissent être l’occasion de « stockage », dont on pourra à l’occasion « faire usage » ou non, suivant le bon vouloir de couples, témoigne du fait que l’humanité s’est arrogé les pleins pouvoirs sur l’ensemble des phénomènes, sans s’apercevoir qu’elle allait elle-même être prise dans la réquisition (cf. Embryons congelés : le casse-tête des cliniques, le dilemme des parents).

    Que d’un seul coup, quelqu’un ou quelques-uns se soient en l’occurrence avisés qu’il s’agissait d’un enfant potentiel fait soudain frémir, parce qu’on préfère voir dans ledit embryon un « projet parental » qui n’a pas, en tant que tel, d’existence propre (cf. Le projet parental légitime-t-il la venue de l’enfant ?). Il est vrai que le sort des embryons est « suspendu » à la décision des couples qui en sont l’origine. Pourtant, si l’enfant potentiel n’est que potentiel, le devenir de celui-ci aboutirait bien à l’existence d’un être humain s’il se développait. Le paradoxe c’est de vouloir traiter des embryons comme des pièces en stock, puis ensuite de dire que ce n’en sont pas. Il est vrai que ce n’en sont pas, mais il fallait peut-être s’en apercevoir avant.

    « L’impossibilité de composer avec les objections que nous oppose le réel »

    Le vocabulaire employé est ici décisif. Si on disait : « on va cryogéniser des enfants potentiels », il est possible qu’on ne puisse plus les cryogéniser. De même, tant qu’on parlait de mère porteuse, l’expression était en soi « préventive » contre le développement du phénomène. Dès qu’on parle de gestation pour autrui (GPA), on désigne une action philanthropique qui pourrait emporter l’approbation (cf. Exploitation de la GPA : une forme de traite des êtres humains selon le Parlement européen).

    De l’adoption à la culture de tant de formes possibles de fécondité, hors la procréation, il existe d’autres voies pour parvenir à réaliser un désir d’enfantement (cf. Le désir d’enfant, envers et contre tout ?). Ce n’est pas la même chose, objectera-t-on, mais l’impossibilité de composer avec les objections que nous oppose le réel me paraît la voie la plus sûre pour le détruire. C’est d’ailleurs ce que nous sommes en train de faire.

    Ici, on traite un enfant à venir comme une pièce en stock, puis ensuite on dit « c’était un enfant ». Jusqu’à nouvel ordre, on n’a pourtant pas encore entendu dire qu’on pouvait mettre ses enfants au congélateur ! Il semble que le juge ait reconnu que les parents n’ont pas perdu qu’un « projet », ou un objet, mais un possible enfant. Il dit quelque chose de vrai. Mais le problème est antérieur à la destruction des dits « embryons », il commence dans le projet de les stocker.

    « Nous nous sommes autorisés toutes les manipulations sur le vivant »

    Récemment, une pétition a été déposée parce qu’on projette en Irlande d’abattre 200 000 vaches. On vient de s’apercevoir qu’elles produisent de la pollution. On est ici dans les mêmes logiques : on a produit des stocks de vaches, en oubliant seulement que ce sont des êtres sensibles. D’un seul coup, elles sont devenues gênantes, et on les liquide. Peut-être un malheureux éleveur s’écriera-t-il : « mais ce sont des vaches, ce sont mes vaches ! »

    L’être humain est devenu d’une légèreté criminelle à l’égard du vivant, qu’il a converti en stock à disposition. Et parmi les êtres vivants, il y a l’homme lui-même. Tout cela semble presque relever de la science-fiction : nous nous sommes autorisés toutes les manipulations sur le vivant, et sur la vie humaine en particulier, et de temps en temps la violence, les incohérences de ce dispositif nous éclatent à la figure.

  • Es-tu l'un des nôtres ?

    IMPRIMER

    Pour créer une nouvelle vision de l'Europe, be

    ONE OF US

  • TOUS les partis belges francophones sont favorables à l'inscription de l’avortement dans la charte des droits de l’UE

    IMPRIMER

    Aucun candidat d'aucun parti ne devrait donc avoir les voix des électeurs catholiques mais qui se soucie encore de valeurs telles que le droit à la vie d'un enfant à naître ? 

    Du site de la RTBF :

    L’avortement dans la charte des droits de l’UE? La réponse des têtes de listes

    Ala suite de l’émission "Un Ticket pour l’Europe", Quentin, jeune agriculteur parti à Malte, a proposé d’inscrire le droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne et d’uniformiser les délais légaux d’accès à l’IVG.

    Lors de l’émission spéciale QR de "Un Ticket pour l’Europe" en direct du Parlement européen le 17 avril, les 8 jeunes candidats de l’émission "Un Ticket pour l’Europe ont chacun soumis leur proposition de résolution ou de législation européenne. Les têtes de listes ont transmis leurs réponses.

    Les réponses unanimes ont soutenu l’inscription du droit à l’avortement, bien que les opinions divergent sur la façon d’uniformiser les délais.

    Réponse de Sophie Wilmès (MR) : Oui, nous sommes pour l’inscription du droit à l’avortement dans la Charte européenne des droits fondamentaux car cela permettrait de bétonner un garde-fou solide pour éviter d’éventuels retours en arrière sur le sujet. On consacre donc ce droit partout dans l’Union européenne. Sur les délais légaux d’accès à l’IVG, nous ne sommes pas opposés sur le principe, même si le consensus semble très difficile à atteindre.

    Réponse de Saskia Bricmont (Ecolo) : 100% POUR ! ‘Mon corps, mon choix’, c’est ce qui guide l’action écologiste. Partout en Europe, le droit à l’IVG doit être un droit fondamental pour toutes les femmes. Nous avons agi en ce sens à plusieurs reprises tout au long de ce mandat dans les différents parlements et au sein du Secrétariat à l’égalité des genres. Le 11 avril 2024, le Parlement européen a adopté une résolution demandant que les droits sexuels et reproductifs, y compris le droit à l’avortement, soient inclus dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE.

    En 2022, nous avions adopté une résolution appelant les Etats membres à garantir l’accès à des services d’avortement sûrs, légaux et gratuits, à des services de soins prénataux et maternels, à la planification familiale volontaire, à la contraception, à des services adaptés aux jeunes, ainsi qu’à la prévention, aux traitements et au soutien en matière de VIH, sans discrimination.

    La défense de l’IVG libre et gratuite fait partie de nos priorités tant au niveau européen qu’au niveau national. Sur le délai, 25 des 27 Etats de l’Union européenne permettent aujourd’hui l’interruption volontaire de grossesse sans besoin de justification de la part de la femme qui décide d’y recourir. A Malte et en Pologne, le droit à l’avortement reste très restrictif. Le délai maximal pour avorter varie de 10 semaines au Portugal à 24 semaines aux Pays-Bas. En Belgique, il est actuellement à 12 semaines, mais nous écologistes souhaitons le porter à 22 semaines.

    Le droit à l’autodétermination sur son propre corps est fondamental. Nous partons du principe " mon corps, mon choix ". Les femmes ne doivent pas être contraintes d’être enceintes et de mettre un enfant au monde contre leur volonté. Pourtant, nulle part, ce droit des femmes à faire leurs propres choix n’est acquis à 100%. Nous avons mené des actions, participé à des manifestations et sommes intervenus au Parlement. Nous ne lâcherons pas l’affaire. L’avortement doit être autorisé jusqu’à 18 semaines de grossesse. Nous continuerons à mettre en priorité le droit au choix des femmes, et à faire pression pour que les femmes bénéficient de soins médicaux adéquats en Belgique, et partout en Europe. De plus, nous misons sur la prévention. Nous investirons dans l’accessibilité de la contraception en ligne avec les recommandations des experts.

    Au niveau européen, nous pensons qu’un délai minimum devrait être instauré mais qui permettrait à tous les Etats membres d’étendre ce délai comme préconisé par les lignes directrices de l’OMS de 2022.

    Réponse de Marc Botenga (PTB) : Oui. Le droit à l’autodétermination sur son propre corps est fondamental. Nous partons du principe " mon corps, mon choix ". Les femmes ne doivent pas être contraintes d’être enceintes et de mettre un enfant au monde contre leur volonté. Pourtant, nulle part, ce droit des femmes à faire leurs propres choix n’est acquis à 100%. Nous avons mené des actions, participé à des manifestations et sommes intervenus au Parlement. Nous ne lâcherons pas l’affaire. L’avortement doit être autorisé jusqu’à 18 semaines de grossesse. Nous continuerons à mettre en priorité le droit au choix des femmes, et à faire pression pour que les femmes bénéficient de soins médicaux adéquats en Belgique, et partout en Europe. De plus, nous misons sur la prévention. Nous investirons dans l’accessibilité de la contraception.

    Réponse d’Elio Di Rupo (PS) : La consécration du droit à l’IVG dans les chartes fondamentales de niveau européen ou international serait une avancée d’une importance considérable pour les femmes. Le PS soutiendra tous les efforts entrepris à cet égard. L’uniformisation des délais légaux pour pouvoir pratiquer une IVG serait également une nouvelle garantie cruciale pour les femmes européennes. Il est toutefois impératif que cette uniformisation se fasse "par le haut". C’est-à-dire que le délai à appliquer dans toutes l’UE, soit égal, au minimum, au délai le plus long applicable actuellement dans l’UE (sans doute les 22 semaines des Pays-Bas). On ne pourrait, en effet, accepter de revenir sur le droit à l’IVG tel qu’il est consacré dans les pays les plus progressistes au nom de l’uniformisation des délais.

    Réponse d’Yvan Verougstraete (Les Engagés) : Nous défendons la proposition. Nous proposons une approche double pour renforcer les droits des femmes en matière de santé reproductive dans toute l’Union européenne.

    Premièrement, nous souhaitons inscrire le droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Cette intégration garantira une protection juridique contre les législations nationales restrictives et affirmera de manière claire et incontestable le droit fondamental des femmes à choisir.

    Deuxièmement, nous reconnaissons les risques d’une harmonisation qui pourrait limiter les droits actuels plutôt que de les étendre. Pour cette raison, notre proposition vise à établir un délai minimal de semaines durant lesquelles l’IVG doit être accessible, au-delà des législations nationales plus restrictives. Ce délai minimal serait établi après consultation et étude approfondie des meilleures pratiques et recommandations médicales au niveau international, assurant ainsi le respect des droits des femmes à disposer de leur corps.

    Au-delà des délais légaux, il s’agira de veiller à ce que la liberté de choix des femmes soit respectée dans les faits et qu’il n’y ait d’intimidation institutionnelle. En résumé, notre position est de protéger et d’étendre les droits à l’avortement par une action européenne concrète qui aligne les législations nationales avec les valeurs fondamentales de l’Union européenne en matière de droits humains et d’égalité. En faisant cela, nous soutenons non seulement les femmes dans chaque État membre, mais renforçons également l’unité et les valeurs communes de notre Union.

  • "Promouvez la vie et ne vous laissez pas berner par la culture de mort"

    IMPRIMER

    Au terme de l'Audience générale de ce mercredi 24 avril, le Saint-Père a salué les pèlerins et les visiteurs de Pologne avec les mots suivants :

    Je salue chaleureusement les Polonais. Samedi prochain marquera le 10e anniversaire de la canonisation de saint Jean-Paul II. En regardant sa vie, nous pouvons voir ce que l'homme peut accomplir lorsqu'il assimile et développe les dons de Dieu : la foi, l'espérance et l'amour. Restez fidèle à son héritage. Promouvez la vie et ne vous laissez pas berner par la culture de mort. Demandons à Dieu, par son intercession, le don de la paix pour lequel il a tant travaillé en tant que Pape. Je vous bénis du fond du cœur.

  • Un cortège de plusieurs centaines de marcheurs a défilé pour la vie dimanche dernier dans Bruxelles

    IMPRIMER

    De cathobel.be (Clément Laloyaux) :

    Marche pour la Vie : Ils étaient plusieurs centaines à battre le pavé bruxellois ce dimanche

    Marche pour la Vie : Ils étaient plusieurs centaines à battre le pavé bruxellois ce dimanche

    Beaucoup de jeunes étaient présents dans le cortège. © Clara Life / Marche pour la Vie

    22 avril 2024

    Les organisateurs annoncent 700 marcheurs. La presse généraliste francophone avance plutôt le nombre de 400. Quoi qu'il en soit, c'est bien un cortège composé de plusieurs centaines de marcheurs qui a défilé "pour la vie" ce dimanche dans Bruxelles. Mais quelles étaient concrètement leurs revendications ?

    Ce dimanche 21 avril, à l’appel de l’association Clara Life, plusieurs centaines de manifestants ont participé à la Marche pour la vie dans les rues de Bruxelles. Le cortège, particulièrement hétéroclite en termes d'âge, a démarré à 14h de la Place Poulaert ; avant de la rejoindre à nouveau, sur le coup de 16h. L'objectif des marcheurs était de sensibiliser le public "à la promotion d’une culture de vie en Belgique" et "à la dignité intrinsèque à toute vie humaine, de la conception à la mort naturelle".

    Pour mieux partager leur message, les manifestants étaient munis d'affiches et de banderoles aux slogans évocateurs : "Protégeons la vie des plus fragiles""Mourir dans la dignité, c'est mourir accompagné""Si on aime, on ne tue pas" ou encore "Hier l'avortement, aujourd'hui l'euthanasie, demain... toi !"

    "L'avortement érigé en solution unique"

    Dans un communiqué, publié dans la foulée de la Marche, Clara Life déplore que, "l’avortement soit aujourd’hui érigé de fait en solution unique pour de nombreuses femmes en proie à des difficultés financières, affectives ou professionnelles". Et ce, alors qu' "il est avéré qu’un tiers des avortements engendre une dépression post-abortive" avance l'association belge pour la défense de la vie humaine.

    Le 8 mars dernier, le droit à l'avortement a été ancré dans la Constitution française. Cet acte historique, une première dans le Monde, a de ce fait relancé le débat chez nous de la constitutionnalisation de l'IVG. Un débat enclenché en juin 2022 par certains partis politiques belges, suite à l’onde de choc suscitée par la révocation du droit à l’IVG par la Cour suprême américaine.

    Evitant de prendre parti politiquement, les organisateurs de la Marche tiennent à rappeler à tous que "l’enfant à naître constitue un être humain à part entière et qu’il est, comme tel, revêtu d’une dignité humaine". Ils ajoutent "qu’occulter l’humanité de cet enfant à naître constitue un refus d’assumer les conséquences morales de l’avortement, que toute société civilisée se devrait pourtant de regarder en face."

    Supprimer la souffrance. Pas la personne souffrante.

    Le second combat porté par la Marche pour la Vie, édition 2024, était le droit de mourir dans une vraie dignité.

    Dans le viseur des marcheurs : le plaidoyer sur l'euthanasie des personnes "fatiguées de la vie" tenu récemment par Luc Van Gorp, le président de la "christelijke mutualiteit", dans la presse flamande. Dans son communiqué, Clara Life dit "refuser de voir l’extension du recours à l’euthanasie devenir une fatalité et une alternative aux soins palliatifs". Au contraire, l’association plaide pour un développement accru de ces soins, "afin que la souffrance physique et psychique des patients en fin de vie soit réellement prise en charge".

    "Ainsi, ce dimanche 21 avril, plus de 700 manifestants ont appelé la société civile à refuser le dogmatisme qu’un certain « progressisme » bien mal nommé lui impose depuis des décennies" écrit l'organisateur de la Marche pour la Vie.

    En conclusion, Clara Life assure que "non une société dite civilisée ne s’honore pas en facilitant toujours davantage l’euthanasie de ses membres les plus faibles, quand elle pourrait développer les soins palliatifs et une prise en charge emprunte d’humanité."

  • Le Parlement polonais s'apprête à renverser la législation pro-vie

    IMPRIMER

    De Tristan Vanheuckelom sur The European Conservative :

    Le Parlement polonais s'apprête à renverser la législation pro-vie

    La tentative du gouvernement de tenir sa promesse électorale de légaliser l'avortement se heurte toujours à l'opposition.

    15 avril 2024

    Vendredi, la nouvelle majorité au pouvoir au parlement polonais a adopté des propositions visant à abroger les strictes lois polonaises sur l'avortement. Le président conservateur Andrej Duda peut non seulement opposer son veto aux projets de loi, mais aussi les soumettre à l'examen du Tribunal constitutionnel, qui est favorable aux conservateurs.

    Trois projets de loi du gouvernement dirigé par Donald Tusk ont été soumis à la Diète, la chambre basse du parlement polonais, dans le but exprès de renverser les restrictions existantes sur l'avortement, qui sont parmi les plus strictes de l'UE.

    L'avortement est illégal en Pologne depuis 1993, sauf en cas de viol, d'inceste, de menace pour la vie ou la santé physique de la mère, ou de diagnostic d'une anomalie du fœtus. Après une décision du Tribunal constitutionnel en 2020, l'exception pour les anomalies fœtales a été supprimée en 2021.

    Chacune de ces propositions de loi émane de l'un des trois principaux groupes de la coalition au pouvoir. La Coalition civique centriste (KO), dirigée par le Premier ministre Tusk, et la Gauche (Lewica) ont toutes deux présenté des projets de loi qui autoriseraient l'avortement sur demande jusqu'à la 12e semaine de grossesse. Le parti de centre-droit Troisième Voie (Trzecia Droga) a quant à lui prôné la modération et proposé un retour aux lois d'avant 2021.

    Un quatrième projet de loi, présenté par la Gauche, décriminaliserait partiellement le fait d'aider les femmes à obtenir un avortement, ce qui, en vertu de la loi actuelle, constitue un délit passible d'une peine d'emprisonnement.

    Lors des quatre votes, une majorité de députés a approuvé l'adoption de chaque projet de loi en vue d'une discussion au sein d'une commission spéciale, après quoi chacun des projets de loi nécessiterait un autre vote au Sejm pour aller de l'avant.

    Les députés de l'OC de M. Tusk ont voté en faveur des quatre projets de loi. Certains députés de la Troisième Voie, qui fait partie de la coalition gouvernementale de M. Tusk, se sont opposés à trois des quatre projets de loi.

    Les quatre projets de loi ont été rejetés par les députés conservateurs du parti Droit et Justice (PiS), qui est actuellement le principal parti d'opposition, et par la coalition socialement conservatrice de la Confédération (Konfederacja).

    Cependant, quatre des 189 députés du PiS ont voté pour le projet de loi de la troisième voie, tandis que 21 se sont abstenus, dont le président du PiS, Jarosław Kaczyński.

    S'adressant à la presse, M. Kaczyński a indiqué qu'il serait prêt à soutenir un assouplissement de l'interdiction quasi-totale de l'avortement en Pologne, mais a prévenu que cela ne pourrait se faire qu'en modifiant la constitution.

    Les quatre projets de loi sont maintenant soumis à une commission parlementaire spéciale chargée de les examiner. Ses 27 sièges sont répartis entre les groupes parlementaires en fonction de leur taille : 11 pour le PiS, 9 pour le KO, 2 pour le PSL, 2 pour Poland 2050, 2 pour la Gauche et 1 pour la Confédération.

    Compte tenu de la division entre les factions politiques sur la question, une fois que la commission aura terminé son examen, les projets de loi seront encore loin de devenir des lois.

    Si un projet de loi est approuvé par le Sejm, il est transmis au Sénat, où le gouvernement dispose d'une majorité encore plus large.

    En dernier ressort, c'est au président qu'il revient de signer les projets de loi, en l'occurrence le président Andrzej Duda, un allié conservateur du PiS qui a toujours fermement défendu la loi polonaise sur l'avortement.

    Outre son droit de veto sur les projets de loi, M. Duda peut également les soumettre à l'appréciation du Tribunal constitutionnel, connu pour sa forte présence conservatrice. Toute nouvelle loi sur l'avortement pourrait être déclarée inconstitutionnelle par le Tribunal.

    En réponse au vote de vendredi, des milliers de pro-vie sont descendus dans les rues de Varsovie pour une Marche nationale pour la vie, qui s'est déroulée sous le slogan "Vive la Pologne".

    Sa porte-parole, Lidia Sankowska-Grabczuk, a déclaré à Vatican News que leur marche était une affirmation de la vie, une affirmation de la famille, une affirmation de tous les droits fondamentaux de chaque être humain. Mais en même temps, face à cette révolution qui avance comme un bélier, qui veut limiter les droits des parents et les droits des personnes à la vie, nous marchons aussi en signe de défi pour contenir l'effondrement démographique et cette ruée sauvage vers l'Europe.

    Tristan Vanheuckelom est un journaliste belge, critique de livres et de films pour diverses publications néerlandophones et rédacteur pour The European Conservative. Il s'intéresse également à l'histoire, aux sciences politiques et à la théologie.

  • La grande annonce de Trump sur l'avortement est une grande déception

    IMPRIMER

    Du National Catholic Register :

    La grande annonce de Trump sur l'avortement est une grande déception

    ÉDITORIAL : Alors que le document du Vatican "Dignitas Infinita" est moralement cohérent, l'annonce du candidat républicain à la présidence concernant l'avortement, publiée le même jour, est tout sauf cohérente.

    11avril 2024

    Le 8 avril, le Vatican et l'ancien président Donald Trump ont tous deux fait des déclarations importantes sur l'avortement et d'autres questions liées à la vie, ajoutant une dose supplémentaire de drame à la journée de l'éclipse solaire totale ici aux États-Unis.

    Il y avait beaucoup à digérer.

    La bonne nouvelle est que la déclaration du Vatican, intitulée Dignitas Infinita, réitère avec force l'enseignement constant de l'Église contre l'avortement, l'euthanasie, le suicide assisté, la maternité de substitution, la pauvreté, l'idéologie du genre et d'autres graves atteintes à la dignité humaine.

    La mauvaise nouvelle, de l'avis de nombreux membres du mouvement pro-vie, est que M. Trump a révélé qu'il n'était pas favorable à une interdiction fédérale de l'avortement, préférant que les États adoptent leurs propres lois.

    Marjorie Dannenfelser, de Susan B. Anthony Pro-Life America, et Lila Rose, de Live Action, ont fait partie des dirigeants pro-vie qui ont vivement critiqué l'ancien président, l'accusant d'avoir préféré le pragmatisme politique au leadership de principe dans la défense du droit à la vie.

    Deux jours plus tard, ils ont eu d'autres raisons d'être déçus lorsque M. Trump s'est joint aux partisans de l'avortement pour décrier une surprenante décision de justice en Arizona qui a rétabli l'interdiction quasi-totale de l'avortement dans cet État en 1864, qui était encore en vigueur en 1973, lorsque la décision historique Roe v. Wade a interdit de telles restrictions au niveau de l'État, en déclarant que la décision "allait trop loin". Il a également précisé que, s'il était élu, il ne signerait pas une loi fédérale limitant l'avortement à 15 semaines si le Congrès parvenait à l'adopter.

    La tentative de M. Trump de recentrer la politique du Parti républicain en matière d'avortement peut ou non s'avérer astucieuse sur le plan politique, puisque les sondages montrent que l'avortement est la seule question de premier plan sur laquelle il n'a pas d'avance sur le président Joe Biden dans sept États clés. Mais cela signifie que le mouvement pro-vie a perdu son porte-drapeau national (bien qu'inconstant) à l'approche des élections de novembre, qui comprendront une nouvelle série de mesures de vote sur l'avortement dans les États.

    C'est une étrange coïncidence que l'annonce de M. Trump et le document du Vatican soient tombés le même jour. Ce dernier ne contient aucune surprise majeure, mais il démontre de manière convaincante que les positions de l'Église sur une série de questions brûlantes apparemment disparates ont une racine commune : un profond respect pour la dignité inhérente, inaliénable et donnée par Dieu à l'homme.

    Mais si Dignitas est moralement cohérent, l'annonce de Trump est malheureusement tout sauf cela. À l'instar du document du Vatican, M. Trump a tenté de définir sa position à l'aide d'un thème général : la volonté du peuple.

    "Les États détermineront par le vote ou la législation, ou peut-être les deux, et ce qu'ils décideront devra être la loi du pays", a-t-il déclaré. "En fin de compte, a-t-il souligné, il s'agit de la volonté du peuple.

    Certes, M. Trump n'a pas toujours été le porte-parole le plus éloquent de la cause pro-vie. Et l'on peut se demander si une interdiction nationale de 15 semaines, qui n'empêcherait pas la plupart des avortements, est la politique la plus prudente à mettre en œuvre. Il n'en reste pas moins qu'il est affligeant d'entendre Trump parler de l'avortement comme il l'a fait.

    Et si la volonté du peuple était d'autoriser l'avortement à n'importe quel stade et pour n'importe quelle raison ? Si M. Trump estime que le droit à la vie est réellement inaliénable, comment peut-il se satisfaire que les enfants à naître soient protégés dans certains États et laissés sans défense dans d'autres ?

    Si M. Trump a encouragé les États à "faire ce qu'il faut", il n'a jamais précisé ce qu'était ce qu'il fallait faire. "Vous devez suivre votre cœur sur cette question. Mais n'oubliez pas, a-t-il souligné, que vous devez aussi gagner les élections pour restaurer notre culture et, en fait, pour sauver notre pays, qui est actuellement, et très tristement, une nation en déclin".

    Il est également affligeant de constater que M. Trump a profité de l'occasion pour exhorter les républicains à soutenir à fond la fécondation in vitro. Il semble ne pas être informé ou ne pas s'intéresser au fait que la FIV entraîne la destruction massive de vies humaines, ou que la loi de l'Alabama dont il a fait l'éloge lors de son annonce du 8 avril met les cliniques de FIV qui détruisent ou perdent la trace d'enfants embryonnaires par négligence totalement à l'abri des actions en responsabilité des parents. En quoi est-ce une position pro-famille ?

    Le mouvement pro-vie a une énorme dette de gratitude envers Trump pour avoir tenu sa promesse de renverser Roe grâce à ses trois nominations solides à la Cour suprême. Et il ne fait aucun doute que sa position recalibrée reste très éloignée de la promesse de Biden de restaurer Roe en tant que loi du pays.

    Mais cela ne signifie pas que Trump ne peut pas être critiqué lorsqu'il parle de manière aussi confuse du caractère sacré de la vie. À l'avenir, nous ne pouvons qu'espérer qu'il fera preuve de plus de clarté, de sagesse et de leadership sur cette question cruciale. Il serait utile qu'il trouve le temps de lire Dignitas Infinita.