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Politique - Page 509

  • Luxembourg : l'Eglise au défi des réformes

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    Sur KTO :

    EGLISES DU MONDE
    Luxembourg

    Coup de projecteur dans Eglises du Monde sur le Luxembourg. Le 26 janvier 2015, l'Etat a signé une convention avec les communautés religieuses établies dans le pays. Un véritable tournant pour le Grand-Duché, de tradition chrétienne. La convention a pour but de régler les relations administratives et financières entre l'Etat et les différentes confessions. L'Eglise catholique est la plus concernée par cette réforme qui touche des domaines tels que l'éducation religieuse, la rémunération du clergé ou encore l'entretien des lieux de culte. L'archevêque de Luxembourg Mgr Jean-Claude Hollerich, qui a signé cet accord au nom de l'Eglise catholique, sera sur notre plateau pour décrypter ce virage.

  • Les conditions d'une intervention en Libye

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    Intervention en Libye | Quels acteurs et à quelles conditions ?

    L’aggravation de la situation libyenne sera-t-elle le point de basculement dans la guerre contre l’« État islamique » ? Les évènements récents concernant la mort d’un pilote jordanien et la décapitation de vingt-et-un Égyptiens de confession chrétienne par la branche libyenne de « l’État islamique » semblent avoir réveillé certaines puissances régionales, Égypte et Jordanie en tête. A long terme, l’option de l’intervention au sol est-elle évitable ? Si non, quelles forces sont-elles prêtes à s’engager ? Les Occidentaux n’ont-ils pas fait preuve de pusillanimité en préférant la levée de l’embargo sur les armes en Libye à une intervention militaire ciblée ? Quelle sera la prochaine stratégie des acteurs régionaux dans ce combat ?

    « La détérioration de la situation requiert un changement de rythme de la part de la communauté internationale avant qu’il ne soit trop tard » : ces mots de Paolo Gentiloni, ministre italien des Affaires étrangères, prononcés le mercredi 18 février, attestent de l’urgence de la situation en Libye, où l’on observe le constant renforcement de l’« État islamique », le risque grandissant de sa fusion avec d’autres milices locales et un chaos sécuritaire généralisé. Dans ce climat de guerre civile, les combattants du front anti-islamique, se mobilisent sur le terrain et se préparent à encercler la ville de Syrte, l’un des sanctuaires du groupe djihadiste.

    L’aggravation de la situation libyenne sera-t-elle le point de basculement dans la guerre contre l’« État islamique » ? De fait, après des mois de bombardements par la coalition internationale et malgré les offensives terrestres menées par les peshmergas kurdes, l’hydre de « l’État islamique » ne cesse de progresser et d’ouvrir de nouveaux fronts, menaçant d’étendre désormais son action au Liban, en Jordanie et en Israël et alimentant la haine religieuse contre les chiites, Iraniens en tête. Les solutions mises en œuvre par la communauté internationale ont été jusqu’ici insuffisantes et les acteurs régionaux prêts à s’engager sont restés trop longtemps au second plan d’une guerre qui est, pourtant, d’abord la leur.

    Les évènements récents concernant la mort d’un pilote jordanien (3 février) et la décapitation de vingt-et-un Égyptiens de confession chrétienne par la branche libyenne de « l’État islamique » (15 février) semblent justement avoir réveillé ces puissances régionales, Égypte et Jordanie en tête. La prudence diplomatique des Occidentaux, peu enclins à rouvrir un front en Libye, explique l’abandon de l’idée avancée par l’Égypte d’une demande à l’ONU d’intervention militaire terrestre en Libye au sein d’une coalition internationale (17 février). A défaut, la Jordanie, membre non-permanent du Conseil de sécurité a présenté un projet de résolution demandant la levée de l’embargo sur les armes en faveur du gouvernement libyen (20 février), soutenu par la Libye et l’Egypte. En faisant le choix a minima d’une solution politique plutôt que d’une action militaire ciblée, la communauté internationale ne manque-t-elle pas à l’appel d’acteurs régionaux enfin désireux de s’engager davantage ?

    Car pendant ce temps-là, l’« État islamique » prospère et se renforce. Mais que faire ? A long terme, l’option de l’intervention au sol est-elle évitable ? Si non, quelles forces sont-elles prêtes à s’engager ? Les Occidentaux n’ont-ils pas fait preuve de pusillanimité en préférant la levée de l’embargo sur les armes en Libye à une intervention militaire ciblée ? Quelle sera la prochaine stratégie des acteurs régionaux dans ce combat ?

     


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  • Des milliers de livres rares brûlés à Mossoul

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    Lu sur NouvelObs.com :

    IRAK. L'Etat islamique brûle 8.000 livres rares à Mossoul

    Les djihadistes ont utilisé des bombes artisanales pour détruire de vieux ouvrages qui reposaient dans la bibliothèque de la ville.

    Les victimes de l'Etat islamique (EI) ne sont pas seulement humaines. 8.000 livres rares sont partis en fumée, dimanche 22 février, dans la bibliothèque de Mossoul, en Irak, emportés par la folie des djihadistes. 

    "Ils ont utilisé des bombes artisanales", raconte au site américain "The Fiscal times" le responsable du lieu, Ghanim al-Ta'an. Plusieurs notables de la ville, contrôlée depuis huit mois par l'EI, ont essayé en vain d'empêcher les djihadistes de procéder à cet autodafé. 

    Cette bibliothèque, construite en 1921, abritait des ouvrages rares. Notamment des manuscrits du XVIIIe siècle, des livres syriens du XIXe siècle, ainsi que de vieilles antiquités qui dataient de plusieurs siècles. 

    100.000 livres brûlés par l'EI

    Le même jour, raconte "The Fiscal times", l'EI a également brûlé une vieille église de Mossoul - l'église de la Vierge Marie, ainsi que le Théâtre de l'université.

    Au cours du mois de janvier, les djihadistes avaient déjà organisé des autodafés de milliers d’ouvrages pillés dans une autre bibliothèque, celle de l’université. Selon des responsables locaux, depuis le début de cette terrible campagne d'autodafés, 100.000 livres ont été détruits au total dans la province d'al-Anbar, dans l'ouest de l'Irak.

  • De plus en plus de chrétiens condamnés à mort au Pakistan; le témoignage saisissant d'Hanna

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    Alors que l'on recense au Pakistan de plus en plus de chrétiens condamnés à mort pour blasphème, Hanna, une chrétienne pakistanaise, a accepté de témoigner. Elle exprime avec courage sa fidélité au Christ et à l’Église, sous couvert de l’anonymat pour ne pas mettre sa vie en péril.

    C'est ici, sur le site de Famille Chrétienne

  • Jean d'Ormesson dénonce la barbarie de Daech

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    Sur le site d'Europe1 :

    INTERVIEW E1 - L'écrivain et académicien de 89 ans a exprimé toute son indignation au micro d'Europe 1 après l'enlèvement d'une centaine de chrétiens en Syrie.

    Après les coptes assassinés en Libye, ceux crucifiés en Egypte, 90 nouveaux chrétiens d'Orient ont été enlevés par l'organisation de l'Etat islamique en Syrie mardi. De quoi susciter l'indignation de l'écrivain Jean d'Ormesson, venu dire toute son inquiétude mercredi matin au micro d'Europe 1.

    "Une mise en scène de l'horreur." Âgé de 89 ans, l'académicien estime qu'il y a un élément qui distingue les crimes commis par l'EI de ceux qu'il a pu observer sa vie durant : "Ce qui est frappant, c'est l'étalement de la cruauté. Nous avons connu des drames épouvantables, les camps de concentration en Allemagne, les goulags en Russie, mais au moins les coupables essayaient de cacher leurs crimes. Là, il y a une mise en scène de l'horreur."

    Cette mise en scène, une spécialité développée par l'EI, choque au plus haut point l'homme de lettres : "Le massacre des coptes en Libye a été abominable avec une mise en scène qui ne manque pas d'un certain talent atroce. Vous avez des événements en Syrie, en Libye, en Afrique noire aussi, il y a une volonté de faire disparaître le christianisme dans cette région du monde. " 

    "Génocide". Une horreur qui frappe donc en ce moment les chrétiens d'Orient, une communauté riche en histoire, comme le souligne Jean d'Ormesson : "Ils sont parmi les plus anciens chrétiens du monde, les chrétiens d'Irak sont presque des contemporains du Christ. Aujourd'hui, on peut dire que les communautés chrétiennes d'Irak sont génocidées."

    Face à ce drame, Jean d'Ormesson appelle à "prendre conscience" et à "crier son indignation". S'il n'est pas favorable à une action au sol menée seulement par la France, il espère qu'une force européenne ou américano-européenne puisse bientôt intervenir. Car, il ne veut pas l'oublier, "il faut toujours se battre contre la barbarie", surtout pour une communauté "qui doit se sentir oubliée du monde".

  • Quand Charlie-Hebdo repart

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    ... cela suscite, par exemple, ce commentaire (source), intitulé "Charlie, vrai faux-cul" :

    cc027cbd0a03b8706071f033571627d1-1424715115.jpgÀ grand renfort d'admiration voire de vénération journalistique, on nous apprend que "Charlie-hebdo" va reparaître ... 2 millions et demi d'exemplaires ! On se demande s'il se vend assez de poisson pour utiliser tout cet emballage... Complaisamment diffusée dans tous les journaux, la une de ce nouveau numéro est une sorte d'éditorial qui décrit assez précisément les orientations " nouvelles " de cette feuille, et personne ne sera surpris : le politiquement correct de gauche soixante-huitard elevé au niveau du dogme. Le dessin de couverture représente Charlie poursuivi par le pape (horrible religion catholique), Sarkozy (la droite détestable), Marine Le Pen (le fascisme en plein essor)...  On s'interroge : ou est passée la caricature de Mahomet qui faisait les beaux jours du journal avant qu'il ne devienne riche ?? Disparue ! Remplacée par un dessin de confort, un djihadiste à kalachnikoff, sans doute destinée à aider Hollande à prolonger le fameux "esprit du 11 janvier". On ne saurait reprocher à la rédaction de Charlie d'eviter désormais les provocations qui tuent, le courage n'est pas l'inconscience, et ni le Pape, ni Sarkozy, ni Le Pen ne manient les armes à feu ... Mais l'exercice d'admiration générale pour les " provocations " du journal satirique laisse perplexe : ça coule tellement de source d'être anti-catholique, anti-Sarkozyte, anti-LePen, c'est tellement dans la pente, tellement moderne, tellement dans le sens de l'assentiment unanime que les lecteurs de Charlie finiront peut -être par se demander où est la provocation... Heureusement les généreux donateurs ont assuré la survie du journal pour plusieurs années ..." et c'est ainsi qu'Allah est grand" disait Vialatte ...

  • Quand les députés britanniques préfèrent sauvegarder l'avortement à tout-va

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    Lue sur le site du Soir cette information qui manifeste l'obstination de nos sociétés occidentales dans les logiques mortifères :

    Londres: rejet d’un amendement pour interdire l’avortement en fonction du sexe

    Les députés britanniques ont rejeté lundi un amendement destiné à interdire explicitement l’avortement motivé par le choix du sexe de l’enfant.

    Cet amendement traduisait l’inquiétude de voir adoptée dans certaines communautés étrangères en Grande-Bretagne la préférence culturelle pour les garçons, comme c’est le cas en Chine et en Inde.

    La ministre de la santé Jane Ellison s’est élevée contre cet amendement déclarant que l’avortement sélectif en fonction du sexe était « déjà illégal ».

    Plusieurs députés ont cependant défendu la nécessité d’une telle mesure parce que la loi n’évoque pas spécifiquement cette pratique.

    «  Cet amendement est nécessaire car il n’y a pas de paragraphe explicite dans la loi britannique sur l’avortement sélectif suivant les sexes  », a affirmé la députée Fiona Bruce qui a présenté le texte ajoutant qu’en 1967 quand la loi sur l’avortement a été adoptée la technologie ne permettait pas de déterminer le sexe du foetus.

    Les députés opposés à l’amendement -rejeté par 292 voix contre 201- ont jugé qu’une interdiction explicite de cette pratique serait inapplicable et aurait des conséquences inattendues en compliquant notamment l’accès des femmes à l’avortement.

    Le délai légal pour avorter en Grande-Bretagne est de 24 semaines.

  • Vous avez dit "populisme" ?

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    populisme (2).jpgLe site "Pour une école libre au Québec" publie cette revue de presse consacrée au dernier livre de Chantal Delsol dont de larges extraits sont publiés sur Atlantico.fr.

     

    Chantal Delsol : défense du populisme et des « demeurés »

     
    Revue de presse sur le dernier ouvrage de Chantal Delsol « Populisme. Les demeurés de l’Histoire ». Chantal Delsol est membre de l’Institut, philosophe et historienne des idées. 

    Le Figaro : Plaidoyer pour le populisme

    Les jeunes gens qui voudraient connaître un de ces admirables professeurs que fabriquait la France d’avant — et qui la fabriquaient en retour — doivent lire le dernier ouvrage de Chantal Delsol. Tout y est : connaissance aiguë du sujet traité ; culture classique ; perspective historique ; rigueur intellectuelle ; modération dans la forme et dans la pensée, qui n’interdit nullement de défendre ses choix philosophiques et idéologiques. Jusqu’à cette pointe d’ennui qui se glisse dans les démonstrations tirées au cordeau, mais que ne vient pas égayer une insolente incandescence de plume. L’audace est dans le fond, pas dans la forme. On s’en contentera.

    Notre auteur a choisi comme thème de sa leçon le populisme. Thème dangereux. Pour elle. Dans le Dictionnaire des idées reçues de Flaubert revisité aujourd’hui, on aurait aussitôt ajouté au mot populisme : à dénoncer ; rejeter ; invectiver ; ostraciser ; insulter ; néantiser. Non seulement Chantal Delsol ne hurle pas avec les loups, mais elle arrête la meute, décortique ses injustes motifs, déconstruit son mépris de fer. À la fin de sa démonstration, les loups ont perdu leur légitimité de loups. « Que penser de ce civilisé qui, pour stigmatiser des sauvages, les hait de façon si sauvage ? »

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  • Une guerre de civilisations ou la confrontation de deux extrémismes ?

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    Une analyse d'Arnaud Dumouch (http://eschatologie.free.fr) :

    Est-ce une guerre de civilisations ou une guerre de deux extrémismes ? (21 mn).
    Par Arnaud Dumouch, Février 2015
    Samuel Huntington annonçait en 1996 une « guerre de civilisation ». Il semble qu’on soit plutôt face à la guerre de deux extrémismes : 

    • Celui des salafistes qui exaltent le droit de Dieu jusqu’au mépris de l’homme « qui se soumettra à Dieu de grès ou de force ». Ces djihadistes sont portés par une espérance eschatologique devenue folle. 
    • A l’inverse, l’Occident exalte une pensée post guerres mondiales qui exalte les droits de l’homme jusqu’au mépris de Dieu et de la morale. Tout devient permis entre adultes consentant et la question d’un jugement dernier est mise aux oubliettes du sectarisme.

    Comment cela se terminera-t-il ? 
    En négatif : Les peuples occidentaux sont tentés d’identifier l’islam avec son extrémisme et les peuples musulmans sont tentés d’identifier la civilisation chrétienne avec l’humanisme post-soixante-huitard. 
    En positif : Des voix sages se lèvent et regardent ce qu’est l’homme selon ses quatre dimensions : physique et sensible, mais aussi morale et religieuse.

  • Libye : L’Etat islamique s'étend sur fond de divisions

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    Alors que l’EI multiplie raids et attentats en Libye, les relations se tendent entre l’Egypte et le Qatar soutenu par les monarchies du Golfe. L’ONU est elle aussi divisée, tandis que le cardinal Parolin, secrétaire d’Etat du pape François, déclare qu’il ne faut pas intervenir sans « un large consensus international ». De Philippe Oswald sur le site « aleteia » :

    « Représailles aux représailles : les islamistes du pseudo Etat islamique (Daech) ont répliqué par de sanglants attentats aux  bombardements de l’aviation égyptienne destinés à venger les 21 Coptes égorgés par les terroristes. Trois voitures piégées ont explosé ce vendredi dans la ville de Koubbah, dans l'est de la Libye, localité proche de Derna, bombardée par des avions égyptiens en début de semaine. Les cibles étaient une station-service, le siège des services de sécurité et celui de la municipalité. Un premier bilan fait état d'au moins 40 morts. (Le Monde)

     Tensions entre le Caire et Doha

    L’intervention égyptienne est l’occasion de nouvelles tensions entre le Caire et Doha (le Qatar étant la seule monarchie du Golfe à avoir soutenu le président déchu, Mohamed Morsi, issu de la confrérie des Frères musulmans, contre l’actuel président Al Sissi avant de se résoudre à lui apporter son soutien en décembre. L’Orient le Jour). Lors d’une réunion de la Ligue arabe, « le Qatar a critiqué une "action militaire unilatérale" de l'Egypte qui a agi sans consulter ses partenaires au sein de la Ligue arabe. Le délégué égyptien à la Ligue a répliqué en accusant Doha de soutenir le "terrorisme". (…) le Qatar a aussitôt rappelé son ambassadeur au Caire. » (Le Point). Les accusations de l’Egypte contre le Qatar  sont « infondées et erronées » a commenté le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG). « Elles ignorent les efforts sincères déployés par le Qatar, avec les autres membres du CCG et les pays arabes, pour lutter contre le terrorisme et l'extrémisme » (I-24 news). Les cinq autres monarchies du Golfe -Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Bahreïn- ont une position fluctuante pour ne pas dire contradictoire, tantôt soutenant le Qatar, tantôt approuvant l’Egypte …

    Valse-hésitation à l’ONU

    Le Conseil de sécurité de l’ONU est lui aussi divisé sur la conduite à tenir à l’égard de la Libye, l’état d’instabilité du pays écartelé entre deux « gouvernements » rendant périlleuse et incertaine une intervention au sol et hasardeuse la levée de l’embargo sur les armes (Aleteia). Pour le président égyptien, Abdelfattah Al Sissi, soutenu par François Hollande, « il n’y a pas d’autre choix que d’appeler l’ONU à voter une résolution pour une intervention militaire menée par une coalition internationale. » (El Watan)
     
    Une base contre l’Europe

    Pendant ce temps, Daech prospère…La branche libyenne de l’Etat islamiste devient la troisième force du pays. Installée principalement dans la région de Derna, à 1.300 km à l'est de Tripoli, elle a pris le contrôle jeudi de l'université de Syrte, ville située à 450 km à l'est de Tripoli, où ses troupes ont paradé. Présentant la Libye comme la base d’une offensive contre l’Europe, les islamistes de Daech « menacent d'utiliser les migrants comme une "arme psychologique" contre l'Europe. Et tout particulièrement contre l'Italie si celle-ci intervient en Libye. » (Metronews)

    Ref. Libye : L’Etat islamique s'étend sur fond de divisions

     

    JPSC 

  • Lutter contre le business de l'adultère, un combat désuet ?

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    Lu sur lavie.fr (Agnès Chareton) :

    Les AFC attaquent en justice le site de rencontres extra-conjugales Gleeden

    Les Associations familiales catholiques accusent Gleeden de promouvoir l’adultère, un comportement illicite, selon elles, en vertu de l’obligation de fidélité des époux, inscrite dans le code civil.

    La guerre est déclarée. Mercredi 18 février, les Associations familiales catholiques (AFC) ont fait savoir qu’elles assignaient devant le tribunal de grande instance de Paris la société américaine Black Divine, éditrice du site Gleeden. Dans le collimateur des AFC : les campagnes publicitaires du « premier site de rencontres pour personnes mariées », qui revendique 2,3 millions de membres (dont plus d'un million en France). Depuis sa création il y a cinq ans, Gleeden – contraction de « glee » (jubilation) et « eden » – a multiplié les campagnes d’affichages provocatrices dans les couloirs du métro ou sur les bus, mettant en avant l’adultère avec des slogans impertinents : « Et si cette année vous trompiez votre amant avec votre mari ? » ; « Etre fidèle à deux hommes, c’est être deux fois plus fidèle ».

    « Est-il légal de faire ainsi publiquement la promotion de l’infidélité dans le cadre du mariage ? » s’interrogent les AFC dans un communiqué. C’est désormais à la justice de trancher. « Une assignation est en cours de délivrance à Gleeden aux Etats-Unis », a affirmé à La Vie Erwan Le Morhedec, avocat des AFC, aussi connu pour son blog Koz Toujours. « Ce n’est pas une action contre l’adultère mais contre le business et la promotion de l’adultère », souligne-t-il. Les AFC ont décidé d’attaquer en faisant valoir que la fidélité est une obligation que se doivent les époux dans le mariage, en vertu de l’article 212 du code civil. « Nous affirmons que le contrat passé entre le site Gleeden et ses clients est nul, comme étant fondé sur une cause illicite, explique Erwan Le Morhedec. Le contrat est fondé sur une violation de l’obligation de fidélité, qui est une obligation légale des époux. »

    Pour accréditer l’argument, l’avocat cite un arrêt de la cour de cassation du 30 avril 2014 dans une affaire de divorce où la femme avait fréquenté un site de rencontres. « Il a été jugé que le seul fait de s’inscrire sur un site de rencontres quand on est marié est une faute », insiste l’avocat. Concrètement, il demande à la justice d’annuler les contrats passés entre Gleeden et ses utilisateurs, en remboursant ces derniers et en effaçant leurs comptes. Il réclame aussi « qu’il soit fait interdiction à Gleeden de faire valoir l’argument de la relation extraconjugale, que ce soit sur des affiches diffusées dans le métro, les bus, dans la presse, jusqu’à leur site internet. » Il espère que le procès aura lieu d’ici un an.

    Sur le fond, les AFC mettent en cause les conséquences sociales de l’infidélité. « De façon politique et quasi-philosophique, la question qui est posée est de savoir si on accepte que dans l’espace publique, on fasse la promotion de comportements déstructurants et désagrégateurs de la société », pointe Erwan Le Morhedec. Interrogée par La Vie, Solène Paillet, porte-parole du site Gleeden, dit son incompréhension. C’est la première fois, selon elle, que Gleeden est assigné en justice. « On fait de Gleeden un bouc émissaire. L’infidélité a toujours existé, on ne peut pas attaquer l’infidélité en elle-même », estime-elle. « Nos publicités sont validées par la RATP et le service juridique de Média Transports, la société à qui nous achetons les espaces publicitaires », se défend-elle.

    Depuis plusieurs mois, un front de contestation anti-Gleeden s’est organisé chez certains catholiques, souvent proches de la Manif pour tous. Au début du mois de février, la campagne publicitaire de Gleeden a été interrompue dans sept villes d’Ile-de-France (Poissy, Rambouillet, Saint-Germain-en-Laye, Chatou, Versailles, Sèvres), suite à des plaintes d’utilisateurs. A Versailles, la société de transport Keolis a reçu 500 réclamations en une semaine contre 900 par an en temps normal, rapportent Les Echos. « L’année dernière, Média Transports avait déjà reçu des plaintes d’usagers, rappelle Solène Paillet. Nous avions dû passer devant le jury de déontologie publicitaire, et les plaintes avaient été jugées infondées. » En septembre dernier, des opérations d’arrachage des affiches de Gleeden dans le métro parisien avaient été largement relayées sur les réseaux sociaux. Une pétition lancée par le collectif de catholiques « les Précurseurs », visant à interdire la campagne d’affichage de Gleeden, a recueilli 23.000 signatures.

  • Un essai sur la genèse de l’ « Etat » islamique

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    Pour « Figaro Vox », Pierre Jova a lu l’essai de Pierre-Jean Luizard, chercheur au CNRS. Pierre Jova est journaliste. Il écrit notamment pour Causeur et Cahiers libres :

    9782707186102.jpg« C'est l'histoire d'un monstre. Une créature hideuse qui sème la mort au Moyen-Orient, gommant les frontières, frappant de stupeur les nations arabes, l'Occident et la communauté musulmane mondiale: l'État islamique. De cette nouvelle baleine de Jonas qui a englouti la Plaine de Ninive, on sait peu de choses. Personne ne peut ainsi affirmer avec certitude que le calife Abu bakr al-Bagdadi est bien le détenteur du pouvoir à Mossoul. En revanche, on peut expliquer la genèse de l'État islamique, et donner les raisons de son foudroyant succès. Pour Pierre-Jean Luizard, pas de doute: «les ingrédients du succès de l'État islamique ne sont pas d'ordre militaire».

    Historien spécialiste du Moyen-Orient, auteur de plusieurs ouvrages sur l'Irak, le chercheur au CNRS signe une brillante et éclairante mise au point. Prenant de la hauteur sur l'actualité à chaud, son essai s'intitule judicieusement Le piège Daech, L'Etat islamique ou le retour de l'Histoire.

    Daech bâtit sur les ruines de la Syrie et de l'Irak

    Dans un premier temps, Pierre-Jean Luizard rappelle que les États de la région, Liban, Syrie et Irak, ont été modelés de toutes pièces par les Français et les Britanniques après la Première guerre mondiale. Ces États ont été enfermés dès leur indépendance dans des logiques confessionnelles, qui éclatent aujourd'hui: des minorités y ont pris le pouvoir, par le biais du nationalisme arabe, incarné dans les deux pays par le Parti Baas. Alaouites en Syrie, sur la majorité sunnite, et Sunnites arabes en Irak, aux dépends des Kurdes sunnites, et de la majorité chiite.

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