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Société - Page 550

  • Vatican : la justice du pape François punit les "voleurs" de l’affaire Vatileaks 2

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    Après Benoît XVI, François a aussi connu son « Vatileaks ». Le 4 juillet, les réquisitoires sont tombés dans cette affaire « Vatileaks 2 » qui concerne la fuite de documents confidentiels portant sur la réforme économique et financière du Vatican conduite au début du pontificat de François. Lu sur « Atlantico » :
    Chaouqui.jpg« Francesca Chaouqui, la principale accusée dans ce procès devant le tribunal de l’État de la Cité du Vatican, a été considérée « l’inspiratrice et la responsable des conduites contestées »: le ministère public a requis trois années et neuf mois de réclusion pour cette ancienne consultante en communication. Contre Mgr Vallejo Balda, un autre membre du personnel du Vatican, ont été requis trois ans et un mois de prison. Le prêtre espagnol, qui siégeait comme Francesca Chaouqui dans la commission constituée par le pape François pour proposer une réforme de la gestion du Vatican, a déjà été incarcéré depuis le début de l’affaire qui a éclaté fin octobre 2015.

    Quant à Nicola Maio, collaborateur de Mgr Balda, une peine d'un an et neuf mois a été requise. Une peine allégée car Nicola Maio aurait eu un « rôle limité » dans l’affaire.

    Un des journalistes échappe à la punition

    Le réquisitoire était aussi attendu pour les deux journalistes italiens, extérieurs au Vatican, qui ont chacun publié simultanément un livre à partir des documents divulgués. Le Vatican a demandé une année de prison avec sursis pour Gianluigi Nuzzi, déjà impliqué dans la première affaire Vatileaks. Emiliano Fittipaldi, quant à lui, a bénéficié d’un non-lieu « pour insuffisances de preuves ». Le procès, qui dure depuis le 24 novembre 2015, reprendra les 5 et 6 juillet pour entendre la défense des accusés avant le jugement final.

    Le tribunal du Vatican s’appuie sur la loi vaticane du 11 juillet 2013, qui punit le délit de divulgation d’informations dites réservées. Cette loi avait été établie suite à la première affaire Vatileaks survenue en 2012 : la fuite de documents de Benoît XVI par son majordome, Paolo Gabriele, qui alimenta un précédent livre de Gianluigi Nuzzi, Sa Sainteté (éd. Privé).

    Ref. Vatican : la justice du pape François punit les "voleurs" de l’affaire Vatileaks 2

    Mise à jour :

    Dans le procès Vatileaks 2, le tribunal du Vatican n’a pas suivi le réquisitoire du promoteur de justice.

    Selon « La Libre » du 7 juillet, qui relaye une information de l’AFP,  les journalistes Gianluigi Nuzzi et Emiliano Fittipaldi ont été acquittés, le tribunal du Saint-Siège s'étant déclaré incompétent. Il a en revanche condamné à 18 mois de prison le prélat espagnol, Mgr Angel Vallejo Balda, qui dirigeait une commission sur les finances du Vatican à l'origine des documents divulgués, et à une peine de dix mois de prison avec sursis la consultante Francesca Chaouqui qui faisait partie de cette même commission […].

    Le tribunal, qui a prononcé le verdict "au nom de Sa Sainteté le pape François", n'a pas suivi les recommandations du parquet qui avait requis trois ans et neuf mois de prison pour Mme Chaouqui et trois ans et un mois de prison pour Mgr Balda. Il avait également réclamé une condamnation avec sursis à l'encontre de l'un des deux journalistes, Gianluigi Nuzzi.

    Mgr Balda, 55 ans, dont le Vatican a annoncé lundi la remise en semi-liberté après plusieurs mois de détention, pourrait donc retourner en prison à la suite de cette condamnation contre laquelle il peut faire appel.

    Ref. Vatileaks: deux journalistes acquittés, un prélat condamné

    JPSC

  • Les messages du voile islamique

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    Le 12 juin dernier, nous avons relayé sur ce blog une première "Petite Feuille Verte" de l'association "Clarifier" relative au voile islamique; voici la deuxième qui dégage la signification du port du voile.

    PFV 43 : Les messages du voile

     

    Voir aussi ICI le voile islamique

    Au début de ce mois, vous avez reçu une Petite Feuille verte (n° 42) qui expliquait en quoi consistent réellement le voile islamique et ses modalités d’application. Mais il convient également de tirer des enseignements et des conclusions de cette présentation car la tenue portée par un nombre croissant de femmes musulmanes est loin d’être anodine et ne correspond pas à un motif seulement religieux, ce qui a des implications dans la vie sociale.

    Tel est donc l’objet de la présente Petite Feuille verte (n° 43) qu’il faut considérer comme un complément indispensable à la précédente.


    Le port du « voile » et son développement actuel comportent des signes adressés aux musulmans et au reste du monde. Ils invitent également à des réflexions concernant aussi bien le regard que l’islam porte sur l’être humain que sur son projet conquérant.

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  • Les médecins britanniques maintiennent leur opposition au suicide assisté

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    GRANDE-BRETAGNE : LES MÉDECINS MAINTIENNENT LEUR OPPOSITION AU SUICIDE ASSISTÉ

     de genethique.org

    Les membres de la British Medical Association (BMA)[1] ont réaffirmé leur refus du suicide assisté. Ils ont été amenés à se prononcer le 21 juin sur une motion proposant que la BMA « adopte une position neutre sur le suicide assisté »,  peu de temps après le rejet par le Parlement d’une proposition de loi sur l’aide médicale à mourir. Deux tiers des délégués ont voté contre cette motion. Les médecins britanniques sont  « fortement opposés à l’euthanasie », et souhaitent consacrer leur énergie à améliorer les soins de fin de vie.

    Peu de temps avant le débat, 5000 personnes ont encouragé la BMA à réaffirmer sa position constante : le refus du suicide assisté. Les militants en faveur du suicide assisté ont regretté le refus de cette motion, et ils estiment qu’il n’y a pas eu de débat. Mais le Docteur Mark Porter, président du Conseil, a rappelé qu’il s’agissait de la 8ème fois en 13 ans que la BMA examinait cette question aussi  « personne ne peut dire de manière crédible cette question a été supprimée, obscurcie ...».

    Les exemples étrangers de pays ayant légalisé l’euthanasie ont largement été cité lors du débat, ainsi que l’élargissement des conditions d’euthanasie et les dérives auxquels ces pays devaient faire face aujourd’hui. Le sens du terme « neutralité » a également été débattu : un concept« facilitateur » qui ouvrirait une brèche et laisserait penser à un changement de l’état d’esprit des médecins face au suicide assisté, ce qui n’est pas le cas. Le Docteur Mowat a déclaré qu’ « un passage à la neutralité médicale indiquerait l'acceptation ou l'indifférence au suicide assisté ; or dans les pays où les médecins ont renoncé à leur opposition, ils ont levé un obstacle majeur à la législation ».

    [1] Association professionnelle et syndicat médical officiel au Royaume Uni.

    Sources: Care not killing (21/06/2016)

  • Belgique : une maison de repos condamnée pour avoir refusé une euthanasie dans ses murs

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    Lu dans le bulletin de l’Institut Européen de Bioéthique  ce fait également évoqué par genethique.org :

    Ce mercredi 29 juin 2016, la maison de repos Sint-Augustinus de Diest, a été condamnée par le tribunal de première instance de Louvain pour avoir refusé qu'une euthanasie soit pratiquée en son sein. Il a condamné la direction de la maison de repos et de soins (MRS) à verser un dédommagement de 6000€ aux membres d'une famille pour le préjudice qu’ils ont subi pour avoir dû déplacer leur mère afin que celle-ci puisse être euthanasiée.

    Mariette Buntjens, âgée de 74 ans et en phase terminale d'un cancer métastasique, avait formulé sa demande d’euthanasie en 2011. C'est un médecin extérieur à l'institution qui a décidé de répondre à sa demande. Le médecin coordinateur dit avoir été mis devant le fait accompli et affirme que lui-même et l'équipe l'équipe soignante ont été laissés à l'écart et n'ont pas  pu s'entretenir avec Mme Buntjens de sa demande d'euthanasie.

    La direction aurait alors refusé que l'acte soit pratiqué dans ses murs car les conditions requises par la loi n'étaient pas remplies. En effet, la loi dépénalisant l'euthanasie prévoit dans son article 3, alinéa 4 que le médecin pratiquant l'euthanasie doit  « S’il existe une équipe soignante en contact régulier avec le patient, s’entretenir de la demande du patient avec l’équipe ou des membres de celle-ci. »

    La famille a donc décidé de ramener la patiente chez elle pour qu'elle puisse y être euthanasiée. Ses enfants ont ensuite saisi la justice, au motif que le refus de l’établissement de faire euthanasier leur mère dans la structure aurait aggravé ses souffrances physiques et psychiques.

    Lors de l’audience le 18 mai 2016, la direction de la maison de repos s’est défendue d’avoir refusé l’euthanasie pour motifs religieux ou par conviction. Selon elle, les conditions légales n’étaient pas remplies pour que la femme soit euthanasiée car elle n’avait pas confirmé sa demande d’euthanasie auprès du médecin coordinateur. L’équipe médicale de l’établissement n’aurait pas été contactée non plus.

    Source : Belga »

    Ref. une maison de repos condamnée pour avoir refusé une euthanasie dans ses murs

    La maison de repos Sint-Augustinus de Diest se serait donc défendue d’avoir refusé l’euthanasie pour des motifs religieux ou par conviction.  

    Il est vrai que le droit à l’ «objection de conscience » n’est garanti qu’aux personnes qui ont une conscience morale. Les institutions, comme telles, n’ont pas cette conscience ontologique.  

    Mais, cela étant, les institutions fondées sur des convictions morales ou religieuses ont le droit de fonctionner conformément à leurs convictions. Ainsi, en l’espèce, ce n’est pas vraiment le droit à l’objection de conscience qui aurait pu être soulevé mais la combinaison de deux droits fondamentaux inscrits dans la constitution : le droit d’association et le droit à la liberté de religion. Sous réserve d’en savoir plus, la défense n’a apparemment pas soulevé ces deux moyens. Une question fondamentale n’a donc pas été posée. 

    JPSC 

  • Etats-Unis : la Cour Suprême pèse de tout son poids en faveur de l'avortement

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    ETATS-UNIS : LA COUR SUPRÊME REJETTE LA LOI LIMITANT L’ACCÈS À L’AVORTEMENT DANS DEUX AUTRES ETATS

     de genethique.org 

    Au lendemain de sa décision de rejet d’une loi texane limitant l’avortement, mardi 28 juin 2016, la Cour Suprême de Etats-Unis a également refusé de considérer les restrictions prisent par les Etats du Mississippi et du Wisconsin (cf. États-Unis : La Cour suprême rejette une loi texane limitant l'avortement).

    Ces deux Etats avaient, en effet, adopté « une législation obligeant les médecins pratiquant l’avortement à disposer d’un droit d’admission de leurs patientes dans un hôpital de proximité, une condition difficile à obtenir par les praticiens ». Elle est à l’origine de la fermeture de plusieurs centres d’IVG locaux.

    Ces restrictions avaient été revues par les juridictions inférieures, et elles avaient été « gelées ». En réaffirmant avec force l’accès des femmes à l’avortement, la plus haute instance judiciaire américaine confirme de facto les décisions de ces juridictions.

    L’avortement est un sujet qui divise le pays depuis plusieurs décennies. Il avait été adopté en 1973 aux Etats-Unis, mais cette décision a fait l’objet de nombreuses mesures restrictives dans certains Etats : « plus de 1 000 restrictions », selon Jennifer Dalven, avocat de l’American Civil Liberties Union, qui ajoute que ces restrictions « prennent de multiples formes ».

    La décision prise lundi par la Cour suprême va obliger certains Etats à revoir leurs politiques d’accès à l’IVG.

  • Après le covoiturage et la colocation, le co-parenting

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    Vu sur francetvinfo.fr :

    Co-parentalité : quand l'amour entre les deux parents n'est plus nécessaire

    Après le covoiturage et la colocation, le co-parenting. France 2 revient sur ces familles d'un nouveau genre.

    Hélèna est aujourd'hui comblée avec ses deux enfants. Être mère, elle se l'est toujours imaginé. Mais la quarantaine approchant, elle a eu peur de ne jamais le devenir, ne trouvant pas le père idéal. Et puis elle a trouvé celui qui allait devenir le père de ses enfants. Julien était un ami, mais juste un ami. Il a accepté et les voilà aujourd'hui co-parents.  

    Un phénomène nouveau 

    Un père et une mère, mais sans relation amoureuse, qui ne vivent pas ensemble, mais se partagent l'éducation des enfants et l'autorité parentale. Ces nouveaux parents cherchent à concilier leur désir d'enfants et leur liberté. Devenir père ou mère, sans être en couple, le concept se développe et on trouve aujourd'hui plusieurs sites spécialisés. Pour Sabine Walper, spécialiste de la petite enfance, l'absence d'amour entre les deux parents n'est pas nécessairement problématique. En Allemagne, le co-parenting est un phénomène très récent. Quelques milliers d'enfants seraient déjà nés dans ces familles d'un nouveau genre.

    voir la séquence consacrée au "co-parenting" : http://www.francetvinfo.fr/sante/enfant-ado/co-parentalite-quand-l-amour-entre-les-deux-parents-n-est-plus-necessaire_1523467.html

  • Brexit aussi à la COMECE ?

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    Lu sur le site « Riposte catholique » :

    Comece.png« Le Brexit pourrait poser une question en interne à la  Commission des Episcopats de la Communauté européenne (COMECE) puisqu’elle est composée d’évêques délégués des 28 Etats membres de l’Union européenne. Pour le Royaume Uni, elle compte un évêque délégué de la Conférence épiscopale d’Angleterre et du Pays de Galles, et un évêque délégué de la Conférence épiscopale écossaise. Cette question devrait être à l’ordre du jour de de la prochaine assemblée plénière de la COMECE au mois d’octobre 2016 à Bruxelles.

    Le débat sur l’avenir de l’Europe se poursuivra lors d’un congrès européen organisé par la COMECE, en octobre 2017, à l’occasion du 60e anniversaire des Traités de Rome.

    Le cardinal Reinhard Marx,  président de la COMECE  a déclaré regretter le vote britannique, tout en appelant l’Europe à aller de l’avant (on ne sait pas trop où). Ce regard vers l’avenir, c’est la vocation de la COMECE, pusqu’elle a été crée il y a plus de trente ans pour penser et accompagner le projet européen. C’est ce qu’explique Johanna Touzel porte-parole de la COMECE.

    Voici la déclaration du cardinal :

    « Jeudi dernier, une majorité d’électeurs britanniques a voté par référendum pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Il convient naturellement de respecter cette décision des électeurs britanniques, même si nous la regrettons profondément en tant que COMECE. En effet, l’Union européenne est le projet d’une Communauté solidaire. C’est pourquoi le retrait volontaire d’un de ses membres est douloureux et a des conséquences pour tous les autres. Il faudra maintenir, utiliser et développer à l’avenir les multiples liens culturels et spirituels qui existent entre nous. Nous le savons : l’Europe est plus que l’Union européenne. Les étapes à venir des négociations concrètes sur le retrait et ses modalités vont exiger de toutes les parties concernées qu’elles fassent preuve de sens de la responsabilité et de mesure. En particulier, les plus faibles et les plus vulnérables, ni au Royaume-Uni, ni dans l’Union européenne, ne doivent être victimes de ce processus.

    Après le référendum, le temps est venu pour l’Union européenne de regarder de l’avant. La décision des électeurs britanniques confronte l’Union et ses États membres à la question de leurs objectifs et de leurs devoirs. L’Union européenne a besoin d’un nouveau départ. Nous avons besoin en quelque sorte de « repenser » l’Europe. Les réflexions sur le développement futur de l’Union européenne doivent donc s’appuyer sur une participation élargie de la société. L’Europe et l’UE sont la responsabilité de tous, parce que c’est uniquement ensemble que les peuples de l’Europe seront en mesure de trouver un avenir meilleur. Il s’agit notamment de retrouver le chemin vers un «véritable humanisme européen», celui que le Pape François a encouragé les Européens à prendre dans son discours de réception du Prix Charlemagne. L’Eglise compte bien contribuer à ce débat nécessaire sur l’avenir de l’Europe. C’est pourquoi la COMECE organisera en octobre 2017, à l’occasion du 60e anniversaire des traités de Rome, un congrès afin d’insuffler les réflexions de l’Eglise dans le débat sur l’avenir de l’Union européenne.

    Dans le même temps, l’Union européenne ne doit pas se figer dans l’autoréflexion. Que ce soit ensemble ou côte-à-côte, les peuples et les nations européennes ont une responsabilité morale envers le monde, les pays les plus pauvres, la sauvegarde de la création et la limitation du changement climatique. Grâce à l’Etat de droit et à la perspective d’une vie en paix et d’un niveau de vie élevé, l’Europe représente un pôle d’attraction pour de nombreuses personnes. Même sous des conditions politiques modifiées, l’UE devra continuer à être à la hauteur de sa responsabilité dans le monde.

    Le nationalisme qui se renforce dans certains pays ne doit pas devenir à nouveau le levier de l’exclusion, de l’hostilité et de la discorde. Nous nous y opposerons en tant qu’Eglise de toutes nos forces. »

    Ref. Brexit aussi à la COMECE ?

    A noter : sous la direction de Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège mais aussi ancien professeur d’histoire à l’Université catholique de Louvain (UCL),  Gérard-François Dumont (géo-démographe, professeur  à l’Université de Paris IV), Vincent Dujardin (président de l’Institut d’études européennes de l’UCL) et Jan De Volder (professeur à la Katholieke Universiteit Leuven et rédacteur politique de Tertio, revue d’opinion catholique flamande) publient aux éditions « Lumen Vitae » un essai intitulé « Quelle âme pour l’Europe? ». Ce livre sera présenté à la presse lundi prochain  4 juillet, au siège de la COMECE à Bruxelles, en présence notamment de Mgr Alain Lebeaupin, nonce apostolique auprès de l'Union européenne.

    JPSC

  • "Pourquoi je suis pro-européen"

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    Sur le blog "Des hauts et débats", Vianney, professeur de sciences économiques et sociales dans un lycée français, nous explique pourquoi il est pro-européen :

    Voici sa conclusion :

    Malgré tous les défauts, malgré les défaillances de l’euro, malgré les difficultés de gouvernance, malgré les problèmes économiques et culturels, je reste pro-européen. D’abord parce que je  crois dans le projet axiologique européen, ce qui se passe de justifications. Ensuite parce que je pense que la gouvernance supranationale est nécessaire et très utile, qu’elle peut être démocratique si on améliore les institutions, et qu’elle est et restera circonscrite à certains domaines. L’Union Européenne ne signifiera jamais la fin des Nations, car l’UE ne sera jamais un seul Etat, une seule Nation. Au mieux (au pire, diront les eurosceptiques), elle deviendra une sorte de fédération d’Etats moins intégrés que les Etats-Unis (leur intégration dure depuis deux siècles !). Tant qu’existeront en Europe des peuples, des langues et des cultures différentes, les Etats-nations ne disparaîtront pas, quelle que soit l’intensité de la mondialisation et les pouvoirs de la Commission européenne.

    Bien sûr que la nation est une forme passagère condamnée à disparaître… Le Mont-Blanc aussi ! Max Gallo

    L’UE ne nous enlèvera ni notre vin ni notre fromage, ni notre drapeau, notre hymne, notre langue, notre culture, nos choix en matière d’Education, de santé ou de politique de la jeunesse, ni même la plus grande partie de nos décisions économiques. L’UE n’a jamais cessé de promouvoir les cultures et les langues locales et la plupart des mouvements indépendantistes (comme les Catalans) sont très favorables à l’UE. Comment peut-on sérieusement penser que la finalité de la construction européenne est de détruire les Etats-nations ? Elle n’en a ni la volonté, ni (surtout) les moyens.

    Je suis pro-européen, enfin, parce que je pense que ce serait pire sans l’UE. L’euro n’est pas idéal, mais il apporte toujours d’importants bénéfices (fin des coûts de change, des attaques spéculatives, des crises de change, augmentation des échanges, concurrence du dollar) et sortir de l’euro serait probablement pire, désastreux à court-terme, avec des bénéfices incertains à long terme. Les commissaires européens sont technocratiques et incompétents ? Peut être, mais les dirigeant des Nations européennes sont souvent pires. Qui peut franchement se plaindre que la Commission exige que la France améliore le traitement des eaux usées (lien) ? Critique les millions dépensés à perte pour une entreprise aussi inefficace que la SNCM (lien) ? Rappel un premier ministre à l’ordre qui traite des citoyens européens comme des  indésirables (lien) ? Sanctionne les prélèvements excessifs de la France sur les ressources marines (lien) ? Parfois, l’intervention d’une autorité supranationale est bienvenue, précisément au nom de l’intérêt général. L’UE ne protège pas toujours efficacement ses citoyens des conséquences négatives de la mondialisation ? mais elles seraient probablement plus violentes si la France faisaient cavalier seul en jouant protectionnisme des uns contre protectionnisme des autres. Si c’est pour perdre en Cognac ce qu’on gagne en tee-shirt…

    L’Union Européenne est divisée ? Français, sommes-nous bien placés pour lui faire la leçon ? Sans même parler de notre atavisme bagarreur, la République une et indivisible a elle-même du plomb dans l’aile. Nous nous divisons nous aussi, par communautés et identités qui se veulent, se croient, irréductibles. Nous nous divisons au souvenir d’une ancienne unité, incapables de communier à une unité – même nationale – plus haute. (…) Ne mettons pas abusivement sur le dos de l’Europe, de l’Union Européenne, ce que portent les vents mauvais de l’époque. L’angoisse devant les menaces actuelles – économiques, sécuritaires, migratoires – laissent certains imaginer que les structures d’hier répondraient mieux aux défis d’aujourd’hui. Les meilleurs veulent retrouver le cadre connu, comme si l’époque glorieuse devait nécessairement revenir avec lui. D’autres cultivent les réflexes ancestraux, et le nationalisme réflexe. Ils vous disent que ce n’est pas l’Europe qui a fait la paix ? Soit. Eh bien essayez les nationalistes, pour voir. Si vous n’aimez pas l’Union, essayez la désunion.

    Koz

     

  • Quand la probable fermeture d'églises à Bruxelles fait l'objet d'une émission à la RTBF

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    La tension monte dans le diocèse de Bruxelles. De plus en plus de médias s'intéressent à la question des fermetures d'Eglises à Bruxelles.

    La RTBF consacrait une émission ce midi sur le sujet. (Le Forum de Midi)

    Mgr Kockerols, fidèle à lui-même, ne compte pas associer les laïcs à sa réflexion. Alors que seuls les responsables d'unités pastorales ont été consultés jusqu'à présent, il serait temps de tenir compte de l'avis des paroissiens impliqués dans le gestion des églises (chefs de chorales, catéchistes, fabriciens...).

    Ce problème ne peut être géré en catimini. Avant d'écrire sa lettre pastorale d'octobre sur le sujet pour annoncer ses décisions, il serait plus qu'utile que l'évêque de Bruxelles s'inspire des pratiques de concertation initiées par d'autres collègues évêques.

  • Les propos du pape dans l'avion lors de son retour d'Arménie

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    De Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro :

    Brexit, gays, génocide, diaconnesse, Benoit XVI : ce qu'a dit le pape François

    A son retour d'Arménie dimanche soir 26 juin, le pape François s'est adressé pendant une heure à la presse internationale qui l'accompagnait. Verbatim.

    BREXIT: une «sainte désunion» peut aider une Europe trop «massive»

    «Dans l'union européenne, il y a une ambiance de division. Je pense à la Catalogne, à l'Ecosse. Je ne dis pas que ces divisions sont dangereuses mais il faut bien les étudier. Et avant de faire un pas vers une nouvelle division, il faut parler à fond entre nous et trouver des solutions viables. Je n'ai pas étudié les raisons pour lesquelles le Royaume Uni a pris cette décision. Mais il y a des divisions qui se font en vue d'une indépendance et par émancipation comme en Amérique Latine ou en Afrique. L'émancipation est davantage compréhensible car elle est liée à une culture, à un mode de pensée. La sécession, au contraire, d'un pays - et je ne parle pas encore ici du Brexit -, je pense à l'Ecosse par exemple, est une chose qui a donné son nom à ce que les politiques appellent la «balkanisation». Dans ce cas, c'est une sécession et non une émancipation. Pour moi, l'unité est toujours supérieure au conflit. La fraternité est meilleure que l'inimitié ou les distances.

    "Les ponts sont meilleurs que les murs."

    Les ponts sont meilleurs que les murs. Tout ceci doit faire réfléchir. Par ailleurs, je suis dans l'union européenne mais je veux avoir des choses qui soient miennes, qui appartiennent à ma culture. Le pas que l'Union Européenne doit franchir pour retrouver la force qu'elle connut avec ses racines, est un pas de créativité et de «saine désunion» entre guillemets. C'est-à-dire, donner plus d'indépendances, donner plus de liberté aux pays de l'union européenne, penser une nouvelle forme de l'union. Etre créatifs en économie pour des emplois car nous avons une économie liquide: En Italie, par exemple, 40 % des moins de 25 ans n'ont pas de travail! Il y a donc quelque chose qui ne va pas dans une union massive, lourde (massiccia en italien qui signifie, à la fois, massif mais lourd, ndlr). Mais ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain. Cherchons à recréer, parce qu'il faut toujours recréer. C'est comme une personne humaine qui passe de l'adolescence à l'âge adulte. Cela donne la vie, cela donne la fécondité. Pour moi donc, les deux paroles clés pour l'union européenne sont fécondité et créativité».

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  • Chine : le pape François fait-il fausse route ?

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    cardinal-zen-hong-kong_article_large.jpgÀ 84 ans, le cardinal Zen Ze-kiun est un homme libre. Évêque émérite de Hongkong – un diocèse qu’il a dirigé de 2002 à 2009 –, il est devenu la « conscience » de cette ancienne colonie britannique retournée en 1997 sous le drapeau chinois.

    Originaire de Shanghai – une ville que ses parents ont fuie en 1948, juste avant la prise du pouvoir par les communistes –, il connaît parfaitement les réalités de l’Église en Chine. Et il ne s’est jamais privé de dénoncer les atteintes à la liberté religieuse mises en œuvre par le Parti communiste chinois.

    Très critique ces dernières années des négociations menées par le Saint-Siège avec Pékin, le cardinal irrite jusqu’à Rome. Lu sur le site de « Famille chrétienne » :

    « -Quelle est la portée du geste posé par Mgr Ma Daqin le 7 juillet 2012, à Shanghai, en quittant l’Association patriotique sous tutelle de l’Etat le jour de son ordination ?

    -Dans sa Lettre aux catholiques de Chine de 2007, le pape Benoît XVI a nettement dit que les principes qui sont à la base de l’Association patriotique sont inacceptables pour l’Église catholique.

    Afin de se tenir informé des réalités de l’Église de Chine, il avait mis sur pied au Vatican une « Commission Chine » réunissant différentes personnes – dont j’étais. Lors de nos rencontres, nous étions arrivés à la conclusion que, après des années de patience où nous avons attendu que l’Association patriotique change de l’intérieur, il était temps de dire clairement que cette instance était inacceptable pour les catholiques. Pour moi, Mgr Ma n’a donc fait qu’agir selon ce que le Saint-Siège demande.

    Malheureusement, quand Mgr Ma a agi comme il l’a fait en juillet 2012 à Shanghai, il n’a pas reçu de soutien explicite de la part du Saint-Siège. J’aurais aimé alors que le pape fasse une déclaration, par exemple, pour dire simplement qu’il était soucieux du sort de Mgr Ma. Le simple fait pour le pape de mentionner Mgr Ma aurait suffi pour que Pékin comprenne que le Saint-Siège était derrière lui.

    De ce fait, la portée du geste posé par Mgr Ma est, pour certains sur place, à Shanghai et en Chine, moins claire : le Vatican soutient-il vraiment ce genre d’initiative ? Alors que, lors des réunions de la Commission vaticane pour l’Église en Chine, nous avions été très clairs sur le fait que le temps de la tolérance était révolu.

    J’admire vraiment ce qui s’est passé à Shanghai. Le geste de Mgr Ma a pour moi une portée exemplaire, prophétique, et pourrait être le début d’un mouvement de fond pour l’Église en Chine.

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  • Trop d'églises à Bruxelles ? Quand Mgr Kockerols tente de s'expliquer...

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    Dans le Vif de cette semaine, Olivier Rogeau aborde le dossier des églises bruxelloises menacées de fermeture et donne largement la parole à l'évêque auxiliaire en charge de Bruxelles. Face à la détermination des paroissiens montés au créneau pour défendre leurs églises et qui dénoncent un cléricalisme autoritaire, Mgr Kockerols oppose des arguments assez prosaiques qui ne les convainquent guère. Il ne faut évidemment pas s'attendre à un éclairage des plus objectifs de la part du journaliste qui évoque "la très controversée fraternité des Saints Apôtres" ou encore les difficultés de l'évêque qui résulteraient d'un "terrain miné par Mgr Léonard" ! Quant aux propos de Mgr Kockerols, ils suscitent de multiples interrogations. Ainsi, par exemple, peut-on s'interroger sur ce que constituent à ses yeux des "assemblées signifiantes". Il reconnaît que la communication et le dialogue ont fait défaut : "Peut-être y a-t-il, de notre côté, un déficit de communication." Mais au lieu d'y remédier en entamant un dialogue avec les paroissiens, il nous promet, du haut de sa chaire, "une lettre pastorale, qui sortira cet automne" où il expliquera tout ce qui est entrepris. Il n'y aurait donc plus qu'à dire "amen" à ses explications... Curieuse façon d'envisager le dialogue et la concertation.

    Et nous apprenons que, en radio sur "la Première" (RTBF), ce lundi 27 juin, de 12h20 à 13h, l'émission radio "FORUM de MIDI" sera consacrée à "l'avenir des églises de Bruxelles". Cette émission s'inscrit dans le prolongement des articles susmentionnés consacrés à cette question dans le numéro du " VIF" de cette semaine (pages 50 à 53). Ce qui biaise complètement cette émission, c'est qu'aucune place n'y sera apparemment réservée aux opposants à la ligne de Mgr Kockerols puisque ne participeront à cette émission qu'Olivier ROGEAU (journaliste au "VIF" et auteur de cet article), Mgr Jean KOCKEROLS, évêque auxiliaire de Bruxelles, et l'Abbé Philippe MAWET.