Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Politique - Page 276

  • Pandémie : la foi des catholiques chinois toujours plus fervente à l’issue d’un long confinement

    IMPRIMER

    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Malgré la pandémie, la foi des catholiques chinois toujours plus fervente à l’issue d’un long confinement

    24/04/2020

    Durant la période de confinement strict, qui a duré du 23 janvier jusqu’au mois d’avril en Chine, les fidèles chinois ont rencontré de nombreuses difficultés avec l’impossibilité de suivre la liturgie physiquement, à travers non seulement 40 jours de carême mais aussi 80 jours d’isolement. Malgré tout, nombre d’entre eux ont également expérimenté une croissance spirituelle, grâce à la prière en famille et aux diffusions en direct via Wechat (le Whatsapp chinois). Cette période a notamment pu être bénéfique pour les jeunes – en Chine, selon les Nouvelles règles sur les activités religieuses de 2018, l’éducation religieuse des moins de 18 ans est interdite. Le confinement et l’utilisation des réseaux sociaux a permis de contourner ces règles.

    « Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité ! » : la proclamation de la liturgie de Pâques exprime parfaitement l’enthousiasme ressenti après non seulement 40 jours de carême, mais aussi 80 jours d’isolement en raison de la pandémie. À travers cette période, les fidèles catholiques chinois ont rencontré de nombreuses difficultés, mais beaucoup d’entre eux ont également expérimenté une véritable croissance spirituelle. Durant plusieurs semaines, la plupart des prêtres du pays ont célébré la messe en privé. Le dimanche et les jours de fête, ils ont malgré tout essayé de diffuser la liturgie en direct via Wechat (une application locale très répandue, équivalente à Whatsapp), et les fidèles suivant les célébrations à distance se comptaient par centaines de milliers. Cela s’est produit ainsi dans de nombreux diocèses chinois : Ningbo, Zhengding, Shanghai, Ningde, Pékin, Shantou, Jinzhou… De nombreux catholiques chinois ont également suivi les messes célébrées en direct depuis Hong-Kong, Macao, Taïwan, les Philippines ou la Malaisie. Beaucoup d’entre eux ont également pu suivre les célébrations de la semaine sainte et du triduum pascal diffusées depuis le Vatican et présidées par le pape François. Durant la période de confinement, qui remonte au 23 janvier en Chine et qui a duré jusqu’en avril, tout le pays est resté bloqué. Cela a bien sûr eu des conséquences sur les activités pastorales des prêtres chinois, qui ont été nombreux à diffuser via Wechat afin de permettre à plusieurs milliers de fidèles de suivre leurs vidéos : messes, homélies et lectures bibliques…

    Cette période était également bénéfique pour les familles et l’éducation religieuse des enfants – en Chine, selon les Nouvelles règles sur les activités religieuses établies en 2018, l’éducation religieuse des mineurs de moins de 18 ans est interdite. La crise sanitaire et l’utilisation des réseaux sociaux a donc permis de contourner cette règle. En l’absence de liturgie en semaine, de nombreuses familles se sont davantage réunies pour prier, avec des partages d’Évangile, des hymnes chantés et des lectures bibliques. À plusieurs reprises, des familles ont organisé des lectures bibliques quotidiennes – les livres bibliques les plus lus par les catholiques chinois semblent être le Livre de la Sagesse et les quatre Évangiles. Plusieurs familles ont fait part de leur enthousiasme en voyant leurs enfants étudier et approfondir leur foi directement par les lectures bibliques et la liturgie. Durant la semaine sainte, la quarantaine s’est allégée et les prêtres et religieuses ont pu à nouveau rendre visite aux malades et entendre les confessions (en continuant de respecter les mesures sanitaires et en portant un masque). Avant le dimanche de Pâques, les prêtres ont béni des œufs de Pâques en demandant aux catéchistes de les distribuer aux fidèles à domicile. Avec Pâques, les fidèles Chinois ont donc recommencé à espérer malgré la pandémie qui continuer de marquer le reste de la planète.

    (Avec Asianews, Shanghai)

  • Quand l'hebdomadaire Dimanche se fourvoie

    IMPRIMER

    "Dimanche" de cette semaine (n°17 du 26 avril) publie une pleine page (4) consacrée à une interview de Jacques Brotchi.
     
    Jacques Brotchi, médecin et homme politique (sénateur MR), est connu pour son engagement en faveur de la libéralisation de l'euthanasie et son implication dans les textes de lois relatifs à cette pratique. Il est notamment l'auteur d'un livre intitulé "Dis, c'est quoi l'euthanasie?".
     
    Alors que la Belgique baigne dans une atmosphère ultralibérale qui l'a conduite à avoir des législations parmi les plus permissives du monde en matière d'éthique, notamment en ce qui concerne l'euthanasie et l'avortement, on peut se demander s'il est vraiment judicieux de la part d'un hebdomadaire catholique accrédité par l'autorité ecclésiastique d'offrir une tribune de cette dimension à un apôtre "du droit de mourir dans la dignité". Comme si l'opinion publique belge n'était déjà pas assez formatée par des médias largement acquis à ces pratiques en opposition radicale avec les positions éthiques de l'Eglise catholique...
     
    Les tenants de la libre-pensée et de l'action laïque doivent être éberlués de voir le rare petit organe de presse catholique qui subsiste encore offrir ses colonnes à un éminent promoteur du droit à l'euthanasie, pour s'y présenter tout à son avantage, sous le titre "Les convictions d'un grand médecin", "sommité mondiale" et "très grand médecin portant bien haut dans le monde la médecine de notre pays"... Quelle aubaine !
     
    Dans le climat actuel où les repères sont devenus tellement flous et incertains, on peut douter que le brave catholique abonné à Dimanche soit à même de faire la part des choses et puisse discerner, par exemple, qu'il est scandaleux de ne réserver la clause de conscience qu'aux médecins en la refusant aux institutions catholiques, notamment aux maisons de repos qui restent encore fidèles à l'injonction fondamentale : "Tu ne tueras point".
     
    Imprégnés par les arguments en faveur de l'euthanasie par les médias dominants, le brave paroissien n'a nul besoin de les retrouver encore dans une publication quasi-officielle de son Eglise, auréolés par le prestige d'une sommité scientifique et politique.
     
    L'ouverture et le dialogue ont leurs limites, surtout quand il s'agit d'enjeux aussi fondamentaux que le respect de la vie humaine. Et surtout lorsque l'ouverture et le dialogue ne trouvent pas de réciprocité de l'autre partie.

  • Covid 19 : ce que la mortalité élevée en Belgique nous révèle des pays ayant légalisé l’euthanasie

    IMPRIMER

    Du site d'Atlantico.fr :

    Coronavirus : Ce que la mortalité record en Belgique nous révèle des pays ayant légalisé l’euthanasie

    Dans quelle mesure ce que nous voyons à l'occasion de la crise du covid illustre le problème de l'euthanasie légale ? En Belgique, cela provoque le rétrécissement des alternatives proposées à l'euthanasie et une moindre valorisation de la vie des personnes les plus âgées.

    Avec Alexandre Delaigue

    Atlantico : En quoi les chiffres de la mortalité record en Belgique face au Covid 19 sont-ils à mettre en lien avec la légalisation de l'euthanasie ?

    Alexandre Delaigue : Il faut se méfier de toute interprétation des chiffres et des comparaisons internationales dans ce domaine tant chaque pays a des manières de procéder à ce comptage macabre différemment. Si les chiffres de mortalité du Covid sont élevés en Belgique c'est largement parce que leur critère pour compter est large. Néanmoins comme le souligne un récent article du journal le Soir https://plus.lesoir.be/294338/article/2020-04-14/carte-blanche-la-belgique-est-desormais-le-deuxieme-pays-le-plus-affecte-par-le il semble qu'il y ait un problème spécifique d'accès au soin pour les personnes les plus âgées.

    Dans un ouvrage récent consacré à la fin de vie le docteur Gawande (https://www.amazon.fr/Nous-sommes-tous-mortels-Documents-ebook/dp/B015XOZETO/ref=sr_1_2?__mk_fr_FR=ÅMÅŽÕÑ&dchild=1&keywords=atul+gawande&qid=1587386019&sr=8-2) notait un problème lié à l'autorisation de l'euthanasie; le fait que les pays dans lesquels elle est légalisée tendent à avoir des systèmes de soins palliatifs moins développés, l'euthanasie y apparaissant comme une "solution" meilleure que des soins palliatifs coûteux, ou des systèmes permettant d'améliorer la vie des personnes âgées dépendantes, très difficiles à mettre en place. On peut se demander dans quelle mesure ce que nous voyons là à l'occasion de la crise du covid illustre ce problème: l'euthanasie légale a des conséquences qui ne se limitent pas aux seules personnes concernées mais qui touchent l'ensemble de la population, puisque nous serons tous confrontés un jour à la mort, la maladie et la souffrance. Ces conséquences, c'est le rétrécissement des alternatives proposées à l'euthanasie et une moindre valorisation de la vie des personnes les plus âgées.

    Cette crise sanitaire peut-elle relancer le débat sur la légalisation de l'euthanasie en France ?

    Alexandre Delaigue : Elle aura montré en tout cas que dans l'esprit de beaucoup, la vie des personnes n'a guère de valeur au delà de 80 ans. Combien de fois aura-t-on entendu "cette maladie n'est pas grave, elle ne touche que les très vieux"? Dans quelle mesure le manque d'alarmiste en début de crise est-il dû à cette idée, selon laquelle la mort des plus âgés, dans le fond, ce n'est pas si grave? Y a t'il seulement une volonté (compréhensible) de permettre à ceux qui souffrent de mettre fin à leurs jours, ou un projet de société plus large dans lequel à partir d'un certain moment, on a suffisamment vécu? Comment notre rapport à la mort va-t-il évoluer?

    Quels leviers économiques et politiques peuvent être actionnés pour sortir d'une réalité sociale où le bien être de nos aînés est sacrifié ?

    Alexandre Delaigue : L'un des principaux problèmes vient du fait que nous considérons le grand âge uniquement sous un angle médical, une série de dysfonctionnements physiques qu'il faut corriger, une médicalisation dans laquelle il faut avant tout prolonger les gens, même si cela est coûteux. Cette perspective mettant la survie en premier aboutit à des ehpad construits dans une logique hospitalière, plus que dans une logique visant à améliorer la qualité de vie des personnes concernées. Et une réglementation très forte du secteur qui crée des monopoles de fait, élevant le prix et restreignant la variété de l'offre. Il serait impossible à un entrepreneur de créer aujourd'hui une autre forme de lieu pour personnes âgées, d'expérimenter, de proposer des alternatives à l'existant. le résultat est un système dont les limites apparaissent au grand jour. Il serait tragique que la seule alternative qu'on offre à l'existant soit uniquement de mettre fin à ses jours. 

  • Le coronavirus nous fait comprendre que nous ne pouvons exister que dans l’interdépendance (Laura Rizzerio)

    IMPRIMER

    Du site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Laura Rizzerio (UNamur) : « Le coronavirus nous fait comprendre que nous ne pouvons exister que dans l’interdépendance »

    22/04/2020

    Quels enjeux éthiques et philosophiques profonds la crise sanitaire actuelle révèle-t-elle ? Laura Rizzerio, Professeur de philosophie à l'Université de Namur, a répondu aux questions de l'IEB.

    Sur la crise actuelle

    Dans votre chronique publiée la semaine dernière dans La Libre Belgique, vous avez insisté sur l'importance de la notion de bien commun, tant à court qu'à plus long terme, pour faire face à la pandémie. Comment, dans ces moments de crise, parvenir à définir ce qui constitue précisément le bien commun d'une société ?

    La notion de « bien commun » n'est pas facile à préciser. Je voudrais dire ici qu'elle n'est pas, selon moi, à comprendre comme l'identification de ce bien avec un bien "substantiel" qui serait "quelque part" et qui constituerait le but vers lequel les intérêts de tous devraient converger. Comme précisait déjà Aristote en son temps, le bien peut être estimé bien parce qu'il est avant tout le bien "pour moi". Le point est alors de comprendre ce que « pour moi » signifie. Après avoir dit que le "bien" est le bien pour moi », Aristote lui-même insistait sur le fait que l'homme est un "vivant politique", en comprenant par là que l'humain est un vivant conscient d'être en relation avec d'autres vivants et capable de viser le bien et le juste reconnus comme tels pour tous les autres vivants lui ressemblant. Aujourd'hui, dans notre société, s'est imposée l'idée que le vivant humain doit être pensé comme un individu dont la réalisation se mesure à la conquête qu'il peut faire de son autonomie, comprise celle-ci comme "indépendance" et comme "liberté" presque absolues, dont les limites ne sont marquées que par la "non-nuisance" envers autrui.

    C'est cette compréhension du « pour moi » qui rend difficile la visée du bien commun, parce qu'elle rend difficile de se saisir comme un être en relation avec autrui et avec l'environnement. Or, la crise du coronavirus nous fait comprendre que notre indépendance, ainsi que la conception de notre liberté comme absolue sont un leurre et que, de fait, dans le bien comme dans le mal, nous sommes tous liés, ne pouvant exister que dans l'interdépendance. C'est une évidence dans les sociétés frappées par la pandémie. On peut en citer mille et un exemples. Personne ne peut aujourd'hui affirmer qu'il pourra sortir de la crise sans l'aide d'autrui. Le slogan le plus répété est d'ailleurs « restez à la maison, pensez aux autres ». Il serait très improbable d'entendre quelqu'un dire aujourd'hui qu'il peut « faire seul », sans tenir compte d'autrui. La notion d' « individu indépendant » est en train de voler en éclat. Et c'est un bien. Il faut qu'on en tire profit.

    Lire la suite

  • Parlement européen : le vote d'un amendement purement idéologique, inutile et tendancieux

    IMPRIMER
    bandeau_EFF_...

    Le Parlement européen promeut les droits reproductifs et droits des LGBT en pleine crise du Covid-19 

    Bruxelles, le 22 avril 2020

    Vendredi 17 avril dernier, la résolution commune sur l’« Action coordonnée de l’UE pour combattre la pandémie du Covid-19 et ses conséquences » a été adoptée par le Parlement européen. Cet amendement déposé par GUE (extrême-gauche) et les Verts, a été adopté par 409 voix pour et 221 contre. Voici le texte de l'amendement :

    "48. Invite les États membres à garantir effectivement à toutes les femmes et jeunes filles un accès sûr et rapide à la santé génésique et sexuelle et aux droits et services de santé associés pendant la pandémie de COVID-19, notamment un accès à la contraception, y compris la contraception d’urgence, et à l’avortement; s’oppose fermement à toute tentative de retour en arrière en matière de santé et droits génésiques et sexuels ainsi que de droits des personnes LGBTI, et condamne, dans ce contexte, les tentatives visant à criminaliser davantage l’avortement, à stigmatiser les personnes porteuses du VIH et à entraver l’accès des jeunes à l’éducation sexuelle en Pologne, ainsi que les atteintes aux droits des personnes transgenres et intersexes en Hongrie

    Cet amendement est purement idéologique, inutile et tendancieux dans le contexte actuel. La crise sanitaire, économique et sociale majeure que nous traversons ne peut profiter à des intérêts partisans tel l’agenda des droits reproductifs et sexuels et des droits LGBTI. Europe For Family dénonce la manipulation et la revendication des « droits reproductifs » (sic.) qui recouvrent en réalité la contraception, l’avortement, la Procréation Médicalement Assistée, la transition de genre, etc. contre la pandémie de Covid-19. De surcroît, les services vitaux de soins restent tout à fait disponibles pour tout patient non-atteint par le Covid-19 qui en aurait besoin.

    Il est à noter que les groupes politiques furent divisés sur cette question. Seuls GUE/NGL et les Verts/EFA ont fait preuve d’un incroyable manque de pluralisme en interdisant à leurs députés européens de voter contre ou de s’abstenir sur cette résolution.

  • Le "silence" du pape Pie XII n'est pas une preuve de son inaction

    IMPRIMER

    Alors que les médias (notamment la RTBF, ce 23 avril, aux journaux parlés du matin) s'activent une nouvelle fois pour incriminer le prétendu silence du pape Pie XII face à l'extermination des juifs durant la période nazie, il est bon de rappeler que si le pape s'est abstenu de déclarations tonitruantes qui auraient sans doute aggravé la situation, il n'en est pas pour autant resté inactif. On souhaiterait que des recherches sereines et objectives soient effectuées pour mettre en lumière tout ce que le pape et les catholiques ont fait durant cette période pour venir au secours des juifs persécutés, mais on observe que les faiseurs d'opinion n'y sont pas disposés, préférant instrumentaliser toute bribe d'information susceptible d'alimenter le mythe d'un pape qui aurait sympathisé avec Hitler... Le rappel publié sur Valeurs Actuelles il y a quelques semaines mérite d'être relayé ici :

    Les archives sur Pie XII démontrent “l'attention portée aux Juifs” par le Vatican

    Vendredi 6 mars 2020

    Le professeur et historien Matteo Luigi Napolitano s’est penché sur les archives relatives au pontificat du Pape pendant la Seconde Guerre mondiale, ouvertes le 4 mars. C’est du jamais vu dans l’Histoire du Vatican. Pour la première fois, les archives du Vatican relatives au pontificat ont été ouvertes grâce notamment au consentement du Pape François. Un moyen pour les chercheurs et historiens d’étudier les nombreux choix du Vatican. Pour la première fois aussi, comme l’explique l’historien Matteo Luigi Napolitano à Vatican News, tous les chercheurs peuvent voir tous les documents en même temps et ainsi ne pas attendre qu’un de ses collègues ait terminé. Le chercheur a notamment pu consulter des documents relatifs à la persécution des Juifs, avec éléments clés à l’appui. « L'attention portée aux juifs est une constante de l'action du Vatican au cours de ces années », révèle Matteo Luigi Napolitano.

    Selon lui et les documents trouvés, l’action commencée sous Pie XI s’est poursuivie sous son successeur, à savoir Pie XII. « Nous disposons de documents dans lesquels de nombreux citoyens américains, et le gouvernement américain lui-même expriment leur gratitude au Saint-Siège pour ce qu'il a fait pour les juifs pendant la même période », dévoile-t-il. Et de préciser : « Il s'agit de documents d'archives qui prouvent l'existence d'un réseau consolidé de relations pour sauver les personnes persécutées qui traverse deux pontificats et qui devient vital au moment même où la Seconde Guerre mondiale éclate et où Hitler tente de mettre en œuvre son plan d'extermination systématique des juifs européens. »

    SUR LE MÊME SUJET Le “silence” de Pie XII et les archives du Vatican

    Le silence, pas une preuve

    Ces archives font également état de relations compliquées entre le Saint-Siège et le gouvernement nazi de l’époque, en particulier en pleine guerre, l’Allemagne voulant « intercepter les communications ». Pour le chercheur, ces nouveaux documents prouvent une nouvelle fois que le Saint-Siège a agi en faveur des Juifs, contrairement au discours d’un certain courant historiographique qui insinue que le Pape Pacelli (Pie XII) n’avait pas sauvé les Juifs. « Des personnes qui se sont réfugiées dans les bâtiments des institutions ecclésiastiques, y compris la résidence d'été du Pape à Castelgandolfo. A Castelgandolfo, il y avait des juifs réfugiés ou recherchés de toute sorte », ajoute le chercheur.

    Il indique par ailleurs que le Saint-Siège avait demandé à de nombreuses reprises l’aide d’organismes internationaux pour aider des personnes de la communauté juive. Matteo Luigi Napolitano termine en expliquant que le silence de Pie XII sur cette période n’est en aucun cas une preuve de son inaction. « Le silence ne peut être réduit à une absence de jugement et à de l’indifférence : il peut également être autre chose. »

  • Un entretien téléphonique de 45 minutes entre le pape et le président français

    IMPRIMER

    De zenit.org :

    France : le président Macron s’entretient au téléphone avec le pape

    Quarante-cinq minutes en pleine crise du Covid-19

    Le président de la République française Emmanuel Macron s’est entretenu 45 minutes au téléphone avec le pape François, en pleine crise du Covid-19, le 21 avril 2020.

    L’échange portait sur « l’épreuve que traverse l’humanité et ce qu’elle exige de nous », a indiqué le chef d’Etat dans un tweet à l’issue de la conversation : « soutenir l’Afrique et aider les pays les plus pauvres ; apaiser les souffrances par une trêve universelle dans les conflits ; montrer une Europe unie et solidaire ».

    Selon l’Élysée, le pape s’exprimait en espagnol et les deux hommes ont souligné leurs convergence de vue concernant la trêve universelle, l’annulation de la dette, la solidarité internationale et l’Europe. Emmanuel Macron a exposé les mesures prises par le pays et il a aussi renouvelé son invitation au pape à venir en voyage en France.

    Le président s’est ensuite entretenu avec les représentants des cultes et des associations laïques. Dans un entretien à Vatican News, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF), qui représentait l’Église catholique, revient sur son intervention, évoquant les difficultés d’une Semaine Sainte en confinement : une réalité « qui avait suscité beaucoup de créativité » chez beaucoup mais qui avait été pour d’autres « une expérience quand même lourde, compliquée ». Il a également souligné « le désir de retrouver un peu de contacts, de relations ».

    L’archevêque de Reims, poursuit la même source, « a attiré l’attention du président sur la grande pauvreté qui touchait tout particulièrement les sans-papiers qui travaillaient jusqu’à présent au noir et qui se retrouvent sans ressources ». Il a également parlé des associations caritatives « qui ont besoin de retrouver une possibilité d’agir parce que les besoins sont très grands ».

    Autre thème abordé par Mgr de Moulins-Beaufort : l’allègement des contraintes concernant les aumôniers d’hôpitaux et de maisons de retraite. Cela permet, estime-t-il, « de manifester que l’être humain n’est pas qu’un corps dont il faut s’occuper, qu’un psychisme qu’il faut soigner, mais qu’il est aussi un être spirituel et que vivre la maladie, vivre la mort, ce dont des actes profondément humains ». Dans le cas contraire, « on fait reporter tout l’accompagnement des mourants sur les seuls soignants qui accompagnent du mieux qu’ils peuvent mais qui ne peuvent pas tout faire non plus et pour qui il y a une certaine injustice à leur faire porter seuls ce poids là ».

    Lire aussi : https://www.famillechretienne.fr/eglise/pape-et-vatican/valerie-regnier-emmanuel-macron-partage-la-meme-inspiration-que-le-pape-concernant-l-afrique-273254

  • Vaincre la pandémie sans confinement ? Les cas de la Corée du Sud, de Taiwan et de Hong Kong

    IMPRIMER

    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Vaincre la pandémie sans confinement : les réussites sud-coréenne, taïwanaise et hongkongaise

    22/04/2020

    En Asie, trois pays se sont distingués face à la crise sanitaire, en parvenant à contrôler l’épidémie sans confinement. Les réussites sud-coréenne, taïwanaise et hongkongaise peuvent s’expliquer par leur rapidité d’action et par l’excellence de leurs systèmes de santé. Dès le début de la crise, leurs gouvernements ont décidé des tests massifs et la mise en quarantaine stricte de tous les nouveaux arrivants dans le pays, en identifiant les personnes infectées et leurs contacts. Selon les observateurs, c’est aussi la transparence des autorités et la coopération efficace de la population qui a permis leur réussite.

    La Corée du Sud, Hong-Kong et Taïwan sont en train de remporter la lutte contre le coronavirus sans avoir adopté de confinement strict. Contrairement à la Chine continentale et à plusieurs pays européens, les gouvernement des trois territoires et pays asiatiques n’ont pas réduit les activités économiques ni particulièrement limité la liberté de mouvements de leurs citoyens. Depuis début janvier et la propagation de la crise sanitaire à travers le monde, les Taïwanais, les Sud-Coréens et les Hong-Kongais ont pu continuer leurs déplacements hors de chez eux. Alors qu’en Europe et aux États-Unis, le débat se poursuit toujours à propos de la réouverture prochaine des lieux publics, les bars et restaurants continuent d’accueillir du public aussi bien en Corée du Sud qu’à Taïwan et à Hong-Kong, sans interruption. La seule véritable contrainte imposée aux habitants est l’obligation de porter des masques et des gants de protection et de respecter les mesures de distanciation sociale. Jusqu’à ce jour, cette stratégie s’est avérée efficace. Les réussites sud-coréenne, taïwanaise et hong-kongaise semblent être également attribuables à leur rapidité d’action et à l’excellence de leurs systèmes de santé. Les trois pays ont rapidement fermé leurs frontières avec la Chine, où se trouvait l’épicentre de l’épidémie, et imposé des mesures strictes de quarantaine aux personnes entrant dans le pays. Leurs autorités sanitaires ont également lancé des tests de diagnostic de façon massive pour identifier toutes les personnes infectées et tous leurs contacts.

    Toutes ces mesures ont été permises grâce à la transparence de leurs gouvernements, qui ont informé régulièrement les citoyens de l’évolution de la situation. Selon de nombreux observateurs, la coopération active de leurs populations est également un facteur décisif de leur réussite. La forte participation électorale lors des élections législatives sud-coréennes du 15 avril, organisées en respectant les mesures sanitaires mises en place par les autorités, en est un exemple concret. Aujourd’hui, toutefois, de nombreux Sud-Coréens, Taïwanais et Hong-Kongais craignent que l’amélioration de la situation ne conduise les gens à baisser la garde, avec la possibilité d’une nouvelle vague d’infection. C’est pourquoi leurs gouvernements restent en alerte ; Taïwan a même simulé une nouvelle vague d’urgence en imaginant 500 nouvelles infections en 24 heures et la mise en place d’un confinement plus strict. En attendant, le nombre de nouvelles infections continue de chuter dans les trois pays. Le 20 avril, Hong-Kong n’a rapporté aucun nouveau cas ; le même jour, Taïwan en a dénombré seulement deux, et 13 pour la Corée du Sud. Le nombre total d’infections depuis le début de la crise reste faible pour les trois pays, ce qui encourage la levée de certaines mesures et restrictions.

    (Avec Asianews)

  • Séoul : les églises sont rouvertes

    IMPRIMER

    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Les églises ouvrent à nouveau à Séoul : seulement 13 nouveaux cas en 24 heures en Corée du Sud

    21/04/2020

    Le nombre de nouvelles infections confirmées continue de diminuer de jour en jour en Corée du Sud. Ce lundi 20 avril, Séoul n’a compté que 13 nouveaux cas, dont 7 personnes revenant de l’étranger. Le nombre de nouvelles infections quotidiennes reste inférieur à 20 cas depuis trois jours dans le pays – on en comptait seulement 8 le 19 avril. Les lieux publics comme les églises, les gymnases et les bars sont à nouveau ouverts, et les examens et entretiens d’embauche sont à nouveau possibles, malgré le maintien de mesures de précautions sanitaires exceptionnelles par les autorités.

    Le nombre de cas positifs au coronavirus Covid-19 continue de baisser en Corée du Sud. Hier, lundi 20 avril, les autorités de Séoul ont dénombré 13 nouvelles infections, dont 7 patients revenant de l’étranger. Le bilan quotidien des nouvelles infections reste inférieur à 20 depuis trois jours – seulement 8 infections avaient été rapportées la veille, le 19 avril. Le pic de l’épidémie dans le pays remonte au 29 février, avec 909 nouvelles infections en 24 heures. En tout, 10 674 personnes ont été infectées par le virus en Corée du Sud, dont 236 sont décédées ; 1 006 d’entre elles revenaient de l’étranger. Près de 90 % des personnes infectées dans le pays sont des citoyens sud-coréens. Le gouvernement a étendu les mesures de distanciation sociale imposées jusqu’à fin mai, tout en assouplissant certaines décisions. Ainsi, les lieux publics comme les églises, les gymnases et les bars peuvent rouvrir, et les examens scolaires et les entretiens d’embauche sont à nouveau possibles. Toutes ces décisions sont prises tout en maintenant les recommandations sanitaires. Ainsi, la ligue nationale de baseball, un sport très populaire dans le pays, pourra également redémarrer, bien que sans spectateurs dans un premier temps. La Corée du Sud est saluée comme un modèle exemplaire dans la lutte contre la pandémie : une alternative démocratique, avec Taïwan, à la stratégie draconienne adoptée par la Chine. Selon les experts, l’un des principaux facteurs attribués à ce succès est la réaction rapide du gouvernement sud-coréen, dès les premiers signes de la crise, avec un grand nombre de tests de diagnostic effectués, avec des mesures de quarantaine strictes, et avec la collaboration et l’investissement efficaces de la population.

    (Avec Asianews, Séoul)

  • Des masses et de leur manipulation

    IMPRIMER

    De Catholica, n° 147 :

    la manipulation des masses

    19 Avr 2020

    Le rejet moderne de l’ordre naturel au nom de l’autonomie humaine a théoriquement érigé l’individu en maître absolu de lui-même, ne fondant les relations avec ses semblables que sur le libre consentement d’un contrat social offrant plus d’avantages que de charges. En faisant voler en éclats les liens communautaires de type traditionnel, le contractualisme a […]

    Le rejet moderne de l’ordre naturel au nom de l’autonomie humaine a théoriquement érigé l’individu en maître absolu de lui-même, ne fondant les relations avec ses semblables que sur le libre consentement d’un contrat social offrant plus d’avantages que de charges. En faisant voler en éclats les liens communautaires de type traditionnel, le contractualisme a peut-être ainsi donné aux individus l’impression d’une libération, mais en réalité il en a fait des isolats au sein d’une masse indistincte. Comme l’a souligné Hannah Arendt, « une société de masse n’est rien de plus que cette espèce de vie organisée qui s’établit automatiquement parmi les êtres humains quand ceux-ci conservent des rapports entre eux mais ont perdu le monde autrefois commun à tous[1] ». Même si le contrat social n’est qu’une fiction, même si les survivances de la communauté politique naturelle ont opposé une longue résistance, il a fallu toujours plus rechercher l’unité sociale par d’autres moyens que la direction proprement politique d’une autorité que légitime la poursuite de la justice et de la paix. D’autre part, les oligarchies détentrices du pouvoir à l’abri de l’hypothétique « démocratie » ont, depuis l’aube de ce régime, cherché des moyens d’orienter le peuple souverain dans leur sens.

    Et désormais ce climat de mensonge et de pressions en tous sens est notre lot quotidien, qu’il s’agisse de justifier l’agression de l’Irak en raison de la détention d’armes de destruction massive supposées détenues par ce pays, du miraculeux détournement du nuage de Tchernobyl, et de tant d’autres campagnes d’opinion à base de faits inventés ou tronqués offerts aux masses comme autant d’évidences objectives. La manipulation des masses est aujourd’hui inhérente à l’État de droit, mais elle n’a de nouveauté que son ampleur.

    Dans cette opération quasi-permanente, deux parties sont en jeu : l’action elle-même de manipulation, et les masses dont l’existence et les caractères propres constituent la condition sine qua non de succès.

    Lire la suite sur Catholica

  • Eclairant : les précautions de saint Charles Borromée à Milan lors de l'épidémie de peste de 1576

    IMPRIMER

    File:Ciampelli San Carlo Borromeo, XVII d.C.jpg - Wikimedia Commons

    Les faits exposés ci-dessous rétablissent la vérité historique souvent malmenée par ceux qui mettent en avant l'action de saint Charles Borromée à Milan lors de la peste de 1576-1577 comme s'il s'était soucié uniquement de maintenir le culte sans s'être préoccupé des mesures sanitaires.

    Source : https://www.breviarium.eu/2020/03/28/peste-san-carlo-quarantena/

    (traduction rapide)

    Charité & Quarantaine: la vraie histoire de la peste de Saint Charles

    28 mars 2020

    La propagation imposante de l'épidémie de Covid-19 a entraîné la suspension, sur tout le territoire national (italien), des célébrations eucharistiques à participation populaire, validement organisées par les Ordinaires diocésains, acceptant pleinement les indications fournies par la Conférence Episcopale Italienne dans l'interprétation de la Dpcm n.52 / 2020 et conformément au principe de collaboration mutuelle avec l'État conformément à l'art. 1 du Concordat.

    Il semblerait que les reconstitutions historiquement inexactes récemment diffusées aient été affectées par l'influence néfaste exercée par les Lumières et les brochures anticléricales des XVIIIe et XIXe siècles qui, dans le but d'attribuer la responsabilité de la propagation de l'infection à la partie milanaise de la Réforme catholique, avaient pour intérêt de décrire Charles Borromée comme totalement inconscient des précautions sanitaires nécessaires. (...)

    Les nombreux témoignages des contemporains de Borromée et les chroniques détaillées relatives à l'épidémie dramatique de 1576-1577 renvoient un tableau très différent de la narration déformée et caricaturale proposée par les commentateurs tendancieux qui voudraient présenter le cardinal (...) prêt à accepter consciemment le risque d'affecter la santé d'autrui, avec la subversion totale du sens même du Sacrifice eucharistique qui en découle.

    Au début de 1576, Milan fut envahie par la grande joie et l'inquiétude suscitées par la décision de Grégoire XIII d'accepter l'appel du cardinal Borromée par lequel le saint archevêque avait demandé au pape l'extension du jubilé, célébré à Rome en 1575, au diocèse ambrosien, pour permettre aux Milanais et aux Lombards n'ayant pas pu se rendre à Rome au cours de l'année précédente de profiter de l'Indulgence. Avec le début solennel de l'année jubilaire extraordinaire, le 12 février, des milliers de pèlerins de tout le diocèse se sont rassemblés dans la ville. Informé de la propagation de la peste à Trente, Venise et Mantoue, initialement précédée par une simple fièvre grippale, le marquis d'Ayamonte Antonio de Guzman y Zuñiga, gouverneur de Milan, a introduit en avril des restrictions strictes sur les pèlerinages, à condition que l'entrée dans la ville soit autorisé seulement à de petits groupes d'une douzaine de personnes en possession d'un document, délivré par les autorités sanitaires du territoire d'origine, qui certifie l'absence de symptômes imputables à une maladie pestilentielle. (...)

    Bien que le Tribunal de la santé, au fur et à mesure de la progression de la contagion dans les municipalités du duché, ait pris des mesures de plus en plus strictes pour prévenir la propagation de la peste dans l'État milanais, comme l'isolement des villages touchés par la peste, l'introduction de restrictions d'accès à la ville, la suspension de tout événement impliquant des rassemblements de personnes, la limitation des échanges, la surveillance quotidienne des six portes laissées ouvertes pour le transit des seuls détenteurs de «factures» et le nettoyage quotidien des rues , les premiers cas de peste sont survenus à Milan au cours du mois de juillet. L'épidémie a éclaté définitivement au début de la deuxième décade d'août, lors de la visite de Jean d'Autriche, qui a immédiatement quitté la ville. Alors que le marquis d'Ayamonte s'est également dépêché de prendre sa retraite avec son tribunal de Vigevano, imité par une grande partie de l'aristocratie et même par de nombreux membres de la magistrature de la ville qui ont déménagé dans leurs résidences de campagne, saint Charles, qui était allé à Lodi pour aider l'évêque Antonio Scarampo, alors sur le point de décéder à cause de la peste, a décidé de retourner immédiatement à Milan.

    Lire la suite

  • Turquie : Erdoğan impose l’islam sunnite et efface les traces des minorités ethniques et religieuses

    IMPRIMER

    De Verda Kimyonok sur ORIENTXXI.Info :

    En Turquie, Erdoğan annexe le patrimoine culturel des minorités

    Dans le sud-est du pays, proche de la frontière syrienne, le gouvernement turc se livre à une révision de l’histoire. Islamisation de lieux culturels et cultuels, réforme de l’organisation territoriale : tout est fait pour imposer l’islam sunnite comme moteur de l’identité turque, en effaçant les traces des minorités ethniques et religieuses.

    Église de la grotte Saint-Pierre d’Antakya, aujourd’hui musée Dosseman/Wikimedia Commons

    La promotion du nationalisme et de l’islam et la volonté de Recep Tayyip Erdoğan de s’illustrer comme un président bâtisseur ont produit un discours officiel visant à accentuer l’homogénéisation de la société dans un pays à la population initialement très diverse. En effet, depuis l’arrivée au pouvoir du Parti de la justice et du développement (AKP) en 2002, le gouvernement a pris soin de renouveler la lecture de l’histoire nationale. Cette révision est illustrée par la rénovation de certains sites culturels et cultuels dans les régions périphériques de la Turquie, le long de la frontière syrienne, qui prend la forme d’une appropriation.

    Lire la suite sur ORIENTXXI.Info