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Société - Page 652

  • Australie : la Haute Cour invalide la loi autorisant le mariage homosexuel

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    Lu sur le site de francetvinfo :

    L'Australie interdit le mariage homosexuel et annule ceux déjà célébrés

    La Haute Cour de justice australienne a invalidé, jeudi, la loi autorisant le mariage homosexuel entrée en vigueur le 7 décembre dans le Territoire de Canberra, la capitale.

    Déception pour 27 couples de jeunes mariés homosexuels, à Canberra (Australie). La Haute Cour australienne a annulé, jeudi 12 décembre, leurs unions, célébrées ces derniers jours dans la capitale du pays. Alors que l'assemblée législative du Territoire de Canberra avait autorisé localement le mariage des personnes de même sexe en octobre, les juges ont estimé que "l'autorisation légale du mariage homosexuel dépend du Parlement fédéral".

    Inconstitutionnels, les mariages sont donc annulés par cette décision. "En moins d'une semaine, nous avons été mariés. Puis 'dé-mariés', du moins d'un point de vue légal", a déploré un couple devant le tribunal.

    Samedi 7 décembre, jour de l'entrée en vigueur de la loi autorisant le mariage des homosexuels dans ce Territoire, plusieurs couples avaient scellé leur union dès les douze coups de minuit. Or cette loi "n'est pas valide", a décidé la Haute Cour à l'unanimité.

    Un vif débat en Australie

    Le gouvernement avait immédiatement saisi la justice pour annuler ces unions. Si la plus haute juridiction du pays avait avalisé la loi votée à Canberra, les autres Etats et Territoires du pays auraient pu eux aussi décider d'autoriser le mariage entre personnes de même sexe, une pression supplémentaire sur le Parlement, soulignent les analystes.

    Le débat est vif en Australie. Le Premier ministre, Tony Abbott, à la tête d'un gouvernement conservateur, s'est prononcé contre l'autorisation du mariage gay. Sa propre sœur, homosexuelle, s'est fiancée et attend de pouvoir se marier. La plupart des Etats autorisent en revanche les unions civiles entre personnes du même sexe, qui accordent les mêmes droits que ceux conférés par le mariage.

  • Conférence sur la Gestation pour Autrui le 26 novembre à Bruxelles

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    Confrence GPA 26 nov 2014.png

  • Faire disparaître son nom des registres de baptême ?

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    Lu sur le site de La Croix :

    La Cour de cassation rejette une demande d’effacement des registres de baptême 

    La Cour de cassation, la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire français, a confirmé, mercredi 19 novembre, le jugement de la cour d’appel de Caen du 10 septembre 2013, rejetant le pourvoi de René Lebouvier qui voulait obtenir du diocèse de Coutances le retrait de son nom des registres de baptême.

    Ancien ouvrier boulanger et libre-penseur, René Lebouvier, 73 ans, avait déjà obtenu de voir la mention « a renié son baptême » figurer dans le registre de son ancienne paroisse, dans la Manche. Il voulait désormais obtenir du diocèse le retrait pur et simple de son nom. La cour d’appel de Caen lui avait donné tort, estimant que « la liberté de M. Lebouvier de ne pas appartenir à la religion catholique est respectée, sans qu’il y ait lieu à effacement ou correction supplémentaire du document litigieux ».

    La cour d’appel avait pris le contre-pied du tribunal de Coutances (Manche), qui avait, le 6 octobre 2011, condamné, pour la première fois en France, un diocèse à effacer la mention d’un baptême sur un registre paroissial.

    De fait, cette demande posait un problème grave à l’Église : que se passerait-il si jamais René Lebouvier changeait d’avis ? Elle n’aurait plus aucune trace de l’administration de ce sacrement du baptême, qui ne peut, toutefois, être conféré deux fois à la même personne… Mais c’est bien « au nom des lois de la République » que l’avocat du diocèse de Coutances, Me Vincent Asselineau, avait justifié devant la cour d’appel la décision de son ancien évêque, Mgr Stanislas Lalanne, de refuser cette radiation. Notamment au nom de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État qui « laisse libres les Églises de tenir leurs registres comme elles l’entendent », dans les limites de l’ordre public. L’avocat avait pris soin également de rappeler que ces registres ne sont pas publics.

    Christophe Chaland

  • Comment l'on veut nous faire taire

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    Les nouvelles façons de neutraliser l'adversaire (2/2)

    par Ignacio Aréchaga (source : didoc.be)

    Nous faisons face à l’émergence d’une nouvelle orthodoxie, qui n’admet pas la contradiction. Dans cet article, que nous publions en deux parties, l’auteur analyse les stratégies de l’intolérance face au débat intellectuel. On trouvera la première partie ici.

    Un sujet tabou

    Une manière de défendre la propre hégémonie est de retirer un sujet du débat social. On pourrait imaginer que, dans une société pluraliste, tout le monde a le droit d’exposer ses propres idées et de lutter pour elles. Eh bien, non. Il suffit de voir les réactions aux tentatives de l’actuel gouvernement espagnol pour changer la loi sur l’avortement, avec la même légitimité avec laquelle les gouvernements antérieurs l’ont modifiée.

    Mais la tentative de changer ce qui est établi est dénoncé comme une attaque aux droits des femmes. On ne veut pas débattre sur la question de savoir si la loi a causé trop d’avortements, ni si le fœtus est une vie humaine, ni s’il est protégé par la loi, ni s’il y a d’autres moyens de résoudre un possible conflit de droits… Il suffit de dire que c’est un droit de la femme. Les femmes qui sont contre ne comptent pas. L’avortement se transforme ainsi non plus en un droit, mais un tabou qui ne peut être sujet de débat.

    Les « phobies », ça ne se discute pas !

    Un autre expédient commode pour éviter le débat consiste à qualifier les opinions contraires de « phobies ». Ceux qui les soutiennent souffrent d’un trouble, d’une débilité mentale, qui les amène à avoir une réaction irrationnelle. Il n’y a donc aucune discussion possible avec eux. Redéfinir une idée comme « phobie » annule le débat.

    Bien qu’ils ne soient pas les seuls, ceux qui sont passés maîtres dans l’art de ce recours facile sont les mouvements gays. Ils ont même obtenu l’approbation de lois contre l’« homophobie », ce qui est en soit une contradiction, car s’il s’agit d’une phobie pathologique, qui en souffre n’est pas responsable de ses actes.

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  • Un cours "des" religions ?

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    Telle est l'idée lumineuse portée par les responsables des différentes religions au Grand-Duché :

    Les communautés religieuses proposent un cours "des" religions

    Huit communautés religieuses au Luxembourg (catholique, protestante, israélite, musulmane, etc.) ont signé mardi un mémorandum pour la création d'un cours «des» religions dans l'enseignement public. Elles sont prêtes à porter le projet avec le gouvernement. «C'est une opportunité» pour le gouvernement Bettel, souligne Jean-Claude Hollerich.

    «Il ne s'agit pas d'argent, pas de pouvoir ou d'influence, pas de privilèges d'une communauté de croyances. Il s'agit d'un cours des religions», explique l'Archevêque de Luxembourg, Jean-Claude Hollerich, en insistant bien sur le pluriel de l'intitulé du cours.

    Un cours qui ne sera «pas de la catéchèse de catéchistes à l'école" mais bien un cours qui permet de «connaître les différentes religions et de développer une compréhension des multiples expressions du religieux», comme le stipule en toutes lettres le mémorandum.

    Si on veut lire la suite : luxembourg/une-alternative-au-cours-d-ethique-a-l-ecole-les-communautes-religieuses-proposent-un-cours-des-religions-

  • Le meilleur des mondes à notre porte ?

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    On pourrait le penser :

    Un avenir sans « grossesses non désirées » et « sans avortements » : c’est ce que prévoit le Pr Carl Djerassi pour 2050, date à laquelle, pense-t-il, une bonne part des bébés du monde occidental naîtront par fécondation in vitro, par procréation médicalement assistée, donc. Connu comme l’un des inventeurs de la pilule contraceptive, le professeur austro-américain envisage l’obsolescence de son invention : jeunes hommes et jeunes femmes congèleront leurs gamètes, et se feront stériliser, certains de pouvoir recourir à la PMA, estime-t-il.
    Dans une interview au Daily Telegraph, le scientifique justifie ses prédictions par le taux de succès grandissant des fécondations artificielles, ce qui permettra selon lui de les envisager en dehors du contexte d’infertilité, tout en rassurant la « génération mañana » sur le fait qu’elle pourra tranquillement remettre la maternité ou la paternité à plus tard – avec la certitude que sperme et ovules, prélevés dans leur jeunesse, sont de « meilleure qualité ».
    A la manière d’un Jacques Attali, Djerassi croit tout pouvoir prédire – mais il est vrai que la culture ambiante pousse en ce sens. « La grande majorité des femmes qui choisiront la FIV à l’avenir seront des femmes fertiles qui ont congelé leurs ovules et remis leur grossesse à plus tard. Les femmes de vingt ans choisiront d’abord cette approche comme une forme d’assurance, qui leur procure la liberté face aux décisions professionnelles, ou en l’absence du bon partenaire, ou du tic-tac inexorable de l’horloge biologique. Cependant, je prédis que beaucoup d’entre elles décideront d’être fertilisées par IVF en raison des avancées des diagnostics génétiques préimplantatoires. Et une fois que cela se produira, l’IVF deviendra une façon normale, non-coïtale, d’avoir des enfants », pense-t-il.
  • Comprendre pourquoi le djihadisme attire certains jeunes

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    Jean-Pierre Denis sur le site de l’hebdomadaire « La Vie » :

    « Un ou deux jeunes Français figurent, selon toute vraisemblance, parmi les bourreaux djihadistes en Syrie. La justice enquête sur leur participation à l’exécution d’une vingtaine de Syriens et d’un humanitaire américain, un massacre publicitaire scénographié et rendu public à travers une vidéo destinée à impressionner l’opinion mondiale. Il faut l’admettre : de la séduction à distance jusqu’au départ pour la Turquie sur vol low-cost et du crime commis jusqu’à la mort reçue comme une récompense, les filières djihadistes exercent effectivement leur emprise sur un millier de nos enfants.

    Un millier, cela peut sembler peu à l’échelle de la génération des 15-25 ans, un bassin de population d’environ 8 millions de personnes. Mais chaque jour, plusieurs jeunes sont en partance. Et il faudrait prendre en compte tous les ados que la propagande fascine secrètement et qui pourraient basculer en deux ou trois mois dans la plus douteuse des aventures. En passant du monde des trafiquants et des braqueurs à celui des lycéens scotchés devant Facebook, les terroristes ont considérablement élargi leur terrain de recrutement. Le nouveau djihadisme est une drogue de synthèse. Il utilise et les techniques classiques de manipulation mentale et les méthodes les plus innovantes de communication virale. Il mobilise à la fois l’internationalisme à la papa et le discours religieux le plus réactionnaire. Il joue encore sur le désir d’exister vraiment et sur cet idéalisme qui de tout temps a poussé les jeunes à risquer leur vie pour une cause jugée noble. Mais il s’agit aussi et surtout d’un virus mutant. Le voici installé dans le corps même de la France ordinaire, celle des classes moyennes et des petits pavillons.

    Pour agir, on doit surveiller, prévenir, punir. Mais les réponses d’ordre sécuritaire ne feront pas tout. Le plus important serait de comprendre. Quand l’islamisme recrutait parmi les petits trafiquants et les truands, l’affaire semblait entendue. Quand il transformait de paisibles médecins ou scientifiques de nationalité britannique et de religion musulmane en terroristes indécelables, les explications horrifiées pleuvaient, bien faciles. Mais quand le djihadisme tend ses filets dans une population à la fois sans antécédents judiciaires et sans religion, peu concernée par le drame du Proche-Orient et peu politisée, quelle est la clé ? Quand il va chercher nos ados au fond de leur désarroi intime pour les transformer en robots meurtriers et suicidaires, que penser ? 

    Environ 80 % de ces jeunes seraient issus de familles athées, estime le Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam. 40 % d’entre eux auraient connu des épisodes dépressifs. Cela semble dessiner, au moins à titre d’esquisse, la piste d’un malaise existentiel d’autant plus profond qu’il n’a ni nom, ni doctrine, ni apparence pour se dire et qu’il se soucie comme d’une guigne des discours creux sur la laïcité. Avant d’être les criminels qu’ils deviendront du côté de Mossoul ou d’Alep, ces fugueurs d’un nouveau genre seraient des « déshérités », pour reprendre le titre du récent essai de François-Xavier Bellamy. Il faudrait alors les voir comme les témoins et les premières victimes d’une profonde crise culturelle, celle d’une société qui n’annonce plus rien, quand les islamistes, eux, promettent sans vergogne. Et pas n’importe quoi : l’obéissance aveugle sur la Terre, le paradis au ciel ! Il va bien falloir s’interroger là-dessus, en évitant si possible les réponses univoques ou trop rapides. Celle que je viens de risquer n’est qu’une première tentative. »

    Ref. Comprendre pourquoi le djihadisme attire certains jeunes

    Un jeune belge d’Alost a aussi été identifié parmi les égorgeurs du dernier assassinat collectif organisé par l’ « Etat » islamique, qui en a diffusé le film  sur le réseau web.

    Selon la chaîne France 24, Il y a quelques jours, une étude de "The Economist" a révélé que la Belgique était aujourd’hui le pays occidental qui fournit le plus gros bataillon de jihadistes, proportionnellement au nombre d’habitants. Plus précisément, l'étude statistique estime qu'il existe en moyenne 22 jihadistes belges pour un million d’habitants. Suit le Danemark avec 17 jihadistes pour un million d’habitants et enfin la France avec 11 ressortissants jihadistes pour un million d’habitants Au total, la Belgique - dont la population est estimée à 11 millions d’habitants - compte 250 jihadistes en Syrie et en Irak. Mais comment la Belgique, petit État situé entre la France, les Pays-Bas et l’Allemagne, est-elle devenue cet important pourvoyeur de terroristes ?

    JPSC

    Pour rappel, à l’Université de  Liège (Salle des professeurs, Bâtiment du Rectorat, Place du XX aout, 7, 1er étage)

    Copie de conférence union ulg.jpg

    S’inscrire le 20 novembre au plus tard : tel. 04.344.10.89 ou en ligne sur le site  http://www.ethiquesociale.org/

  • La famille à la merci des sciences sociales

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    Une excellente chronique de Thibaud Collin sur son blog (La Croix) (relayée par le Salon Beige) analyse l'approche relativiste de la famille par les sciences sociales :

    Au vu des lois votées en France depuis près de quatre décennies, il est légitime de se demander si ce ne sont pas les sciences sociales qui ont raison : la famille ne serait-elle pas qu’un mot référant à toutes sortes de situations particulières dont l’histoire, l’ethnologie et la sociologie feraient leur objet ? C’est effectivement sous la pression d’un tel afflux d’études que « la » famille identifiée à une réalité stable et pérenne s’est trouvée affublée de l’adjectif « traditionnelle ». Simultanément la floraison d’autres adjectifs (« monoparentale », « homoparentale », « recomposée » etc.) a semblé confirmer qu’il existe une pluralité de modèles familiaux, modèles désignant ici non plus l’exemplarité et la norme, mais divers types sociologiques pour guider la description des pratiques sociales.

    Tout est-il politique ?

    Certes, une famille est une réalité constituée par des actes humains libres enchâssés dans des usages sociaux, ce que l’on peut nommer des mœurs ou des coutumes qui sont autant de supports disposant à ces actes. Il est indéniable que les coutumes varient selon le temps et les lieux ; Montaigne, saisi par cette évidence à l’orée des temps modernes, en avait déjà conclu à l’extrême plasticité de l’humaine condition et à l’incapacité d’une mesure morale objective et universelle. Peut-on alors conclure que la famille est un objet soumis au relativisme le plus strict ? C’est bien ce qu’un sociologue comme Eric Fassin, à la suite de Pierre Bourdieu et Michel Foucault, cherche à présenter comme une évidence. Afin de promouvoir toutes sortes de figures familiales alternatives, il affirme que «la vérité de la famille n’est pas plus inscrite dans l’éternité des catégories d’Etat que dans le ciel platonicien d’idées abstraites ; les familles s’incarnent dans des pratiques. Elles sont donc susceptibles de changement. »[1] Le présupposé est ici que tout dans le monde humain est construit par l’homme. Cette version relativiste de l’expression « tout est politique » est un réductionnisme. Dire que la famille relève de pratiques humaines conditionnées par des usages sociaux n’honore pas la totalité de ce qui se noue dans ce que l’on nomme famille. La question est alors : comment prendre conscience d’une dimension plus originaire et plus universelle sise en deçà des diverses réalisations historiques de la famille ?

    lire la suite sur le blog de T. Collin

  • La complémentarité homme-femme, base de la famille et de la société

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    Un homme et une femme, piliers du mariage et de la société

    Radio Vatican

    Le Pape François se rendra à Philadelphie, aux Etats-Unis, en septembre prochain, à l’occasion de la rencontre mondiale des familles. Il l’a confirmé lundi matin, en s’adressant aux participants à un colloque sur la complémentarité entre un homme et une femme, au Vatican.

    La réunion est organisée par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, et les conseils pontificaux pour la Famille, pour le Dialogue interreligieux et pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens. François leur a adressé lundi un discours sur l’état du mariage.

    Celui-ci, tout comme la famille, est aujourd’hui en crise. Le Souverain Pontife regrette la « culture du provisoire » qui caractérise notre temps et force toujours plus de personne à renoncer au mariage « comme engagement public ». Sous couvert de « liberté » est en cours une « une révolution des coutumes et de la morale », prévient François. « Mais en réalité, elle a porté de nombreuses personnes à la dévastation spirituelle et matérielle, surtout les plus vulnérables ».

    Il est évident pour le Pape que le « déclin de la culture du mariage est associée à une augmentation de la pauvreté  et à d’autres problèmes sociaux qui touchent femmes, enfants et personnes âgées ». Et d’ajouter alors que la « crise du mariage a donné naissance à une crise de l’écologie humaine ». « Les environnements sociaux et naturels ont besoin d’être protégés », complète-t-il.

    Mariage et famille sont les « piliers fondamentaux d’une nation », insiste François, « ses biens immatériels ». Et pour cela, ils doivent être défendus. « Leur apport indispensable à la société dépassent » la simple « émotivité et les nécessités du couple », une « union, rappelle le Pontife, entre un homme et une femme », un « bien unique, naturel, fondamental et beau pour les personnes, les familles, la communauté et la société ».

    Une jeunesse révolutionnaire et à contre-courant

    Il est important le rappeler d’autant plus pour la jeune génération. Le Pape invite ainsi à « penser surtout aux jeunes qui représentent le futur : il est important qu’ils ne se laissent pas impliquer par une mentalité nuisible du provisoire et qu’il soient révolutionnaires par le courage de chercher un amour fort et durable. C’est-à-dire aller à contre-courant. »

    Pas d’idéologie ici, nuance François : « la famille est un fait anthropologique, et donc un fait social et culturel. Elle ne peut pas être qualifiée avec des concepts idéologiques qui ont de la force seulement dans un moment donné de l’Histoire, puis retombent : la famille est famille ».

    En celle-ci se trouve une complémentarité entre un homme et une femme, à ne pas « confondre avec l’idée simpliste que tous les rôles et les relations de chaque sexe sont renfermés dans un modèle unique et statique », explique le Saint-Père. « Chaque homme et chaque femme apporte sa propre contribution personnelle au mariage et à l’éducation des enfants », une « harmonie dynamique au centre de toute la Création ». 

    (Tratto dall'archivio della Radio Vaticana)

  • Encore un ballon d’essai pour l’ordination d’hommes mariés dans l’Eglise latine

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    Contrairement à l’Afrique ou l’Asie, nouvelles frontières de l’expansion du catholicisme, l’Amérique latine, puisant sans cesse dans les ressources sacerdotales d’autrui, n’a jamais connu, dans sa déjà longue histoire, une véritable efflorescence d’un clergé autochtone. On se souvient, entre autres, des contingents  « Fidei Donum «  institués par le pape Pie XII dont elle bénéficia  largement au siècle dernier.  

    Aujourd’hui, inspiré peut-être par les vents de réforme qui soufflent à nouveau sur la colline vaticane, le  cardinal brésilien Claudio Hummes (80 ans),  ancien préfet  de la congrégation romaine du clergé, décroche une vieille lune des années postconciliaires : l’ordination d’hommes mariés pour les forêts d’Amazonie et du Matto grosso.  La panacée ? Lu à ce propos le billet de Marco Tosatti traduit sur le site « Benoît et moi ». 

     « Du Brésil m'arrive une nouvelle qui constituerait une véritable révolution dans l'Eglise. En dialogue avec la Congrégation pour le Clergé, il s'agirait de rechercher le moyen d'ordonner «ad experimentum» des «viri probati» pour faire face à la pénurie de prêtres dans les diocèses d'Amazonie, où les distances sont énormes, les prêtres de plus en plus rares, et la possibilité pour certaines communautés chrétiennes d'avoir les sacrements extrêmement réduite. 

    Le moteur de l'initiative serait le cardinal Claudio Hummes, ancien préfet de la Congrégation pour le Clergé, aujourd'hui archevêque émérite de São Paulo, où il continue toutefois, en dépit de ses 80 ans tout juste révolus, d'être actif dans une charge diocèsaine similaire à celle de Vicaire épiscopal, en rapport avec la région amazonienne. Claudio Hummes est le cardinal que Jorge Mario Bergoglio a voulu à ses côtés quand il est apparu immédiatement après son élection à la Loggia de la basilique Saint-Pierre. Selon certains experts, Claudio Hummes serait justement l'un des principaux responsables et organisateurs de l'élection de François. 

    Hummes, quand il était préfet du Clergé, a imaginé faire avancer l'idée de l'ordination de «viri probati», mais il a échoué dans sa tentative. Par «viri probati», on entend des hommes à la foi éprouvée, d'âge mûr, mariés ou veufs, qui, dans les communautés catholiques anciennes étaient ordonnés prêtres pour répondre aux besoins de communautés chrétiennes généralement situées dans des zones reculées, peu accessibles et éloignées du centre du diocèse. 

    Le cardinal Hummes , en plus d'être en pourparlers sur le sujet avec la Congrégation pour le Clergé, dirigée par l'homme de confiance du pape, le cardinal Stella a naturellement parlé avec les évêques d'Amazonie. L'un d'eux, Mgr Erwin Kraeutler, évêque d'origine autrichienne, missionnaire au Brésil, prélat de Xingu en Amazonie, a dit avoir parlé au Pape François en avril dernier de l'hypothèse que soient ordonnés les «viri probati» - pour assurer l'assistance spirituelle dans un territoire immense avec 700 mille fidèles, 800 communautés et seulement 27 prêtres. 

    «J'ai dit au Pape que j'étais l'évêque du diocèse le plus grand du Brésil par son extension, avec 700 mille fidèles, et que notre communauté ne peut célébrer l'Eucharistie que deux ou trois fois par an», a déclaré Mgr Kraeutler dans une interview au Salzburger Nachrichten. «En relation avec les besoins de nos communautés, il a aussi été question des viri probati, les hommes mariés de foi assurée, qui sont ordonnés prêtres». Si l'initiative du cardinal Hummes se concrétise, l'Amazonie pourrait être le premier endroit au monde où il y aura, dans le rite latin, des prêtres avec famille. »

    Ref. Viri probati en Amazonie

    JPSC

  • La galère des chrétiens pakistanais

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    De Radio Vatican

    Nouvelles tensions entre chrétiens et islamistes au Pakistan

    Pour la troisième fois fois dans l'actualité récente, le Pendjab a été le théâtre d'intimidations de la majorité musulmane contre des chrétiens. Toutes les familles chrétiennes d'un village du district de Sahiwal ont été contraintes à abandonner leurs maisons et à fuir, un nouvel épisode de persécutions qui est la conséquence d'un mariage entre un chrétien et une jeune fille musulmane.

    Le couple habite dans le district de Khanewal. Quand s'est diffusée la nouvelle du mariage, les musulmans locaux ont intimé à la petite communauté chrétienne locale de rendre l'épouse, et le père de la jeune fille a dénoncé à la police le jeune homme et deux de ses proches pour le rapt de la fille. L'attitude hostile des voisins a finalement contraint les neuf familles chrétiennes résidentes, 25 personnes en tout, à chercher un autre refuge.

    Ce cas est le troisième de ce genre à avoir été rapporté dans l'actualité récente du Pendjab dans l'actualité récente. Généralement, les familles concernées ne parviennent pas à obtenir justice, malgré le soutien des associations locales pour les droits des minorités. La police locale a admis ne pas vouloir procéder avec des mesures qui pourraient amener des tensions ultérieures.

    Les cas d'hommes musulmans qui capturent des femmes chrétiennes (ou issues d'autres minorités) pour les contraindre au mariage après la conversion forcée ont un traitement différent. Ces situations, signalés par centaines chaque année, sont habituellement régularisées par des juristes islamiques, avec l'interdiction pour les familles d'origine de se rapprocher de leur fille. C'est l'un des nombreux visages de la discrimination et de l'intimidation qui frappent les communautés de baptisés dans le pays, souvent attaquées au nom de la loi anti-blasphème.

    Un drame récent a toutefois rencontré un écho médiatique inhabituel dans le pays. Dans les prochains jours, après un premier renvoi, on attend l'inculpation du propriétaire d'une fabrique de briques et de trois autres personnes accusées d'avoir procédé au lynchage et au meurtre d'un jeune couple chrétien après que la femme ait été accusée d'avoir brûlé des pages du Coran. Cette fois-ci, devant l'émotion internationale, les autorités pakistanaises ne sont pas restées inactives. Une cinquantaine de personnes ont été arrêtées et une centaine d'autres sont recherchées.

    (source : L'Avvenire)

    Voir le détail ici : http://eglasie.mepasie.org/asie-du-sud/pakistan/2014-11-17-pendjab-les-chretiens-chasses-de-leur-village-par-les-musulmans-suite-a-un-mariage-interreligieux

  • Chesterton et sa guérilla contre le monde moderne

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    Lu ICI :

    Chesterton et “sa guérilla contre le monde moderne” – Entretien avec Philippe Maxence 

    Journaliste et écrivain, rédacteur en chef du bi-mensuel catholique conservateur L’Homme nouveau, Philippe Maxence est également l’un des meilleurs connaisseurs français de l’œuvre de Gilbert Keith Chesterton (photo). C’est afin de mieux connaître ce penseur original et profondément iconoclaste que nous avons souhaité interroger Philippe Maxence.

    Propos recueillis par Pierre Saint-Servant

    Vous êtes à l’initiative de l’association des Amis de Chesterton, comment se fit votre rencontre avec l’œuvre de ce dernier ? 

    Ma découverte de l’œuvre de G.K. Chesterton s’est effectuée en deux temps. Adolescent, j’avais croisé ce nom en lisant des auteurs comme Henri Massis, Gustave Thibon, Jacques Maritain, Paul Claudel ou dans des lectures consacrées à l’histoire de la droite française d’avant-guerre ou au renouveau catholique à la même période. Étudiant, je suis tombé par hasard sur son essai Orthodoxie que j’ai lu avec curiosité et avec une réelle incompréhension concernant certains passages. De ce fait, je me suis obligé à relire ce livre et j’y ai finalement découvert, au-delà d’un propos souvent déconcertant au premier abord pour un Français, une véritable cohérence et l’expression d’une réelle philosophie. La lecture d’autres ouvrages de GKC a ensuite confirmé cette découverte émerveillée qui permettait de rompre avec une certaine approche cartésienne et d’exprimer les vérités éternelles sous un mode tout à fait différent.

    Chesterton est depuis plusieurs décennies tombé en Purgatoire – dont vous vous efforcez de l’en faire sortir – alors qu’il était dans la première moitié du XXème siècle un auteur largement connu et apprécié en France. Comment l’expliquer ?

    Jusqu’aux années 1950, Chesterton est encore un auteur lu, traduit et apprécié. Mais il est déjà en perte de vitesse. Mort en 1936, il n’a connu ni la Seconde Guerre mondiale, ni la Guerre froide et moins encore, comme catholique, le Concile Vatican II. Il ne semble plus alors en phase avec les problèmes du temps. La bombe atomique lui est inconnue, tout comme la Chine communiste ou le rock n’roll. Son style et certaines de ses idées, qui rencontrent aujourd’hui une nouvelle faveur, semblent alors passéistes. Pour beaucoup, ces raisons expliquent le désamour rencontré par Chesterton.

    Lire la suite ICI

    Première partie de l’entretien

    Deuxième partie de l’entretien

    Troisième partie de l’entretien