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Politique - Page 409

  • France, quand les champs de ruine le disputent aux larges horizons

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    D'Erwan Le Morhedec sur son blog "KozToujours" :

    Rétrospectivement, c’était prévisible. C’est toujours plus prévisible rétrospectivement. L’inconnu ne fait peur que lorsque le connu garde de l’attrait, et l’on ne craint de lâcher la proie pour l’ombre que lorsque l’on croit encore tenir une proie et qu’un tiens vaut vraiment mieux que deux tu l’auras.

    Les Français n’en sont pas convaincus. Et ils ne sont pas les seuls. Qu’il s’agisse de Trump ou du Brexit, le goût de la restauration nationale va de pair avec une forme d’etpourquoipisme : « Vous n’allez pas voter pour ça ? Et pourquoi pas ? ». Pour ces législatives, à la suite de cette présidentielle, il en va un peu de même. Pourquoi éviter l’inconnu ? Le connu a-t-il fait ses preuves ? Nous avons une chance toutefois, une chance à saisir : notre dégagisme se teinte légèrement d’un peu plus d’espoir que de colère, d’un peu plus de reconstruction que de restauration.

    Depuis dimanche, les champs de ruine le disputent aux larges horizons. La droite comme la gauche n’ont pas connu de pire déroute depuis 1981. Là où l’on promet au mieux 132 députés aux Républicains (et 95 au pire), l’Assemblée comptait 150 UDF et RPR en 1981. La faillite du Parti socialiste est la plus évidente – auquel on promet de 15 à 25 députés – mais l’on se demande encore à quel point elle est en trompe-l’œil, quelle est l’ampleur du lifting. Si le verre est à moitié vide, ou s’il est à moitié plein, et de quoi est-il plein.

    Emmanuel Macron aura les coudées les plus franches qu’il se puisse imaginer : à 400 députés (hypothèse basse), il pourrait bien avoir encore 111 frondeurs au sein du groupe, il en garderait encore la majorité absolue sans avoir besoin d’alliance.

    Parmi ces ruines, il en est encore dont vous m’excuserez de me soucier spécialement : la présence des chrétiens en politique. Nous savons ce que nous perdons, nous ne savons ce que nous avons. Les politiques chrétiens à l’Assemblée sont touchés comme les autres, peut-être plus que les autres. Car lorsque les députés ne sont pas balayés, ils ne se sont simplement pas représentés, en raison de la loi sur le non-cumul des mandats – et les plus portés au cumul n’étaient pas les plus jeunes, et donc élus d’une époque où le christianisme tendait à marquer davantage le personnel politique. Ce que l’on connaissait comme l’Entente parlementaire pour la famille est laminé, et même un jeune député pourtant compétent et engagé comme Julien Aubert est en difficulté.

    Au-delà encore, seul un candidat de Sens Commun sur les six présentés atteint le second tour, et dans des conditions qui n’augurent rien de bon pour lui1. Jean-Frédéric Poisson, dans une circonscription plus-catholique-de-droite-qu’elle-t’as-que-Versailles, est qualifié mais n’atteint pas vingt points. François-Xavier Bellamy, à Versailles précisément, aura « fort à faire », comme l’on dit pudiquement.

    Je vous le dis à vous, ne le répétez pas : ils n’ont pas été les seuls à mal dormir, cette nuit de dimanche. Ce score de Jean-Frédéric Poisson, cette « baffe comme rarement on en prend dans la vie politique » comme il l’a qualifiée, cette déroute d’un député compétent et profond, capable de montrer la diversité d’un point de vue chrétien en politique en marquant les débats par un regard social, face à une candidate, Aurore Bergé, pur produit de Twitter et de son époque, qui ne s’est singularisée que par sa capacité de dire l’inverse de sa famille politique, et puis encore le contraire de l’inverse quand cela l’arrangeait, ainsi que par ses fidélités successives, comme l’on nomme aujourd’hui l’infidélité répétée, ce triomphe du superficiel sur l’essentiel a occupé mon esprit jusque tard dans la nuit.

    Il faudra se remettre de ces six mois de gâchis. Et se remettre en question, aussi. Toutes ces Unes sur le supposé « retour des catholiques » ne nous ont-elles pas occulté le monde ? Ce moment Manif aurait-il été un dernier baroud pris pour une reconquête, un dernier écran de fumée contre la réalité du monde ? Fallait-il penser que c’était à ce point le temps de l’identité ? Que la place des chrétiens, de droite du moins, était dans sa célébration ? Que l’avenir était à la « recomposition », aux rendez-vous de Béziers ? Je l’ai écrit plusieurs fois – ici et ailleurs – et personnellement à Jean-Frédéric Poisson : qu’était-il allé sacrifier sa singularité dans ces additions fantasmées, ces alliances erronées ? A la primaire ou aux législatives, beau résultat. Quand ils parlaient d’une « droite hors les murs », c’était donc hors ceux de la Cité ? Où est-il encore ce « mouvement dextrogyre » doctement avancé par celui qui fréquente, soutient et appelle de ses vœux une droite catho et identitaire ? Sur l’ensemble du pays, je conçois que les facteurs de la déroute soient multiples. Mais si l’on parle précisément de circos aussi spéciales que celles de Versailles, de Rambouillet, sans même parler de la Vendée qui l’héberge, où est donc ce mouvement irrésistible s’il ne fait même pas effet là-bas ? Ces débats occupent le petit milieu, son petit nombril, ils indiffèrent le vaste monde, la vaste France.

    Il va falloir reconstruire. Semer où l’on ne récoltera pas. Partir d’en bas, panser les blessures – pas les nôtres, celles des autres. Être là, encore une fois, d’autant que l’on ignore tout des convictions éthiques des futurs élus, mais ne pas se contenter de cela. Chercher encore et toujours, en profondeur, ce que peut signifier être chrétien en politique, s’il s’agit de faire de la politique comme les autres, quel sens cela peut avoir pour nous et pour le monde, pour le pays.

    Et, surtout, quel service on lui rend.

    1. Mise à jour : comme on me l’a signalé, leurs circonscriptions n’étaient pas spécialement « favorables » comme je l’avais écrit initialement. Il reste que leurs scores sont bien moindre que ceux de 2012, dans des circonstances similaires. Mon propos n’est pas de le leur reprocher mais de pointer l’illusion d’un positionnement forcément bien à droite.
  • Il faut « bannir à tout prix » la Gestation pour Autrui (GPA)

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    LA GPA ET LA « PATHOLOGISATION » DU DÉSIR D’ENFANT

    Maria de Koninck, sociologue et professeur émérite à la faculté de médecine de l’Université Laval au Québec estime qu’il faut « bannir à tout prix » la Gestation pour Autrui (GPA). Deux décisions récentes ont forcé la province à reconnaitre l’adoption de bébés par des parents québécois ayant eu recours à des mères porteuses en Asie, et le gouvernement cherche à « clarifier le flou juridique »actuel. Mais pour la sociologue, le débat nécessaire n’a pas lieu, car « la question des droits nuit beaucoup à la réflexion. Ces dernières décennies, on a développé les droits individuels, ce qui est une excellente chose, mais on est rendu à un moment où ceux-ci prennent le dessus sur la discussion autour du bien commun ». Parmi ces droits, le « droit à l’enfant » est « fortement contestable », et bloque tout débat. Elle dénonce aussi « la confusion autour du respect des droits des homosexuels dans ce dossier. Est-ce qu’interdire le recours aux mères porteuses est une négation de leurs droits parce que cette pratique leur permet d’avoir des enfants ? L’enfant n’est pourtant pas une chose à laquelle on a droit ». A la racine de ce « droit à l’enfant », il y a « une construction sociale du désir d’enfant à tout prix – de son enfant à tout prix – qui s’accompagne d’une détresse ». La sociologue la nomme « pathologisation et médicalisation du désir d’enfant. Puisque la médecine à rendu possible de se reproduire malgré l’infertilité d’un des membres du couple, les gens ne peuvent plus faire leur deuil. On peut travailler là-dessus, comme société. C’est une question délicate ... ».
     
    Sources: Québec Science, Mélissa Guillemette (1/06/2017)
  • Un épisode peu glorieux du Mouvement wallon pendant la seconde guerre mondiale

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    Du site de l'Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique :

    Les séparatistes wallons et le gouvernement de Vichy (1940-1943), un ouvrage d'Hervé Hasquin

    L’« Omerta » ou la loi du silence a permis d’occulter pendant plus d’un demi-siècle un épisode peu glorieux du Mouvement wallon pendant la seconde guerre mondiale. Or, une figure emblématique de ce Mouvement, l’imprimeur-éditeur Georges Thone, futur président du Grand Liège et l’un des fondateurs du Rassemblement wallon (1968) fut le chef de file incontesté d’un certain nombre de personnalités réfugiées dans la zone libre et qui de juillet 1940 à janvier-février 1943, ont tenté de négocier le rattachement de la Wallonie à la France.

    Dans quelles conditions Thone discutait-il avec l’entourage du Maréchal Pétain et des gouvernements successifs de Vichy ? Qui étaient ces wallons, journalistes, écrivains, hommes politiques qui l’entouraient et recevaient une aide financière du régime ? Qui étaient les « amis liégeois » de Thone pendant cette période ?

    Historien, chercheur et docteur en Philosophie et Lettres, Hervé Hasquin enseigna à l’Université libre de Bruxelles à partir de 1970 ; il en fut le recteur (1982-1986) et le président du Conseil d’administration (1986-1995). Parallèlement, il mena une carrière politique (sénateur, député, ministre) entre 1987 et 2007. Il a présidé l’Institut d’étude des religions et de la laïcité de l’ULB pendant de très nombreuses années, ainsi que le Centre de l’égalité des chances et la lutte contre le racisme (2008-2011). Il a été élu Secrétaire perpétuel de l’Académie royale de Belgique à la fin de l’année 2007.

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  • Ce qui ressort du symposium qui s'est tenu à l’occasion des 15 ans de la loi relative à l’euthanasie

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    Du bulletin d'information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Belgique : symposium à l’occasion des 15 ans de la loi relative à l’euthanasie

    A l'occasion des 15 ans de la loi ayant dépénalisé partiellement l’euthanasie, adoptée par le législateur belge en 2002, un symposium s'est tenu le 11 mai dernier à l'initiative de Jean-Jacques De Gucht, parlementaire.

    A cette occasion, le Professeur Luc Deliens, Director du End-of-Life Care Research Group (Vrije Universiteit Brussel & Ghent University), a entre autres affirmé que le contrôle exercé par la Commission Fédérale de contrôle et d’Evaluation (CFCE) demeurait « marginal » et « très rudimentaire ». Le nombre d’euthanasies réelles est bien plus important, selon lui, que celles reprises dans le Rapport bisannuel de la Commission. Celle-ci en effet, ne peut se prononcer que sur les cas d’euthanasies que les médecins lui rapportent. Ce système de « Self-fulfilling prophecy » est pour lui totalement inadéquat. En 15 ans, la « pratique de l’euthanasie dans notre pays a augmenté énormément ». La clandestinité est réelle, et des médecins pratiquent l’euthanasie en toute illégalité et impunité. (Voir dossier de l’IEB : 10 ans de dépénalisation)

    De plus, il a parlé de l'existence d'une « zone grise », hors de tout contrôle, quant à la pratique de la sédation qui viserait à provoquer la mort du patient de façon abusive.

    Les critiques émises lors du symposium se sont aussi adressées au politique. Le Professeur Deliens a ainsi souligné qu’en 15 ans, aucune des quatre études réalisées par son groupe de recherche n’avait été financée par les pouvoirs publics, alors qu’aux Pays-Bas, des millions d’euros sont investis pour des études à la demande du Gouvernement. « La loi euthanasie n’est-elle pas assez importante que pour justifier un financement des recherches à ce sujet ? » a-t-il demandé. «Or, continue-t-il, nous ne savons pas ce qui se passe en Wallonie par rapport à la pratique de l’euthanasie afin d’expliquer la différence majeure avec la Flandre »
    (NDLR : 80% du total des euthanasies déclarées le sont en néerlandais).

    Lors du même symposium, et à propos d’une révision éventuelle de la loi euthanasie, la question du suicide assisté(non couvert par la loi actuelle) a par ailleurs été évoquée. Le psychiatre Koen Titeca a souligné que dans le cas de l’euthanasie, le médecin est beaucoup plus impliqué que dans le cas du suicide assisté. « Les médecins se sentent mieux après l’aide au suicide qu’après une euthanasie où ils doivent eux-mêmes injecter le produit létal » a ainsi affirmé M. Titeca. D’autres intervenants ont évoqué le fait que, bien que le respect de l’autonomie du patient était très important, les médecins devaient s’en tenir à la loi et se garder de toute pression possible venant du patient lui-même.

    Pour conclure le symposium, Jean-Jacques de Gucht (Open-VLD) a appelé à un élargissement de la loi, notamment pour les personnes atteintes de démence, et à une meilleure information sur l’euthanasie, en prévoyant par exemple un lieu d’accueil dans chaque administration communale pour aider la population à remplir les demandes d’euthanasie. Il faut aussi, a-t-il ajouté, que les médecins et les infirmières reçoivent une formation adéquate pour pratiquer l’euthanasie.

    Source : Symposium 15 jaar euthanasie, 11/05/2017, Belga, Knack.

  • La neutralité des médias, cette chimère

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    De Jean-Michel Beaussant sur le site de l'Homme Nouveau :

    La chimère de la neutralité médiatique

    L’unanimisme des médias officiels et asservis à la publicité lors de la dernière campagne présidentielle démontre une fois de plus qu’il n’y a pas plus de neutralité de l’information qu’il n’y en a dans l’enseignement dépendant de l’Éducation nationale. À quand une vraie presse à la recherche de la vérité ?

    Les élections auront démontré une nouvelle fois l’impossible neutralité journalistique, analogue à l’impossible neutralité scolaire. Comme l’Éducation nationale a son école unique et laïciste restreignant la saine pluralité des écoles au nom du pluralisme (anti-)dogmatique, la grosse presse d’information a sa pensée unique repoussant la pluralité réelle des convictions sous couvert du même système soi-disant pluraliste. Soljénitsyne l’avait ainsi découvert : « Si l’on prend la presse occidentale dans son ensemble, on y observe des sympathies dirigées en gros du ­même côté (celui où souffle le vent du siècle), des jugements maintenus dans certaines limites acceptées par tous, peut-être aussi des intérêts corporatifs communs – et tout cela a pour résultat non pas une concurrence mais une certaine unification. (…) L’Occident, qui ne possède pas de censure, opère pourtant une sélection pointilleuse en séparant les idées à la mode de celles qui ne le sont pas – et bien que ces dernières ne tombent sous le coup d’aucune interdiction, elles ne peuvent s’exprimer… ».

    Les apparentes divergences des journaux tombent devant l’émergence d’un mouvement politiquement incorrect. Par leur promotion ostensible d’un « front républicain », les gros médias montrent qu’ils obéissent aux mêmes réflexes et aux mêmes slogans sous le masque du pluralisme. La neutralité informative des journalistes apparaît dès lors semblable à ce que ­René Viviani disait de la neutralité enseignante : « Elle est, elle fut toujours un mensonge. Certes, elle fut peut-être un mensonge nécessaire lorsqu’on forgeait, au milieu des impétueuses colères de la droite, la loi scolaire. Le passage à franchir était périlleux ; c’était beaucoup ­déjà que de faire établir une instruction laïque et obligatoire. On promit cette chimère de la neutralité pour rassurer quelques timides dont la coalition eût fait obstacle au principe de la loi. » (L’Humanité, 4 octobre 1904).

    Un peu d’histoire

    Le passage périlleux à franchir pour la presse écrite s’est fait en 1836 par Émile de Girardin avec le recours à la publicité pour abaisser le prix de son journal, augmenter sa diffusion en faisant payer le manque à gagner par les annonceurs publicitaires. Mais l’effet pervers de cette innovation a mis plus d’un siècle à aboutir avec l’annexion de la presse (presque) tout entière par le gros capital. Soumis aux exigences des gros annonceurs, les journaux d’opinion sont ainsi devenus des journaux d’information industriels, neutralisés par la « chimère » de l’objectivité, la religion du fait brut et sacré (prétendument distinct de son interprétation ou du commentaire libre). Mensonge nécessaire et rassurant, servant à masquer leur soumission à la pensée unique par dépendance à la publicité et à l’argent. Pour plus de contrats publicitaires, il fallait gagner des lecteurs de tous bords politiques : « Les conséquences de cette collusion [entre médias et publicité], de cette identification sont graves. Elles aboutissent à dépolitiser au maximum les grands journaux, à les vider de tout ce qui peut prêter à d’évitables controverses, à refuser l’expression d’opinions nouvelles, originales. » (Jacques Kayser, Mort d’une liberté, Plon, 1955).

    Si l’État laïciste a annexé le service public de l’éducation par son instruction gratuite et obligatoire en condamnant la liberté de l’enseignement et sa pluralité féconde, le gros capital anonyme et vagabond s’est arrogé le monopole d’une information déformante (C’est justement le titre de la troisième partie du livre de Marcel De Corte, L’Intelligence en péril de mort) par des journaux vendus à la moitié de leur prix de revient, parce que tenus précisément par les puissances financières. « Quand on est payé par ­l’État on n’est plus une école confessionnelle puisque qui a l’argent a le pouvoir », résumait un ecclésiastique à propos de l’aliénation de l’enseignement catholique sous contrat. C’est exactement le même principe pour l’aliénation de la presse de conviction (confessant un vrai choix politique) en presse dite d’information (prétendument neutre). Quand on est payé par la pub on n’est plus une presse libre. La chimère de la neutralité informative et de l’impartialité des journaux est le cache-misère de leur dépendance idéologique. Du Figaro à Libération, en passant par La Croix, L’Humanité et l’ensemble des magazines, ils ont tous défendu Macron, révélant malgré eux la marque du collier…

    En paraphrasant Soljénitsyne (encore lui), on pourrait dire qu’il est plus facile de tenir un peuple en esclavage par cette information déformante et sa « com » bien ciblée que par des miradors.

    L’illusion de la liberté

    Car elle donne à ses victimes l’illusion de la liberté. Au lieu de l’ancien droit à la liberté d’opinion, on leur fait croire à un droit à l’information, qui à l’aide de techniques puissamment sophistiquées, par tri sélectif, surinformation et désinformation interactives, leur distille un très sournois « magistère de l’information » aux antipodes de sa prétention initiale. C’est le processus d’« orwellisation » de la presse par l’opinion publique unique. Le conditionnement médiatique moderne substitue le réflexe à la réflexion. Comme on ne pourra sauver l’Éducation nationale que par une certaine séparation de l’école et de ­l’État, il faudra bien un jour libérer aussi la presse de ses liens serviles avec les lobbies ploutocratiques. Les écoles hors contrat et les médias alternatifs nous montrent la voie possible d’une vraie pluralité, qu’une autre politique pourrait assurément favoriser et développer.

  • De retour, les cathos ?

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    De Constance Guillot sur le site de l'Homme Nouveau :

    Les cathos sont-ils de retour ?

    Entre les « Manif pour tous », les manifestations pour la vie ou encore les élections présidentielles de mai dernier, nous avons pu voir les « cathos » ressortir dans les rues, se montrer, assumer leurs convictions et leurs valeurs. Plus peur? Une nouvelle confiance? Un espoir naissant? Avec son livre Les cathos sont-ils de retour?, l'abbé Gérald de Servigny, vice-chapelain de Notre-Dame des Armées à Versailles, fait le point sur ce retour des catholiques dans la société.

    Dans l’avant-propos de votre livre, vous vous posez cette question : « ce regard lucide sur la situation inquiétante de l’Eglise en France, est-il utile pour le bien de l’Eglise ? ». Aujourd’hui comment se porte cette Eglise de France ?

    Si l’Eglise dans le monde se porte plutôt bien (autant que l’on puisse en juger), je crois qu’en Europe et spécialement en France, elle est à la peine. La situation chez nous est même, par bien des côtés, inquiétante. En effet tous les voyants de la vie de l’Eglise y sont au rouge, les courbes statistiques sont toutes à la baisse : en chute libre le nombre des baptisés, des confirmés, des couples qui reçoivent le sacrement de mariage, des séminaristes, des prêtres, des religieux, celui des pratiquants, des donateurs, mais aussi des paroisses, des congrégations et communautés religieuses, des maisons d’édition, des publications, sans parler de la quasi disparition de la présence visible de l’Eglise dans les institutions de santé ou d’éducation (écoles, action catholique), etc. Rien n’indique, dans aucun de ces domaines, un redressement… pas même une stabilisation.

    Et en même temps, malgré ces signes alarmants, les éléments d’un possible renouveau sont bien là. Il faut en effet souligner, dans l’Eglise de France à la différence des pays voisins, un authentique sursaut de vitalité parmi la jeunesse (et les familles), visible notamment lors des JMJ mais aussi par les divers pèlerinages, dans les mouvements scouts, les nombreuses écoles catholiques (hors contrat notamment), les groupes de prière, de formation ou d’évangélisation, les universités d’été, les parcours Alpha, les groupes et associations au service des familles ou pour les cadres, sans oublier les nombreuses œuvres de charité ou de bienfaisance. Un dynamisme réel, souvent discret, caché parfois, qui est apparu aux yeux de tous comme une petite surprise lors des grandes manifestations contre le mariage homosexuel de 2013-2014, dont l’épine dorsale était principalement constituée de jeunes catholiques.

    Ce retour des cathos, qu’en pensez-vous ?

    Après la chute des idéologies mortifères et athées au XXe siècle qui laisse un grand vide, la progression de l’Islam qui réintroduit la question religieuse dans le débat public, surgissent dans la société française des questions nouvelles sur l’identité, la laïcité, la culture, etc. Dans ce contexte, il devient alors plus facile de se dire catholique, de revendiquer cet héritage pour défendre la conception traditionnelle du mariage, pour avoir sa crèche de Noël ou aider les chrétiens d’Orient. Voilà sans doute ce qui explique la plus grande visibilité sociale et médiatique des catholiques aujourd’hui, spécialement chez les jeunes générations. Plus visibles dans la vie publique et les débats de société (grâce notamment aux nouveaux médias), les catholiques sont certes bien présents, mais il faut cependant reconnaître qu’ils ne sont pas pour autant plus nombreux !

    Dans le chapitre 5, vous parlez de divisions chez les catholiques, aujourd’hui qu’en est-il de ces divisions?

    Peu nombreux, il faut avouer que les catholiques français restent aujourd’hui encore assez profondément divisés, même si, avec les nouvelles générations, les disputes d’antan s’estompent progressivement. On oublie souvent, et c’est sans doute mieux ainsi, combien elles ont été violentes, ostensiblement exprimées dans les liturgies mais plus largement dans les querelles politiques, culturelles, morales ou théologiques, autour de la connivence avec le marxisme pour la frange la plus extrême, mais plus généralement sur la question de l’ouverture au monde, la place du péché (et du péché originel), le rôle de la morale, l’enseignement des fins dernières, la conception du mystère eucharistique, etc.

    La fracture s’est peu à peu transformée en querelle de générations (c’est aussi vrai dans le clergé) : une génération montante avec des idées certes hétéroclites mais quelquefois tranchées (les journalistes parlent de génération identitaire), qui assume le clivage des « sensibilités », et des anciens souvent très tentés par le sécularisme et un certain relativisme moral…

    La communauté catholique tout entière porte, aujourd’hui encore comme un fardeau, le poids des disputes du passé. Un évènement récent vient illustrer ce lourd héritage : c’est la réintégration progressive, et à ce jour inachevée, des prêtres et des fidèles de la Fraternité Saint Pie X. Cette réconciliation est souvent mal comprise. Les journalistes restent quelquefois perplexes devant la grande patience de Pape François pour des gens pas toujours très avenants et qui ne semblent rien demander. Cette probable réconciliation interroge et oblige les catholiques d’aujourd’hui à se pencher sur l’histoire récente de l’Eglise et pour cela à ouvrir l’épais dossier de la période postconciliaire. En effet, la clef de compréhension de cette très (trop ?) grande bienveillance du Pape pour cette petite portion de fidèles, longtemps appelés avec dédain « intégristes », est à chercher dans l’extrême sévérité avec laquelle ils ont été traités et ostracisés à partir des années 60 jusqu'aux années 80. En ce sens, ce quasi-schisme est le fruit des violentes disputes, dont l’épicentre était français, entre traditionalistes et progressistes : une blessure et une responsabilité partagée par tous ! Ils sont alors devenus la mauvaise conscience de l’Eglise de France.

    Le journal L’Obs a sorti dans son dernier numéro un dossier sur « La face cachée des catholiques intégristes », haine des catholiques, non respect des prêtres, … Pourquoi cette image des catholiques aussi mauvaise ?

    On peut certes s’étonner d’une telle agressivité vis-à-vis de l’Eglise aujourd’hui qui de toute façon, en raison de son influence réduite, serait incapable de menacer un tant soit peu les sacrosaintes « valeurs républicaines ». Mais l’antagonisme fondamental de l’Eglise avec le monde est cependant inévitable. Car, comme le rappelait Jacques Maritain, « le Monde est le domaine, à la fois de l'homme, et de Dieu, et du diable. Ainsi apparaît l'ambiguïté essentielle du monde et de son histoire, c'est un champ commun aux trois. Le monde est un champ fermé qui appartient à Dieu par droit de création, au diable par droit de conquête, à cause du péché; au Christ par droit de victoire sur le premier conquérant, à cause de la Passion. La tâche du chrétien dans le monde est de disputer au diable son domaine, de le lui arracher » (Jacques Maritain, Le Paysan de la Garonne, Paris, 1966, p. 59). Voilà pourquoi il ne faut pas s’étonner outre mesure du traitement médiatique réservé aux catholiques qui ne seront jamais tout à fait au goût du Monde !

    Un renouveau chez les cathos ? Une nouvelle vie ? Une nouvelle vision ?

    Nous étions, jusqu’il y a une cinquantaine d’années dans un schéma assez simple : en face de la modernité – qui concevait l’homme comme un être raisonnable dans une société en progrès – le chrétien pouvait plus ou moins s’opposer, selon son degré « d’ouverture au Monde », à cette culture moderne : ce furent les débats sur l’humanisme et la place de l’homme, la justice sociale, la chrétienté, etc. Mais avec l’avènement de la modernité déconstruite – appelée postmodernité – c’est toute une culture (d’aucuns parleront de contre-culture ou de culture alternative) qui est à réinventer : une nouvelle culture chrétienne. Et il faut bien l’avouer, les « cathos » ont été ici un peu pris de cours… Et pourtant la survie du catholicisme est à ce prix ! Pour ma part je ne fais dans ce livre que donner quelques pistes pour approfondir cette « nouvelle culture chrétienne » : un esprit de résistance (à la déconstruction morale, à l’invasion des écrans…), un enracinement culturel par un investissement éducatif de tous (parents, grands-parents), un engagement accru dans les métiers de la transmission, etc.

    Alors quel avenir pour l’Eglise en France… ? Saurons-nous relever les défis qui nous attendent ? Outre ce que nous pouvons faire et vivre, il y a les événements que nous ne savons pas prévoir, les conversions, les œuvres fécondes, mais aussi les grandes épreuves, les heures d’inquiétude… La destinée des personnes, des institutions et des civilisations est dans la main de Dieu.

  • Ne pas prétendre que l’islam n’a rien à voir avec la violence

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    De reinformation.tv :

    La phrase :
    « Ne prétendons pas que l’islam n’a rien à voir avec la violence »

     
    Maajid Nawaz, ancien dirigeant de la section britannique de Hizb ut-Tahrir, groupe islamiste radical, a prononcé cette phrase sur la radio londonienne LBC en commentaire de l’attentat du pont de Londres. A un contradicteur, il a concédé que « Le contexte est important, l’interprétation (du coran et des hadith) est importante », mais que cela ne doit pas masquer la responsabilité de l’islam : « Quand le prophète Mahomet dit : « J’ai été envoyé pour combattre les gens jusqu’à ce qu’ils déclarent qu’il n’y a pas d’autre Dieu qu’Allah et que Mahomet est son prophète », cela a clairement quelque chose à voir avec la violence, non ? » Exact. Et il y a hélas des commandements de violence bien pires dans le coran et les hadith. Mais c’est déjà bien qu’un musulman commence à reconnaître la violence intrinsèque de l’islam, c’est mieux que ne font Macron, son gouvernement et la quasi-totalité des politiciens français.

     
  • La charia est-elle compatible avec les droits de l'homme ?

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    Du site de l'European Centre for Law & Justice :

    La charia est-elle compatible avec les droits de l’homme ? C’est une question concrète qui se pose de plus en plus en Europe, particulièrement pour les femmes, et à laquelle l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a décidé de chercher à répondre.

    En effet, au sein de la grande Europe, il est des territoires où la charia (ou « loi islamique ») est appliquée. Cela pose un problème au regard des droits de l’homme dans la mesure où ces États sont parties à la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) et en même temps appliquent ou respectent une justice islamique contraire à la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) et la CEDH.

    Trois pays au sein du Conseil de l’Europe ont ratifié à la fois la Convention européenne des droits de l’homme et la Déclaration du Caire sur les droits de l’homme en islam, qui est une déclaration des droits de l’homme compatible avec la charia. Il s’agit de l’Albanie, de l’Azerbaïdjan et de la Turquie. Il faut ajouter que la Fédération de Russie et la Bosnie-Herzégovine n’ont pas signé la Déclaration du Caire mais sont membres observateurs de l’Organisation de la Conférence Islamique et également signataires de la CEDH.

    Cette Déclaration du Caire du 5 août 1990 stipule notamment que « l’islam est la religion naturelle de l’homme ». Elle ne contient pas de droit à la liberté de croyance, ne confirme pas l’égalité en droit de tous les hommes sans égard pour leur religion, et enfin l’article 25 stipule que « [l]a Loi islamique est la seule source de référence pour interpréter ou clarifier tout article de cette déclaration. »

    Certains principes énoncés dans la loi islamique contreviennent aux principes ayant qualité de droits de l’homme, au premier rang desquels la liberté religieuse. Selon la charia, un musulman n’a pas le droit de quitter sa religion pour une autre ou pour l’athéisme. Il s’agit d’un acte d’apostasie qui engendre sa mort civile (ouverture de sa succession) et qui mérite la peine de mort.

    La Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l’homme a eu l’occasion de donner un élément de réponse à cette question de compatibilité en 2003 : Celle-ci « partage l’analyse effectuée par la chambre quant à l’incompatibilité de la charia avec les principes fondamentaux de la démocratie, tels qu’ils résultent de la Convention »[1].

    Saisie par plusieurs de ses membres, l’APCE établira dans les prochains mois un rapport sur ces incompatibilités, déterminera sur quels territoires de pays membres du Conseil de l’Europe la charia est appliquée et quelles conséquences il faudra en tirer.

    Mme Meritxell Mateu (ALDE, Andorre) était rapporteur avant de quitter l’APCE et a rédigé une note préliminaire dans le cadre de cette procédure de rapport. Cette note définit la charia de la manière suivante :

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  • Attentat de Londres : le malaise identitaire de notre civilisation

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    De Samuel Pruvot, rédacteur en chef de l'hebdomadaire Famille Chrétienne, sur le site du Figaro (Figarovox) :

    Attentat de Londres: méditation sur la Pentecôte rouge

    FIGAROVOX/TRIBUNE - La tragédie londonienne témoigne de l'impuissance de nos démocraties occidentales face à la violence terroriste. Entre montée de l'islamisme radical et déclin du christianisme, Samuel Pruvot analyse le malaise identitaire de notre civilisation.

    Le rouge. Couleur liturgique des chasubles de la Pentecôte. Celle du feu. Les flammes reçues par les apôtres donnent de l'audace. Comme le dit une oraison, ce feu consume à la racine le mal enfoui au fond des cœurs. Mais le rouge est aussi synonyme de violence. Couleur du sang. Dans l'anti-liturgie terroriste, verser le sang est un rituel nécessaire et macabre comme cela a été encore le cas au cœur de Londres. Dans le quartier du London Bridge, les islamistes n'ont pas hésité une seconde à prendre la vie des innocents. Fonçant avec leur camionnette dans la foule avant de mener des attaques au couteau. Tuant et blessant au hasard de la haine.

    Cette scène d'horreur est aux antipodes de la première Pentecôte. À Jérusalem, une poignée d'hommes se mirent à parler ouvertement de la résurrection d'un certain Jésus de Nazareth. Chacun comprenait dans son propre dialecte la prédication improvisée de ces gars de condition modeste. C'était le miracle de la glossolalie. À Londres, on a observé le phénomène inverse. Les assaillants parlaient une langue incompréhensible. Et faute de mots, à la fin, ils brandissaient des armes. Après tout, terroriser est une autre manière de se faire comprendre. Une Pentecôte en négatif.

    Acculés par le terrorisme, nous sommes à la croisée des chemins. Et tous les chemins ne mènent pas à Rome… Dans l'opinion publique deux impressions se télescopent au risque de faire des étincelles. Premièrement, le sentiment que le christianisme - qui a porté notre civilisation - est en train de disparaître. Faute de combattants. Une religion meurt sous nos yeux. La nôtre. Deuxièmement, la certitude que la religion montante est désormais l'islam politique sous sa forme la plus radicale. Des hommes qui tuent au nom d'Allah. Bien entendu ce ressenti ne correspond pas exactement à la réalité pour employer le vocabulaire de la météorologie.

    Mais le mélange d'une religion qui meurt et d'une religion qui tue suscite forcément des angoisses profondes. Inarticulées. Bien entendu, le catholicisme connaît un réveil indéniable pour qui sait voir. Bien entendu, les musulmans français ne sont pas tous des terroristes en puissance mais des croyants qui veulent vivre les préceptes de l'islam. Reste que le malaise est présent. Puissant.

    Surtout quand on a devant soi un horizon minimaliste: un consumérisme indéfendable, moralement et financièrement. L'Occident ne veut évidemment pas du rouge du djihad - ni du rouge liturgique d'ailleurs. Et pourtant, il faudra bien qu'il trouve une autre voie. Le multiculturalisme à l'anglo-saxonne se révèle une impasse, le surcroît de laïcité pour cadenasser les religions aussi. Pour rallier les musulmans modérés qui vivent dans nos démocraties occidentales, il ne faut surtout pas mettre Dieu hors jeu. Les musulmans ne sont pas choqués par l'existence des chrétiens mais par tous ceux qu'ils croient encore chrétiens et qui font n'importe quoi. Faute d'Esprit.

    En cette Pentecôte, nous avons rendez-vous avec la grande Histoire. Des deux côtés de la Manche. Notre responsabilité est de vouloir, ou pas, que notre Histoire continue. Car elle pourrait mourir d'elle-même. Par essoufflement.

    À Rome, pour la Pentecôte, le pape François célébrait les 50 ans du Renouveau charismatique au cirque Maxime. Un anniversaire pour célébrer le «courant de grâce» charrié par l'Esprit de Dieu jusque dans nos déserts postmodernes. Cela a commencé aux États-Unis un certain jour de 1967 et cela s'est poursuivi ensuite dans notre vieille Europe en proie au doute. Courant de joie et de prière, courant d'amour véridique qui ne recule pas devant les coups à prendre. Un courant qui ouvre la Mer Rouge. Car le rouge figure sur le drapeau tricolore et aussi sur l'oriflamme de saint Denis. Plus encore, le rouge est la couleur de l'amour. Jusqu'au sacrifice de soi pour les autres.

  • Troisième lunch débat 2017 de l'Union des étudiants catholiques à l'Ulg: la crise de l'Union Européenne et la chute de la République Romaine, par le Pr. David Engels le 15 juin à 18h00

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    La crise de l’Union européenne

     

    et la chute de la République romaine

    A l’Ulg, le jeudi 15 juin 2017 à 18h00 : troisième lunch débat du cycle organisé par l’Union des étudiants catholiques de Liège sur le thème : « L’Europe, ses fondements, aujourd’hui et demain »

    Après Mgr Delville, le 17 janvier ( « Le Christianisme médiéval, creuset de l’Europe ») et Madame Annie Laurent le 4 avril (« Immigration, identité et multiculturalité »), l’Union et le groupe éthique sociale accueillent ce jeudi 15 juin à 18h un nouveau conférencier à la Salle des Professeurs de l’Ulg. L’invité est cette fois le professeur David Engels, professeur ordinaire à l’université libre de Bruxelles et titulaire de la chaire d’histoire romaine. A travers une étude comparative de textes, il établit un parallèle troublant entre la crise de l’Union européenne et la chute de la République romaine  tardive (au 1er siècle avant J.-C).

    De la question de la citoyenneté, des frontières et des flux migratoires à celles de la morale, de religion, ou de l’art, cette époque antique qui débouche sur l’absolutisme de l’empire « universel » d’Auguste apparaît stupéfiante d’actualité et de modernité. Le livre que David Engels a publié sur ce sujet brûlant aux éditions du Toucan sous le titre "Le Déclin" est devenu un bestseller du genre:  il vient de faire l’objet d’une réédition. Des exemplaires de l’ouvrage seront mis à la disposition du public lors de la conférence. 

    La réunion a lieu le jeudi 15 juin 2017 de 18h00 à 20h30 à la Salle des professeurs dans le bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, Place du 20 Août, 7, 1er étage (accès par l’entrée principale). Horaire apéritif à 18h00 ; exposé suivi d’un lunch-débat : de 18h15 à 20h30. (P.A.F : 15 € par réunion buffet compris – 5 € pour les étudiants).

    Inscription obligatoire trois jours à l’avance par tel. 04.344.10.89 ou par  e-mail info@ethiquesociale.org ou via le site internet  www.ethiquesociale.org

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    Union  des étudiants catholiques de Liège –Jean-Paul Schyns – Quai Churchill, 42/7 - 4020  Liège - Tél 04.344.10.89 – jpschyns@skynet.be

    Groupe de réflexion sur l’éthique sociale – Elio Finetti – Quai Orban, 34 – 4020 Liège – Tel. 0475 83 61 61 – finetti@ethiquesociale.org

    Calpurnia – Forum de conférences – Philippe Deitz – Rue Henri Maus, 92 – 4000 Liège – Tel. 04.253.25.15 – calpurnia.musee@gmail.com 

    JPSC

  • Stavelot, 7 juin : l'Empereur Charles d'Autriche et l'Impératrice Zita; conférence par l'Archiduc Rudolf d'Autriche

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    La Fondation Belge pour la béatification de l'Impératrice Zita organise une soirée le mercredi 7 juin 2017 à Stavelot avec une célébration eucharistique présidée par Mgr Jean-Pierre Delville à 18h00 en l'église Saint-Sebastien, suivi d'une conférence donnée par SAIR l'Archiduc Rudolf d'Autriche au Centre culturel de Stavelot à 20h00. Une réception clôtura la soirée. Inscription souhaitée jusqu'au mardi, 30 mai 2017.

  • Les chrétiens pakistanais contraints à faire le Ramadan

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    Du site "Portes Ouvertes" :

    Pakistan : les chrétiens se voient imposer le ramadan

    Les autorités pakistanaises imposent le ramadan à toute la population. Pour les chrétiens, c’est un poids supplémentaire dans leur vie où la discrimination est quotidienne.

    Désormais au Pakistan, durant les heures du jeûne du ramadan (de 4h à 19h), quiconque mange, boit ou fume en public risque une peine de trois mois de prison. Les restaurants et les hôtels qui enfreignent la loi sont taxés d’une amende d’environ 250 € et les cinémas risquent une amende de 5 000 € s’ils sont ouverts dans la journée.

    Les chrétiens privés de repas

    Les chrétiens, déjà fortement discriminés, doivent en plus se plier à ces restrictions. « Un chauffeur de taxi chrétien m’a dit qu’il n’avait rien mangé de la journée, faute d’avoir pu trouver de la nourriture en ville. Chacun vit dans la crainte et doit vraiment veiller sur son comportement », dit un responsable d’église de Peshawar. Beaucoup s’inquiètent des conséquences physiques que cela peut entraîner : « Des gens vont mourir de déshydratation à cause de cette loi ridicule », disent-ils.

    Un amendement discriminatoire

    Shams Shamaun, défenseur des droits de l’homme dans le Sud du pays, fait part de son inquiétude face à cet amendement injuste pour les minorités religieuses. Certaines personnalités d’opposition s’élèvent « contre cette loi hypocrite et préjudiciable ».

    La loi sur le ramadan renforcée

    Avec ses mesures répressives, cet amendement décidé début mai vient durcir la loi sur le « respect du ramadan » introduite en 1981, qui interdit de vendre ou de consommer publiquement toute nourriture et boisson du lever au coucher du soleil durant cette période.

    Une autre loi, dite « anti-blasphème », a été décrétée en 1986. Ces législations très sévères placent toute la population, et notamment les chrétiens, sous un joug impitoyable. Portes Ouvertes aide les chrétiens pakistanais au moyen de projets comme l’alphabétisation afin qu’ils sachent se protéger et qu’ils soient mieux considérés dans la société.