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Politique - Page 309

  • Le retour des sorcières

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    Lu sur le site de Valeurs Actuelles :

    Schiappa s'associe à 200 personnalités pour défendre les... sorcières

    4 novembre 2019

    Dimanche 3 novembre, Marlène Schiappa, Charlotte Gainsbourg, ou encore Muriel Robin signent une tribune pour réhabiliter la figure de la sorcière.

    Le militantisme féministe s'aventure parfois sur des terrains où on ne l'attendait pas. Nouvel exemple dimanche 3 novembre, avec la parution d'une tribune publiée dans le Journal du Dimanche. 200 personnalités y prennent la défense des sorcières, dépeintes en « femmes pourchassées et assassinées par dizaines de milliers au cours de l’Histoire parce qu’elles vivaient en marge de la société patriarcale ».

    « Le féminin est devenu l’emblème de la duplicité et de la cruauté »

    Parmi les signataires du texte, intitulé « Sorcières de tous les pays, unissons-nous ! », figurent la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, l’actrice Charlotte Gainsbourg, l’humoriste Muriel Robin ou encore la Femen Inna Shevchenko. Pour elles, et pour les autres auteures de la tribune, les sorcières sont « les actrices parfois involontaires d’une des luttes les plus longues de l’humanité : celle pour l’égalité et le droit des femmes ».

    « À travers les sorcières, le féminin est devenu l’emblème de la duplicité et de la cruauté, surtout quand il incarne le pouvoir », peut-on aussi lire. Les 200 personnalités se déclarent également « sœurs de toutes celles qui aujourd’hui encore, parce qu’elles sont femmes, risquent la violence et la mort ».

    Schiappa et la sorcellerie

    En octobre, rappelle Le Huffington Post, Marlène Schiappa affirmait au magazine Elle son goût pour la sorcellerie. « Dans mon village, les mythes et la magie font partie de nos légendes depuis toujours. On y pratique encore parfois des rituels pour enlever le mauvais œil », disait-elle notamment.

  • Les accusations dont l’Eglise est systématiquement la victime

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    L’Eglise en procès

    L’Eglise en procès

    31/10/2019

    Inquisition, antisémitisme, persécutions en tous genres, richesses, pouvoir et sexe... la liste des griefs faits à l’histoire de l’église catholique est très longue. Au cours de cette nouvelle émission d’Au risque de l’Histoire, Christophe Dickès reçoit Jean Sévillia qui vient de publier L’Eglise en procès (Tallandier-Le Figaro). Ce livre, divisé en dix-huit thématiques, regroupe les signatures de quinze historiens et spécialistes qui se penchent sur les accusations dont l’Eglise est systématiquement la victime dans le cadre de procès à charge. A travers l’exemple des croisades et de la colonisation, Jean Sévillia, accompagné du médiéviste Martin Aurell, décortique les ressorts de la simplification historique que sont l’anachronisme, le manichéisme et les mensonges par omission.

  • Le siècle rouge : les mondes communistes de 1919 à 1989

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    Le siècle rouge

    Le siècle rouge

    JEAN-CHRISTOPHE BUISSON

    Une histoire-monde illustrée, des communismes de la fondation de la IIIe Internationale à la chute du mur de Berlin. « Le grand livre rouge ».

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    PRÉSENTATION
    Jean-Christophe Buisson

    Jean-Christophe Buisson - Directeur adjoint du Figaro-Magazine

    Né avec la révolution d’Octobre, mort avec la fin de l’URSS, le communisme a connu la durée de vie classique d’un être humain, soit trois quarts de siècle (1919-1991) ; mais trois quarts de siècle qui ont bouleversé la planète, débordant largement la matrice politique pour « révolutionner » les sphères économiques, sociales et culturelles. Touchant tous les continents et presque tous les pays, son idéologie, son action, les artistes et grands écrivains mobilisés en sa faveur durant trois générations, ses nombreuses guerres (civiles et extérieures) comme ses leaders charismatiques (Lénine, Mao, Staline, Castro…), ses victoires, son déclin puis sa chute n’ont jamais été explorés dans leur globalité au moyen d’un grand récit chronologique à la fois accessible, documenté aux meilleures sources et richement illustré.

    Tel est le pari relevé de main de maître par Jean-Christophe Buisson, dans la lignée de son magistral 1917, l’année qui a changé le monde. Les entrées sélectives, très écrites et toujours contextualisées, s’appuient sur de nombreuses cartes et illustrations souvent spectaculaires. Elles reflètent les espoirs, les combats, les divisions et les drames de millions d’êtres portés par leur croyance dans une idéologie dont ils furent les militants avant, pour la plupart, d’en devenir les victimes.
    Une union idéale entre la clarté du texte et la puissance des images, indispensable pour comprendre et connaître le XXe siècle.

    Voir ICI

  • En Amazonie, le jeu dangereux du pape

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    Sous la signature d’Edouard Husson, sur le site de « Valeurs actuelles », ce 3 novembre 2019 :

    « À force de mépriser les plus fidèles soutiens de l'Église, François prend le risque de voir se nouer une “ convergence des luttes ” au sein de laïcs catholiques plus fidèles au catholicisme qu'au Saint-Père lui-même, analyse Edouard Husson, historien.

    Le synode pour l'Amazonie s'est terminé le 27 octobre, au terme de trois semaines de débats sur un résultat prévisible. Les “ pères du synode ” ont voté en faveur de l'ordination d'hommes mariés, demandé au pape de rouvrir le dossier de l'ordination de femmes au diaconat, réclamé la création d'une liturgie amazonienne spécifique.

    Le document de travail préparatoire au synode avait inquiété par ses références néo païennes et son enracinement dans la vieille théologie marxiste dite “ de la libération ”. Le document final est plus soigné. On y a réintroduit du langage d'Église. On a remis la communion eucharistique au centre : le document préparatoire lui substituait un peu trop visiblement une très rousseauiste communion avec la nature. Le document n'est pas moins jargonnant pour autant. Mais c'est une caractéristique des documents ecclésiastiques depuis qu'existent des conférences épiscopales bureaucratisées. Et puis, rassurez-vous, il y a bien un peu de politique encore : on propose un fonds pour l'Amazonie, on suppose une taxe pour l'alimenter. Au total, même s'il y a eu des débats, plus nourris que prévu, dans la salle du synode, les promoteurs de la réunion, qui ont grandi dans le marxisme, avaient projeté d'utiliser les bonnes vieilles méthodes : suffisamment d'opposants pour qu'il y ait débat ; mais pas assez pour empêcher les points les plus controversés de passer à la majorité des deux tiers.

    Des provocations poussées trop loin ?

    À présent, c'est au pape de dire quelles conclusions il retient. Aussi progressiste soit-il, le Saint-Père sait que son prestige ne subsiste que parce que les catholiques modérés à travers le monde continuent à respecter l'autorité pontificale. François va donc faire en sorte d'apparaître comme un modéré par rapport aux propositions les plus audacieuses du synode : attendons-nous par exemple à ce que l'ordination d'hommes mariés soit limitée strictement à l'Amazonie, à titre d'expérimentation, dans l'exhortation apostolique à venir. Cela n'empêchera pas que les évêques d'Allemagne poussent à la multiplication des expériences. Libre à François de céder, un jour, à la pression de telle ou telle conférence épiscopale…

    Le pape s'adonne donc à son sport favori : rouler sur la ligne blanche, au milieu de la route. Régulièrement il fait lancer des ballons d'essai, puis il reprend la main en modérant la proposition qui lui a été faite, tout en morigénant les catholiques des générations Jean-Paul II et Benoît XVI. En trois semaines, François aura réussi à s'en prendre à trois reprises aux plus fidèles soutiens de l'Église : les opposants résolus au synode sur l'Amazonie auront été traités de « rigides », d'« élitistes » et de « pharisiens ». C'est à se demander si le pape ne roule pas de plus en plus à gauche de la ligne blanche, au risque d'une grave collision. Lui-même a eu du mal à se dépêtrer de l'image désastreuse laissée par la procession et l'exposition de statuettes d'une idole païenne, Pachamama, à Saint-Pierre de Rome puis à Santa Maria in Traspontina. Le 23 octobre, des catholiques fidèles au premier commandement ( « Tu n'auras pas d'autre Dieu que moi ») se sont emparés des Pachamama et les ont jetées dans le Tibre. Le pape s'est fendu d'un petit discours d'excuses vis-à-vis des sensibilités amazoniennes blessées, avant de se lancer dans un récit abracadabrantesque selon lequel les idoles avaient été repêchées dans le Tibre et les  carabinieri les protégeaient en attendant leur éventuelle procession lors de la messe de clôture du synode. Devant le lancement d'une pétition, sur LifeSiteNews.com, pour refuser un nouveau geste d'idolâtrie dans la basilique Saint-Pierre, le pape n'a pas insisté.

    François a-t-il poussé les provocations trop loin ? Au point de devoir se trouver pour la première fois devant une opposition laïque ? La vraie nouveauté des semaines du synode est en effet la “ convergence des luttes ”, sur les réseaux sociaux, entre des laïcs qui ont grandi dans le sillage de Jean-Paul II et Benoît XVI, et d'autres issus de la mouvance traditionaliste. Tous pensent que les évêques, même conservateurs, ne sont pas assez engagés pour admonester fraternellement le Saint-Père. Ils ont désormais un ennemi commun : le modernisme. Et un hashtag pour se retrouver : #unitetheclans. Parti d'Amérique du Nord, autour de personnalités comme John-Henry Westen, Taylor Marshall, Michael J. Matt, ce mouvement fait des émules en Amérique latine, où un certain nombre de catholiques apprécient peu un synode qui, disent-ils, va les affaiblir un peu plus face au succès des prédicateurs évangélistes, et en Europe, où la lecture des ouvrages du Canadien Michael O'Brien est en train de devenir un signe de ralliement : en particulier le roman  Père Elijah, publié en 2008, extraordinaire anticipation d'une apostasie dans l'Église. Sans mauvais jeu de mots, il se pourrait que François ait mangé son pain blanc. En effet, si son autorité sur la hiérarchie épiscopale semble inentamée, au-delà de quelques voix dissidentes, il lui sera beaucoup plus difficile de contrôler des laïcs, rebelles à son autorité au nom de la fidélité au catholicisme.

    Ref. En Amazonie, le jeu dangereux du pape

    JPSC

  • Retour sur "le pacte des catacombes"

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    Sur le site "Smart Reading Press", Aline Lizotte revient sur "le pacte des catacombes" :

    LE PACTE DES CATACOMBES

    31 Oct 2019

    Le 20 octobre, dans les catacombes de Sainte-Domitille, plusieurs dizaines de participants au synode sur l’Amazonie ont renouvelé le «Pacte des Catacombes» signé en 1965 par une quarantaine de participants au concile Vatican II, qui s’engageaient à changer de style de vie et de pastorale pour mieux évangéliser les pauvres. Quel est le contenu de ce nouveau pacte ? Aline Lizotte nous le présente, en le resituant dans le contexte ecclésial latino-américain.

    Le synode sur l’Amazonie s’est terminé le dimanche 27 octobre par la messe de clôture. Nous ne savons pas grand-chose de ce synode, excepté trois paragraphes du document final : les numéros 103, 111 et 119.

    Dans le numéro 103 est exprimé le souhait que le Saint-Père se prononce sur un ministère stable accordé aux femmes «dont le rôle fondamental […] dans l’Église de l’Amazonie et ses communautés a été reconnu et souligné» et «compte tenu des multiples services qu’elles fournissent». Cette reconnaissance ministérielle pourrait être «un diaconat permanent» ou un autre ministère stable. Le vote a été de 137 placet contre 30 non placet.

    Le vote du numéro 111 – le plus mal voté –, portant sur la possibilité d’ordonner à la prêtrise des diacres permanents, fait apparaître diverses tendances. «À cet égard, certains étaient favorables à une approche plus universelle du sujet et proposaient d’ordonner à la prêtrise des hommes appropriés et estimés de la communauté (viri probati). D’autres s’en tiennent à ceux qui ont eu un diaconat permanent fécond et reçoivent une formation adéquate pour le sacerdoce, ayant une famille légitimement constituée et stable pour soutenir la vie de la communauté chrétienne à travers la prédication de la Parole et la célébration des sacrements dans les régions les plus reculées de la région amazonienne». Le vote étant de 128 placet contre 41 non placet – la majorité des 2/3 étant de 121 –, la proposition est passée sans que l’on sache si les votes négatifs sont une protestation par rapport au choix restrictif des diacres permanents ou par rapport au principe même d’ordonner des hommes mariés.

    Enfin, le numéro 119 porte sur la création et l’acception d’un rite amazonien : le nouvel organisme de l’Église en Amazonie doit constituer une commission compétente «pour étudier et dialoguer, selon les us et coutumes des peuples ancestraux, en vue de l’élaboration d’un rite amazonien, qui exprime le patrimoine liturgique, théologique, disciplinaire et spirituel amazonien, avec une référence spéciale à ce que Lumen gentium affirme pour les Églises orientales». Le vote exprime un large consensus : 140 placet contre 19 non placet.

    Lire la suite sur Smart Reading Press

  • Pourquoi l’avortement n’est pas un acte médical

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Pourquoi l’avortement n’est pas un acte médical

    31/10/2019

    C. du Bus

    L'actualité exige d'être clair sur les enjeux en matière d'avortement. C'est pourquoi, ce Flash Expert  peut contribuer à enrichir la réflexion.L'avortement est parfois présenté comme un « acte médical » au motif que sa pratique est confiée par la loi à un médecin. Or, il faut examiner la nature d'un acte, déterminée entre autres par sa finalité, et non pas uniquement la qualité de celui qui le pose, pour conclure qu'il constitue ou non un acte médical. Deux pages pour comprendre et argumenter.

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  • François : un pape contesté

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    De "Chrétiens dans la Cité" (blog de la lettre d'information de Denis Sureau) :

    Un pape contesté

    Jamais un pape contemporain n'aura été autant critiqué à un si haut niveau que le pape François.

    Tous les papes ont été critiqués à un moment ou à un autre par une partie des fidèles ou des théologiens (comme Paul VI après la condamnation de la contraception), plus rarement par des évêques (on pense à Mgr Marcel Lefebvre). Or sous le pontificat présent, même des cardinaux dénoncent publiquement des déclarations ou décisions du pape François – et tous ne sont pas aussi conservateurs que le cardinal Raymond Burke ; le cardinal Gerhard Ludwig Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, et spécialiste de la théologie de la libération, est peu suspect d'intégrisme. Les contentieux sont nombreux et variés.

    Le trouble provoqué par Amoris laetitia sur l'accès des divorcés-remariés à l'eucharistie a suscité les dubia (doutes sous forme de questions) de quatre cardinaux. Doutes restés sans réponses.

    Il y a eu aussi l'affaire Viganò, cet ancien nonce aux États-Unis qui a accusé le pape François d’avoir couvert le cardinal américain pédophile Theodore McCarrick. 

    L'été dernier, l'épuration de l'Institut pontifical Jean-Paul II pour le mariage et la famille, purgé brutalement de la théologie morale du saint pape polonais et des professeurs qui l'enseignaient, a provoqué de violents remous en Italie, et une lettre ouverte a été signée par 200 théologiens (comme Dom Jean-Charles Nault, le père abbé de l’abbaye bénédictine de Saint-Wandrille, ou l'Australienne Tracy Rowland, membre de la Commission théologique internationale)... et le soutien discret de Benoît XVI.

    Dans un autre domaine, le cardinal Zen, archevêque émérite de Hong Kong, a protesté contre les Orientations pastorales pour le clergé de Chine publiées le 28 juin dernier par le Saint-Siège, qu'il juge grosses de dangers pour les fidèles de l'Eglise clandestine.

    Et le déroulement du récent synode sur l'Amazonie a suscité aussi des réactions de trois cardinaux et trois évêques, qui ont exprimé séparément leur opposition au paganisme lors de cérémonies religieuses au Vatican autour des statuettes indiennes Pachamama – « qui étaient là sans intentions idolâtriques », a riposté la pape François.

    A ces contentieux s'ajoute la gestion calamiteuse des finances vaticanes, dont le déficit passerait de 32 millions d'euros en 2017 à 95,3 millions en 2019.

    Contrastant à l'image bonhomme transmise par les grands médias, le pape François a la réputation d'être « très autoritaire », comme le rapporte le vaticaniste Jean-Marie Guénois (Le Figaro, 20/9). A Rome, même certains de ses partisans commencent à douter. 

    A titre d'exemple de cette contestation, on pourra lire ceci : https://www.diakonos.be/synode-sur-lamazonie-le-pape-du-coup-de-bonneteau/

  • Sauver des chrétiens persécutés au Pakistan

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    Sauvons les chrétiens persécutés au Pakistan

    50.447 personnes ont signé. Aidez-nous à augmenter ce nombre 100.000 signatures.
  • Obtenir l'euthanasie lorsqu'on considère sa vie "accomplie" ?

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    Lu sur De Standaard, le 30 octobre, p. 9: 

    L’euthanasie si on juge que sa vie est “accomplie” ? 

    La présidente de l’Open VLD, Gwendolyn Rutten, estime que les temps sont mûrs pour ouvrir un débat sur le droit à l’euthanasie des personnes qui jugent que leur vie est “accomplie”. … “On doit pouvoir mettre un point final pas seulement lorsque l’on souffre de manière insupportable, mais aussi lorsque notre vie est accomplie et qu’on le réclame de manière explicite, librement, indépendamment et durablement.” L’appel demeure jusqu’à présent isolé dans le monde politique. Le SP.A se dit étonné : il essaie depuis un certain temps d’ouvrir le débat sur l’extension de l’euthanasie aux cas de démence mais son initiative n’a pas été suivie jusqu’ici. La N-VA et le CD&V ne veulent pas entendre parler d’une extension de la loi tant que cette dernière n’a pas fait l’objet d’une évaluation approfondie. Quant au PS et au MR, ils estiment qu’un tel débat n’est pas à l’ordre du jour. Dans son rapport relatif aux années 2014-2015, la Commission de contrôle et d’évaluation de la loi euthanasie avait été claire sur cette question. Dans l’état actuel de la loi, le grand âge et la fatigue de vivre qui s’ensuit, sans cause de maladie, ne sont pas des motifs valables pour justifier une euthanasie.

  • Et si Ecolo se montrait cohérent ?

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    Une carte blanche publiée sur le site du Vif (opinion) :

    Lettre ouverte au parti Ecolo : pour une écologie cohérente

    30/10/19

    Chers députés, chers mandataires, chère présidente et cher président de parti, dans tous les combats que vous menez, ou peu s'en faut, vous visez juste, nous vous le concédons. Vous parlez avec le coeur, mais aussi avec la voix de la raison.

    Vous cherchez à préserver le monde au sein duquel nous vivons, la vie qui nous entoure, la beauté de notre planète. En toutes choses, vous cherchez à concilier l'écologie avec une nécessaire exigence sociale, en vous préoccupant du sort des plus vulnérables.

    Nous sommes jeunes, nous croyons dans votre combat. Comme vous, nous avons marché pour le climat. De la sphère privée à l'action collective, l'écologie politique est pour nous une lutte quotidienne. Nous adhérons à vos valeurs et nous vous avons soutenu jusqu'ici.

    Mais vous vous engagez aujourd'hui sur une voie où nous ne pouvons vous suivre. Dans le contexte actuel des affaires courantes, loin des médias, en l'absence de tout débat public, vous cherchez en effet à faire passer en grande hâte un projet de loi visant à élargir le délai d'avortement à 18 semaines en vous appuyant sur une majorité de circonstance.

    Outre le fait que le contexte mentionné n'est guère propice à la transparence et au débat démocratique que nous chérissons tant, et dont Ecolo s'est toujours targué d'être l'un des plus fervents défenseurs, nous avons l'intime conviction que ce projet de loi va dans une direction qui ne devrait pas être la vôtre. A l'heure où nous devons rebâtir notre lien avec la communauté, vous participez à la fuite en avant vers une glorification de la liberté individuelle aux dépens des vies vulnérables. Vies vulnérables qui ne sont pas uniquement celles des foetus, mais aussi celles des femmes qui les portent. Cette vulnérabilité ne devrait ni être niée ni être perçue comme une honte et encore moins comme un obstacle à la vie décente. Nous n'avons pas besoin qu'on fasse encore une fois retomber notre échec commun sur les épaules de quelques-unes. Ce dont nous avons besoin, c'est d'un monde auquel les femmes n'ont pas peur d'exposer leurs enfants. C'est d'une société où nous disons à ces femmes pour qui une grossesse apparaît comme impossible à assumer : "Tu vas pouvoir continuer tes études, tu vas pouvoir travailler dans des conditions humaines, car nous sommes là." Ce dont nous avons besoin, c'est de réenchanter la solidarité, et non de se déresponsabiliser du sort d'autrui.

    C'est en tant que jeunes écologistes que nous nous adressons à vous, car nous sommes persuadés de lutter pour la même cause. Nous nous disons écologistes parce que nous luttons contre le mépris dont la nature fait l'objet. Aujourd'hui, l'être humain ne peut plus espérer nier son insertion dans une réalité plus fragile et mystérieuse que la masse de ressources qu'il a espéré avoir à sa disposition. Il nous semble y avoir une grave contradiction entre d'une part militer pour préserver le climat, les écosystèmes et la biodiversité, et d'autre part faire comme si le corps humain et sa propre fécondité pouvaient constituer un monde à part, un empire dans un empire, pour paraphraser Spinoza. Comment peut-on militer pour le respect de la vie, la protection et le bien-être des animaux, en ce compris leurs petits, et dans le même temps permettre d'avorter jusqu'à 18 semaines de grossesse ? Sauf à considérer que la vie d'un foetus de 18 semaines vaut moins qu'une vie animale, n'y a-t-il pas là une incohérence à dénoncer ? La révolution écologique que nous voulons suppose d'accepter que tout est lié, et que le mépris de l'enfant à naître, la violence à l'égard de la femme qui le porte et la destruction de notre maison commune sont les avatars d'un même égoïsme.

    Chaque femme qui fait le choix de l'avortement doit être traitée avec le plus grand respect ; chaque situation est toujours particulière et comporte son lot de difficultés et de peines. Mais nous devons impérativement garder à l'esprit qu'une personne qui avorte est le plus souvent une personne seule face à l'immensité de la tâche qu'est celle d'accueillir un enfant dans ce monde en ébullition. L'extension du délai d'avortement à 18 semaines, c'est par bien des aspects le choix de l'indifférence.

    Nous brisons tous les jours un peu plus la vie qui nous nourrit. N'allons pas jusqu'à nous dissocier de celle que nous engendrons.

    Jean-Baptiste Ghins

    Marie Hargot

    Grégoire Cuchet

    Alix Le Jemtelle

    Fiona Degrave

    Margaux Villebrun

    Marie-Sophie van Kerckhoven

    Priscilla de Hemptinne

  • La longue marche des catholiques de Chine

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    Du blog de la Lettre d'Information de Denis Sureau "Chrétiens dans la Cité" :

    Catholiques de Chine : la longue marche

    Yves Chiron, La longue marche des catholiques de Chine, Artège, 334 p., 17,90 €

    Spécialiste de l'histoire de l’Église, Yves Chiron est l'un des connaisseurs les plus avertis des catholiques chinois. Ils sont aujourd'hui dix millions. Le christianisme n'est pas une réalité neuve dans ce grand pays qui a été évangélisé dès le VIIe siècle, suite à des vagues successives de missionnaires – franciscains, jésuites, lazaristes etc. Le premier évêque chinois fut sacré en 1685. Mais les persécutions ne manquèrent pas... et n'appartiennent hélas pas au passé. Le régime communiste utilise tous les moyens pour effacer toute trace de foi : élimination physique, emprisonnement dans des camps de travail ou de « rééducation », destruction d'églises, création d'une Église nationale séparée de Rome (l'Association patriotique catholique chinoise) tandis que l’Église catholique tentait de survivre dans la clandestinité. Des démarches ont été entreprises entre Rome et Pékin pour rapprocher les deux Églises. Un « accord provisoire » a été signé en 2018, critiqué par le cardinal Zen (ancien évêque de Hong Kong), avec qui Yves Chiron a pu s'entretenir. Le chemin de croix des chrétiens chinois n'est pas terminé...

  • Bien-être animal : des revendications excessives ?

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    LES EXCÈS DES PARTISANS DU « BIEN-ÊTRE ANIMAL »

    24 octobre 2019

    Depuis 2015, les animaux sont reconnus dans le code civil comme des « êtres vivants doués de sensibilité »[1]. Cette modification obtenue par les défenseurs des animaux a été suivie d’un foisonnement d’initiatives et de prises de position « pour faire de l’animal un sujet central du droit » : les considérer comme « personnalité juridique », ne plus les rattacher au régime des biens, tel est le combat d’associations et protecteurs de la cause. Une éventualité qui séduirait 7 personnes sur 10 selon un récent sondage Ifop pour la Fondation 30 millions d’amis. Et protègerait les bêtes en fonction de leur niveau de conscience et de leur capacité à ressentir la douleur. A l’étranger, le Brésil et l’Argentine ont déjà franchi le pas, déclarant pour le premier l’orang-outan et pour le second la guenon « sujet non humain ayant droit à la liberté ». En Colombie, c’est l’ours qui bénéficie d’une personnalité juridique.

    Des propositions auxquelles s’ajoutent « un panel de convictions plus ou moins contestées » : « prohiber toute manipulation génétique » des animaux, supprimer «tout ce qui peut entraver la liberté des espèces (élevage industriel, zoos) », stopper les expérimentations animales, et même, « éliminer les prédateurs dans la nature ».

    Pour aller plus loin :


    [1] Ce qui « permet à des organismes comme la Fondation 30 millions d’amis de se porter partie civile dans pas moins de 250 affaires par an »

    Sources: Le Figaro, Etienne Jacob (23/10/2019)