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Culture - Page 226

  • Soiron, 11 décembre : Concert de Noël avec le choeur Saint-Jo de Cheratte

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    RECTO CONCERT DU DIMANCHE 11 DÉCEMBRE 2016  16 H(2) (2).JPGLes Amis du Ban de Soiron ont le plaisir de vous inviter au

    CONCERT DE NOEL

    En l'église Saint-Roch de Soiron

    Le dimanche 11 décembre 2016 à 16h.

    Avec le concours

    du Choeur Saint-JO de Cheratte,

    sous la direction de Denise Wiliquet,

    accompagnement au clavier : Dominique Winandy,

    à l'orgue de Soiron : Pol Wers

    à la clarinette : Patrick Navette

    aux percussions : Joseph Nihant

    Une ambiance conviviale et un programme éclectique à souhait avec des pièces classiques, des extraits de musiques de film, des musiques du monde et des Noëls traditionnels.

    Entrée : 12€. (au profit de la restauration des orgues de Soiron)

     

     

  • Bolland (Herve) : tricentenaire de l'église Saint-Apollinaire; programme des festivités

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    G_Bolland.jpgTricentenaire de l'église Saint-Apollinaire de Bolland

    CALENDRIER des activités programmées en 2016 et 2017

    • Dim. 4 décembre : 15 h Concert LOUBISTOK (Ukraine) (087/675573)
    • Sam. 24 décembre : Messe de minuit
    • Dim. 15 janvier 13 h 30 Promenade guidée par July de Leval (A.S.R.E.P.H.) : « Autour d'une église tricentenaire »
    • Dim. 19 février, 15 h : Concert par l'Harmonie de Gemmenich
    • Sam. 18 mars, 18 h : Fête du Patro sur le thème du tricentenaire
    • Dim. 30 avril : Messe Festive en Wallon pour toute l'Unité Pastorale
    • Ven. 5 et sam. 6 mai : (« Fête de la bière » organisée par la Jeunesse) : Lancement de la Bière spéciale Saint-Apollinaire et Pique-nique bollandois
    • Sam. 3 et dim. 4 juin : Eglises ouvertes Concours de photos et de dessins d'enfants
    • Ven 23 juin : Marche des Ecoles Association des Parents Passage à l'église
    • Lun. 10 juillet 20 h : Concert Dzvinha (Ukraine) chant et bandouras, trente musiciennes
    • Dim. 23 juillet : Procession exceptionnelle à l'occasion de la fête; 7h30 : aubades et cortèges vers l'église Messe à 9h ; Procession des « 300 pèlerins » à 10 h, tour de Lescours-Sarémont
    • Dim. 15 août : Procession du 15 août vers la chapelle de Noblehaye, puis messe
    • Sam. 9 et dim. 10 septembre : Participation aux Journées du Patrimoine, avec exposition de peintures et du trésor
    • Dim. 17 septembre : Rentrée du Patro (avec eucharistie à 11 h)
    • Dim. 15 octobre, 15 h : L'orgue et les chorales de Bolland
    • Dim. 29 octobre, 9 h30 : Promenade guidée par Gilbert Lesoinne « L'héritage des comtes de Lannoy à Bolland » dans le cadre des « Ballades des Saveurs » Pays de Herve
    • Dim. 12 novembre : Célébration officielle du 300e, messe avec Mgr l'Évêque de Liège, agapes bollandoises et clôture des festivités"
  • L'Université de la Vie 2017 sera présente en janvier à Bruxelles, Liège et Mons

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    Formation Université de la vie 2017 : FONDER LA BIOPOLITIQUE

    vslider_VITa_udv2017

    La 12ème édition de l’Université de la vie, cycle de formation en bioéthique d’Alliance VITA, aura lieu les lundis 9, 16, 23 et 30 janvier 2017. Dans le contexte du débat électoral français, mais aussi des enjeux internationaux des débats bioéthiques, cette session aura pour thème : Fonder la BiopolitiqueComment agir pour une politique au service de la vie. Cette formation se déroulera en visioconférence dans une centaine de villes, en France et dans une demi-douzaine d’autres pays.

    Déjà suivie par plus de 25 000 personnes les années précédentes, l’Université de la vie 2017 s’adresse autant à ceux qui y ont déjà participé qu’aux « nouveaux arrivants ».


    Cette année, la formation propose un passage de la politique vers la biopolitique.
    L’enjeu clé des années à venir est la place de l’homme dans la société. Le thème «Fonder la Biopolitique» permet de s’interroger sur :

    • ce qui fonde la dignité humaine, entre l’animal et le robot.
    • l’impact du statut du début de la vie humaine, dès l’embryon, sur l’ensemble d’un projet de société.
    • le rôle politique de la famille, dans la société liquide.
    • l’importance clé du statut du corps humain dans le corps social face à l’explosion des biotechnologies et au défi transhumaniste.

    Pour rendre possibles des options biopolitiques humaines, les seules dignes de l’homme, il faut se former pour pouvoir ensuite agir. C’est le but de ces quatre soirées, qui permettront à chacun de réfléchir et de prendre position personnellement face aux défis humanitaires, politiques et culturels à relever.

    Le thème 2017 sera abordé avec l’approche spécifique d’Alliance VITA nourrie d’une part, de l’expérience de ses services d’écoute, et d’autre part, de son travail de sensibilisation du public et des décideurs.

    François-Xavier Pérès, Tugdual Derville, Caroline Roux, Henri de Soos et Valérie Boulanger partageront leurs analyses et expliciteront les convictions et les façons d’agir de l’association, avec une animation globale assurée par Blanche Streb.

    Leurs interventions seront complétées, comme chaque année, par de très nombreux invités : philosophes, sociologues, ainsi que par les témoignages de personnalités engagées sur le terrain.

    Pour​ la quatrième fois, l’Université de la vie sera diffusée dans toute la France en simultané dans une centaine de salles, par un système de visioconférence depuis une salle parisienne. L’Université de la vie sera également proposée à l’international. Les villes de Bruxelles, Liège, Mons, Lausanne, Zurich, notamment, assureront une retransmission. Un effort particulier sera de plus effectué pour faciliter l’interactivité au sein des salles et entre elles.

    ​​Dates des soirées : les lundis 9, 16 et 23 et 30 janvier, de 20h15 à 22h30.

    ​​Informations et inscriptions sur : http://www.universitedelavie.fr

  • Choeur universitaire de Liège: double concert de Noël à la Cathédrale Saint-Paul le samedi 10 décembre 2016 (15h00 et 18h00)

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    AfficheA3_NOEL2016_R20.jpg

    Le samedi 10 décembre prochain, à 15h et à 18h, le Chœur Universitaire de Liège proposera aux liégeois deux concerts de Noëls dans le superbe cadre de la Cathédrale.

    Au programme, de large extraits de l’Oratorio de Noël de JS Bach et du Messie de GF Haendel,  agrémentés de quelques noëls traditionnels, chantés par Cédric Feye.

    Le concert de 18h se donnera dans le cadre du 30e anniversaire du Village de Noël ; en première partie,  Paul-Henri Thomsin présentera les artistes liégeois Steve Houben, Michel Azaïs, Guy Cabay qui interprèteront leurs compositions en wallon.

    On ne présente plus le Chœur universitaire qui, sous la direction de Patrick Wilwerth, se place parmi les meilleurs chœurs belges. A chaque concert, le public nombreux apprécie la qualité d’interprétation de ce grand ensemble. Le chœur sera accompagné par l’ensemble Darius, un ensemble de musiciens professionnels à géométrie variable, qui se produit régulièrement en Belgique et à l’étranger.

    Réservations : FNAC - chœur@ulg.ac.be / 0499/10 50 57

    PAF : 15€ et 20€ - étudiants : 5€ (à l’entrée)

    JPSC

  • Bruxelles, La Cambre, 2 décembre : concert "La voix des Anges" par le choeur du patriarcat de Roumanie

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    Pour fêter l'Avent,

    le vendredi 2 décembre à 20H

    en l'église de l'abbaye de Notre Dame de la Cambre

    le choeur Symbols du patriarcat de Roumanie

    donnera un concert

    " La voix des Anges "

    à l'invitation de la paroisse Notre Dame de la Cambre. Le choeur nous emmènera dans les campagnes et les monastères pour chanter les hymnes à Marie. Sous le haut patronage de monseigneur Joseph Métropolite de l'Eglise Orthodoxe Roumaine.

    L'entrée est libre - PAF les réservations sont souhaitées concertlesanges@gmail.com

  • Retour sur l’encyclique « Laudato si » et la question du mal

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    gustave doré.jpegDe Monseigneur Léonard interrogé par Drieu Godefridi, in « Un évêque dans le siècle » (éditions du CEP, septembre 2016) sur la question du mal et l’encyclique « Laudato si » (extraits) :

    → Dieu et l’univers (*)

    Mgr Léonard : « […] C’est intelligent de croire en Dieu, c’est tout à fait raisonnable, même si c’est transrationnel d’adhérer à Jésus tel qu’il est présenté dans le Nouveau Testament. Mais, après tout cela, les gens sont confrontés à tout ce qui fonctionne, dans cette admirable mécanique de l’univers, de manière peu sympathique, de notre petit point de vue en tout cas. Et pour les chrétiens qui mettent leur foi en un Dieu qui, en principe, serait tout-puissant et qui serait un père bienveillant, comment est-ce qu’on met cela en rapport avec le mal qui défigure et abîme la vie des hommes sur la terre et avec tout ce qui ne tourne pas rond dans l’univers, y compris dans notre fonctionnement biologique ? »

    → Je me méfie des apologétiques qui justifient le mal

    Mgr Léonard : « […] Je dénonce toujours avec force, y compris dans le monde chrétien, les justifications du mal, qui me paraissent souvent odieuses et qu’on ne devrait jamais employer en présence d’une personne qui souffre […] en disant, comme Spinoza par exemple […],  c’est négatif de votre petit point de vue, parce que vous voyez la mort de votre enfant, de votre petit point de vue de mère. Mais, dans la totalité de la substance, qui nous apparaît dans les deux attributs de l’étendue et de la pensée, cela fait partie du positif. Tout est plein, positif dans la substance ! Votre mal, un peu comme dans le bouddhisme, est donc une illusion liée à la perspective que vous avez. De même, on peut dire, d’un point de vue biologique, que la mort des individus d’une espèce fait partie de l’économie du fonctionnement de la vie. Ne pleurez donc pas vos morts! Oui, cette attitude stoïcienne a une certaine dignité, elle a une grandeur, mais qui passe au-dessus du drame des personnes. Je suis devenu allergique aux pensées systématiques, hégéliennes, pour lesquelles, de manière très subtile, le mal est finalement positif. Je me méfie des aologétiques qui justifient le mal en disant : Dieu permet le mal en vue d’un plus grand bien, le mal fait partie d’un premier état pédagogique de la création. Dieu a fait volontairement une création inachevée pour que ce soit l’homme qui l’achève. C’est joli à dire, comme cela, quand on écrit à son bureau, mais cela n’arrange pas les gens qui sont frappés par la douleur.

    Drieu Godefridi : Alors, que leur dites-vous par rapport à cette question du mal ? 

    → ἐδάκρυσεν ó ἰησοῦς.

    Mgr Léonard : «  D’abord, Jésus est sensible au mal et ne fait jamais de raisonnements pour dire qu’il n’y a pas de mal. L’attitude de Jésus, dans l’Evangile de Jean, devant la tombe de Lazare c’est d’abord de pleurer : « Jésus pleura » (ἐδάκρυσεν ó ἰησοῦς). C’est le verset le plus court de toute la Bible. Ces pleurs sont pour moi plus éloquents que beaucoup de théories. Jésus n’a pas fait une théorie. Il dit bien que la mort de Lazare va servir à la manifestation de la gloire de Dieu. Mais il ne dit pas à Marthe et à Marie : non, ne pleurez pas, la mort de Lazare c’est pour un bien. Non, il pleure ! Ce que je trouve admirable chez lui, c’est qu’il n’a pas expliqué le mal comme tant de religions ou de philosophies l’ont fait. D’abord, il en a éprouvé la dureté. Puis il l’a porté. Cela, c’est quand même unique dans l’histoire religieuse de l’humanité, un Dieu qui non seulement se fait homme mais qui en outre endure l’absurdité de la mort, l’angoisse qui est liée à la mort. L’attitude de Jésus face à sa mort n’est pas du tout héroïque, ce n’est pas une attitude de héros, c’est l’attitude d’un homme qui est submergé par l’angoisse, par la tristesse et qui, pour la première fois dans les Evangiles, où il a toujours une maîtrise des événements, mendie un peu de secours, de réconfort de la part de ses disciples : veillez avec moi, priez avec moi – et ils dorment pendant ce temps-là ! Eh bien, cela me paraît plus crédible que Spinoza, cela me paraît plus humain que le stoïcisme : «  Je savais que mon fils était mortel, donc je ne m’attriste pas de sa mort ». C’est grand, mais en même temps c’est mesquin, pourrait-on dire, d'une telle attitude : cela ne prend pas au sérieux le drame de la vie humaine. »

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  • Bruxelles, 6 décembre : Concert de Noël à la Cathédrale des Saints Michel et Gudule

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    Papillon web.jpgNoël - Kerst - Christmas

    Concert de Noël avec le Brussels Chamber Choir dir. Helen Cassano et Xavier Deprez, orgue
     
    Le traditionnel concert de Noël aura lieu le mardi 6 décembre, jour de la Saint Nicolas, et dans l'esprit des cérémonies anglaises des Christmas Carols, c'est à dire un mélange de textes et de chants et musiques du temps de Noël. 
     
    Le choix des musiques pour chœur, orgue, orgue et chœur, sera des plus éclectique et des plus diversifiés, afin de mettre en valeur l'énorme richesse du répertoire de ce moment de l'année. 
    Avec tout d'abord le Magnificat d'Arvo Pärt, puis le baroque allemand (Praetorius, Scheidt), le répertoire anglais (Ralph Vaughan Williams, Benjamin Britten, John Tavener, Alan Charlton, Bob Chilcott, Will Todd), belge (Jan Moeyaert, Xavier Deprez) et bien sûr français (Louis-Claude d'Aquin & Olivier Messiaen).
     
    Des textes de l'avent et de Noël viendront rythmer ce concert, dans diverses langues aussi, et ce seront des membres du chœur qui les déclameront.
     
    Le concert aura lieu dans la nef principale, avec le grand orgue Grenzing. Cet instrument construit en l'an 2000 par le facteur d'orgue allemand-espagnol Gerhard Grenzing est un instrument versatile, qui permet de faire honneur à beaucoup de styles de musique, d'inspiration latine ou germanique. Le mélange avec les voix des chœurs est particulièrement réussi.

    Tickets : 18 €
    Tarif réduit (-de 25 & + 65) : 16€
    Gratuit pour les moins de 18 ans. Renseignements  : www.cathedralisbruxellensis.be       réservations : arsincathedrali@gmail.com

    Par virement avant le 1er décembre au compte BE81 0682 1425 3324 de Culture et tourisme asbl, 15 rue du Bois sauvage, 1000 Bruxelles

  • Se taire est souvent préférable

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    De l'Abbé Dinouart dans l'Art de se taire (1771) :

    1. On ne doit cesser de se taire, que quand on a quelque chose à dire qui vaut mieux que le silence.
    2. Il y a un temps pour se taire, comme il y a un temps pour parler.
    3. Le temps de se taire doit être le premier dans l'ordre; et on ne sait jamais bien parler, qu'on n'ait appris auparavant à se taire.
    4. Il n'y a pas moins de faiblesse, ou d'imprudence à se taire, quand on est obligé de parler, qu'il y a de légèreté et d'indiscrétion à parler, quand on doit se taire.
    5. Il est certain qu'à prendre les choses en général, on risque moins à se taire qu'à parler.
    6. Jamais l'homme ne se possède plus que dans le silence : hors de là, il semble se répandre, pour ainsi dire, hors de lui-même, et se dissiper par le discours, de sorte qu'il est moins à soi qu'aux autres.
  • A Liège le samedi 19 novembre 2016 à 16 heures : deux chorales polonaises chantent le Petit Office de l’Immaculée (XVe siècle). A l’orgue : François Houtart.

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    Affiche_liquescentes.jpg

    A Liège, le samedi 19 novembre 2016 à 16 heures la chorale « Liquescentes » de Poznań et le « Studium » de Musique sacrée de Lódz chantent  le Petit Office de l’Immaculée (XVe siècle) à l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132).

    Le Petit Office de l’Immaculée Conception est  une version populaire condensée des offices de Matines, Prime , Tierce, Sexte, None, Vêpres et Complies de la liturgie catholique. Sa composition est attribuée au franciscain milanais Bernardin de Busto (XVe siècle) mais c’est au jésuite espagnol saint Alphonse Rodriguez ( XVIe  siècle)  qu’on doit surtout sa diffusion  au temps de la Contre-Réforme. Les prières de ce Petit Office ont été approuvées solennellement par un bref du pape Pie IX, dans la foulée de la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception (1854).

    L’Ensemble vocal polonais  « Liquescentes »  qui interprète ce Petit Office  avec le « Studium » de musique sacrée de Lódz s’est constitué en octobre 2004, lors de la Semaine de la Culture Chrétienne organisée par les Pères dominicains à Poznań . Il se spécialise dans l’exécution et la propagation du chant grégorien et collabore avec les Pères de l’abbaye bénédictine de Triors en France.

     François Houtart tiendra les parties d’orgue dans cette prestation. Il a été l’élève d’Hubert Schoonbroodt au Conservatoire royal de Bruxelles et a travaillé avec des  maîtres de l’orgue tels que Jean Guillou, Carlo Hommel,  Jean Boyer ou  André Isoir  et poursuivi une carrière internationale qui l’a mené dans quatorze pays enropéens, au Canada et en Amérique latine.

    P.A.F. : libre

    Autres renseignements : tel 04.344.10.89 ou email sursumcorda@skynet.be

    JPSC

  • Une lettre de Soloviev

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    publiée le 14 novembre 2016 sur son blog, par le P. Simon Noël, moine de l’abbaye bénédictine de Chevetogne :

    « Voici un extrait particulièrement intéressant d'une lettre que Vladimir Soloviev écrivait en mai ou juin 1896 à Eugène Tavernier, un de ses amis parisiens. Elle pourrait bien illustrer ce que j'ai écrit récemment sur l’œcuménisme et sur l'antéchrist :

    Vladimir-Soloviev.jpg"Il n'y a que trois choses certaines attestées par la Parole de Dieu :

    1° L’Évangile sera prêché par toute la terre, c'est-à-dire que la vérité sera proposée à tout le genre humain ou à toutes les nations ;

    2° Le Fils de l'homme ne trouvera que peu de foi sur la terre, c'est-à-dire que les vrais croyants ne formeront à la fin qu'une minorité numériquement insignifiante et que la plus grande partie de l'humanité suivra l'Antéchrist ;

    3° Néanmoins, après une lutte courte et acharnée, le parti du mal sera vaincu et la minorité des vrais croyants triomphera complètement. De ces trois vérités aussi simples qu'incontestables pour tout croyant, je déduis tout le plan de la politique chrétienne.

    Et d'abord la prédication de l’Évangile par toute la terre, pour avoir cette importance eschatologique qui lui a valu une mention spéciale de la part de Notre-Seigneur lui-même, ne peut pas être limitée à l'acte extérieur de répandre la Bible ou des livres de prières et de sermons parmi les nègres et les Papous. Ce n'est là qu'un moyen pour le vrai but, qui est de mettre l'humanité devant le dilemme : d'accepter ou de rejeter la vérité en connaissance de cause, c'est-à-dire la vérité bien exposée et bien comprise. Car il est évident que le fait d'une vérité acceptée ou rejetée par malentendu ne peut pas décider du sort d'un être raisonnable. Il s'agit donc d'écarter non seulement l'ignorance matérielle de la révélation passée, mais aussi l'ignorance formelle concernant les vérités éternelles, c'est-à-dire d'écarter toutes les erreurs intellectuelles qui empêchent actuellement les hommes de bien comprendre la vérité révélée. Il faut que la question d'être ou de ne pas être vrai croyant ne dépende plus des circonstances secondaires et des conditions accidentelles, mais qu'elle soit réduite à ses termes définitifs et inconditionnés, qu'elle puisse être décidée par un pur acte volitif ou par une détermination complète de soi-même, absolument morale, ou absolument immorale.

    Maintenant, vous conviendrez sans doute que la doctrine chrétienne n'a pas atteint actuellement l'état voulu, et qu'elle peut encore être rejetée par des hommes de bonne foi à cause de réels malentendus théoriques. Il s'agit donc :

    1° D'une instauration générale de la philosophie chrétienne, sans quoi la prédication de l’Évangile ne peut être effectuée ;

    2° S'il est certain que la vérité ne sera définitivement acceptée que par une minorité plus ou moins persécutée, il faut pour tout de bon abandonner l'idée de la puissance et de la grandeur extérieures de la théocratie comme but direct et immédiat de la politique chrétienne. Ce but est la justice ; et la gloire n'est qu'une conséquence qui viendra se soi-même ;

    3° Enfin, la certitude du triomphe définitif pour la minorité des vrais croyants ne doit pas nous mener à l'attente passive. Ce triomphe ne peut pas être un miracle pur et simple, un acte absolu de la toute-puissance divine de Jésus-Christ, car s'il en était ainsi toute l'histoire du christianisme serait superflue. Il est évident que Jésus-Christ, pour triompher justement et raisonnablement de l'Antéchrist, a besoin de notre collaboration ; et puisque les vrais croyants ne sont et ne seront qu'une minorité, ils doivent d'autant plus satisfaire aux conditions de leur force qualitative et intrinsèque ; la première de ces conditions est l'unité morale et religieuse qui ne peut pas être arbitrairement établie, mais doit avoir une base légitime et traditionnelle, — c'est une obligation imposée par la piété. Et, comme il n'y a dans le monde chrétien qu'un seul centre d'unité légitime et traditionnel, il s'ensuit que les vrais croyants doivent se rallier autour de lui (Note : c'est Rome dont parle ici Soloviev) ; ce qui est d'autant plus idoine qu'il n'a plus de pouvoir extérieur compulsif et que, partant, chacun peut s'y rallier dans la mesure indiquée par sa conscience. Je sais qu'il y a des prêtres et des moines qui pensent autrement et qui demandent qu'on s'abandonne à l'autorité ecclésiastique sans réserve, comme à Dieu. C'est une erreur qu'il faudra nommer hérésie, quand elle sera nettement formulée. Il faut s'attendre à ce que quatre-vingt-dix-neuf pour cent des prêtres et moines se déclareront pour l'Antéchrist. C'est leur bon droit et leur affaire."

    La dernière phrase citée est forte sans aucun doute ; elle concerne ce mystère de l'apostasie universelle à la fin des temps. La phrase qui précède me semble obscure et je ne vois pas ce que Soloviev entend par cette hérésie dont il parle. Je résume donc ainsi sa pensée : vers la fin des temps nous assisterions à un double mouvement : une apostasie massive dans l’Église et l'unité des vrais croyants en une seule Église, autour du pape de Rome. C'est cette conviction qu'il a voulu illustrer dans son Court récit sur l'Antéchrist.

    Ref. Une lettre de Soloviev

    Commentaire de Pierre-René Mélon sous ce texte : « SI je comprends bien Soloviev, l'hérésie dont il parle c'est de "s'abandonner sans réserve à l'autorité ecclésiastique, comme à Dieu". Il distingue donc Eglise et Dieu : on peut s'abandonner à Dieu, mais pas à l'autorité de Eglise... si elle enseigne un "autre évangile" comme disait S. Paul. Nous avons là une piste intéressante pour qui sait lire les signes des temps...

    JPSC

  • Deux causes qui n'ont pas bonne presse : défendre le droit de l’enfant à la vie et militer pour un environnement culturel et médiatique sain

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    De Benoît A. Dumas sur le site de France Catholique :

    Avortement et libéralisme sexuel avancé - les droits de l’enfant, les Nations Unies et l’ « l’Evangile de la Vie »

    Parmi les 0NGs, Associations, Comités (aux divers noms et statuts) qui s’engagent pour le développement de tout l’homme et de tous les hommes ou qui militent pour l’accès de tous et de chacun aux droits humains fondamentaux, il est deux groupes qui ne jouissent pas à l’égal des autres du soutien actif ou, à défaut, d’une approbation consensuelle minimale du public. Ce sont ceux qui défendent le droit de l’enfant à la vie, dès sa conception, et ceux qui militent pour un environnement culturel et médiatique, audio-visuel, publicitaire... qui soit moralement sain, préservant d’abord les enfants. Voici de façon synthétique quelques observations majeures sur cette réalité.

    • Ces deux causes appartiennent aux droits de l’enfant, l’une en première position - droit de vivre, premier des droits -, l’autre très proche car appartenant au domaine de l’éducation : le droit à un environnement culturel et moral sain.

    • Ces deux causes figurent dans les déclarations universelles des Nations Unies.

    • Malgré cela, elles sont ignorées par la plupart des législations nationales en Europe ; elles sont souvent moquées et activement combattues, ces deux causes, par des groupes militants ou des lobbies puissants qui récusent leur caractère naturel et universel et ne veulent y voir que des positions religieuses archaïques, contraires aux libertés publiques.

    • De fait, ce sont très majoritairement des chrétiens, qualifiés de traditionnels ou conservateurs (et autres religieux) qui soutiennent ces causes. Ils le font certainement entraînés et éclairés par la foi, mais aussi formellement déterminés par leur adhésion aux droits de l’homme - tels que discernés en conscience - et confortés par les déclarations internationales de droit. Leur combat est donc essentiellement laïque et républicain ; il est pleinement fondé à repousser l’accusation d’ingérence du religieux dans la sphère publique et profane. [1]

    • Majoritaires au sein de leurs associations, ces chrétiens se trouvent plus ou moins noyés dans la masse, composée de croyants et non croyants, dont la plupart sont devenus relativement indifférents à ces valeurs. Dans cette société occidentale, marquée par l’athéisme et le relativisme moral, dominent en effet l’acceptation de l’avortement et le libéralisme sexuel avancé (qui n’est pas sans rapport avec la déréglementation libérale de l’économie de marché)

    • L’Eglise officielle interpelle de temps à autre, et en général de façon plutôt molle, ses fidèles, les pouvoirs publics et l’opinion, en défendant la valeur absolue de la vie humaine ainsi que la dignité de l’amour d’expression corporelle ainsi que le respect et la considération qui lui sont dus.

    • On pourrait, sans forcer, imaginer Jésus à l’Heure du Jugement, poursuivant ainsi l’énumération de nos attitudes à l’égard des plus petits d’entre ses frères, ces “petits” qui parfois dans l’Evangile désignent précisément les enfants (Mt 18, 1-7) : “J’étais un petit enfant dont les parents voulaient se défaire par avortement et vous m’avez sauvé...”, ou encore : “J’étais un enfant (de zéro à 18 ans) abîmé par la pornographie et une image dégradée de l’amour humain... et vous ne m’avez pas délivré de ce fléau...”

    * * *

    Mais comment opérer ce salut et cette délivrance ? Conversations, accompagnement individuel, discussions, aide concrète aux personnes, réunions de formation, catéchèse et prédication pertinentes et courageuses, enseignement... sont évidemment les premiers moyens à mettre en oeuvre. Mais on s’aperçoit sans tarder qu’il faut se rassembler et entrer dans un mouvement qui porte spécifiquement le souci de ces graves problèmes, soit capable d’argumenter, d’éclairer, d’entraîner un public anesthésié, d’interpeller les pouvoirs publics... C’est ce que font des mouvements, associations, ONGs telles que Alliance Vita, Fondation Jérôme Lejeune, AFC (associations familiales catholiques), CLER, Action pour la Dignité Humaine, CitizenGo, Laissez-les-vivre - SOS futures mères, Mère de miséricorde, Avenir de la Culture, la Manif pour tous... Ces organisations agissent premièrement au sein de leur milieu associatif dont elles entretiennent la veille et mobilisent les membres ; et elles entreprennent des actions directes au niveau politique, national et européen, alertant les pouvoirs publics et mettant en oeuvre une pression de signe contraire à la pression exercée par de puissants lobbies. Ce qui en partie dément ce constat désabusé du Christ, visant à faire réagir les siens (à la fin de la parabole de l’intendant infidèle) : “les fils de ce monde-ci sont plus avisés envers leurs propres congénères que les fils de la lumière” (Luc 16, 8)

    Lire la suite sur le site de France Catholique

  • L'avènement d'un eugénisme consensuel, mou et compassionnel

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    Lu sur genethique.org "Le coin des experts" :

    JACQUES TESTART DÉNONCE LA FABRIQUE DE L'HUMAIN

    Jacques Testart était l’invité des 4e assises Technologos, organisées avec la collaboration du CRIIGEN[1], les 16 et 17 septembre dernier, qui se tenaient à Paris à l’Ecole des Hautes études en sciences sociales. Il est intervenu  pour présenter les  considérations éthiques et des conséquences anthropologiques du recours à la logique techno-industrielle dans le domaine de la procréation humaine. Gènéthique reproduit le contenu de son intervention.

    On peut définir une fabrique de l'humain comme un ensemble de dispositifs techniques permettant de formater des individus conformes à un projet, personnel ou collectif. Les interventions réglementaires ou biomédicales dans la procréation constituent le premier pas dans l'ontogenèse des personnes.

    La sélection des individus

    Historiquement c'est l'eugénisme qui, depuis les temps les plus anciens et dans toutes les cultures, a permis la sélection des individus à la naissance, l'eugénisme négatif permettant de refuser les nouveau-nés non conformes selon des critères évalués par la médecine. Depuis moins de deux siècles, l'apparition et l'évolution de techniques de plus en plus sophistiquées a conduit à affiner mais aussi à étendre les pratiques eugéniques. Après l'infanticide historique, la stérilisation des femmes a concerné des centaines de milliers de personnes dès le début du vingtième siècle, puis le fœticide sélectif s'est imposé bien après la deuxième guerre mondiale et les capacités d'enquête génétique (analyse chromosomique) ou morphologique (échographie) sur le fœtus. Enfin la conjonction de la fécondation hors du corps (1978) et de l'examen de l'ADN embryonnaire (1990) a permis de développer le diagnostic préimplantatoire (DPI) sur les embryons issus de la fécondation in vitro (FIV) depuis les années 1990. Certaines recherches portent désormais sur une phase antérieure à la fécondation, les gamètes (spermatozoïde et ovules), mais rencontrent des limites techniques (le gamète est détruit par son analyse) et logistiques : les loteries génétiques qui précèdent et accompagnent la fécondation (méiose puis appariement des gamètes) ne permettent pas de prévoir l'identité de l'œuf avant sa conception. Des études chez l'animal portent sur la culture de lignées cellulaires (cellules souches) transformables en gamètes, éventuellement après avoir été génétiquement modifiées.

    Avant même la disposition des outils génétiques, l'eugénisme s'est développé dans les années 1970 grâce à la possibilité de congeler le sperme des hommes, permettant ainsi la création de banques de sperme et la sélection de donneurs selon des critères morphologiques, médicaux ou esthétiques. Des évaluations comportementales sont aussi pratiquées depuis que tous les traits humains sont réputés dépendre de la génétique. Ainsi, en 2016, la plus grande banque de sperme britannique recommandait d'éviter les donneurs présentant un déficit d'attention, une hyperactivité, des signes d'autisme ou de dyslexie... L'« appariement de couples reproducteurs », selon l'expression des médecins des Cecos (Centres d'étude et de conservation du sperme), prétend éviter de conjuguer les mêmes facteurs de risques pathologiques chez le donneur et la receveuse du sperme. Sélection et appariement du donneur ont constitué une pratique fondatrice du nouvel eugénisme de l'après-guerre : rompant avec l'eugénisme nazi ou même avec l'eugénisme autoritaire d'avant-guerre, le nouvel eugénisme a pris en compte l'évolution des sociétés, les obligations faites à la médecine (procès de Nuremberg) et les droits des personnes. La fabrique de l'humain relève désormais d'un eugénisme consensuel, mou et compassionnel.