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Société - Page 261

  • La question de l’islam ne peut être résolue par une approche laïciste

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    Du Figaro via la revue de presse de l'Homme Nouveau ("Au quotidien" 81):

    Dans le Figaro du 30 octobre dernier, le philosophe Rémi Brague réagissait à l’attentat de Nice, non seulement en chrétien mais en bon connaisseur de l’islam, démontrant ainsi, par l’exemple, que la question de l’islam ne peut être résolue par une approche laïciste.

    Le philosophe Rémi Brague souligne l’opposition entre le système de normes des pays occidentaux, fondé sur la raison et la conscience, et celui des sociétés musulmanes, basé sur le respect de la loi dictée par le Coran.

    LE FIGARO.- Quelques jours après la décapitation de Samuel Paty, l’islamisme fait trois nouveaux morts à Notre-Dame de Nice. Que vous inspire ce nouvel attentat?

    Rémi BRAGUE.- La même chose qu’à beaucoup de monde, hormis bien entendu les menteurs aux larmes de crocodile, voire ceux pour qui l’assassin est un «martyr»: du chagrin et de la compassion envers les victimes et leurs proches, de la rage envers les meurtriers, davantage envers ceux qui les manipulent, et encore plus envers ceux qui leur trouvent des excuses, de la honte devant la lâcheté de discours martiaux qu’aucun effet ne suit.

    En tout cas, guère de surprise. Les causes étant là, comment s’étonner de ce qu’elles produisent des effets? Parmi ces causes, une immigration sans contrôle, des réseaux sociaux et des prêcheurs qui attisent la haine. Et maintenant des chefs d’État étrangers qui en profitent pour laisser le mécontentement de leurs sujets se déchaîner sur des cibles sans risque pour eux. (…) Pour ces gens, la France est fondamentalement une nation chrétienne, et peu importe que beaucoup parmi nous rejettent cet ancrage avec dégoût. De même que nous appelons «musulmans» tous ceux qui vivent dans des pays islamisés ou qui en proviennent, de même ceux-ci perçoivent comme «chrétiens» tous ceux qui vivent en terre chrétienne ou ex-chrétienne. Or le christianisme est depuis le début de la part de l’islam l’objet d’une haine mêlée de mépris. Celui-ci est pour lui une religion dépassée, qui a trahi le message d’Issâ (Jésus), qui a trafiqué l’Évangile (au singulier) pour en effacer l’annonce de la venue de Mahomet, qui associe au Dieu unique deux créatures, par exemple Jésus et Marie. Dans la cité musulmane d’autrefois, le christianisme, comme le judaïsme, était toléré tant que c’était dans l’intérêt de l’islam dominant. Les chrétiens y versaient un impôt spécial et devaient se soumettre à des règles destinées à les humilier (Coran, IX, 29) afin qu’ils comprennent qu’il serait dans leur avantage de passer à la religion «vraie». (…)

    Il est révélateur qu’aujourd’hui on décide de fermer les lieux de culte, qui sont surtout des églises, jusqu’à nouvel ordre. On peut en comprendre les raisons, qui relèvent de la santé publique. Reste que, ironiquement, cette fermeture provisoire correspond tout à fait à ce que souhaitent les «islamistes» sur le long terme. Même si ce n’est certainement pas pour leur plaire que la décision a été prise, ils n’auraient pas rêvé mieux… (…)

    L’islamisme et l’islam sont en effet différents, mais j’y vois une différence de degré plus que de nature. L’islamisme est l’islam pressé, bruyant, brouillon ; l’islam est un islamisme patient, discret, méthodique. L’islam a pour but avoué, dès le début, non pas la conversion du monde entier, mais sa conquête - pas nécessairement militaire. Il cherche à établir des régimes dans lesquels une forme ou une autre de la loi islamique sera en vigueur, de sorte qu’en un second temps leurs sujets auront intérêt, à long terme, à se convertir.

  • "Unions civiles" : une "note explicative" du Saint-Siège qui se faisait attendre

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    Du site Aleteia.org (relayant l'Agence I.Media) :

    "Union civile des homosexuels" : la mise au point du Saint-Siège

    02/11/20

    La Secrétairerie d’État du Saint-Siège a envoyé une note aux nonciatures apostoliques pour préciser les propos du pape François sur la question de l’homosexualité, de l’union civile et du mariage, suite à la polémique suscitée par la sortie du documentaire "Francesco", le 21 octobre 2020. Elle rappelle que, si le Pape a bien mentionné que les personnes homosexuelles devaient être protégées par des dispositions civiles, il n’a pas changé la doctrine de l’Église catholique sur le sujet.

    Dans le documentaire Francesco d’Evgeny Afineevsky, le pontife argentin affirme que « les homosexuels ont le droit d’être dans la famille […]. Ce que nous devons faire, c’est une loi de cohabitation civile, ils ont le droit d’être légalement couverts ». La séquence – composée de quatre extraits montés d’un entretien accordé en 2019 – a produit une certaine confusion dans le monde, certains médias allant jusqu’à écrire que le Pape était désormais favorable au mariage entre deux personnes de même sexe.

    Pour éteindre la polémique, une note explicative a été envoyée par la Secrétairerie d’État aux nonces apostoliques afin qu’elle soit partagée aux évêques du monde entier. Le nonce apostolique au Mexique, Mgr Franco Coppola, l’a publiée sur sa page Facebook. Interrogé par l’agence de presse ACI Prensa, il a confirmé que le contenu de son « post » était bel est bien fourni par le Secrétairerie d’État. I.MEDIA a pour sa part contacté deux nonciatures dont celle en France. Chacune a confirmé avoir bien reçu cette note de la Secrétairerie d’État dans laquelle est précisé que le pape ne modifie pas la doctrine de l’Église sur le mariage entre un homme et une femme. Une source vaticane confirme par ailleurs l’information.

    Cette note a été voulue par le pape François

    Cette même source explique que le pontife argentin a voulu clarifier sa position et répondre aux questionnements de la communauté ecclésiale. Il n’aurait pas voulu le faire par le biais de la presse pour ne pas donner l’impression de céder à la pression médiatique. Par souci pastoral, il a donc chargé la Secrétairerie d’État d’utiliser le canal des nonciatures pour le faire.

    Au début de la note, qui doit permettre de « favoriser une compréhension adéquate des paroles du Saint-Père », la Secrétairerie d’État rappelle le contexte de l’interview de 2019 dont certaines séquences ont été reprises dans le documentaire. « Le pape François a répondu à deux questions différentes à deux moments différents qui, dans le documentaire susmentionné, ont été éditées et publiées comme une seule réponse sans contextualisation adéquate, ce qui a provoqué la confusion », peut-on lire.

    Relire l’exhortation apostolique Amoris Laetitia

    « Le Saint-Père avait tout d’abord fait une référence pastorale au besoin que le fils ou la fille avec une orientation homosexuelle ne fasse jamais l’objet de discrimination au sein de la famille », détaille ensuite le texte, légitimant ainsi les propos du pontife argentin : « Les homosexuels ont le droit d’être en famille ; ce sont les enfants de Dieu, ils ont droit à une famille. Personne ne peut être chassé de la famille ».

    Citant un passage de l’exhortation apostolique Amoris Laetitia, la note indique que le chef de l’Église catholique y avait déjà rappelé son souhait que toute personne, indépendamment de sa tendance sexuelle, soit « respectée dans sa dignité ». « Que ceux qui manifestent une tendance homosexuelle puissent compter sur l’aide nécessaire pour comprendre et réaliser pleinement la volonté de Dieu dans leur vie », ajoutait-il alors.

    Le Pape ne se réfère « certainement pas » à la Doctrine

    Puis la Secrétairerie d’État remet dans son contexte la réponse du Pape portant sur l’union civile. Il s’agissait d’une parole relative au débat sur le mariage homosexuel en Argentine. Rappelant que l’archevêque de Buenos Aires s’y était opposé, la note précise que le cardinal Bergoglio avait alors affirmé que « c’est une incohérence de parler de mariage homosexuel ». Celui qui allait devenir le 266e pape avait cependant parlé du droit de ces personnes d’avoir une couverture légale : « ce que nous devons faire est une loi de cohabitation civile ; ils ont le droit d’être légalement couverts. J’ai défendu ça ».

    Avant de souligner que le pontife avait rappelé dans un entretien de 2014 que « le mariage est entre un homme et une femme », la note conclut par ces mots : « il est donc évident que le pape François a fait référence à certaines dispositions étatiques, certainement pas à la doctrine de l’Église, souvent réaffirmée au fil des années ».

    Une mise au point qui ne satisfera pas ceux qui se sont émus des propos du pape. En effet, la lettre de la Secrétairerie d'État ne fait donc que confirmer les déclarations du Pape, confirme qu'il est contre le mariage homosexuel mais pas contre les unions civiles, confirme qu'il parle des droits du couple homosexuel et non des droits individuels, confirme qu'en donnant le critère du cas par cas il affirme l'impossibilité de reconnaître une situation objectivement injuste, ce qui révolutionne la théologie morale catholique de toujours." (Stefano Fontana dans la NBQ)

  • Du jamais vu depuis le début de l'humanité

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    De Damien Le Guay sur Atlantico.fr :

    1er novembre 2020

    FACE À LA MORT

    Toussaint : l’année 2020 est-elle en train de changer notre rapport à la mort ?

    L’Occident s’est ingénié à masquer le plus possible la mort et le tragique, voire à les nier. Mais le Covid-19 et le terrorisme font bouger les lignes.

    Atlantico : Avec le coronavirus, les bilans des décès sont devenus quotidiens, affichés et communiqués. Est-ce un changement de paradigme qui s’annonce alors que la tendance en France, et plus largement en occident, semblait plutôt jusqu’alors de masquer la mort ? Est ce le début d’une tendance de long terme ?

    Damien Le Guay : Changement de paradigme ? Oui, de toute évidence. Avant,ce genre de pandémie passait sous les radars médiatiques. Les virus passaient, tuaient des millions de personnes et (pour le dire vite) personne ne s’en apercevait, sinon après coup. Quant à l’idée d’arrêter quoi que ce soit, personne n’y pensait. La vie continuait avec son lot de tragédies – une de plus ou une de moins, l’humanité avait l’habitude. Certes, pour la peste, tout était différent. Mais, pour le reste, les hommes se savaient fort peu protégés, fragiles, entre les mains de Dieu, de la Fatalité ou de la Nature. Et même si on prend « la grippe espagnole » (qui n’est ni espagnole ni une grippette  ; pour être, nous dit Chloé Maurel1, d’origine chinoise et avoir une mortalité élevée) et qui fut cause de la mort de 50 millions de morts, en trois vagues, on est en droit de dire que son étendue, sa dangerosité de part le monde, ses vagues et sa mortalité, ne furent vus que bien des années plus tard, pour ne pas dire des décennies, au point d’avoir réévalué, dernièrement, le nombre de morts.

    Et là, en 2020, tout change. Ce qui était acceptable ne l’est plus. Ce qui était ignoré ne l’est plus. Tout se sait, se voit, se vit en temps réel. Et cette sur-information, cette sur-visibilité, cette sur-sensiblité conduisent à une maximalisation du principe de précaution – avec le risque, aussi, inédit jusqu’alors, de procès contre les dirigeants pour défaillance et manque de réactions. Alors, il est permis de bloquer le temps social, d’arrêter l’économie, de suspendre les libertés publiques fondamentales, d’instaurer une méfiance vis-à-vis des autres. Tout cela est inédit. Cela ne s’est jamais vu depuis le début de l’humanité. N’ayons pas peur des mots.

    Regrettons non pas cette attention puissante, mais une certaine mise en scène anxiogène : le décompte tous les soirs, des discussions à l’infini sur les chaînes d’information, une suspension de toutes les autres actualités. On avait l’impression d’être dans une mauvaise série de télé-réalité avec à chaque jour un nouveau rebondissement et des discussions oiseuses sans fin pour plomber encore plus le moral des Français.

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  • France : des évêques réclament la levée de l'interdiction des messes

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    Heureux Français qui ont des pasteurs capables de rugir et non de miauler...

    Lu sur le site de l'hebdomadaire Le Point :

    Confinement : des évêques réclament la levée de l'interdiction des messes

    Dans une tribune publiée dans « Le Figaro », cinq évêques et plusieurs intellectuels catholiques plaident pour la « liberté de culte » pendant le confinement.

  • Apprivoiser la mort avec Monseigneur Aupetit

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    De Bosco d'Otreppe sur le site de La Libre :

    "Regarder la mort en face, c’est aussi contempler la beauté de la vie"

    Opinions

     
     
    La pandémie mondiale qui nous a touchés nous a fait "prendre conscience d’une réalité que nous avions occultée", d’une réalité "devenue insupportable dans une société hédoniste" : la mort. Tel est le constat de l'Archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit. Mais pourquoi devrions-nous la réintégrer dans nos vies? Et comment?

    Est-ce parce qu’il préférait, enfant, les aventures de Popeye aux vies des saints, comme le notait Le Monde, que Mgr Michel Aupetit reste un adepte des punchlines efficaces et des passes d’armes intellectuelles, notamment sur les questions de bioéthique ? Qui sait. Fils de cheminot, né en 1951, médecin généraliste pendant onze ans, désormais archevêque de Paris, Mgr Aupetit a terminé durant la pandémie un ouvrage sur la mort. Au regard de la "terreur absolue" que provoque le Covid, la question centrale qu’il y pose est celle-ci : pourquoi avons-nous peur de la mort, celle que nous n’avons cessé de cacher ces dernières décennies pour cesser d’en faire "un mystère familier" ? Si son livre prend racine dans le confinement, son propos se déploie et présente une large réflexion sur la manière de penser cette mort et, par là, notre vie.

    Après avoir pris des mesures sanitaires pour les églises, Mgr Aupetit ne critique pas le confinement en tant que tel. Il redoute cependant que le dernier mot soit donné à de telles mesures. Le "Protégez-vous les uns des autres" est une injonction à manier avec prudence, sous peine de mettre notre humanité entre parenthèses, fait-il comprendre. Car c’est bien dans le don de soi, dans le risque de la rencontre, que grandit cette humanité. Par ces réflexions, son ouvrage préface adéquatement les fêtes de la Toussaint et de la Commémoration des morts que célèbrent les catholiques ce week-end.

    L'entretien

    La pandémie mondiale qui nous a touchés nous a fait "prendre conscience d’une réalité que nous avions occultée", d’une réalité "devenue insupportable dans une société hédoniste" : la mort. Et la réponse que nous avons eue fut "de nous protéger de la mort par tous les moyens . En réalité, nous nous sommes protégés de la vie. La vie est un risque, mais un risque magnifique. Le fameux principe de précaution désormais inscrit dans la Constitution revient, au fond, à refuser de vivre vraiment pour ne pas risquer de mourir". Tels sont les mots par lesquels Mgr Aupetit ouvre son ouvrage. Des mots qui soulignent une conviction profonde : c’est en acceptant sereinement sa mort, sans en faire ni une obsession ni un tabou, qu’elle devient une "condition essentielle de la présence à sa propre vie". Non pas qu’il faille se dérober aux soins, ni à la médecine, mais "s’y préparer paisiblement quand elle arrive", car "l’obsession permanente de la mort, même enfouie, empêche de vivre pleinement". Tout son ouvrage, sous-titré "Méditation pour un chemin de vie", s’attache à ce défi de donner à la mort sa juste place, pour que ce moment du départ devienne un acte d’abandon, de don et de communion.

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  • Dans la pensée de Benoît XVI

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    Lu sur le site web du mensuel « La Nef »

    Gouyaud-2018©La-Nef-620x330.jpg

    « L’abbé Christian Gouyaud, fidèle collaborateur de La Nef bien connu de nos lecteurs, vient de publier un fort essai (1) consacré à la pensée de Benoît XVI sur le ministère pétrinien, appelé à devenir une référence en la matière. Il bénéficie d’une belle préface du cardinal Sarah:

    La Nef – Pourquoi vous êtes-vous intéressé au « ministère pétrinien » vu par le cardinal Ratzinger et le pape qu’il est devenu ?

    Abbé Christian Gouyaud – De façon générale, je suis fasciné par la pensée de J. Ratzinger qui assume le meilleur de la « nouvelle théologie », soit le contact avec les sources, sans se restreindre à la critique historique. Ratzinger n’adopte certes pas la dialectique scolastique pour laquelle j’ai le plus grand respect, mais sa compréhension de l’Écriture et sa connaissance des Pères de l’Église lui permettent de restituer ce qu’on peut appeler « l’intuition de la foi » dans toute son incandescence. En ce qui concerne le ministère pétrinien, Ratzinger l’a côtoyé pendant vingt-trois ans comme préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi et Benoît XVI l’a exercé pendant huit ans. Il a donc été le témoin et l’acteur privilégiés de ce service.

    Y a-t-il sur cette question un apport spécifique ou une vision particulière de J. Ratzinger-Benoît XVI ?

    Benoît XVI avait une conception tragique de la fonction papale. Pour Ratzinger, la primauté est d’abord celle du martyre. L’investiture que Pierre reçoit du Christ est fondée sur le témoignage de foi de l’Apôtre, témoignage qui sera suprême. Le siège du vicariat du Christ, c’est la Croix ! Tel a été le sentiment de Benoît XVI au moment de son élection qu’il vécut comme le couperet d’une guillotine. Telle fut sans doute aussi la raison du choix de son nom – après Benoît XV, pape incompris – et de son attachement à saint Célestin V, son prédécesseur dans la renonciation. Le philosophe Agamben a compris le renoncement à l’exercice du pouvoir pour ne plus user que de sa dimension spirituelle comme démonstration du primat de la légitimité sur la légalité dans le contexte délétère de la Curie.

    Alors que la papauté n’a cessé de prendre de l’importance au cours de l’histoire, Benoît XVI n’était pas un adepte de « l’absolutisme pontifical », écrivez-vous : pouvez-vous nous résumer la position du pape émérite sur cette question ?

    Benoît XVI avait en effet une conception modeste du primat de juridiction. Le pape doit avant tout être un rempart contre l’arbitraire pour que l’Église reste fidèle à son fondateur. Ratzinger tient que c’est le déplacement du pouvoir impérial à Byzance qui, historiquement, a permis à l’évêque de Rome de s’affranchir d’une compréhension mondaine de l’exercice de l’autorité. Évidemment, le drame de la papauté tient dans la tentation récurrente de Pierre du rétablissement de la royauté en Israël, c’est-à-dire d’une eschatologie réalisée ici-bas, tentation dont les papes, en tant que chefs aussi temporels, n’ont pas toujours été exempts.

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  • Covid19 et confinement: tenir bon !

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    Message de Mgr Eric Aumonier, évêque de Versailles, aux fidèles de son diocèse: suggestion pour un exemple à suivre...

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    JPSC

  • Charleroi : la religion islamique est la plus enseignée dans les écoles communales

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    De sudinfo.be :

    Écoles communales à Charleroi: la religion islamique est la plus enseignée

    Pour rappel, suite à plusieurs modifications survenues ces dernières années, dans les écoles de l’enseignement officiel, tout le monde reçoit une heure de cours de philosophie et de citoyenneté par semaine. Pour la deuxième heure hebdomadaire, le choix est laissé libre entre les différentes confessions, la morale ou à nouveau de la citoyenneté (même si cette dernière option est reprise officiellement sous l’appellation dispense).

    Pour être complet, contrairement à ce qu’on pourrait penser naturellement, l’éducation à la philosophie et la citoyenneté, d’un côté, et la morale, de l’autre, font bien l’objet de cours différents, avec des programmes et des référentiels qui le sont tout autant. Par exemple, ceux de philosophie et citoyenneté ont l’obligation d’aborder de manière neutre la problématique du dialogue interconvictionnel.

    Comme déjà évoqué, ce n’est pas le nombre d’élèves dans les cours de religion islamique qui augmente, mais celui suivant le cursus catholique qui diminue.

  • Messes interdites pour cause de santé publique : «Les restrictions à la liberté de culte reposent sur une appréciation éminemment subjective »

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    Décryptage de Jean-Baptiste Chevalier sur le site web d’ « Aleteia »

    mass-italy-covid-illustration.jpg« Dans son décret du 29 octobre 2020 prescrivant les mesures requises pour faire face à l’épidémie de covid-19, le gouvernement [français] a décidé de limiter l’exercice du culte. L’article 47 prévoit l’autorisation de l’ouverture des églises, mais l’interdiction de « tout rassemblement ou réunion à l’exception des cérémonies funéraires dans la limite de trente personnes ». La proportionnalité de ces restrictions fait l’objet de critiques qui ont déjà donné lieu à plusieurs référés-liberté. Alors que les présidents de groupes parlementaires de l’opposition demandent au président de la République d’accepter un exercice du culte sécurisé et contrôlé, Maître Jean-Baptiste Chevalier, avocat au barreau de Rennes, répond aux questions d’Aleteia sur la cohérence juridique des mesures décidées.

    Aleteia : Mgr Dominique Rey a écrit à propos du reconfinement adopté dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire que « la liberté de culte n’est pas négociable ». La formule est forte : sur quels arguments juridiques s’appuie-t-il ?

    Me Jean-Baptiste Chevalier : Mgr Rey a raison dans la mesure où la liberté de culte est une liberté fondamentale, protégée par la Convention européenne des droits de l’homme et par la Constitution française. C’est une liberté qui, aux côtés de la liberté de conscience ou de la liberté d’expression, fait partie des « assises de nos sociétés démocratiques », selon les termes de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Elle n’est pas négociable parce qu’elle fait partie de ces libertés qui sont une frontière entre les sociétés démocratiques et les sociétés totalitaires, qui la bafouent. C’est ce qui distingue les cultes des activités sportives ou des activités de loisir. 

    La liberté de culte peut-elle néanmoins faire l’objet de restrictions pendant cet état d’urgence sanitaire ?

    La liberté de culte, comme les autres libertés, peut être limitée, mais à la condition que ces limitations soient justifiées par des raisons impérieuses d’intérêt général, qu’elles soient nécessaires et proportionnées. En cette période de crise sanitaire, la justice administrative admet ainsi que ces libertés puissent faire l’objet de restrictions, justifiées par la « sauvegarde de la santé publique » et par le « droit au respect de la vie ».

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  • Eglise de Belgique : plus mou que ça...

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    Du site de la RTBF :

    31 octobre 2020

    Coronavirus : l'Eglise attristée mais compréhensive quant à la suspension des célébrations religieuses

    L'Eglise de Belgique se montrait samedi à la fois attristée et compréhensive de la décision du comité de concertation de suspendre dès lundi, et à travers tout le pays, l'exercice collectif du culte afin de lutter contre l'épidémie de coronavirus. S'il est prématuré de déjà s'avancer, elle se veut "remplie d'espérance" quant à la période de Noël et à la possibilité de tenir symboliquement des messes en petit comité, selon les mots de Tommy Scholtès, porte-parole francophone de la conférence épiscopale.

    Le week-end de la Toussaint est marqué par un système hybride, avec des célébrations déjà interdites en Région bruxelloise mais toujours autorisées, moyennant le respect des protocoles sanitaires stricts, en Flandre et en Wallonie.

    Seulement les funérailles peuvent avoir lieu

    Dès lundi, plus aucune cérémonie religieuse ne pourra avoir lieu à travers tout le pays, à l'exception des funérailles, avec maximum 15 personnes, et de l'enregistrement et la diffusion d'une messe par internet, avec la seule présence des personnes nécessaires d'un point de vue technique.

    "On pouvait s'attendre à cette décision, qui nous attriste", commente Tommy Scholtès. "Car nous ne pourrons pas accompagner spirituellement les fidèles en cette période de Toussaint ni les familles des défunts." Il accepte toutefois la mesure car il s'agit de résister "ensemble", dans un esprit de "solidarité", au virus, souligne-t-il.

    Les églises restent tout de même ouvertes

    Les églises restent ouvertes pour y prier, s'y recueillir ou y allumer une bougie, insiste toutefois le porte-parole de la conférence épiscopale. "Elles doivent rester ouvertes et vivantes et montrer que l'Eglise est là. Mais nous allons devoir contrôler la présence des fidèles afin qu'ils n'y soient pas en trop grand nombre en même temps, en particulier dans les églises de ville", prévient-il.

    à comparer avec le tweet de Mgr Rey :

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  • Cet éclair rouge qui zèbre le ciel polonais

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    Du site "Benoît et moi" :

    L’éclair rouge, et la Pologne dans le chaos

    La décision récente de la Cour Constitutionnelle polonaise d’abolir l’avortement eugénique (cf. D’où vient la haine?) a littéralement déchaîné les feux de l’enfer. Préfiguration de ce qui attend les Etats-Unis en cas de victoire de Trump?
    Des manifestations se déroulent un peu partout avec églises profanées, fidèles menacés et rues prises d’assaut. La cible (comme à Nice!), ce sont les catholiques. Et l’épiscopat lance un appel. Comme c’est presque toujours le cas, il n’y a pas grand-chose de spontané dans ces protestations, et l’on fait plus que deviner derrière la longue main de Soros, qui du reste ne s’en cache même pas. Explications de la NBQ.

    éclair-rouge.jpgl’éclair rouge, « logo » de la protestation

    La Pologne dans le chaos, la régie occulte et l’argent de Soros

    Roberto Marchesini
    La NBQ
    30 octobre 2020
    traduction de Benoît et moi

    Après la décision de la Cour suprême d’interdire l’avortement eugénique, les Polonais assistent depuis plusieurs jours à de violentes manifestations : églises profanées et rues prises d’assaut. Un véritable chaos, alimenté par une régie occulte qui a organisé la manifestation par SMS et à grâce aux inévitables financement explicites de Soros.

    Nous l’avons écrit il y a quelques jours : la Pologne n’a plus de loi autorisant l’avortement. La loi de 1993 a été déclarée inconstitutionnelle par la Cour constitutionnelle. Certainement par la faute du rédacteur de l’article, mais je crois qu’en Italie [et en France!] nous n’avons pas saisi la portée énorme de l’information. Par contre, ce qu’on a perçu, c’est cela: la réaction a été violente et massive.

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  • Newsletter du directeur du service de presse du diocèse de Liège : Un nouveau grand carême…

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    Schmeder 10374843423_97719e28a5_z.jpg« Sans mauvais jeu de mot, on peut dire que cette newsletter du mois de novembre tombe « à pic », au lendemain des nouvelles mesures gouvernementales pour combattre la pandémie du coronavirus. Dès ce lundi, les cultes, dont l’Eglise catholique, retombent dans le régime du confinement du printemps, avec la suppression de (presque) toutes les célébrations en présentiel (voir communiqué de notre vicaire général).

    Vu l’accroissement démesuré des infections ces dernières semaines, ces mesures étaient prévisibles et probables. Et pourtant, je dois vous avouer que mon cœur de prêtre et de chrétien est plutôt divisé. D’un côté, il me semble normal que les catholiques, dont le souci des autres fait partie des valeurs principales, acceptent aussi leur sacrifice pour endiguer la propagation du virus. N’oublions pas que la majorité de nos pratiquants font partie des groupes à risque.

    D’un autre côté, en pensant au protocole des Eglises mis en place avant les vacances et renforcé encore entre-temps (p.ex. garder le masque pendant toute la célébration), je me permets de poser la question si effectivement, beaucoup de personnes ont été contaminées par l’assistance à un office religieux. Le soutien spirituel dont beaucoup de nos paroissiens ont bénéficié pendant les eucharisties ne valait-il pas la peine de courir ce petit risque pour aider à « garder le moral des troupes » ?

    Ce qui m’a attristé aussi en suivant la conférence de presse et les commentaires dans les différents médias depuis hier soir, c’est que, une fois de plus, les décisions au sujet des cultes n’ont presque pas été signalées. C’est comme si la santé d’une société dépendait uniquement du fonctionnement de ses infrastructures médicales, de l’enseignement et de l’économie… On peut se féliciter du fait que, cette fois-ci, on a veillé à ne plus isoler totalement les personnes les plus fragilisées, âgées et malades. C’est un progrès humaniste par rapport au printemps ; néanmoins, les besoins spirituels des personnes ne semblent pas faire le poids dans la balance de lutte contre le virus.

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