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Culture - Page 2

  • Pourquoi les catholiques ne fêtent pas Halloween

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    De Marie de Varax sur Famille Chrétienne :

    Pourquoi les catholiques ne fêtent-ils pas Halloween ?

    28/10/2025

    Un héritage païen

    Il y a plus de deux mille ans, les Celtes célébraient le 31 octobre leur nouvel an, au moment de la fin des récoltes et du changement de saison. Cette cérémonie festive permettait de communiquer avec l'esprit des morts. Ce jour-là, les portes entre le monde des vivants et des morts s'ouvraient. Surgissaient alors des hordes d'esprits maléfiques qui pouvaient emporter un vivant dans le monde des morts. A l'approche de la nuit, des rituels organisés par des druides costumés éloignaient les mauvais esprits, apaisaient les esprits des morts et les puissances surnaturelles. De grands feux étaient allumés, et les druides allaient de maison en maison distribuer le feu sacré pour protéger le foyer. En contrepartie, ils réclamaient des offrandes et en cas de refus, proféraient des malédictions sur maisons et habitants.

    « En réalité, cette fête celte de Samain a cessé très tôt d’être célébrée, dès le premier siècle avant Jésus-Christ, mis à part en Irlande où elle survit sous une forme populaire, éclaire le Père Jean-Christophe Thibaut qui scrute depuis vingt ans les Nouveaux visages de l’ésotérisme (Artège). C’est un mensonge de dire que l’Eglise catholique a voulu au Moyen-Age la remplacer par la Toussaint. Cette fête a été instaurée au 1er novembre parce que c’était la date de la dédicace d’une chapelle à Rome dédiée à tous les saints. » Halloween, comme son étymologie l’indique : « all hallows’ eve » était donc simplement à l’origine « la veille de la fête de tous les saints », le 31 octobre, où l’on priait pour les défunts, avant que l'on place cette prière spécifiquement au 2 novembre.

    D’où vient alors le glissement de la fête d’Halloween vers une fête flirtant avec l’ésotérisme et l’occulte ? Pour le Père Thibaut, « c’est au XIXe siècle qu’il y a une résurgence ésotérique qui répand le mythe que les sorcières sont en réalité des prêtresses de la religion druidique ou des religions pré-chrétiennes, bien sûr persécutées par les méchants catholiques qui les accusent de sorcellerie. Des cartes postales à leur effigie se répandent pour fêter le « vrai » passage à la nouvelle année, le 31 octobre… Le Halloween actuel est né. Il se répand néanmoins en France et en Europe surtout un siècle plus tard, dans les années 1980, avec les marchands de bonbons qui veulent relancer la consommation à une période creuse de l’année. »

    Même s'il s'agit aujourd’hui de sorcières pour rire, l'univers du paganisme reste donc toujours présent dans cette fête avec deux éléments :

    • la présence plus ou moins importante de forces occultes qui dominent le monde, de puissances secrètes qui interviennent dans le monde des vivants. « Le principal danger d’Halloween est le développement d’une vision païenne de la mort et de la vie après la mort, éclaire le Père Thibaut, avec les fantômes qui n’ont rien à voir avec l'idée des âmes du purgatoire qui se purifient pour rejoindre le ciel. Il y a un amalgame entre les âmes des morts et les esprits errants, les entités spirituelles, les démons, voire les anges. Le risque est aussi la banalisation de concepts occultes mis à hauteur d’enfants : la communication avec les esprits – donc le spiritisme, les malédictions et les sorts jetés en cas de non rétribution, etc. »
    • La communication avec les esprits : or la communion des saints dans la religion catholique n’a rien à voir avec la communication avec les morts par les techniques de la médiumnité. Même du point de vue chrétien orienté vers la vie éternelle, la mort reste une séparation. Invoquer les morts revient à les appeler « et à chercher à obtenir des connaissances, car le spiritisme est toujours très intéressé », confirme le père Thibaut. À l’inverse, solliciter l’intercession des âmes du Purgatoire ou des saints consiste à leur demander d’intercéder auprès de Dieu, dont ils sont les amis au Ciel. On n’attend donc pas une réponse des défunts, mais une réponse de Dieu. Là où l’évocation des morts est un chemin qui conduit à la mort, ouvrant la porte à un être dont on n’est pas sûr de l’identité (cela peut être un démon), l’intercession des saints, elle, conduit vers la vie et rapproche de Dieu. « La communion des saints se réalise par le coeur, dans l'amour et par l'amour, car l'amour est plus fort que la mort », note le Père Thibaut.

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  • Pourquoi avons-nous tant de mal à penser à la fin de notre vie ?

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    De Petra Lorleberg sur kath.net/news :

    « Une question centrale pour Peter Seewald est la suivante : pourquoi avons-nous tant de mal à penser à la fin de notre vie ? »

    28 octobre 2025

    « La réflexion de Seewald sur l'idéologie anti-vieillissement comme « rupture culturelle monstrueuse » est d'une grande actualité et mérite vraiment d'être lue. » - Critique du nouveau livre de Peter Seewald : « Die Entdeckung der Ewigkeit » (La découverte de l'éternité).

    Une fois de plus, c'est un journaliste – mais pas n'importe lequel – qui écrit sur un thème central qui est de plus en plus occulté dans notre culture religieuse.

    La découverte de l'éternité...

    Y a-t-il donc réellement quelque chose à redécouvrir ? Oui, car l'« éternité » est devenue un sujet que non seulement la société dans son ensemble, mais aussi les théologiens et théologiennes évitent.

    Ce n'est pas le cas de Peter Seewald. Dans son livre, il offre un panorama coloré d'expériences personnelles et de faits brièvement disséminés sur le thème du vieillissement et de la mort. Extrêmement varié, avec humour et créativité, mais aussi avec une honnêteté personnelle. Il apparaît clairement à quel point nous en savons peu en général sur un processus existentiel qui nous attend tous.

    Seewald, quant à lui, invite à « mettre la charrue avant les bœufs ». Autrement dit, à penser et à organiser sa vie en partant de sa fin. Pour illustrer son propos, il cite de courts extraits non seulement de philosophes, poètes et écrivains antiques, mais aussi de compositeurs tels que Mozart ou Mahler, ou encore de personnalités de notre époque comme Steve Jobs ou même notre voisin d'à côté. Une aide-soignante en hospice, une accompagnatrice de fin de vie ou un pénaliste le montrent clairement : ce n'est pas tant ce que nous avons fait, mais plutôt ce que nous n'avons pas fait qui nous préoccupera à la fin. Le chapitre se termine par une liste de contrôle en 12 points qui pourraient véritablement représenter un changement de perspective.

    Une question centrale pour Seewald est la suivante : pourquoi avons-nous tant de mal à penser à la fin de notre vie ? Et pourquoi les Églises se retirent-elles de cette partie pourtant centrale de leur message ?

    En effet, le besoin d'un « salut personnel » après la mort semble aujourd'hui de plus en plus embarrassant, même pour les personnes engagées dans l'Église... Car depuis les années 60, les Églises considèrent de plus en plus l'avènement du royaume de Dieu comme un « processus politique » dans l'ici et maintenant. Le royaume de Dieu est recherché ici sur terre. L'espoir de salut, en revanche, apparaît comme un « désir infantile de protection paternelle déplacé vers le transcendant » (Freud).

    Seewald montre qu'à l'époque du coronavirus, nous n'avions pas grand-chose à opposer à la vulnérabilité, à la fragilité et au besoin de rédemption des êtres humains : « Les attentes de salut des experts en philosophie et en sociologie, associées à l'idéalisme et au romantisme communautaire » (71) se sont rapidement effondrées. Et : « En fermant leurs portes dans une obéissance précipitée, les Églises ont donné l'impression de ne plus croire elles-mêmes au message central du Christ. » (72) Cela a conduit à ce que « ce que les gens n'entendaient plus de la part de l'Église était désormais prêché par des pasteurs sans col romain... » (68)

    Comme souvent dans la vie, le plus précieux dans ce livre se trouve à la fin. La réflexion de Seewald sur l'idéologie anti-vieillissement comme « rupture culturelle monstrueuse » est d'une grande actualité et mérite vraiment d'être lue. Il écrit : « Ce qui est répréhensible chez les idéologues anti-vieillissement, c'est qu'ils dénoncent la vieillesse, la considèrent comme sans valeur, comme si elle devait faire honte. Et lorsque les prophètes de la longévité définissent la vieillesse comme une maladie, cela s'accompagne d'une rupture culturelle monstrueuse, d'un changement de paradigme qui transforme le respect et l'estime d'une phase importante, voire unique, en quelque chose comme une vie sans valeur qu'il faut éliminer. » (196) 

    Oui, il y a plus fort encore : Seewald explique que la « révolte contre la biologie humaine » favorise précisément ce qu'elle cherche à empêcher : le vieillissement, car les sentiments négatifs contribuent à accélérer la dégradation du corps.

    Mais alors, quel est le meilleur qui reste à venir (selon le sous-titre du livre) ? Dans la dernière partie de l'ouvrage, Seewald décrit l'espoir chrétien, ses racines philosophiques, mais surtout bibliques. 

    Mais attention : le clou du spectacle, c'est le langage, l'univers de pensées, les expériences personnelles dont il parle. Ici, un journaliste écrit de manière créative et avec humour, dans un langage qui vous captive. C'est ainsi que quelqu'un pourrait me parler dans un café tout en reliant la terre au ciel. Une chose reste vraie : ce que tu ne peux pas « expliquer » en phrases claires, tu ne l'as pas compris toi-même. La vérité brille dans la clarté de l'exposé. 

    C'est avec joie et un espoir renforcé que je referme le livre : hé, il y a encore quelque chose, il y a encore quelque chose. Quelque chose ? Non, IL, IL vient, Jésus-Christ !

    Peter Seewald
    La découverte de l'éternité : de la vie sur terre et du ciel au-dessus

  • Le film Sacré Coeur est programmé par Imagix à Mons, Huy et Tournai les 1er et 2 novembre

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    Synopsis

    Il y a 350 ans, en France, Jésus a fait connaître son cœur brûlant d’amour à Sainte Marguerite-Marie. Aujourd’hui, dans le monde entier, la puissance du Sacré-Cœur transforme encore des vies. Un docu-fiction saisissant qui nous plonge au cours des siècles dans le mystère du Sacré-Cœur de Jésus et nous révèle son Amour personnel et inconditionnel.
     
    Pour les programmations des 1-2 novembre chez IMAGIX, voir ICI
  • Seuls ceux qui vivent leur vie tournée vers le Ciel peuvent construire la Terre

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    De Mgr Antonio Suetta* sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Un regard droit vers Dieu qui guérit les blessures du monde

    Discours de Mgr Antonio Suetta lors de la Journée de la Bussola, samedi 25 octobre, à Oreno di Vimercate (MB). Dans la confusion actuelle, lever les yeux est vital, a rappelé l'évêque de Vintimille-San Remo, car « seuls ceux qui regardent vers Dieu peuvent véritablement contempler l'humanité. Seuls ceux qui vivent leur vie tournée vers le Ciel peuvent construire la Terre. »

    27_10_2025

    Chers amis,

    merci pour cette invitation qui me permet aujourd'hui de passer une journée « en famille », car pour moi, La Nuova Bussola Quotidiana est non seulement un excellent cadre pour un journalisme ecclésial et civil sain, un vecteur opportun et nécessaire de transmission et de promotion de la culture chrétienne, mais aussi, et surtout, une famille, composée de visages que j'apprends peu à peu à connaître et à chérir dans ma vie.

    Merci également pour votre confiance et votre soutien dans mon ministère.

    « Regarder droit vers Dieu » n'est pas seulement le thème ratzingerien de cette journée, mais représente aussi l'orientation constante donnée par le bon travail de cette Bussola .

    « Lever le regard » est bien plus qu'un geste physique : c'est une attitude intérieure , un style de vie. L'Écriture est imprégnée de cette invitation : « Lève les yeux », « Regarde vers le haut », « Garde le regard fixé sur Dieu ». Quand l'homme cesse de regarder vers le haut, son horizon se rétrécit, son cœur s'affaiblit, son espoir s'évanouit : tel est le triste résultat du déclin de la présomption moderne d'exclure Dieu de la vie humaine, dont nous sommes témoins aujourd'hui avec l'espérance chrétienne, mais aussi avec l'inquiétude des tristes conséquences qu'elle a eues sur la vie quotidienne. Cette époque historique de changements rapides et profonds est si floue que nous ne savons même pas comment la décrire précisément.

    Je souhaite d'emblée explorer une probable origine étymologique du verbe contemplare (contempler ), qui représente une attitude spirituelle non pas réservée à quelques privilégiés (les soi-disant contemplatifs), mais une dimension essentielle de l'expérience chrétienne.

    Lorsque les Latins païens décidèrent de construire un temple dédié à une divinité, afin de déterminer où et comment en tracer le périmètre, ils interrogeèrent le ciel en scrutant soit les constellations, soit le vol des oiseaux. C'est peut-être de là que vient le verbe contemplare, une intuition splendide selon laquelle, pour donner une forme complète à la terre, il faut regarder vers le ciel.

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  • Les attaques contre les lieux de culte sont une « pandémie »

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    De Victoria Cardiel sur le CWR :

    Un consultant auprès des évêques européens : les attaques contre les lieux de culte sont une « pandémie »

    L'église historique de l'Immaculée Conception de Saint-Omer, dans le département du Pas-de-Calais, au nord de la France, a été ravagée par un incendie criminel dans la nuit du 2 septembre 2024. (Crédit : Avec l'aimable autorisation du Père Sébastien Roussel)

    24 octobre 2025

    La montée de la violence et des attaques contre les lieux de culte et les croyants, traditionnellement associées aux régions de conflit, a connu une recrudescence inquiétante ces dernières années en Europe, en Amérique du Sud et en Amérique du Nord.

    Selon  le dernier rapport  de l'Aide à l'Église en Détresse (AED), en 2023, la France a enregistré près de 1 000 attaques contre des églises, et plus de 600 actes de vandalisme ont été recensés en Grèce.

    José Luis Bazán
    José Luis Bazán, conseiller juridique de la Commission des conférences épiscopales de l'Union européenne (COMECE) à Bruxelles. | Crédit : Victoria Cardiel/EWTN News

    Des augmentations similaires ont été observées en Espagne, en Italie et aux États-Unis, où les attaques ne visent pas seulement les biens des églises mais comprennent également des perturbations des services religieux et des attaques contre le clergé.

    « Ces attaques reflètent un climat d'hostilité idéologique envers la religion », a déclaré José Luis Bazán, l'un des auteurs du rapport, dans une déclaration à ACI Prensa, le partenaire d'information en langue espagnole de CNA.

    Pour Bazán, les incidents ne sont plus seulement des épisodes isolés : « Les attaques ou les actes de vandalisme contre les lieux de culte sont pandémiques. »

    Bazán s'est concentré sur un phénomène qui traverse les continents : « Je parle essentiellement de l'Europe et du monde anglo-saxon — Canada, États-Unis, Nouvelle-Zélande, Australie — et, par extension, aussi de l'Amérique latine, en particulier du Cône Sud : Chili et Argentine. »

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  • Foi et raison : le pape Léon XIV fait écho à Jean-Paul II

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    De Matthew Becklo sur le NCR :

    Le pape Léon XIV fait écho à Jean-Paul II sur la foi et la raison

    COMMENTAIRE : Comme son prédécesseur polonais, le premier pape américain souligne la complémentarité de la raison et de la foi.

    Un jeune Robert Prévost rencontre Jean-Paul II.
    Le jeune Robert Prévost rencontre Jean-Paul II. (photo : Vatican Media / VM)

    Le 14 septembre 1998, le pape saint Jean-Paul II – dont l'Église célèbre la fête le 22 octobre – publiait l'encyclique Fides et Ratio sur la relation entre foi et raison. Jean-Paul II ouvrait la lettre par l'une de ses citations les plus citées : « La foi et la raison sont comme deux ailes sur lesquelles l'esprit humain s'élève vers la contemplation de la vérité. »  

    Cette vision à la fois de la foi et de la raison n'était pas seulement proclamée par Jean-Paul II ; c'était une réalité vécue par lui. Homme de profonde foi catholique et de dévotion mariale, il fut aussi un brillant étudiant en philosophie, faisant dialoguer la phénoménologie de Max Scheler avec la métaphysique de Thomas d'Aquin et contribuant au mouvement du personnalisme chrétien avec des textes comme Amour et Responsabilité et L'Homme en action .  

    Aujourd’hui, près de 30 ans plus tard, le pape Léon XIV, un homme formé à la fois aux mathématiques et au droit canonique, a fait écho à Jean-Paul le Grand dans un récent message au Congrès international de philosophie à Asunción, au Paraguay.  

    Comme son prédécesseur, Léon XIV met en garde contre les dangers d'une foi qui déprécie la raison. Certains croyants, note-t-il, « ont perçu la réflexion rationnelle – née dans un environnement païen – comme une menace susceptible de “contaminer” la pureté de la foi chrétienne ». Léon XIV a sans doute en tête ici la célèbre complainte de Tertullien : « Qu'y a-t-il donc de commun entre Athènes et Jérusalem ? Quelle concorde y a-t-il entre l'Académie et l'Église ? » – mais il souligne en particulier la « méfiance envers la philosophie » du théologien réformé Karl Barth.  

    Contre cette tendance fidéiste de la foi chrétienne, Léon s'appuie sur son saint père Augustin : « Quiconque pense que toute philosophie est à éviter ne souhaite rien d'autre que que nous n'aimions pas la sagesse. » La raison, comme le dit résolument Léon, « est un don expressément voulu par le Créateur. »  

    Parallèlement, Léon XIV met en garde contre l'erreur inverse : une rationalité dépourvue de foi. Certains penseurs, comme le philosophe allemand du XIXe siècle G. W. Hegel, finissent par « subordonner la foi au développement rationnel de l'esprit » – un christianisme immanentisé. D'autres rejettent complètement la foi, causant ainsi de graves dommages à la raison : « N'oublions pas que la philosophie… peut aussi sombrer dans les abîmes du pessimisme, de la misanthropie et du relativisme, où la raison, fermée à la lumière de la foi, devient l'ombre d'elle-même. » La foi, souligne Léon XIV, est aussi un « don » ; un don bien plus important, car elle naît de la grâce divine et porte « la Bonne Nouvelle, le message du salut ».  

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  • "Sacré Coeur" : 54 séances programmées sur les écrans en Belgique francophone

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    Actuellement, 54 séances sont programmées en Belgique francophone (liste actualisée le 21 octobre).

    Bruxelles

    • Woluwe-Saint-Pierre : Cinéma Le Stockel (infos)
      • Mercredi 22 octobre à 16:10
      • Dimanche 26 octobre à 16:10
      • Mardi 28 octobre à 14:00
      • Jeudi 30 octobre à 18:30

    Brabant wallon

    • Jodoigne : Cinéma l'Etoile (infos)
      • Mercredi 22 octobre à 18:15
      • Samedi 25 octobre à 18:00
      • Dimanche 26 octobre à 16:00
      • Jeudi 30 octobre à 18:00
    • Rixensart : Ciné Centre (infos)
      • Jeudi 23 octobre à 18:10
      • Samedi 25 octobre à 18:15
      • Dimanche 26 octobre à 16:20
      • Mercredi 29 octobre à 18:10
    • Louvain-la-Neuve : Cinéma Pathé (infos)
      • Dimanche 2 novembre à 13:30
      • Dimanche 2 novembre à 16:00
      • Lundi 3 novembre à 13:30
      • Lundi 3 novembre à 19:30
      • Mardi 4 novembre à 13:30
      • Mardi 4 novembre à 19:30

    Namur

    • Couvin : Ciné Couvin (infos)
      • Mercredi 22 octobre à 18:10
      • Samedi 25 octobre à 18:20
      • Dimanche 26 octobre à 16:10
      • Mardi 28 octobre à 18:10
      • Jeudi 30 octobre à 16:00
    • Tamines : Cinéma Caméo (infos)
      • Mercredi 22 octobre à 18:10
      • Samedi 25 octobre à 18:20
      • Dimanche 26 octobre à 16:10
      • Mardi 28 octobre à 20:15
      • Jeudi 30 octobre à 16:00
    • Namur : Pathé Acinapolis (infos)
      • Dimanche 2 novembre à 13:30
      • Dimanche 2 novembre à 15:45
      • Lundi 3 novembre à 13:30
      • Lundi 3 novembre à 19:30
      • Mardi 4 novembre à 13:30
      • Mardi 4 novembre à 19:30

    Liège

    • Stavelot : Cinéma Versailles (infos)
      • Mercredi 22 octobre à 18:15
      • Vendredi 24 octobre à 18:00
      • Samedi 25 octobre à 16:30
      • Dimanche 26 octobre à 15:55
      • Mardi 28 octobre à 20:15
      • Jeudi 30 octobre à 18:15
    • Verviers : Cinéma Pathé (infos)
      • Dimanche 2 novembre à 13:30
      • Lundi 3 novembre à 13:30
      • Lundi 3 novembre à 19:30
      • Mardi 4 novembre à 13:30
      • Mardi 4 novembre à 19:30

    Luxembourg

    • Habay-la-Vieille : Cinéma Le Foyer (infos)
      • Jeudi 23 octobre à 18:15
      • Dimanche 26 octobre à 16:00
      • Mercredi 29 octobre à 18:15

    Hainaut

    • Charleroi : Cinéma Pathé (infos)
      • Dimanche 2 novembre à 13:30
      • Dimanche 2 novembre à 16:00
      • Lundi 3 novembre à 13:30
      • Lundi 3 novembre à 19:30
      • Mardi 4 novembre à 13:30
      • Mardi 4 novembre à 19:30
  • 86 sénateurs français appellent à agir contre la recrudescence des attaques antichrétiennes dans le pays

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    De Solène Tadié sur CNA :

    Les sénateurs français appellent à agir contre la recrudescence des attaques antichrétiennes dans le paysbouton de partage sharethis

    20 octobre 2025

    Dans une initiative sans précédent, 86 sénateurs français ont signé un appel public dénonçant la montée alarmante des actes antichrétiens en France et exhortant le gouvernement à prendre des mesures concrètes pour protéger les croyants et les lieux de culte.

    La déclaration, dirigée par la sénatrice Sylviane Noël de Haute-Savoie (sud-est de la France) et publiée sur le site conservateur « Boulevard Voltaire », dresse un tableau grave de la violence croissante contre les églises et les chrétiens à travers le pays — et de ce que les signataires décrivent comme une indifférence coupable des pouvoirs publics.

    « Il ne se passe pas une semaine sans que la presse quotidienne régionale ou les réseaux sociaux ne nous informent de ces attaques, allant de la profanation et de l’incendie criminel aux agressions physiques », prévient l’appel.

    Selon les données citées dans le texte, 322 actes antichrétiens ont été enregistrés au cours des cinq premiers mois de 2025 seulement, soit une augmentation de 13 % par rapport à la même période en 2024. Les vols d'objets liturgiques ont également augmenté de plus de 20 % en deux ans, avec 820 cas signalés en 2024 contre 633 en 2022.

    L'appel cite brièvement quelques incidents emblématiques pour illustrer cette tendance alarmante. Dans les Landes, au moins 27 églises ont été vandalisées ou profanées en quelques semaines, tandis qu'à Nice, la profanation d'une croix boulevard de la Madeleine a choqué la population locale.

    Le cas le plus emblématique de ces derniers mois a été le meurtre d'Ashur Sarnaya , un réfugié chrétien assyro-chaldéen de 45 ans originaire d'Irak et souffrant d'un handicap, alors qu'il était diffusé en direct sur les réseaux sociaux le 10 septembre. Son histoire est devenue un symbole à la fois de l'endurance chrétienne et de la vulnérabilité tragique des croyants dans la France d'aujourd'hui.

    « Il avait fui l'Irak et les persécutions pour trouver refuge dans notre pays », notent les sénateurs, soulignant le coût humain et l'urgence morale de ces actes de violence.

    Ils rappellent également le meurtre tragique, en 2016, du père Jacques Hamel, assassiné à l'autel par un musulman radicalisé alors qu'il célébrait la messe.

    Les sénateurs dénoncent l'indifférence des milieux politiques et médiatiques envers les chrétiens. Ils constatent que les incidents impliquant d'autres confessions suscitent souvent des réactions officielles immédiates et une large couverture médiatique, tandis que les attaques contre des sites chrétiens passent souvent inaperçues.

    Pour illustrer ce déséquilibre, ils comparent l'indignation publique provoquée par les têtes de porc abandonnées devant plusieurs mosquées parisiennes le mois dernier avec le quasi-silence qui a suivi l' incendie d'une statue de la Vierge Marie à Guingamp lors d'une messe pour la fête de la Nativité de Marie le 8 septembre. 

    Si la France a mis en place des plateformes de signalement et des systèmes de soutien pour les victimes d’actes antisémites et antimusulmans, aucun mécanisme équivalent n’existe pour les incidents antichrétiens.

    « Aujourd'hui, nous appelons solennellement le gouvernement à agir sans délai », déclarent les sénateurs dans leur déclaration. « Il est urgent de mettre en place un système national de signalement et de soutien aux victimes d'actes antichrétiens, accessible au grand public, clair et efficace. »

    « Cette disparité nourrit chez de nombreux croyants l'impression que certaines victimes de violences religieuses sont traitées comme moins dignes d'attention », poursuit l'appel. « Face à cette indéniable montée d'hostilité, de nombreux chrétiens en France se sentent de plus en plus abandonnés. »

    L'appel insiste sur le fait que la devise de la France — liberté, égalité et fraternité — doit être appliquée de manière égale à tous les croyants.

    « La liberté exige que chaque citoyen puisse pratiquer sa foi sans crainte de menaces ou de profanations », affirme-t-il. « L'égalité exige que l'État, au plus haut niveau, déploie les mêmes moyens de protection pour tous. La fraternité, enfin, nous oblige à considérer que lorsqu'un croyant est blessé, c'est toute la communauté nationale qui est touchée. »

    Sans chercher à monter les communautés les unes contre les autres, les sénateurs concluent que la protection des chrétiens s'inscrit dans un effort plus large de défense de l'unité de la France.

    « Lorsqu'une synagogue est profanée, lorsqu'une mosquée est prise pour cible, lorsqu'une église est vandalisée, c'est toujours la même liberté fondamentale qui est menacée », écrivent-ils. « Aucune haine ne sera jamais tolérée, aucune violence contre un croyant ne sera jamais relativisée. »

    Ce débat plus large sur le respect dû aux chrétiens en France a également été ravivé par la polémique autour du film « Sacré Cœur », qui raconte l'histoire de la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus née il y a 350 ans à Paray-le-Monial. Avant sa sortie, les affiches promotionnelles du film ont été refusées par les compagnies ferroviaires nationales, invoquant la « laïcité » et l'opposition au « prosélytisme ».

    Cette décision a suscité une réaction générale et a mis en évidence ce que de nombreux observateurs décrivent comme une hostilité plus profonde envers le christianisme – une attitude qui cherche à marginaliser la présence et l’expression chrétiennes dans la sphère publique, alors même que la foi continue de façonner l’identité morale et culturelle de la France. 

  • Pourquoi les écoles catholiques ont besoin d'enseignants catholiques

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    De sur le CWR :

    Opinion : Pourquoi les écoles catholiques ont besoin d'enseignants catholiques

    Si les écoles catholiques ne forment pas les élèves à la conviction et à la clarté, les idéologies laïques sont prêtes à combler le vide.

    Si une école catholique prend au sérieux la formation des élèves catholiques, elle doit prendre au sérieux également le recrutement des enseignants catholiques.

    Cela ne devrait pas être sujet à controverse. Mais dans de nombreux cercles, parfois même au sein de l'éducation catholique, c'est le cas. Une étrange réticence persiste parmi certaines institutions catholiques à affirmer ce qui devrait être une évidence : l'identité catholique commence par les catholiques. On ne peut transmettre ce qu'on ne vit pas.

    Comme l’a écrit saint John Henry Newman, « en pratique », l’éducation se corrompt lorsqu’elle est séparée de la foi et ne parvient pas à fournir aux étudiants une formation morale et personnelle ; par conséquent, « l’Église est nécessaire à son intégrité ».

    Pour les écoles catholiques, cela signifie que des enseignants catholiques fidèles sont essentiels.

    Recruter un corps enseignant exclusivement catholique n'est pas une question de discrimination, mais une question de mission. Il s'agit de garantir que l'identité catholique d'une école ne soit pas un simple slogan, mais la culture même que respirent les étudiants.

    Le pape Benoît XVI a déclaré : « Le but de toute éducation, et en particulier de l'éducation catholique, est de former des hommes et des femmes engagés dans la vérité, des saints en devenir. » Il s'ensuit donc que les enseignants doivent être des modèles de sainteté, de fidélité et de joie. Ils doivent s'exprimer avec le cœur de l'Église et véhiculer une vision unifiée de la vérité.

    Cela ne signifie pas que les enseignants doivent être parfaits, mais qu'ils doivent être fidèles. L'idée que la foi personnelle d'un enseignant soit sans rapport avec sa matière n'a pas sa place dans une école catholique. Chaque discipline, de la théologie aux sciences, aborde les questions de vérité, de sens, de beauté et de nature de la personne humaine.

    Dans une école ancrée dans sa mission catholique, les élèves apprennent à voir le monde avec un regard sacramentel. Les mathématiques ne se résument pas à des chiffres ; elles sont la logique ordonnée du Créateur. L'histoire n'est pas une simple chronologie ; elle est le déploiement de la Divine Providence. Et l'enseignant n'est pas un simple instructeur, mais un témoin, et ce témoin doit être catholique.

    Les professeurs qui aiment l'Église et vivent leur foi avec joie ne se contentent pas de donner des cours magistraux ; ils témoignent. Leur présence renforce les enseignements dispensés en classe, les activités des élèves à la chapelle et la culture de l'établissement.

    Lorsque cette foi est absente (par exemple, lorsqu'un enseignant s'écarte des enseignements de l'Église ou les ignore tout simplement), une certaine dissonance théologique s'installe dans la classe. Les élèves le remarquent. Avec le temps, ils commencent à compartimenter : la théologie d'un côté, la « vie réelle » de l'autre.

    Nous ne pouvons pas nous permettre une telle séparation. Pas aujourd'hui.

    En 2025, l'Église continue de perdre des jeunes. La prochaine génération grandit dans une société submergée par la confusion morale, le bruit numérique et la solitude culturelle. Si les écoles catholiques ne forment pas les élèves à la conviction et à la clarté, les idéologies laïques sont prêtes à combler ce vide.

    Un corps professoral entièrement catholique n'est pas une solution miracle, mais une sorte de bouclier spirituel. Il contribue à créer les conditions propices à une formation authentique. Il envoie un message clair : ceux qui façonnent l'esprit et le cœur des étudiants croient en ce qu'ils enseignent. Ils le vivent. Ils l'aiment. Leur vie reflète la liberté et la joie de la vérité.

    Certains soutiennent qu'exiger que tous les enseignants soient catholiques limite le recrutement ou entrave la diversité de pensée. Mais l'éducation catholique n'est pas au service de la diversité ; elle existe au service de la vérité. La mission d'une école catholique n'est pas de refléter toutes les idéologies ou tendances culturelles. Elle est de former des hommes et des femmes de sainteté, de sagesse et de liberté authentique.

    Comme l'écrivait saint Jean-Paul II dans  Veritatis Splendor , « la liberté ne consiste pas à faire ce que l'on veut, mais à avoir le droit de faire ce que l'on doit ». Cette liberté exige la fidélité. Elle exige des enseignants orientés vers la vérité, non seulement intellectuellement, mais personnellement.

    Heureusement, certaines écoles incarnent parfaitement cette philosophie. Nombre des établissements recommandés par le Guide Newman de la Cardinal Newman Society défendent ces idéaux de manière remarquable. Certains exigent de chaque membre du corps enseignant qu'il signe un serment de fidélité au Magistère. D'autres construisent leur culture scolaire autour de la messe quotidienne, de la prière et de la formation continue.

    Ces écoles prospèrent, non seulement en termes de résultats scolaires, mais aussi de vitalité spirituelle. Leurs élèves ne se contentent pas de mémoriser les réponses du catéchisme ; ils les intériorisent. Et une fois diplômés, ils sont beaucoup plus susceptibles de rester catholiques grâce à leur formation catholique holistique.

    Alors oui, les écoles catholiques ne devraient embaucher que des enseignants catholiques. Non par peur, mais par amour : amour des élèves, qui méritent des enseignants qui disent la vérité sans compromis. Amour de l'Église, qui mérite des institutions qui lui appartiennent pleinement. Amour de la mission, car l'éducation catholique n'est pas, en fin de compte, une question de préparation à l'université ; elle concerne les âmes.

    Nous avons besoin d'éducateurs joyeux, audacieux et fidèles. Nous avons besoin de saints dans nos classes. Et ils doivent être catholiques.

  • Léon XIV : Le retour des symboles

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    D'Andrea Gagliarducci sur Monday Vatican :

    Léon XIV : Le retour des symboles

    Lors de sa visite au président italien, Léon XIV a déployé tous les efforts possibles. Le 14 octobre, Léon XIV et le président Sergio Mattarella se sont rencontrés au palais du Quirinal, lors d'une visite qui a respecté le rituel d'une visite d'État, signe distinctif.

    Le pape François avait préféré des visites simplifiées et refusé l'escorte de cuirassiers montés sur la dernière partie du voyage. Il avait également renoncé à l'habit papal, qui comprend la mozzetta et l'étole, non pas – comme on le croit souvent à tort – un symbole du pouvoir temporel du pape, mais de la nature transformée du pouvoir politique sous le signe de l'Évangile.

    La robe papale est rouge et blanche car elle s'inspire des insignes de l'Empire romain, hérités de l'empereur Constantin, qui fit également du catholicisme sa religion d'État. Symboliquement, elle symbolise le passage de l'empire du pouvoir à celui de l'amour, jusqu'au don de la vie.

    Il convient de noter que, lors de sa visite à Léon XIV le 6 juin dernier, Mattarella a effectué une visite « privée », un rituel bien simplifié par rapport à une visite d'État, et une mesure raisonnable compte tenu des circonstances. Il aurait été compliqué, en cette année jubilaire, de libérer la place Saint-Pierre pour permettre au cortège italien d'entrer sans être dérangé par l'Arc des Cloches, puis de procéder à l'intégralité de la cérémonie, qui, selon le protocole, devrait inclure un échange de discours et même une rencontre entre le président et le corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège.

    Le pontificat du pape François a entraîné une déconstruction des symboles . Le pape argentin avait le désir et la vision d'une papauté à taille humaine, proche du peuple. En cela, sa vision était explicitement ancrée dans le populisme argentin. Pourtant, en se dépouillant de ses symboles et en se présentant comme son égal, le dirigeant fait en réalité l'inverse : il envoie un message de supériorité et s'abaisse au peuple.

    Le pape François n'a pas simplement refusé la mozzetta, qu'il ne portait jamais. En 2020, il a demandé une modification controversée de l'Annuario Pontificio, le « Who's Who » du Vatican. La première page de l'Annuaire est toujours consacrée au pape et à tous ses titres.

    Le pape François a choisi une approche différente : la première page de l’Annuaire présentait le nom de François et sa biographie, tandis que la page suivante comprenait une liste de ce que l’on appelait des « Titres historiques ».

    Le message était clair : le pape soulignait son rôle de pasteur, tandis que les titres devenaient un héritage du passé. Importants, certes, mais historiques.

    Le premier titre historique de l'Annuaire était celui de Vicaire du Christ, ce qui a également créé des problèmes potentiels dans le dialogue œcuménique. Car si le pape est Vicaire du Christ uniquement par titre historique, il n'a pas la primauté, mais est simplement le premier dans le corps des évêques. Un premier parmi ses pairs, dont la décision est reconnue par l'élection, et non par le Saint-Esprit.

    Cependant, le titre de Primat d'Italie figurait également parmi les titres historiques. François avait d'ailleurs demandé à la Conférence épiscopale italienne d'élire son propre président . Or, les évêques italiens, précisément parce que le pape est primat d'Italie, avaient décidé que c'était lui qui choisirait leur président, et qu'ils proposeraient au maximum une liste restreinte de trois personnes. De plus, le pape François a toujours personnellement choisi – ou fait choisir – le président des évêques, sans grande synodalité.

    Léon XIV s'est proclamé primat d'Italie lors de son discours au palais du Quirinal devant le président de la République. Il a accepté la cérémonie d'État, qui comprenait l'accueil du pontife à la frontière italienne, place Saint-Pierre. Il portait la mozzetta et l'étole autrefois portées par Jean-Paul II, dont l'un des symboles était la « tiare », la tiare papale que Paul VI avait abandonnée et vendue, faisant ainsi don symboliquement des bénéfices aux personnes en situation de pauvreté.

    Léon XIV remet ainsi au premier plan les symboles du pontificat que le pape François avait délaissés. Avec lui, la personne du pape occupe une place centrale. Léon XIV, lui, accepte tous les symboles, accorde une attention particulière à la liturgie et souhaite être présent.

    Ce retour aux symboles se manifeste également dans de petits détails. Du fait que les cardinaux portent leur robe de chœur lorsqu'ils le rencontrent – ​​le pape François a demandé aux évêques et aux cardinaux de porter le « clergyman » lors des sessions du Synode – au fait que le pape porte soigneusement l'étole de sa robe de chœur lorsqu'il rencontre les chefs d'État catholiques et ne la porte pas en l'absence des souverains catholiques, en passant par la voiture qu'il utilise pour se déplacer.

    Mais cela est également évident dans l’appel du procès du Vatican sur la gestion des fonds de la Secrétairerie d’État, car le Tribunal a finalement tracé une ligne entre le Vatican et la législation italienne, allant jusqu’à la définir dans un arrêt comme « la République voisine ».

    En fin de compte, il existe une conception de la dignité papale qui transcende la personne, ou l'image que l'on souhaite projeter, mais qui s'inspire plutôt de la substance de l'histoire . Aussi incroyable que cela puisse paraître, celui qui remet au premier plan les symboles anciens du pontificat est un pape américain, un pape du Nouveau Monde, dont on aurait pu raisonnablement s'attendre à ce qu'il ne porte pas le poids culturel d'une tradition bimillénaire. Pourtant, il s'agit du représentant d'une République qui ne fêtera son quart de millénaire que l'année prochaine.

    Léon XIV est encore en train d'apprendre à être pape, et diverses situations en témoignent, comme les interviews impromptues qu'il donne à chaque sortie de Castel Gandolfo. Elles ont suscité de nombreuses discussions. (Vous souvenez-vous de l'histoire du prix décerné au sénateur Durbin ?) Sa décision de publier une exhortation apostolique de François, Dilexi Te, illustre au moins une fois de plus la présence du passé dans son désir évident de rester toujours au-dessus de la mêlée.

    Nous avons affaire à un pape qui comprend les institutions, leur histoire et leur importance durable. Du moins, Léon XIV ne les méprise pas.  Ce pontificat ne cherche pas à rompre avec le passé, comme en témoignent les nombreuses références au pape François dans ses discours. Il s'agit plutôt d'un pontificat qui vise à relier le passé, même le plus lointain, au présent.

    Entre-temps, Léon XIV commence peu à peu à s'attaquer aux dossiers les plus sensibles. Les cinq juges de l'affaire Rupnik ont ​​enfin été nommés. La gestion des fonds du Vatican n'est plus du ressort exclusif de l'Institut pour les œuvres de religion, et un nouveau préfet a été nommé au Dicastère des évêques .

    La transition majeure dans l’épiscopat américain devra attendre, peut-être même jusqu’à la fin de l’année prochaine, après que Léon XIV aura probablement fait son premier voyage de retour aux États-Unis.

    Entre-temps, le cardinal Blaise Cupich, archevêque de Chicago, a été nommé à la Commission de l'État de la Cité du Vatican. L'actuel archiprêtre de la basilique vaticane, le cardinal Mauro Gambetti, a été démis de ses fonctions.

    D'un côté, la décision du pape pousse Gambetti vers l'exil. De l'autre, le pape confie à Cupich un poste qui marque son adieu à Chicago, mais dont il ignore potentiellement tout. Est-ce une façon de lui indiquer la voie de sortie ?

    Est-ce un poste qui remplacera celui d’archevêque de Chicago ?

    Seul le temps nous le dira.

  • Une salle de prière musulmane ouverte au coeur du Vatican

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    De Gabin Marion sur le site du Figaro :

    La bibliothèque du Vatican ouvre un espace dédié à la prière pour les chercheurs musulmans

    Le Saint-Siège approuve l’aménagement d’une petite salle permettant aux universitaires musulmans d’avoir une pièce «avec un tapis pour prier», rapporte The Catholic Herald.

    Le Vatican a accepté une requête demandée par plusieurs universitaires musulmans voulant ouvrir un espace «avec un tapis pour prier» au sein de la bibliothèque apostolique. Le vice-préfet de l’édifice, Giacomo Cardinali, a confirmé l’information dans une interview au journal italien La Repubblica, repris par l’hebdomadaire catholique britannique The Catholique Herald . Il a justifié son choix en expliquant que la bibliothèque datant de la fin du Moyen Âge comprenait des «Corans incroyablement anciens», des textes en langue hébraïque, éthiopienne, arabe et chinoise, voire des archives médiévales japonaises. «Nous sommes une bibliothèque universelle», souligne-t-il dans l’interview.

    Le cœur intellectuel de L’Église

    Fondée par le pape Nicolas V en 1475, la bibliothèque vaticane a amassé de nombreux objets et textes originaires des quatre coins du monde. Avec 80.000 manuscrits, près de 50.000 pièces d’archives, environ deux millions de livres imprimés et plus de 100.000 gravures en tout genre, estampes, pièces de monnaie et médailles, l’édifice a la réputation d’être le cœur intellectuel de l’Église.

    “Alcuni studiosi musulmani ci hanno chiesto una stanza con un tappeto per pregare e gliel’abbiamo data.” - Vice Prefetto Fr Giacomo Cardinali.

    Le Vatican dément avoir ouvert une salle de prière pour des chercheurs musulmans à la grande bibliothèque

  • Après avoir "cartonné" en France, Le film « Sacré-Coeur » arrive sur les écrans belges !

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    De Clément Laloyaux sur cathobel :

    Après une sortie triomphale en France, le film « Sacré-Coeur » arrive dans les cinémas belges !

    Retrouvez en fin de cet article les séances programmées en Belgique francophone.

    Sorti début octobre en France, le film Sacré-Cœur rencontre un engouement inattendu. Consacré à sainte Marguerite-Marie Alacoque et à la dévotion du Sacré-Cœur, il a déjà séduit plus de... 120 000 spectateurs ! Plusieurs séances sont prévues dans les cinémas belges.

    Ce jeudi 16 octobre, nous fêtons les "Marguerite" en hommage à la sainte du jour : Marguerite-Marie Alacoque. Religieuse visitandine du XVIIᵉ siècle, elle n’est sans doute pas la sainte la plus populaire du calendrier, mais son héritage spirituel demeure immense : c’est à elle que l’on doit la diffusion du culte du Sacré-Cœur.

    L'histoire d'une jeune religieuse devenue "l'apôtre du Sacré-Coeur"

    A l'âge de 24 ans, Marguerite entre au monastère de la Visitation à Paray-le-Monial. Elle prononce ses vœux perpétuels un an plus tard, et ajoute Marie à son nom. Si Marguerite-Marie connaît régulièrement des moments de grâce, elle vit entre 1673 et 1675 les expériences les plus transformatrices de sa vie : trois fois, Jésus apparaît à la religieuse pour lui dévoiler son Cœur débordant d’amour pour l’humanité. Ces trois révélations sur le Sacré-Cœur sont aujourd'hui connues sous le nom de "Grandes apparitions".

    Voici comment elle relate l'une de ces apparitions : "Ce Coeur divin me fut représenté, dit-elle, comme dans un trône tout de feu et de flammes, rayonnant de tous côtés, plus brillant que le soleil et transparent comme un cristal. La plaie qu'il reçut sur la Croix y paraissait visiblement. Il y avait une couronne d'épines autour de ce divin Coeur et une croix au-dessus..." C’est à partir de son récit que se dessinera l’iconographie du Sacré-Coeur telle que nous la connaissons aujourd’hui.

    Avec l’aide du jésuite Claude de la Colombière, elle propage le culte du Sacré-Cœur, d’abord au sein de son monastère, puis dans toute l’Église. Le Christ confie également à la jeune mystique le désir de voir instaurée une fête pour son cœur brûlant d'amour. La fête du Sacré-Cœur sera instituée le troisième vendredi après la solennité de la Pentecôte.

    Marguerite Marie meurt le 17 octobre 1690, à 43 ans. Béatifiée par Pie IX en 1864, elle est canonisée par Benoît XV en 1920.

    Refusé dans le métro, acclamé au cinéma : le film Sacré-Cœur cartonne en France !

    Le 1er octobre est sorti dans les salles en France Sacré-Cœur, son règne n'a pas de fin, un docu-fiction sur la dévotion du même nom. La volonté du duo de réalisateurs, Steven J. Gunnell et sa compagne Sabrina Gunnell, était de montrer qu'"aujourd’hui, dans le monde entier, la puissance du Sacré-Cœur transforme encore des vies."

    Le film démarre au XVIIᵉ siècle, avec les premières apparitions de Jésus à la jeune religieuse de la Visitation de Paray-le-Monial. L'occasion, d'abord, de mettre en lumière la vie de Marguerite-Marie Alacoque, une figure qui n’est pas suffisamment connue dans l’Église, regrette le couple Gunnell au micro d'RCF.

    À travers des reconstitutions soignées et des témoignages poignants, le film retrace ensuite comment l’expérience de l’amour du Christ a consolé et converti les cœurs, de 1673 à aujourd’hui.

    Interdit de publicité

    En France, la sortie de Sacré-Coeur au cinéma s'est faite sur fond de polémique. La SNCF et la RATP (régie des transports en commun à Paris) ont refusé la campagne d'affichage du film, jugée trop "confessionnelle et prosélyte". Ironie du sort, cette censure publicitaire s’est transformée en un véritable coup de projecteur. La presse française, en particulier les médias du groupe Bolloré (partenaires du film NDLR), s’est emparée de l’affaire, offrant au film une visibilité bien plus large que prévu.

    Ascension fulgurante au box-office

    Planifié dans seulement 155 salles à sa sortie, le film a connu, contre toute attente, un engouement immédiat. Le bouche-à-oreille a rapidement pris, tandis que la « cathosphère » s’est mobilisée pour en assurer une promotion parallèle. Finalement, la première semaine, ce sont plus de 42 000 spectateurs qui se sont déplacés pour le découvrir au cinéma ! Face à l’affluence, certaines projections ont dû refuser du monde.

    La deuxième semaine, une centaine de salles supplémentaires se sont ajoutés à la liste. Et pour cette troisième semaine à l'affiche, le film compte 366 cinémas supplémentaires, avec plusieurs salles affichant complet.

    Au total, Sacré-Coeur a franchi la barre des 120 000 entrées en trois semaines d'exploitation. Un véritable succès populaire, mais également commercial, si l'on prend en compte son budget de production très modeste.

    "Un miracle !"

    "C'est franchement un miracle", s'est réjoui Hubert de Torcy, distributeur chez Saje Distribution, dans une interview à Paris Match"Ça dépasse tout ce qu'on a vu jusqu'à présent. Normalement on perd 50% après la première semaine, là c'est franchement l'inverse qui se passe. Toute la profession est subjuguée."

    Sur AlloCinéSacré-Cœur récolte une note moyenne de 4,5 étoiles sur 5. Les critiques des téléspectateurs parlent d'un "véritable hymne à l'amour", d'une "expérience cinématographique bouleversante et lumineuse" et d'un "hommage puissant au sacré-coeur du Christ".

    Des projections prévues en Belgique ?

    Actuellement, le site de référence Cinebel affiche huit séances prévues en Belgique francophone (liste actualisée le 16 octobre).

    • Bruxelles : Cinéma Le Stockel, mercredi 22 octobre à 16:10 (infos)
    • Couvin : Ciné Couvin, mercredi 22 octobre à 18:10 (infos)
    • Tamines : Cinéma Caméo, mercredi 22 octobre à 18:10 (infos)
    • Gedinne : Ciné Gedinne, mercredi 22 octobre à 18:15 (à confirmer)
    • Jodoigne : Cinéma l'Etoile, mercredi 22 octobre à 18:15 (infos)
    • Stavelot : Cinéma Versailles, mercredi 22 octobre à 18:15 (infos)
    • Rixensart : Ciné Centre, jeudi 23 octobre à 18:10 (infos)
    • Habay-la-Vieille : Cinéma Le Foyer, Jeudi 23 octobre à 18:15 (infos)

    Clément Laloyaux avec les radios RCF