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Politique - Page 507

  • Syrie : un berger prêt à mourir avec ses brebis

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    De Marco Tosatti (san-pietro-e-dintorni) traduit sur benoît-et-moi :

    ALEP: JE MOURRAI AVEC LES FIDÈLES

    Ces derniers jours, l'archevêque grec melkite d'Alep, Mgr Jeanbart, a parlé en Sicile de la situation que vivent les chrétiens en Syrie et dans tout le Moyen-Orient, et en particulier dans ce qui était la ville la plus multiculturelle de la région, Alep, étouffée dans l'étau des terroristes et des rebelles. 

    Voici son interview sur le site «Ora pro Siria». Plusieurs phrases, que nous rapportons ici, nous ont semblé particulièrement poignantes: 

    «Qui sont les chrétiens de Syrie? Ce sont précisément ceux dont nous parlent les Actes des Apôtres le jour de la Pentecôte. Donc en Syrie, l'Eglise est présente depuis les origines, là est née l'Église».

    «C'est la principale raison pour laquelle nous, chrétiens (300 000 sur une population de 2 millions) ne voulons en aucun cas quitter la Syrie, et à cela, j'ajoute avec fermeté, que moi, en tant que pasteur de cette Église, je ne quitterai jamais ce peuple, je mourrai, mais je ne laisserai pas mes fidèles. Je suis en effet convaincu que le Seigneur me demandera compte de mon engagement, de mon courage et de mon espérance pour cette partie de son peuple qui m'a été confiée». 

    «Je dois admettre qu'il y a eu un moment, au début de la guerre, où j'ai pensé à m'en aller, mais le Seigneur m'a été proche, et aujourd'hui, à 71 ans je me sens plu jeune d'au moins 15 années, je ne crains pas la déception et le découragement, je sais que le Seigneur prend soin de moi et de ses fidèles». 

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  • Quand la Cour européenne des droits de l’homme valide la vente d’enfants

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    De Grégor Puppinck (Directeur du Centre européen pour le droit et la justice) sur Boulevard Voltaire :

    La Cour européenne des droits de l’homme valide la vente d’enfant !

    D’un crime naît un droit.

    Le drame des enfants nés vivants durant leur avortementCes enfants naissent vivants, l’Europe doit les protéger !

    Le 27 janvier, dans l’affaire Paradiso, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné l’Italie pour avoir retiré à un couple l’enfant qu’il a acheté 49.000 euros à Moscou en 2011. L’Italie doit leur verser 30.000 euros de dommages.

    L’enfant, conçu par GPA, n’ayant aucun lien génétique avec le couple, l’Italie refusa de reconnaître l’acte de naissance russe qui indiquait le couple comme parents de l’enfant, leur retira l’enfant et le confia à l’adoption.

    Saisie par le couple, la CEDH a jugé, par cinq voix contre deux, que l’Italie pouvait refuser de reconnaître la filiation russe, mais que le retrait de l’enfant a porté atteinte à leur vie privée et familiale. La Cour a estimé que les acquéreurs se sont comportés comme des parents pendant six mois et qu’ils méritent la protection accordée à la vie familiale, puis elle a jugé que l’interdiction de la GPA et de la vente d’enfant ne justifie pas le retrait de l’enfant au regard de l’intérêt de celui-ci à rester avec ses parents d’intention.

    L’achat d’un enfant confère ainsi aux acquéreurs un droit sur cet enfant au nom de l’intérêt de l’enfant tel que déterminé par les juges.

    D’un crime naît un droit.

    Lire aussi : GPA : Il ne suffit pas d’affirmer, la main sur le cœur, que l’enfant n’est pas un objet.

    Ainsi la Cour valide la vente d’enfant. Il faut le dire lucidement : le prétendu intérêt de l’enfant cache en réalité celui des juges à imposer la libéralisation de la GPA.

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  • L'Assemblée du Conseil de l'Europe dénonce les discriminations visant les chrétiens

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    De Christophe Foltzenlogel sur Liberté Politique :

    L’Assemblée du Conseil de l’Europe dénonce les discriminations à l'encontre des chrétiens 

    L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) votait ce jeudi 29 janvier 2015 une Résolution pour « Combattre l’intolérance et la discrimination en Europe, notamment lorsqu’elles visent les chrétiens » (Doc.13660). Malgré l’opposition française.

    D’UN ESPRIT PLURALISTE et tolérant, le texte adopté par 67 voix contre 2 vise principalement à rappeler que si les minorités religieuses en Europe sont victimes de discriminations et de l’intolérance, les chrétiens sont eux aussi victimes d’attaques et de haine, sans être pour autant aussi bien protégés.

    L’objet de ce texte était donc de rappeler l’égalité des droits de toutes les confessions.

    Les chrétiens subissent deux principales injustices selon le rapporteur du texte, Valeriu Ghiletchi (moldave, Parti populaire européen, PPE). Des actes de vandalisme, dont ils sont les premières victimes : cimetières dégradés, églises vandalisées, prêtres agressés et foi moquée. De nombreuses atteintes physiques et matérielles sont aussi recensées dans l’exposé des motifs.

    Brimades et contraintes

    Le texte dénonce les restrictions abusives imposées à la liberté de conscience et d’expression des chrétiens : des évêques sont jugés pour des homélies défavorables au mariage entre personnes de même sexe (Belgique, Irlande et Espagne), des infirmières sont obligées de pratiquer des avortements contre leur conscience (Norvège), des conférences et séminaires sont interdits (Autriche, Royaume-Uni), des officiers de l’état-civil sont contraints de marier des couples de même sexe (Royaume-Uni, Pays-Bas), ou encore des parents allemands sont condamnés à des amendes et même à des peines de prison pour avoir retiré leurs enfants de cours d’éducation sexuelle.

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  • Quand l'Occident n'a que l'irrationalisme tolérant des athées à opposer à l'irrationalisme intolérant des islamistes

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    Sur le site "L'Isola di Patmos" dont il est l'un des co-rédacteurs, Mgr Antonio Livi propose une réflexion magistrale et totalement inédite sur les attentats des 7 et 9 janvier à Paris, et la manif-monstre "Je suis Charlie". Le site "Benoît-et-moi" en publie la traduction :

    A L'IRRATIONALISME INTOLÉRANT DES ISLAMISTES, L'OCCIDENT N'OPPOSE QUE L'IRRATIONALISME TOLÉRANT DES ATHÉES

    Ainsi, l'Occident n'oppose à l'irrationalisme d'une morale tirée du Coran, dépourvue de toute médiation théologique et encore moins philosophique - et qui ignore donc le droit naturel - qu'un autre type d'irrationalisme, celui d'une législation "laïque" sans Dieu et sans droit naturel, lequel est justement la "lex Dei aeterna". 

    J'interviens à mon tour au sujet des tristes événements de janvier 2015 à Paris (la violence homicide des fanatiques islamistes et la grande manifestation de solidarité avec les rédacteurs de Charlie Hebdo), afin d'exprimer une opinion différente de celle des autres rédacteurs de L'Isola di Patmos. 

    Les lecteurs de cette revue ne seront pas surpris, ni scandalisés de cette différence d'opinions, car nous avons toujours affirmé vouloir ramener toute question d'actualité théologique aux principes de la vraie doctrine de l'Eglise, c'est à dire au dogme, l'illustrant toutefois de commentaires et d'applications appartenant par leur nature au domaine du réfutable, là où aucune opinion n'exige nécessairement l'unanimité des consentements. J'ai rappelé, en quelques occasions, le vieil adage patristique: "In necessariis, unitas; in dubiis, libertas; in omnibus, caritas".

    J'exprime donc mon opinion en toute liberté, sans vouloir manquer à la charité. Afin d'être le plus clair et précis possible, je vais énoncer trois points:

    1) Premièrement, je considère comme de "tristes événements" autant la violence assassine des fanatiques islamiques que la grande manifestation de solidarité avec les rédacteurs de Charlie Hebdo de la part des chefs politiques français et de nombreux autres Pays de l'aire occidentale. Je considère que les deux faits - celui militaire et celui idéologique - sont d'une gravité morale énorme, mais pas autant qu'un troisième fait, celui qui a provoqué les deux autres, à savoir la publication obstinée et la divulgation de caricatures obscènes et lourdement offensantes à l'encontre de l'Islam (avec la caricature du prophète Mahomet) et contre le christianisme (avec la représentation blasphématoire de la Très Sainte Trinité, de notre Seigneur Jésus Christ et de Sa Mère Immaculée).

    2) La réaction des islamistes à ces dessins a été de furieuse indignation, surtout à cause des caricatures du prophète, qu'ils estiment ne devoir jamais être représenté par quiconque; les plus agressifs ont déjà eu recours au terrorisme en France, et à de nouvelles vagues de violente persécution des chrétiens (tous considérés sans distinction comme des complices du "grand Satan", à savoir l'Occident) au Moyen Orient et en Afrique, et la menace d'élargir la "guerre sainte" à tout l'Occident - menaçant même Rome, centre de la chrétienté - se fait de plus en plus explicite.

    3) La réaction des occidentaux à l'agressivité des islamistes a été l'exaltation aveugle de la prétendue liberté de satire antireligieuse, au point que les caricatures profanes ont été diffusées dans tous les Pays, pas seulement avec l'édition extraordinaire de Charlie Hebdo (7 millions d'exemplaires récemment distribuésy compris hors de France, en Italie avec Il Fatto Quotidiano) mais aussi avec l'imprudente reproduction de la part d'organes d'information catholiques, qui en plus ont préféré choisir les caricatures contre le christianisme plutôt que celles contre l'Islam à l'origine des massacres de Paris. La revue politico-culturelle Etudes, dirigée par des religieux jésuites, les a offertes à ses lecteurs avec l'absurde prétexte de vouloir démontrer que les catholiques ne sont pas "intégristes" et qu'ils savent eux aussi respecter la "liberté de satire", riant volontiers même de leurs propres institutions et de leurs représentants. 

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  • Quelle chrétienté en Russie ?

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    Lu sur le blog de l’écrivain Jean-Claude Guillebaud:

    1088361_un-neoconservateur-nomme-poutine-web-0204119350866.jpg"Un deuxième séjour sur place m’en a convaincu : ce qui se passe en ­Russie interpelle directement les chrétiens que nous sommes. Je ne parle pas seulement de cette religiosité diffuse qui habite à nouveau le paysage russe après 75 années d’athéisme obligatoire et de persécution communiste. Églises reconsacrées, monastères reconstruits, fêtes ostentatoires… Nos regards très laïcs ne sont plus habitués à cette omniprésence du signe religieux.
    Mardi dernier, j’ai séjourné à Vitebsk, en ­Biélorussie, à 600 km de Moscou. Nous étions le 19 janvier. Pour les orthodoxes, cette date correspond au baptême de Jésus dans les eaux du Jourdain. Ce jour-là, ils apportent de l’eau à l’église pour qu’elle soit bénie. Dans Vitebsk, par 15 degrés Celsius au-dessous de zéro, de longues files d’attente stationnaient donc devant chaque église. Dans certains quartiers, pour éviter aux personnes âgées de souffrir d’un froid dangereux, on avait disposé des camions-citernes d’eau bénite – je dis bien des camions-citernes ! – où les paroissiens venaient remplir leurs flacons. J’ai d’abord été tenté d’ironiser. Je me suis aussitôt interdit de le faire, en pensant à la formule du pape François : « Qui suis-je pour juger ? » Il n’empêche qu’un retour aussi ostentatoire du christianisme nous interroge. Cette nouvelle piété orthodoxe est encouragée et instrumentalisée par le pouvoir de Vladimir Poutine, en Russie, ou d’Alexandre Loukachenko en Biélorussie. L’imbrication du religieux et du politique – traditionnel en ­Russie depuis Ivan IV le Terrible – nous pose problème. Nous y voyons volontiers une manipulation, et ce n’est pas faux.

    Au-delà, pourtant, il faut admettre que l’affaire est à la fois plus profonde et plus considérable. Un admirable petit livre qui nous aide à mesurer la portée du phénomène va paraître dans quelques jours en France : Dans la tête de Vladimir Poutine (Solin/Actes Sud). Son auteur, Michel Eltchaninoff, est rédacteur en chef adjoint de Philosophie magazine. Dans ce texte magistral et jamais gangrené par l’obsession de juger, il éclaire le projet de Poutine : unifier l’immense fédération de Russie grâce à la culture orthodoxe vécue comme une identité. L’entreprise n’est pas seulement religieuse. Depuis Pierre le Grand, la culture russe balance entre les « cosmopolites » qui penchent vers l’Europe et les « slavophiles » qui – comme Dostoïevski ou ­Soljenitsyne – défendent le particularisme russe. C’est donc sur un retour à une version rajeunie du courant slavophile que l’on table aujourd’hui au ­Kremlin, sur un courant chrétien qui voit dans Moscou une « troisième Rome » capable de prendre le relais de Constantinople conquise par les Turcs et d’une Europe en déclin. Les grands écrivains et penseurs de cette sensibilité au début du XXe siècle – comme Nicolas Berdiaev ou Vladimir Soloviev – sont redécouverts. C’est peu de dire que les 170 pages du livre d’Eltchaninoff tombent à pic pour nous arracher aux simplifications méprisantes et aux lieux communs ignares. J’ai lu ce livre avec passion."

    Ref. Quelle chrétienté en Russie ?

    JPSC

  • Un « hors-série » du bimensuel L’Homme Nouveau : Proche-Orient, ces catholiques persécutés

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    Un nouveau hors-série vient de sortir aux éditions de L'Homme Nouveau sous le titre Proche-Orient, ces catholiques persécutés (68 pages, 7 €). Entièrement consacré aux catholiques persécutés du Proche-Orient, il offre une vision panoramique de nos frères orientaux et leur donne la parole pour entendre leur voix et leur message. Au-delà de l'information sur des Églises catholiques souvent méconnues en France, un hommage à une chrétienté martyre. Lu sur le blog du journal, sous la signature de Philippe Maxence :

    « Ils sont notre honneur

    Beaucoup en parlent et jusqu’au 7 janvier dernier, c’était comme d’une tragédie lointaine. Pour notre part, nous avons décidé de leur donner la parole, comme un premier hommage. Tout simplement parce qu’on entend les faire taire sur leur propre terre, les voir disparaître de leur propre pays. Et, parce qu’aussi, ils sont la mauvaise conscience d’un Occident replié sur son confort, arc-bouté sur des valeurs qui renvoient Dieu dans la sphère privée et qui a tenté d’imposer cette vision dans cette partie du monde, terre de l’Évangile.

    Une histoire pluriséculaire

    Remontant pour certaines aux premières heures du christianisme, héritières en tous les cas d’une histoire pluriséculaire, les Églises catholiques du Proche-Orient ne cessent de témoigner du Christ. Martyres, elles le sont déjà en temps ordinaire puisque, minoritaires, il leur faut témoigner face à un monde majoritairement musulman que Dieu n’est pas soumission mais amour et qu’Il s’est incarné pour sauver l’homme du péché.

    Martyres, elles le sont encore aujourd’hui, en ces temps où la violence s’est réveillée après un long sommeil, laissant s’épanouir la folie de l’État islamique ou la haine d’Al-Qaïda. Chassées, massacrées, poursuivies, exilées, les populations chrétiennes du Proche-Orient vivent à l’image du Christ un terrible chemin de Croix. Peut-être portent-elles ainsi leurs propres péchés ? Quel homme et quelle communauté peuvent se vanter de ne pas en avoir ? Mais elles portent aussi notre péché, notre abandon, notre aveuglement, notre oubli, notre trahison. La France possède en la matière une terrible responsabilité.

    Fidélité au Christ

    Mais au-delà de la tragédie, qui aura eu pour vertu de nous réveiller d’un silence trop complice, nous devons rendre aussi hommage à ces Églises catholiques du Proche-Orient tout simplement parce qu’elles sont nos sœurs aînées dans la foi. Pour celle-ci, – et leur histoire mouvementée en témoigne, au point d’échapper souvent à la compréhension immédiate de nos esprits cartésiens –, elles se sont battues, se querellant jusqu’à plus soif à propos de questions théologiques qui revêtaient une importance capitale. On n’y discutait pas seulement des liens avec Rome ou de la soumission à tel ou tel patriarcat historique. Plus encore, la Personne du Christ, sa nature, sa volonté, sa divinité comme son humanité, furent l’objet de débats, de joutes, d’incompréhensions et de séparations. L’heure n’était pas au relativisme, à l’accord sur le plus petit dénominateur commun, apanage de nos démocraties modernes. Non, l’heure était avant tout à la fidélité au Christ, deuxième Personne de la Sainte Trinité, Verbe incarné et seul Sauveur.

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  • Charleroi (Musée de la Photographie) jusqu'au 17 mai : Les Arméniens, Images d'un destin 1906-1939

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    Les Arméniens (accès au site du Musée de la Photographie)
    IMAGES D’UN DESTIN 1906-1939 
    13.12.14 > 17.05.15

    Sans titre.pngDans les collections de la Photothèque de la Bibliothèque orientale de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth

     

     

     

     

     

     

     

    Le samedi 24 avril 1915, à Constantinople, capitale de l'Empire ottoman, sept cents notables et intellectuels arméniens sont arrêtés et assassinés sur ordre du gouvernement jeune-turc. Cette date marque le début d'un vaste programme de déportation et d’extermination d’un peuple intégré depuis des siècles avec d’autres communautés dans l’Empire ottoman. Le premier génocide du XXe siècle coûtera la vie à près d’un million trois cent mille Arméniens et laissera des milliers de réfugiés et d’orphelins éparpillés en Europe et au Proche-Orient. 

    Des horreurs de ces massacres, peu d’images sont connues. Mais, des photographies de ruines, de déportés ou d’orphelins dans les centres de réfugiés d’Alep ou de Beyrouth, ont été collectées par des missionnaires jésuites présents dans cette partie du monde dès 1881 ou prises directement par eux. Certains de ces Jésuites se révélèrent photographes de talent, tels Antoine Poidebard (1878-1955) ou Guillaume de Jerphanion (1877-1948). Si certaines de ces photographies ont parfois été reproduites, l’exposition Les Arméniens. Images d’un destin permet à la majorité des clichés qui la composent de sortir pour la première fois des collections de la Bibliothèque orientale de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, dont la photothèque est d’une remarquable richesse historique. 

    Près de cent photographies constituent cette exposition partagée entre des épreuves originales et des tirages réalisés à partir des négatifs par le laboratoire du Musée de la Photographie à Charleroi. 

    Si l’exposition Les Arméniens. Images d’un destin résonne malheureusement comme un effroyable écho de l’actualité du Proche-Orient, son propos n’est pas de témoigner de la tragédie même du massacre des Arméniens, mais bien de ses conséquences. Elle permet en outre de mettre un visage sur ce peuple, de découvrir leurs conditions de vie avant 1915 et leurs tentatives de reconstruction dans l’exil, dans les camps ou les écoles. 

    Cette exposition est le fruit d’une collaboration entre la Photothèque de la Bibliothèque orientale de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, la Fondation Boghossian et le Musée de la Photographie à Charleroi, dans le cadre du mécénat de la Fondation Boghossian consacré au développement de cette photothèque visant à la préservation des collections photographiques de la Bibliothèque orientale, sur les conseils du Musée de la Photographie à Charleroi.

  • En remettant en cause le cours de religion, on se trompe de cible

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    Du chanoine Armand Beauduin (ancien directeur du SEGEC) sur le site du Soir :

    Religion à l’école: haro sur le baudet

    Pour le chanoine Beauduin, en remettant en cause le cours de religion, on se trompe de cible.

    L’émotion, combien légitime après les attentats de Paris par des musulmans radicaux, peu représentatifs de l’islam, est devenu prétexte pour la laïcité organisée en Belgique Francophone à atteindre ce qui est depuis longtemps son objectif, à savoir réduire ou supprimer l’enseignement de la religion à l’école pour le remplacer par un cours, selon l’intitulé de l’ULB : « Philosophie et histoire des religions et de la laïcité », de soi censé plus favorable à l’éducation citoyenne et à l’apprentissage des valeurs.

    Combat douteux pour les mêmes qui à juste titre interdisent à l’extrême droite politique d’instrumentaliser les attentats barbares de Paris. Combat douteux, comme si le pays qui a depuis longtemps supprimé l’enseignement de la religion du programme scolaire républicain était mieux protégé du radicalisme et du fanatisme que notre pays. Amalgame qui pour mieux viser l’enseignement de la religion catholique, pas soupçonnable, malgré tous ses défauts et insuffisances, de sectarisme, vise l’enseignement scolaire de l’islam, qui mieux qu’une réprobation générale mérite un encouragement aux meilleurs de ces théologiens.

    On croit revivre la fable des animaux malades de la peste. Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés. Haro sur le baudet.

    Tous les arguments sont bons. Les uns sont de fond, les autres de circonstance. Ils valent d’être examimés et de connaître la critique de la critique, avec l’avantage qu’ils ont dans le climat ambiant de rejet d’un catholicisme ou pire d’un cléricalisme dominateur.

    La religion est obscurantiste, La science chassera les ténèbres. Auguste Comte redivivus ! Comme si la science n’avait pas aussi ses excès, capable du meilleur et du pire, de notre développement technologique mais aussi des armes de destruction massive, du dérèglement climatique et j’en passe. Comme si les crimes commis au nom de la religion et il y en eut, devaient faire oublier les crimes commis au nom de la raison. Il y a certes des pathologies religieuses mais il y a aussi des pathologies de la raison raisonnante D’autres ont plus justement demandé que ne soient pas effacées « les lumières de la religion » (J.M. Ferry) qui n’ont pas peu préparé les lumières de la raison, singulièrement la foi chrétienne qui a accouché la modernité (M. Gauchet).

    La religion est une idéologie qui n’a pas sa place dans le sanctuaire scolaire de la raison. Il se peut que des religions dans une tranche de leur histoire se soient muées et trahies en idéologies avec leur ambition de mieux savoir que les hommes la destinée de l’humanité, en servant d’armature pour l’organisation de l’Etat. Mais la foi chrétienne précisément n’est pas une idéologie, un système de représentation du monde et de l’histoire, à l’égal des grands systèmes philosophiques. Elle est plutôt une expérience spirituelle du rapport aux autres, à soi, au monde où s’inscrit le rapport à Dieu. Elle sait devoir rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. La séparation de l’Eglise et de l’Etat est dans ses gènes.

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  • Quand Syriza risque de déconcerter ses supporters de la gauche européenne...

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    La consultation des articles en liens ci-dessous risque de jeter le trouble chez ceux qui manifestent un enthousiasme sans mesure depuis la victoire de Syriza en Grèce :

     
     
  • Inde : Barack Obama rappelle les exigences de la liberté religieuse

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    Obama à Modi : « L'Inde sera freinée dans son développement tant qu'elle sera divisée religieusement » (source : Eglises d'Asie)

    Mardi 27 janvier, à l'issue de sa visite de trois jours en Inde à l'occasion de la fête nationale du pays, le président américain Barack Obama a mis en garde le Premier ministre Narendra Modi contre les « divisions religieuses » qui touchent actuellement le pays.

    « L'Inde ne pourra réussir son développement si elle est minée de l'intérieur par les communautarismes », a-t-il affirmé.

    Le « triomphe de Modi » obtenu grâce à la visite du président américain en Inde (1) pourrait-il finalement se retourner contre lui ? C'est seulement à la fin de sa visite de trois jours, aux allures d'idylle politico-médiatique que le président américain a lancé cet avertissement au leader de l'Inde nationaliste. S'adressant à un auditoire constitué de 1500 jeunes, Barack Obama a tenu à rappeler que la constitution indienne était fondée sur la liberté religieuse et devait assurer à chacun la possibilité de pratiquer sa foi sans crainte de persécution. « Nulle part ailleurs qu'en Inde il n'est plus important, il n'est plus nécessaire, que ces valeurs fondamentales et la tolérance religieuse soient préservées », a t-il affirmé.

    Premier président américain à être invité d'honneur pour les célébrations du Jour de la République indienne du 26 janvier, Barack Obama est arrivé à New Delhi le dimanche 24 janvier au soir. Bien plus qu'un simple échange de courtoisie - cette visite intervenant seulement quelques mois après celle du Premier ministre indien à Washington - , la venue du président américain marquait l'aboutissement d'une politique de séduction menée par Narendra Modi, en vue de réchauffer les relations entre les deux grands pays, sérieusement refroidies depuis quelques années, et en particulier depuis son élection à la tête du pays. En 2005, l'actuel Premier ministre indien, qui souffre d'une réputation sulfureuse aux Etats-Unis, s'était fait refuser un visa pour Washington en raison des émeutes antimusulmanes de 2002 qui avaient ensanglanté l'Etat du Gujarat dont il était alors le dirigeant.

    Lire tout l'article sur Eglises d'Asie

     
  • Les chrétiens du Niger doivent mourir

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    NIGER : « les chrétiens doivent mourir », dixit Boko Haram

    Le groupe islamique terroriste Boko Haram veut massacrer tous les chrétiens du Niger. C’est ce que nous écrit une missionnaire dans un courrier électronique très percutant. La religieuse a du fuir avec sa congrégation à Niamey, suite aux violentes attaques contre Charlie Hebdo qui ont eu lieu entre le 16 et 18 janvier, provoquant la mort de 10 personnes et la destruction de plus de 40 églises. Témoignage (pour des raisons de sécurité, nous gardons son nom anonyme).

    Selon la religieuse, les protestations violentes « ont été planifiées », écrit-elle. « À Noël, Boko Haram voulait incendier toutes les églises du Niger et nous brûler vifs ! » Mais pour une raison inconnue, ça n’a pas eu lieu. Personne ne sait pourquoi. La coïncidence avec les dessins de Charlie Hebdo a mis le feu aux poudres. « Les chrétiens doivent mourir, ainsi, nous pourrons aller au ciel, expliquent les disciples de Boko Haram. Diabolique. Mais nous ne nous laissons pas diriger par la peur. L’amour est plus fort que la haine ». En plus des caricatures sur Mohammed, prophète de l’Islam, la « crise sociale au Niger » est aussi l’une des raisons de ces cruelles manifestations, écrit-elle.

    «  Ils n’ont plus rien, rien que leurs vies, et c’est assez pour être satisfaits. »

    Dans son message électronique intitulé « paix », la sœur relate ce qui s’est passé : « Ça a commencé à Zinder : 5 morts. 4 dans l’église et le cinquième dans un bar. Le centre culturel français a été attaqué, complètement brûlé ainsi que la banque BRS. L’église où vivent les Pères blancs et les Sœurs de l’Assomption a également brûlé, ainsi que leur maison, voitures et l’école : tout a été brûlé. Ils n’ont plus rien, rien que leurs vies, et c’est assez pour être satisfaits. Ils ont pu fuir à temps et se cacher dans un camp militaire. Ils ont tout perdu, mais ils sont vivants ». À Niamey, déclare la sœur, il y a eu des explosions de violence « à grande échelle ». Elle décrit comment un groupe d’hommes à moto a commis des vols dans « les églises, les unes après les autres », puis les a détruites et brûlées. « Ils ont emporté tout ce qu’ils pouvaient utiliser, puis ils ont mis le feu avec des bidons d’essence. » Les églises protestantes et évangéliques ont également été incendiées. « Au total, une quarantaine d’églises, c’est incroyable ! » Mais des bars, restaurants et stations d’essence ont aussi été volés et brûlés. Puis ils se sont mis à attaquer les orphelinats. « Heureusement, il a été possible d’emmener les enfants auprès de la police, là où ils étaient en sécurité, mais ils ont vidé les stocks alimentaires », écrit la sœur. Selon la sœur missionnaire, les sœurs de Mère Teresa ont pu sauver un hôpital avec ses malades. Les manifestants violents voulaient mettre le feu à l’hôpital, mais les sœurs leur ont courageusement demandé : « Pouvons-nous d’abord emmener les patients avant que vous ne mettiez le feu ? Ces paroles ont touché les rebelles, c’est pourquoi ils n’ont pas touché à l’hôpital, même s’ils ont brûlé son église. »

    L’histoire de la religieuse continue : « Quand l’évêque a entendu que les 2 communautés de sœurs avaient été attaquées, Mgr Laurent a appelé toutes les communautés de religieuses pour leur dire de s’enfuir et de chercher refuge immédiatement. Nous avions déjà reçu des appels préoccupés d’amis musulmans qui nous avaient dit : « Venez avec nous, ne restez pas dans le quartier populaire où vous vivez ». On ne sait jamais, avec ces bandes. « Une autre sœur et moi avons fui à la chapelle pour consommer le Saint-Sacrement, parce qu’ils veulent aussi brûler les Tabernacles. Nous avons tout mis sous clef, dans l’espoir de pouvoir retrouver la fraternité ».

    « Non, désormais le Niger n’est plus tranquille.»

    Elles ont rassemblé tout ce qu’elles pouvaient en peu de temps. « Une des missionnaires venait de rentrer de Pologne, et n’avait pas encore touché à ses valises, mais nous avons dû fuir immédiatement. Quel choc pour elle ! Les voisins sont venus nous dire au revoir, avec les larmes aux yeux, et nous avons confié la clé de la maison à l’un d’entre eux. Une famille du Moyen-Orient nous a accueillis, comme ces gens de cette région peuvent le faire. En chemin, nous avons vu une église protestante complètement brûlée. Non, incroyable et tout ça dans un Niger si tranquille… Non, désormais le Niger n’est plus tranquille. Nous sommes maintenant en sécurité en vivant avec une famille. Nous prions, nous faisons silence, nous répondons à de nombreux appels téléphoniques de personnes préoccupées et d’autres sœurs. Dimanche, nous ne sommes pas allés à l’église, mais ce soir, deux prêtres sont venus dire la messe dans une petite pièce. Emouvant, ce n’était pas prévu. Dieu ne nous abandonne pas. C’est un baume pour nos cœurs, et notre foi grandit. »

    « Nous essayons de ne pas nous laisser emporter par la violence ou la peur. Personne ne sait ce que nous réserve l’avenir. J’espère qu’il sera plus serein et que nous pourrons retourner à la fraternité ». Enfin, la sœur missionnaire demande notre prière pour la situation au Niger : « Priez pour nous, pour notre peuple, pour le monde. Que la lumière de l’Amour de Jésus puisse rayonner. »

  • Vouloir chasser le religieux de l'espace public est la meilleure façon d'alimenter l'islamisme

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    Le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, rappelle que plus la laïcité à la française sera fermée, plus elle alimentera les sirènes de l’islamisme (source):

    « Je souhaite que la mobilisation de dimanche ne soit pas un feu de paille. Il faut aller au-delà de l’émotion légitime face à l’horreur. Réussir une grande manifestation est une chose, inscrire ce mouvement dans la durée en est une autre.

    Nous ne sommes pas face à des actes isolés commis par des individus enragés. Il y a une stratégie réfléchie qui a voulu s’en prendre à la liberté d’expression. Une guerre s’est ouverte contre nos sociétés occidentales accusées par les islamistes d’être décadentes et mécréantes. Je dois avouer que Charlie Hebdo n’était pas ma tasse de thé ! Je trouvais même dans certaines caricatures une vraie violence. Mais, dans notre pays, les choses se règlent devant les tribunaux en cas de litige. Pas en tuant les gens.

    Pourquoi, en France, certains sont-ils séduits par les sirènes de l’islamisme ? Ces attentats n’ont pas été commis par des étrangers, mais par de jeunes Français. Nous devons nous interroger sur l’échec scolaire, le chômage, la famille déstructurée, la prison, etc. N’oublions pas pour autant la crise des valeurs. L’heure n’est malheureusement plus aux grands idéaux mobilisateurs, mais plutôt au consumérisme. Les points de repères font défaut, la transmission de la foi aussi et nos sociétés occidentales sont menacées par un grand vide spirituel. Vide que certains voudraient combler par une éducation à la laïcité… Or, je crois à la laïcité comme principe républicain, mais je ne pense pas qu’elle puisse donner des raisons de vivre ou d’espérer ! Et si nos jeunes ne peuvent étancher leur soif, ils risquent d’aller se désaltérer à des sources frelatées. Une attente spirituelle qui ne trouve pas de réponse risque toujours de s’exprimer de manière dévoyée. Les Français qui rejoignent Daech entrent dans une démarche sectaire. Vouloir chasser le religieux en France de l’espace public est la meilleure façon d’alimenter l’islamisme. Nous avons intérêt à donner toute leur place à des traditions spirituelles riches de sagesse et d’intelligence. C’est pour moi le meilleur garde-fou contre l’islamisme. (...)»