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Politique - Page 280

  • Histoire du Congo : non, Léopold II n’était pas un génocidaire

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    Léopold II 567922a33570ed3894b66098.jpgCe court article n’a pas la prétention d’apposer sa pierre au sempiternel débat de l’action coloniale de Léopold II au Congo mais la simple ambition de réfuter certaines inexactitudes historiques, qui le salissent injustement, à la lumière de la réalité des faits. Une opinion d’Aymeric de Lamotte exprimée en synthèse dans la « Libre Belgique » :

    Léopold II, l’anti-esclavagiste

    Un des bienfaits majeurs de l’oeuvre léopoldienne au Congo, et peut-être le plus grand, a été de libérer le peuple congolais de l’esclavage des arabes qui décimait l’Afrique centrale dont la partie orientale du Congo. Dès 1876, il plaça cette volonté au centre de la Conférence internationale de géographie et la consolida lors de la conférence anti-esclavagiste de Bruxelles, en 1889, qui mit en place un système de répression du trafic des esclaves. Au bout de plusieurs campagnes militaires survenues entre 1892 et 1894, les Belges mirent fin à plus deux siècles d’occupation arabe qui attisait les guerres interethniques et faisait régner la terreur sur la partie orientale du pays.

    Le mythe des "mains coupées"

    On entend souvent dire « Léopold II faisait « couper des mains » au Congo ». Cette information induit que le roi Léopold II aurait sciemment fait torturer certains Congolais récalcitrants. Jean Stengers, professeur à l’ULB et un des plus grands spécialistes de Léopold II et du Congo, rétablit la vérité historique dans son édifiant « Congo : mythes et réalités ». En effet, il explique que les soldats, pour empêcher le gaspillage des munitions, avaient l’obligation d’apporter la preuve qu’ils utilisaient leurs cartouches à bon escient. La main coupée de l’ennemi tué du coup de feu en était une des preuves[1]. La célèbre Commission d’Enquête de 1904-1905, reconnue pour son indépendance et dont peu contestent l’objectivité, est on ne peut plus claire : « Jamais le Blanc n’a infligé ou fait infliger, à titre de châtiment, pour manquement dans les prestations ou pour toute autre cause, pareilles mutilations à des indigènes vivants »[2]. Enfin, cette méthode, abominable même si concernant uniquement des hommes morts, ne fut appliquée qu’au sein du district de l’Equateur entre 1895 et 1899 lorsque le commissaire Victor-Léon Fiévez était à sa tête[3].

    Les prétendus 10 millions de morts

    Certains prétendent, sur base des chiffres avancés par l’anglais Edmond D. Morel et Adam Hochschild, principales figures de proue de la campagne anti-léopoldienne, que la politique coloniale de notre souverain aurait décimé la moitié de la population du Congo c’est-à-dire près de 10 millions d’individus. Pour ce faire, ils comparent les recensements de la population effectués sous l’Etat Indépendant du Congo (1885-1908 ; propriété privée de Léopold II) avec ceux réalisés sous la période du Congo belge (1908-1960) et se basent sur leurs propres estimations. Ces démarches mènent à des résultats erronés pour plusieurs raisons. L’absurdité des méthodes de calcul employées est, dans un premier temps, méthodiquement démontrée par certains auteurs dont Jean Stengers[4]. En outre, l’exploitation du caoutchouc n’occupait qu’une petite partie du Congo, grand comme 80 fois la Belgique, et dans les années 1890, seuls 175 agents administratifs étaient en charge de cette dernière. De plus, de nombreuses maladies telle la maladie du sommeil firent des ravages tant dans les rangs des indigènes que des expatriés. Enfin, beaucoup s’accordent à dire qu’il n’exista pas de recensement fiable de la population avant la Seconde Guerre mondiale.

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  • Face aux violences antichrétiennes au Nigeria, le déni et la passivité du gouvernement

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    De Claire Lesegretain sur le site de La Croix :

    Au Nigeria, les violences antichrétiennes se poursuivent 

    Depuis des mois, des Peuls musulmans commettent des massacres dans des villages chrétiens du nord et du centre du pays, mais les autorités locales et gouvernementales nient le caractère ethnico-religieux de ces meurtres collectifs.

    06/05/2020

    Au Nigeria, « comme le gouvernement n’arrête pas les criminels, ne les poursuit pas en justice et ne les condamne pas, ceux-ci ont toute latitude pour mener leurs opérations meurtrières sous quelque forme que ce soit, estime Benjamin Kwashi.

    «Des violences à caractère ethnique et religieux. » C’est ainsi que l’ONG nigériane Peace-Building and Social Justice (PSJ) qualifie les violences commises depuis des mois dans l’État de Plateau, dans la Middle-Belt (ceinture centrale), et dans l’État de Katsina (nord).

    Dans ces régions du Nord et du Centre du Nigeria, les musulmans sont essentiellement des Peuls nomades, tandis que les chrétiens sont majoritairement des agriculteurs (1). Depuis plusieurs années, du fait de la sécheresse, les Peuls migrent vers le sud et mènent des attaques meurtrières contre les agriculteurs chrétiens pour les faire partir.

    Ces violences collectives sanglantes ont débuté en septembre 2001 par des émeutes à Jos, capitale de l’État de Plateau, puis se sont étendues à d’autres zones jusqu’à l’imposition de l’état d’urgence en 2004 par le gouvernement fédéral.

    « Plusieurs milliers de victimes »

    Selon le révérend Benjamin Kwashi, archevêque anglican de Jos, la capitale de l’État de Plateau, « ces violences ont fait plusieurs milliers de victimes, ont provoqué des déplacements massifs de population et des destructions de biens et de maisons ». Ce qui a commencé comme une crise sociopolitique a rapidement pris une dimension ethnico-religieuse, les autochtones non musulmans défendant leurs terres.

    Ces violences ont mis en lumière l’échec de l’État et des administrations dans la gestion des diversités ethniques et religieuses, après le rétablissement du régime civil en 1999, poursuit le révérend Kwashi. Et il n’a pas fallu longtemps pour que des groupes opportunistes comme Boko Haram et ISWAP (l’État islamique en Afrique de l’Ouest, ou Islamic State’s West Africa Province) se développent.

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  • Commission européenne : exigeons le maintien de Ján Figeľ dans son poste crucial pour la liberté religieuse

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    D'IFN (International Family News) :

  • Turquie : Sainte-Sophie va-t-elle devenir une mosquée?

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    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (France) :

    Istanbul: Sainte-Sophie pourrait-elle devenir une mosquée ?

    6 mai 2020

    Sainte-Sophie à Istanbul (Turquie) fut autrefois le centre de l’orthodoxie, avant d’être transformée en mosquée puis en musée. Dans ce lieu, officiellement neutre depuis 1934, l’appel à la prière des musulmans a été entendu de nouveau le 23 mars dernier dans l’ancienne cathédrale byzantine. La première fois qu’a eu lieu un tel événement depuis 85 ans remonte au 3 juillet 2016. Décryptage de l’AED avec Étienne Copeaux, historien de la Turquie contemporaine.

    Comment expliquer la revendication des musulmans de prier à Sainte-Sophie d’Istanbul ?

    La revendication du retour de la basilique du VIème siècle au culte musulman est forte depuis le 500ème anniversaire de la prise de Constantinople en 1453. Lors de la prise de la Ville (la « Fetih« ), le sultan est allé célébrer la victoire à Sainte-Sophie, la transformant ipso facto en mosquée. Ce geste confère un caractère sacré et musulman à la basilique qui est devenue un symbole de l’islam turc quoique, paradoxalement, on lui a laissé son nom grec et chrétien, Aya Sofia. Atatürk, le fondateur et premier président de la République de Turquie de 1923 à 1938, a décidé en 1934, au grand scandale des religieux, de « laïciser » Sainte-Sophie en la transformant en musée, ce qu’elle est toujours actuellement.

    La question de la prière musulmane à Sainte-Sophie est-elle un rejet de la laïcité voulue par Atatürk ?

    La commémoration de 1953, assez modeste au demeurant, intervenait à une période anti-laïciste, une période de retour du religieux avec le gouvernement du Parti démocrate d’Adnan Menderes (1950-1960) qui a proclamé en 1956 à Konya : « La nation turque est musulmane ». Cet énoncé correspond au caractère de la Turquie, devenue de facto musulmane à 99% après le génocide des Arméniens, les expulsions de Grecs orthodoxes et pogroms de juifs, est devenu le slogan préféré de l’extrême-droite turque.

    Lorsque l’islam politique revient au pouvoir, de juin 1996 à juin 1997, le premier ministre Necmettin Erbakan promet à ses électeurs le retour de la basilique à l’islam. Il n’est pas resté assez longtemps au pouvoir pour accomplir ce projet. Mais à la même époque, de 1994 à 1998, Recep Tayyip Erdogan est maire d’Istanbul, et formule les mêmes vœux. Mais il est destitué par l’armée en 1998, et séjourne même en prison pour « atteinte à la laïcité ».

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  • L'avènement du "sanitairement correct"

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    L'ÉMERGENCE DU "SANITAIREMENT CORRECT"

    06 mai 2020

    Alors que « près de cinq milliards d’êtres humains (…) qui ne sont pas malades » sont contraints au confinement, dans une tribune, Bertrand Vergely revient sur la crise du Coronavirus. Pour le philosophe, « le souci de protéger n’explique pas tout ». Il explique que « depuis près de trois siècles, l’Europe rêve d’installer le bonheur sur terre grâce à la politique, à la science et au progrès. Avec l’apparition récente du transhumanisme, ce rêve s’est accéléré, le projet de pratiquer une hybridation entre l’homme et la machine promettant  de créer bientôt un homme augmenté qui ne connaîtra ni la maladie, ni la mort, ni les inégalités intellectuelles, ni la pauvreté ». Pour lui,  « aujourd’hui, quand on cherche à sauver des vies, c’est aussi ce rêve que l’on cherche à sauver ». Et il s’agit bien d’un rêve. En effet, « on peut reculer la maladie. On ne l’évite pas. On peut reculer l’échéance de la mort. On ne l’évite pas non plus. La maladie et  la mort sont incontournables et elles ne sont pas faites que pour les autres ».

    « Tocqueville, explique Bertrand Vergely, a pensé que la démocratie est  guettée par la tentation de créer un monde dans lequel le rêve de la population d’être totalement assistée se fondra dans le rêve de l’État de tout prendre en charge. À travers la mise en place sous nos yeux en deux mois d’un ordre sanitaire mondial, l’intuition de Tocqueville est devenue réalité ».

    Si ce « nouvel ordre » est justifié par «  le souci de soigner, de sauver et de protéger », l’auteur estime qu’il recèle « un pouvoir sans précédent sur le monde qui émerge en ne cachant pas son intention d’installer demain un système de surveillance généralisé à travers ce qu’il faut bien appeler le sanitairement correct ». Il déplore que « depuis des décennies nous vivons dans une peur de la maladie que nous prenons pour la santé et une peur de la mort que nous confondons avec l’amour de la vie » alors qu’ « être en pleine santé, ce n’est pas ne pas être malade. C’est être capable de tout vivre, même la maladie. Être vivant, ce n’est pas ne pas mourir. C’est être capable de tout vivre, même le fait de mourir ».

    Aujourd’hui, le monde prend conscience que «  tout ce en quoi nous avons cru et que l’on pensait bien installé peut s’écrouler et mourir ». Pour Bertrand Vergely, « il s’agit là d’une chance ». Il ajoute : « Quand on se découvre vulnérable, on cesse d’être fou en se croyant invulnérable. Et, cessant d’être fou, on découvre la liberté étonnante qu’il y a à savoir que l’on peut être blessé sans en être blessé. Alors, la vie gangrénée par la peur cessant d’être, la vie intelligente peut commencer ».

    Sources: Atlantico (05/05/2020) - Alerte au sanitairement correct : les dangers d’un nouvel ordre fondé sur la surveillance, la punition et la peur

  • Le Congo de Léopold II : des dérapages incontestables

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    De Paul Vaute sur le blog "Le passé belge" :

    Civilisation, exploitation, exactions…: le Congo léopoldien (1)

    Pour le Roi comme pour ses contemporains, il n’y avait pas de contradiction entre l’élévation des peuples coloniaux et l’enrichissement de la métropole. Mais sur le terrain, on ne peut nier que l’entreprise a dérapé, même si les accusations récurrentes furent au départ étroitement liées aux ambitions britanniques en Afrique centrale (1885-1908)

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    Cette superposition de la carte du Congo (frontières en pointillé) sur celle de l’Europe donne une idée de l’immensité du territoire. (Source: n. 2, p. 69)

    L’abondante bibliographie de notre histoire coloniale s’est enrichie de trois ouvrages centrés sur la période léopoldienne – la plus controversée, comme on le sait. Signe des temps: deux sont dus à des chercheurs natifs du Congo, dont un y vit. Leurs regards n’en divergent pas moins, exactement comme l’ont fait ou le font toujours ceux des acteurs, des témoins et des experts belges. Le livre de Mathieu Zana Etambala, docteur en histoire (Katholieke Universiteit Leuven), a été entrepris dans le prolongement d’un projet de recherches du Musée royal de l’Afrique centrale à Tervuren [1]. On y trouve brassées amplement les sources relatives aux débuts de la colonisation dans quatre régions tenues pour avoir été durement éprouvées: le royaume Kuba (qui résista longtemps à toute pénétration étrangère blanche ou noire), le Domaine de la  couronne au lac Léopold-II (aujourd’hui Maï Ndombé), la province de l’Equateur et l’Ituri (ou Aruwimi). D’une tout autre tonalité, l’essai de Jean-Pierre Nzeza Kabu Zex-Kongo, chercheur et enseignant, docteur en géographie et pratique du développement, est un véritable plaidoyer pour l’œuvre africaine de notre deuxième souverain, sans pour autant faire l’impasse sur les zones d’ombres [2]. Venu un peu avant les deux précédents, Pierre-Luc Plasman a adapté sa thèse de doctorat, défendue à l’Université catholique de Louvain, en une étude où prévaut la volonté d’équilibrer les points de vue [3].

    L’ampleur de ces travaux et du sujet lui-même justifie qu’exceptionnellement, deux articles consécutifs leur seront consacrés. Les trois approches, avec leurs spécificités, sont de celles qui redonnent la priorité à la quête du vrai, trop souvent altéré dans l’opinion commune par la masse des écrits passionnels.

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  • Covid-19 : Recourir au suivi numérique des personnes ?

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    « L'UTILISATION DES OUTILS NUMÉRIQUES NE PEUT PAS SE SUBSTITUER À UNE POLITIQUE DE SANTÉ PUBLIQUE AMBITIEUSE »

    05 mai 2020

    Dans un avis, publié au Journal officiel du 3 mai dernier, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) recommande au gouvernement « de ne pas recourir aux mesures de suivi numérique des personnes ». En effet, elle estime que « l'intérêt et l'efficacité d'un tel suivi pour endiguer la propagation du virus sont trop incertains en comparaison de la menace disproportionnée qu'ils font peser sur les droits et libertés fondamentaux ». Pour la commission, « l'opportunité et la légitimité de l'utilisation de l'intelligence artificielle et des données personnelles à des fins plus larges de surveillance de la population et des contenus » interroge et comporte « un risque d'atteinte transversale aux droits et libertés fondamentaux ».

    Les modalités de fonctionnement de l’application inquiètent. Si le règlement européen de protection des données impose non seulement le consentement des personnes mais qu’il se fasse de « manière libre et éclairé », la CNCDH émet des doutes quant à la capacité pour les citoyens « de saisir parfaitement tant les ressorts technologiques que les implications d'une telle application », craignant aussi des « pressions sociales à titre individuel, familial et professionnel » liées au contexte de pandémie.

    Elle évoque le relatif anonymat, avec les risques de ré-identification et de détournements des données, allant jusqu’à considérer que « les personnes destinataires d'une notification ‘puissent dans certains cas, par un jeu de déduction, deviner l'identité de la personne contaminée à l'origine de la notification’ ». Par ailleurs, compte tenu de la durée de circulation du virus, il regrette que l’application puisse durablement être maintenue « bien au-delà de la fin de l'état d'urgence sanitaire ou réactivée lors d’autres crises », étant susceptible, entre autres, donner prises au « piratage ». La souveraineté numérique est aussi interrogée.

    Enfin, la Commission rappelle que « l'utilisation des outils numériques ne peut pas se substituer à une politique de santé publique ambitieuse ».

    De son côté, le Conseil de l’ordre des médecins demande « des garanties sur le ‘rôle premier’ des praticiens dans ce dispositif, afin d’assurer le respect du secret médical ». Il souhaite que « le texte explicite (…) la nature des données que les médecins seront amenés à transmettre sera strictement limitée aux seules fins de lutter contre la propagation de l’épidémie de Covid-19, durant la période limitée que prévoit la loi ».

    Le Conseil de l’Europe, quant à lui, rappelle notamment que les applications devront « uniquement » être utilisées sur la base du volontariat et que « là où ces solutions sont choisies, des garanties juridiques et techniques rigoureuses devront être prévues pour atténuer les risques d'atteintes aux données à caractère personnel et à la vie privée ».

    L’application StopCovid ne sera pas prête le 11 mai, date du déconfinement. Son lancement a été reporté lors du conseil des ministres du samedi 2 mai.

    Pour aller plus loin :

  • Confinée, la "Marche pour la Vie" ne reste pas inactive

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    Pour le respect de la Vie aussi, j'applaudis !

    Même confinés à cause du COVID-19, nous nous mobilisons pour défendre la Vie des plus fragiles. Cette année nous n'avons pas pu participer à notre Marche pour la Vie annuelle, mais nous nous montrons "pour la vie" depuis chez nous !

    Vous étiez nombreux à nous envoyer une vidéo pour montrer votre mobilisation pour la Vie. En voici une grande partie!

    Le comité d'organisation de la Marche pour la Vie à Bruxelles

    COVID-19 Confinement Challenge: Même confiné, je défends la Vie

    Visiter notre site-web

  • Les associations familiales catholiques en Europe font appel au soutien de l’Union Européenne

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    De Vatican News :

    European Union - FAFCE

    Les associations familiales catholiques en Europe appellent au soutien de l’UE

    La fédération des associations familiales catholiques en Europe salue la décision de la Banque centrale européenne de fournir plus de liquidités et de crédits aux ménages pour affronter la crise, mais demande aux États-membres de l’UE plus de propositions concrètes pour les familles.

    Avant la journée internationale de la famille, le 15 mai prochain, la fédération des associations familiales catholiques en Europe multiplie ses prises de positions.  

    «Les familles et les entreprises doivent être aidées ensemble, elles vont de pair les unes avec les autres. Chacun, dans la situation actuelle, devrait reconnaître cette évidence». C’est la réponse du président de la fédération des Associations familiales catholiques en Europe (Fafce), Vincenzo Bassi, formulée le 4 mai 2020, dans une note en écho aux propos de la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde.

    Les États-membres attendus sur le sujet de la famille

    Ces derniers jours en effet, la présidente de la BCE déclarait que les politiques monétaires devraient encourager les banques à continuer de prêter aux ménages et aux entreprises tout au long de la crise. «Nous nous félicitons des mesures prises par la BCE pour fournir plus de liquidités et de crédits aux ménages, mais nous devons agir plus rapidement et plus efficacement à tous les niveaux», exige Vincenzo Bassi. «Il est nécessaire que tous les États membres de l'UE fassent des propositions concrètes pour soutenir les familles, adaptées à l'urgence historique que nous connaissons», ajoute-t-il, avant la tenue le 6 mai du conseil d’administration de la Fafce, réunissant en vidéo conférence 31 représentants d'associations familiales de 18 pays européens. 

    En France, une aide exceptionnelle de la Caisse des allocations familiales doit être versée le 15 mai à quatre millions de familles modestes. 

    Le porte-voix des familles

    La fédération des associations familiales catholiques en Europe se compose de 31 associations familiales nationales de 18 pays européens. Créée en 1997, elle a un statut participatif au Conseil de l’Europe, et porte auprès des institutions européennes la voix des familles, s’appuyant sur la doctrine sociale de l’Église.

    Au cours de ces dernières années, elle a attiré l’attention des dirigeants européens sur plusieurs thématiques: la valeur du travail invisible des mères, l’importance du dimanche comme jour chômé commun à tous les pays de l’UE, ou encore la nécessité de mieux lutter contre la diffusion de la pornographie. La Fafce est aussi à la source de deux initiatives citoyennes européennes, «One of Us» (devenue la plus importante fédération pro-vie d’Europe) et «Mum Dad and Kids», qui ont mobilisé les Européens sur les sujets de la vie naissante et du mariage.

  • Une mise en garde des chrétiens chinois : la persécution religieuse est bien pire que ne l'indique un nouveau rapport fédéral américain

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    De Calvin Freiburger sur LifeSiteNews :

    Les chrétiens chinois mettent en garde : la persécution religieuse est bien pire que ne l'indique un nouveau rapport fédéral américain

    Ils disent que les menaces du gouvernement incluent des violations flagrantes des droits humains qui vont au-delà de la fermeture d'églises.

    5 mai 2020

    Featured Image 
    Les autorités chinoises démolissent l'église Golden Lampstand dans la ville de Linfen mardi 9 janvier 2018.

    La Commission américaine pour la liberté de religion internationale (USCIRF) a publié son rapport annuel sur la persécution religieuse dans le monde en attirant l'attention sur les abus en cours de la part du gouvernement chinois, mais les chrétiens chinois affirment que la situation sur le terrain est encore pire.

    Le rapport recommande que le Département d'État américain continue de désigner la Chine comme «pays particulièrement préoccupant» en raison de la «détérioration» continue de la liberté religieuse dans le pays.

    "Des experts indépendants estiment qu'entre 900.000 et 1,8 million d'Ouïghours, de Kazakhs, de Kirghiz et d'autres musulmans ont été détenus dans plus de 1.300 camps de concentration au Xinjiang", où ils subissent "des tortures, des viols, la stérilisation et d'autres abus", indique le rapport. «Le gouvernement chinois a continué de poursuivre une stratégie d'assimilation forcée et de répression du bouddhisme tibétain», y compris la torture et l'emprisonnement de «moines et nonnes qui ont refusé de dénoncer le Dalaï Lama».

    "Les autorités chinoises ont attaqué ou fermé des centaines d'églises protestantes en 2019, y compris l'église Rock dans la province du Henan et l'église Shouwang à Pékin", poursuit-il. «Les autorités à travers le pays ont retiré les croix des églises, interdit aux jeunes de moins de 18 ans de participer aux services religieux et remplacé les images de Jésus-Christ ou de la Vierge Marie par des photos du président Xi Jinping.»

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  • Reprise des célébrations : les négociations sont en cours...

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    Négociations sur la reprise des célébrations dans les églises

    Communiqué de presse :

    Les chefs des cultes reconnus en Belgique ont été reçus par le Ministre de la Justice Koen Geens. Mgr Guy Harpigny, Évêque de Tournai, et Mgr Johan Bonny, Évêque d’Anvers, y ont représenté le culte catholique. La réunion s’est déroulée dans un excellent esprit de travail et en bonne concertation avec l’ensemble des chefs de culte.

    Le Ministre de la Justice a exprimé sa reconnaissance aux représentants sur la manière dont ont été appliquées les règles édictées par le Conseil national de Sécurité du Gouvernement Fédéral.

    La reprise progressive des cultes publics est examinée avec le Conseil national de Sécurité, en prévoyant toutes les règles de sécurité sanitaires.

    Un message commun sera adressé par les responsables des cultes dès qu’un accord sera conclu, et ce en fonction du déconfinement progressif en cours.

    Il est rappelé que les églises restent normalement ouvertes pour la prière personnelle, dans le respect des distanciations sanitaires et que les célébrations enregistrées peuvent se dérouler avec un maximum de 10 personnes présentes en ce compris celles qui procèdent à l’enregistrement.

    Les Évêques ont toute confiance dans le travail constructif en cours et plaident pour la reprise la plus rapide des célébrations publiques.

    Les Évêques de Belgique

    SIPI – Bruxelles, mardi 5 mai 2020

  • Jusqu'où l'État peut-il intervenir dans les affaires de l'Église ?

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    D'Odon de Cacqueray sur le site de l'Homme Nouveau :

    Mgr Dominique Lebrun : jusqu'où l'État peut-il intervenir dans les affaires de l'Église ?

    Mgr Dominique Lebrun : jusqu'où l'État peut-il intervenir <br>dans les affaires de l'Église ?

    Les fidèles catholiques devront-ils vraiment attendre le 2 juin pour accéder aux sacrements ? N'est-il pas possible de mettre en place des mesures sanitaires ? L'État est-il légitime lorsqu'il interdit l'exercice du culte ? De nombreuses questions se posent en cette période exceptionnelle mais les mesures adoptées par le gouvernement à cause du Coronavirus mettent en lumière des questions plus profondes, justement sur l'articulation des autorités politique et religieuse comme par exemple la difficulté que pose l'obligation du mariage civil avant le mariage religieux. 

    Entretien avec Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen
    Propos recueillis par Odon de Cacqueray

    Lors d’échanges préalables aux annonces du Premier Ministre, Mgr Éric de Moulins-Beaufort a transmis les propositions de la Conférence des évêques de France. Avez-vous l’impression qu’elles ont été prises en compte ? 

    Au moment où le Premier Ministre a parlé, il n’a pas évoqué ces échanges préalables. D’où une grande surprise de notre côté, plutôt désagréable, qui explique que plusieurs d’entre nous ont réagi avec une certaine vivacité. La liberté de culte ne peut pas être considérée comme la dernière roue du carrosse de la nation française. Depuis, nous avons eu un nouveau contact et l’assurance que le dialogue repartirait à partir des propositions faites par la Conférence des évêques de France pour que nous puissions assister à la messe dans le respect de la santé publique. Notre travail conjoint avec le gouvernement avait été réalisé à son initiative. Il nous avait été demandé comment nous envisagions la reprise du culte en fonction des orientations de l’époque : le taux de remplissage des églises et l’empêchement de passer d’une région à une autre. 

    Nous avons appris qu’il n’y aurait sûrement pas de reprise du culte avant le 2 juin. Pourquoi n’y a-t-il pas eu de recours juridique pour faire respecter cette liberté de culte ? 

    Si vous m’interrogez en ce qui concerne la Conférence des évêques, je ne sais pas à ce stade. Pour ce qui est de ma responsabilité, au niveau de mon diocèse, il me semble que nous sommes dans une situation exceptionnelle : le dialogue n’est pas rompu. J’ai d’ailleurs une bonne communication avec le préfet de ma région. Il faut donc continuer le dialogue sans exclure les moyens juridiques. Un sujet important est levé, sur lequel il faudra se pencher : comment se combine cette liberté de culte avec des mesures sanitaires dont tout le monde s’accorde à dire qu’elles peuvent et doivent être prises, en s’imposant à tous. Il y a là une question difficile et délicate : jusqu’où peut entrer l’autorité étatique dans le déroulement même de nos célébrations ? L’État est légitime pour annoncer : « il y a un danger sanitaire à se réunir ou à se déplacer à plus de 100 mètres de son domicile, etc. » Ces règles s’imposent. Mais la façon dont ces mesures se répercutent sur le déroulement liturgique et rituel nous incombe. Je pense que lors des dernières discussions, il y avait un accord de principe sur ces aspects. Les mesures annoncées concernent la limitation des déplacements inter-régionaux et des contacts, le respect des distances physiques et des gestes barrières. D’une manière assez légitime, notre culte étant public, l’État nous demande comment nous allons faire respecter ces mesures. Nous devons continuer à dialoguer pour trouver un accord. 

    Lire la suite sur le site de l'Homme Nouveau