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Santé - Page 29

  • AstraZeneca et Johnson & Johnson : des vaccins à éviter selon les évêques canadiens

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    De Mélanie Marquis sur le site de La Presse (Canada) :

    AstraZeneca et Johnson & Johnson : des vaccins à éviter, selon un regroupement d’évêques catholiques

    (Ottawa) La Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) conseille à ses fidèles de privilégier, si possible, les vaccins de Pfizer et de Moderna par rapport à ceux d’AstraZeneca et de Johnson & Johnson, ces derniers ayant été conçus à partir de « lignées cellulaires dérivées de l’avortement ». Un constat auquel les sociétés pharmaceutiques et des experts apportent un gros bémol. (voir la Déclaration des évêques)

    Dans la foulée des approbations récentes par Santé Canada des vaccins fabriqués par les sociétés pharmaceutiques AstraZeneca et Johnson & Johnson, l’organisation a officiellement décidé de faire sienne cette position qui a été prise récemment par un regroupement similaire aux États-Unis.

    Car contrairement aux vaccins conçus par Pfizer et Moderna, AstraZeneca et Johnson & Johnson « utilisent des lignées cellulaires dérivées de l’avortement dans leur développement, leur production et leurs essais cliniques », procédé qui « incite des catholiques à se demander s’il est moralement acceptable de recevoir des vaccins », signale la CECC.

    Le regroupement en vient à la conclusion que « si l’on a le choix entre différents vaccins, il faut toujours préférer et choisir le vaccin le moins lié à des lignées cellulaires dérivées de l’avortement, lorsque c’est possible », et donc éviter ceux d’AstraZeneca et de Johnson & Johnson.

    Dans le cas où l’option n’est pas offerte, ils peuvent cependant « être utilisés en toute bonne conscience en sachant que l’utilisation de ces vaccins ne constitue pas un geste de coopération formelle à l’avortement », indique la CECC dans un avis daté du 9 mars et publié sur son site web.

    « Ces questions sont importantes, car elles concernent le caractère sacré de la vie humaine et sa dignité intrinsèque », lit-on dans la même note, où l’on prie par ailleurs le gouvernement de « faire en sorte que les vaccins contre la COVID-19 ne créent pas de dilemme éthique » pour la population.

    Mentionnons au passage que les Canadiens ne peuvent décider du vaccin qu’ils se font injecter.

    Fondée en 1943, la CECC rassemble les évêques catholiques latins et catholiques orientaux que le souverain pontife a nommés, ou dont il a accepté la nomination, est-il écrit sur le site internet du regroupement, dont des représentants sont chaque année du rassemblement antiavortement qui se tient devant le parlement.

    Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a promptement sermonné l’organisation pour cette prise de position, mercredi après-midi.

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  • Belgique : poser un juste diagnostic sur les raisons qui poussent les femmes à avorter s'avère impossible

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    De Constance du Bus sur le site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Rapport avortement : impossible de poser un juste diagnostic sur les raisons qui poussent les femmes à avorter

     09/03/2021

    Version complète de l'analyse ICI.

    18 273 avortements ont été déclarés en 2018 d'après le nouveau rapport de la Commission nationale d'évaluation de l'interruption volontaire de grossesse (ci-après : “la Commission”). Ce chiffre a légèrement baissé en 2019 avec 18 027 avortements, ce qui revient à un avortement pour 7,7 naissances et à 8,4 femmes concernées pour 1000 femmes en âge de procréer.

    Près d'un tiers des femmes (7 198) ayant avorté en 2018 ont expliqué leur démarche par le fait qu'elles n'avaient « pas de souhait d'enfant pour le moment ». Par ailleurs, 3 389 (14%) femmes déclaraient avoir une “famille complète”.

    Depuis la fin de 2018, indique le rapport, et en raison de la nouvelle loi du 15 octobre 2018 qui ne rend plus obligatoire la mention d'une cause de détresse - obligation jugée trop paternaliste et contraire à l'idée d'un “droit” à l'avortement-, le médecin n'est plus tenu d'indiquer une raison particulière pour l'avortement dans le formulaire qu'il remet à la Commission. C'est ainsi qu'en 2019, 6 319 femmes, soit 35%, n'ont pas souhaité mentionner de raison à leur avortement. Les pourcentages en rapport avec ces raisons ne sont donc plus révélateurs de la réalité. Il est dès lors impossible de poser un juste diagnostic sur les circonstances qui ont poussé ces femmes à avorter. Lors de la présentation du rapport au Parlement ce 9 mars, les députés de la Commission Santé ont largement exprimé leur préoccupation par rapport à ce manque d'information.

    (...)

  • Pour nous empêcher de mourir, on nous a empêchés de vivre des liens fondamentaux

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    De l'Abbé Pierre Amar sur Padreblog

    LA MORT VOLÉE

    09 Mar 2021

    C’est l’un des drames cachés de la crise sanitaire actuelle : de nombreuses familles n’ont même pas pu dire à-Dieu à l’être aimé. Derrière des protocoles sanitaires inhumains, c’est une grave régression sociétale qui s’est imposée dans le silence et les larmes. Des voix s’élèvent pour la dénoncer. Car il n’est pas trop tard.

    Enfoncer la porte de l’hôpital. N’était-ce finalement pas la seule chose à faire ? C’est la question qu’on se pose en découvrant le témoignage poignant de Laurent Frémont. Ce jeune homme a courageusement pris la parole dans de nombreux médias (par exemple dans cette vidéo) pour raconter la mort de son père. Hospitalisé dans un service Covid en novembre 2020, Monsieur Frémont n’aura jamais pu revoir ses proches, malgré les nombreux tests (négatifs) que ceux-ci auront pratiqués. À sa mort, le médecin ordonnera même une mise en bière immédiate alors qu’il n’était même plus contagieux.

    L’ADIEU AU VISAGE

    Le témoignage de Laurent n’est hélas pas isolé. Bien sûr, on imagine que ceux qui travaillent dans les hôpitaux ne sont pas forcément malveillants et font ce qu’ils peuvent, parfois avec maladresse, coincés entre les mesures tombées d’en haut et la pression de devoir protéger tous leurs patients. Mais ici et là dans l’hexagone, des milliers de familles disent la même chose. Sans aucun fondement juridique, des interdictions de visites dans des services Covid de certains hôpitaux et cliniques – mais aussi dans certains Ehpad – sont trop nombreuses et les patients en fin de vie sont littéralement volés à leurs familles. Le tout dans une immense solitude et un grand désarroi, tant pour les proches que pour les patients eux-mêmes. Car ceux qui connaissent l’hôpital savent pourtant combien les visites participent au réconfort et bien souvent au rétablissement des malades.

    Pire encore, l’adieu au visage est interdit. Laurent Frémont le présente comme « l’inhumanité ultime ». Il faut avoir connu des familles de disparus pour réaliser combien ce moment d’hommage est tellement important pour les familles. Il contribue au travail de deuil, permet des moments de grande complicité familiale, faits de « mercis » et de « pardons » qu’il n’est jamais trop tard pour échanger. Les prêtres sont souvent les témoins privilégiés de ces moments essentiels. De la même façon – sous la pression des pompes funèbres cette fois – les rites qui accompagnent la mort, comme la veille du corps, la célébration à l’église, la bénédiction au cimetière, ont parfois été négligés ou sabotés.

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  • Un appel au rejet des vaccins "souillés par l'avortement"

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    De Jeanne Smits sur son blog :

    Une centaine de femmes – parmi lesquelles Wanda Półtawska, amie de Jean-Paul II – appellent au rejet des vaccins « souillés » par l’avortement

    Un groupe international de près de cent femmes – médecins, religieuses consacrées et responsables et militantes pro-vie – ont lancé un appel aux chrétiens et à toutes les personnes de bonne volonté pour que l’on cesse de justifier moralement l’utilisation de vaccins « souillés par l’avortement », c’est-à-dire ayant recours pour leur développement, leur production ou leur contrôle à des lignées de cellules provenant de bébés avortés. La déclaration, que j’ai moi-même eu l’honneur de signer, souligne que le fait de ne pas s’opposer à cette pratique alimente et fait avancer la culture de la mort à travers le trafic et l’exploitation de bébés avortés à des fins d’expérimentation médicale.

    Sa publication initiale en anglais a été faite par le vaticaniste Edward Pentin.

    Parmi les signataires, originaires de 25 pays de par le monde, figure le docteur Wanda Półtawska, médecin polonais centenaire, amie personnelle de feu le pape Jean-Paul II et victime d’expériences pseudo-médicales menées par le médecin personnel d’Adolf Hitler dans le camp de concentration nazi de Ravensbrück. Le Dr. Półtawska, également spécialiste en psychiatrie, aujourd’hui âgée de 100 ans, a consacré ces 70 dernières années à œuvrer pour la vie et pour la famille.

    On notera aussi la présence, parmi les signataires, de trois anciens membres de l’Académie pontificale pour la vie : le Dr Pilar Calva (Mexique), Mercedes Wilson de Arzu (Guatemala) et Christine de Marcellus Vollmer (Venezuela). Ainsi que de l’Allemande Gabriele Kuby, amie de Benoît XVI.

    Parmi les autres signataires figurent Abby Johnson, une militante américaine anti-avortement qui a travaillé comme directrice de clinique pour Planned Parenthood jusqu’en 2009, et dont les mémoires ont servi de scénario pour le film Unplanned de 2019 ; et sœur Deirdre Byrne, ancienne chirurgienne générale militaire et ancienne missionnaire qui a servi au Kenya, en Afghanistan, en Haïti, en Irak et au Soudan, et dont la prise de position en faveur des enfants à naître a attiré l’attention de la nation américaine en août 2020.

  • Le pape en Irak : pari gagné

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    De Louis Daufresne sur la Sélection du Jour :

    VOYAGE EN IRAK : LE PAPE FRANÇOIS GAGNE SON PARI

    Il voulait aller en Irak ; le pape François l'a fait ! Malgré le Covid et le risque d’attentat. Fin janvier, une énième attaque terroriste faisait encore 32 morts à Bagdad… Ce voyage put avoir lieu grâce au confinement quasi-total de la population et à un dispositif sécuritaire hors norme. Jamais aucun de ses prédécesseurs ne s’était rendu sur la terre natale d’Abraham, père des trois monothéismes. Jean-Paul II souhaitait faire le voyage en 2000 mais en fut empêché par feu Saddam Hussein. En trois jours, le pape aura parcouru 1445 kilomètres, en avion, en hélicoptère, en voiture blindée. Avec à la clé de belles images. Prenons-en quelques-unes :

    La plus symbolique : samedi à Najaf, ville sainte chiite du sud, François rencontrait le grand ayatollah Ali Sistani, de cinq ans son aîné. Il n’avait jamais parlé à un pape. L’entretien confidentiel s’éternisa (50 minutes). « Cela me fit du bien à l’âme », s’écria François dans l’avion le ramenant à Rome. L'imam lui dit œuvrer pour que les chrétiens vécussent en « sécurité » et avec « tous leurs droits constitutionnels ». Néanmoins, il ne parapha point le document sur la « fraternité humaine » signé en 2019 à Abu Dhabi par Ahmed Al-Tayeb, le grand imam sunnite d'Al-Azhar (Égypte). Sistani incarne une vision plus nationale qu’Ali Khamenei, le Guide suprême iranien, ce qui explique le poids donné à cette rencontre. D’autant que le chiisme est majoritaire en Irak (60%) et influent en Syrie et au Liban. Mais ces deux pays ne furent jamais cités, François ne voulant pas donner à ce sommet une teinte géopolitique. Sistani est aussi perçu comme plus modéré que son homologue de Téhéran. Néanmoins, sa fatwa de 2006 appelant à tuer les homosexuels « de la pire manière qui soit » laisse perplexe. Il reste celui qui en 2014 appela à prendre les armes contre le groupe sunnite État islamique (EI). Cette rencontre « récompense » symboliquement l’action du Hachd al-Chaabi. Sans cette puissante coalition paramilitaire, les forces irakiennes auraient-elles vaincu l’EI fin 2017 ? Du coup, François et lui sont présentés en Iran comme « les porte-drapeaux de la paix mondiale ». Comme quoi, en recevant un pape, on capte un peu de son image.

    La plus émouvante : hier matin, le pape toucha la foule, à Mossoul, ancienne « capitale du califat » où se trouve la tombe du prophète Jonas. La ville est encore privée d’eau et d’électricité. François apparut sur une estrade construite au milieu des ruines, faute d'église toujours debout. On le vit marcher difficilement à cause de sa sciatique. Il fit un tour en voiturette sous les youyous et les vivats. Le pape estima que le départ des chrétiens est « un dommage

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  • Un modèle dans l’accompagnement des malades : saint Jean de Dieu (8 mars)

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    De Défendente Génolini sur France Catholique :

    Jean de Dieu

    Saint Jean de Dieu sauvant les malades de l’incendie de l’hôpital royal.
    © Musée des beaux-arts de Grenade

    Le fondateur des Frères hospitaliers, au XVIe siècle, est un modèle dans l’accompagnement des malades.

    « C’est un fou ! », un aliéné ou un révolutionnaire. Il croit à l’accompagnement thérapeutique et aux soins palliatifs. Il a une manière de parler aux malades, de tenir la main des mourants et de calmer les malades mentaux qui inquiète les partisans des saignées, clystères et camisoles de force. Nous sommes en 1537. Encore quelques siècles avant que sa méthode ne soit approuvée !

    Son père vendait des melons et des olives. Joao, petit Portugais de 8 ans, est kidnappé ou s’enfuit de la maison, nul ne le saura. Il est vendu à un Espagnol. Sa mère meurt de chagrin et son père entre chez les franciscains. Pendant 33 ans Jean vagabonde. Un temps dans les armées de Charles Quint. De petits métiers en expédients, à travers tout le pays. À Grenade, écoutant un sermon, son cœur est bouleversé. Il sort sur la place publique et confesse publiquement son égarement. On le prend pour un cinglé. Mais lui collecte des fonds pour les miséreux, ouvre des hôpitaux, recueille des mourants. On l’appelle « le pauvre des pauvres ». Des jeunes gens le suivent. Il crée les Frères hospitaliers qui portent son nom encore aujourd’hui. À 55 ans, il meurt d’épuisement, en 1550.

    Il est le patron des malades, des hôpitaux et des infirmiers. Mais aussi des imprimeurs.

    Héritage

    Quatre siècles et demi après saint Jean de Dieu, 1 100 Frères vivent, soignent, accueillent, prient, dans une cinquantaine de pays sur les cinq continents dans 450 centres et maisons de soins.
    Écoutons Jean de Dieu qui fait l’inventaire de sa première maison : « Nous avons ici 110 personnes : malades, bien portants, serviteurs, pèlerins, infirmes, mutilés, paralytiques, muets, fous, teigneux, vieillards, nombreux enfants et voyageurs, femmes retirées du vice et pauvres honteux. Tant de pauvres ! Comment les secourir ? »
    Les institutions créées par lui devinrent en France l’Assistance publique.

    Courte prière des infirmiers

    « Saint Jean de Dieu, céleste Patron des infirmiers et infirmières, s’il est triste de souffrir, il est plus triste encore de souffrir seul. Aussi voulons-nous être, jour et nuit, une présence attentive près des souffrants confiés à nos soins. »

  • A l’attention de Monsieur Vincent Van Quickenborne Ministre de la Justice (et des cultes)

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    A l’attention de Monsieur Vincent Van Quickenborne Ministre de la Justice

    Monsieur le Ministre,

    Cette lettre vous est adressée car vos compétences couvrent les cultes. C’est avec de plus en plus d’incompréhension que ma famille et moi-même constatons que la limitation au nombre de 15 personnes autorisées à participer au culte n’est même pas évoquée par le Comité ministériel en charge de la gestion de la crise sanitaire lors de sa dernière réunion.

    Nous sommes conscients de la difficulté qui est la vôtre quant au maintien de restrictions qui touchent aux libertés constitutionnelles de l’ensemble des citoyens. Cependant nous tenons à attirer votre attention sur le fait que pour atteindre l’objectif de réduire les risques de contamination, les mesures imposées doivent être crédibles quant à leur utilité et à leur efficacité. Lorsque des mesures imposées sont de toute évidence non appropriées, la confiance des citoyens s’effrite et leut respect risque bien de suivre la même évolution, vous en conviendrez certainement.

    La limitation de l’assistance au nombre invariable de 15 personnes quelle que soit la capacité des lieux concernés semble difficilement justifiable. Le maintien de cette règle est devenu une attitude dont l’arbitraire heurte de plus en plus la population.

    Il existe de multiples considérations qui devraient inciter les responsables politiques dont vous êtes à reconsidérer cette limitation dont l’absurdité choque le bon sens.

    Comptant sur votre bonne attention, je vous prie, Monsieur le Ministre, d’agréer mes salutations respectueuses.


    J. S.
    citoyen belge

  • Entre ministres et virologues: voici l’évêque d’Anvers, Johan Bonny, en campagne vaccinatoire anti-covid 19

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    Une information de Sarah Poucet publiée le 5 mars sur le site cathobel, organe officiel de presse interdiocésain :

    « Dans un message vidéo, l’évêque Johan Bonny, accompagné du virologue Steven Van Gucht, a encouragé la communauté catholique à se faire vacciner.

    His_Master's_Voice.jpgSteven Van Gucht assure que le vaccin est sûr et ce, peu importe la marque. Après la période compliquée que nous avons vécue, le début vaccination est un signe d’espoir, souligne-t-il. L’évêque d’Anvers, pour sa part rappelle que nous avons reçu la vie de Dieu et que nous sommes tenus d’en prendre soin. Il appelle la communauté à se faire vacciner. C’est aussi la seule façon d’atteindre un seuil de sécurité suffisant que pour reprendre les activités au sein de l’Église, précise-t-il.

    Selon Kerknet, cette vidéo est une initiative du cabinet de Bart Somers, ministre flamand du Vivre ensemble et des Affaires intérieures soutenue par Vincent van Quickenborne, ministre de la Justice »

    Ref. L’évêque Johan Bonny appelle à se faire vacciner

    Pendant ce temps, la ministre régionale wallonne de la santé était interpellée par Mathilde Vandorpe (cdh) concernant la mise à l’écart des maisons de repos pour religieux du plan de vaccination.  Même si elle est « consciente du problème », Christie Morreale a expliqué que « le manque d’uniformité entre les structures l’empêche de prendre une décision » : la stratégie de vaccination ne sera donc pas modifiée. On joue à quoi exactement ?

    JPSC

  • Nouvelle Orléans : "Les catholiques devraient chercher des alternatives éthiques au vaccin Johnson & Johnson"

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    De Christine Rousselle sur le National Catholic Register :

    L'archidiocèse de la Nouvelle-Orléans : Les catholiques devraient chercher des alternatives éthiques au vaccin Johnson & Johnson

    La décision de se faire vacciner contre la COVID-19 "reste une décision de conscience individuelle en concertation avec son prestataire de soins", a déclaré l'archevêché.

    2 mars 2021

    NOUVELLE-Orléans, La - L'archidiocèse de la Nouvelle-Orléans déclare que le vaccin COVID-19 de Johnson & Johnson, récemment approuvé, est "moralement compromis" et conseille aux catholiques d'utiliser des alternatives éthiques si elles sont disponibles.

    Le vaccin Janssen/Johnson & Johnson a été approuvé par la Food and Drug Administration (FDA) américaine avec une autorisation d'utilisation d'urgence délivrée le 27 février.

    L'Institut Charlotte Lozier, un organisme pro-vie, avait déterminé que le vaccin utilisait des lignées cellulaires dérivées de l'avortement pour la conception et le développement, la production et les tests en laboratoire. Le 26 février, l'archidiocèse de la Nouvelle-Orléans a déclaré que le vaccin était "moralement compromis" en raison de son lien avec l'avortement.

    Cependant, les deux autres vaccins COVID-19 disponibles sont "moralement acceptables", a déclaré l'archidiocèse, tout en n'interdisant pas aux catholiques de recevoir le vaccin Johnson & Johnson si aucune autre alternative éthique n'est disponible.  

    La décision de recevoir un vaccin pour COVID-19 "reste une décision de conscience individuelle en consultation avec son fournisseur de soins de santé", a déclaré l'archevêché.

    "L'archidiocèse de la Nouvelle-Orléans, à la lumière des directives du Vatican, de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis et du Centre national de bioéthique catholique affirment que, bien que certains tests de laboratoire aient utilisé la lignée cellulaire dérivée de l'avortement, les deux vaccins actuellement disponibles chez Pfizer et Moderna ne reposent pas sur des lignées cellulaires provenant d'avortements dans le processus de fabrication et peuvent donc être moralement acceptables pour les catholiques, car le lien avec l'avortement est extrêmement lointain", peut-on lire dans la déclaration de l'archidiocèse. 

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  • Ce soir : webinaire de l'IEB sur "Bioéthique et sémantique : le choix des mots"

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    Le prochain Webinaire de l'IEB, c'est ce soir !

    Choisir les bons mots lorsqu'on parle de sujets aussi délicats que la vie naissante, la mort, une grossesse imprévue, la découverte d'un handicap, les soins en fin de vie ou l'euthanasie, constitue un défi perpétuel. 

    Comment tendre vers les mots justes tout en prenant soin du dialogue ?

    Bioéthique et sémantique : le choix des mots

    c'est ce qu'aborderont Xavier Dijon, professeur em. de philosophie du droit à l'UNamur, et Constance du Bus, chargée d'étude à l'Institut Européen de Bioéthique, dans un dialogue filmé en direct.

    Après l'échange, un moment sera prévu pour répondre aux questions des participants.

    Rendez-vous demain jeudi 4 mars 2021 sur Zoom, de 20h30 à 21h30.

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  • Sommes-nous encore vraiment en démocratie ?

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    Judikael Hirel, sur la Sélection du Jour, pose la question : "Sommes-nous encore en démocratie ?". L'approche est française mais on n'aura aucun mal à la transposer dans notre contexte belge où des mesures aussi aberrantes que la jauge des 15 personnes pour le culte ont été imposées au mépris des libertés fondamentales.

    Sale temps pour les démocraties à travers le monde, en cette époque frappée par la pandémie. C’est ce qu’estime la dernière étude menée par The Economist. « La pandémie a provoqué un recul sans précédent des libertés démocratiques en 2020, explique-t-elle. Y avait-il un autre moyen ? Il n’existait pas d’alternative évidente aux politiques de distanciation sociale, de quarantaine et de confinement menées par les gouvernements. En soi, cela ne signifiait pas pour autant un tel virage vers l’autoritarisme de la part des démocraties à travers le monde. »

    En matière de recul des libertés, la France (et que dire de la Belgique ? ndB) ne fait pas exception : entre conseils de défense soumis au secret, gouvernement par décrets et libertés suspendues, notre pays ne serait plus une « démocratie à part entière » mais une « démocratie imparfaite » selon cette étude.(...) Au total, à travers le monde, seuls 23 pays sur 167 obtiennent désormais la classification de démocratie entière dans cette 13e édition de ce Democracy Index.

    Jean-Frédéric Poisson pointait 12 libertés malmenées dans une vidéo récente (1'17 à 3'37) : liberté d’aller et venir, de réunion, de manifestation, de travailler, d’éduquer ses enfants, de pratiquer le culte, de prescrire (médecins), atteinte au patrimoine et à la propriété privée (commerçants), liberté d’opinion (fiches), d’expression (censure, délation), absence de contrôle du Parlement, absence de transparence...

    Il faut dire que les mesures anti-Covid ont effectivement porté un coup dur à la démocratie à travers le monde. Selon les chercheurs britanniques, « cet abandon volontaire de libertés fondamentales » à travers le monde « aura été peut-être une des conséquences les plus remarquables » de cette pandémie. « Cela ne signifie pas pour autant que les gouvernements et les médias auraient dû censurer les sceptiques à l’égard du confinement : les tentatives de restreindre la liberté d'expression sont contraires aux principes démocratiques. Le retrait des libertés civiles, les atteintes à la liberté d’expression et les échecs de la responsabilité démocratique survenus à la suite de la pandémie sont des choses graves »

    Plus largement« la pandémie a posé la question de savoir si le public devrait, temporairement, abandonner les libertés démocratiques pour sauver des vies. Par leurs actions, la majorité des gens ont répondu par l'affirmative. Le problème était qu'ils n'étaient jamais vraiment invités à y réfléchir. La qualité de toute démocratie peut être mesurée par les questions qu'elle pose au public pour décision ou orientation. La pandémie a confirmé que de nombreux dirigeants se sont habitués à exclure le public de la discussion sur les questions urgentes du jour et a montré comment la gouvernance d'élite, et non la participation populaire, est devenue la norme. »

    Faut-il y voir un mouvement de fond à l’échelle mondiale vers des régimes plus autoritaires, voire liberticides ? Ce n’est pas à exclure. En France, le vote de cette loi sur la sécurité globale, permettant notamment le fichage des opinions, est une chose étonnante. Serions-nous déjà en démocrature, sorte de « Canada Dry » ayant l’apparence d’une démocratie mais dissimulant un régime de plus en plus centralisé et autoritaire ? (...) Le pas à franchir avant de vivre soumis à un état d’urgence permanent n’est pas si grand en fait, à force de voir l’exception devenir la norme.

    « Sommes-nous toujours en démocratie ? », s’interrogent Natacha Polony et Nicolas Baverez dans le FigaroVox. Si, selon Natacha Polony, « le terme de "dictature sanitaire" est employé à tort et à travers, en revanche, les experts, en particulier médicaux, ont été placés dans une position qui ne devrait pas être la leur du point de vue démocratique. Ils l’ont été par des gouvernants qui n’assument plus leur rôle. Le comité scientifique a servi de caution à un pouvoir qui jouait sur la peur pour maîtriser les populations. Même dans les moments de pause de l’épidémie, la représentation nationale n’a pas été associée aux choix stratégiques. »

    La gestion de crise a été centralisée (...) à travers le conseil de défense (chez nous le "Comité de Concertation")« qui est fait pour tout sauf pour répondre à une crise sanitaire, souligne Nicolas Baverez. Un nouveau régime de circonstances exceptionnelles a été ajouté, débouchant sur une régression inédite des libertés publiques. » Ainsi, « le débat public n’a jamais été engagé en France (ni en Belgique) autour de la crise sanitaire. Il a été monopolisé et biaisé par le président de la République et son gouvernement qui l’ont posé dans de mauvais termes en présentant un choix entre l’économie et la vie qui conduit tout citoyen responsable à opter pour la vie. »