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Culture - Page 2

  • Sur la dénatalité catastrophique qui touche les pays européens

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    D'Olivier Rey sur La Nef :

    La débâcle de la natalité

    Olivier Rey vient de publier un texte remarquable (Olivier Rey, Défécondité. Ses raisons, sa déraison, Tracts/Gallimard n°71, 2025, 60 pages, 3,90 €.) sur la dénatalité catastrophique qui touche les pays européens. Il explique pour nous sa puissante argumentation.

    Paul Valéry disait que « deux dangers ne cessent de menacer le monde : l’ordre et le désordre ». Sur ce modèle nous pourrions dire : deux dangers ne cessent de menacer la population humaine : le trop ou le trop peu. On connaît les paroles que le Seigneur a adressées à l’homme et à la femme : « Soyez féconds, multipliez, emplissez la terre. » Quand les êtres humains n’étaient que deux, la multiplication était certes à recommander ! Cela étant, le Seigneur a dit « emplissez la terre », non « suremplissez-la ». Comme en toute chose, une mesure est à respecter.

    Au cours des dernières décennies, c’est le danger de la surpopulation qui a été mis en avant, avec pour exemple paradigmatique le livre du biologiste Paul Ehrlich intitulé La Bombe P, publié en 1968. Le développement industriel, amorcé à la fin du XVIIIe siècle, a profondément modifié les équilibres traditionnels, notamment le régime démographique. La baisse rapide de la mortalité, combinée au maintien pendant un certain temps de taux de natalité élevés, a entraîné une augmentation sans précédent de la population humaine, d’abord en Europe, puis sur les autres continents de manière plus explosive encore. Ainsi la population mondiale est-elle passée d’environ un milliard et demi d’individus, en 1900, à plus de huit milliards aujourd’hui, et continue d’augmenter.

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  • La radio chrétienne nationale belge, 1RCF Belgique, va prochainement arrêter de diffuser en DAB+

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    Lettre aux amis de 1RCF Belgique : arrêt du DAB+ et renforcement des moyens de CathoBel

    9 décembre 2025

    La radio chrétienne nationale belge, 1RCF Belgique, va prochainement arrêter de diffuser en DAB+. Cette décision des évêques accompagne un recentrage sur ses missions médiatiques dans le numérique avec une priorité vers les jeunes.

    1RCF arrete le dabplus

    LETTRE AUX AMIS DE 1RCF BELGIQUE

    Wavre, le 9 décembre 2025

    Chers auditeurs, donateurs et invités de la radio 1RCF Belgique,

    Comme vous l’avez sans doute appris par les médias, la Conférence des évêques de Belgique francophone a décidé de mettre un terme à son soutien à la radio nationale 1RCF Belgique, après sept années de développement et d’accompagnement fidèle. Ce fut un long débat.

    Lancée en 2019, 1RCF Belgique assurait une couverture de l’ensemble de la Belgique francophone en DAB+ et sur internet. Les moyens de 1RCF Belgique (RCF FWB srl) seront transférés au cours du premier semestre 2026 à CathoBel, son actionnaire majoritaire à hauteur de 80 %, afin de contribuer à de nouveaux projets numériques, dont certains spécifiquement destinés aux jeunes.

    Cette décision a surpris l’équipe et a fait l’objet d’un communiqué de presse des évêques le vendredi 4 novembre 2025 sur le site cathobel.be, https://www.cathobel.be/2025/12/leglise-de-belgique-investit-dans-le-numerique-avec-le-souhait-de-toucher-davantage-les-jeunes-et-integre-1rcf-au-sein-de-cathobel/ 

    Gratitude

    Avant de décrypter les principales raisons ayant conduit à cette décision, nous souhaitons, au nom de toute l’équipe des permanents et des bénévoles, ainsi que de nos dizaines de milliers d’auditeurs et de followers, exprimer notre profonde gratitude à la Conférence des évêques pour son soutien constant au projet de média numérique 1RCF, depuis le dépôt de candidature au CSA au début de l’année 2019. Lancer un média à partir d’une page blanche, quelques mois avant le début du confinement, restera un souvenir particulièrement marquant.

    Notre reconnaissance s’adresse également aux nombreux donateurs et mécènes qui ont permis de financer 73% des frais de fonctionnement, soit 1,3 million d’euros depuis 2019. Enfin, nous remercions chaleureusement toutes celles et ceux — bénévoles et permanents — qui ont produit ensemble plus de 9 000 heures de contenus inspirants et accueilli autant d’invités belges.
    Le communiqué sus-mentionné relaie aussi la gratitude exprimée par les évêques pour l’ensemble du travail accompli. 

    Les principales raisons

    La radio FM perd chaque jour des auditeurs et ne représente plus aujourd’hui que 45 % du volume total d’écoute, contre 24 % pour le DAB+, 24 % pour internet et 7 % pour la radio filmée. La transition complète ne s’étalera probablement pas sur 10 mais sur 15 ans, jusqu’aux alentours de 2033 selon certains experts. L’avenir de la radio sera hybride : DAB+ et internet, avec une présence accrue en podcasts et sur les réseaux sociaux. Pour réussir cette mutation, il faut disposer d’une solidité financière suffisante, dans un contexte où les Big Tech renforcent leur emprise sur l’audience et où le nombre de producteurs de contenus numériques augmente, y compris dans le monde chrétien.

    Depuis 2019, 1RCF diffuse simultanément en DAB+ et sur internet et bénéficie d’une forte présence sur les réseaux sociaux. Toutefois, les moins de 35 ans écoutent de moins en moins la radio au profit des plateformes musicales internationales.

    Le coût annuel de la diffusion sur les 34 antennes DAB+ de la RTBF représente 35 % du budget de la radio, soit plus de 100 000 euros par an. Bien que le DAB+ coûte quatre fois moins cher que la FM, cette charge reste très lourde pour une petite structure comme la nôtre, d’autant plus que nous n’avons pas pu obtenir de la RTBF - opérateur unique nommé par le gouvernement - un tarif adapté aux radios qui émettent exclusivement en DAB+. 1RCF paie donc le même prix que les grands réseaux commerciaux (Nostalgie, Bel RTL, etc) et publics (RTBF), ce qui alourdit encore les coûts liés à une transition trop longue.

    Comme beaucoup d’organisations, le budget de l’Église catholique est lui aussi sous pression. Le temps est aux économies, aux synergies et à la clarification des priorités dans sa mission médiatique, notamment pour rejoindre les jeunes générations.

    Notre audience reste modeste et difficile à mesurer avec précision, à l’image de la plupart des médias de niche, y compris catholiques. La concurrence entre médias chrétiens pour attirer l’audience et les dons s’intensifie, même depuis la France, tandis que le nombre de donateurs diminue. Il existe également une confusion entre les radios locales RCF (Bruxelles, Liège et Namur) et la radio nationale 1RCF, chacune devant assurer son autonomie financière et produire une majorité de contenus propres conformément à la réglementation.

    L’idée de lancer un réseau radio national est né en 2018. Initiateur du projet, Jacques Galloy se souvient: “C’est lorsque j’étais président de RCF Liège que je ne concevais plus de dépenser autant pour couvrir seulement la moitié du diocèse de Liège, un si petit bassin de population, donc d’audience. Avec un budget légèrement supérieur, il était devenu possible de monter une radio capable de couvrir tous les francophones de Belgique en DAB+ ou internet, le format successeur de la FM qui est en train de disparaître progressivement. Comme pour Vivacité, la fréquence DAB+ permet des décrochages régionaux. Toutefois, fédérer est un défi humain qui demande de l’humilité et une vision partagée par tout le monde.”

    Après six années de bénévolat à mi-temps, Jacques Galloy souhaitait transmettre la direction opérationnelle de 1RCF. Or, début 2025, la nouvelle direction a été contrainte d’entamer un long traitement médical. Le fondateur a donc prolongé son engagement tout en recherchant une solution durable, notamment à travers un rapprochement avec CathoBel.

    Ces raisons sont compréhensibles. Il s’agit d’un choix stratégique, mais aussi d’un pari sur l’avenir. 

    Le verre à moitié plein

    La création de 1RCF a permis de rejoindre de nouveaux publics de chrétiens et de chercheurs de sens. Le nombre d’auditeurs comme celui des donateurs a progressé de manière continue, avec une croissance moyenne de 15 % par an.

    Sur les 1,8 million d’euros collectés en six années, 27 % provenaient de subventions de la Conférence épiscopale et 73 % de dons et de revenus diversifiés. La radio n'a reçu aucune subvention publique, hormis celle du COVID, et les dons n'étaient pas déductibles ficalement. Ceci sans tenir compte de la valeur des mécénats de compétence.

    Comment ne pas se souvenir de la traversée des 18 mois de confinement, quelques mois seulement après le lancement de la radio, alors que l’équipe permanente ne comptait que trois personnes ?
    En 2025, les contenus de 1RCF ont été vus plus de 3 000 000 de fois sur les réseaux sociaux, touchant notamment de nombreux jeunes en couvrant beaucoup d’évènements “jeunes”. 1RCF Belgique a su combiner une diffusion radio en DAB+ et sur internet pour les plus de 35 ans, avec une forte production de podcasts et une présence dynamique sur les réseaux pour rejoindre les moins de 35 ans.

    Afin de soutenir la longue transition FM/DAB+, le CSA a accordé à 1RCF une réduction exceptionnelle du quota de production propre, de 70 % à 45 % l’été dernier. Cette mesure a permis de réduire les coûts et d’enrichir l’offre.

    La qualité du programme n’a cessé de progresser, en particulier depuis la rentrée de septembre 2025, grâce à l’engagement de l’équipe professionnelle. Bravo à toutes et tous pour ce travail collectif: nous pouvons être fiers du chemin parcouru. 

    Cap sur 2026

    Parce que l’union fait la force, les compétences audio et numériques de 1RCF sont appelées à renforcer l’offre globale de CathoBel. Les modalités de cette intégration restent encore à définir.
    Les initiatives de 1RCF ont largement semé. Nous sommes convaincus qu’elles ont permis l’émergence d’un nouveau relais de croissance pour son actionnaire CathoBel, éditeur de l’hebdomadaire Dimanche, producteur d’émissions radio et TV pour la RTBF et les RCF, ainsi que gestionnaire du site cathobel.be.

    La date de l’arrêt de la diffusion DAB+ doit encore être précisée. Toutefois, l’annonce de l’arrêt prochain du DAB+, en pleine campagne de dons de fin d’année, risque d’impacter les moyens financiers disponibles début 2026.

    Les nouveaux bureaux et studios en construction à Wavre accueilleront la nouvelle organisation unifiée sous la bannière CathoBel autour de l’été 2026.

    Si l’équipe de 1RCF Belgique est naturellement affectée par cette annonce, elle regarde néanmoins l’avenir avec espérance car le numérique demeure une opportunité formidable pour partager la joie de l’Évangile.

    Créons, osons prendre des risques, entreprenons, à l’image de la parabole des talents (Mt 25, 14).

    Merci et à très bientôt pour vivre la nouvelle année avec la rencontre annuelle de Taizé à Paris,

    L’équipe 1RCF Belgique

  • Anticatholicisme : À la découverte de quelques monstres modernes

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    De sur The Catholic Thing :

    À la découverte de quelques monstres modernes

    Samedi 6 décembre 2025

    Lorsqu'un journaliste demanda au romancier américain Walker Percy pourquoi il s'était converti au catholicisme, il répondit, avec son franc-parler légendaire : « Que faire d'autre ? » Son intelligence et son esprit analytique l'empêchaient de se montrer désinvolte. Il savait que les autres religions et philosophies, même si elles pouvaient receler des éléments de vérité et de sagesse, ne pouvaient satisfaire la soif humaine d'une vision globale qui embrasse toutes les exigences et les aléas de l'existence terrestre, et qu'elles contenaient souvent des erreurs et les germes de comportements déviants. Sans compter que certaines étaient, par nature, farouchement anti-catholiques.

    Dans son dernier ouvrage, « Monstres modernes : Les idéologues politiques et leur guerre contre l’Église catholique », George Marlin met en lumière les aspects les plus obscurs de l’anticatholicisme qui ont imprégné la pensée de cinq siècles de religieux, philosophes, militants et hommes politiques influents. Comme le titre l’indique, ce livre ne vise pas à promouvoir le dialogue œcuménique ni à jeter des ponts entre les camps opposés. Il s’agit d’une analyse clinique des maux du monde moderne, de leurs causes et, implicitement, des solutions nécessaires à leur guérison.

    S'appuyant sur une abondance de citations de sources primaires et secondaires – qui, à elles seules, justifient la lecture de cet ouvrage –, Marlin brosse des portraits saisissants de plus d'une douzaine de penseurs éminents dont les idées et l'anticatholicisme virulent ont façonné notre culture, le plus souvent à notre détriment. Qu'il écrive sur Martin Luther ou Machiavel, ou, plus près de notre époque, sur les nazis, les fascistes et les communistes, on retrouve à maintes reprises illustrés les propos du pape Pie XI dans son encyclique de 1937, Mit brennender Sorge :

    Quiconque exalte la race, le peuple, l'État, une forme particulière d'État, les dépositaires du pouvoir ou toute autre valeur fondamentale de la communauté humaine – aussi nécessaire et honorable que soit leur fonction dans les affaires du monde – quiconque les élève au-dessus de leur valeur normale et les divinise jusqu'à un niveau idolâtre déforme et pervertit un ordre du monde planifié et créé par Dieu : il est loin de la vraie foi en Dieu et des conceptions de la vie que cette foi soutient.

    L'ouvrage documente également l'assurance quasi mégalomaniaque des propagateurs de ces idées idolâtres, persuadés que leur mise en œuvre mènerait à un monde bien supérieur à celui que nous connaissons, voire à un paradis terrestre. En bref, la plupart des individus décrits par Marlin se révèlent être des utopistes qui, face à l'opposition à leur vision, se muent en totalitaires déterminés à anéantir tout ce qui entrave la réalisation de leur société idéale.

    Cela explique leur hostilité invariable envers l'Église catholique, toujours prêts à combattre la tendance des idéologues à réduire l'individu à un simple moyen ou à un rouage de la machine et, avec un réalisme parfait, à affirmer également qu'aucun individu ni groupe n'est capable de créer le paradis dans ce monde déchu.

    Du début à la fin, Marlin se heurte à ceux qui, absolument certains de leur vision d'un monde parfait, ne tolèrent aucune opposition à la mise en œuvre de leurs plans. Comment le pourraient-ils ? Ils se sont arrogé le rôle de Dieu, mais sans sa miséricorde ni son amour. Quiconque s'oppose à eux doit être éliminé par tous les moyens. Leur arrogance est stupéfiante.

    Martin Luther, qui a compris la Bible comme personne auparavant.

    Machiavel, le premier à avoir perçu la véritable nature de la politique.

    Thomas Hobbes, qui souhaitait remplacer l'Église catholique par une Église du Commonwealth fondée sur la science.

    Les idéologues des Lumières, qui avaient perçu la vérité derrière tout ce qui avait précédé, ont jeté les bases de la Terreur de la Révolution française.

    Jean-Jacques Rousseau, qui affirmait la bonté naturelle de l'homme et le mal inhérent à la civilisation.

    Les libéraux du XIXe siècle, qui pensaient que l'homme était perfectible par des moyens scientifiques et purement rationnels.

    Georg Wilhelm Friedrich Hegel, qui pensait avoir découvert le secret pour déchiffrer le code de l'histoire.

    Auguste Comte, qui prétendait fonder une nouvelle Église de l'Humanité.

    Karl Marx, qui a combiné la dialectique de Hegel avec le matérialisme de Comte, a inspiré la montée du communisme athée et le massacre de millions de personnes.

    Les fascistes européens, qui vénéraient l'État et s'étaient eux-mêmes confortablement installés à sa tête.

    Hitler et les nazis, qui vénéraient leur sang et leur race, considéraient tous les autres comme des sous-hommes et, par conséquent, comme des êtres jetables.

    Les révolutionnaires de la justice sociale du XXe siècle, qui nous ont apporté la révolution sexuelle, la théorie critique de la race et la théorie critique du genre.

    Tous infectés par un égocentrisme titanesque, sûrs de leur propre rectitude, intolérants à toute opposition ; tous parfaitement à l'aise avec l'élimination, d'une manière ou d'une autre, de ceux qui s'opposent à eux, leur fin grandiose justifiant les moyens les plus abominables.

    Le livre de George Marlin n'est pas une lecture réjouissante. Les spécialistes de l'un ou l'autre de ses sujets pourraient contester certaines de ses caractérisations et conclusions. Cependant, son thème central, l'hostilité manifeste envers le catholicisme chez ceux dont il examine la vie et la pensée, est difficilement réfutable et devrait, à tout le moins, ouvrir un débat important.

    Hélas, les woke et autres idéologues contemporains semblent peu intéressés par une telle discussion. Ils sont comme la reine de Blanche-Neige , malheureux et remplis de haine envers quiconque ou quoi que ce soit qui oserait suggérer qu'ils ne sont pas les plus beaux de tous. Tant pis pour eux. Tant pis pour notre société.

    Je dirais du livre de Marlin : « Lisez-le et pleurez », mais je ne veux décourager personne de le lire. Permettez-moi donc de terminer sur une note d'espoir en citant, comme le fait Marlin, le grand historien catholique Christopher Dawson :

    Inévitablement, au cours de l'histoire, il arrive des moments où l'énergie spirituelle [de l'Église] est temporairement affaiblie ou obscurcie… Mais vient toujours un moment où elle renouvelle ses forces et met de nouveau son énergie divine inhérente au service de la conversion des nouveaux peuples et de la transformation des anciennes cultures.

    Puisse le livre de George Marlin contribuer à l'avènement prochain de ce temps.

  • Saint Nicolas (6 décembre)

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    san-nicolas-de-bari.jpgSaint Nicolas de Myre, évêque - 6 décembre (source)

    Né à Patare en Lycie1 vers 270 de parents chrétiens : son père, Euphémius, était un homme riche, pieux et charitable ; sa mère, Anne, était la sœur de Nicolas l’Ancien, évêque de Myre.  Nicolas fit présager dès l’enfance sa fidélité à la pratique du jeûne : les imagiers médiévaux ont reproduit sur nos vitraux le nourrisson repoussant d’un geste décidé le sein maternel. nombreux sont les traits analogues qui ont rendu saint Nicolas si populaire. La peste ayant enlevé ses parents et l’ayant laissé jeune à la tête d'un riche héritage, Nicolas consacra sa fortune à de bonnes œuvres. Un homme veuf de son voisinage ayant trois filles nubiles et, par suite de revers de fortune, ne pouvant leur assurer une honnête situation, résolut de les prostituer ; Nicolas se fit à leur égard l'instrument de la Providence en leur procurant une riche dotation. On dit que son oncle l’ordonna prêtre et le fit supérieur du monastère de Sainte-Sion, près de Myre.

    Quand l'évêque de Myre vint à mourir, Dieu fit connaître aux évêques de la province que Nicolas était l’homme de son choix pour cet office. Contraint d'accepter l’épiscopat, Nicolas réalisa tout ce qu on attendait de l'évêque en ces temps primitifs ; il fut le guide doctrinal de son peuple, son défenseur dans les périls des persécutions, le sage administrateur des biens de la communauté chrétienne, un organisateur zélé des œuvres charitables. Jeté en prison durant les dernières années de la persécution de Dioclétien, il fut délivré à l'avènement de Constantin et revint à Myre. L'idolâtrie était encore vivace : l'évêque la combattit, renversant le temple de Diane qui était le centre de la réaction païenne dans la ville de Myre ; en un temps de famine, il s'ingénia pour procurer les vivres nécessaires à son peuple.

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  • Le christianisme a-t-il fait l'Europe médiévale ? (KTO)

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    De KTO TV :

    Le christianisme a-t-il fait l’Europe médiévale ?

    04/12/2025

    À une époque où le christianisme connaît un déclin en Occident, il est important de rappeler que l’idée d’Europe s’est développée au Moyen Âge comme un synonyme de la chrétienté occidentale. Christophe Dickès invite donc deux historiens médiévistes, Xavier Hélary et Paul Bertrand, à explorer le rôle catalyseur du christianisme dans la formation de l’Europe médiévale. À travers les grandes étapes politiques de l’édification de la chrétienté occidentale, ils mettent en lumière l’importance de figures comme Grégoire le Grand et du monde monastique dans le processus d’évangélisation. Une émission qui invite chacun à redécouvrir les racines de la conscience occidentale.

  • En Ukraine, Poutine entend aussi s’emparer de l’Église orthodoxe. Mais celle-ci lui est presque entièrement hostile

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (en français sur diakonos.be) :

    En Ukraine, Poutine entend aussi s’emparer de l’Église orthodoxe. Mais celle-ci lui est presque entièrement hostile

    Dans le plan de paix en vingt-huit points que Donald Trump a repris à son compte – un plan très largement favorable à Vladimir Poutine – figure, entre autres, outre l’introduction du russe en tant que langue officielle en Ukraine, la reconnaissance officielle de la « section locale de l’Église orthodoxe russe ».

    Il s’agit d’une exigence que Poutine juge absolument non négociable. Il l’avait déjà mise sur la table lors des très brèves et infructueuses rencontres organisées à Istanbul le 2 juin dernier entre émissaires russes et ukrainiens, avant de la remettre en avant deux jours plus tard au cours d’un entretien téléphonique avec le pape Léon XIV.

    Mais cette revendication touche à un point très sensible de la vie religieuse ukrainienne. En août 2024, en effet, le Parlement de Kyiv a adopté la loi n° 3894, immédiatement dénoncée par le patriarche Cyrille de Moscou comme étant « la pire persécution des chrétiens depuis l’époque de Néron et de Dioclétien ».

    À Rome, le pape François avait lui aussi critiqué cette loi, à l’issue de l’Angélus du 25 août : « S’il vous plaît, qu’aucune Église chrétienne ne soit abolie, ni directement ni indirectement. On ne touche pas aux Églises ! »

    En substance, cette nouvelle loi interdit sur le territoire ukrainien toute organisation religieuse dont le « centre » se trouverait en Russie et qui serait « gouvernée » depuis la Russie. Mettant ainsi en péril l’existence de la plus importante Église orthodoxe présentes en Ukraine, celle qui est historiquement rattachée au patriarcat de Moscou – à la différence de l’autre Église orthodoxe, plus jeune, née en 2018 avec l’approbation du patriarche œcuménique de Constantinople, ce qui avait provoqué une rupture définitive et douloureuse entre ce dernier et Cyrille de Moscou.

    La procédure prévue par la loi pour déterminer si cette Église est dans les faits et de manière durable soumise à Moscou – pour, le cas échéant, prononcer son interdiction – n’est pas encore arrivée à son terme, mais déjà elle a déjà mis le feu aux poudres, tant en Ukraine qu’à l’étranger.
    Les chefs des autres Églises chrétiennes présentes dans le pays, à commencer par l’archevêque majeur de l’Église gréco-catholique Mgr Sviatoslav Chevtchouk, ont expressément donné leur approbation à la loi n° 3894 au nom du « droit et du devoir de l’État de garantir la sécurité nationale face à la possible instrumentalisation des organisations religieuses par des États agresseurs ».

    En revanche, nombre d’observateurs et d’analystes indépendants et compétents estiment que cette loi antilibérale, telle qu’elle est rédigée, a peu de chances de résister à l’examen des conventions internationales sur la liberté religieuse auxquelles l’Ukraine a souscrit.

    Mais c’est surtout au sein même de l’Église menacée d’interdiction que la polémique fait rage. D’abord souterraine, la polémique s’étale à présent sur la place publique à travers des prises de position en sens contraire de plusieurs hauts dignitaires. Deux personnages se détachent particulièrement : le métropolite Sylvestre, recteur de l’Académie théologique de Kiev et archevêque de Bilhorod sur la mer Noire, non loin d’Odessa, et le métropolite Théodose, archevêque de Tcherkassy, au centre du pays.

    Le métropolite Sylvestre incarne la grande majorité de l’Église orthodoxe ukrainienne qui a rompu avec l’Église mère moscovite après l’agression russe de février 2022. Il défend sans réserve les décisions prises par le Synode de cette Église, présidé par le métropolite Onuphre, le 27 mai 2022 au monastère de Théophanie à Kiev.

    À cette date, toutes les formules de dépendance envers le patriarcat russe avaient été rayées des statuts ; décision avait été prise de ne plus recevoir chaque année le saint chrême de Moscou et on avait autorisé, dans la liturgie, d’omettre le nom du patriarche Cyrille – une omission déjà spontanément pratiquée par un très grand nombre d’évêques et de prêtres dès le début de l’invasion.

    Mais ce que le Synode ne pouvait décider – malgré ses aspirations – c’était l’autocéphalie, c’est-à-dire l’autonomie pleine et entière de cette Église. Dans le monde orthodoxe, en effet, toute autocéphalie, pour être valide, doit être reconnue par les autres Églises sœurs, un processus qui peut prendre des années.

    C’est très clairement l’objectif du métropolite Onuphre et de la grande majorité de ses évêques, comme cela a été solennellement réaffirmé lors de la liturgie solennelle célébrée le 27 mai 2025 à l’Académie théologique de Kiev, pour le troisième anniversaire du Synode de 2022 : Onuphre y a réaffirmé « la séparation sans équivoque d’avec l’Église de Moscou » et l’espérance que « la famille des Églises orthodoxes autocéphales toute entière nous soutienne moralement, approuve notre indépendance et en prenne acte avec la distinction qui convient ».

    Malheureusement, ces velléités répétées et résolues d’indépendance n’ont pas mis l’Église orthodoxe ukrainienne à l’abri des rigueurs de la loi n° 3894 : aux yeux de celle-ci, il suffit que la dépendance reste inscrite – comme c’est encore le cas – dans les statuts du patriarcat de Moscou pour justifier son interdiction.

    Il y a pire. Car depuis Moscou, le patriarche Cyrille est passé à l’action et exerce concrètement la suprématie qu’il revendique.

    Sur les cinquante-trois éparchies (diocèses) de l’Église orthodoxe ukrainienne, dix sont désormais occupés par l’armée russe dans l’est du pays : Berdiansk, Horlivka, Djankoï, Donetsk, Louhansk, Nova Kakhovka, Rovenky, Sievierodonetsk, Simferopol et Théodosie. Pour chacune d’entre elles, ni le Synode ni le métropolite Onuphre ne peuvent plus rien décider ; ils ont même autorisé les évêques locaux à agir de leur propre initiative en attendant de pouvoir rétablir le contact.

    Mais sur le terrain, ces dix éparchies subissent de plein fouet l’autorité du patriarcat de Moscou, qui a même commencé à destituer certains de leurs évêques – à commencer par le métropolite Hilarion de Donetsk et Marioupol – pour les remplacer par des prélats de nationalité russe. Depuis Kiev, Onuphre refuse de reconnaître ces changements, mais, pour être réaliste, ces diocèses sont considérés comme perdus, compte tenu de la restitution improbable de ces territoires à l’Ukraine.

    Quoi qu’il en soit, en Ukraine, cet abus de pouvoir du patriarcat de Moscou ne fait qu’attiser l’opposition contre la Russie, aussi bien politique que religieuse. Pour le métropolite Sylvestre, l’agression russe a constitué un « point de non-retour ». Après la guerre, il ne sera plus possible, ni même concevable, de rétablir la subordination canonique de l’Église orthodoxe ukrainienne envers Moscou.

    Et c’est pourtant ce rétablissement que réclame la minorité prorusse au sein des orthodoxes ukrainiens, dont le métropolite Théodose s’est fait le porte-parole dans le débat public.

    Bien plus : selon lui, la subordination à Moscou n’aurait même pas été affectée par les décisions du Synode du 27 mai 2022, un Synode selon lui « non libre », organisé sous pression politique et même « sous la menace des armes ». Des accusations publiquement rejetées par une douzaine d’évêques, mais relayées avec sarcasme sur les canaux Telegram russophones, tous acquis à la cause de Théodose.

    « Si les choses s’étaient vraiment passées ainsi, a répliqué Sylvestre à Théodose, ce seraient précisément ceux qui veulent appliquer à l’Église orthodoxe ukrainienne, toujours formellement soumise à Moscou, les rigueurs de la loi n° 3894, qui triompheraient. »

    Pour bien mesurer ce qui pourrait se passer si cette loi était appliquée, il faut garder à l’esprit que l’Église orthodoxe ukrainienne, dont l’organe administratif est la métropolie de Kiev, ne possède pas la personnalité juridique en tant que telle : elle est reconnue comme l’association religieuse de plusieurs milliers d’entités juridiques distinctes que sont ses diocèses, paroisses, monastères, séminaires, écoles, confréries, etc.

    Si donc l’organisme chargé de l’application de la loi n° 3894 décidait que ne serait-ce qu’un petit nombre de ces entités est encore aux ordres du patriarcat de Moscou, c’est toute la métropolie de Kiev qui les chapeaute qui perdrait son enregistrement étatique, si elle ne faisait rien pour éliminer de telles dépendances.

    À l’inverse, si l’enquête détermine que la métropolie de Kiev reste formellement affiliée à Moscou, ce ne serait pas seulement elle qui serait interdite, mais aussi les milliers de diocèses, paroisses et institutions qui en dépendent.

    Bref, dans la perspective d’une Ukraine d’après-guerre, il faudra aussi lever cette lourde hypothèque qui pèse sur l’avenir de sa principale Église orthodoxe. Et certainement pas en cédant aux exigences de Poutine et de Cyrille.

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    Sandro Magister est le vaticaniste émérite de l'hebdomadaire L'Espresso.
    Tous les articles de son blog Settimo Cielo sont disponibles sur diakonos.be en langue française.
    Ainsi que l'index complet de tous les articles français de www.chiesa, son blog précédent.

  • Bruxelles : une crèche qui contredit la centralité du visage dans la foi chrétienne

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    D'aleteia.org :

    À Bruxelles, la crèche qui contredit la centralité du visage dans la foi chrétienne

    Dans le christianisme, la Parole de Dieu est incarnée en une personne. Le Verbe s’est fait chair.

    Pierre Téqui - publié le 01/12/25

    Le choix d’une crèche sans visage n’est pas seulement une question esthétique, c’est une question doctrinale. Pour l’historien de l’art Pierre Téqui, le christianisme s’est construit sur un visage reçu. Effacer le visage pour y projeter le sien, ce n’est plus l’Incarnation qui s’offre à voir, c’est notre imaginaire qui se regarde lui-même.

    C’est la dernière polémique : à Bruxelles, une crèche inclusive… et donc sans visage. Résumons : à Bruxelles, l’ancienne crèche en bois, devenue instable, devait être remplacée. La Ville a lancé un appel d’offres et confié le projet à l’architecte d’intérieur Victoria-Maria Geyer. Son installation, Les Étoffes de la Nativité, représente la Sainte Famille et les mages sous forme de silhouettes grandeur nature, façonnées à partir de tissus recyclés. Le tout est intégré au dispositif des "Plaisirs d’Hiver" (plus inclusif que "Noël", comme chacun sait).

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  • Colonialisme: ne peut-on enquêter qu’à charge ?

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    De Paul Vaute sur Le passé belge :

    Colonialisme: ne peut-on enquêter qu’à charge ?

       Depuis plusieurs années, le passé colonial de la Belgique se trouve au banc des accusés, sous l'influence d'organisations telles que le Collectif mémoire coloniale et lutte contre les discriminations (CMCLD) ou d'universitaires tels que la politologue Nadia Nsayi. Une commission d'enquête parlementaire a rendu des conclusions, saluées ou critiquées selon les points de vue [1], alors que des volontés de "décoloniser l'espace public" ont fait leur chemin dans certaines communes.

       Dans la conception que défendent les activistes, les mobiles civilisateurs invoqués pour justifier notre présence en Afrique ne furent qu'un masque, alors que le système reposait sur la violence et que la modernisation ainsi que l'indépendance promises étaient sans cesse ajournées. Les "plus profonds regrets" exprimés par le Roi, notamment à Kinshasa en juin 2022, sont insuffisants pour les tenants de cette vogue idéelle, qui déplorent l'absence d'excuses en bonne et due forme et la présentation par Philippe de la colonisation comme une première étape, même malheureuse, dans le partenariat entre la Belgique et le Congo.

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  • Le Pape a Istanbul : aspects œcuméniques et interreligieux

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    Du Tagespost :

    Le pape Léon en Turquie

    Aspects œcuméniques et interreligieux

    Le pape Léon XIV portait ostensiblement sa croix pectorale lors de sa visite à la Mosquée Bleue. Contrairement à ses prédécesseurs, il s'est abstenu de prier dans la mosquée.

    29 novembre 2025

    Le pape Léon XIV a donné un ton résolument interreligieux lors de son voyage en Turquie samedi matin, en visitant la mosquée Sultan Ahmed à Istanbul. La « Mosquée bleue », principal site touristique de la ville, avait déjà été visitée par le pape Benoît XVI en 2006 et le pape François en 2014 – immédiatement après la basilique Sainte-Sophie, qui a servi d'église patriarcale chrétienne et de lieu de couronnement byzantin pendant plus d'un millénaire.

    Contrairement à ses prédécesseurs, le pape Léon XIV n'a pas visité Sainte-Sophie car cette église, qui fut jadis la plus grande de la chrétienté, est de nouveau utilisée comme mosquée depuis 2020 – comme elle l'avait été pendant près de 500 ans sous la domination ottomane.

    La magnifique mosquée Sultan Ahmed, avec ses six minarets, n'a jamais été une église, mais fut construite par celui qui lui a donné son nom au début du XVIIe siècle. Le pape Léon XIV, comme tout le monde, ôta ses chaussures en entrant dans la mosquée, mais conserva sa croix pectorale en argent, pourtant bien visible. Accompagné du président de la Direction des affaires religieuses (Diyanet) et de deux cardinaux de la Curie, le pape visita la mosquée comme un touriste, écoutant les explications et posant des questions. Contrairement aux papes Benoît XVI et François lors de leurs visites, cependant, Léon XIV ne s'arrêta pas un instant pour prier ou méditer en silence. Ce geste de Benoît XVI avait suscité une vive attention en 2006, quelques semaines seulement après son discours de Ratisbonne.

    Église syriaque orthodoxe dans un cimetière catholique

    L'un des moments forts de la visite du Pape samedi, sur le plan œcuménique, a sans aucun doute été sa rencontre avec les responsables des Églises chrétiennes actives à Istanbul. Le métropolite syriaque orthodoxe Filüksinos Yusuf Çetin a accueilli le Pape, accompagné du cardinal Kurt Koch , devant l'église Mor Ephrem, la seule église nouvellement construite en République de Turquie. Elle se dresse sur l'emplacement d'un ancien cimetière catholique, dans le quartier traditionnel d'Istanbul de Yeşilköy (Village Vert). Le président Erdoğan avait personnellement approuvé cette construction, en totale contradiction avec la tradition de la République de Turquie laïque et sans consulter les autorités locales, et avait également assisté à la cérémonie d'inauguration. 

    Dix-sept représentants de diverses Églises et communautés religieuses attendaient le pape à l'intérieur de la nouvelle église syriaque orthodoxe. La rencontre œcuménique entre les responsables religieux s'est ensuite déroulée discrètement, sans la présence des médias. On estime à environ 25 000 le nombre de chrétiens syriaques orthodoxes, originaires du Tur Abdin, dans le sud-est de la Turquie, rien que dans la métropole d'Istanbul.

    Lire aussi : Erdoğan fait l'éloge du pape et l'instrumentalise

  • "Sacré Coeur" : beau succès du film en Belgique et ce n'est pas terminé

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    De Vincent Delcorps sur cathobel :

    Le film Sacré Cœur franchit la barre des 14.000 spectateurs en Belgique!

    Publié le 

    Le film-événement poursuit sa tournée triomphale. Ce jeudi soir, il était projeté à Louvain-la-Neuve et a franchi un nouveau cap.

    En France, de semaine en semaine, le film Sacré Coeur bat de nouveaux records. Après avoir franchi la barre des 400 000 téléspectateurs, il se dirige vers celle des 500 000. S'il reste loin du record de Microcosmos (3,5 millions de vues), ce succès est devenu un véritable phénomène. Surtout pour une production à petit budget (environ 800 000€).

    De nombreuses séances encore prévues

    Le 22 octobre, le documentaire réalisé par le couple Gunnell est sorti dans les salles de Belgique. Et ici aussi, le succès est au rendez-vous. Du 20 au 27 novembre, les radios RCF et CathoBel ont d'ailleurs organisé un cycle spécial de six conférences en présence d'Edouard Marot et d'Alicia Beauvisage. La séance de ce jeudi 27 novembre, tenue à Louvain-la-Neuve, a permis au film de passer la barre des 14 000 vues. Et de nombreuses séances sont encore prévues dans les salles de Wallonie et de Bruxelles dans les prochains jours, notamment à Namur, Bastogne, Liège, Braine l'Alleud et Bruxelles.

    Les larmes aux yeux

    Ce jeudi soir, la salle du cinéma de Louvain-la-Neuve était bien remplie. Une majorité d'adultes, une série d'étudiants aussi. "La pureté de Marguerite-Marie, son cœur m'a beaucoup touchée", réagissait Hélène au sortir de la séance. "Mais c'est surtout les témoignages qui me parlent".

    "J'avais un peu les larmes aux yeux tout au long du film", partageait Anna. "J'ai pris conscience de la chance que j'avais aussi d'avoir à certains moments cette connexion avec Jésus."

    Miguel, lui, regardait le film pour la deuxième fois. "Je trouve qu'il vaut mieux voir le film deux fois, cela permet de mieux comprendre. Les témoignages sont vraiment poignants, je vois vraiment l'œuvre de Dieu qui est occupé à se déployer dans le monde. Il n'y a pas que des horreurs, il faut être capable de le voir."

  • Le pape Léon XIV : « Le latin est la langue de l'Église »; les cardinaux retournent à l'école

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    De Francesco Capozza sur Il Tempo :

    Le pape Léon XIV : « Le latin est la langue de l'Église. » Les cardinaux retournent à l'école.

    Le latin est la langue officielle de l'Église, et ceux qui ne la maîtrisent pas, même parmi les cardinaux (comme cela a été clairement démontré lors du dernier conclave en mai dernier), devraient désormais reprendre leurs manuels scolaires, car Léon XIV l'a entériné dans le nouveau « Règlement général de la Curie romaine » publié hier. Certes, il n'est pas nouveau que le latin soit la langue ecclésiastique dans laquelle les prélats du monde entier communiquaient jusqu'à il y a quelques décennies, mais certains ont récemment souhaité que cette langue ancienne soit universellement remplacée par l'italien.

    Suite au décès du pape François le 21 avril, tous les cardinaux du monde entier se sont réunis à Rome. Plusieurs personnalités éminentes se sont retrouvées démunies face à la nécessité de dialoguer et d'échanger des idées en vue de l'élection du nouveau pontife. La plupart d'entre eux ne parlent pas italien (et, à vrai dire, pourquoi le devraient-ils), mais le plus surprenant fut que nombre de cardinaux ignoraient même le latin. C'est le nouveau pape lui-même qui mit fin à ce chaos linguistique. Près de sept mois après son élection au Siège de Pierre, il jugea indispensable de clarifier la situation une fois pour toutes.

    Le nouveau Règlement de la Curie romaine est un document divisé en deux parties : la première, adressée aux plus hauts gradés de la hiérarchie ecclésiastique qui constituent le gouvernement central de l’Église, comprend 52 articles ; la seconde, destinée aux employés de second rang, aux prélats et aux laïcs, comprend 92 articles qui traitent de divers aspects du travail au Saint-Siège, de la mobilité à la retraite, de l’avancement de carrière à la rémunération ordinaire et extraordinaire, des motifs de licenciement aux congés. Toutefois, comme indiqué, ce règlement concerne principalement le personnel laïc employé au Vatican, des huissiers aux employés de la poste, par exemple.

    L’essence même de ce nouveau règlement réside cependant dans sa première partie, qui concerne les cardinaux, les archevêques et les prélats de haut rang travaillant dans les dicastères (ministères) du Siège apostolique. Et c’est précisément dans cette première partie, au titre XIII, intitulé « Langues en usage », article 50, que Léon XIV établit que « les institutions curiales doivent, en règle générale, rédiger leurs actes en latin ». Pour ceux qui, malheureusement, ne le connaissent pas si bien (et malheureusement, ils sont nombreux, même dans les hautes sphères du Vatican), le pape crée, au paragraphe suivant, « un office pour la langue latine au sein du Secrétariat d’État, au service de la Curie romaine » – en somme, une sorte d’école de rattrapage prête à instruire ceux qui ont oublié la langue qui a été la langue officielle de l’Église pendant des siècles.

    Le texte substantiel publié hier vise à réglementer les aspects purement opérationnels et administratifs de la Constitution apostolique « Praedicate Evangelium », promulguée par le pape François le 19 mars 2022. Cette Constitution a profondément transformé la Curie romaine, le gouvernement central de l’Église, mais n’a pas codifié les règlements internes des dicastères ni mis en place une structure bureaucratique efficace pour ceux qui y travaillent au quotidien. Une fois encore, comme pour le Motu Proprio relatif au Gouvernorat de l’État de la Cité du Vatican, publié il y a seulement trois jours, Prévost corrige, ou plutôt « rafistole », comme on dit à Rome, ce que Bergoglio a publié à la hâte et, peut-être, avec une certaine superficialité.

  • Bruxelles : une crèche qui fait débat

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Bruxelles opte pour une crèche de Noël en tissus et sans visage: « Un mélange inclusif pour que tout le monde s'y retrouve »

    Peut être une image de une personne ou plus, foulard et estrade

    La crèche traditionnelle de Noël a été remplacée par des poupées sans visages censées représenter le « mélange de toutes les couleurs de peau ». Un choix qui ne fait pas l’unanimité. 

    Exit les santons traditionnels. Cette année, pour la  crèche  de la Grand-Place, la ville de  Bruxelles  a choisi d’installer des poupées de chiffons… sans visages. Marie et Joseph sont bien là. Même l’Enfant Jésus et  les rois mages  ont pris un peu d’avance. Mais à la place des faces souriantes tournées vers la mangeoire, une surface plane faite d’assemblages de tissus gris, rouge, beige, noir et brun. Un choix de la créatrice Victoria-Maria, rapporte  La Libre. Le journal belge cite même un membre de l’organisation, qui explique que cet assemblage de couleurs hétérogènes traduit « un mélange inclusif de toutes les couleurs de peau, pour que tout le monde s’y retrouve ».

    Sauf que ce choix ne fait pas l’unanimité, tant s’en faut : plusieurs internautes ont manifesté leur désapprobation sur les réseaux sociaux. « On touche le fond… et on continue de creuser », a tweeté le footballeur du LOSC et international belge Thomas Meunier. 

    « Admirez la crèche “inclusive” de Bruxelles, capitale de l’Europe », s’est désolée une internaute. D’autres soulignent que cette représentation rappelle la charia, la loi islamique, qui interdit de représenter les visages humains. « Pour l’instant, Joseph n’a qu’une femme. La burka sera pour l’an prochain », ironise un autre internaute. « Noël charia compatible sur la Grand-Place à Bruxelles », a tweeté Florence Bergeaud-Blackler, docteur en anthropologie et présidente du Cerif (Centre européen de recherche et d’information sur le frérisme).

    Du marché de Noël aux « Plaisirs d’hiver »

    La Ville de Bruxelles aurait décidé de se séparer de son ancienne crèche, car celle-ci serait devenue trop vétuste et difficile à transporter, rapporte la presse belge. La Libre assure également que les autorités de la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule, la cathédrale de Bruxelles, ont été associées à la démarche et ont validé le projet. Cette nouvelle version de la Nativité du Christ, réalisée avec l’Atelier By Souveraine, de Forest, devrait être en place a minima pour les cinq prochaines années. Dans cette nouvelle crèche inclusive intitulée « Étoffes de la Nativité », les personnages sont même vêtus de tissus fins de stock et de matières recyclées ! Le tout, présenté sur le « Plaisirs d’hiver » : c’est ainsi que les autorités ont rebaptisé le marché de Noël de la ville. L’artiste prévoit de réaliser une conférence de presse ce vendredi pour expliquer sa démarche, rapporte La Libre.

    Des polémiques impliquant des figures sans visage ont déjà éclaté par le passé. En janvier 2022, un  documentaire « Zone interdite»  sur le séparatisme lié à l’islam radical,  notamment à Roubaix  (Nord) diffusé sur M6 avait fait grand bruit : il montrait des boutiques où des poupées sans visage étaient vendues. « Seul Allah crée », expliquait une vendeuse. À Lyon cet été, l’inauguration d’une fresque dans les parties communes de la tour d’une cité de Villeurbanne avait fait polémique. On y voyait une  fillette voilée et un personnage sans visage.

    Sur Facebook, Georges Dallemagne commente :

    La crèche de Noël défigurée.
    Voilà la nouvelle trouvaille de la ville de Bruxelles. Marie, Joseph, Jésus, les Rois Mages présentés tels des zombies sans visage…pour cause « d’inclusivité »… « pour que chacun s’y retrouve »… Ben tiens ! On croit à chaque fois avoir touché le fond, mais l’inventivité woke n’a semble-t-il aucune limite à Bruxelles. C’est donc Noël sans Noël. L’effacement de notre histoire, de la tendresse de Noël, de la douceur de cette crèche qui évoque, quelles que soient nos croyances, la paix et la tendresse de la nativité.
    Pour avoir été souvent admirer la féerie de Noël sur notre tellement belle Grand-place de Bruxelles, je peux affirmer que ni les non croyants, ni les musulmans, ni les juifs, ni les martiens ne se sont jamais offusqués de la crèche de Noël. Chacun connaît le trésor de cette tradition. Mais quelques hurluberlus hors sol en ont décidé autrement. Nous aurons cette année des fantômes sans visage, sans sexe, des patchworks de mauvais goût.
    Souvenez-vous: les autorités régionales de Bruxelles avaient déjà voulu faire disparaître de la rue Montagne du Parc la splendide statue « La Maturité », de Victor Rousseau, jugée trop paternaliste. Nous nous y étions opposés avec succès. Après s’être attaqués à La Maturité, voilà qu’on s’attaque à la Nativité.
    Et après on s’étonnera de voir l’extrême droite marquer des points partout en Europe…
    Rendez-nous Noël !
    Et sur X :
    « J’ai grandi avec des crèches chaleureuses et familières, et toutes les traditions chrétiennes qui ont façonné ce pays. Ce qui se passe aujourd’hui est absurde : une petite élite autoproclamée progressiste démantèle notre propre culture au nom d’une idée creuse d’« inclusion ». Aucune minorité n’a réclamé cela. Personne n’est offensé par une crèche. Ce sont toujours les mêmes ingénieurs culturels laïcs qui tentent d’imposer leur vide idéologique à tous. Ce n’est pas du progrès, c’est un effondrement culturel que personne n’a jamais souhaité », écrivait le chroniqueur belge Fouad Gandoul sur X.