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Culture

  • La démocratie comme religion, et la dissolution de nos nations (Pierre Manent)

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    Du site de La Nef :

    Pierre Manent : La démocratie comme religion, et la dissolution de nos nations

    La démocratie semble être un terme bien identifié. En réalité, elle peut s’entendre de deux manières différentes. Et le sens qu’on lui donne aujourd’hui, qui embarque avec lui l’idée d’une égalité liberté prise dans son acception la plus littérale, est en train de se retourner contre les nations européennes, d’achever de les « déconstruire« , jusqu’à les dissoudre dans une humanité indivise. Pierre Manent développe ici le raisonnement qui l’amène à cette conclusion.

    Presque tout ce qui se fait ou se dit aujourd’hui parmi nous se réclame de la démocratie. Les populistes comme leurs adversaires se présentent également en défenseurs de la démocratie. Cet état du discours public ne contribue pas peu au désordre des esprits et à l’atonie des volontés. Il tient d’abord à une équivoque de la notion qu’il importe d’éclaircir.

    Le même terme désigne deux réalités, deux perspectives politiques – et même deux directions de l’âme très différentes, mais où l’on peut discerner un patrimoine génétique partiellement commun.
    La démocratie appartient depuis l’expérience grecque au catalogue des régimes politiques, qui se distinguent d’abord par le nombre des gouvernants : un seul, le petit nombre, le grand nombre. Ce régime a pris deux grandes formes, la démocratie directe dans le cadre de la cité, la démocratie représentative dans le cadre de la nation – la taille de celle-ci rend impossible la démocratie directe et suscite l’invention de la représentation politique.

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  • Non, les enfants n'étaient pas négligés au Moyen Âge : la preuve par l'éducation

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    De sur The Conversation :

    19 mai 2025

    Non, les enfants n'étaient pas négligés au Moyen Âge : la preuve par l'éducation

    (Didier Lett est Professeur émérite d'histoire médiévale, Université Paris Cité)

    Les stéréotypes sur le sombre Moyen Âge ont la vie dure. Parmi ceux-ci, la place des enfants, que l'on imagine encore peu aimés et exploités, travaillant durement à un âge très précoce aux côtés des adultes. Rien, pourtant, n'est plus faux que cette vision misérabiliste.

    Enfants au Moyen Age : XIIe-XVe siècle

    Dans Enfants au Moyen Âge (XIIᵉ – XVᵉ siècles), une nouvelle synthèse publiée aux éditions Tallandier, Didier Lett nous montre la vive attention à l'enfance dès le ventre maternel, puis s'intéresse à la naissance, au baptême, aux premiers soins apportés au nourrisson et aux relations que l'enfant entretient avec sa famille. Plus de doutes possibles : la société médiévale a bien connue un fort « sentiment de l'enfance », comme le montre cet extrait de l'ouvrage centré sur les préoccupations des parents pour la pédagogie et la formation des plus jeunes.

    Un fort souci éducatif

    De nombreux traités de pédagogie

    Si l'on doutait encore de la force du souci éducatif des hommes et des femmes du Moyen Âge, il devrait rappeler qu'il existe environ une cinqquantaine de termes en ancien français des XII e -XV e  siècles qui désignent le fait d'éduquer ou d'enseigner : alever, amender, somondre, amonester, doctriner, reprendre, chastier, discipliner, monstrer, enseigner, endoctriner, conduire, gouverneur , etc., sans parler des nombreux termes latins : instructio, educatio, disciplina, eruditio . Cette richesse sémantique traduite une réalité. Le verbe educare ( ex / ducare ) signifie « conduire en dehors de », c'est-à-dire exercer une direction pour sortir d'un état qui est inférieur à celui dans lequel on veut faire entrer une personne. Le terme eruditio ( ex / rudictio ) possède un sens très voisin. Il signifie que le mais essentiel du processus est de faire sortir l'enfant de sa ruditas naturelle. L'éducation à pour mais de dégrossir.

    Ce lexique se rencontre dans les nombreux traités pédagogiques rédigés dans les derniers siècles médiévaux, écrits parfois par des pères (ou des mères) pour leurs enfants. En 1238, le juriste Albertano de Brescia écrit pour ses fils le De amore et dilectione Dei et proximi et aliarum rerum de forma vitae , un traité qui connaît un grand succès, traduit rapidement dans de nombreuses langues vernaculaires. Le Catalan Raymond Lulle, un laïc marié, d'origine noble, père de famille, courtisan puis ermite, pédagogue, missionnaire, mystique et romancier, a laissé une œuvre immense parmi laquelle la Doctrine d'enfant ( Doctrina pueril ) qu'il commence à rédiger en 1278 à Majorque et qu'il achève à Montpellier vers 1283. C'est un traité qui s'adresse à un fils imaginaire, supposé enfant. Il a aussi composé à la même époque un roman, Le Livre d'Evast et Blaquerne (entre 1280 et 1283), dans lequel il transpose ses principes pédagogiques en y citant même parfois des passages de son traité. […]

    De l'avis de tous, ce que l'on apprend dès le plus jeune âge marque durablement, s'imprime à jamais dans l'esprit de l'enfant. Le chevalier de La Tour Landry avertit ses filles, « car la vie que vous voudrez mener dans votre jeunesse, vous voudrez la mener lorsque vous serez vieux ». Dans son Livre de la chasse, Gaston Phébus affirme : « Ce qu'on apprend dans sa jeunesse, on le retient dans sa vieillesse. »

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  • Stabat Mater (Pergolesi)

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    Pergolesi - Stabat Mater

    Nathalie Stutzmann

    STABAT Mater dolorósa iuxta
    Crucem lacrimósa,
    Dum pendébat Fílius.
    Elle était debout, la Mère, malgré sa douleur,
    En larmes, près de la croix ,
    Où son Fils était suspendu.
    Cuius ánimam geméntem
    Contristátam et doléntem,
    Pertransívit gládius.
    Son âme gémissante,
    Contristée et dolente,
    Un glaive la transperça.
    O quam tristis et afflícta
    Fuit illa benedícta
    Mater Unigéniti !
    Qu'elle était triste, anéantie,
    La femme entre toutes bénie,
    La Mère du Fils de Dieu !
    Quae maerébat, et dolébat,
    Pia Mater, dum vidébat
    Nati poenas íncliti.
    Dans le chagrin qui la poignait,
    Cette tendre Mère pleurait
    Son Fils mourant sous ses yeux.
    Quis est homo, qui non fleret,
    Matrem Christi si vidéret
    In tanto supplício ?
    Quel homme sans verser de pleurs
    Verrait la Mère du Seigneur
    Endurer si grand supplice ?
    Quis non posset contristári,
    Christi Matrem contemplári
    Doléntem cum Fílio ?
    Qui pourrait dans l'indifférence
    Contempler en cette souffrance
    La Mère auprès de son Fils ?
    Pro peccátis suae gentis
    Vidit Iesum in torméntis,
    Et flagéllis súbditum.
    Pour toutes les fautes humaines,
    Elle vit Jésus dans la peine
    Et sous les fouets meurtri.
    Vidit suum dulcem natum
    Moriéndo desolátum,
    Dum emísit spíritum.
    Elle vit l'Enfant bien-aimé
    Mourant seul, abandonné,
    Et soudain rendre l'esprit.
    Eia Mater, fons amóris,
    Me sentíre vim dolóris
    Fac, ut tecum lúgeam.
    Ô Mère, source de tendresse,
    Faites-moi sentir grande tristesse
    Pour que je pleure avec toi.
    Fac, ut árdeat cor meum
    In amándo Christum Deum,
    Ut sibi compláceam.
    Faites que mon âme soit de feu
    Dans l'amour du Seigneur mon Dieu :
    Que je Lui plaise avec vous.
    Sancta Mater, istud agas,
    Crucifíxi fige plagas
    Cordi meo válide.
    Mère sainte, daignez imprimer
    Les plaies de Jésus crucifié
    En mon cœur très fortement.
    Tui nati vulneráti,
    Tam dignáti pro me pati,
    Poenas mecum dívide.
    Pour moi, votre Fils voulut mourir,
    Aussi donnez-moi de souffrir
    Une part de Ses tourments.
    Fac me tecum pie flere,
    Crucifíxo condolére,
    Donec ego víxero.
    Donnez-moi de pleurer en toute vérité,
    Comme vous près du Crucifié,
    Tant que je vivrai !
    Iuxta Crucem tecum stare,
    Et me tibi sociáre
    In planctu desídero.
    Je désire auprès de la croix
    Me tenir, debout avec vous,
    Dans votre plainte et votre souffrance.
    Virgo vírginum praeclára,
    Mihi iam non sis amára:
    Fac me tecum plángere.
    Vierge des vierges, toute pure,
    Ne soyez pas envers moi trop dure,
    Fais que je pleure avec vous.
    Fac, ut portem Christi mortem,
    Passiónis fac consórtem,
    Et plagas recólere.
    Du Christ faites-moi porter la mort,
    Revivre le douloureux sort
    Et les plaies, au fond de moi.
    Fac me plagis vulnerári,
    Fac me Cruce inebriári,
    Et cruóre Fílii.
    Faites que Ses propres plaies me blessent,
    Que la croix me donne l'ivresse
    Du Sang versé par votre Fils.
    Flammis ne urar succénsus,
    Per te, Virgo, sim defénsus
    In die iudícii.
    Je crains les flammes éternelles;
    Ô Vierge, assurez ma tutelle
    À l'heure de la justice.
    Christe, cum sit hinc exíre,
    Da per Matrem me veníre
    Ad palmam victóriae.
    Ô Christ, à l'heure de partir,
    Puisse Ta Mère me conduire
    À la palme des vainqueurs.
    Quando corpus moriétur,
    Fac, ut ánimae donétur
    Paradísi glória.
    À l'heure où mon corps va mourir,
    À mon âme, fais obtenir
    La gloire du paradis.
    Amen. Amen.

    Giovanni Battista Pergolesi: Stabat Mater / Nathalie Stutzmann, conductor · Philippe Jaroussky, countertenor / Emöke Barath, soprano / Orfeo 55 /

    Recorded at the Château de Fontainebleau, France, April 2014.

    Video by Ozango / ARTE France.

    Website of Nathalie Stutzmann: http://www.nathaliestutzmann.com

    Facebook page of Nathalie Stutzmann: https://www.facebook.com/Nathalie.Stu...

  • Vivre en chrétiens dans un monde non chrétien

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    De Stefano Fontana sur le site de l'Observatoire international Cardinal Van Thuan sur la DSE :

    Vivre en chrétien dans un monde non chrétien. À propos du livre de Leonardo Lugaresi

    9 septembre 2025

    Nombreux sont ceux qui affirment que les chrétiens se trouvent aujourd'hui confrontés à un système de pouvoir politique trompeur, moralement et religieusement inacceptable, qui ne laisse aucune marge de manœuvre, sauf à ceux qui acceptent de le respecter. Face à un cas aussi extrême, nombreux sont ceux qui ont proposé de « cesser de le combattre » et de « prendre le chemin des bois » (Jünger), de créer une « société parallèle » (Benda), ou « des communautés, des institutions et des réseaux de résistance » (Dreher), de « nouvelles formes de communauté » (McIntyre), ou encore de « conserver les semences » jusqu'à ce que, « lorsque le fleuve aura retrouvé son lit, la terre réapparaisse et que le soleil la dessèche » (Guareschi). L'exemple historique récurrent de certaines de ces interventions est celui de saint Benoît qui, lors du « déluge » des invasions barbares et de l'effondrement de l'ordre social de l'Empire, « cessa d'amasser des sacs de sable » pour endiguer le flot des eaux et s'écarta pour préparer la reconstruction. Cette situation est bien décrite par Jünger : « Lorsque toutes les institutions deviennent équivoques, voire suspectes, et que même dans les églises on entend des prières entendues à haute voix non pas pour les persécutés mais pour les persécuteurs, la responsabilité morale passe entre les mains de l’individu, ou plutôt de celui qui n’a pas encore cédé » [1] . On peut affirmer qu’aujourd’hui, la situation des catholiques est, dans de nombreux cas, au moins proche de cette typologie.

    Le magnifique ouvrage de Leonardo Lugaresi, « Vivre en chrétiens dans un monde non chrétien » [2], soutient que, par essence, les premiers chrétiens se trouvaient déjà dans cette situation, c'est-à-dire dans un monde adverse, et qu'il est donc possible d'apprendre d'eux. Il souligne notamment deux de leurs attitudes qui devraient également devenir les nôtres. La première est la krisis , c'est-à-dire le jugement qui met en crise le monde dans lequel nous vivons, le saisit en contradiction et le déconstruit, faisant ressortir l'erreur, l'inadéquation ou le mal. Cela doit se faire en entrant dans la vie du monde jugé, non en s'en retirant et, surtout, en s'impliquant dans l'opération. La chresis est l'utilisation correcte, selon la vérité, de ce qui a émergé du jugement critique [3] .

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  • Rendre l’espace public « politiquement correct » ?

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    De Paul Vaute sur son blog "Le passé belge" :

    Image du logo du site

    Rendre l’espace public « politiquement correct » ?

    9 septembre 2025

       Au XVe siècle avant J-C, le pharaon Thoutmosis III fit effacer sur les édifices publics le nom de la reine Hatshepsout, tenue pour usurpatrice. Il fit aussi marteler les textes qu'elle avait inspirés et procéder à l'enlèvement de ses monuments. Le cas n'est nullement isolé. Bien d'autres personnages ont été victimes de cette  damnatio memoriae et pas seulement sur les rives du Nil. Sous nos cieux aussi sont tombés en défaveur bien des statues, des symboles, des odonymes, des commémorations…. qui, hier encore, paraissaient faire l'unanimité.

       La manière dont des marqueurs mémoriels peuvent devenir des facteurs d'affrontement a fait l'objet d'une étude collective à Bruxelles, ville rendue particulièrement riche en la matière par son statut de capitale [1]. Au XIXe siècle déjà, la propension des libéraux, politiquement majoritaires, à statufier leurs figures et les thèmes qui leur étaient chers faisait des gorges chaudes dans les rangs catholiques. Ces dernières décennies, une fixation s'est opérée sur le colonialisme, le racisme ou le sexisme imputés aux personnalités ou aux épisodes mis en valeur.

  • Christianophobie et haine antichrétienne en Europe : une étude approfondie

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    De Thibault van den Bossche sur le site de l'ECLJ :

    Christianophobie et haine antichrétienne en Europe

    8 septembre 2025

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    Sommaire
     
     
     
     
     
     
     
    En 2023, 2 444 actes de haine visant des chrétiens ont été recensés en Europe, dont 232 agressions physiques[1]. Ces chiffres, en constante augmentation ces dernières années, traduisent une progression inquiétante de l’intolérance antichrétienne. Des agressions, des profanations d’églises, des interdictions de prier, ou des licenciements pour motifs religieux se multiplient, sans toujours provoquer de réaction institutionnelle. Cela entraîne une marginalisation des chrétiens dans la sphère publique, ainsi qu’une criminalisation progressive de convictions inspirées du christianisme.
    Mettre en lumière ce phénomène, qu’on peut appeler christianophobie, antichristianismehaine et crimes antichrétiens, est nécessaire pour permettre aux opinions publiques et aux décideurs de travailler à mieux protéger la liberté religieuse en Europe.
     
  • Académie pontificale des beaux-arts : une nomination qui interroge

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    D'Andreas Wailzer sur LifeSiteNews :

    Le pape Léon XIV nomme un « artiste » pro-LGBT qui a organisé des expositions obscènes à la tête de l'Académie des Beaux-Arts du Vatican

    CITÉ DU VATICAN ( LifeSiteNews ) — Le pape Léon XIV a nommé une « artiste » qui a publié des photographies homoérotiques et sadomasochistes comme nouvelle présidente de l'Académie pontificale des beaux-arts.

    Le Vatican a annoncé samedi la nomination par le pape de Cristiana Perrella, directrice du musée romain. L'Académie pontificale des Beaux-Arts et des Lettres des Virtuoses du Panthéon a été fondée en 1542 par le pape Paul III dans le but de promouvoir, d'étudier et de cultiver l'art sacré et la littérature d'inspiration chrétienne.

    Perrella est reconnue comme une experte en art contemporain. Directrice du musée MACRO de Rome depuis mars dernier, elle a auparavant enseigné le « management culturel » à l'Université San Raffaele de Milan.

    Perrella a déjà organisé de nombreuses expositions obscènes, pro-LGBT et sadomasochistes. En 2020, elle a organisé une exposition intitulée « Nus », présentant 90 photographies de l'artiste chinois Ren Hang au Centro per l'arte contemporanea Luigi Pecci de Prato, en Italie. La plupart des photographies montraient des personnes nues, certaines affichant des poses homoérotiques. La description officielle de l'exposition précisait que certaines photos « évoquaient parfois le sadomasochisme et le fétichisme ».

    En 2019, l'artiste italienne a dirigé l'exposition « Night Fever : Designing Club Culture 1960–Today ». L'exposition mettait en avant la culture des boîtes de nuit et présentait des exposés sexualisés et pro-LGBT. Dans une interview accordée au magazine Sleek , elle déplorait que les boîtes de nuit soient « de plus en plus menacées » par les fermetures. L'exposition mettait également en lumière la « culture club queer », et Perrella soulignait le rôle des boîtes de nuit pour le mouvement LGBT, car les clubs « étaient des lieux où les gens pouvaient être eux-mêmes et affirmer publiquement leur identité ».

    En 2021, Perrella a organisé une exposition intitulée « Cult Fiction », présentant des photographies de Marialba Russo documentant les affiches publicitaires explicites de films pornographiques visibles dans les rues d'Aversa et de Naples à la fin des années 1970 et au début des années 1980. Le thème de l'exposition était la « libération sexuelle ».

    Perrella est membre de l'Académie pontificale des Beaux-Arts depuis juin 2022, date à laquelle elle a été nommée par le pape François. Perrella est responsable de la programmation de l'espace d'exposition « Conciliazione 5 » du Dicastère pour la Culture et l'Éducation du Saint-Siège, inauguré pour l'Année Sainte 2025. Dans le sillage du jubilé, elle a également organisé une installation artistique in situ dans la prison de Rebibbia à Rome, où le pape François a inauguré sa propre Porte Sainte le 26 décembre 2024.

    Le pape Léon a récemment rencontré plusieurs déviants de premier plan, dont le tristement célèbre père jésuite James Martin, la religieuse pro-avortement sœur Lucia Caram et le président de la Conférence épiscopale allemande, Georg Bätzing. Si le Vatican n'a pas manifesté son soutien à leurs points de vue, le Saint-Siège n'a pas non plus condamné leur promotion d'erreurs en matière de foi et de morale. La nomination de Perrella à son nouveau poste renforce l'inquiétude de nombreux catholiques fidèles, qui craignent que le Saint-Siège ne tolère, voire ne favorise, l'hétérodoxie.

  • Le vandalisme dans les églises est-il en hausse en Europe ?

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    De Luke Coppen sur le Pillar :

    Le vandalisme dans les églises est-il en hausse en Europe ?

    4 septembre 2025

    Il ne semble pas y avoir de jour sans qu’un nouveau rapport fasse état d’actes de vandalisme contre des églises en Europe.

    Considérez les incidents récents suivants :

    • Les médias italiens ont rapporté le 24 août que des excréments humains avaient été répandus près de l'entrée de l'église Sant'Antonio al Seggio à Aversa, en Italie.
    • Le 25 août, des vandales ont endommagé des pierres tombales de l'église du Sacré-Cœur de Jésus et de Saint-Cuthbert, à Bedford, en Angleterre, pour la deuxième fois en un mois.
    • Mgr Marc Aillet a demandé aux pasteurs du diocèse français de Bayonne d'organiser, le 27 août, une heure d'adoration réparatrice dans leurs églises suite à une série de vols et de profanations.
    • La tête d'une sculpture d'un apôtre a été volée entre le 29 et le 30 août dans la cathédrale de Trèves, la plus ancienne cathédrale d'Allemagne et un site du patrimoine mondial de l'UNESCO.
    • Le 1er septembre, l'Observatoire espagnol de la liberté religieuse et de la conscience a rapporté que sept églises du pays avaient été victimes d'actes de vandalisme ou de profanation au cours du mois précédent, dans ce qu'il a qualifié de « mois d'août noir » pour l'Église catholique.

    Que penser de ces rapports ? Bien qu'ils soient tous frappants, s'agit-il d'incidents isolés ou reflètent-ils une tendance croissante ?

    Et si le vandalisme des églises en Europe augmente, quelles en sont les raisons possibles ?

    Le tableau d'ensemble

    La question de savoir si le vandalisme des églises est en hausse en Europe est simple. Mais il n'est pas facile d'y répondre.

    L'Europe se compose, selon la méthode de comptage, d'une cinquantaine de pays de tailles et de niveaux de développement économique variés. Si certains pays suivent méticuleusement les incidents, d'autres les enregistrent à peine.

    Le vandalisme semble être une forme de comportement humain profondément ancrée, observée presque partout et à toute époque. Compte tenu des dizaines de milliers d'églises en Europe, les signalements réguliers de vandalisme ne sont guère surprenants.

    Mais nous ne sommes pas totalement dépourvus de données. L' Observatoire sur l'intolérance et la discrimination envers les chrétiens en Europe , basé à Vienne, est l'un des organismes les plus fiables pour recueillir des rapports sur les actes de vandalisme commis dans les églises. Il a débuté ses travaux de surveillance en 2005. Ses rapports annuels sont devenus l'un des moyens les plus fiables de suivre les tendances sur le continent.

    En 2021, plus de 500 crimes haineux antichrétiens ont été enregistrés, dont environ 300 liés au vandalisme.

    En 2022, un total de 748 cas ont été signalés dans 30 pays, dont 516 actes de vandalisme.

    En 2023, l'observatoire a recensé 2 444 crimes haineux antichrétiens dans 35 pays. Le vandalisme a représenté 62 % des incidents (environ 1 500 cas).

    Ces chiffres suggèrent une augmentation rapide du vandalisme dans les églises en Europe.

    L'observatoire n'a pas encore publié ses chiffres pour 2024, mais il devrait le faire en octobre ou novembre. Compte tenu de la forte hausse observée entre 2021 et 2023, une nouvelle hausse en 2024 semblerait confirmer une tendance à la hausse du vandalisme dans les églises à l'échelle du continent.

    Mais il est peu probable que nous disposions un jour d’une image statistique complète de la situation dans toute l’Europe en raison de la difficulté de recueillir des données.

    Le tableau par pays

    La France est l’un des rares pays européens à publier des chiffres annuels sur les actes antireligieux, y compris le vandalisme des églises.

    Le ministère de l'Intérieur du pays a signalé 857 actes antichrétiens en 2021, 923 incidents en 2022 et 854 en 2023.

    Sur les 2023 incidents, 90 % étaient des attaques contre des biens, tels que des églises et des cimetières.

    Il y a un décalage dans la publication des chiffres, donc les chiffres pour 2024 pourraient être disponibles en janvier ou février 2026.

    Selon l'Observatoire du patrimoine religieux, fondé en 2006 pour sauvegarder le patrimoine religieux français, 27 églises ont été endommagées par des incendies en 2023, dont huit ont été considérés comme des actes criminels.

    En 2024, il y a eu 26 incendies d'églises, dont 14 ont été qualifiés de criminels.

    Le gouvernement allemand publie également des statistiques annuelles sur la criminalité, qui incluent les actes de vandalisme contre les églises. Il a recensé 92 crimes contre des églises en 2023 et 111 en 2024, soit une augmentation de 20 %.

    Les chiffres pour 2025 devraient être publiés en mai ou juin 2026.

    Un porte-parole de la conférence épiscopale allemande a déclaré en août 2025 que le vandalisme était devenu plus « brutal » ces dernières années.

    « Les boîtes d'offrandes cassées et les bougies renversées et brisées ont toujours été gênantes, mais depuis 2015 environ, nous sommes confrontés à une dimension intensifiée », a-t-il déclaré.

    Comme exemples de cette intensification, il a cité « les excréments dans les bénitiers et les confessionnaux, les statues décapitées du Christ et des saints ».

    En avril 2025, la Countryside Alliance, une organisation britannique représentant les intérêts ruraux, a signalé que plus de 9 000 crimes avaient été enregistrés dans les églises entre 2022 et 2024.

    Les informations fournies par 34 des 45 forces de police territoriales du Royaume-Uni ont montré qu'il y avait eu 3 396 incidents de dommages criminels, de vandalisme et d'incendie criminel sur un total de 9 648 crimes.

    Compte tenu du taux de réponse modéré, les chiffres totaux sont probablement plus élevés que ceux enregistrés.

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  • Sept églises catholiques attaquées en Espagne le mois d'août dernier

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    De  Nicolas de Cárdenas sur ACI Prensa via le CWR :

    Sept églises catholiques attaquées en Espagne le mois dernier

    L'Observatoire pour la liberté religieuse et de conscience (OLRC) en Espagne a dénoncé un « mois d'août noir » avec sept cas de vandalisme et de profanation contre des églises catholiques signalés ces dernières semaines.

    Le 11 août, de la peinture noire a été renversée sur un escalier de la paroisse Sainte-Catherine, dans la ville de Rute, dans la province de Córdoba, quelques jours avant la fête de la sainte patronne.

    Le lendemain, la chapelle d'adoration perpétuelle de la paroisse Saint-Martin de Valence a été profanée lorsqu'une personne s'identifiant comme « trans » a fait irruption dans la chapelle en criant devant l'autel, puis a « cassé l'ostensoir, tout en insultant les fidèles », selon l'OLRC.

    Le 13 août, la paroisse Notre-Dame du Mont Carmel à Palma de Majorque a été profanée par des graffitis offensants accusant l'Église catholique de corruption.

    Un jour plus tard, un sacristain et plusieurs paroissiens ont été agressés dans la cathédrale de Valence par un homme apparemment ivre pendant la célébration de l'Eucharistie.

    Le 17 août, un homme s'est introduit par effraction dans la paroisse Saint-Jacques-Apôtre d'Albuñol, dans la province de Grenade, où il a attaqué plusieurs statues avant de déclencher un incendie que les pompiers ont mis deux heures à éteindre.

    Le 24 août, l'église de l'Assomption de Notre-Dame de Yeles, dans la province de Tolède, a été vandalisée par une femme souffrant apparemment de problèmes psychiatriques qui a attaqué plusieurs statues telles que l'Enfant des Remèdes et la Vierge de la Solitude, causant d'importants dégâts.

    Dimanche dernier, le 31 août, deux militants du groupe environnemental Futuro Vegetal (Planter le futur) ont jeté de la teinture sur la façade de la basilique Sagrada Familia à Barcelone pour protester contre le grand nombre d'incendies de forêt qui ont eu lieu en Espagne ces dernières semaines et que le groupe attribue aux activités d'élevage.

    Pour l’OLRC, ces événements « confirment la montée de la christianophobie et la vulnérabilité de la liberté religieuse dans notre pays » et mettent en garde contre la normalisation de tels événements.

    La présidente de l'organisation, María García, a exigé « une réponse ferme » des autorités « et des ressources pour la protection du patrimoine religieux » du pays.

    « Août a été un mois sombre pour la liberté religieuse dans notre pays. La succession d'attaques contre des églises et des lieux de culte démontre que la violence et la haine contre les chrétiens sont loin d'être des cas isolés », a souligné García dans un communiqué, soulignant que « selon les données des Rapports sur les attaques contre la liberté religieuse en Espagne, les chrétiens sont toujours la religion la plus attaquée ».

    Une meilleure protection pour les églises

    L'OLRC a averti que de nombreux curés signalent qu'ils sont « obligés d'installer des caméras ou de fermer des églises en raison de l'augmentation du vandalisme et de la haine antichrétienne » et a appelé les autorités « à une plus grande protection des églises ».

    « Ces événements témoignent d'une tendance inquiétante à l'intolérance religieuse. Nous exigeons que les agences du gouvernement central et des municipalités élaborent des plans de prévention spécifiques contre les attaques contre les églises et une application rigoureuse du code pénal contre les crimes de haine et les crimes qui bafouent les sentiments religieux », a souligné García.

    L'Observatoire pour la liberté religieuse a exhorté la société civile et les institutions à ne pas fermer les yeux et à signaler tout acte de haine religieuse. « Ce n'est qu'en dénonçant ces attaques et en réagissant fermement que nous pourrons garantir la coexistence et le respect de la liberté de tous », a souligné García.

  • L'un des parcs d'attractions les plus célèbres au monde, situé en Vendée, a pour fil conducteur l'identité chrétienne de la France et de l'Occident.

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    De Solène Tadié sur le NCR :

    L'âme catholique de la France à l'honneur au Puy du Fou

    L'un des parcs d'attractions les plus célèbres au monde, situé en Vendée, a pour fil conducteur l'identité chrétienne de la France et de l'Occident.

    L'histoire des Vikings, y compris ses débuts chrétiens, est dramatisée ici.
    L'histoire des Vikings, y compris ses débuts chrétiens, est ici dramatisée. (photo : Solène Tadié)

    LES EPESSES, France — Dans la chaleur du mois d'août, sous les grands arbres de Vendée et parmi les artisans à l'œuvre — sculptant le bois, sculptant des saints, soufflant du verre, fabriquant des bougies, façonnant des bijoux et enluminant des manuscrits — l'atmosphère du Puy du Fou transporte les visiteurs dans un autre monde.

    Fondé en 1977, ce vaste parc à thème historique ne ressemble à aucun autre : une institution culturelle où l'histoire n'est pas racontée mais incarnée, sur de grandes scènes, dans des villages immersifs et à travers un patrimoine vivant.

    Chaque recoin de ce territoire, autrefois marqué par la Révolution française (1789-1799) et les tragédies de l'insurrection vendéenne (1793-1796), raconte des histoires de martyrs, de nobles, de paysans, de révolutionnaires et de rois. Ces épisodes, marqués à la fois par la gloire et le deuil, sont unis par l'identité chrétienne qui a façonné la grandeur durable de la France.

    Au fil des ans, le parc a acquis une renommée internationale, et a récemment été couronné à Hollywood en 2024 par le prix du « Meilleur spectacle du monde ». Parmi les distinctions précédentes, citons celles de « Meilleur parc du monde » à Los Angeles (2012) et Orlando (2014), de « Meilleur spectacle de l'année » à Londres (2020) et de « Meilleur spectacle du monde » à Vienne (2023).

    L'histoire comme protagoniste

    Pour comprendre ce qui distingue le Puy du Fou, Nicolas de Villiers, son actuel président et fils du fondateur Philippe de Villiers, souligne d'abord l'ampleur et l'ambition du parc. Plus qu'un parc de loisirs, c'est une vaste scène où l'histoire elle-même est protagoniste. 

    Mousquetaires, fidèles à la reine Anne/Puy du Fou
    Une émission explique les Mousquetaires, fidèles à la reine Anne et en conflit avec le cardinal de Richelieu, qui fut également premier ministre de France. (Photo : ARTHUR AUMOND, avec l'aimable autorisation du Puy du Fou) ARTHUR AUMOND

    Les visiteurs déambulent dans des villages immersifs, s'assoient dans de grandioses arènes ou dînent dans des hôtels à thème où chaque détail est méticuleusement étudié. Villiers a souligné que la véritable force du Puy du Fou réside dans son universalité. 

    « Au Puy du Fou, nous n'essayons pas de flatter les modes passagères ; nous cherchons à surprendre les visiteurs avec ce qui est intemporel », a-t-il déclaré au Register, soulignant que le parc cherche à éveiller des désirs plus profonds à travers la beauté, l'histoire et des idéaux qui s'élèvent au-dessus des distractions de la vie moderne. 

    Cette vision est visible partout : dans la précision des costumes et de l'architecture qui transportent les spectateurs à travers les siècles, et dans l'engagement envers une narration qui transcende les idéologies. Pour Villiers, le Puy du Fou doit rester un haut lieu , un lieu élevé où le public est uni par une beauté et une mémoire communes.

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  • Dieu, la génération Z et le grand retour de la religion en Grande-Bretagne

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    De Samantha Smith sur le Catholic Herald :

    Dieu, la génération Z et le grand retour de la religion en Grande-Bretagne

    29 août 2025

    Il fut un temps où nous pensions que la religion, tout comme les CD et les chaussures Plimsoll, était vouée à disparaître dans les annales du passé. Pourtant, alors que la mode du début des années 2000 connaît un regain d'intérêt, un récent sondage révèle que la croyance en Dieu est également de retour.

    Selon YouGov, la croyance en Dieu chez les 18-24 ans en Grande-Bretagne a plus que doublé, passant de 16 % en 2021 à 37 % en 2025. Réfléchissez-y : alors que la génération de nos parents s'est révoltée contre le système, rejetant les chaînes de la religion organisée et renonçant aux offices du dimanche, les jeunes d'aujourd'hui se rebellent à leur manière, en se tournant vers cette même foi.

    Pour les chrétiens, ces données dressent un tableau particulièrement attrayant. La fréquentation des églises a augmenté depuis la fin des restrictions liées au confinement, avec une hausse de 56 % par mois pour atteindre 5,8 millions de fidèles par rapport aux chiffres d'avant la pandémie. La génération Z est en grande partie responsable de cette résurgence, sa fréquentation mensuelle des églises étant passée de 4 % à 16 %.

    Il est tentant d'attribuer cela aux suspects habituels – l'existentialisme de l'ère pandémique, l'épuisement des réseaux sociaux, la solitude – mais il existe peut-être une cause plus idéologique au grand retour de la religion en Grande-Bretagne.

    Les jeunes hommes, en particulier, se retrouvent déracinés dans une culture qui a radicalement redéfini les rôles de genre, le lieu de travail et l'importance de la cellule familiale. Désabusés par l'érosion des identités traditionnelles et en quête d'un sentiment d'appartenance, beaucoup redécouvrent leur foi non pas comme une relique archaïque, mais comme un refuge contre les tempêtes de l'idéologie occidentale moderne.

    L'évêque de Lancaster a qualifié ce changement d'« éveil spirituel », tandis que le Church Times a conclu que l'affirmation de l'existence de Dieu par les jeunes n'était « pas un hasard ». Mais si Jésus fait vraiment son grand retour (le premier ayant eu lieu dans le tombeau près du Golgotha le dimanche de Pâques, bien sûr), ce n'est pas dans un feu de gloire et de soufre. Il s'agit d'un retour doux, presque silencieux, vers le traditionalisme intemporel des structures chrétiennes, auquel nous pouvons attribuer le regain d'intérêt pour le transcendant.

    Il est facile de supposer que la tradition éloigne les jeunes. Mais c'est peut-être ce rejet de la complaisance idéologique — sa discipline, son conservatisme, ses archaïsmes sans complexe — qui rend le christianisme si attrayant à une époque de chaos organisé.

    Parmi ceux qui ont grandi à l'ère des masques à usage unique et des cours sur Zoom, nous avons été témoins en temps réel des conséquences de l'isolement social. TikTok et Instagram ont remplacé les jeux dans le parc avec les amis, et les adolescents n'avaient que la faible lueur bleue de l'écran de leur téléphone pour leur tenir compagnie pendant les longues journées solitaires du confinement. La lassitude vis-à-vis de la stratosphère en ligne s'est fait sentir de manière aiguë : regarder la vie des influenceurs, des participants à Love Island et des ultra-riches est devenu frustrant et les a fait paraître encore plus éloignés de nos vies ordinaires. Alors que nous aspirions autrefois à leur ressembler, ces figures totémiques en sont venues à représenter l'antithèse de nos désirs. Nous voulions quelque chose de stable, de réconfortant et de familier.

    La religion s'est donc présentée comme une couverture chaleureuse dans laquelle nous pouvions nous envelopper, non pas pour échapper à la réalité, mais pour y résister. Un cadre de permanence dans une culture accro à l'éphémère, offrant un ordre là où l'algorithme n'offre que du bruit.

    Ce qui est encore plus surprenant, cependant, c'est l'attrait de l'archaïque chez les jeunes convertis. Le silence des vêpres, l'architecture des anciennes cathédrales, le rituel de la messe en latin : tout cela attire les jeunes, au lieu de les repousser. Ce tournant esthétique, sorte de contre-culture sacrée, s'oppose au chaos de la vie numérique.

    La beauté est devenue subversive. Nous nous tournons vers Dieu non pas parce que c'est « à la mode », mais parce que cela va à l'encontre des tendances. Les structures sociales qui allaient de soi pour nos grands-parents – avoir une famille, une communauté et une culture – sont désormais rares. On observe un désespoir croissant face à la tangibilité du passé. Les structures traditionnelles promues par la doctrine catholique se distinguent du sécularisme de l'ère moderne, offrant un retour à la vérité trouvée dans les générations précédentes et une vie orientée vers quelque chose de plus élevé que soi-même.

    Au cours des deux dernières décennies, on a dit à la génération Z que la vie est éphémère, que l'identité est autodéterminée, que la vérité est laïque et subjective. Et pourtant, malgré toute leur confiance progressiste, il semble que les jeunes aient désespérément besoin de retrouver une permanence idéologique. Ils veulent croire qu'il existe quelque chose au-delà de leur propre existence – une puissance supérieure qui leur accordera le salut éternel et protégera leur âme lorsque leur corps déclinera.

    En effet, il semble que la génération Z en ait assez de se réinventer chaque semaine. Elle redécouvre non seulement une tradition morale, mais aussi une esthétique, un point d'ancrage et un récit qui offrent une structure pragmatique à sa vie. Comme pour de nombreuses générations avant elle, Dieu apparaît comme la réponse à la crise existentielle de notre époque.

  • Le numéro de septembre de la Nef est sorti : sommaire et articles en ligne

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    Sommaire du numéro de septembre

    ÉDITORIAL
    Léon XIV : le défi de l’unité, par Christophe Geffroy

    ACTUALITÉ
    Le style de Léon XIV, par le chanoine Christian Gouyaud

    Énergie : une politique suicidaire, par Pierre Vermeren
    France : la lente agonie d’une nation, par Witold Griot
    Israël-Iran : comprendre le conflit, par Annie Laurent

    CHRONIQUE 
    Le piège de la tentation marxiste, par Élisabeth Geffroy

    ENTRETIEN
    Saint-Wandrille : inlassables chercheurs de Dieu, entretien avec le TRP Jean-Charles Nault

    DOSSIER : LA DÉMOCRATIE MODERNE, UNE SOCIÉTÉ SANS DIEU ?
    Les principes viciés de la démocratie moderne, par Don Jean-Rémi Lanavère

    La démocratie comme religion, par Pierre Manent
    Laïcité française et religion, par Benoît Dumoulin
    La morale est devenue religion, par Chantal Delsol
    Deux erreurs opposées, par Joël Hautebert
    L’Église et la démocratie, par Christophe Geffroy
    Le dilemme catholique, par Grégor Puppinck

    VIE CHRÉTIENNE
    Ce qu’est la vraie liberté, par le père Thierry de Lesquen

    Question de foi : Occasion manquée…, par l’abbé Hervé Benoît

    CULTURE
    L’Inquisition au risque de l’histoire, par le père Cyrille, osb

    Notes de lecture
    Musique : Le roi d’Ys, par Hervé Pennven
    Cinéma : Une place pour Pierrot & Les Tourmentés, par François Maximin
    Un Livre, un auteur : L’homme démantelé, entretien avec Baptiste Detombe
    Sortir : Le Sacré-Cœur et l’art, par Constance de Vergennes
    À un clic d’ici, par Léonard Petitpierre
    Et pour les jeunes…, par Isabelle Le Tourneau
    Brèves
    Débats : Les derniers papes et Israël, par le père Olivier-Thomas Venard, op

    PARTENARIAT ECLJ Institutions internationales
    Les lobbys de l’avortement dans l’UE, par Louis-Marie Bonneau

    S'ABONNER