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Société - Page 222

  • Covid 19 et déconfinement: Plus nombreux pour les messes… à quelles conditions ?

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    Déserte B9723239333Z.1_20200417140155_000+G0TFST7VI.2-0.jpgLu sur le site web « cathobel », organe des diocèses francophones de Belgique :

    « Le Codeco du vendredi 23 avril 2021 n’a pas annoncé d’assouplissements pour les cultes. La norme reste de quinze personnes par église et de cinquante pour les enterrements.

    La possibilité de célébrer en extérieur avec cinquante personnes dès le 8 mai reste conditionnée: 70% des plus de 65 ans doivent être vaccinés et seuls 500 lits peuvent être occupés en soins intensifs (888 ce lundi 26 avril). Lors du prochain comité de concertation, on saura si les cultes sont assimilés à la culture. Ils pourraient alors bénéficier des mesures du plan intérieur avec 200 personnes à l’intérieur et à l’extérieur (maximum) en tenant compte des 10 m² par personne, non comptés les moins de 12 ans. Mais cette option reste pour l’heure très hypothétique« Impossible de prévoir actuellement des chiffres, indique Tommys Scholtes, sj, porte-parole de la Conférence épiscopale, or, c’est de ces chiffres que dépendront les assouplissements évoqués ».

    Vendredi, les évêques ont rencontré des représentants des gouvernements wallon, bruxellois et fédéral. Ils ont réitéré leur demande du mois de janvier d’autoriser dans les églises un fidèle par 10m2. Mgr Guy Harpigny, évêque de Tournai, confirme:  «  l’élargissement à 200 personnes figure parmi les projets, mais à ce stade, il n’y a rien de décidé ».

    Un nouveau Comité de concertation aura lieu le 11 mai pour évoquer le plan plein air, le plan intérieur et aborder les perspectives pour l’été. »

    Ref. Plus nombreux pour les messes… à quelles conditions ?

    Pourquoi devrait-il être « très hypothétique » -selon l’expression de « cathobel »-  que les normes du plan intérieur relatif au culte puissent, en toute logique, suivre celles de la culture?  Serait-ce que, comme à la servante du malade imaginaire de Molière, il plait à l’Eglise d’être battue ?

    adde: 

    Ce jeudi 29 avril les évêques corrigent le tir: ils précisent, dans un communiqué que publie leur organe de presse précité, être « convaincus qu’on peut faire davantage à l’intérieur » (des lieux de culte). Ils demandent par conséquent au Gouvernement fédéral, et en accord avec tous les cultes reconnus, de « rétablir la norme relative dans les lieux de culte. Elle permettrait à une centaine de croyants de participer aux célébrations dans la plupart des églises. « Cette norme relative », ajoutent-ils, est en effet « moins restrictive pour le vécu de la foi » et permet « une protection optimale de la santé publique ». Rendez-vous le 11 mai ?

    JPSC

  • Oklahoma, Montana : des lois pour limiter les avortements

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    Synthèse de presse de gènéthique.org :

    Etats-Unis : deux gouverneurs signent des lois pour limiter les avortements

    Publié le 27 Avr, 2021

    Le gouverneur de l’Oklahoma, Kevin Stitt, a signé lundi 26 avril trois projets de loi visant à limiter les avortements. Les nouvelles mesures adoptées imposent aux médecins pratiquant des avortements d’être diplômés en en obstétrique et en gynécologie, et ajoutent le fait de pratiquer un avortement à la liste des « comportements non professionnels » des médecins. Enfin, l’avortement devient interdit si le battement du cœur du fœtus peut être détecté. Un médecin qui interromprait tout de même la grossesse se rendrait « coupable d’homicide ».

    D’autres projets de loi attendent la signature du gouverneur, dont un texte qui interdirait « immédiatement » l’avortement dans l’Oklahoma si la Cour suprême des États-Unis annulait l’arrêt Roe vs. Wade de 1973 qui a dépénalisé l’avortement (cf. Aux USA, la Cour Suprême se penche sur une affaire d’avortement qui pourrait être décisive). « Nous voulons être l’État le plus pro-vie du pays, et je veux être le gouverneur le plus pro-vie », a déclaré Kevin Stitt, indiquant qu’il signerait tous les projets de loi en ce sens.

    D’autres mesures entrent en vigueur dans le Montana

    De son côté le gouverneur du Montana, Greg Gianforte, a également signé trois projets de loi lundi. L’avortement sera interdit après 20 semaines de grossesse. Les soignants devront donner aux femmes la possibilité de voir une échographie avant de pratiquer un avortement. L’avortement médicamenteux ne pourra pas être pratiqué via l’envoi des produits abortifs par la poste (cf. Etats-Unis : la FDA maintient l’« avortement par la poste »« Avortements par La Poste » et pression sur les femmes : les médecins britanniques alertent). Une mesure expliquée par le risque de « complications médicales ».

    « C’est un jour prometteur, un jour qui restera dans l’histoire de notre État comme celui où nous défendons la vie », a déclaré Greg Gianforte. Des mesures similaires n’avaient pas été mises en œuvre suite au veto des précédents gouverneurs, démocrates.

    Sources : Washington Times, Sean Murphy (26/04/2021), Iris Samuels (26/04/2021) ; Associated Press, Sean Murphy (26/04/2021)

  • Macao : un hommage et un monument dédiés aux enfants avortés

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Le diocèse de Macao rend hommage aux enfants avortés en inaugurant un monument spécial

    Le samedi 24 avril, Mgr Stephen Lee, évêque de Macao, a célébré une messe spéciale afin de rendre hommage aux enfants à naître avortés dans la région administrative spéciale chinoise. L’évêque a également inauguré un monument dédié aux enfants avortés devant le service des funérailles du diocèse. Le père Daniel Ribeiro, curé de la cathédrale Notre-Dame de la Nativité de Macao, explique que par cet événement, le diocèse veut inviter les catholiques à « prier pour ces enfants ». Le programme a été organisé dans le cadre d’une campagne de sensibilisation sur la dignité humaine lancée par le diocèse.

    Macao compte une forte présence catholique avec près de 30 000 fidèles pour neuf paroisses.

    L’Église de Macao a célébré une messe spéciale et inauguré un monument afin de rendre hommage aux enfants à naître qui ont été avortés dans la région administrative spéciale chinoise. Mgr Stephen Lee, évêque de Macao, a présidé cette « célébration pour les fœtus avortés » le samedi 24 avril. Après la célébration, l’évêque a également inauguré un monument spécialement dédié aux enfants avortés, devant le service des funérailles du diocèse de Macao. Le père Daniel Ribeiro, curé de la cathédrale Notre-Dame de la Nativité de Macao, explique que l’Église locale a voulu marquer cet événement afin de souligner sa conviction que chaque vie est sacrée, y compris celles des fœtus avortés. « Nous voulons marquer un moment particulier pour célébrer la vie des fœtus qui n’ont pas eu le droit de naître », confie le prêtre, cité par Jornal O’Clarim, l’hebdomadaire catholique en langue portugaise du diocèse de Macao. « Nous invitons les catholiques à prier pour ces enfants », poursuit le prêtre Ribeiro.

    Politique de l’enfant unique et trafic sexuel

    Un communiqué diocésain publié avant l’événement explique que ce programme en hommage aux enfants à naître a été organisé dans le cadre d’une campagne de sensibilisation sur la dignité humaine. Macao, capitale du jeu et véritable Las Vegas chinois, aujourd’hui région autonome dépendant de la République populaire chinoise, a été une colonie portugaise de 1557 à 1999. L’influence portugaise a marqué la ville avec une forte présence catholique – aujourd’hui, l’île compte près de 30 000 catholiques pour neuf paroisses. Macao est également tristement connue comme destination majeure du trafic sexuel. Ainsi, beaucoup de femmes et de jeunes filles locales ou étrangères deviennent prostituées à Macao. Par conséquent, la ville enregistre un fort taux de grossesses non désirées, et donc d’avortements, selon les médias locaux – bien qu’il n’y ait pas de chiffres officiels sur les grossesses non désirées et sur les avortements à Macao. Depuis les années 1950, l’avortement est légal en Chine et le gouvernement favorise les mesures contraceptives dans le cadre de la politique de l’enfant unique – mise en œuvre de 1979 à 2015. Cette politique a été accusée d’avoir entraîné plusieurs millions d’avortements, y compris des avortements sélectifs liés au genre. Ainsi, beaucoup de filles ont été avortées dans le pays, entraînant un fort écart des sexes en Chine. Selon les chiffres publiés en novembre dernier par le Global Times, en 2019, le pays recensait 120 hommes pour 100 femmes.

    (Avec Ucanews)

  • L’église de Fays-Famenne désaffectée et vendue

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    De "Riposte catholique" :

    Wallonie : l’église Saint-Marcoul de Fays-Famenne désaffectée et vendue

  • L'Amérique des Blancs sur le banc des accusés

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    De Ran Halévi sur le site du Figaro (via ce blog) :

    Ran Halévi: «Scènes du règne de la vertu au New York Times»

    CHRONIQUE –Un journaliste réputé du New York Times a dû démissionner pour avoir prononcé un mot insultant dans un contexte où ses intentions honorables étaient incontestables. L’épisode illustre l’engrenage révolutionnaire qui caractérise la gauche américaine «woke», argumente l’historien.

    26 avril 2021


    Ran Halévi est directeur de recherche au CNRS et Professeur au Centre de recherches politiques Raymond Aron.


    -À Minneapolis, l’autre jour, justice a été rendue dans le strict respect du droit. Le policier qui avait provoqué la mort de George Floyd a pu s’expliquer sur son acte, avéré par des images insoutenables et des témoignages accablants. Après dix heures de délibération, les jurés l’ont déclaré coupable de meurtre, homicide involontaire et violence ayant entraîné la mort.

    Mais son procès ne se déroulait pas dans la seule enceinte de la cour. Il était instruit depuis des mois devant le tribunal de l’opinion, qui n’a cure des rigueurs légales et entend exercer sa juridiction sur ce que bon lui semble. Ici, le grand coupable, derrière le meurtrier, était un «racisme systémique», figure indéfinissable dont les dénonciateurs dessinaient librement les contours et l’ampleur.

    Joe Biden lui-même n’hésitait pas à attribuer au «système» — dont il est le pilier depuis un demi-siècle — la cause indirecte du meurtre. À la veille du verdict, oubliant la séparation des pouvoirs, il a dit prier pour que le jury «prenne la décision qu’il faut», ce qui lui a valu une semonce du président de la cour. Telle représentante de Californie au Congrès prévenait que, si le verdict n’allait pas dans le sens voulu, il faudrait «combattre pour la justice» dans la rue. Il y a peu, un M. Trump qui avait incité ses partisans à «combattre» dans la rue devait le payer d’un procès en destitution

    Une fois le jugement prononcé, au soulagement général, c’est Karen Attiah, éditrice des opinions internationales au Washington Post, qui livrait le fin mot de l’affaire: à Minneapolis, c’est l’Amérique des Blancs qui se trouvait sur le banc des accusés, «pour le violent assujettissement du peuple noir, ce crime originel dont elle omet de répondre depuis 400 ans». Le charme d’une telle assertion, c’est qu’elle n’est ni démontrable, ni mesurable et encore moins susceptible de discussion. Cette criminalisation rétrospective monocausale abolit des pans entiers de l’histoire de la liberté en Amérique, sans laquelle l’émancipation des Noirs — avec le concours des millions et des millions de Blancs — serait impossible.

    À LIRE AUSSI :Philippe d’Iribarne: «La folie “woke” et décoloniale, fille de l’utopie de l’égalité parfaite propre à l’Occident»

    Quand politiques et journalistes se mettent à confondre l’autorité des lois et le pouvoir des émotions ils entrent dans un engrenage dont on ne peut plus sortir. Voyez le New York Times, qui n’hésite pas à sacrifier les siens comme des trophées aux zélateurs de la rectitude politique. L’an dernier, c’était James Bennet, directeur des pages opinion, coupable d’avoir publié la tribune d’un sénateur républicain qui recommandait de déployer l’armée pour endiguer les violences déchaînées par la mort de George Floyd. Tollé au sein de la rédaction: des dizaines de journalistes disaient craindre pour leur sécurité sur un lieu de travail qui donne voix à pareilles propositions. M. Bennett prit la porte.

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  • Pourquoi les djihadistes multiplient les attaques terroristes durant le ramadan

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    D'Etienne Jacob sur le site du Figaro (via ce blog) :

    Pourquoi les djihadistes profitent du ramadan pour multiplier les attaques terroristes.

    DÉCRYPTAGE – Le mois sacré chez les musulmans est pour les extrémistes islamistes, Daech et al-Qaida en pôle, celui du djihad, la «guerre sainte». Ils accélèrent leurs actions violentes dans le monde entier pendant cette période.

    15/04/2021

    Le ramadan a commencé il y a une dizaine de jours en France. Et pour les forces de police et de gendarmerie, c’est aussi le mois de tous les dangers. «Les dispositifs de sécurité sont à un niveau élevé car la menace l’est toujours», confie-t-on place Beauvau. Dans un télégramme transmis à la mi-mars aux préfets, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a demandé un renforcement de tous les lieux de culte à l’approche des différentes fêtes religieuses. Concernant les musulmans, le membre du gouvernement a demandé une attention particulière à partir du coucher du soleil, moment de la rupture du jeûne, «potentiellement susceptible de générer des rassemblements importants de personnes sur la voie publique et aux abords des mosquées». Mais ce vendredi, c’est une fonctionnaire administrative du commissariat de Rambouillet (Yvelines) qui a été tuée par un trentenaire tunisien, radicalisé pendant le confinement. L’homme aurait, selon nos informations, visionné des vidéos de djihadistes avant de passer à l’action.

    À LIRE AUSSI :«Djihadistes et fières»: la nouvelle propagande terroriste de l’État islamique infiltre l’Occident

    Appels au meurtre

    Le ramadan, pilier de l’islam, censé être un mois de jeûne, de prières et de partage, est interprété d’une autre manière par les djihadistes. Du côté de l’État islamique, et d’autres organisations extrémistes comme al-Qaida ou apparentés, il s’agit d’un moment privilégié pour perpétrer des attaques violentes. Et les chiffres sont édifiants.

    Un expert français du djihadisme qui requiert l’anonymat et publie ses analyses sur Twitter sous le pseudonyme de Mr Q a recensé que Daech avait revendiqué 383 attaques en 2020 dans 17 pays pendant le ramadan. Contre 180 en moyenne durant les autres mois de l’année, ce qui fait plus de deux fois plus qu’en temps normal, confirme l’expert, régulièrement cité par les agences de presse, auprès du Figaro.

    Seulement entre le 14 et le 21 avril, l’EI a revendiqué 63 attaques. La plupart de ces actions ont été menées en Irak, mais aussi dans plusieurs pays d’Afrique (Nigeria, République démocratique du Congo, Somalie), nouvelle cible privilégiée des partisans du califat. Ces chiffres étaient d’ailleurs en forte hausse l’an passé par rapport à 2018 et 2019 (258 et 358 revendications recensées).

    Chaque année, avant le début de ce mois sacré, l’État islamique communique à ses fidèles via son magazine hebdomadaire. Le 23 juin 2015, Abou Mohammed al-Adnani, djihadiste et porte-parole de Daech, a appelé à commémorer le ramadan en conduisant des attaques de par le monde. Une attaque suicide au Koweït contre une mosquée chiite a eu lieu trois jours plus tard, faisant 27 morts et plus de 200 blessés. Le même jour, un attentat contre un hôtel tunisien à Sousse a causé 38 morts et 39 blessés. L’année suivante, al-Adnani a renouvelé ses appels au meurtre: «Préparez-vous pour en faire un mois de calamité partout pour les non-croyants», a-t-il clamé dans un message audio. Il a également ajouté que viser des civils de pays occidentaux était non seulement permis mais désiré car «tant que la coalition est en guerre avec le groupe, il n’y a pas d’innocents». Les conséquences ont été dramatiques, avec une attaque ayant fait 49 morts dans une boîte de nuit d’Orlando. Puis des actions kamikazes ont été conduites dans un village chrétien du nord du Liban. Vingt personnes ont aussi ensuite été tuées dans un café au Bangladesh. Sans parler de la mort de plus de 300 civils lors de l’explosion d’un camion à Bagdad.

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  • Les églises : un patrimoine dont l’héritage est l’affaire de tous

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    Une chronique du chanoine Eric de Beukelaer sur le site de La Libre :

    À qui appartiennent les églises de Belgique, et qui doit s'en occuper?

    Une certaine opinion aime brocarder l’opulence catholique "avec ses cathédrales qui regorgent de trésors". Fake news.

    Récemment, dans une prestigieuse collégiale médiévale de Wallonie, des œuvres d’art furent maladroitement restaurées. Suite à l’émoi médiatique, la commune s’empressa de se dédouaner, en communiquant qu’elle n’était pas propriétaire des lieux. Déclaration surprenante. À la Révolution française, les biens du culte furent nationalisés. La propriété des églises est ainsi passée aux communes. Lors du concordat avec le Pape, Napoléon n’a rien rendu. Il a réaffecté les églises au culte, sous la responsabilité d’un organe de gestion constitué de bénévoles : la fabrique d’église. Les églises construites avant ce concordat (1804) sont donc en principe des propriétés communales. Pour les églises édifiées après, si construites sur un terrain communal, elles sont communales ; si construites sur un terrain fabricien, elles sont fabriciennes. Certaines communes répugnent cependant à reconnaître qu’elles sont propriétaires d’une église, et ce afin de se sentir moins responsables de l’entretien. Et d’ainsi refiler le "valet noir" aux fabriques. En Wallonie, la charge des lieux de culte ne représente pourtant en moyenne qu’un pour cent du budget communal. Là où leur subside permet un entretien régulier des lieux, les églises demeurent en bon état.

    Qu’importe d’ailleurs que le propriétaire soit la commune ou la fabrique. En effet, une fabrique d’église est un établissement public sous tutelle - de l’évêché, certes, mais aussi des communes et de la Région wallonne. Les fabriciens sont donc des bénévoles qui gèrent des biens publics. Leur mission ingrate mérite respect et encouragement. Si demain ils doivent être remplacés par des fonctionnaires, le budget communal en souffrira bien davantage. Outre le curé, le bourgmestre ou l’échevin du Culte est membre de droit du Conseil de fabrique. La commune a donc "un œil" sur les fabriques d’église et porte dès lors une part de responsabilité dans ses décisions. Certaines communes feignent d’ignorer cela - stratégie du "valet noir" oblige.

    L’avenir est réfléchi sans tabous

    Une certaine opinion aime brocarder l’opulence catholique "avec ses cathédrales qui regorgent de trésors". Fake news. En Belgique 99 % des églises appartiennent au domaine public - communal ou fabricien. (Seulement 1 % d’entre elles sont propriété d’une ASBL). En clair : bien qu’affectées au culte catholique, les églises appartiennent à la population. Chacun, quelle que soit sa conviction, y est bienvenu dans sa quête de silence, d’intériorité, de beauté… de Mystère. D’où l’importance de veiller à ce qu’elles restent ouvertes le plus possible, tout en les protégeant contre le vol et les dégradations. Une église fermée se meurt d’oubli. 

    Voilà pourquoi aussi il s’agit de réfléchir ensemble à l’avenir de chacune d’elles. Exclusivement affectées au culte ? Aussi accessibles à d’autres usages compatibles ? Partagées en diverses affectations avec désaffectation partielle ? Désaffectées au culte ? En Flandre, un décret oblige communes, fabriques et évêchés à trancher. Côté francophone, cela dépend de l’initiative des partenaires. Si certaines communes décident en solo - ce qui est illégal -, d’autres laissent les bâtiments se dégrader, attendant que ce soient les représentants catholiques qui prennent les décisions. Fermer une église est impopulaire. D’où la tentation de glisser le "valet noir" à l’évêché et aux fabriques. Eh bien, non. Avec la diminution de la pratique religieuse, les catholiques réfléchissent à l’avenir des églises, sans tabous. À condition que cela se fasse en partenariat avec les autorités. À condition aussi de veiller à garder suffisamment d’espaces d’intériorité, même réduits, à la manière des chapelles de jadis. Les églises sont, au cœur des villes et villages, des cierges pointés vers le ciel. Plutôt qu’une charge, elles sont un patrimoine dont l’héritage est l’affaire de tous.

  • Vous avez dit : "dignité" ?

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    De Martin Steffens, philosophe (1), cette chronique sur le site du journal La Croix :

    "à proprement parler" 

    Dignité

    Voilà une déclaration qui intéressera une chronique qui, comme la nôtre, s’intitule « à proprement parler » : « Les partisans de l’euthanasie se gargarisent de mots dont ils dévoient la signification à un point tel qu’ils ne devraient même plus avoir le droit de les prononcer. »

    Michel Houellebecq l’avait promis : il ne prendrait plus la plume, sauf en cas de grand péril. Il donnait comme exemple la légalisation de l’euthanasie. C’est donc chose faite (voir Le Figaro du 5 avril). Parmi les mots dévoyés, Houellebecq mentionne la dignité. Si la vie ne vaut d’être vécue que dans la dignité, c’est tout un chacun qui, dès maintenant, est prestement invité au suicide assisté : « Je n’ai guère eu l’impression, tout au long de ma vie, de manifester une dignité exceptionnelle, écrit Houellebecq, et je n’ai pas l’impression que ce soit appelé à s’améliorer. (…) Bon, et alors ? Si c’est ça, la dignité, on peut très bien vivre sans ; on s’en passe. » Il ajoutait : « Par contre, on a tous plus ou moins besoin de se sentir nécessaires ou aimés. » Il faudrait même dire : nécessaires parce qu’aimés.

    Cette réflexion vient inquiéter l’idée, admise depuis les Lumières, que la dignité serait un attribut de l’Homme et qu’elle consiste principalement en son autonomie. Décrivant en quelques lignes terribles les ravages de la vieillesse sur son corps, Houellebecq indique au contraire que le seul attribut de l’homme, c’est qu’il peut les perdre tous. La dignité est ce dont on manque. Elle est ce que nous prête autrui quand il prend soin de nous. Le bébé humain ne naît ni libre, ni égal en dignité. Il n’est pourvu d’aucun droit qu’il puisse se revendiquer. Il n’est qu’un cri, une supplique, pour celle et celui qui répondront de lui. S’il se sait digne, c’est dans les yeux de sa mère, tant que dure son regard. De même le croyant dans les yeux du Père.

    Aussi n’est-il pas d’expression plus menteuse que celle-ci : « Se draper dans sa dignité ». La dignité est ce dont celui qui m’aime me revêt. Laissé à moi-même, je suis nu. C’est dans cet esprit que s’achevait Sérotonine, le dernier roman de Houellebecq. Prenant le parti du Christ « devant l’endurcissement des cœurs », il demandait : « Ils ont tous les signes, et ils n’en tiennent pas compte. Est-ce qu’il faut vraiment, en supplément, que je donne ma vie pour ces minables ? Est-ce qu’il faut vraiment être, à ce point, explicite ? » La réponse surprend sous la plume d’un romancier qu’on croyait seulement cynique : « Il semblerait que oui. »

    La dignité, un attribut intrinsèque de ma personne ? Elle est au contraire ce qui tombe inlassablement de Dieu sur notre humanité. Elle est une bénédiction qui (re)vient de très loin, pour les frères minables que nous sommes. Elle ne tient jamais qu’à un fil, le fil de la relation. Qui n’a pas compris cela, qui imagine vivre par soi-même et pour soi-même, nie la dimension relationnelle de notre être.

    Puisque cette dimension est aussi politique, la condamnation par laquelle Houellebecq concluait son plaidoyer n’est pas que provocatrice : « Lorsqu’un pays (…) en vient à légaliser l’euthanasie, il perd à mes yeux tout droit au respect. Il devient dès lors non seulement légitime, mais souhaitable, de le détruire ; afin qu’autre chose (…) ait une chance d’advenir. »

    Cette autre chose est déjà advenue. Elle consistait en cette bonne nouvelle : « Nul ne vit pour soi-même et ne meurt pour soi-même. » (Rm 14, 7) Mais elle n’est plus pour notre monde une pierre d’angle. Le combat contre cette loi inique indique, au cœur de notre pays comme en chacun de nous, l’urgence de l’évangélisation.

    (1) Auteur de Marcher la nuit. Textes de patience et de résistance, Desclée de Brouwer, 320 p., 18,90 €.
  • Covid 19 et alii : le pape François lance un marathon de prière pour en finir avec la pandémie

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    pape 5e87628c619c294b2a8b4575.jpgSelon I.Media  le pape François a décidé de consacrer le mois de mai à un "marathon de prière" afin de demander à Dieu la fin de la pandémie, a annoncé le Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation (21 avril) :

    « Face à la pandémie de Covid-19, le pape François sort l’artillerie lourde. Il a décidé de consacrer le mois de mai, mois de Marie, à un marathon de prière afin de demander à Dieu la fin de la pandémie, a annoncé le Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation ce 21 avril. Le thème choisi par le pontife, « La prière à Dieu montait sans cesse de toute l’Église » (Ac, 12,5), sera le fil rouge de l’initiative qui devrait impliquer une trentaine de sanctuaires du monde entier.

    L’initiative les encourage à promouvoir la récitation du chapelet auprès des fidèles, des familles et des communautés. Le pape François ouvrira en personne cette chaîne de prière le 1er mai et la conclura le 31 mai. 

    Un thème symboliquement fort

    Le verset retenu par le pape François pour ce marathon de prière – « La prière à Dieu montait sans cesse de toute l’Église » – est issu des Actes des apôtres. Ce livre du Nouveau Testament raconte les débuts de la communauté chrétienne après la résurrection du Christ et son ascension au Ciel.

    L’extrait choisi intervient alors que l’apôtre Pierre vient de se faire arrêter par le roi Hérode Agrippa. Le récit rapporte que tous les membres de la communauté chrétienne se mettent alors à prier pour lui. Et, la nuit précédant sa comparution, Pierre, qui était pourtant enchaîné et surveillé par deux soldats, est délivré par un ange ; preuve, pour l’Église, que la prière peut délivrer les hommes des pires turpitudes.

     Lire aussi :Joseph en mars, Marie en mai… à chaque mois de l’année, sa dévotion particulière

    Le mois de mai est traditionnellement consacré à la Vierge Marie. À cette occasion, l’intercession de la Mère du Christ est souvent demandée en récitant la prière mariale du chapelet.

    L’an passé, le pape François avait aussi dédié ce mois de prière à la fin de la pandémie. Le 30 mai 2020, il avait dirigé la prière du chapelet devant la reproduction de la grotte de Lourdes des jardins du Vatican, en communion avec de nombreux sanctuaires mariaux du monde entier. »

    Ref. le pape François lance un marathon de prière pour en finir avec la pandémie

    Lire aussi :Une prière pour les 100.000 morts du Covid-19 en France

    On cherche une initiative belge similaire pour les 24.000 personnes qui ont succombé à ce jour dans notre pays. 

    JPSC

  • 10 mai : le schisme allemand commence avec les unions homosexuelles

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    De Luisella Scrosati sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Allemagne, 10 mai : le schisme commence avec les unions homosexuelles

    23-04-2021

    Déjà 2500 curés et diacres allemands se sont inscrits pour la journée de bénédiction de tous les amoureux, y compris les couples homosexuels. Et certains évêques ont déjà fait savoir qu'ils n'avaient pas l'intention d'imposer des sanctions aux prêtres "rebelles". C'est le gant que l'Eglise allemande a jeté à Rome après son "non" à la bénédiction des unions homosexuelles.

    Les "catholiques" teutons ont été bouleversés, dans une large mesure, par la position prise par la Congrégation pour la doctrine de la foi contre la bénédiction des couples homosexuels. Une simple congrégation romaine a osé faire obstacle à la voie synodale de l'Eglise qui détient le Geist (l'Esprit) : scandaleux !

    Et donc, sans plus attendre, l'opposition désormais clairement schismatique a pris des mesures correctives en organisant le 10 mai une journée de bénédiction pour tous les amoureux, incluant spécifiquement les couples homosexuels, objet principal de la contestation. Évidemment, l'organisation est à l'allemande : un site web a été créé sous le titre "très original" #liebegewinnt (l'amour gagne), sur lequel il est possible de s'inscrire en tant qu'individu et en tant que paroisse. Il y a aussi une carte Google, avec des drapeaux identifiant les lieux où se dérouleront les célébrations de bénédiction : utile pour que les sept anges des bols de la colère de Dieu puissent localiser leurs cibles...

    Après les remarques critiques du cardinal Reinhard Marx sur le Responsum de la Congrégation, le président de la Conférence épiscopale allemande, Monseigneur Georg Bätzing, l'évêque d'Osnabrück, Monseigneur Franz-Josef Bode, et l'évêque auxiliaire de Münster, Monseigneur Dieter Geerlings, passent maintenant à l'action. Et ils le font avec une intention clairement polémique : "Face au refus de la Congrégation pour la doctrine de la foi de bénir les couples de même sexe, nous élevons la voix et disons : nous accompagnerons aussi à l'avenir les couples qui sont dans une relation stable et nous bénirons leur relation. Nous ne leur refuserons pas une cérémonie de bénédiction" (voir ici).

    L'accent mis sur la bénédiction de la relation constitue donc un rejet explicite de l'idée maîtresse du Responsum du 22 février, qui affirmait précisément que le problème de ces bénédictions ne réside pas dans les individus, mais dans " les relations ou [...] les partenariats, même stables, qui impliquent une pratique sexuelle en dehors du mariage (c'est-à-dire en dehors de l'union indissoluble d'un homme et d'une femme ouverts en tant que tels à la transmission de la vie), comme c'est le cas des unions entre personnes du même sexe ".

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  • Quel bilan pour l'euthanasie aux Pays-Bas ? (2001 - 2020)

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    Du site d'Alliance Vita :

    Bilan de l’euthanasie aux Pays-Bas : de 2001 à 2020

    La présente note dresse un bilan approfondi de la situation actuelle, avec les données statistiques et la législation applicable, ou en cours de discussion pour élargir son champ d’application. Elle examine les principales dérives éthiques constatées, avec une interprétation de plus en plus laxiste des organes de contrôle, au point que même l’ONU s’en est préoccupé.

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    “Euthanasie aux Pays-Bas”  : cliquer ici

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    I – LA SYNTHÈSE

    L’euthanasie est légale aux Pays-Bas depuis maintenant plus de vingt ans, par une loi du 12 avril 2001 entrée en application le 1er avril 2002. Les Pays-Bas sont historiquement le premier pays en Europe à avoir autorisé cette pratique. Depuis cette légalisation, le nombre d’euthanasies pratiquées a plus que triplé. Les chiffres présentés chaque année par les comités régionaux d’examen de l’euthanasie montrent également une augmentation du nombre de dérives, et une interprétation toujours plus large des conditions requises par la loi de 2001.

    Si les conditions strictes établies par la loi n’ont pas évolué stricto-sensu, leur interprétation très extensive donne lieu en effet à des situations de plus en plus discutables : euthanasie de personnes atteintes de troubles psychiatriques, de personnes démentes, de personnes très âgées ou encore de personnes souffrant de plusieurs pathologies, mais ne respectant pas les conditions initiales requises par la loi. D’autres voix se font entendre, et notamment de la part de certains médecins regrettant une banalisation de l’euthanasie.

    Alors que les dérives sont dénoncées par certains, d’autres souhaitent élargir les conditions d’accès et de pratique de l’euthanasie. Des pressions fortes s’exercent pour que le Parlement autorise le suicide assisté des personnes de plus de 70 ans qui en feraient la demande, en n’invoquant pas d’autre mobile que l’âge et la « fatigue de vivre ».

    Les divers projets et propositions de loi déposés ces dernières années n’ont pas encore abouti. Cet élargissement reste à l’agenda de plusieurs formations politiques. En avril 2021, l’organisation ‘Coöperatie Laatste Wil’ a assigné l’État néerlandais en justice afin de le sommer de permettre le suicide assisté sans motif médical particulier, au nom du droit à l’autodétermination.

    II – LES DONNÉES STATISTIQUES

    Les données présentées ci-dessous proviennent du rapport annuel des comités régionaux de l’examen de l’euthanasie (Regionale Toetsingcommissies Euthanasie, RTE). Ces chiffres ne prennent pas en compte les euthanasies clandestines et les sédations palliatives cachant en réalité des euthanasies[1].

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  • Houellebecq, le bluff euthanasique et sœur Morphine

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    Houellebecq 20313494lpw-20313507-article-michel-houellebecq-confinement-coronavirus-jpg_7089608_1250x625.jpgLe débat euthanasique n’a hélas plus cours en Belgique : le pire est advenu et l’opinion inerte est chloroformée depuis longtemps déjà. Il n’en va pas encore de même en France. Entre autres, l’écrivain Houellebecq démontait, voici peu, la manipulation du discours publicitaire euthanasique avec l’objection retentissante d’un seul mot : la morphine. Oui, mais encore ? L’absence de douleur ne donne pas nécessairement un sens à la vie. Voici un commentaire D’Henri Quantin, lu sur le site web « aleteia » (21 avril 2021) :

    «De la récente tribune percutante de Michel Houellebecq contre l’euthanasie, beaucoup ont essentiellement retenu la conclusion : « Lorsqu’un pays — une société, une civilisation — en vient à légaliser l’euthanasie, il perd à mes yeux tout droit au respect. Il devient dès lors non seulement légitime, mais souhaitable, de le détruire ; afin qu’autre chose — un autre pays, une autre société, une autre civilisation — ait une chance d’advenir. » De la part d’un auteur qui préfère son travail de romancier aux postures des « guignols de l’engagement », la déclaration est de fait frappante. Aucun champion de la rébellion médiatique n’a, à notre connaissance, affirmé aussi clairement le droit non seulement à l’objection de conscience, mais même à l’insurrection salutaire. 

    La souffrance n’est plus un problème

    Il y a tout juste deux ans, le président Macron décorait Houellebecq de la légion d’honneur. À cette occasion, il tenta discrètement de minimiser la portée de sa critique de la Modernité, en le qualifiant de « romantique perdu dans un monde qui est devenu matérialiste ». Il aura sans doute quelques difficultés à réduire le propos à une mythologie adolescente de la révolte, héritée du XIXe siècle. Car l’argument principal de Houellebecq ne se trouve pas dans les nuages, mais dans la réalité la plus simple et dans un progrès décisif de la médecine, tout à fait compatible avec un monde matérialiste : la découverte de la morphine. Déjà au moment où l’État français décida de mettre à mort Vincent Lambert qui « n’était en proie à aucune souffrance du tout […] et n’était même pas en fin de vie », Houellebecq avait fait ce rappel magistral : « Une découverte extraordinaire, qui apportait une solution élégante à un problème qui se posait depuis les origines de l’humanité, a eu lieu en 1804 : celle de la morphine. Quelques années plus tard, on a vraiment commencé à explorer les étonnantes possibilités de l’hypnose. En résumé, la souffrance n’est plus un problème, c’est ce qu’il faut répéter, sans cesse, aux 95 % de personnes qui se déclarent favorables à l’euthanasie. »

    Houellebecq racontait qu’il avait connu lui-même des circonstances dans lesquelles il était prêt à supplier qu’on l’achève et qu’il avait suffi d’une piqûre de morphine pour que son point de vue change presque instantanément. 

    Étatisme et capitalisme réunis

    La grande force de Houellebecq est de mettre à nu en quelques mots les impostures du rouleau compresseur idéologique qui tente d’écraser toute objection. Houellebecq ôte à tous les arguments leurs parures compassionnelles et leurs atours publicitaires. La clé de voûte du « bluff technologique », jugeait Jacques Ellul, est la publicité. Le bluff euthanasique, qui n’est que l’application à l’homme des diktats de l’efficacité technique, fonctionne de la même façon. 

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