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Politique - Page 510

  • L'Europe et le spectre du Califat

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    rubon186.jpg« Un spectre hante l’Europe », disait Marx. Comme un membre coupé le califat aboli en 1924 par Attatürk – unité politique et religieuse de l’Islam – continue de tourmenter « l’homme malade de l’Europe ». Ce livre expose l’action politique en Occident de l’OCI – Organisation de la Conférence Islamique – la plus grosse organisation internationale après l’ONU, forte de cinquante-six États gouvernant un milliard trois cent millions de personnes et qui se comporte de fait comme un califat moderne associatif. 

    L’OCI a réussi à établir par delà les frontières et à l’aide de réseaux européens une véritable gouvernance sur les minorités musulmanes immigrées en Europe. Son action sur les politiques communautaires a contourné les procédures démocratiques. En imposant que ces minorités gardent leur lien avec leur religion, leur culture, leur langue et leur État d’origine, elle provoque l’échec des modèles occidentaux d’intégration et conduit l’Europe à un « multiculturalisme » aventureux. 
    Bat Ye’or révèle le projet révolutionnaire d’installer le siège permanent de l’OCI à Jérusalem et comment l’Europe est instrumentalisée dans cette opération décisive pour l’avenir du Proche Orient et ce qu’il y reste de christianisme.

    « Au cours de la rédaction de cet essai, je me remémorais la question qui m’avait hantée voici vingt ans. Comment des peuples chrétiens, dotés d’États, de fortes armées et des plus riches cultures de leur temps, se désintégrèrent-t-ils dans leurs confrontations avec l’islam du VIIe au XVe siècle ? Maintenant je ne me pose plus ces questions. Ces processus de décomposition que j’étudiais dans de vieilles chroniques, je les ai vus se dérouler dans l’Europe actuelle… »

    Bat Ye’or, L’Europe et le spectre du califat

    Bat Ye’or, « fille du Nil », « une Cassandre, un esprit courageux et clairvoyant », (selon l’historien David Pryce-Jones) a consacré sa vie à étudier et à comprendre l’histoire des Juifs et des chrétiens sous l’Islam après avoir dû quitter l’Égypte de Nasser en 1957. _Ses livres ont été publiés en anglais, allemand, espagnol, français, hébreu, italien, néerlandais, russe… Elle donne de nombreuses conférences et participe à d’importants colloques internationaux en Europe et en Amérique où elle a fait connaître les mots « dhimmitude » et « Eurabia ». Depuis une dizaine d’années elle a concentré sa méthode d’investigation sur l’étude des relations institutionnelles euro-arabes et leurs implications politiques et religieuses largement ignorées des médias.

    • À propos de Bat Ye’or, cf. Jean Birnbaum, Le Monde au lendemain des attentats des 7-8 janvier 2015 : « Houellebecq et le spectre du califat »

  • Aux Etats-Unis : le soutien à l’avortement en baisse, le nombre d’avortements aussi

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    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Etats-Unis : le soutien à l’avortement en baisse, le nombre d’avortements aussi

    18/02/2015 - Début de vie

    Selon un nouveau sondage de Marist Poll84% des Américains ne sont pas favorables au fait de permettre l’avortement, et surtout pas au-delà des trois premiers mois de la grossesse.

    D’après cette même étude, 60% des Américains jugent l’avortement « moralement inacceptable » tandis que 64% pensent que le taux d’avortement aux Etats-Unis est supérieur à ce qu’il devrait être.

    78% des sondés sont favorables à une notification parentale dans le cas de l’avortement d’une mineure, 68% s’opposent au financement public de la pratique de l’avortement (rien qu’en 2013, Planned Parenthood, la plus grosse association  mondiale promouvant l’avortement, a reçu 540 600 000 dollars du contribuable) et 60% soutiennent la possibilité pour un praticien de faire appel à l’objection de conscience.

    Ce sondage se reflète aussi dans la réalité : avec 1,06 millions d’avortements pour 316 millions d’habitants, les Etats-Unis sont à leur niveau le plus bas depuis 1975 (1,03 millions d’avortements pour 215,5 millions d’habitants).

    Source : Atlantico

  • Sur l'idéologie contraceptive

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    Publié sur le site de l'Observatoire SocioPolitique de Fréjus Toulon :

    Par Pierre-Olivier Arduin.

    Dans Evangelium vitae dont nous fêterons le mois prochain le 20e anniversaire, Saint Jean Paul II défend avec force le magistère d’une « Eglise catholique accusée de favoriser l’avortement parce qu’elle continue obstinément à enseigner l’illicité morale de la contraception » (n. 13).

    Double connexion avec l’avortement


    Objection doublement spécieuse, répond le saint Pape, car les « contre-valeurs de la mentalité contraceptive, bien différentes de l’exercice responsable de la paternité et de la maternité réalisé dans le respect de la pleine vérité de l’acte conjugal sont telles qu’elles rendent précisément plus forte cette tentation face à la conception d’une vie non désirée ». Deux décennies plus tard, trois chercheurs de l’Institut national d’études démographiques (Ined) lui donnent implicitement raison : « Depuis les années 1970, la diffusion des méthodes efficaces de contraception a permis de diminuer la fréquence des grossesses non souhaitées mais lorsqu’elles surviennent, le recours à l’IVG est plus fréquent, et finalement le nombre total d’IVG en France n’a pas baissé [1]».

    Deuxièmement, ajoute Jean-Paul II, « l’étroite connexion que l’on rencontre entre la contraception et l’avortement est confirmée de manière alarmante par la mise au point de préparations chimiques, de dispositifs intra-utérins et de vaccins qui agissent en réalité comme des moyens abortifs aux tout premiers stades de développement de la vie ». L’analyse clairvoyante de Jean-Paul II est malheureusement d’une actualité brûlante.

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  • La solution viendrait-elle d'Egypte ?

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    Lu sur Metablog :

    La solution vient d'Egypte

    Le nom de Jésus est le dernier mot qui a effleuré leurs lèvres. Comme dans la passion des premiers martyrs, ils s’en sont remis à Celui qui peu après, les aura accueillis. Et ainsi, ils ont célébré leur victoire, la victoire qu’aucun bourreau ne pourra leur enlever. Ce nom susurré au dernier instant a été comme le sceau de leur martyre ». Ainsi s’exprime l’évêque de Gizeh Mgr Mina, à propos des 21 martyrs coptes libyens. Nous sommes dans la primitive Eglise, l’Eglise des martyrs. La photo des vingt et un martyrs coptes circule sur la toile. Il faut, sans crainte, regarder leurs visages. Ils sont habités, non pas détruits, non pas hagards, mais… Oui : heureux, dans la noblesse de leur attitude. 

    Cette fois je crois que « Daech », l’Etat islamique a fait un mauvais calcul. Il croyait terroriser les chrétiens égyptiens et les faire partir, comme ils ont réussi à le faire ailleurs au Proche Orient. C’était le programme non-déguisé, de l’ancien président Mohamed Morsi et de ses Frères musulmans, au pouvoir en Egypte jusqu’en juillet 2013. Aujourd’hui, avec ce nouveau Nasser qu’est le Maréchal Sissi, un musulman authentiquement pieux mais non intégriste, la nouvelle de ce martyre ne sera pas reçu dans la terreur par la communauté chrétienne. C’est une victoire pour les chrétiens et, annonce Sissi, nous allons construire une église en l’honneur des « martyrs en Libye » dans la ville de Minya dont ils sont originaires. Il faut noter qu’à Minya en Moyenne Egypte, (où la population est chrétienne à 35 %) trois églises ont été incendiés par un commando de 200 islamistes le 16 août 2013, pour venger la chute du président Morsi. Cette construction nouvelle est donc un symbole de la liberté religieuse. Sissi se fait l’émule du président Nasser, qui avait fait construire de ses deniers dans le centre du Caire, la cathédrale Saint-Marc, en remerciement au pape des coptes, à l’époque, Cyrille VI, dont l’intercession, disait Nasser, avait guéri son fils. Miracle ou pas, Sissi marche sur les traces de Nasser avec un courage émouvant.

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  • Les djihadistes de l’ « Etat « islamique ont lu le Camp des Saints de Jean Raspail

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    Le Camp des saints est un roman de l'écrivain français Jean Raspail, publié en 1973. Il décrit les conséquences d'une immigration massive sur la civilisation occidentale, la France en particulier. Les djihadistes de Daesch fanfaronnent aujourd’hui sur le thème de ce roman d’anticipation.La nouvelle arme des terroristes : utiliser cyniquement la menace d'un «chaos en Méditerranée» pour empêcher l'Europe d'intervenir en Libye. Lu sur le site du « Figaro »:

    15_septembre_lampedusa (1).jpg «Si vous engagez des forces armées en Libye, nous vous envoyons 500.000 migrants»: tel est en substance le message envoyé par les djihadistes de la franchise libyenne de Daech au gouvernement italien.

    Le ministre italien des affaires étrangères Angelino Alfano avait affirmé lundi dernier que la Libye devait être la «priorité absolue» pour la communauté internationale, et qu'il n'y avait «pas une minute à perdre». «Si les milices du Califat avancent plus vite que les décisions de la communauté internationale, nous avons le risque d'un exode sans précédent», avait-il . Plus prudent, Matteo Renzi avait fait savoir que «ce n'était pas le moment pour l'intervention militaire», le ministre de la défense a lui affirmé que le pays était prêt à mobiliser 5000 soldats pour lutter contre Daech en Libye. L'Italie est en première ligne, à 350 kilomètres seulement des côtes libyennes. Sur la séquence vidéo de l'assassinat des 21 coptes, avant que leur sang ne baigne dans la Méditérannée, un des djihadistes avertit: «Nous sommes au sud de Rome». Le dossier libyen est désormais au cœur de l'actualité médiatique en Italie: le pays est sous extrême tension, craignant à tout moment une attaque.

    La Libye «porte d'entrée stratégique» vers l'Europe

    D'après des écoutes téléphoniques que le quotidien italien Il Messagero a pu se procurer, l'État islamique envisagerait de recourir aux migrants comme une «arme psychologique» contre l'Europe, et en particulier contre l'Italie si celle-ci intervenait en Libye. Dans ces conversations téléphoniques interceptées par la police italienne, les djihadistes menacent d'envoyer des milliers de barques remplies de migrants vers les côtes italiennes. Ils parlent de «500.000 migrants» soit la majorité des 700.000 qui attendent d'embarquer sur les côtes libyennes. «Les djihadistes émettent l'hypothèse d'envoyer à la dérive direction l'Italie, des centaines de barques remplies de migrants, dès le moment où notre pays évoquerait une intervention armée en Libye», écrit le quotidien romain.

    Plus de 170.000 migrants sont arrivés en Italie par bateau l'an dernier. Les passeurs de migrants utilisent une nouvelle technique, celle des «bateaux-fantômes»: il s'agit de lancer des cargos d'occasion ou des bateaux attendant la casse remplis à ras-bord de migrants, et envoyés à la dérive dans la Méditerranée, sans conducteur, pour obliger les équipes de sauvetage à intervenir.

    En occasionnant un désastre humanitaire, l'objectif de l'État islamique serait de créer le «chaos» en Méditerranée prédit par le colonel Kadhafi avant sa mort. Comme le rappelle le Daily Mail, lors de sa dernière interview en mars 2011, l'ancien dictateur libyen Mouamar Kadhafi, renversé en 2011 grâce à l'appui des occidentaux, avait fait cette funeste prédiction: sans lui, la Méditerranée deviendrait «la mer du chaos». «L'Occident a le choix entre moi ou le chaos terroriste» avait également prévenu l'autocrate dans une interview au JDD.

    «La Libye est une porte d'entrée stratégique, une rampe de lancement pour couper la route maritime aux ‘croisés' et un moyen de semer la ‘pandémie' dans les villes méridionales de l'Europe» écrit, dans le Telegraph, le chercheur Charlie Winter, du think-thank britannique Quilliam, qui a publié un rapport sur le sujet. »

    Ref. L'État islamique menace d'envoyer 500.000 migrants en Europe depuis la Libye

    JPSC

  • Mgr Rey (Fréjus-Toulon) en appelle à une conversion écologique

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    Appel à une conversion écologique, par Mgr Rey.

    Discours prononcé par Mgr Rey à l’Acton Institute, San Diego (USA), 23 janvier 2015.

    (sur le site de l'Observatoire Socio-Politique du diocèse de Fréjus-Toulon)

    Garder la création est une indication de Dieu donnée non seulement au début de l’histoire, mais à chacun de nous ; c’est dans son projet !

    Tweet du Pape François 5 Juin 2013

    La question écologique est vitale pour la survie de l’homme et a une dimension morale qui nous touche tous. 

    Tweet du Pape François 11 Décembre 2014

    Introduction

    La France vient d’être frappée il y a quelques semaines par des attentats terroristes meurtriers, qui ont eu un impact international. Ces événements tragiques ne sont pas sans rapport avec le thème que je vais aborder avec vous, celui de l’écologie, c’est-à-dire le regard que l’homme porte sur lui-même et sur son environnement, les menaces qui pèsent sur l’avenir de la planète, sur son éco-système sociétal et humain.

    L’écologie est un des domaines d’application de la Doctrine sociale de l’Église, dont le premier principe est la centralité et la dignité de la personne humaine[1]. C’est parce qu’il y est question de l’homme et de sa vocation, de son milieu de vie, de son écosystème, que nous ne pouvons pas nous désintéresser de l’écologie. Le mot écologie recouvre des réalités diverses. Il faut donc adopter un regard critique sur les conceptions de l’écologie qui sont incompatibles avec la foi chrétienne.Pour reprendre les mots de Chesterton, l’écologie moderne est en effet pétrie d’idées chrétiennes devenues folles [2]

    Lire la suite sur le site de l'Observatoire

  • Égypte : le Président al-Sisi ordonne la construction d’une église dédiée aux martyrs

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    Lu sur l’observatoire de la christianophobie :

    Church-in-Egypt-715x500.png

    « C’est une information vraiment inouïe que nous offre, aujourd’hui, l’Agence Fides

    [E]n Égypte, le gouvernement a proclamé sept jours de deuil national pour les martyrs de Libye, alors qu’en différents diocèses, entre jeûnes et veillées de prière, des fidèles et des évêques avancent la proposition de leur dédier leurs nouvelles églises. Le Premier Ministre égyptien, Ibrahim Mahlab, a révélé que le Président Abdel Fattah al-Sisi en personne a donné ordre de construire aux frais de l’État une église dédiée aux martyrs de Libye dans la ville de Minya, ville de la région dont provenait la majeure partie des coptes décapités par les djihadistes. Par décret présidentiel, les familles des victimes du terrorisme islamiste recevront un dédommagement financier et deviendront titulaire d’une pension mensuelle.

    Cela sera doublement symbolique, car beaucoup d’églises de la ville de Al-Minya avaient été détruites par les islamistes et les Frères Musulmans en août 2013…

    Source : Agence Fides (17 février) »

     Ici : Égypte : le Président al-Sisi ordonne la construction d’une église dédiée aux martyrs

    JPSC

  • Pas vraiment rassurant...

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    Lu sur le site de la RTBF :

    Pourquoi l'armée belge doit vivre avec des extrémistes en son sein?

    Suite à nos révélations concernant le passage dans les rangs de l'armée belge du jihadiste verviétois Lotfi Aoumeur, 24 ans, nous avons tenté d'en savoir plus sur la façon dont la Défense tente de se prémunir de l'éclosion d'éléments radicaux en son sein. Selon un représentant syndical, la grande muette manque de moyens, matériels et juridiques, pour pouvoir suivre réellement les éléments potentiellement problématiques et s'en débarrasser.

    Lire la suite sur le site de la RTBF

  • Angélisme, relativisme, égalitarisme : la trilogie du vide danois

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    Lu sur le site de « Famille chrétienne » :

    « Le Danemark aussi est confronté à la montée de l’islamisme. Les attentats de Copenhague, œuvre comme à Paris d’un natif du pays, mettent en exergue l’incapacité de l’Occident à répondre à « l’islamo-fascisme » dont parle Manuel Valls. Pour le blog « Causeur », le Danemark « illustre mieux que n’importe quel autre pays l’état de fatigue et d’usure générale de l’Occident ». Une nation où « l’angélisme prime, où la relativité et l’égalitarisme se livrent une âpre concurrence et où les valeurs sont priées de ne pas s’afficher outrageusement sur la place publique », note le magazine. Non sans conséquences… »

    Causeur.fr écrit en effet ceci (extrait) :

    […] À peine un mois s’est écoulé depuis les attentats qui ont visé Paris et qui, semblait-il, avaient insufflé un esprit de fronde contre l’islamisme radical à travers le monde, celui que l’on appelle l’esprit du 11 janvier. La réalité est tout autre, c’est désormais un esprit de peur qui règne sur l’Europe, tant les évènements se suivent et se ressemblent dans le mode opératoire et le choix des victimes. Mais surtout, pour incroyablement violents que furent les attentats de Paris, ceux de Copenhague gravissent un échelon supplémentaire dans la terreur, du moins du point de vue symbolique.

    Nation avant-gardiste par excellence, territoire revendiquant à hue et à dia son enchantement, terre précurseur du progrès et de l’individualisme, le Danemark illustre mieux que n’importe quel autre pays l’état de fatigue et d’usure générale de l’Occident que Michel Houellebecq met en scène dans son roman pour expliquer l’établissement de l’islam. Dans cette contrée à l’origine de toutes les avancées sociétales, où l’angélisme prime, où la relativité et l’égalitarisme se livrent une âpre concurrence et où les valeurs sont priées de ne pas s’afficher outrageusement sur la place publique, on ne peut s’empêcher de donner raison à la maxime nietzschéenne selon laquelle la nature a horreur du vide. Et par conséquent d’y voir une cible idéale de l’islamisme radical.

    Le Danemark, c’est aussi le pays de la liberté d’expression, parfois jusqu’à l’extrême. Sans comparaison possible avec la France, il est quasiment permis de tout penser et de tout dire. C’est ainsi que le Danmarks Nationalsocialistiske Bevægelse, parti nazi officiel et légal, exhibe fièrement ses croix gammées lors de ses manifestations publiques, où que l’association pédophile danoise, la DPA, crée en 1985, ne fut dissoute qu’en 2004. En attaquant à Copenhague, les terroristes portaient l’estocade à la liberté d’expression et à sa sanctuarisation sans limites.  Est-il d’ailleurs nécessaire de rappeler que le Danemark fut le lieu d’origine du « blasphème », lorsqu’en 2005, le Jyllands-Posten publiait les premières caricatures de Mahomet ? […]

     Ref. Une Europe sans transcendance est-elle capable de résister à l’islamisme ? et Le Danemark frappé par le terrorisme islamiste

    JPSC

  • L'Occident est-il en train de tomber dans le piège tendu par Daech ?

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    Aux provocations de l'Etat Islamique, les 22 puissances de la "coalition" répondent en multipliant raids et frappes. Mais, ce faisant, ne tombent-elles pas dans le piège que leur tend le "califat"? Cet article de Jean-Gabriel Fredet paru sur challenges.fr, faisant écho aux analyses de Pierre-Jean Luizard, permet d'approfondir la réflexion : 

    Les clés pour comprendre l'irrésistible ascension de Daech

    Dans 'Le piège Daech, l’Etat islamique ou le retour de l’histoire', l'historien Pierre-Jean Luizard explique les métamorphoses d'un groupe qui étend son emprise au Proche et Moyen-orient.

    L’auteur des fusillades de Copenhague a-t-il été, comme le pense le service de renseignement danois, "inspiré par les événements qui se sont déroulés à Paris et par la propagande diffusée par l’Etat islamiste" ?

    Hypothèse vraisemblable. Et raison supplémentaire pour s’intéresser à l’appareil médiatique au cœur de la structure d’un "califat" qui, à la différence d’Al-Qaida qui reste confiné au terrorisme et à une guerre sans fin, proclame sa volonté de construire un Etat pérenne.

    Comment, en quelques mois, l’ "Etat islamique en Irak et au Levant" est-il- né ? Réponse dans Le piège Daech, l’Etat islamique ou le retour de l’histoire (*), un document passionnant signé par l’historien Pierre-Jean Luizard. Ce chercheur de terrain du CNRS qui arpente le Proche-Orient depuis des années y donne une "grille". Un outil pour comprendre les métamorphoses d’un groupe qui, profitant des crises en chaîne secouant l’Irak et la Syrie, contrôle le quart de leur territoire et dispose aujourd’hui des structures administratives et de ressources financières permettant de diffuser le message d’un combat à mort entre "islam et mécréance".

    Message médiéval, moyens high tech

    Pour Pierre-Jean Luizard, al-Furqan, la cellule de communication sur internet qui mobilise les services de rédacteurs anglophones et de techniciens rompus aux effets spéciaux, est une des clés du succès de l’Etat islamique.

    C’est elle qui diffuse les appels aux meurtres des "croisés occidentaux" et les vidéos spectaculaires de décapitations d'"ennemis" et de "délinquants" mais aussi de lapidations ou d’exécutions en masse "justifiées" par une interprétation littérale, médiévale de la charia qui renvoie aux principes de l’Islam des compagnons du prophète. Cette ultra-violence calculée, qui vise à terroriser ses ennemis, attire paradoxalement les candidats au djihad du monde entier. Car en insistant sur l’histoire coloniale de la région, en présentant les musulmans comme d’éternels victimes d’un Occident dominateur, la cellule de propagande cristallise le sentiment d’injustice de certains jeunes des banlieues. En appelant à la guerre sainte contre les occidentaux dans un discours "universaliste" qui prétend transcender le caractère communautaire et confessionnel du mouvement, ces vidéos veulent s’adresser à la communauté mondiale. 

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  • BXL, 16 mars : Quelle(s) mémoire(s) pour le génocide arménien ?

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    De auschwitz.be :

    Journée d'étude

    « Quelle(s) mémoire(s) pour le génocide arménien ? », 16 mars 2015

    La prochaine journée d'étude de l'ASBL Mémoire d’Auschwitz, intitulée « Quelle(s) mémoire(s) pour le génocide arménien », aura lieu le lundi 16 mars à Bruxelles au Palais des Académies.
     
    armenie site
     
    Le génocide des Arméniens de Turquie (1915-1916) suscite toujours de nombreux débats. D’une part, l’obstination des gouvernements turcs de nier cette qualification est en opposition radicale avec sa reconnaissance par de nombreux gouvernements. D’autre part, les communautés arméniennes militent pour cette reconnaissance en construisant la mémoire publique de ce génocide.

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  • Mgr Oscar Romero par-delà le mythe

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    De "Chrétiens dans la Cité", la lettre d'information de Denis Sureau :

    Pour Mgr Oscar Romero, au-delà du mythe

     

    Figure en Amérique latine, et ailleurs, Mgr Oscar Romero vient d'être déclaré martyr de la foi par le pape François. Sa béatification ne devrait pas tarder. Quel est le sens de cette reconnaissance, par-delà le mythe ?

     

    Le 24 mars 1980, l'archevêque de San Salvador, Mgr Oscar Romero était tué en pleine messe, probablement par un commando lié au pouvoir dictatorial. Depuis, lit-on sur Wikipédia, « certains le considèrent comme le saint patron officieux des Amériques et de San Salvador. Au-delà du catholicisme, Oscar Romero est honoré par d'autres Églises chrétiennes notamment la Communion anglicane : il se trouve être l'un des dix martyrs du XXe siècle à figurer parmi les statues situées au-dessus de la grande porte Ouest de l'Abbaye de Westminster à Londres. » Un véritable mythe Romero s'est développé, faisant de lui un héraut du « progressisme » et de la « théologie de la libération ». Cependant, un examen plus attentif de sa vie et de ses paroles révèle une réalité plus simple encore : il était seulement catholique. 

     

    Comme le journaliste Patrice de Plunkett l'a souligné, Mgr Romero était un compagnon de route de l'Opus Dei et avait été l'un des premiers évêques du monde à demander la béatification de son fondateur Josémaria Escrivá (cf. L'Opus Dei, Presses de la Renaissance, 2006). Sa piété était des plus classiques, et il portait même le cilice. Il n'était pas le défenseur d'une théologie de la libération qui, imprégnée de marxisme, réduisait le combat chrétien au plan horizontal de la lutte armée. Il prêchait « pour une authentique libération chrétienne », une libération intégrale, précisant : « Je fais également un appel pour que dans cette lutte nous renoncions à des libérations simplement temporelles, à des libérations qui ne transcendent pas l’au-delà de l’Histoire, à des libérations qui veulent résoudre les problèmes par la haine, par la violence et par la lutte armée » (homélie du 6 janvier 1978). En même temps, il était scandalisé par les injustices qui crient vengeance vers le ciel, et par les crimes commis par le pouvoir à travers l'armée, la police et leurs « commandos de la mort » liés aux grands propriétaires terriens. Avec courage, la veille de son assassinat, il avait rappelé aux militaires qu'« aucun soldat n'est tenu d'obéir à un ordre qui va contre la loi de Dieu ; personne ne doit suivre une loi immorale ». Le théologien américain William Cavanaugh s'est appuyé sur cet exemple pour opposer la discipline de l’Église – notre condition de disciples du Christ –, qui est une discipline de vie, à la discipline du Léviathan étatique, qui est une discipline de violence et de mort. Ainsi Mgr Oscar Romero a illustré « la capacité de résistance que nous donne la pratique religieuse de l’Église quand elle lie les chrétiens les uns aux autres dans la paix du Christ » (Eucharistie et mondialisation, Ad solem, 2001). Au risque du martyre.