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Société - Page 676

  • Pour une politique respectueuse d’une transcendance

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    foto-lc3a9onard (1).jpgDe Monseigneur André-Joseph Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles, Primat de Belgique :

    « Comme beaucoup d’autres citoyens, je suis navré des nombreux abus commis actuellement en matière de démocratie parlementaire. Je pense à tous ceux qui atteignent le sens du couple et de la famille et le respect dû à la dignité de la personne humaine à tous les stades de son développement. Mais je pense aussi à l’enlisement affligeant d’une politique européenne, prolixe en règlements de toute sorte (parfois utiles, certes), mais manquant d’âme , de souffle et d’idéal. Comment les citoyens se passionneraient-ils  pour une politique européenne si bureaucratique, si mercantile ? Plus est en nous ! N’oublions jamais que la politique, au sens fort, est l’œuvre suprême de la raison et donc lieu majeur d’espérance(….)

    Comment promouvoir une vie politique de qualité ? Les chrétiens doivent y apporter leur contribution, en fonction de leurs convictions propres, ce qui mérite d’ailleurs le respect de tous. Car ce serait une grave erreur de vouloir exclure ces convictions de la vie publique, comme si, dans une société séculière, seuls les agnostiques et les athées avaient droit à la parole. Chacun, même dans une enceinte parlementaire, a le droit de faire valoir  ses convictions pourvu qu’elles soient argumentées et ouvertes au débat, selon les exigences mêmes de la raison.

    Mais comment cela est-il possible si, quelles que soient leurs options philosophiques (laïques, franc-maçonnes, agnostiques, athées, islamiques ou chrétiennes), tous ne reconnaissent pas ensemble qu’il y a un ordre idéal du juste qui transcende l’ordre politique ? Ces mots peuvent effrayer certains et réveiller la crainte d’une immixtion de la religion en politique. Mais qu’a signifié, en 1948, la Déclaration universelle des droits de l’homme sinon que l’humanité reconnaissait l’existence de droits qui ne dépendent pas du pouvoir politique, mais sont liés à l’humanité même de l’homme ? Bref, un ordre politique correct dépend de l’engagement de tous, quelles que soient leurs convictions, pour l’existence d’une loi naturelle précédant métaphysiquement toute loi positive. Sinon, sans le sens d’une transcendance, le danger nous guette d’une démocratie arrogante, estimant qu’un vote suffit à fonder le droit."

    In Mgr André-Joseph Léonard, Agir en chrétien dans sa vie et dans le monde,éd. Fidélité, Namur 2011, pp. 65 et sq.

    Petit rappel à la veille d’u n triple scrutin, régional, national et européen. JPSC

  • François en Terre sainte, sous le signe de l'interreligieux

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    De Jean Mercier sur le site web de « La Vie » (extraits) :

    Bras dessus, bras dessous. C’est avec deux complices argentins, le rabbin Abraham Skorka et le professeur musulman Omar Abboud, que François se rendra vers les sources du christianisme, du 24 au 26 mai. Un pape qui débarque avec ses vieux copains plutôt qu’en pontife suprême de l’Église romaine ? Il s’agit d’une première sous le signe du dialogue triangulaire entre juifs, chrétiens et musulmans.

    La volonté inter­religieuse (…) était mineure lors du premier pèlerinage dugenre, en 1964, lorsque Paul VI, à Jérusalem, avait snobé les dignitaires musulmans et juifs. Pour le premier voyage d’un pape hors d’Italie depuis 1812, il était venu pour embrasser le patriarche de ­Constantinople Athénagoras, un geste considérable dont la portée s’est un peu effacée de nos jours, mais que François a voulu célébrer en en faisant le prétexte de son déplacement, cette fois pour rencontrer ­Bartholomée, le patriarche actuel, 50 ans plus tard.

    En Israël, des violences antichrétiennes

    Avec ses amis de Buenos Aires, François apportera une note de légèreté. À la différence de Jean Paul II et Benoît XVI, Jorge Mario Bergoglio n’a pas vécu la Seconde Guerre mondiale et ne porte pas sur ses épaules le poids écrasant de l’Histoire, notamment de la Shoah (…).

    Depuis des décennies, Jorge Bergoglio entretient avec le judaïsme une fraternité de proximité, liée à son vécu argentin. En Israël, pourtant, certains juifs ultras le rejettent. À l’approche de sa venue, des incidents se sont multipliés, visant la communauté chrétienne.

    À côté de ces intimidations, les chrétiens locaux doivent ravaler leur frustration que le voyage du pape ne donne pas lieu à de grandes et belles réjouissances populaires. Si Jean Paul II fut attendu par une foule en délire sur les bords du lac de Tibériade et si Benoît XVI fut accueilli en grande pompe à Nazareth, cette fois, les festivités seront réduites à une simple messe dominicale à Bethléem, en présence de 6000 fidèles triés sur le volet… Pendant deux jours, les rues seront désertes sur le passage du pape, volets baissés et magasins fermés par ordre de la police. Rien à voir avec la bousculade de 1964, quand Paul VI était littéralement porté par un peuple en liesse dans les rues de Jérusalem. Giovanni Battista Montini avait versé des larmes sous le coup de l’émotion…

    La mission s’annonce délicate

    Sur place, que va faire François pour marquer les mémoires ? Certains l’attendent sur le terrain œcuménique, annoncé par lui comme primordial, sous forme d’une avancée puissante vers les orthodoxes. D’autres espèrent qu’il profitera de l’occasion pour rappeler que l’Église est née à Jérusalem, et pâtit d’être trop centrée sur Rome.

    Mais le terrain interreligieux reste incontournable.(…). Benoît XVI avait créé la surprise lors de sa première journée en Jordanie, en appelant à une sorte d’insurrection commune des musulmans et des chrétiens pour faire gagner la raison contre l’obscurantisme fondamentaliste.

    Il est probable que François, qui passera aussi à Amman (Jordanie), louera aussi tout ce qu’il y a de positif dans l’islam du royaume hachémite, pays le plus ouvert à la liberté religieuse dans la région. Mais (…)  le dialogue interreligieux ne peut pas être à sens unique. Il faudra remettre les points sur les “i”. L’Église doit prendre la défense des chrétiens persécutés en Égypte et ailleurs. » (…)

    Le message d’une Église prophétique

    L’enjeu n’est pas mince selon David Neuhaus, prêtre, vicaire patriarcal pour les catholiques hébraïques (…) : « Jean Paul II est passé naturellement de l’univers juif et israélien aux réalités arabes, musulmanes et palestiniennes, ce qui signifiait que les murs et les barrières ne sont ni éternels ni sacro-saints. Benoît XVI n’a pas eu peur de dire des vérités que beaucoup ne voulaient pas entendre. François, avec son charisme d’une parole très directe, peut secouer les leaders politiques et les pousser à repenser leur vision des choses. (…) »

    Réf : François en Terre sainte, sous le signe de l'interreligieux

     En conclusion Jean Mercier trace une ligne rouge :  l’ Eglise ne peut se laisser enfermer dans les contraintes définies par la politique. Elle doit être la gardienne d’un discours de vérité, de respect, de raison – et d’amour – dont on dira peut-être un jour qu’il a changé les mentalités. Et pour ce faire, les petites phrases-chocs risquent de ne pas suffire. Surtout en Orient.  JPSC

  • Elections du 24 mai: réponses des candidats belges au questionnaire de WeCitizens/NousCitoyens :

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    A l’approche des élections, il est opportun de rappeler que “le devoir des citoyens est de contribuer avec les pouvoirs civils au bien de la société dans un esprit de vérité, de justice, de solidarité et de liberté. Le service du bien commun exigent des citoyens qu'ils accomplissent leur rôle dans la vie de la communauté politique. La coresponsabilité du bien commun exige de la part des citoyens l'exercice du droit de vote. ” (Catéchisme de l’Église Catholique, n. 2239-2240). Les chrétiens doivent se souvenir « du droit et du devoir qu’ils ont d’user de leur libre suffrage, en vue du bien commun. » (Gaudium et Spes, 75, 1).

    L’objectif de contribuer au bien commun, ne sera atteint que si les électeurs choisissent avec discernement ceux qui vont les représenter. A cet égard, il faut se réjouir de l’existence de nouveaux outils de transparence dans la sphère politique, et il convient d’en recommander l’usage.

    Il existe des systèmes d’aide au vote, permettant de comparer les partis (www.testelectoral2014.be) ou les ténors du monde politique(www.rtl.be/lavoixdesbelge ).

    Il convient toutefois de garder aussi à l’esprit que les valeurs sont avant tout défendues (ou combattues) par des individus. De plus, chaque parti est composé de candidats plus ou moins méritants, plus ou moins déterminés à défendre la vie, la famille, la liberté d’enseignement, la liberté religieuse, etc.

    Pour ces raisons, entre autres, il semble judicieux d’émettre des votes de préférence pour des candidats soigneusement sélectionnés, sans nécessairement se limiter aux têtes de listes.

    Parmi d’autres sources d’information gratuites, le GPS électoral (www.gps-electoral.be ) se distingue par sa qualité, et par sa capacité à renseigner les chrétiens sur les questions qu’ils sont censés se poser : les candidats ont répondu massivement au questionnaire du GPS électoral de NousCitoyens.  Leurs réponses aux questions éthiques sont particulièrement « édifiantes ». Citons à titre d’exemples :

    Question sur l’opinion  « Le mariage ne devrait être permis qu´entre un seul homme et une seule femme. »

    85 candidats belges au Parlement européen ont répondu : 

    -          D’accord : 10 % (tout à fait, 5%, un peu : 5%)

    -          Pas d’accord : 80% (pas du tout : 68%, plutôt pas : 12%)

    -          Pas d’avis : 10%

    Question sur l’opinion :  « Il faut revenir sur la possibilité, offerte aux couples homosexuels, d'adopter des enfants. »

    606 candidats belges  à la Chambre et au Parlement européen ont répondu :

    -          D’accord : 12% (tout à fait : 4%, plutôt oui : 8%)

    -          Pas d’accord : 81%  (pas du tout : 64%, plutôt pas : 17%)

    -          Pas d’avis : 7%

     

    Question  sur l’opinion : « Les coûts de l'avortement doivent être remboursés par la mutuelle. »

    85 candidats belges au Parlement européen  ont répondu :

    -          D’accord : 69% (tout à fait : 41%, plutôt oui : 28%)

    -          Pas d’accord : 13%  (pas du tout 6%, plus tôt pas : 6%)

    -          Pas d’avis : 18%

    « Il semble intéressant pour l’électeur, conclut benoîtement NousCitoyens, de sélectionner des candidats plutôt qu’un parti ». C’est le moins qu’on puisse dire : renseignez-vous !Le GPS électoral www.gps-electoral.beétablit le classement des candidats politiques, sur base des réponses à un questionnaire proposé sur Internet. Etant donné  qu’il y a plusieurs élections, il y a plusieurs questionnaires : Parlement européen , La Chambre , Parlement wallon , Parlement bruxellois.

  • Que reste-t-il de Paul VI, bientôt béatifié?

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    Lu sur le site « Chiesa » de Sandro Magister (extraits):

    (…) Le 10 mai, le pape François a autorisé la congrégation pour les causes des saints à promulguer le décret qui certifie canoniquement un miracle attribué à l’intercession de Paul VI. Le même jour, il a annoncé officiellement que la cérémonie de béatification du pape Giovanni Battista Montini serait célébrée au Vatican le 19 octobre prochain.

    Le second fait est le quarantième anniversaire du référendum du 12 mai 1974 qui officialisa définitivement l'introduction du divorce en Italie.

    Dans un premier temps, l’Église d’Italie et Paul VI vécurent ce changement historique comme un tournant dramatique.  Paul VI critiqua de manière très ferme certains groupes catholiques, comprenant beaucoup de gens, qui avaient refusé de soutenir le référendum contre le divorce et qui s’étaient même prononcés publiquement en faveur du "non" à l'abrogation de la loi (…):

    Ces propos tenus par Paul VI il y a quarante ans  pourraient faire naître aujourd’hui bon nombre de sourires de commisération y compris au sein même de cette Église qui s’apprête à l’élever à la gloire des autels. Elles sont pourtant gravées pour toujours, ces phrases qu’il a prononcées en faveur de "l’indissolubilité du mariage, fondée sur la parole du Christ et sur l’essence même de la vie conjugale", qui doit être défendue et encouragée en raison de la "fidélité due à un commandement évangélique explicite". Son appel à la "promotion" de la famille en tant que réalité non seulement "religieuse" et "morale" mais également "civile, sociale et juridique" continue à résonner. De même sa référence au "magistère constant de l’Église universelle" garde toute sa valeur.

    Ces phrases et ces références n’appartiennent donc pas seulement à un Jean-Paul II focalisé jusqu’à l’obsession – comme beaucoup de gens se plaisent à le penser – sur la question de la vie et de la famille, mais également à ce Paul VI que bien des gens, aujourd’hui, imaginent comme un pape plus ouvert à la modernité que son successeur polonais et moins enclin que lui à intervenir personnellement et publiquement dans le domaine politique ; autrement dit, comme un précurseur du pape François.

    Le 19 octobre, date à laquelle Paul VI sera proclamé bienheureux par le pape François, sera également le jour où s’achèvera la première session du prochain synode des évêques, qui est convoqué précisément pour travailler sur le thème de la famille.  On peut facilement prévoir que, au cours de cette session, ce n’est pas la question de l’introduction du divorce dans les législations civiles qui se trouvera au centre des discussions du synode. En effet, actuellement, c’est plutôt l’accès des divorcés remariés à la communion qui constitue le principal sujet de débat, un débat au ton particulièrement vif.

    Et déjà ce changement n’est pas quelque chose de négligeable. C’est comme si, du débat sur la place publique à propos de la dissolution du mariage en tant qu’institution "naturelle" – dissolution qui est désormais autorisée presque partout par les lois sur le divorce – on était maintenant passé au débat tout à fait interne à l’Église à propos de la dissolution du mariage "sacramentel", celle-ci étant, en fait, un présupposé pour ceux qui veulent que les divorcés soient autorisés à recevoir la communion.

    Cette dissolution qui est désormais admise ouvertement – en tant que "courageuse reformulation de la doctrine de l’indissolubilité" une fois que les époux ont constaté "la mort du lien" – par un théologien comme Andrea Grillo, professeur à l’Athénée Pontifical Saint-Anselme de Rome, dans une interview qu’il a accordée au journal "Il Foglio", qui l’a publiée le 13 mai dernier, et également dans un livre qui est paru ces jours-ci en Italie :

    A. Grillo, "Indissolubile ? Contributo al dibattito sui fedeli divorziati risposati", Cittadella Editrice, Assise, 2014.

    Cependant il se pourrait bien qu’il y ait, dans un avenir pas tellement éloigné, un autre débat, tout aussi incandescent, à propos de l’attitude pastorale qu’il conviendrait d’adopter en ce qui concerne les "mariages" ou unions entre personnes de même sexe. C’est ce que donne à penser la guerre sans merci qui fait rage à propos de cette question, depuis plusieurs années, au sein de la communion anglicane. Dans un tel contexte, il sera intéressant de voir si et comment on se rappellera et on actualisera les déclarations claires et nettes faites par Paul VI il y a quarante ans. Demain au synode. Et aujourd’hui parmi les évêques italiens (…).

    Lire en entier ici : Journal du Vatican / Que reste-t-il de Paul VI, bientôt béatifié?

    Et à propos de toutes ces questions, vous pouvez toujours vous investir dans l’échange consécutif à la conférence de Mgr Paglia, à Liège, le 26 mai. Pour mémoire :

     

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    JPSC

  • Les « riches heures » du pape François en Terre Sainte

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    Elles seront placées sous le signe du dialogue interconvictionnel et de l’option préférentielle pour les pauvres. Lu sur le site de l’ Agence I.Media (extraits):

    « Le voyage du pape François en Terre Sainte, du 24 au 26 mai 2014, sera “très riche et très dense“, juge d’ores et déjà le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège (…).

    Le point culminant de ce 2e voyage du pape François hors d’Italie sera sa rencontre avec le patriarche de Constantinople Bartholomée 1er. Les 2 hommes participeront à Jérusalem, dans la basilique du Saint-Sépulcre, à une prière œcuménique : une grande nouveauté car une telle prière commune des différentes communautés dans un lieu saint de Jérusalem n’a jamais eu lieu.

    D’autres moments forts marqueront ce bref voyage ponctué de 14 discours ou homélies : la rencontre du pape avec des réfugiés syriens sur les rives jordaniennes du Jourdain et celle avec des réfugiés palestiniens à Bethléem. A Jérusalem, le pape François visitera notamment le mémorial de la Shoah Yad Vashem et s’entretiendra avec le grand mufti puis avec les 2 grands rabbins d’Israël (…).

    Le pape a choisi d’être accompagné par “deux amis“ argentins, le rabbin Abraham Skorka et l’imam Omar Abboud. Cette présence interreligieuse, a assuré le père Federico Lombardi, " est un message en soi ". Si l’imam Abboud intégrera la délégation dès l’arrivée du pape sur le sol jordanien, le rabbin Skorka les rejoindra le 25 mai à Bethléem, une fois terminé le Shabbat.

    3 journées intenses

    Le samedi 24 mai, à 8h15 (heure locale, GMT+2), le pape François quittera l’aéroport romain de Fiumicino à bord d’un avion de la compagnie Alitalia et arrivera à Amman, la capitale jordanienne, vers 13h (heure locale, GMT+3), où il sera tout d’abord reçu au Palais royal par le roi Abdallah II. Il célébrera ensuite la messe à 16h dans le grand stade de la ville Le soir, aux alentours de 19h, le pape François visitera le site du baptême du Seigneur, à Béthanie au-delà du Jourdain, pour une rencontre avec un groupe de réfugiés, notamment syriens, et des personnes handicapées.

    Le lendemain, dimanche 25 mai, le souverain pontife, accompagné de sa délégation, se rendra à bord d’un hélicoptère jordanien à Bethléem, où il arrivera un peu avant 9h30, après moins d’une heure de trajet. Il se rendra en premier lieu au Palais présidentiel pour rencontrer le président palestinien, Mahmoud Abbas, puis les autorités palestiniennes.

    Lors de cette visite de 6 heures en terres palestiniennes, le souverain pontife se rendra ensuite en papamobile sur la place de la Mangeoire pour présider, à 11h, l’un des moments-clefs de sa visite, la messe avec les chrétiens locaux, Puis le pape François déjeunera avec un groupe d’environ 25 personnes, composé exclusivement de familles palestiniennes en difficulté. Après un bref temps de repos, il ira se recueillir à 15h en privé dans la Grotte de la Nativité.

    Le souverain pontife rencontrera ensuite un groupe de quelque 300 enfants provenant des camps de réfugiés de Bethléem (…).

    Puis, à 16h, le pape François prendra à nouveau un hélicoptère jordanien pour rejoindre l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv(Israël). Il y sera accueilli par le président Shimon Peres avant d’être transféré, dans un hélicoptère israélien, jusqu’à un héliport situé derrière le Mont Scopus, à Jérusalem.

    Le premier rendez-vous du pape dans la ville sainte aura lieu à 18h15 à la Délégation apostolique à Jérusalem : il rencontrera en privé le patriarche Bartholomée 1er et signera avec lui une déclaration commune. Cette rencontre se déroulera là où eu lieu l’accolade historique entre Paul VI et le patriarche Athénagoras.

    Puis, à 19h, c’est au Saint-Sépulcre que se déroulera le point central de la visite : une prière œcuménique en présence du patriarche de Constantinople et des chefs des autres Eglises de Jérusalem (…).

    Le lendemain matin, lundi 26 mai, le pape François ira tout d’abord à 8h15 sur l’Esplanade des mosquées, où il rencontrera le grand mufti, avant de se rendre au Mur occidental, où il devrait glisser entre les pierres une prière personnelle. Puis le pape se rendra au cimetière national israélien du Mont Herzl, point le plus haut de la ville. Lors de cette étape inscrite depuis peu dans le protocole des visites de chefs d’Etat, le pape déposera une couronne dans le cimetière, haut lieu du sionisme, où sont enterrés plusieurs premiers ministres et présidents comme Levi Eshkol, Golda Meir ou Yitzhak Rabin.

    A 10h, le souverain pontife arrivera au mémorial de la Shoah Yad Vashem où il prononcera un discours sur l’Holocauste. Puis il rendra visite aux 2 grands rabbins d’Israël, près de la Grande synagogue de Jérusalem. Le pontife sera ensuite reçu à 11h45 au Palais présidentiel par le président Shimon Peres, avec qui il plantera un olivier, symbole de la paix. Il s’entretiendra ensuite en privé avec le premier ministre Benyamin Netanyahou, au Notre Dame Center.

    Après le déjeuner, le pape rencontrera une dernière fois le patriarche de Constantinople, à 15h30, cette fois-ci près de l’église orthodoxe du Mont des Oliviers (…).

    A 16h, il présidera une célébration dans la basilique des Nations, à Gethsémani. Après cela, pour la dernière étape de sa visite, le pape François célèbrera de façon exceptionnelle la messe au Cénacle (...). 

    Le pape François décollera pour Rome de l’aéroport Ben Gourion à 20h15. Il est attendu un peu moins de 4 heures plus tard à l’aéroport de Rome-Ciampino. Une fois encore, à l'aller comme au retour, le pape François pourrait prendre la parole devant les journalistes qui l’accompagnent. »

     JPSC

  • Annuaire statistique de l’Eglise catholique : tout va bien.

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    Selon le site web français « Radio Notre-Dame »

    « L'Eglise continue d'attirer toujours plus de fidèles à elle.

    14 millions de catholiques supplémentaires entre 2011 et 2012

    Avec près de 14 millions de personnes supplémentaires, le nombre de catholiques dans le monde continue d'augmenter. Ces derniers sont passés de 1,214 milliard à 1,228 milliard entre 2011 et 2012, soit une augmentation de 1,15 %. A première vue cela paraît peu, mais si l'on met ce chiffre en parallèle avec l'augmentation de la population mondiale, soit 1,1 %, on se rend compte que le nombre de catholiques dans le monde augmente parallèlement à celui de la population mondiale.

    16 millions de baptêmes célébrés

    L'Annuaire statistique de l'Eglise précise également qu'au cours de l'année 2012, ce sont pas moins de 16 millions de baptêmes d'enfants et d'adultes qui ont été célébrés, ce qui est de bon augure pour les résultats futurs. Actuellement, on estime que la proportion de catholiques dans le monde se situe autour de 17,5 %.

    Le nombre de prêtres augmente en Asie et en Afrique

    Le continent américain reste sans conteste le continent le plus catholique au monde avec plus de 63 % de la population. Les catholiques sont en revanche ultra minoritaires en Asie où ils ne représentent que 3,2 % de la population. En ce qui concerne le nombre de prêtres, ils étaient 414 313 fin décembre 2012, un nombre en augmentation en Afrique et en Asie. »

    Ici : Le nombre de catholiques en augmentation dans le monde

    Les chiffres sont bonnes filles : on peut leur faire dire ce que l’on veut. Mais, derrière ceux-ci,, se cache une réalité : la perte du sens de la foi, même dans de grands pays catholiques d’Amérique du Sud (Brésil, Argentine) ou d’Océanie (Philippines). Sans parler de l’Europe  dont il n’est évidemment pas question dans l'analyse des statistiques par le Dr. Coué…

    JPSC

  • Requiem pour Jean-Luc Dehaene

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    L’ancien Premier Ministre était né en 1940 Outre-Quiévrain, alors que ses parents avaient fui la Belgique devant l’invasion allemande. Il est décédé hier brutalement,  en France justement, là où il était né il y a 73 ans.

    Pour le site des médias catholiques belges francophones, M. B. y va de son  petit commentaire en demi-teinte qui tranche sur les propos convenus dont nous abreuve depuis deux jours la presse en symbiose avec le « milieu » politique .

    Extrait du billet de notre confrère :

     «  (…) Véritable Mr. Bricolage du système institutionnel belge, Jean-Luc Dehaene sera surtout étudié plus tard comme l’homme qui a donné à la Belgique sa structure fédérale.

    Trois régions, trois communautés. Sept parlements et gouvernements. Rien n’était insurmontable pour cet acharné de la solution, aussi complexe soit-elle.  Lors de l’une de ces crises institutionnelles dont la Belgique a – à son plus grand malheur- le secret, il avait dit à S.M. le Roi : « Sire, donnez-moi cent jours ! »

    Mais pour certains, le CVP de l’époque n’a pas joué un rôle très unificateur. Si la Belgique a opté pour la forme fédérale, le système adopté en 1993 porte en lui les germes des conflits communautaires actuels. Car il ne faut pas l’oublier, les sociaux-chrétiens flamands ont toujours eu un discours régionaliste,  pas toujours bien mesuré par les francophones. Mais celui qui avait une passion pour les coqs (comme… la Wallonie) n’avait jamais balancé vers le flamingantisme. Récemment, il avait même assimilé la N-VA au Vlaams Belang, expliquant que les nationalistes avaient « remplacé les étrangers par les francophones ».

    L’incarnation de l’Etat-CVP

    Dans les années 90, Jean-Luc Dehaene est l’homme incontournable de la politique belge. Pour beaucoup, sa figure de boulet de canon sortant de Val-Duchesse ou ses formules inimitables résumaient la vie politique pas très folichonnes de ces années-crises.

    Avec Célie, son amour de toujours, la famille Dehaene pouvait être soudée dans les épreuves. Comme lorsqu’ils perdirent Maaike, leur toute première petite-fille, victime d’un cancer en 1998. Autant il était caricatural devant les caméras, autant Jean-Luc Dehaene était trop pudique pour montrer ouvertement sa foi. Il puisait sa force dans sa famille et son fief brabançon.

    Brabançon bon vivant, Jean-Luc Dehaene a fait toute sa carrière dans le « pilier catholique » : Scouts, Mouvement Ouvrier Chrétien, cabinet de Wilfried Maertens.  Capable dans la même journée de négocier des accords institutionnels et d’aller bêcher son jardin de Vilvoorde, il était l’incarnation personnifiée du politicien bon vivant mais intraitable. Si la négociation eut été un sport olympique, le « démineur » en aurait été le médaillé d’or. Issu de l’aile gauche du CVP, il se définissait comme social-chrétien.  Comme démocrate-chrétien, il lui sera fait le reproche d’avoir bénéficier de plantureux revenus chez Dexia, malgré les mauvais résultats financiers de la banque qu’il présidait. Une fausse note de ses dernières années, pour quelqu’un qui a imposé de dures années de rigueur budgétaire à la Belgique. (…). »

     Ici : Le « démineur » a rendu les armes

    JPSC 

  • Euthanasie : une nouvelle contribution au surréalisme belge

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    Lu sur le site des médias catholiques belges francophones (extraits) :

    Le président de la Commission de contrôle sur l’euthanasie, le Dr. Wim Distelmans (VUB), a-t-il commis un faux-pas ? Il organise un voyage d’études sur l’euthanasie… au camp de concentration d’Auschwitz, en Pologne !

    Outre ses fonctions officielles, le docteur Wim Distelmans est connu dans le monde médical pour son activisme en faveur de l’euthanasie. Il est également chef du service des soins palliatifs à l’UZ VUB, titulaire de la chaire de fin de vie à la VUB et ancien président de la fédération flamande des soins palliatifs. En organisant un séminaire dans le cadre d’un des lieux les plus sinistres de l’Histoire du XXe siècle, il y a là de quoi être interpellé.

    Auschwitz : un endroit « inspirant » pour une fin de vie « digne » ?

    Ce voyage d’études est censé aborder la « Fin de vie digne » dans le cadre de la ville polonaise de Cracovie. La visite prévoit une visite d’Auschwitz avec un « programme scientifique » géré par le Dr. Distelmans.

    Dans la brochure de présentation (en néerlandais), l’organisateur décrit le lieu du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau comme « un endroit inspirant » pour discuter de la fin de vie. Une affirmation choquante au regard du nombre de victimes innocentes qui y ont été tuées. Les historiens estiment que plus d’un million de personnes ont été assassinées dans le camp d’Auschwitz, dont près de 90% de juifs (…).

    On peut se poser la question : pourquoi établir en quelque sorte  un parallèle entre l’euthanasie et l’horreur de l’extermination orchestrée par les nazis dans les camps de concentration ? Interprétation erronée ? En tous cas, malheureuse au minimum.

    Outre le fait que le sujet de l’euthanasie est quelque chose de trop délicat pour être traité lors d’un voyage d’agrément, fût-il organisé dans le cadre d’un séminaire, on ne peut s’empêcher de souligner le côté ambigu d’une telle démarche. On a pu parfois entendre, parmi les opposants à l’euthanasie, l’argument selon lequel l’euthanasie était digne des heures les plus sombres de notre Histoire. L’allusion aux nombreuses euthanasies pratiquées sur des personnes handicapées mentales n’était pas loin. Si cet argument était  exagéré, le Dr. Distelmans l’a malheureusement renforcé par son idée.

    Contacté par nos soins, le Grand Rabbin de Bruxelles Albert Guigui estime que s’il y a un relation entre l’euthanasie et Auschwitz, il s’agit d’une « relation ignoble », voire même d’une « insulte à la mémoire des six millions de morts ». Quand à la Commission de contrôle de l’euthanasie, contactée téléphoniquement, elle a préféré réserver sa réponse, préférant ne pas répondre en direct, mais via mail. Dès réception de la réponse, nous ne manquerons pas de la communiquer.

    M.B. »

     Ici : Un voyage d’études sur l’euthanasie… à Auschwitz !

    JPSC 

  • Les vieux débats de Vatican II sur la collégialité sont de retour

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    jpg_1350796.jpgUne ère que l’on croyait close après Paul VI refait surface un demi-siècle plus loin, sous le règne d’un pape considéré comme « révolutionnaire ». Confondant peut-être l’image et la réalité, d’aucuns ressortent les vieilles lunes du tiroir, en proposant que le synode des évêques soit l’organe suprême de gouvernement de l’Église, une sorte de "concile permanent". Mais Vatican II avait exclu cette éventualité. Les cardinaux Müller et Ruini, d'accord avec Ratzinger cardinal et pape, expliquent pourquoi : à lire sur le site « Chiesa » de Sandro Magister. Extraits :

    Les deux synodes qui sont programmés l’un pour le mois d’octobre de cette année et l’autre pour celui de l’année prochaine suscitent une attente fébrile non seulement en raison de la question qui va y être discutée – la famille et en particulier la "vexata quæstio" de l’accès des divorcés remariés à la communion – mais aussi en raison des prévisions qui concernent leur fonctionnement (…)..

    Dans la ligne de l’intention manifestée par François d’associer à la primauté papale en ce qui concerne le gouvernement de l’Église une collégialité épiscopale plus réelle.

    Les propositions de renforcement de l'institution synodale qui ont été faites par Enrico Morini dans la revue "Il Regno", par exemple, sont emblématiques de cette attente. Morini enseigne l’histoire et les institutions de l’Église orthodoxe à l'université d’état de Bologne et à la faculté de théologie d'Émilie-Romagne et il est président de la commission du diocèse de Bologne pour l'œcuménisme :

    La proposition de Morini se présente sous la forme suivante :

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  • Qui suis-je pour juger ?

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    Cette petite phrase du pape François, sans doute mal comprise mais déclinée ensuite sur tous les tons, fait aujourd’hui le tour du monde.

    Dans son livre d’entretiens avec Peter Seewald, « Voici quel est notre Dieu » (Plon/Mame, 2001), le cardinal Joseph Ratzinger, futur Benoît XVI, remet les idées en place :

    « -Peter Seewald : Jésus a dit un jour, du haut de la montagne : « Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés, car du jugement dont vous jugez, on vous jugera, et de la mesure dont vous mesurez, on usera pour vous ! » (Mt 7, 1-2). C’est vite dit, mais ne nous faut-il pas aussi juger ?

     « -Joseph Ratzinger : C’est incontestable. Jésus lui-même, selon Matthieu 18, a défini la règle de la communauté : il dit de prendre le frère entre quatre yeux et de le corriger ; s’il n’écoute pas, qu’on le fasse dans un cercle plus étendu, et ainsi de suite. Des règles, en particulier des règles juridiques, sont nécessaires à l’homme. Il s’agit ici d’une autre dimension : nous n’avons pas à nous instituer juges du monde entier, mais il nous faut respecter aussi, en jugeant, le mystère de l’autre. Même lorsque la justice, pour maintenir l’ordre, doit juger, elle ne condamne pas la personne, mais certains de ses actes en essayant de trouver la réponse adéquate ; nous devrions en tout cas respecter le mystère du non-dit dont Dieu seul est juge.

    Le deuxième membre de ce précepte présuppose que nous ne devons pas oublier que nous aussi nous serons jugés de la même manière que nous avons jugé. C’est une invitation à garder la juste mesure, de connaître les bonnes limites, de faire preuve du vrai respect envers l’autre. Jésus nous fournit donc  une règle intérieure pour juger quand cela s’avère indispensable. Elle consiste à reconnaître sans cesse cette dernière instance ».

     JPSC 

  • Belgique: l’euthanasie des enfants rebondit…sur les affiches électorales

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    Lu sur le site des « médias catholiques » belges : la question de l’euthanasie des enfants malades fait son entrée dans la campagne électorale. Choqués par le manque de transparence démocratique, des citoyens ont tenu à coller des affiches indiquant si le candidat a voté pour l’euthanasie. Reportage.

     

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    La rumeur courait depuis quelques jours: les affiches de candidats ayant voté pour l’euthanasie des mineurs auraient été barbouillées d’autocollants indiquant leur vote. Mais aucun signe distinctif ne permettait de le relier à un quelconque groupe.

    Rendez-vous est donc pris, un soir à Bruxelles, avec ces mystérieux colleurs d’affiches. Cinq personnes. Deux voitures. 200 affiches. Assez pour tenir toute la nuit.

    Chaque député pour l’euthanasie y passe

    Les cinq amis ont tout prévu: un rouleau de tapisserie avec un manche de 6 mètres de long, mais aussi des affiches « Il a voté pour l’Euthanasie des enfants » dans les deux langues. Et pour ne pas faire de sexisme, il y a aussi des affiches au féminin. Sur chaque affiche, un pouce renversé, symbolisant la réprobation. Une action trop violente? Chacun jugera, mais nous rappellerons qu’il est illégal de s’en prendre à une affiche électorale. Rappelons aussi qu’il est interdit de coller entre 22h et 6h du matin.

    A la base de cette initiative: Julien et Christophe. Les deux hommes ne se connaissaient pas avant, mais ont réuni quelques connaissances pour que la question de l’euthanasie des enfants malades soit discutée par les électeurs. A 26 ans, Julien n’hésite pas à passer ses soirées à son travail d’affichage: « Ces députés pensent qu’on s’en fiche, mais nous les citoyens, on ne s’en fiche pas du tout ».

    Pour Christophe, père de famille issu du monde de l’entreprise, la question est surtout démocratique. « Ce vote s’est fait sans transparence: nous voulons montrer qui a voté pour quoi ».

    Leur technique est bien rôdée: d’abord vérifier quel candidat a voté la loi sur l’euthanasie des enfants, étaler la colle, apposer l’affiche, puis éliminer soigneusement  les plis et bulles d’air. Aucun esprit partisan: tous les politiciens ayant voté pour l’euthanasie y passent, peu importe le parti. PS ou N-VA, MR ou Groen, chacun a droit à son affiche, dans sa langue.

    Analyse: qui a peur d’afficher son vote?

    Mais ces affichages sauvages ont-ils vraiment un impact?

    On peut aisément se douter que leurs affiches seront très vite recouvertes par de nouvelles affiches des candidats, cela s’appelle le surcollage. A quoi aura alors servi leur travail?

    Ce n’est sûrement pas le PS qui a le plus à perdre de ce petit jeu: les députés socialistes assument sans honte leur engagement en faveur de l’euthanasie des enfants malades. Mais dans les partis de droite comme la N-VA ou le MR, les électeurs pourraient se souvenir du vote de certains candidats. En Flandre, les électeurs chrétiens hésitant entre la N-VA et le CD&V pourraient finalement se décider à sanctionner les nationalistes pour avoir largement voté en faveur de l’euthanasie. A l’inverse, le cdH et le CD&V pourraient récolter les bénéfices de leur engagement contre cette loi.

    Mais quoi qu’il en soit, les cinq activistes savent bien que leur travail n’influencera pas le cours de la campagne. Ils veulent plutôt montrer qu’ils restent déterminés à éviter que ce sujet tombe dans l’oubli et donc la banalisation.

    Débutée à 23h à Bruxelles, la folle randonnée ne se terminera qu’à deux heures du matin dans le Brabant wallon! A cette heure-là, Christophe conclut la soirée: « Il faut rentrer sinon on va se faire engueuler par nos femmes! »

    M.B.

    Source et photos: Médias Catholiques Belges Francophones (mcbf.be)

    Réf L’euthanasie des enfants rebondit…sur les affiches électorales

    C'est vrai que, dans le plat pays qui est encore le nôtre, les questions éthiques sont totalement absentes des débats électoraux (jusqu'ici?) JPSC

  • Vatican II béatifié

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    De Jean-Pierre Denis sur le site de l’hebdomadaire « La Vie » :

    Le pape Paul VI sera donc béatifié en octobre prochain. Encore un ! sera-t-on tenté de dire. La liste des pontifes du XXe siècle reconnus saints ou bienheureux commence à devenir impressionnante et un tantinet hétéroclite. On y trouve deux figures aussi différentes que celles de Pie X et de Jean XXIII, sans compter, bien sûr, Jean Paul II. On pourrait presque ajouter Pie XII, qui n’est pas encore élevé sur les autels, mais demeure assis sur un étrange strapontin : il fut déclaré vénérable par Benoît XVI, avant que le dossier de béatification ne soit gelé en raison des polémiques récurrentes sur son attitude durant la Seconde Guerre mondiale. Bref, comptez : il ne reste que Benoît XV, Pie XI et Jean Paul Ier. Encore pourrait-on certainement trouver bien des raisons de béatifier ces derniers. Benoît XV, pape prophétique mais incompris, ne tenta-t-il pas en vain d’empêcher le suicide de l’Europe, il y a tout juste 100 ans ?

    Pas besoin d’être Luther ou Calvin pour voir ce qu’une canonisation érigée en système peut avoir de problématique. On a un peu perdu de vue, en la circonstance, la critique d’une Église « autocentrée » qui est censée être la marque de fabrique du pape François. Si tout chrétien a vocation à la sainteté, tous les papes sont-ils pour autant des saints ? Chaque cas se trouvera sans doute justifié ou justifiable, mais au bout du compte, on risque de finir par idolâtrer une fonction, glissant subrepticement du spirituel vers l’institutionnel. Il ne faudrait pas que l’on aboutisse à une situation où ce ne sont plus des hommes, mais la papauté en elle-même qui est canonisée… par elle-même.

    Un procès en béatification ne vaut pas jugement historique mais n’y échappe jamais complètement. Or le bilan de Paul VI reste difficile à faire de manière dépassionnée. Risquons quelques lignes. L’échec de l’encyclique Humanae vitae condamnant la pilule en 1968 rend un peu étrange la béatification de ce pape à l’occasion du synode sur la famille. En revanche, la profonde crise qu’a connue l’Église catholique en Europe après l’enthousiasme conciliaire peut difficilement lui être imputée : on n’accuse pas un capitaine d’avoir tenu la barre en traversant la zone de tempête. De l’Onu à Jérusalem, Paul VI se fit aussi, avec la force que l’on sait, le héraut de la paix, du développement de tout l’homme, et de la réconciliation entre chrétiens. Quant à son zèle missionnaire, bien avant la vague de la nouvelle évangélisation, il ne fait aucun doute.

    Mais la béatification annoncée souligne un paradoxe qui est peut-être la marque de fabrique de François l’Argentin, dont on sait qu’il se dit « un peu rusé ». La multiplication des hommages rendus à ses prédécesseurs revient à banaliser la canonisation de Jean Paul II pour, en quelque sorte, réhabiliter la période qui l’a précédé et qui a fait l’objet de très nombreuses critiques sous son règne et celui de son successeur. Cela ne peut avoir échappé au pape jésuite. François « canonise » finalement Vatican II dans sa totalité – ce concile que Paul VI a parachevé, dont il a promulgué les principales constitutions et dont il a assuré la mise en œuvre. Personne n’est d’ailleurs plus détesté par les intégristes que le successeur de Jean XXIII, poursuivi à titre posthume par une haine obsessionnelle, pour son missel comme pour sa théologie. Sa béatification marque donc une forme de rupture avec Benoît XVI sur un point important : la priorité donnée à la réconciliation avec la Fraternité Saint-Pie-X. Même si Mgr Fellay, le supérieur de cette communauté dissidente, a été récemment reçu à la Casa Santa Marta, le pontificat du pape François lui fait en réalité horreur et la béatification de Paul VI n’arrangera certainement pas les choses.

    Réf : Vatican II béatifié

    Comment  lutter contre l’instrumentalisation de la reconnaissance et du culte  des  saints ?  Elle est beaucoup plus gênante que l’inflation et la banalisation de cette pratique traditionnelle dans l’Eglise catholique romaine. JPSC