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Politique - Page 175

  • Un record en Inde : 13 épisodes de violence antichrétienne en un seul jour

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/INDE - Nombre record de violences en un jour contre des communautés chrétiennes

    5 octobre 2021

    New Delhi (Agence Fides) - En une seule journée, le 3 octobre, au moins 13 épisodes de violence et de menaces ont été perpétrés par des membres de groupes hindous radicaux à l'encontre de communautés chrétiennes dans les états de Uttarakhand, Haryana, Uttar Pradesh, Chhattisgarh et Madhya Pradesh et à New Delhi, capitale du pays. C'est ce qu'apprend l'Agence Fides auprès de la Commission pour la liberté religieuse de l'"Evangelical Fellowship of India" (EFI), une organisation qui regroupe des communautés et des dénominations de groupes chrétiens évangéliques. Au cours de divers incidents, en criant des slogans louant le dieu hindou Ram, des foules en colère ont frappé les fidèles rassemblés en prière, détruit des meubles, des photographies et des instruments de musique, et dévasté plusieurs salles de culte, selon des responsables chrétiens.

    "Nous condamnons sans équivoque les attaques déplorables contre les églises et les chrétiens. Les membres du Sangh Parivar (groupe extrémiste hindou) responsables de ces actions criminelles, doivent être immédiatement traduits en justice et recevoir une punition appropriée, afin qu'ils cessent de se livrer à des activités violentes et anticonstitutionnelles", déclare à l'Agence Fides le Père jésuite Cedric Prakash, promoteur des droits de l'homme et de la liberté religieuse. "Personne n'a le droit d'utiliser la loi à sa guise. De plus, selon la Constitution, chaque citoyen a le droit fondamental de prêcher librement la religion de son choix", a-t-il expliqué. Le jésuite note que dans les régions du nord de l'Inde, "la violence augmente : les victimes sont toujours des minorités religieuses et des communautés marginalisées, comme les agriculteurs et les Dalits".

    Selon la liste envoyée à l'Agence Fides par l'EFI, les violences physiques et psychologiques (avec des accusations de conversion) perpétrées le 3 octobre sont les suivantes : à Maharajganj, Uttar Pradesh, le pasteur Durgesh Bharti dirigeait une réunion de prière dans la maison d'autres chrétiens du village de Nasirabad. Des fanatiques sont arrivés, ont commencé à les maltraiter et à les menacer. Après un certain temps, ils ont appelé la police. La police est arrivée et a placé le pasteur Durgesh en détention au poste de police de Paniyara. À Jaunpur, dans l'Uttar Pradesh, le pasteur Prem Singh Chauhan a été arrêté : une fausse plainte pour conversion forcée avait été déposée contre lui.

    Dans le village de Hasanpur Baru, dans le district de Hathras, en Uttar Pradesh, le pasteur Suraj Pal a été informé par le poste de police de Sadabad qu'une plainte pour conversion forcée avait été déposée contre lui. Après un interrogatoire, le pasteur a été libéré, les accusations s'étant révélées infondées. Dans le village de Chak Gordhan, à Bijanaur, également dans l'Uttar Pradesh, le pasteur Dinesh a été arrêté lorsqu'il rentrait chez lui après avoir conclu une prière dominicale.Les deux policiers lui ont ordonné de se présenter au poste de police local le lendemain. À Maharajganj, toujours dans l'Uttar Pradesh, la réunion de prière du pasteur Shrinivas Prasad a été interrompue par des violences. Alors qu'elle protestait contre cette interruption, une jeune fille chrétienne a également été attaquée et battue. À Azamgarh, dans le même État de l'Uttar Pradesh, le pasteur Nandu Nathaniel et sa femme ont été arrêtés en vertu de la "loi anti-conversion" de l'Uttar Pradesh, sur la base d'une plainte déposée par des personnes vivant à proximité de leur salle de culte.

    Dans l'État de Chhattisgarh, dans le village de Kusumi, des chrétiens ont été attaqués à deux reprises par des villageois : une fois le matin et une autre fois l'après-midi, selon les informations du " Chhattisgarh Christian Forum ". Les villageois sont entrés dans la petite salle servant de chapelle, l'ont détruite et ont battu un garçon de 12 ans qui s'y trouvait. À Bhilai, également dans le Chhattisgarh, le pasteur Santosh Rao a été convoqué au poste de police, où il a été accusé de procéder à une conversion religieuse illégale.

    À Karnal, dans l'État d'Haryana, une chrétienne et environ 25 à 30 autres croyants ont été attaqués par des membres d'un groupe extrémiste pendant une liturgie dominicale. Ils ont été menacés, battus, mis en fuite et la maison où les chrétiens priaient a été saccagée.

    À Roorkee, dans l'Uttarakhand, environ 500 extrémistes ont fait irruption dans une salle où 15 fidèles s'étaient réunis pour la prière du dimanche. Des femmes et des hommes ont été attaqués et battus par les extrémistes. Cinq chrétiens ont été blessés et l'un d'entre eux, Rajat Kumar, est dans un état critique. À Jwalapur, dans l'Uttarakhand, des groupes hindous radicaux, également accompagnés de quelques policiers, ont interrompu un service religieux, menaçant les chrétiens présents. Vipin Kumar, pasteur de la communauté, a déclaré que les fidèles ont été effrayés et n'ont pas porté plainte.

    À Hoshangabad, dans le Madhya Pradesh, des extrémistes ont interrompu le culte d'un groupe de croyants, accusant les chrétiens de convertir les gens au christianisme. Enfin, à Asola Fatehpur Beri, dans la région de la capitale New Delhi, 12 hommes se sont rendus au domicile du pasteur Santosh Dan et l'ont menacé pour avoir proclamé l'Évangile, l'accusant d'essayer de convertir les gens par la tromperie ou des moyens illégaux. Ils lui ont ordonné de ne laisser entrer aucun Hindou dans sa maison, quelle que soit la raison.

    (SD-PA) (Agence Fides 5/10/2021)

    Lire aussi : ASIE/INDE - Dirigeants catholiques : "La politique incite à la haine religieuse, la violence est orchestrée"

     
  • Le gouvernement communiste chinois accélère le processus de sinisation de l’Église catholique

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Les autorités chinoises accélèrent la politique de sinisation de l’Église catholique en Chine

    07/10/2021

    Deux événements récents, organisés dans les provinces de Shandong et de Hebei par la Conférence des évêques de Chine (BCCC) et par l’Association patriotique catholique chinoise (CCPA), semblent indiquer une volonté d’accélérer la sinisation des religions voulue par le Parti communiste chinois et par le président Xi Jinping. Même si au sens académique, cette sinisation concerne l’indigénisation des pratiques religieuses au sein de la culture chinoise, en pratique, elle se base sur les valeurs du PCC qui impose ainsi sa suprématie.

    Le 24 septembre, des prêtres et catholiques chinois ont participé à un événement sur la sinisation du catholicisme, à Zibo dans la province de Shandong.

    Le gouvernement communiste chinois semble accélérer le processus de sinisation de l’Église catholique locale, en cherchant à faire appliquer les politiques du Parti communiste chinois, mises en œuvre par le président Xi Jinping. Deux événements, organisés récemment dans les provinces de Shandong et de Hebei par la Conférence des évêques de Chine (BCCC, la conférence épiscopale « officielle ») et par l’Association patriotique catholique chinoise (CCPA), semblent indiquer que les responsables religieux cherchent à mettre en œuvre la politique de sinisation du PCC. Selon le Mouvement de Lausanne, au sens académique, la sinisation des religieux concerne l’indigénisation de la foi, des pratiques et des rituels religieux au sein de la culture et de la société chinoises. Toutefois, concrètement, la sinisation repose sur une idéologie profondément politique, qui cherche à imposer aux sociétés et institutions des règles strictes, basées sur les valeurs fondamentales du socialisme et sur la reconnaissance officielle de la suprématie du PCC.

    Appels à adhérer à la politique de sinisation des religions

    Le 24 septembre, les catholiques de deux églises de la ville de Zibo, dans la province de Shandong, ont participé à un événement appelé « Hundred Sermons », destiné, selon le site de la BCCCC, à expliquer les instructions du président Xi sur les activités religieuses, sur la promotion de la sinisation dans l’Église et son adaptation à la société socialiste. Près de trente personnes ont participé au programme organisé dans l’église de Zhangdian, à Zibo, où Mgr Joseph Yang Yongqiang, approuvé par le Saint-Siège et vice-président de la BCCCC, a donné un discours. Le père Wang Yutong, directeur adjoint et secrétaire général de l’Association patriotique catholique de Zibo, a proposé une présentation intitulée « Expérience personnelle de la sinisation de l’Église », basée sur ses trente années d’expérience en paroisse. Le prêtre a conclu son intervention en appelant les catholiques chinois à assumer l’héritage de pionniers comme Mgr Zong Huaide et à adhérer à la sinisation des religions. De son côté, Mgr Yang a salué le père Wang pour sa présentation, en invitant les membres de l’Église locale et les prêtres à adhérer à ces principes.

    La Chine classée 17e sur 50 par l’Index mondial de persécution des chrétiens

    Par ailleurs, du 27 au 29 septembre, 18 membres clé de la CCPA, de diverses villes et provinces chinoises, ont visité le village de Xibaipo, un site éminent de l’histoire du PCC situé à Shijiazhuang. La visite appelait clairement à soutenir le parti communiste chinois et son idéologie, dans le cadre de la sinisation de l’Église chinoise. Le village de Xibaipo a été le dernier siège du Comité central du Parti avant son entrée à Pékin. C’est de là que Mao Zedong a conduit trois batailles majeures à Liaoshen, Huaihai et Pingjin contre les forces nationalistes. Le groupe a également visité des organisations catholiques au Hebei, dont le séminaire théologique catholique, la fondation caritative Xinde et la société Xinde. Ils ont également rencontré Mgr Francis An Shuxin, évêque de Baoding, ainsi que des prêtres et des paroissiens.

    La Chine est officiellement athée mais reconnaît la présence légale de cinq religions – le catholicisme, le protestantisme, le bouddhisme, l’islam et le taoïsme. Durant des années, les autorités ont contrôlé strictement les groupes religieux approuvés par l’État, et persécuté ceux adhérant à des groupes non enregistrés et non reconnus, y compris des catholiques de l’Église « souterraine » refusant de prêter allégeance au Parti. Selon le groupe chrétien américain Portes Ouvertes, la Chine est classée 17e sur 50 pays où les chrétiens rencontrent les formes les plus graves de persécutions.

    (Avec Ucanews)

  • D'après la Sûreté de l'État, la mosquée du président de l'Exécutif des Musulmans de Belgique est liée à l'extrémisme

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    La Sûreté de l'État relie la mosquée du président de l'Exécutif des Musulmans de Belgique à l'extrémisme: "Des déclarations infondées", estime le principal intéressé

    La mosquée de Heusden-Zolder, dirigée par Mehmet Üstün, le président de l'Exécutif des musulmans de Belgique, joue un "rôle important" dans la propagation d'idées extrémistes dans le Limbourg, écrit la Sûreté de l'État dans un rapport que le programme "Pano" de la VRT a pu se procurer.

    à lire sur La Libre

  • Un nouveau décret risque de compliquer l'existence de l'Eglise en Flandre

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    De Matthias Verbergt sur De Standaard :

    Catholiques et libéraux s'affrontent comme toujours sur la religion

    5 Oct. 2021

    Page 2

    "Depuis le début de l'année 2017, la Flandre ne reconnaît officiellement aucune communauté religieuse locale. Une cinquantaine de mosquées mais aussi des lieux de culte juifs, orthodoxes et protestants attendent une telle reconnaissance. Ce n'est pas obligatoire, mais c'est nécessaire, entre autres, pour le financement par l'État des salaires des ministres du culte, par exemple. Actuellement, seuls 27 mosquées sont reconnues en Flandre, contre 1.588 églises catholiques romaines. Le précédent et l'actuel gouvernement flamand de centre-droit ont estimé que les conditions de la reconnaissance étaient trop peu contraignantes et pas suffisamment applicables, En conséquence, les problèmes de sécurité tels que la radicalisation n'ont pas pu être suffisamment surveillés.

    Le ministre flamand de l'Intérieur Bart Somers (Open VLD) a préparé un nouveau décret de reconnaissance plus strict depuis presque un an. Aujourd'hui, le texte est à l'ordre du jour de la commission compétente au sein du Parlement flamand. Les nouvelles règles sont basées sur le rapport d'un comité dirigé par le professeur de droit ecclésiastique Rik Torfs (KU Leuven), déposées à la fin de l'année 2018. L'accent est mis sur la transparence et l'élimination des influences étrangères. Il y aura également un une période d'attente de quatre ans pour "construire une relation constructive". Toute personne qui s'oppose à notre modèle de société perdra sa reconnaissance", déclare le président de la Commission.

    "Ceux qui s'opposent à notre modèle de société perdront leur reconnaissance", peut-on lire dans l'explication du décret. Les communautés religieuses locales qui y prennent part sont nos alliées. Il y aura également un tout nouveau "Service flamand d'information et de dépistage", qui devra vérifier les conditions et qui disposera de pouvoirs étendus et en partie des pouvoirs de police. Par exemple, les inspecteurs seront autorisés à entrer dans les salles (de prière), à demander les cartes d'identité, à confisquer les documents, forcer les gens à coopérer et filmer les contrôles. Leurs conclusions sont valables jusqu'à preuve du contraire. Actuellement, la seule sanction est le retrait de la reconnaissance en cas de "manquements graves". Il y aura désormais un système de sanctions graduelles.

    Des paroisses trop petites

    Le point principal du décret de Somers est l'égalité de traitement de toutes les communautés religieuses locales, quelle que soit la religion à laquelle elles appartiennent et quel que soit le moment où elles sont reconnues. Cela signifie que même les lieux de culte reconnus, tels que les centaines d'églises, doivent remplir toutes les conditions requises pour leur reconnaissance. A l'exception d'une règle, ils ont un an à compter de l'entrée en vigueur du décret pour le faire.

    M. Somers voulait que le décret, l'un des plus cruciaux et symboliques de son portefeuille, soit approuvé avant l'été. Mais il s'est ensuite heurté à une demande d'audience de la part du CD&V, qui a eu lieu. L'Église catholique y a déjà émis une série d'objections, mais ce n'est que le mois dernier que l'Église a commencé à faire pression sur les chrétiens-démocrates pour qu'ils s'opposent à ces règles, par l'intermédiaire de l'évêque d'Anvers, Johan Bonny.

    Les griefs de l'Église catholique sont divers. Tout d'abord, de nombreuses petites paroisses n'atteignent pas le minimum requis de 200 personnes. Les paroisses qui indiquent qu'elles veulent fusionner bénéficient d'un sursis par rapport au décret, mais l'Église veut effectuer l'opération à son propre rythme. L'Église s'oppose également à l'imbrication de l'implantation d'une église (qui gère les bâtiments) et de la paroisse (qui se concentre sur les religieux) que le décret impose. L'Église considère que la transparence financière obligatoire (également pour les "structures connexes") et l'administration qui l'accompagne sont "dans de nombreux cas irréalisables". Qu'en est-il des revenus provenant des mariages et des enterrements, ou des concerts et des conférences ? Et qu'en est-il des dons ? Ceux de plus de 500 euros doivent être déclarés, mais ils sont souvent faits de manière anonyme. Le décret stipule également que tous les lieux de culte doivent disposer d'un certificat de la brigade des pompiers, ce que de nombreuses églises n'ont pas et ce qui confronterait de nombreuses églises à la perspective de méga-investissements. Bonny n'a pas souhaité faire de commentaire hier.

    Le CD&V estime que l'Église catholique est injustement visée par les questions de sécurité qui se posent ailleurs. C'est exagéré", dit le président Joachim Coens. En l'état, nous ne pouvons approuver ce décret. Il s'agit d'histoire et de tradition, nous ne pouvons pas prendre cela à la légère. M. Coens remet en question le principe de base du décret et se demande si les règles ne pourraient pas s'appliquer uniquement aux communautés religieuses nouvellement reconnues. Mais d'autres membres du CD&V citent des avis juridiques selon lesquels une telle chose est irréalisable.

    Les grandes lignes du décret ont déjà été convenues dans l'accord de coalition et ont été approuvées à plusieurs reprises par le "gouvernement flamand", répond Somers. Il est toutefois ouvert à un "réglage fin". Hier soir, une consultation sur la question a eu lieu au sein de l'Assemblée flamande. dans l'espoir de pouvoir approuver le décret aujourd'hui. La question est incroyablement sensible", déclare un membre de la Commission qui est impliqué.

  • "L'avortement viole les valeurs progressistes"

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    De Kath.net/News :

    Militante athée pro-vie : l'avortement viole le principe de non-violence

    3 octobre 2021

    Terrisa Bukovinac veut rassembler les pro-vie du spectre politique de gauche dans une nouvelle organisation. L'avortement va à l'encontre des valeurs progressistes, dit-elle.

    Washington D.C. (kath.net/LifeNews/jg)

    Terrisa Bukovinac (photo) est une féministe athée, membre du Parti démocrate et militante pro-vie. Elle est la fondatrice et la présidente de l'organisation pro-vie Pro-Life San Francisco.

    Elle veut rassembler les pro-vie de tout le spectre politique de gauche dans une nouvelle organisation. "Le meurtre injuste des enfants à naître est une violation de nos valeurs progressistes d'égalité, de non-violence et de non-discrimination", a-t-elle déclaré dans une interview accordée à Fox News.

    Elle veut éloigner le parti démocrate de son "cours radical pro-avortement". Elle a indiqué qu'un sondage réalisé par l'institut de sondage Marist montrait que 58 % des démocrates seraient favorables à une limitation de l'avortement aux trois premiers mois de la grossesse. Seuls 27 % des démocrates sont d'accord avec la politique radicale en matière d'avortement définie par la direction du parti, a-t-il déclaré. "L'establishment démocrate est complètement déconnecté de ses électeurs sur la question de l'avortement", a déclaré Bukovinac mot pour mot.

    Il n'est pas nécessaire de croire en la Bible ou d'être conservateur pour être pro-vie, a-t-elle souligné. La science et la raison justifieraient la position pro-vie. La position pro-avortement, en revanche, est "anti-progressiste" et discriminatoire. Ceux qui sont vraiment progressistes doivent être prêts à s'opposer activement à l'avortement. Le progrès passe par l'élargissement des droits de ceux qui sont marginalisés, a-t-elle souligné.

    Elle a rappelé le contexte raciste de la fondation de Planned Parenthood, le plus grand fournisseur d'avortements aux États-Unis. Elle a qualifié le président Biden de "traître" qui, pour des raisons politiques, a abandonné la protection de la vie qu'il avait soutenue au cours des décennies précédentes.

  • Un quart des Belges voudraient la fin de notre démocratie parlementaire

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    "Ce sondage de la RTBF révèle que plus de la moitié des Belges trouvent que la démocratie parlementaire fonctionne mal. La particratie belge est à bout, il faut du renouveau, ce système ne s'oxygène plus suffisamment. Cela fait des années que le constat est là mais rien ne change..." (Etienne Dujardin sur twitter)

    Du site de la RTBF :

    Sondage RTBF : un quart des Belges veulent la fin de notre démocratie parlementaire

    Comment les Belges voient-ils la démocratie ? La RTBF a commandé une étude auprès de l’institut de sondages Kantar pour prendre le pouls auprès des citoyens. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils remettent sérieusement en question le fonctionnement de la démocratie en Belgique.

    Moins d’un Belge sur cinq est satisfait de la manière dont notre système démocratique marche. Plus de la moitié de la population trouve que notre démocratie parlementaire fonctionne mal mais reste le meilleur système. Et pour finir, près d’un Belge sur quatre estime que notre système démocratique doit être supprimé et remplacé par un autre.

    cliquer sur les trois petits points, ensuite sur le logo figurant un écran

    Le niveau d’éducation des personnes interrogées influence la confiance dans le système démocratique : les personnes qui ont un diplôme d’études supérieures sont beaucoup moins nombreuses à vouloir supprimer ce système (16,4% contre une moyenne de 24%).

    De leur côté, plus de 60% des pensionnés estiment que notre démocratie va mal, sans pour autant trouver d’alternative.

    Dictature vs démocratie

    La situation politique actuelle ressemble plutôt à une dictature ou à une démocratie ? Pour répondre à cette question, les personnes interrogées ont donné une réponse sur une échelle allant de 0 (la dictature) et 10 (la démocratie).

    cliquer sur les trois petits points, ensuite sur le logo figurant un écran

    En moyenne, deux Belges sur trois considèrent qu’ils vivent dans une démocratie. Ici, les personnes de plus de 65 ans et les diplômés de haute école/université font largement partie de ce groupe. De l’autre côté, plus d’un citoyen sur quatre trouve que notre situation politique se rapproche d’une dictature.

    En croisant les données, on peut d’ailleurs voir que, plus une personne est convaincue de vivre dans une dictature, plus elle souhaite changer de système.

    Changer le système ? Mais comment ? Dans le sondage, les citoyens devaient aussi répondre à cette affirmation : " Notre société serait mieux gérée si le pouvoir était concentré dans les mains d’un seul leader. " Résultat ? Plus d’un Belge sur trois approuve cette affirmation.

    Parmi les sondés, 37,4% des Belges estiment qu’ils sont d’accord voire totalement d’accord avec le fait que la société serait mieux gérée si le pouvoir était concentré dans les mains d’un seul leader.

    Et ce sont surtout les jeunes, les inactifs, les ouvriers et les personnes avec un diplôme de primaire ou de secondaire inférieur qui veulent un régime fort. L’un des chiffres marquants de ce sondage RTBF est en effet le pourcentage des jeunes de 25 à 34 ans qui marquent leur accord sur cette affirmation. Près de 47% de ces jeunes sont d’accord ou totalement d’accord. Un sur deux !

    Ce que révèlent aussi ces différentes données, lorsqu’on croise les réponses avec la 1ère affirmation de notre sondage, c’est que ceux qui estiment que notre système démocratique doit être supprimé sont beaucoup plus nombreux, par rapport à la moyenne, à être favorable à un pouvoir fort et centralisé.

    Une différence est également perceptible entre les régions sur la question : près de 43% des Wallons veulent qu’un seul leader ait le pouvoir contre 35% des Flamands et 32% des Bruxellois.

    En 2018, la VRT publiait par ailleurs un sondage qui révélait qu’un quart des jeunes électeurs (entre 18 et 23 ans) ne croyaient plus en la démocratie et préférerait un leader autoritaire.

    Qui influence votre quotidien ?

    Le monde politique, les personnes les plus riches, la police et l’armée… Qui prend les décisions qui influencent votre quotidien ? Les 1004 personnes interrogées pour cette étude menée du 20 au 27 septembre avaient le choix entre sept catégories. Pour chacune d’entre elles, ils devaient mettre une cotation en pourcentage. Au final, les citoyens considèrent que le monde politique, les marchés financiers / les banques et les médias sont les acteurs qui influencent le plus leur vie quotidienne.

    Même si les citoyens pointent clairement l’influence du monde politique dans leur vie, la majorité des Belges (60%) estiment que ces mêmes politiques n’ont plus de réelles capacités d’améliorer leur quotidien et qu’ils ne peuvent quasi rien changer.

    À l’échelon local, les bourgmestres n’ont pas vraiment la cote : 44% des Belges trouvent que leur bourgmestre est le responsable politique qui répond le mieux à leurs besoins et attentes. La confiance est beaucoup plus marquée chez les seniors et chez les personnes qui estiment que la démocratie fonctionne bien.

    Conséquence ou non de la crise du coronavirus, plus de 7 Belges sur 10 trouvent que l’Etat améliore leur niveau de vie grâce au système de soins de santé. Des différences sont néanmoins à noter entre les régions : moins de 70% des Flamands sont d’accord avec cette affirmation, contre 83% des Bruxellois.

    Télécharger ci-dessous davantage d’éléments à propos du sondage RTBF KANTAR

    Télécharger
  • Toute une nébuleuse islamiste a tissé sa toile dans la capitale belge

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    A lire sur le site de Charlie Hebdo : https://charliehebdo.fr/2021/10/international/bruxelles-parlement-europeen-excite-freres-musulmans/

  • L’étude de l’Antiquité classique serait-elle toxique ?

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    Du site de l'Homme Nouveau, dans la rubrique "Au quotidien" (n°260)  :

    Les classiques sont-ils fascistes ?

    Au quotidien n° 260 : les classiques sont-ils fascistes ?

    Dans le dernier numéro de La Revue des Deux mondes (octobre 2021), Xavier Darcos s’interroge sur la mise en question idéologique des classiques, menée conjointement par des militants « woke » et des universitaires de plus hautes institutions académiques américaines.

    Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la remise en cause de l’enseignement de l’histoire gréco-romaine n’est pas la soudaine lubie d’activistes obtus ou de groupuscules incultes. Ce sont des universitaires eux-mêmes, souvent connus et respectés, qui, aux États-Unis, se sont lancés dans cette étrange autorépudiation. (…) À Stanford même, où professent une vingtaine de Prix Nobel (et qui accueillit des maîtres comme Michel Serres ou René Girard), le professeur Danel Padilla Peralta enseigne la République romaine et le début de l’Empire, ainsi que la réception classique dans les cultures contemporaines. D’origine dominicaine, il a étudié à Princeton et en sortit major de sa promotion en 2006. C’est alors qu’il s’est reproché de trahir ses origines et qu’il s’est lancé dans une « décolonisation de son esprit », en se retournant contre son propre savoir. Dans un article récent du New York Times (1), il exprime sa volonté de « sauver les classiques de la blancheur ». (…) On pourrait imaginer que cette phobie subite est liée à la destinée personnelle de cet universitaire qui dut se battre contre la pauvreté et les préjugés raciaux pour s’imposer, grâce à ses capacités intellectuelles exceptionnelles (2). Il n’en est rien. Ses positions sont confortées par d’autres spécialistes des lettres classiques, sans qu’ils aient le même passé que lui, telle Donna Zuckerberg, la fondatrice du site Eidolon. Elle y affirme la toxicité du monde antique, en particulier sa misogynie : « C’était une époque où il n’y avait pas de mot pour le viol, le féminisme n’existait pas et les actions des femmes étaient déterminées par des parents masculins. (3) » Si bien qu’elle en arrive, elle aussi, à poser la question du maintien de la matière qu’elle enseigne car cette discipline « a été historiquement impliquée dans le fascisme et le colonialisme, et continue d’être liée à la suprématie blanche et à la misogynie ». Au passage, ces procureurs confondent les fictions mythologiques (qui narrent en effet des violences sexuelles et des abus de toute nature) avec la réalité d’une société à qui de telles mœurs font horreur. La mythologie est une banque d’images et de structures narratives que personne ne prenait au premier degré, pas plus que nous ne croyons aux citrouilles changées en carrosses. Nous nous étions habitués à la rengaine selon laquelle les langues anciennes seraient surannées et inutiles, comme en témoigne leur quasi-disparition dans la formation des élèves d’aujourd’hui. Mais l’argument de leur dangerosité morale nous avait été jusqu’ici épargné. Que reproche-t-on à l’étude de l’Antiquité classique ? En gros, d’avoir illustré, magnifié et justifié toutes les oppressions. Pêle-mêle : l’esclavage, la colonisation, le racisme, le fascisme, le nazisme, la misogynie, la pédophilie, la croyance en une supériorité de la race blanche.

  • Nigeria : 49 personnes massacrées parmi lesquelles de nombreux chrétiens

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    De Catholic News Agency :

    L'attaque contre les chrétiens au Nigeria est décrite comme un "massacre".

    30 sept. 2021

    Un prêtre catholique a décrit les attaques de dimanche dernier contre des villages dans l'État de Kaduna, dans le nord du Nigeria, comme un "massacre" contre les autochtones, dont beaucoup sont chrétiens.

    On estime que 49 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées au cours d'une attaque qui a duré deux heures et qui a été menée par des bergers Fulani musulmans qui "sont venus en grand nombre et ont commencé à tirer sur tout ce qu'ils voyaient", selon le prêtre, qui a parlé au Middle Belt Times sous couvert d'anonymat parce qu'il sert dans la région.

    "Nous avons compté 30 cadavres, principalement des femmes et des enfants, trois sont toujours portés disparus, tandis que cinq sont soignés à l'hôpital", a-t-il déclaré au site d'information nigérian.

    Le prêtre a déclaré qu'au moins 20 maisons ont été brûlées dans l'attaque, a rapporté ACI Africa, le partenaire d'information africain de CNA.

    Le Nigeria connaît une insécurité croissante depuis 2009, lorsque Boko Haram, l'un des plus grands groupes islamistes d'Afrique, a lancé une insurrection visant à transformer le pays le plus peuplé d'Afrique en un État islamique.

    Le groupe a orchestré des attaques terroristes aveugles contre de nombreuses cibles, notamment des groupes religieux et politiques, ainsi que des civils.

    La situation s'est encore compliquée du fait de l'implication des bergers fulanis, majoritairement musulmans, également connus sous le nom de milices fulanis, qui se heurtent fréquemment aux agriculteurs chrétiens pour des questions de pâturages.

    Le pape François a déclaré qu'il priait pour les victimes de ces attaques, dans un appel lancé à la fin de son audience générale du 28 septembre.

    "J'ai appris avec tristesse la nouvelle des attaques armées de dimanche dernier contre les villages de Madamai et d'Abun, dans le nord du Nigeria", a-t-il déclaré.

    "Je prie pour ceux qui sont morts, pour ceux qui ont été blessés, et pour toute la population nigériane. J'espère que la sécurité de chaque citoyen pourra être garantie dans le pays."

    D'autres villages de l'État de Kaduna ont également été attaqués dans la soirée du 26 septembre et dans la matinée du 27 septembre, faisant de nouveaux morts, blessés et enlèvements.

    Selon certaines informations, 27 membres de l'Église évangélique gagnante pour tous (ECWA) ont été enlevés et un membre a été tué lors d'une attaque menée le 26 septembre contre la communauté de Gabachuwa, dans le sud de l'État de Kaduna.

    "Les tribus ethniques minoritaires majoritairement chrétiennes qui habitent la partie sud de l'État ont subi des attaques incessantes depuis 2011, avec une augmentation significative après l'avènement de l'administration actuelle en 2015", a déclaré le groupe de défense des droits de l'homme Christian Solidarity Worldwide (CSW) dans un communiqué du 28 septembre.

    CSW a déclaré que l'État de Kaduna était actuellement "un épicentre des activités d'enlèvement et de banditisme."

  • Le mythe Casaroli

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    De George Weigel sur le Catholic World Report :

    Le mythe Casaroli

    La célébration romaine de l'Ostpolitik de Casaroli comme un triomphe de la diplomatie vaticane et un modèle pour l'avenir est un pur mythe.

    29 septembre 2021

    Lorsque j'ai rencontré le cardinal Agostino Casaroli le 14 février 1997, l'architecte de l'Ostpolitik du Vatican et de son approche discrète des régimes communistes d'Europe centrale et orientale dans les années 1960 et 1970 n'aurait pas pu être plus cordial. Je préparais alors le premier volume de ma biographie du pape Jean-Paul II, Témoin de l'espoir, et en demandant une séance avec le cardinal retraité, j'ai insisté sur deux points : Je voulais comprendre la théorie derrière l'Ostpolitik, et j'étais impatient de connaître les impressions de Casaroli sur le cardinal Karol Wojtyła avant que l'archevêque de Cracovie ne devienne pape. Nous avons discuté pendant près de deux heures, et en repensant à mes notes de cette rencontre, je trouve toujours les observations du cardinal fascinantes.

    Il est intéressant de noter qu'il a exprimé son admiration pour le cardinal Stefan Wyszyński, qui a été béatifié le 12 septembre. Les deux hommes se sont affrontés pendant des années - Wyszyński pensait que l'Ostpolitik était singulièrement malvenue - mais Casaroli a fait l'éloge du primat polonais, qu'il a surnommé "un vrai prince... bien qu'il soit issu d'une famille plutôt pauvre." Ce que le diplomate du Vatican admirait chez Wyszyński, semblait-il, était le sens tactique aigu de ce dernier. Ainsi, à un moment donné, le cardinal a dit que le Primat était "comme un de ces jouets de garçon que l'on remonte" - et qui s'arrête juste avant de s'écraser (une manœuvre que Casaroli a illustrée en promenant ses doigts sur le bord de la table basse entre nous). Quant à l'homme qui l'a fait secrétaire d'État du Saint-Siège, Casaroli pensait que "la Pologne était trop petite pour la grande personnalité du cardinal Wojtyła [qui était] plus adaptée à un pape."

    Le cardinal Casaroli a longuement discuté de sa relation avec le pape Paul VI, dont les portraits et les photographies étaient amplement exposés dans l'appartement du cardinal au Palazzina dell'Arciprete. L'Ostpolitik que Casaroli a menée pour le pape Paul partait d'une prémisse et d'une question : pour sauver l'Église derrière le rideau de fer, il fallait que les catholiques aient accès aux sacrements ; mais comment maintenir cet accès sous le totalitarisme ?

    La réponse de l'Ostpolitik s'ensuivit : l'accès aux sacrements nécessitait des prêtres ; l'ordination de prêtres nécessitait des évêques ; obtenir des évêques en place signifiait conclure des accords avec les régimes communistes ; obtenir ces accords signifiait éviter les confrontations rhétoriques. Paul VI avait compris que ce n'était "pas une politique glorieuse" (comme il l'a dit un jour à Casaroli). Casaroli se souvient qu'"il était difficile pour [le pape Paul] de ne pas s'exprimer ouvertement et fermement" pour défendre la liberté religieuse ; l'autocensure était un "tourment pour lui". Paul VI disait souvent, à propos de diverses situations de persécution derrière le rideau de fer, "C'est impossible, je dois dire quelque chose." Mais le pape est resté "fidèle à la vision" de l'Ostpolitik, même si cela a nécessité que Casaroli le "retienne", et "ce fut une agonie pour nous." Sans surprise, Casaroli a intitulé ses mémoires publiées à titre posthume Le martyre de la patience.

    Quelles que soient ses intentions, cette stratégie n'a pas réussi à créer une situation catholique viable derrière le rideau de fer. Et l'affirmation toujours entendue à Rome selon laquelle l'Ostpolitik de Casaroli a été un grand succès, ouvrant la voie à la révolution non violente de 1989 et à l'effondrement du communisme en Europe centrale et orientale, n'a aucun fondement dans la réalité historique.  L'Ostpolitik a transformé l'Église catholique de Hongrie en une filiale virtuelle du parti et de l'État communistes hongrois. L'Ostpolitik a démoralisé les parties vivantes de l'Église dans ce qui était alors la Tchécoslovaquie. Elle compliquait inutilement la situation de l'Église polonaise. Et elle a donné une marge de manœuvre dans toute la région à des organisations faussement catholiques composées de partisans et de compagnons de route des régimes communistes. Telles étaient les réalités sur le terrain. Tout étudiant sérieux de cette période le sait.

    L'Ostpolitik a également permis aux services de renseignements communistes de pénétrer au Vatican et de compromettre davantage les positions de négociation du Saint-Siège : une sale affaire que j'ai documentée dans le deuxième volume de ma biographie de Jean-Paul II, The End and the Beginning, en utilisant des documents originaux provenant des archives du KGB, de la Stasi allemande, du SB polonais et d'autres.

    J'ai été reconnaissant de la courtoisie du cardinal Casaroli lorsque nous nous sommes rencontrés il y a 24 ans. Et si j'avoue que, contrairement à son récent critique papal, j'ai trouvé son mémoire peu instructif, je ne lui en veux pas. Néanmoins, la célébration romaine actuelle de l'Ostpolitik de Casaroli comme un triomphe de la diplomatie vaticane et un modèle pour l'avenir est une pure fabrication de mythes - et une fabrication de mythes préjudiciable. Car ce mythe façonne les politiques vaticanes d'accommodement et de "dialogue" du XXIe siècle qui sapent le témoignage moral de l'Église catholique contre la répression à Hong Kong, en Chine, au Venezuela, en Biélorussie, à Cuba, au Nicaragua et ailleurs.

    L'Église persécutée mérite mieux. Il en va de même pour un monde qui a un besoin urgent de clarté morale.

  • Wallonie : le port du masque reste obligatoire dans les lieux de culte jusqu'à nouvel ordre

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    Du site de la RTBF :

    30 septembre 2021

    Coronavirus : le port du masque ne sera pas assoupli en Wallonie

    Les discussions sur l'extension du covid safe ticket l'avaient quelque peu éclipsé mais la Wallonie ne s'était pas encore prononcée sur un éventuel assouplissement concernant le port du masque à partir du 1er octobre. C'est désormais chose faite et sans surprise, d'assouplissements, il n'y aura point.

    Comme à Bruxelles, et contrairement à la Flandre, le port du masque restera obligatoire dans les secteurs où il est actuellement d'application. "Les assouplissements décidés par le comité de concertation le 17 septembre dernier ne s'appliqueront pas, pour le moment, en Wallonie", a annoncé jeudi le gouvernement régional.

    Concrètement

    Le masque devra toujours être porté dans les transports en commun et les gares, dans les magasins et les centres commerciaux, lors des déplacements dans les établissements Horeca, dans les salles de conférence, les foires commerciales, les auditoriums, les lieux de culte, les palais de justice, les bibliothèques et lors de manifestations. Il reste également obligatoire dans les lieux très fréquentés tels que les rues commerçantes, les marchés annuels et les foires.

    Par contre, dans les lieux ou évènements durant lesquels le covid safe ticket sera d'application dès le 1er octobre (discothèques et évènements de masse), le port du masque ne sera pas obligatoire pour les visiteurs.

    Et lorsque le pass sanitaire sera étendu au sud du pays - ce qui devrait prendre plusieurs semaines à tout le moins -,  "les modalités relatives au port du masque seront revues dans certains secteurs", indique enfin le gouvernement.

  • Ceux qui s'obstinent à refuser les vaccins sont-ils tous des ignares ?

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    Ce texte de Jean-Michel Longneaux, philosophe, chargé de cours à l’université de Namur, nous a été communiqué :

    Mais pourquoi donc refusent-ils de se faire vacciner ?

    La vaccination généralisée garantit l’immunité collective ; elle ne présente aucun danger et elle est la seule solution envisageable. Ce n’est pas très compliqué à comprendre. Alors pourquoi certains s’obstinent-ils à refuser les vaccins ? La seule explication plausible, c’est que ce sont tous des ignares (1) – ils n’entendent rien aux évidences de la vraie science – et des égoïstes (2) – ils préfèrent leur petite liberté à la solidarité. Puisque discuter avec de tels individus se révèle inutile, que faire d’autre sinon les culpabiliser par tous les moyens (3), leur rendre la vie impossible (4) en les pourchassant jusque dans les écoles, sur les campus, dans les grandes surfaces et sur leur lieu de travail, et en étendant l’usage du Covid safe Ticket afin de les priver de vie sociale ? Et s’ils résistent encore, certains songent à suspendre leurs droits fondamentaux au nom du bien commun, afin de disposer de leurs corps et de les vacciner de force.

    Pourtant, en discutant avec certains d’entre eux, je constate tout d’abord qu’ils sont une majorité à n’être ni « antivax » ni complotistes. Ils ne sont pas non plus mal informés, mais au contraire plus informés que la moyenne sur les publications scientifiques. Et tout comme d’ailleurs de nombreux vaccinés, ils font le constat que sur certaines questions essentielles, les virologues, les épidémiologistes ou les médecins – c’est-à-dire ceux qui sont qualifiés pour prendre la parole – ne sont en réalité pas d’accord entre eux. Parmi les plus éminents, il s’en trouve de plus en plus qui soutiennent qu’étant donné ce qu’est un virus, et vu la baisse d’efficacité des vaccins actuels en termes de propagation face au variant Delta, l’immunité collective est un horizon qui recule au fur et à mesure que le nombre de vaccinés avance (5). En commandant 23 millions de doses pour 2022 et 2023, il semble que même le gouvernement et les experts qui le conseillent se résignent à voir le virus circuler encore longtemps (6). Beaucoup se montrent aussi très réservés par rapport aux risques encourus à moyen et long terme par une vaccination massive. Selon eux, ceux qui les nient catégoriquement et ceux qui prophétisent des hécatombes parlent sans savoir (7). De cette ignorance, ils en déduisent un minimum de prudence. Enfin, parmi ces experts, ils sont de plus en plus nombreux à promouvoir l’existence de traitements préventifs et précoces scientifiquement documentés (8), à partir de molécules déjà connues, et dont certaines, manifestement, limitent la propagation du virus (9).

    Alors, ces non-vaccinés s’interrogent (avec d’ailleurs de nombreux vaccinés) : les scientifiques et médecins qui développent pareilles études sont-ils tous des imposteurs ou des incompétents ? Pourquoi les experts officiels (spécialistes en vaccination mais sans aucune qualification pour juger des autres voies possibles) et nos autorités ne jurent-ils que par la vaccination de masse et évitent soigneusement tout débat scientifique ? Même nos universités, qui devraient être des lieux de réflexion et de recherche, se taisent.

    J’observe aussi que les non-vaccinés avec lesquels je discute ne sont pas les égoïstes que l’on dit. Au contraire, leurs prises de position leur attirent de plus en plus d’ennuis. S’ils ne pensaient qu’à préserver leur zone de confort, leurs habitudes et leur petite liberté, ils se feraient vacciner. Je constate que pour eux, la solidarité est une valeur qu’ils tiennent en haute estime. Mais ils l’envisagent de façon raisonnée : premièrement, puisqu’à défaut d’empêcher la transmission du virus, les vaccins protègent des formes graves de la maladie, continuer à proposer la vaccination à toutes les personnes pour qui la balance coût/bénéfice penche clairement en faveur des bénéfices. Deuxièmement, pour tous les autres, qui restent de toute façon libres de préférer la vaccination, mettre à leur disposition les traitements préventifs scientifiquement documentés. Cette stratégie utilisant des molécules connues, elle permettrait de surcroît de faire de sérieuses économies – ce qui est une autre façon de se soucier aussi du bien commun. Seraient notamment concernés les soignants des hôpitaux qui ne veulent pas se faire vacciner, ainsi que tous les métiers de contact, en y incluant les établissements scolaires. On peut faire l’hypothèse que les communautés (bruxelloises) réticentes aux vaccins seraient aussi plus enclines à accepter ces alternatives. Troisièmement, organiser une prise en charge précoce des symptômes en impliquant les médecins généralistes. Enfin, au nom d’un principe élémentaire de solidarité, une grande partie des 23 millions de doses de vaccins réservées par la Belgique pourrait être rendue disponible pour les populations à risques des pays pauvres. Tout l’inverse de l’égoïsme national dont font actuellement preuve les pays riches, malgré quelques gestes symboliques consentis dans le cadre du programme Covax, pour se donner bonne conscience.

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