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Société - Page 676

  • Fin de vie, euthanasie, suicide assisté, soins palliatifs : le parler clair d'un évêque

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    Fin de vie (France) : audition de Mgr Pierre d'Ornellas, évêque de Rennes, par des députés le 1er octobre (source)

    Dans le cadre d’une future révision de la loi sur la fin de vie, Mgr Pierre d’Ornellas a été auditionné le 1er octobre par les députés Jean Leonetti et Alain Claeys. Voici le texte de son intervention.

    Parler de la fin de vie, c’est inévitablement évoquer notre regard sur l’homme et sa finitude, sur sa commune fragilité face à la mort. Regard d’autant plus aiguisé qu’il se porte sur des personnes en situation de vulnérabilité et de souffrance, situation qui appelle une empathie guidée par la sagesse et la bienveillance. Regard d’autant plus averti que la personne en fin de vie et la personne soignante, comme le législateur et le prêtre, ont en commun d’être situées face à la mort, et plus précisément face à leur propre mort. Une fraternité lie les hommes dans leur commune humanité marquée par la finitude.

    En commençant, je tiens à rendre hommage à tous ceux et toutes celles qui accompagnent leurs frères et sœurs en humanité, fragilisés et en fin de vie, de telle sorte qu’ils soient « dans le confort ». Les situations qu’ils rencontrent les tiennent de façon modeste face et avec ces personnes en fin de vie. L’accompagnement qu’ils réussissent à mener en équipe les renforce dans leur conviction que leur tâche est belle et qu’il vaut la peine qu’elle soit davantage connue et reconnue.

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  • BXL, 11 novembre : De l'aube au crépuscule de la vie, avec Jean-Marie Le Méné

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  • Euthanasie : un nouveau décryptage du livre de Corinne Van Oost

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    De la synthèse de presse bioéthique de gènéthique du 31 octobre

    UN DÉCRYPTAGE DU LIVRE « MÉDECIN CATHOLIQUE, POURQUOI JE PRATIQUE L’EUTHANASIE »

    Le docteur Marie-Sylvie Richard de la Maison Médicale Jeanne Garnier propose une lecture du livre de Corinne Van Oost : « Médecin catholique, pourquoi je pratique l’euthanasie » (Retrouverz l’intégralité de la tribune ici ). Elle remarque qu’après avoir décidé de répondre à la demande insistante d’une de ses patientes,  « la transgression qu’elle s’est autorisée a ouvert une porte, et elle a besoin de s’en justifier ».

    Dans certaines situations difficiles, Corinne Van Oost soutient que le médecin doit « reconnaitre son impuissance et accéder à la supplique ». La maison Jeanne Garnier accueille aussi des personnes en demande d’euthanasie, mais particulièrement attentifs à leur souffrance, elle cherche à les apaiser, et, « dans un grand nombre de cas, les patients changent d’avis ». Le docteur Richard poursuit : « Confrontée au non sens de la souffrance, Corinne Van Oost accède dans certains cas à cette solution de l’euthanasie. Mais pratiquer l’euthanasie, ce n’est pas pour moi donner du sens ! C’est répondre au non-sens par le non sens. C’est s’octroyer un pouvoir considérable, démesuré sur autrui. » Elle note certaines contradictions dans les propos de Corinne Van Oost, qui affirme par exemple que l’interdit de tuer est un fondement de la société tout en estimant en même temps qu’il « ne renvoie pas au contexte de la fin de vie ».

    Corinne Van Oost ne considère pas la possibilité de la sédation, estimant qu’on ne sait pas si elle libère de l’angoisse, mais pour le docteur Richard, « dans ces situations particulières, j’estime que la sédation est une aide précieuse. C’est bien préférable que de provoquer la mort qui, pour moi, reste un interdit fondamental ».

    Le livre pose aussi la question du rôle de la médecine, une approche globale qui tend à médicaliser la question du sens. Cependant, « nous, soignants et accompagnants,  aidons les personnes à cheminer, mais pouvons-nous tout résoudre ? Bien des questions restent ouvertes lorsque la mort survient… »

    Au terme de son décryptage, le docteur Richard souligne que « contrairement à l’auteur, je ne crois pas ‘qu’une société qui admet l’euthanasie a gagné en humanité !’ La conséquence d’une telle loi, c’est que l’euthanasie augmente, et que le droit à l’euthanasie devient contraignant pour tous. »

    Source: ethique-soin.blogs.la-croix.com 27/10/2014

  • Comment le transhumanisme influence les droits de l'homme

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    De la synthèse de presse bioéthique de gènéthique du 31 octobre 2014

    Dans le cadre des Semaines sociales qui se tenaient sur le thème "L"homme et les technosciences, le défi", Grégor Puppinck(1) explique, dans une interview accordé au quotidien La Croix, la façon dont le transhumanisme influence désormais les droits de l'homme. 

    Lors de la signature de la Convention européenne des droits de l'homme en 1950 (Conv.EDH), des "droits dans le but de protéger les capacités inhérentes à l'être humain, sa nature, ce qui distingue l'homme des animaux et manifeste sa dignité" ont été définis.

    Aujourd'hui, les biotechnologies augmentent les capacités naturelles de l'homme et lui en donnent de nouvelles : "Un homme renouvelé émerge de l'évolution des techniques, et les droits de l'homme accompagnent cette évolution". Après les droits humanistes puis personnalistes, des droits post-humanistes s'imposent désormais et "ouvrent la voie aux droits transhumanistes" explique G. Puppinck.

    Ce post-humanisme se comprend comme "la domination des volontés individuelles sur la nature humaine", avec comme effet, celui de "remplacer les droits de l'homme par les 'droits des individus' ", précise G. Puppinck qui ajoute que "même si la lettre des droits de l'homme n'a pas changé, leur interprétation individualiste a altéré, voire révolutionné, leur contenu". Concrètement, c'est "le dépassement et la substitution de la nature humaine par les biotechnologies". Il y a désormais un droit individuel à accéder à ces technologies "car elles permettent de s'affirmer davantage". Ainsi, "en affirmant l'existence d'un 'droit de mettre au monde un enfant qui ne soit pas affecté par la maladie', la CEDH a intégré les techniques de dépistage génétique dans la définition de l'homme : l'eugénisme devient ainsi une composante de la nature humaine augmentée". 

    Finalement, et c'est une nouveauté, la CEDH "estime qu'un argument moral n'a plus de valeur en soi. Toute idée de l'homme serait relative. [...] Une limitation légale portée à la volonté individuelle n'est plus acceptée si elle est fondée sur une conception de l'homme ou du bien : la Cour exige désormais des arguments scientifiques". Ainsi en a-t-il été récemment lorsque, à propos d'une affaire d'adoption par un couple de femme, "elle avait rejeté l'argument moral du gouvernement qui souhaitait l'interdire, demandant des preuves scientifiques qu'il n'est jamais bon pour un enfant d'être élevé par un couple de même sexe".  Par conséquent, il ne reste à la Cour européenne des droits de l'homme que "la science comme 'vérité' sur laquelle fonder son jugement." Or, poursuit G. Puppinck, "ce scepticisme moral détruit les droits de l’homme en ce qu’ils résultent de choix moraux non scientifiques et contribue ainsi à les réduire au seul principe de liberté, qui implique aussi celui d’égalité. Et cette liberté, c’est la volonté individuelle indéfinie."

    (1) Grégor Puppinck est docteur en droit et directeur de l'European Centre for Law and Justice (ECLJ). 

    Source: La Croix (Flore Thomasset) 31/10/2014

  • Une église vandalisée à Molenbeek

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    Lu ICI :

    Molenbeek: une église vandalisée

    L’église Sainte-Barbe de Molenbeek a été pillée et vandalisée, hier en fin d’après-midi par des auteurs toujours recherchés par la police. Hier, à 17h05, un témoin contacte la zone de police Bruxelles-ouest pour prévenir qu’un « groupe de jeunes escalade un mur du parc de la rue des Quatre-vents », indique Johan Berckmans, porte-parole de la zone. Les jeunes ont réussi à prendre la fuite à la vue des policiers et n’ont pu être rattrapés. 

    Dans le parc, les agents ont retrouvé plusieurs effets, parmi lesquels une clé, un marteau, des bouteilles d’alcool et un micro. Certains de ces objets sont reconnus comme venant de la paroisse Sainte-Barbe de Molenbeek, place de la Duchesse. Les policiers y sont allés et ont vu la porte fracturée. L’église a été saccagée.

    Interrogé par TéléBruxelles, le curé de la paroisse a précisé que des objets de valeur, dont un calice en argent assuré à l’époque pour 1,7 million de Francs belges, soit plus de 42.000€. Les auteurs sont toujours recherchés par la police.

  • Sédation palliative : le docteur Wim Distelmans veut les voir enregistrées comme les euthanasies

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    Du blog de Jeanne Smits :

    Que la « sédation palliative » soit une sorte d’euthanasie déguisée, une pratique de « zone grise » où l’intention de tuer est parfois le moteur des décisions prises alors qu’en d’autres occurrences elle vise à soulager des souffrances quitte à abréger un peu la vie, je l’écris ici depuis 2007 (voir ici par exemple). C’était une époque où l’euthanasie était en baisse aux Pays-Bas – elle a fortement progressé depuis – mais où la sédation palliative était déjà de plus en plus fréquente. L’administration poussée de calmants couplée avec l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation peut clairement avoir un objectif euthanasique – nombre de médecins avouaient déjà alors la choisi pour hâter la mort – alors même qu’elle peut être utilisée de manière parfaitement éthique alors que celle-ci est imminente.

    Zone grise, donc, qui a banalisé les gestes médicaux qui provoquent ou qui hâtent la mort : peut-être avons-nous atteint le moment où le lobby de l’euthanasie entend capitaliser sur l’anesthésie des consciences en montrant que la mort est donnée plus souvent qu’on ne le croit.

    C’est en tout cas ce que laisse à penser la dernière initiative du Dr Wim Distelmans en Belgique. Ce spécialiste des soins palliatifs, qui a participé à nombre d’euthanasies très controversées dans le pays, vient de suggérer que les sédations palliatives soient déclarées selon le schéma des euthanasies pour éviter les ratés.

    « On ne peut pas donner aux médecins un chèque en blanc pour hâter la fin de vie sans que le patient n’ait son mot à dire. Sinon nous régresserons vers l’Allemagne nazie », a-t-il déclaré selon le quotidien belge De Morgen.

    Distelmans assure que « une sédation sur dix présente un raté » : oubli de prévenir la famille, administration de sédatifs en quantité insuffisante de telle sorte que le patient se réveilles, « éternisation du processus de mort ».

    L’idée serait de laisser le patient choisir lorsque c’est le cas : « Beaucoup de malades seront d’accord pour passer à l’euthanasie. » Ou bien, lorsque le patient ne s’est pas exprimé, que le médecin puisse prendre une décision d’« urgence » afin d’« abréger les souffrances », pourvu que les proches du malade soient d’accord. Une décision dont ils se méfient, « faute de cadre légal » – et Distelmans approuve ce refus d’agir sans l’accord exprès du patient.

    En faisant enregistrer toutes les sédations palliatives, estime Distelmans, on forcerait les médecins à penser plus souvent à renseigner leurs patients sur l’option euthanasique.

    On comprend que le but est d’utiliser le recours fréquent à la sédation palliative, présentée dans certains cas comme un pis-aller, pour faciliter le recours à l’euthanasie elle-même.

  • Soeur Cristina vers les périphéries

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    5497-sister-soeur-cristina-pochette-premier-album.jpgLu sur le site « aleteia » :

    Pour le premier single de son premier album, elle a osé réinterpréter 'Like a Virgin‘, le tube de Madonna !  Sœur Cristina, phénomène sur les réseaux sociaux depuis sa participation (et sa victoire) à l'édition italienne de ‘The Voice’, fait l’objet de vives critiques dans certains médias catholiques, en particulier italiens, depuis la sortie de son premier single.


    ‘’C'est l’opération commerciale la plus audacieuse dans le panorama musical récent, mais elle nous paraît opportuniste (au niveau discographique s’entend)", estime dans un éditorial l'Agence du Service d’information religieuse (SIR). “De là naissent tout naturellement des doutes quant à l'instrumentalisation de cette religieuse à la voix d’ange, au-delà de sa victoire à la télévision ”, juge sévèrement le SIR. Pour sa part, la revue Famiglia Cristiana, largement diffusée auprès du lectorat catholique en Italie, s’étonne et avertit sœur  Cristina d’être prudente et de ne pas “devenir un personnage ” ou une diva. “Tant qu’elle restera fidèle à elle-même et à sa vocation, elle peut être crédible, même en chantant un tel texte ”, a commenté Don Claudio Burgio, directeur de la chorale du Duomo de Milan, interviewé par la ‘Revista católica’. “L’important, mais on le verra au cours des prochaines années, sera de voir si elle saura surmonter la célébrité et rester fidèle à sa mission.”

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  • Bulletin de l'I.E.B. (28/10) : congélation "sociale" d’ovules pour des femmes célibataires

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    header_fr.jpgSommaire

  • Histoire : à propos de la « condamnation » des prêtres-ouvriers

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    L’intitulé de notre « post » sur Madeleine Debrêl n’a pas plu à tout le monde, dès lors qu’il différenciait son apostolat en milieu ouvrier de celui des prêtres du même nom. C’est pourtant un fait. L’aventure des prêtres-ouvriers c’est autre chose. Voici soixante ans (1954), Pie XII décida d’y mettre fin, sans trop y réussir d’ailleurs. Mais tout cela, qui a frappé notre jeunesse est devenu étranger au monde d’aujourd’hui : nous ne savons plus trop ce qu’est un « ouvrier » ni, parallèlement, ce qu’est « un prêtre ». Il y a des identités qui se perdent. Reste l’éclairage des historiens. Voici quelques considérations à ce sujet,  extraites d’un article déjà ancien paru sous le titre  «Nouvelles perspectives historiographiques sur les prêtres-ouvriers (1943-1954) » . 

    JPSC

    « (…) Rarement on aura observé un tel contraste entre le retentissement de cette affaire en 1953-1954 et l’oubli dans lequel elle a sombré depuis. Qui peut croire aujourd’hui qu’un esprit aussi attentif aux « signes des temps » que le dominicain Marie-Dominique Chenu a pu y voir à l’époque « l’événement religieux le plus important depuis la Révolution française » ?

    Au point de départ, un livre célèbre, « La France, pays de mission ? »  des abbés Daniel et Godin, dont la sortie en librairie le 12 septembre 1943 a, au dire des contemporains, éclaté comme une « bombe » dans le milieu catholique. 100 000 exemplaires sont vendus en quatre ans et l’ouvrage quadrille d’emblée, et pour plusieurs années, le débat apostolique  (…).

    « La France, pays de mission ? « » est directement à l’origine de la Mission de Paris qui va jouer un rôle matriciel dans l’histoire des prêtres-ouvriers. Le cardinal Suhard, archevêque de Paris depuis 1940, était depuis longtemps préoccupé par le problème de la déchristianisation. Il a fondé la Mission de France le 24 juillet 1941, dans le but de fournir des prêtres aux diocèses les plus dépourvus et de les former pour ce genre d’apostolat (…).  

    Ils prennent rapidement la mesure de l’incroyance du milieu ouvrier, qui se révèle très différente, par-delà les analogies superficielles, du paganisme des hommes de l’antiquité ou des indigènes des colonies. L’anticléricalisme, qui fait partie de la culture du mouvement ouvrier, fait barrage à la réception du message religieux des nouveaux missionnaires. Du reste, sous la direction du parti communiste et de ses organisations satellites, jamais la classe ouvrière n’a été plus nombreuse, plus organisée et plus cohérente qu’au moment où ils entreprennent d’en faire la conquête. Enfin, ils découvrent la réalité de la lutte des classes, subie au quotidien avant d’être une notion sociologique ou un outil politique, et face à laquelle la doctrine sociale de l’Église, qui la récuse, leur paraît inadaptée.(…) 

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  • BXL, 18 novembre : conférence du Dr Alain de Broca : le soin au XXIe siècle

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    unnamed (2).jpgLe soin au XXIe siècle. 

    De quel humanisme parlons-nous ?

    Conférence le mardi 18 novembre à 20 heures

     

    Avec le Dr Alain de BROCA, 
    Neuropédiatre et Philosophe, Directeur de l’Espace de Réflexion Ethique Régional Picardie.

    L’humain du XXIe siècle demande autre chose que du curatif ou du préventif.

    Il veut aujourd’hui se prémunir, prédire, anticiper, dépister…
    Quid du corps si fragile ?
    Le soin restera-t-il encore une éthique en soi ?

    Communiquer avec le patient sera-t-il encore une finalité du soin ? 

    La conférence se déroulera au "NH Hôtel Grand Sablon" - Bruxelles 

    Participation : 5 euros (Rafraîchissements offerts à l’issue de la conférence)

    Inscription conseillée : ICI 

  • D'après le pape, la famille chrétienne et le mariage n'ont jamais été attaqués comme aujourd'hui

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    De l'Osservatore Romano :

    Le Pape recommande au mouvement de Schönstatt accompagnement et proximité avec les familles

    Il y a besoin d’une pastorale « corps à corps » – c’est-à-dire « un chemin ensemble, dans la proximité et dans l’accompagnement de chacun » – parce que « la famille chrétienne et le mariage n’ont jamais été attaqués comme aujourd’hui ». C’est ce qu’a affirmé le Pape François au cours de la rencontre avec huit mille membres du mouvement de Schönstatt, qui s’est déroulée ce matin, samedi 25 octobre, dans la Salle Paul VI.

    En répondant de manière improvisée en espagnol à cinq questions, le Pape a à nouveau affronté le thème de la famille qui a caractérisé le récent synode des évêques. « Combien de familles – a-t-il constaté – sont blessées, combien de mariages sont finis, combien de relativisme y a-t-il dans le sacrement du mariage, du point de vue sociologique et des valeurs humaines ». Alors les discours ou les déclarations de principe ne sont pas suffisants ; il faut en revanche « perdre du temps » avec les personnes, comme l’a fait Jésus. Et surtout il faut préparer les fiancés, qui confondent le sacrement avec le rite et tombent dans la « culture du provisoire » en oubliant le « pour toujours ». En outre il ne faut pas négliger les enfants, premières victimes des séparations des parents. Bref, il s’agit d’ « accompagner sans faire de prosélytisme. Une parole aujourd’hui, une action demain, pour faire prendre conscience aux jeunes ».

    Parmi les autres thèmes affrontés par le Pape, celui de la pédagogie qui a comme modèle d’éducatrice la Vierge : celle, ainsi qu’il l’a définie, « qui sait faire d’une étable d’animaux la maison de Jésus ». Sans son aide – a-t-il averti – l’Eglise serait un orphelinat. En parlant ensuite aux nouvelles générations, François a relancé l’importance du témoignage. Surtout, il a indiqué le trinôme « oraison, prière, mission ». Parce que, a-t-il dit, une Eglise qui ne sort pas se transforme en une élite réservée uniquement à de petits groupes.

    Répondant ensuite à une question sur la foi personnelle, l’Evêque de Rome a réaffirmé la nécessité de s’abandonner à Dieu dans la prière. Il faut prier avec courage, a-t-il recommandé, parce que parfois nous sommes faibles ; et pour ce faire il faut regarder les choses non pas depuis le centre, mais depuis la périphérie, parce qu’ainsi la vérité se perçoit mieux.

    Enfin, sur la nécessité du renouvellement de l’Eglise il a demandé avant tout la sainteté. Que l’on obtient – a-t-il expliqué – avec la liberté de l’esprit, en sachant que le centre est toujours Jésus, tandis que l’apôtre est simplement un serviteur.

  • Les promoteurs de l'euthanasie sous le IIIe Reich, de bonnes âmes ?

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    Lu sur letemps.ch (Sylvie Arsever) :

    La bonne âme des promoteurs de l’euthanasie sous le IIIe Reich

    Les médecins qui ont prêté la main au meurtre des aliénés, des handicapés et des marginaux sous le IIIe Reich étaient souvent fort honorables. De quoi susciter quelques réflexions

    Durant la dernière guerre, quelque 200 000 personnes, handicapés, malades mentaux, vieillards, marginaux en tout genre, ont été mises à mort en Allemagne, affamées, gazées ou achevées par des doses massives de tranquillisants. Organisée à partir de 1940 à travers les hôpitaux, les asiles psychiatriques et les hospices, cette tuerie semble presque modeste à l’échelle des violences perpétrées par les nazis contre d’autres victimes: Russes, Polonais, Ukrainiens et bien sûr Tziganes et juifs. Et l’histoire en a surtout retenu que, dans ce seul cas, une faible protestation civique, due essentiellement à l’Eglise catholique, a contraint le régime à reculer. En partie seulement: si les gazages massifs d’aliénés ont cessé après l’été 1941, les médecins ont continué à tuer jusqu’à la fin de la guerre.

    Dans un livre passionné dont la traduction française paraît ces jours, le politologue allemand Götz Aly choisit un autre angle. Le regard obstinément fixé au niveau du terrain, il se concentre sur les acteurs directs du drame: médecins, infirmières, victimes, familles. Et ce qu’il donne à voir de leurs motivations et de leurs préoccupations offre de troublants parallèles avec le débat actuel entourant le grand handicap, la vieillesse et la déchéance physique et psychique.

    Les nombreux médecins, ainsi, qui ont prêté une assistance passive ou, au contraire, très décidée à la tuerie n’étaient pas tous des nazis endurcis ou des apparatchiks sans âme. Beaucoup apparaissent au contraire comme des hommes de progrès, engagés pour certains dans la défense d’une approche thérapeutique plus humaine. Le désir d’améliorer les pratiques psychiatriques, voire de rendre à la discipline une dignité qu’elle doute alors d’avoir pleinement, inspire aussi ceux qui voient dans la campagne d’euthanasie une occasion de libérer des moyens pour la recherche et de lui offrir une réserve inépuisable de cerveaux à disséquer. Insensibilité du chercheur ou zèle bienveillant du réformiste, le résultat est désagréablement familier: un tri qui privilégie les patients susceptibles d’évoluer et de récompenser les efforts thérapeutiques et exclut – définitivement dans ce cas – ceux qui ne réclament «que» des soins bienveillants, sans vraie perspective d’amélioration.

    Lire la suite sur letemps.ch