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Religions - Page 21

  • Gad Elmaleh : une conversion qui interpelle

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    De KTO TV sur youtube  :

  • Guerre à l’Est de la RDC : Tshisekedi joue la fibre patriotique et l’Eglise suit :

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    Selon Christophe Rigaud (site web Afrikarabia), dans son discours à la Nation et face aux échecs militaires et diplomatiques, Félix Tshisekedi avait à coeur de justifier ses choix et de plaider sa bonne foi face à des partenaires qui n’ont pas tenu parole, et singulièrement, le Rwanda. Mais derrière l’explication de texte du président congolais, se cache aussi l’intention de sonner le rassemblement derrière sa bannière à un peu plus de 12 mois des élections de 2023. En mobilisant la population pour défendre la Patrie en danger et particulièrement la jeunesse congolaise, Félix Tshisekedi espère pouvoir faire taire les critiques et faire se rallier toute la classe politique derrière lui, au nom de « l’unité de la Nation ». Les caciques du mouvement présidentiel ne voudraient pas que les revers militaires face au M23 se transforment en rejet du président Tshisekedi par la population à l’aube d’une année électorale cruciale. (Christophe Rigaud – extrait du site web Afrikarabia). Ce que corrobore par ailleurs le site d’information d’Afrique Centrale :

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    "L’appel à la mobilisation générale lancé il y a quelques jours par le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en rapport avec la situation sécuritaire que connaît la République démocratique du Congo (RDC) dans sa partie orientale, continue d'alimenter la chronique politique de ces derniers jours :

    Dans l'opinion nationale, l’écho est plutôt favorable. Le discours présidentiel a réconforté bien des convictions. Face aux agressions récurrentes des Rwandais sur leur sol via son appendice le M23, les Congolais sont, comme qui dirait, sur le pied de guerre, prêts à parer à toute éventualité. C’est non sans raison que dans leur déclaration rendue publique le 10 novembre, les évêques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cénco) ont invité les Congolais à se mobiliser en tant que peuple pour rétablir les équilibres rompus. A la suite du chef de l’Etat qui a fait du rétablissement de la paix et de la sécurité le leitmotiv de sa mandature, les évêques catholiques n’ont mieux fait que de se rallier à son engagement et de l’accompagner dans leur sacerdoce.

    « L’heure est grave. Notre pays est en danger ». Tel est l’intitulé de la déclaration de la Cénco qui, visiblement, prend la mesure du temps et de l’enjeu, rejoignant ainsi le garant de la nation dans son exhortation à défendre la patrie. La Cénco invite, en effet, les Congolais à la vigilance pour faire face à la menace qui plane sur la RDC. « Ne croisons pas les bras. Restons vigilants et mobilisons-nous ! Ne laissons pas balkaniser la RDC, mettons-nous tous debout pour sauvegarder l’intégrité territoriale de notre pays  », peut-on lire dans leur déclaration.

    Regarder dans la même direction

    Des mots qui traduisent l’aspiration à la paix, à l’unité et à la cohésion nationale des princes de l’Eglise. Des concepts chers au chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, sur lesquels s’est d'ailleurs cristallisée son adresse à la nation. En des termes différents, les prélats catholiques ont également insisté sur la nécessité, pour les Congolais, de regarder dans la même direction au-delà de tout clivage politique, idéologique, religieux et tribal et de faire bloc contre l’ennemi commun. Autant que le président de la République, ils en ont appelé à la responsabilité citoyenne. Une manière de mettre un peu plus d’emphase sur l’exhortation du premier citoyen congolais à une prise de conscience collective et à une mobilisation tous azimuts.           

    S’adressant aux compatriotes qui servent sous le drapeau, les évêques catholiques ont emboîté la même approche que le président Félix Tshisekedi en leur rappelant leurs responsabilités tout en aiguillant leur sens élevé de patriotisme et de sacrifice dans la défense de l’intégrité territoriale, parfois au prix de leur vie. En demandant aux gouvernants d’éviter toutes sortes d’alliances avec ceux qui ont développé une forme de « mercantilisme militaire » ayant comme vrai objectif le pillage des ressources du Congo sur fond d'une duplicité de la communauté internationale et des organisations régionales, il est clair que la Cenco soutient la mise en garde faite par le chef de l‘Etat à tous les traitres et autres brebis galeuses qui servent les intérêts de l’ennemi.

    A la fin, la déclaration des évêques de la Cénco rejoint, à maints égards, les idées exprimées par le président de la République dans son adresse à la Nation. Les deux textes s’imbriquent dans leur approche de la résolution de la question sécuritaire à l’Est avec, en sus, une volonté commune affichée d’en finir avec la horde du M23, supplétif de l’armée rwandaise, quand même la possibilité d’une résolution diplomatique reste toujours de mise.  Au-delà de tout, les chrétiens et les personnes de bonne volonté ont été exhortés à jeûner, à prier et à poser des gestes de solidarité particulièrement envers les déplacés de guerre en situation de détresse".

    Ref. Guerre dans l’Est : les évêques catholiques mobilisent à leur tour

  • 16-23 novembre : une "semaine rouge" pour attirer l'attention sur la liberté religieuse et les chrétiens persécutés dans le monde

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    De Vatican News :

    Une semaine mondiale pour défendre la liberté religieuse

    Du 16 au 23 novembre, l'Association Aide à l'Église en Détresse (AED) organise une campagne pour attirer l'attention sur la liberté religieuse et les chrétiens persécutés dans le monde. Des temps de prière et de témoignages se tiendront sur les cinq continents.

    La branche internationale de l'Aide à l'Église en Détresse (AED) lance du 16 au 23 novembre une grande campagne afin de sensibiliser sur la liberté religieuse et la persécution des chrétiens. Intitulée #RedWeek (#SemaineRouge), cetta campagne se déroulera sur tous les continents. Comme les années précédentes dans certains pays, des églises et bâtiments emblématiques seront illuminés en rouge. 

    Cette #Redweek débutera le 16 novembre, à Londres, par la présentation officiel du rapport "Persécutés et oubliés ? - un rapport sur les chrétiens opprimés pour leur foi 2020-22" devant le parlement britannique. Cette campagne de sensibilisation va se décliner dans de nombreux pays et sera marquée par des temps de prière et de réflexion et des conférences. Sur le continent latino-américain par exemple, AED Colombie a invité Sœur Gloria Narvaez, une religieuse détenue par des terroristes islamistes au Sahel pendant cinq ans, à partager son expérience à Bogota et Medellin.

    Des bâtiments illuminés de rouge

    En France, les cloches sonneront dans 100 églises du pays et une table ronde se tiendra au Collège des Bernardins à Paris, suivie d'une veillée de prière à Montmartre le 23 novembre, avec le témoignage de Mgr Ndagoso, archevêque de Kaduna, au Nigeria. L'Allemagne elle a invité des personnalités venues d'Irak, du Nigeria et du Pakistan à témoigner dans les cathédrales de Ratisbonne, Mayence ou Augsbourg. 

    L'idée d'une semaine dédiée à la liberté religieuse est née en 2015 au Brésil quand la branche locale d'AED avait fait illuminer en rouge le monument du Christ Rédempteur à Rio de Janeiro pour attirer l'attention sur la persécution des chrétiens en Irak. Depuis cette date, un mercredi de novembre est consacré à la liberté religieuse et des initiatives se sont développées dans de nombreux pays, à commencer par l’illumination de certains édifices. L'AED France elle organise la "nuit des témoins", soirée de prière et de rencontres.

  • La persécution des chrétiens ex-musulmans en France et en Europe : un rapport de l'ECLJ

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    De l'European Centre for Law & Justice :

    LA PERSÉCUTION DES CHRÉTIENS EX-MUSULMANS EN FRANCE ET EN EUROPE

    Ce rapport, rédigé sur la base d'entretiens individuels, révèle les défis auxquels les ex-musulmans européens convertis sont confrontés lorsqu'ils quittent leur religion. Tous les ex-musulmans subissent des difficultés suite à leur décision de quitter l'islam, mais les difficultés qu'ils rencontrent varient considérablement. Si la majorité d'entre eux sont confrontés à l'ostracisme, certains ont également subi des agressions violentes. Même si la charia n'est pas appliquée en Europe, la présence croissante d'importantes communautés musulmanes dans les grandes villes européennes constitue une menace pour la liberté de religion de ceux qui cherchent à quitter l'islam.

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  • La conférence de presse du pape dans l'avion au retour de Bahrein

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    De KTO :

    La video n'est plus accessible.

    Voici la traduction automatique du texte (en italien) figurant sur le site officiel du Vatican :

    PENDANT LE VOL DE RETOUR

    Vol papal - Dimanche 6 novembre 2022

    Pape François

    Bonjour, merci beaucoup pour la compagnie ces jours-ci, pour votre travail. Merci beaucoup. Je suis maintenant disponible pour vos questions. Je vais essayer de répondre à tout ce que je sais ! Merci.

    Matteo Bruni

    Eh bien, Votre Sainteté, la première question est posée par une journaliste bahreïnienne, Fatima Al Najem, de la Bahrain News Agency.

    Fatima Al Najem (Agence de presse du Bahreïn)

    Votre Sainteté, c'est Fatima Al Najem de l'Agence de presse de Bahreïn. Je dois juste dire quelque chose avant de commencer ma question. Vous avez une place très spéciale dans mon cœur, non seulement parce que vous avez visité mon pays mais aussi parce que lorsque vous avez été annoncé comme le Pape du Vatican, c'était mon anniversaire ! J'ai donc une question. Comment évaluez-vous les résultats de votre visite historique au Royaume de Bahreïn et comment trouvez-vous les efforts de Bahreïn pour consolider et promouvoir la coexistence entre toutes les couches de la société, de toutes les religions, sexes et races ?

    Pape François

    C'était, je dirais, un voyage de rencontre. Parce que le but était précisément d'être en dialogue interreligieux avec l'Islam et en dialogue œcuménique avec Bartholomée. Les idées que le Grand Imam d'Al-Azhar a exposées allaient précisément dans ce sens de la recherche de l'unité, l'unité au sein de l'Islam en respectant les nuances, les différences, mais avec l'unité ; l'unité avec les chrétiens et avec les autres religions.

    Et pour entrer dans le dialogue interreligieux ou le dialogue œcuménique, il faut avoir sa propre identité. Vous ne pouvez pas partir d'une identité diffuse. "Je suis islamique", "je suis chrétien", j'ai cette identité et je peux donc parler avec cette identité. Quand on n'a pas d'identité propre, ou qu'elle est un peu " dans l'air ", c'est difficile de dialoguer parce qu'il n'y a pas de va-et-vient, c'est pourquoi c'est important. Et ces deux personnes qui sont venues, le grand imam d'Al-Azhar et le patriarche Bartholomée, ont une grande identité. Et c'est bien.

    Du point de vue islamique, j'ai écouté attentivement les trois discours du Grand Imam et j'ai été frappé par la manière dont il a tant insisté sur le dialogue intra-islamique, entre vous, non pas pour effacer les différences mais pour se comprendre et travailler ensemble, non pas pour être les uns contre les autres. Nous, les chrétiens, avons une histoire de différences assez laide qui nous a conduits à des guerres de religion : les catholiques contre les orthodoxes ou contre les luthériens. Maintenant, grâce à Dieu, après le Conseil, il y a un rapprochement, nous pouvons dialoguer et travailler ensemble et c'est important, témoigner pour faire du bien aux autres. Ensuite, les spécialistes, les théologiens discuteront de choses théologiques, mais nous devons marcher ensemble comme des croyants, comme des amis, comme des frères, en faisant le bien.

    J'ai aussi été frappé par les choses qui ont été dites au Conseil des sages musulmans, sur la création et la protection de la création : c'est une préoccupation commune à tous, musulmans, chrétiens, tout le monde.

    Or, dans le même avion, le secrétaire d'État du Vatican et le grand imam d'Al-Azhar vont de Bahreïn au Caire, ensemble, comme des frères. C'est quelque chose qui est assez émouvant... C'est important, c'est quelque chose qui a bien marché. La présence du patriarche Bartholomée, qui fait autorité dans le domaine œcuménique, a également fait du bien. Nous l'avons vu dans l'acte, dans le service œcuménique que nous avons fait, et aussi dans les mots qu'il a prononcés plus tôt. En résumé, ce fut un voyage de rencontre.

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  • Le pape à Bahrein : "Il ne suffit pas de dire qu’une religion est pacifique, il faut condamner et désigner les violents"

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    De Maximilien Bernard sur Riposte Catholique :

    Il ne suffit pas de dire qu’une religion est pacifique, il faut condamner et désigner les violents

    A l’occasion du « Bahrain Forum for Dialogue: East and West for Human Coexistence », le pape François a déclaré :

  • Iran : le simple fait d'être chrétien suffit à vous faire arrêter

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    De kath.net/news :

    Iran : être chrétien suffit pour se faire arrêter

    6 novembre 2022

    Le gouvernement britannique a publié un rapport sur la persécution de la minorité chrétienne en Iran.

    La persécution de la minorité chrétienne en Iran se poursuit sans relâche. C'est le résultat d'un rapport du gouvernement britannique, rapporte Fox News .

    Selon le rapport, le simple fait d'être chrétien suffit à vous faire arrêter. De nombreuses arrestations sont effectuées lors de descentes de police dans des rassemblements religieux. Les chrétiens évangéliques et les personnes qui se sont converties de l'islam au christianisme sont plus souvent touchés par les arrestations et les emprisonnements que la moyenne, a rapporté le gouvernement britannique dans un rapport présenté en septembre.

    En Iran, il y a entre 500 000 et 800 000 chrétiens sur une population totale de 86,7 millions. D'autres estimations évaluent le nombre de chrétiens à plus d'un million. L'Iran est une république islamique. La religion d'État est la version chiite de l'islam, selon laquelle il y a au total douze imams. Selon les chiffres officiels, 99,6 % de la population iranienne professe l'islam.

    Fox News a interrogé le chrétien iranien Mansour Borji, qui dirige l'ONG Article 18, sur les options dont disposent les États-Unis et d'autres puissances mondiales pour faire quelque chose contre la persécution des chrétiens en Iran. Borji a répondu que l'une des méthodes les plus efficaces utilisées par les gouvernements occidentaux est les sanctions contre les oligarques iraniens proches du régime et vivant à l'étranger. Leurs avoirs pourraient être gelés, il pourrait leur être interdit d'entrer dans le pays. Beaucoup de ces personnes ont joué un rôle important dans l'introduction de la discrimination et de l'oppression pratiquées par le régime iranien actuel.

    Un porte-parole du département d'État américain a déclaré que les États-Unis soulèveraient les violations des droits de l'homme par l'Iran aux Nations unies et dans d'autres forums multinationaux. Des informations sur d'éventuelles cibles de sanctions seraient échangées en coordination avec les pays partenaires.

  • "Nous voyons les conséquences d'une société pleine de droits mais sans responsabilité personnelle"

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    De Maria José Atienza sur Omnes :

    Joseph Weiler : "Nous voyons les conséquences d'une société pleine de droits mais sans responsabilité personnelle".

    Joseph Weiler, Prix Ratzinger de Théologie 2022, a été l'orateur du Forum Omnes sur "La crise spirituelle de l'Europe", dans une Aula pleine à craquer, où il a partagé des clés et des réflexions sur la pensée européenne actuelle. 

    31 octobre 2022

    L'Aula Magna du siège de l'Université de Navarre à Madrid a accueilli le Forum Omnes sur "La crise spirituelle de l'Europe". Un sujet qui a suscité beaucoup d'attentes, comme en témoigne le large public qui a assisté au Forum Omnes. Alfonso Riobó, directeur d'Omnes, a ouvert le forum Omnes en remerciant les intervenants et les participants de leur présence et en soulignant le niveau intellectuel et humain du professeur Weiler, qui est devenu le troisième lauréat du prix Ratzinger à assister à un forum Omnes.

    Le professeur María José Roca était chargé de modérer la session et de présenter Joseph Weiler. M. Roca a souligné la défense de "la possibilité d'une pluralité de visions en Europe dans un contexte de respect des droits" incarnée par le professeur Weiler, qui a représenté l'Italie devant la Cour européenne des droits de l'homme dans l'affaire Lautsi contre Italie, qui a statué en faveur de la liberté de la présence de crucifix dans les écoles publiques italiennes.

    La "trinité européenne"

    M. Weiler a commencé sa thèse en soulignant que "la crise que traverse l'Europe n'est pas seulement politique, défensive ou économique. C'est une crise, avant tout, de valeurs". Dans ce domaine, M. Weiler a expliqué les valeurs qui, selon lui, sous-tendent la pensée européenne et qu'il a appelées "la trinité européenne" : "la valeur de la démocratie, la défense des droits de l'homme et l'État de droit".

    Ces trois principes constituent le fondement des États européens, et sont indispensables. Nous ne voulons pas vivre dans une société qui ne respecte pas ces valeurs, a soutenu M. Weiler, "mais ils ont un problème, ils sont vides, ils peuvent aller dans une bonne ou une mauvaise direction".

    Weiler a expliqué cette faille dans les principes : la démocratie est une technologie de l'information.
    Elle est vide, car si vous avez une société où la plupart des gens sont mauvais, vous avez une mauvaise démocratie. "De même, les droits fondamentaux indispensables nous donnent des libertés, mais que faisons-nous de cette liberté ? ". Selon ce que nous faisons, nous pouvons faire du bien ou du mal ; par exemple, nous pouvons faire beaucoup de mal protégés par la liberté d'expression".

    Enfin, a souligné M. Weiler, il en va de même pour l'État de droit si les lois dont il émane sont injustes.

    Le vide européen

    Face à cette réalité, Weiler défend son postulat : l'être humain cherche "à donner un sens à sa vie qui dépasse ses intérêts personnels".

    Avant la Seconde Guerre mondiale, poursuit le professeur, "ce désir humain était couvert par trois éléments : la famille, l'Église et la patrie. Après la guerre, ces éléments ont disparu, ce qui est compréhensible, si l'on tient compte de la connotation avec les régimes fascistes et des abus commis par ces derniers. L'Europe se laïcise, les églises se vident, la notion de patriotisme disparaît et la famille se désintègre. Tout cela donne lieu à un vide. D'où la crise spirituelle de l'Europe : "ses valeurs, la "sainte trinité européenne" sont indispensables, mais elles ne satisfont pas la quête de sens de la vie. Les valeurs du passé : famille, église et pays n'existent plus. Il y a donc un vide spirituel.

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  • Des dizaines de villageois catholiques auraient été tués lors d'un raid dans le centre du Nigeria

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    De Douglas Burton sur Catholic News Agency :

    Des dizaines de villageois catholiques auraient été tués lors d'un raid dans le centre du Nigeria

    29 octobre 2022

    Les détails continuent d'émerger après un raid violent mené par des bergers fulanis le 19 octobre dans l'État de Benue, au centre du Nigeria, qui aurait fait des dizaines de morts parmi les villageois catholiques.

    La police et le clergé s'accordent à dire que le raid a eu lieu en représailles au meurtre de quatre bergers fulanis plus tôt dans la semaine, lors d'un affrontement entre bergers et agriculteurs défendant leurs cultures.

    Les comptes diffèrent quant au nombre exact de personnes tuées lors du raid du 19 octobre.

    Un président du comté, Kartyo Tyoumbur, a déclaré à CNA qu'au moins 71 habitants de Gbjeji - dont la quasi-totalité étaient des fidèles de la branche paroissiale de l'église catholique romaine de St Michael - ont été tués dans l'attaque. Il a déclaré qu'au moins 35 corps ont été retrouvés après le raid et que 36 autres corps ont été retrouvés plus tard dans des champs adjacents. Parmi les morts figurent des femmes et des enfants, ainsi que deux policiers, a-t-il précisé.

    "Les terroristes fulanis sont arrivés à 6 heures du matin et ont commencé à tirer sans discernement", a déclaré à CNA par SMS un prêtre local, le père Samuel Fila, qui se trouvait à l'extérieur du village lors d'une assemblée cléricale au moment de l'attaque. Il a déclaré qu'environ 200 assaillants ont participé à un raid bien coordonné, brûlant des maisons et tailladant à la machette des villageois en fuite.

    "Le village est actuellement désert", a-t-il relaté. Cependant, Wale Abass, le commissaire de police de l'État de Benue, a fourni un bilan beaucoup plus faible de "pas plus de 10 morts, dont un policier". "Les chiffres plus élevés peuvent être dus à l'exagération des journaux ou au fait que certaines familles emmènent les cadavres de leurs proches loin des zones de tuerie avant qu'un décompte officiel puisse être effectué", a déclaré Abass à CNA dans un entretien téléphonique. "Nous disposons d'une équipe combinée de 20 policiers et de 15 soldats qui suivent des pistes pour localiser les assaillants et les hommes locaux qui ont tué les éleveurs", a-t-il ajouté, précisant qu'aucune arrestation n'a été effectuée à ce jour.

    L'État de Benue - qui n'autorise pas le pâturage libre des troupeaux de bétail en déplacement - est limitrophe des États de Nasarawa au nord et de Taraba à l'est et a été le théâtre de fréquentes attaques terroristes sanglantes menées par des extrémistes musulmans depuis 2019. Les clans d'éleveurs appartiennent à l'ethnie fulani, qui revendique jusqu'à 10% de la population du Nigeria, le pays le plus peuplé d'Afrique.

    Gbeji (prononcé (BEH-jee) est une ville agricole isolée de 5 000 habitants située à deux miles à l'ouest de la frontière de l'État avec Taraba. Les villageois catholiques y reçoivent des visites de la paroisse Saint-Thomas d'Afia, à environ 10 km au sud de Gbeji.   

    Le raid a eu lieu en réponse à un violent affrontement survenu plus tôt dans la semaine. Lundi 17 octobre, des agriculteurs locaux munis de fusils artisanaux à un coup avaient affronté et tué quatre bergers fulanis dont les troupeaux menaçaient les cultures mûres, a expliqué le père Fila à CNA. "Mardi, les bergers ont menacé d'attaquer le village", a-t-il ajouté.

    Les agriculteurs de l'ensemble de l'État de Benue, souvent appelé le "grenier à blé du Nigeria", sont confrontés à une réduction des récoltes en raison d'inondations inhabituelles ainsi qu'à la peur généralisée d'être assassinés par des terroristes armés lorsqu'ils tentent de récolter. Des millions de fermiers de Benue et leurs familles vivent dans des camps de personnes déplacées parce qu'ils ont été chassés de leurs terres par des milices en maraude.

    Après le massacre de Gbeji, un candidat à la présidence peul a présenté ses condoléances aux familles endeuillées dans un message sur Facebook que certains ont interprété comme contenant une menace voilée. "Mes plus sincères condoléances aux familles qui ont peut-être perdu un être cher, ainsi qu'au peuple et au gouvernement de l'État de Benue", a écrit Atiku Abubakar, le candidat à la présidence du Parti démocratique populaire (PDP). "L'escalade continue de la violence intercommunautaire n'est pas de bon augure pour notre unité nationale", a écrit M. Abubakar. Mais le candidat a laissé entendre que la violence pourrait se poursuivre tant que les Peuls ne seront pas accueillis dans les communautés d'agriculteurs de la Bénoué. "Lorsque notre peuple sera bien intégré dans les communautés où il vit, travaille, paie des impôts et élève ses enfants, il sera obligé de rendre l'amour et l'acceptation en retour."

    La déclaration a attiré les foudres de l'analyste politique Sesugh Akume à Abuja. "Atiku appelle une situation où les gens dorment dans leurs maisons, sur leurs propres terres et sont attaqués par des maraudeurs 'des affrontements entre agriculteurs et éleveurs'", a écrit Akume. Il l'appelle également "violence intercommunale". Si elle est 'intercommunale', cela signifie une communauté contre une autre. Dites-moi, s'il vous plaît, quelle communauté a eu des 'affrontements intercommunautaires' avec Gbeji ? Quel est le nom de cette communauté ?"

    Akume a fait allusion au fait que les attaques à grande échelle de milices chrétiennes contre des villages de Peuls musulmans sont inconnues dans le Nigeria moderne, alors que des centaines de villes et de villages dans les États de la ceinture médiane du Nigeria ont été réduits en cendres par des terroristes peuls au cours des dix dernières années.

    Le gouverneur de la province de Benue, Samuel Ortom, demande depuis des années au gouvernement fédéral de renoncer aux lois strictes sur le contrôle des armes qui l'empêchent d'équiper des gardes civils bénévoles de fusils d'assaut pour défendre les communautés rurales. Les gouverneurs d'autres États de la Middle Belt ont formé des gardes civils dans le même but, face aux attaques incessantes de bandits et de terroristes dirigés par des Peuls. Au moins 1 484 personnes ont été tuées dans les États de la Middle Belt au cours du premier semestre 2022, selon les données publiées par le Council on Foreign Relations.

    Douglas Burton est un écrivain indépendant spécialisé dans le terrorisme nigérian depuis son domicile près de Washington, DC. Il a commencé à couvrir la campagne pour reprendre Mossoul à ISIS en 2015 et est passé à la couverture d'ISIS au Nigeria en 2019. Il est un ancien fonctionnaire du département d'État à Kirkuk, en Irak.

  • Inde : la liberté religieuse malmenée

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    De Vatican News :

    La liberté religieuse malmenée en Inde

    Si elle est garantie théoriquement par la constitution fédérale, en Inde la liberté religieuse est dans les faits bafouée dans les différents États. Dernier exemple en date, dans la Karnataka, au sud-ouest du pays, une loi complique les procédures de conversion. Ce que dénoncent des membres de l’Église catholique locale qui y voient une manière de décourager les gens de se convertir au christianisme.

    Entretien réalisé par Xavier Sartre – Cité du Vatican

    Selon le rapport 2021 sur la liberté religieuse dans le monde, du Département d’État américain, dix des 28 États de la fédération indienne imposent des restrictions. Si ces textes ne visent pas explicitement une religion, dans les faits, elles pénalisent chrétiens et musulmans, les deux principales minorités religieuses indiennes, la majorité étant hindoue.

    En mai 2002, dans une lettre adressée au Premier ministre fédéral ainsi qu’à tous les gouverneurs des États indiens, la All India Catholic Union (AICU) fondée il y a cent ans, exigeait la mise en place de mesures urgentes pour mettre fin à une «campagne de haine ciblée et aux mesures provocatrices prises par des acteurs étatiques et non étatiques agissant apparemment de concert» à l’encontre des minorités religieuses. Des violences contre les chrétiens ou les musulmans ont été constatées dans les États de l'Uttar Pradesh, de l'Haryana, ou du Karnataka. «Des voyous, des militants et des dirigeants politiques locaux ont terrorisé les communautés religieuses minoritaires, le clergé et les institutions» pouvait-on lire dans ce courrier parvenu à l’agence Fides.

    Arundhati Virmani, historienne, spécialiste de l’histoire de l’Inde contemporaine, de l’Ecole des hautes études en sciences sociales à Marseille, revient sur les raisons du vote de ces lois anti-conversion.

    Entretien avec Arundhati Virmani

  • Ce que le christianisme a apporté à l'islam

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    De KTO sur youtube :

    Depuis des décennies, les historiens ont expliqué en quoi la civilisation arabe avait joué le rôle de passeur, passeur des textes grecs au bénéfice de la civilisation occidentale, ceci dans les derniers siècles du Moyen Age. Mais que s'est-il passé aux origines, quand l'Islam a été en contact avec le christianisme dès le VIIe siècle? Est-ce que nous allons assister à des transferts culturels, transferts juridiques, transferts politiques entre monde chrétien et islam ? Est-ce que nous allons assister à des dialogues, des échanges ou à une rupture brutale entre deux mondes ?

    Christophe Dickès reçoit Rémi Brague et Bernard Heyberger.

  • Royaume-Uni : l'avènement du premier ministre non chrétien de toute l'histoire britannique

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    De Stefano Magni sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Rushi Sunak: pour la première fois, un premier ministre non-chrétien

    25-10-2022

    Rishi Sunak est le nouveau premier ministre conservateur britannique. En matière de politique économique, il sera presque certainement l'opposé de Truss : austérité et moins de promesses de réductions d'impôts. Sur les principes non négociables, il s'est presque toujours abstenu, quand il n'a pas été absent des débats. Et d'autre part : il est hindou et le premier premier ministre non chrétien. 

    Rishi Sunak est le nouveau premier ministre conservateur britannique. C'était une conclusion inévitable et aussi prévisible : le match pour le contrôle du parti et du gouvernement se jouait entre lui et Liz Truss. Truss a gagné, puis a démissionné, maintenant c'est le tour de Sunak. Que peut-on attendre de l'ancien chancelier de l'Échiquier (à peu près l'équivalent de notre ministre de l'économie) du gouvernement Johnson ?

    Les conservateurs sont profondément divisés, au fond. Le changement constant de dirigeants signifie également ceci : il n'y a pas d'accord, même sur les valeurs fondamentales. Primauté de l'État ou primauté du marché et de la société ? Défense des valeurs traditionnelles (y compris les principes non négociables) ou adhésion à la modernité relativiste ? Opposition à l'idéologie verte ou lutte contre le réchauffement climatique ? Les tentatives de synthèse, telles que celles explorées par David Cameron jusqu'en 2016, se sont largement révélées être un abandon du conservatisme sur de nombreux fronts. Truss a été le premier dirigeant qui a essayé d'aller à contre-courant, en redécouvrant le conservatisme classique, et c'était fini en un rien de temps. Pour cette raison, Sunak est beaucoup plus susceptible d'accélérer le chemin vers la "modernité".

    Tout d'abord, sur le plan économique, les Britanniques doivent s'attendre à une vague d'austérité. La réduction d'impôts proposée par Truss est désormais considérée par la presse spécialisée comme la principale cause du choc violent sur les marchés qui a conduit à sa chute rapide. Promettre de réduire les impôts et, dans le même temps, d'augmenter les dépenses publiques était certainement imprudent, mais la réaction des marchés n'est pas nécessairement due à la politique. Il y aurait des crises chaque fois qu'un gouvernement augmente les dépenses liées à la dette, partout dans le monde, mais normalement cela ne se produit pas. Pas si violemment. En tout cas, le message qui est passé est le suivant : ceux qui réduisent les impôts, ceux qui se soustraient aux règles de l'austérité et ceux qui mettent tous leurs œufs dans le panier de la croissance sont condamnés à "subir la punition" des marchés. Sunak a qualifié la politique économique de son rival de "conte de fées" dans un sens péjoratif, il va maintenant prendre sa revanche. Mais en cette période d'inflation et de coût élevé de la vie, une politique d'austérité pourrait également plonger le Royaume-Uni dans la récession.

    Le véritable point de friction, cependant, pourrait bien porter sur les principes non négociables, paradoxalement ceux sur lesquels les électeurs conservateurs sont les plus unis. La presse, ainsi que l'establishment de gauche, décrivent Sunak comme un réactionnaire : "Les archives montrent que Sunak n'a jamais voté sur l'égalité des droits par rapport au mariage homosexuel et n'a jamais voté pour permettre aux malades en phase terminale de recevoir des soins pour mettre fin à leur vie. Sunak a "presque toujours" voté contre les mesures visant à prévenir le changement climatique et a "généralement voté contre" les lois visant à promouvoir l'égalité et les droits de l'homme au Royaume-Uni", peut-on lire sur le site web de l'association Each Other.

    Ceux qui s'intéressent aux votes de Sunak sur les principes non négociables, en particulier sur l'avortement et l'euthanasie, notent sa forte tendance à s'en laver les mains. Quand il n'est pas totalement absent au moment du vote, il opte pour l'abstention. Le dossier de vote analysé par Right to Life est une longue séquence de non-choix. Sauf dans un cas, lorsqu'il a voté en faveur de l'avortement, pour l'Irlande du Nord, avec l'ensemble du parti.

    Et c'est là que réside la caractéristique qui le rend unique dans l'histoire des gouvernements britanniques. On lit souvent qu'il est le premier Indien au gouvernement, une sorte de revanche après des siècles de colonialisme. (Mais curieusement, la gauche ne se réjouit pas, au contraire, elle pointe du doigt la richesse du "Yorkshire Mahajah").

    Mais on ne lit presque jamais qu'il est le premier ministre non chrétien de toute l'histoire britannique. Quatre premiers ministres du vingtième siècle ont perdu la foi : David Lloyd George, Neville Chamberlain, Clement Attlee, James Callaghan. Mais ils ont tous été élevés dans un environnement chrétien. Un seul premier ministre est né juif et a été baptisé à l'âge de 13 ans : Benjamin Disraeli, ministre de la reine Victoria, l'architecte de la plus grande expansion de l'Empire britannique. Personne avant Rishi Sunak n'avait jamais été, de naissance, étranger au christianisme. Sunak est hindou, il a gagné son concours sur Diwali, le festival des lumières. Nous saurons bientôt ce que cela signifie pour le Royaume-Uni, mais en attendant, cela marque la fin d'une époque.