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Société - Page 672

  • L'essentiel des discours du Pape à Strasbourg

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    Publié ce jour par le blog « chrétiens dans la cité » de Denis Sureau (qui dirige par ailleurs le bimensuel « L’Homme Nouveau ») :

    « Voici les points essentiels des discours du Pape François au Parlement européen et au Conseil de l’Europe :

    Une Union européenne vieillie et technocratique

    Le Pape François constate que l’Union européenne donne « une impression générale de fatigue et de vieillissement » : « les grands idéaux qui ont inspiré l’Europe semblent avoir perdu leur force attractive, en faveur de la technique bureaucratique de ses institutions. » Les questions techniques et économiques dominent tout. Or « une Europe qui n’a plus la capacité de s’ouvrir à la dimension transcendante de la vie est une Europe qui lentement risque de perdre son âme ».

    Personne et transcendance

    Le Pape a organisé son message autour du concept de « l’homme comme personne dotée d’une dignité transcendante ». Or la dignité fondatrice des droits de l’homme est bafouée, a-t-il dénoncé, lorsque « les êtres humains sont traités comme des objets dont on peut programmer la conception, la configuration et l’utilité, et qui ensuite peuvent être jetés quand ils ne servent plus, parce qu’ils deviennent faibles, malades ou vieux. » Ou encore « quand manque la possibilité d’exprimer librement sa pensée ou de professer sans contrainte sa foi religieuse ».

    L'individualisme fonde la culture du déchet

    Les droits humains dévient lorsqu’ils sont coupés des devoirs ou ne tiennent pas compte du bien commun. Un droit individualiste « conduit à être foncièrement insouciant des autres et à favoriser la globalisation de l’indifférence qui naît de l’égoïsme, fruit d’une conception de l’homme incapable d’accueillir la vérité et de vivre une authentique dimension sociale. » Reprenant l’un de ses thèmes de prédilection, il ajoute : « De l’individualisme indifférent naît le culte de l’opulence, auquel correspond la culture de déchet dans laquelle nous sommes immergés. »

    Contre l'avortement et l'euthanasie

    « L’être humain risque d’être réduit à un simple engrenage d’un mécanisme qui le traite à la manière d’un bien de consommation à utiliser, de sorte que lorsque la vie n’est pas utile au fonctionnement de ce mécanisme elle est éliminée sans trop de scrupule, comme dans le cas des malades en phase terminale, des personnes âgées abandonnées et sans soin, ou des enfants tués avant de naître. »

    Le christianisme contre la violence

    « Une Europe capable de mettre à profit ses propres racines religieuses […] peut être plus facilement immunisée contre les nombreux extrémismes qui déferlent dans le monde d’aujourd’hui, et aussi contre le grand vide d’idées auquel nous assistons en Occident, parce que c’est l’oubli de Dieu, et non pas sa glorification, qui engendre la violence". »

    Contre le silence honteux et complice sur les persécutions de chrétiens

    « Nous ne pouvons pas ici ne pas rappeler les nombreuses injustices et persécutions qui frappent quotidiennement les minorités religieuses, en particulier chrétiennes, en divers endroits du monde. Des communautés et des personnes sont l’objet de violences barbares : chassées de leurs maisons et de leurs patries ; vendues comme esclaves ; tuées, décapitées, crucifiées et brûlées vives, sous le silence honteux et complice de beaucoup. »

    Mise en garde contre l’uniformisation générale

    Les institutions de l’Union européenne doivent « conjuguer l’idéal de l’unité à laquelle on aspire, à la diversité propre de chacun, valorisant les traditions particulières, prenant conscience de son histoire et de ses racines, se libérant de nombreuses manipulations et phobies. » Cela implique « d’éviter les manières globalisantes de diluer la réalité : les purismes angéliques, les totalitarismes du relativisme, les fondamentalismes anhistoriques, les éthiques sans bonté, les intellectualismes sans sagesse. »

    Un discours équilibré sur l’immigration

    « L’Europe sera en mesure de faire face aux problématiques liées à l’immigration si elle sait proposer avec clarté sa propre identité culturelle et mettre en acte des législations adéquates qui sachent en même temps protéger les droits des citoyens européens et garantir l’accueil des migrants ; si elle sait adopter des politiques justes, courageuses et concrètes qui aident leurs pays d’origine dans le développement sociopolitique et dans la résolution des conflits internes – cause principale de ce phénomène – au lieu des politiques d’intérêt qui accroissent et alimentent ces conflits. Il est nécessaire d’agir sur les causes et non seulement sur les effets. »

    Ref. L'essentiel des discours du Pape à Strasbourg

    JPSC

  • Avortement : mais où sont les hommes ?

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    De Jean-Marie Le Méné, cette tribune sur Valeurs Actuelles :

    "Avortement : où sont les hommes ?"

    Jean-Marie Le Méné est président de la Fondation Jérôme Lejeune. 

    Le 26 novembre, jour anniversaire de l’ouverture du débat il y a quarante ans, l’Assemblée nationale est appelée à voter une résolution affirmant un prétendu « droit fondamental à l’avortement ».

    Comment peut-on accepter de mettre aux voix la vie humaine ? Il n’y a qu’une façon de le faire : en trompant le peuple par un mensonge, en lui faisant croire que l’avortement ne tue personne et que celui qui ose émettre des doutes menace la République. C’est ce que l’historien Pierre Chaunu appelait « le mensonge qui tue ». Perpétré depuis quarante ans, ce mensonge tache la démocratie en apportant la preuve que le risque existe toujours de faire voter le pire. On rétorquera que, selon les sondages, une écrasante majorité de citoyens est favorable à l’avortement. Il faudrait voir … L’Etat en fait une promotion éhontée, la Sécurité sociale assimile l’enfant avorté à une maladie guérie, les médecins sont traduits devant le conseil de l’ordre s’ils ont le malheur de suggérer qu’une femme peut garder son enfant, les associations pro-life font l’objet d’une chasse aux sorcières et les autorités morales sont tétanisées à l’idée de prendre la parole publiquement sur le sujet.

    La démocratie est aussi rongée de l’intérieur par le mécanisme des « illégalités fécondes ». Le juge amorce le mouvement en ne punissant plus certaines infractions et une spirale libertaire s’enclenche. A l’image de l’avortement, l’interdit devient une tolérance, puis une exception légalisée, puis un droit commun, puis un droit fondamental, puis une obligation. Rappelons l’oukase du CSA enjoignant aux chaînes TV de ne pas passer une vidéo donnant la parole à des jeunes trisomiques pour ne pas culpabiliser les femmes ayant avorté. Le droit à l’avortement est supérieur à la liberté d’expression de ses rescapés ! Citons aussi ce qui s’est passé pour la recherche scientifique qui utilise et détruit des embryons humains. En quelques années, ce qui était considéré comme une horreur est devenue un droit pour les chercheurs. L’exception devient la règle. Il devient impossible de défendre les embryons humains qui sont moins bien protégés que les animaux ou que certaines espèces végétales. Et le dire conduit à être censuré par un gouvernement des juges. C’est ce qui ne manquera pas d’arriver avec l’euthanasie. Puisque de nombreux médecins délivrent déjà la mort par compassion et ne sont plus punis depuis longtemps, alors légalisons l’euthanasie. Il deviendra peu à peu interdit de s’y opposer, voire de s’y soustraire. Il suffit de voir les parents de Vincent Lambert déjà condamnés par une justice médiatique qui leur conteste le droit de résister à ceux qui attentent à la vie de leur fils.

    Enfin c’est surtout le « déclin du courage » qui anémie la démocratie. Quand la quasi-unanimité du personnel politique accepte d’être complice d’une désinformation massive qui nous ressert des slogans éculés sur la réticence du corps médical, les délais, l’exil à l’étranger, de qui se moque-t-on ? Ou plutôt qui a-t-on peur de contrarier ? Il n’est pas un jour où notre société ne déplore la perte des valeurs, l’effacement des repères et la dépression collective. Et la classe politique ne trouve rien de mieux que se prononcer sur un droit fondamental à faire mourir l’enfant avant sa naissance ? Au-delà du monde politique, on aurait envie de dire : où sont les hommes ? Ont-ils conscience que leur démission depuis quarante ans a précipité les femmes dans un piège, qu’elles mettent une vie entière à tenter d’oublier, à « lui » pardonner et à se pardonner ? Les sites, les blogs, les forums de discussion de femmes débordent de témoignages glaçants et bouleversants. Les hommes politiques qui vont voter demain comprennent-ils que les femmes restent toujours mères de l’enfant avorté et que le deuil n’est plus jamais possible quand il y a « un droit à » ? Toujours, jamais ! Ce ne sont pas les femmes qui avortent qu’il faut condamner, mais les hommes qui, en détournant le regard, les enferment par leur vote entre le « toujours » et le « jamais ».

  • Voyage éclair du pape François à Strasbourg : non, je ne suis pas un insecte social-démocrate.

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    De Jean-Marie Guénois, dans le « Figaro » :

    PHO62c012ca-74af-11e4-ac7a-d2604f233af0-805x453 (1).jpgLe plus court voyage du pape de l'histoire aura été, d'une certaine manière, le plus triste. Personne ou presque ne se trouvait dans les rues de Strasbourg où François a circulé, mardi, entre l'aéroport et les instances européennes. Les multiples barrières de sécurité protégeaient les policiers en faction, mais pas les Alsaciens, qui donnaient l'impression de bouder l'hôte illustre. Beaucoup se disaient déçus que le Pape ne vienne pas, ne serait-ce qu'une heure, dans la cathédrale dont c'est le millénaire.

    Interrogé dans l'avion qui le ramenait à Rome sur cette absence totale de liesse populaire, qui est une première absolue dans les voyages du Pape, François a rappelé qu'une telle étape, même réduite, avait été «étudiée», mais qu'elle impliquait un «voyage en France», avec tout le protocole nécessaire, alors que l'objet central de sa visite était l'Europe, ses représentants, ses institutions.

    À quand un voyage en France, lui a-t-on alors demandé? Et où? François a simplement confirmé la préparation de ce projet. Mais sans révéler la date, car «ce n'est pas programmé». Ni des lieux. Sinon Paris, «où il faut aller, certainement». Et cette «proposition» reçue pour «Lourdes», qu'il n'a toutefois pas validée. Son rêve serait de se rendre dans «une ville où aucun pape n'est encore allé pour saluer les gens qui y habitent. Voilà ce que j'ai demandé».

    Voyage sérieux, donc, un peu morose, car très institutionnel, mais d'une densité intellectuelle rare. Devant les Européens, symboliquement représentés au Parlement et au Conseil de l'Europe, les deux étapes de sa visite de moins de quatre heures, le pape latino-américain a délivré un discours engagé, très opposé au primat de l'économie sur la personne et sur les droits de l'homme, et avec un fort souci pour l'emploi des jeunes, pour l'accueil des migrants, pour l'écologie, sans oublier la famille, mais en mode mineur.

    Ce qui lui a valu, selon les thèmes qu'il abordait, des applaudissements en… stéréo. De la partie droite de l'hémicycle ou de sa partie gauche. Et parfois de toute l'assemblée, car le Parlement européen comme le Conseil de l'Europe lui ont réservé une standing ovation. Ce qui lui a valu aussi cette autre question d'un journaliste français: «Êtes-vous un pape social-démocrate?» En clair, êtes-vous un pape de gauche?

    Après un éclat de rire, le pape François, visiblement très en forme et peu fatigué par les deux discours fleuves qu'il venait de délivrer, a répondu: «Mais c'est du réductionnisme, mon cher! J'ai l'impression d'être membre d'une collection d'insectes! Alors, vous voyez, ici, c'est un insecte social-démocrate… Pape social-démocrate? Non, je n'ose pas me qualifier selon une partie ou selon une autre. J'ose dire que tout ce que j'ai pu affirmer vient du message de l'Évangile sur lequel repose la doctrine sociale de l'Église. Tout ce que j'ai donc précisé sur plan social et politique est attaché à la doctrine sociale de l'Église et à la tradition de l'Église. Mais vous m'avez fait bien rire et je vous remercie.»

    Continuant sa réflexion sociale, mais sur un autre sujet international, François a fait remarquer à un autre journaliste: «L'esclavage est une réalité insérée dans le tissu social d'aujourd'hui comme dans celui d'hier: le travail esclave, la traite des personnes, le commerce des enfants, ce sont des drames. Ne fermons pas les yeux sur cela! L'esclavage est aujourd'hui une réalité comme l'exploitation des personnes…»

    Interrogé dans la perspective du nouveau voyage qu'il entreprend dès vendredi et jusqu'à dimanche, en Turquie, sur les actes terroristes des groupes islamiques, le pape François a précisé sans nommer aucun pays: «Le terrorisme est une menace, mais il existe une autre menace, celle du terrorisme d'État. Chaque État se sent alors pour son compte le droit de massacrer les terroristes, mais tombent aussi des innocents. Ceci est une anarchie de haut niveau. Elle est aussi très dangereuse. Il faut lutter contre le terrorisme, mais pour arrêter l'agresseur injuste il faut un consensus international.»

    Ref. Le Pape au chevet d'une Europe fatiguée

    JPSC

  • Le Pape François, la laïcité et les racines chrétiennes de l'Europe

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    En préambule à la visite de François aux assemblées du Conseil de l’Europe et de l’Union européenne, aujourd’hui à Strasbourg, cette réflexion de Thibaud Collin sur le site FigaroVox :

    « Le Pape François va à son tour s'adresser à l'Europe en tant que telle. Jean-Paul II, dans un discours magistral, un an jour pour jour avant la chute du mur de Berlin dressait la carte de ce que serait un ordre politique juste pour une Europe des nations libres. Le pape philosophe affirmait ainsi avec force: «La vie publique, le bon ordre de l'Etat reposent sur la vertu des citoyens, qui invite à subordonner les intérêts individuels au bien commun, à ne se donner et à ne reconnaître pour loi que ce qui est objectivement juste et bon. Déjà les anciens Grecs avaient découvert qu'il n'y a pas de démocratie sans assujettissement de tous à la loi, et pas de loi qui ne soit fondée sur une norme transcendante du vrai et du juste. Dire qu'il revient à la communauté religieuse, et non à l'Etat, de gérer «ce qui est à Dieu», revient à poser une limite salutaire au pouvoir des hommes, et cette limite est celle du domaine de la conscience, des fins dernières, du sens ultime de l'existence, de l'ouverture sur l'absolu, de la tension vers un achèvement jamais atteint, qui stimule les efforts et inspire les choix justes. Toutes les familles de pensée de notre vieux continent devraient réfléchir à quelles sombres perspectives pourrait conduire l'exclusion de Dieu de la vie publique, de Dieu comme ultime instance de l'éthique et garantie suprême contre tous les abus du pouvoir de l'homme sur l'homme.» Jean-Paul II parlait donc l'Europe à partir de son expérience des deux totalitarismes et des défis inédits que la démocratie avait à relever dans une époque marquée par «la mort de Dieu».

    Le pape François connait peu l'Europe mais nul doute qu'il s'adresse à elle depuis sa riche expérience de pasteur. Celle-ci a développé en lui une sensibilité à l'injustice que peut subir le peuple et de là l'ardeur à travailler à la libération dans toutes ses dimensions. Les nations européennes sont traversées par le doute. Doute sur leur identité, c'est-à-dire sur leurs racines mais peut-être plus encore sur leur finalité. C'est une illusion d'optique que de considérer que l'espoir des peuples est indexé sur le seul taux de croissance économique. La réalité économique n'est certes pas à négliger mais elle n'est que la manifestation d'une vitalité dont la source est dans l'esprit humain. La crise que traversent les nations européennes est d'abord existentielle et les institutions de l'UE n'ont pas les moyens de les aider à en sortir car leur critère de diagnostic est fermé à la vie de l'esprit. Que peut donc signifier la venue du Pape dans une telle enceinte? Elle est en elle-même la révélation que l'Europe a encore quelque chose à recevoir de cette vieille religion dont elle est issue: l'espérance que la destinée des personnes et des sociétés passe par l'accueil d'un don plus grand qu'elles. En effet, si l'homme veut être sa propre mesure, il se replie sur lui-même et sème le désordre, l'égoïsme et ultimement la désolation.

    Beaucoup diagnostiquent que le «populisme» gagne du terrain en Europe. Il en gagne proportionnellement à l'abandon dont les marges toujours plus importantes des peuples européens sont l'objet. Le pape François aime les périphéries, il aime dépasser les clivages faciles pour rejoindre chacun là où il en est dans son lien à Dieu. Il se met au service de ce désir de Dieu de toucher les cœurs de tous. Il a compris qu'à l'heure de la surmédiatisation, il était le «visage» de Dieu pour beaucoup de ses contemporains. Or quelle est la juste réponse de l'homme à Dieu qui se révèle? C'est la prière, personnelle et communautaire.

    Les esprits «éclairés» pourront se moquer mais le vingtième siècle nous a montré à quel point la libération des peuples asservis passe par la ré-orientation de l'homme vers Dieu. De nombreux dissidents de l'Est européen ont su transformer leur société en se plongeant dans l'intimité de ce cœur à cœur avec Dieu. Une telle attitude ne serait-elle plus d'actualité? Elle est intemporelle et c'est pour cela qu'elle ne cesse de vivifier les activités politiques, économiques, culturelles, telle une source où chacun peut toujours venir s'abreuver. C'est ce dont le cardinal Barbarin témoigne ces jours-ci en appelant tous les catholiques français à une grande neuvaine de neuf mois de prière et de jeûne pour notre pays (du 15 novembre au 15 août 2015). La prière est bien ce creuset de l'espérance et à ce titre elle est un des moteurs les plus puissants de l'histoire.

    Thibaud Collin est philosophe. Il vient de publier «Divorcés remariés, l'Église va-t-elle (enfin) évoluer?» (Éditions Desclée de Brouwer, 175 p., 14 €). 

    Ref. Le Pape François, la laïcité et les racines chrétiennes de l'Europe

  • Morale et nature: concordisme ?

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    Parfois, la science apporte la preuve que c'est bel et bien à nos risques et périls que nous ignorons les enseignements moraux de l'Église catholique. Lu sur le site « aleteia »

    « Les valeurs prônées par l'Église peuvent parfois nous paraître dures, et même injustes, selon notre éthos contemporain du « vivre et laisser vivre ». Et l'on peut comprendre que beaucoup pensent aujourd'hui que l'Église est en décalage par rapport au monde moderne, que ses enseignements ne sont plus pertinents. Mais la science moderne – que beaucoup pensent être l'antithèse ou même l'ennemie de l'enseignement catholique –confirme en réalité la vérité, la valeur et la pertinence de ce que l'Église enseigne depuis 2 000 ans !  

    Bien sûr, beaucoup préféreront éviter d'aborder des sujets tels que l'avidité, la luxure, l'orgueil, le contrôle des naissances et la gourmandise. Soulever des questions de morale peut gêner, voire paraître « moralisateur ». Mais si nous nous soucions vraiment du bien-être de nos familles et de nos amis, maintenant et dans l'éternité, ainsi que de l'avenir de la société, quelques conversations honnêtes, au bon moment, sont tout sauf inutiles.  Et nous pouvons les enrichir en faisant usage de certaines découvertes de la science que les gens accepteront sans doute aujourd'hui plus facilement comme vérité que les enseignements de Notre Seigneur et de l'Église qu'Il a fondée.

    Voici dix exemples qui l'illustrent bien. N'hésitez pas à en faire usage !

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  • Sur le front de l'avortement...

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    Sur le Salon Beige :

    • L'avortement et la croissance de la culture de mort
      Un débat sur l'avortement a récemment été annulé à l'université d'Oxford parce qu'il s'agit d'un sujet dont on ne doit pas débattre. Tim Stanley, catholique, a donc diffusé l'intervention qu'il n'a pa...
    • Avortement : grande franchise canadienne
      Le National Post fait le compte des avortements au Canada (plus de 100.000 par an) et illustre le tout avec un graphique qui montre les statistiques de l'avortement par âge du fœtus. Très explicite : ...
    • Ou tu avortes ou tu perds ton boulot
      Cela se passe comme ça en Espagne : "Le message est simple : c’est celui qu’entendent des milliers de femmes en Espagne où une part importante des « interruptions volontaires de la grossesse », comme ...
  • France : autour du 40e anniversaire de la loi Veil sur l'avortement

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    DÉCRYPTAGE DE LA LOI VEIL : LES ARGUMENTS EN DÉBAT

    Gènéthique vous informe

    Dans son émission « La marche de l’histoire » sur France Inter, Jean Lebrun propose régulièrement, avec la complicité des comédiens du Français, de faire revivre, à partir de documents d’époque, les débats de l’Assemblée nationale autour d’un projet de loi. Le 14 mai 2014,  c’est un condensé des arguments avancés par les députés au sujet de la loi sur l’avortement qui était proposé.

    Le projet de loi concernant l’avortement sera adopté en Conseil des ministres le 13 novembre 1974 et présenté à l’assemblée nationale le 26 novembre. Les débats longs et houleux se poursuivront jusqu’au 19 décembre de cette même année. La demi-heure d’émission proposée par Jean Lebrun ne peut en reprendre l’intégralité, mais elle met en évidence les grandes lignes des positions défendues par les députés. Ce qui reste frappant, c’est la façon dont l’histoire se répètera désormais quand les lois dites « sociétales » - en réalité transgressives et idéologiques - seront proposées au vote de l’Assemblée. Sous couvert de libération morale, ces lois génèrent de nouvelles normes liberticides et destructurantes.

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  • Des centaines de milliers d'Espagnols manifestent pour le respect de la vie à Madrid

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    Grandiose manifestation hier, samedi, à Madrid (plusieurs centaines de milliers de participants) pour le respect de la vie mais aussi pour dénoncer la reculade du gouvernement qui a renoncé à revenir sur la loi libéralisant la pratique de l'avortement.

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  • Avortement : une banalisation sans précédent

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    France: "Une banalisation sans précédent !"

    Paris, 22 novembre 2014 (Zenit.org)

    "Pourquoi le traumatisme post-abortif est-il laissé sous silence ou simplement nié ? Peut-on parler de liberté quand la parole est interdite ?", demande Mgr de Kerimel.

    Mgr Guy de Kerimel, évêque de Grenoble-Vienne, a adressé une déclaration à l'AFP, ce 22 novembre, à propos d'un projet de résolution parlementaire relative au "droit à l'avortement", sous le titre: "Une banalisation sans précédent !"

    Depuis novembre 2012, Mgr de Kerimel est responsable, au sein de la Conférence des évêques de France, d'un groupe de travail sur « le phénomène social de l'avortement et l'éducation des jeunes ».

    Voici le texte intégral de la déclaration de Mgr de Kerimel.

    Déclaration de Mgr de Kerimel

    Le Parlement se prépare, ces jours-ci, à voter une résolution pour réaffirmer solennellement, à l’occasion de l’anniversaire de la loi Veil, le droit fondamental à l’avortement. Cette surenchère pour imposer l’avortement comme un acte médical banal au service de la liberté des femmes dit la difficulté à fonder de manière solide ce « droit fondamental ». Un droit humain peut-il reposer sur la négation du droit à la vie d’autres êtres humains au tout début de leur existence et de leur croissance ? Nous sommes tous passés par le stade embryonnaire, l’aurions-nous oublié ?

    Certes, la promotion de la liberté des femmes et de l’égalité homme/femme sont des causes justes auxquelles on ne peut que souscrire, mais de quelle liberté parle-t-on ? Quand on lit le récit de bon nombre de femmes qui ont avorté, on entend leur angoisse, la pression de l’entourage, souvent du géniteur, et la souffrance qu’elles éprouvent durablement d’avoir été amenées à commettre un acte qu’elles ressentent comme grave. Pour certaines c’est une véritable descente aux enfers : des sociologues, des psychologues et des psychanalystes, hors de toute référence religieuse, connaissent ces situations douloureuses. Pourquoi le traumatisme post-abortif est-il laissé sous silence ou simplement nié ? Peut-on parler de liberté quand la parole est interdite ?

    Oui, la liberté doit être le fondement des relations homme/femme, et de la maternité. L’amour entre deux personnes humaines inclut la liberté s’il se veut pleinement humain ; la paternité et la maternité requièrent, elles aussi, l’engagement des libertés. Dans les deux cas, il s’agit d’une liberté responsable, une liberté qui s’engage par le dialogue et conduit à une parole donnée.

    C’est donc en amont qu’il faut travailler à la promotion de la liberté des femmes et à l’égalité homme/femme, pour qu’une grossesse ne devienne pas comme une agression qui justifierait une légitime défense en supprimant « l’agresseur » bien innocent, à qui l’on fait porter les conséquences de comportements irresponsables.

    Guy de Kerimel

    Evêque de Grenoble-Vienne

  • Quand un père devient père d'un enfant trisomique

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    "Ce n'est pas toi que j'attendais"

    Interview avec l'auteur du livre Fabien Toulmé

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    source : Fondation Lejeune.org

    Bonjour Fabien Toulmé, vous venez de publier un livre sur la trisomie 21, qui raconte l’histoire d’un père qui devient père d’un enfant trisomique. Pourquoi avez-vous voulu faire ce livre ?

    L’idée de ce livre s’est concrétisée quand mon éditeur m’a demandé si j’avais une histoire ancrée dans le réel à raconter. Il se trouve que j’avais déjà réfléchi à faire le récit de cette expérience : le cheminement d’un père vers sa fille « différente » de celle qu’il espérait. Cela me paraissait être une problématique universelle qui permettait de faire appel à toute une « palette » de sentiments, d’émotions pour transmettre un message sur l’acceptation de l’autre. Il se trouve que cette histoire était la mienne ce qui en rendait l’écriture plus simple, et que c’est aussi, je l’espère, une belle histoire d’amour.

    La réalisation a dû être complexe ! De nombreux dessins, pouvez-vous nous raconter la genèse de ce livre ?

    En fait, la réalisation du livre a été très fluide. L’écriture s’est faite assez naturellement et le dessin a suivi. Mon éditeur a apporté du recul sur le vécu mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, ma fille étant maintenant plus grande, j’en ai aussi pas mal sur ces événements, ce qui m’a permis d’aborder certains sujets avec douceur ou humour plutôt que de rester dans le choc. Alors, bien sûr, des retouches ont été apportées en cours de réalisation suite à des questionnements sur la manière de présenter telle ou telle période, mais comme pour n’importe quel livre. Comme c’était ma vie, je me suis immergé dans les souvenirs et ça c’est fait au fil de l’eau : c’était presque une matière vivante qui a trouvé sa forme définitive lorsque j’ai mis le point final à la dernière version de la dernière page et que l’ensemble est parti chez l’imprimeur ! 

    Le livre, très réaliste, montre les différentes étapes de bon nombres de pères ayant un enfant trisomique : la stupeur, l’effondrement, mais au final, un immense message d’espoir et d’amour. Quel message voulez-vous transmettre à travers ce livre, mais aussi à tous les futures pères ?

    Alors il se trouve que l’objectif du livre n’était absolument pas de faire passer un message, sa réalisation a plutôt été conduite par l’envie de témoigner et de raconter une histoire qui me paraissait être une belle histoire, celle que j’aurais aimé lire à cette époque. Si cela permet de réconforter des parents qui se retrouvent dans cette situation et de faire ouvrir les yeux sur la question de la « différence » aux personnes qui n’y sont pas confrontées, j’en bien sûr ravi. Mais je suis persuadé que lorsqu’on écrit un livre avec l’intention de faire passer un message, on oublie l’essentiel : raconter une bonne histoire. Alors que l’inverse est possible. 

    Ce livre raconte le point de vue du père, souvent oublié et peu mis en avant, nous avions, pour la fête des pères essayé de les mettre à l’honneur (avec la vidéo Mon Papa). Pouvez-vous nous dire ce que c’est que d’être père d’un enfant atteint de trisomie ?

    Avant tout c’est être le père d’un enfant. La trisomie n’est qu’une des innombrables caractéristiques qui peuvent définir un enfant. Comme pour tout enfant il faut de la patience, de l’amour, de la complicité, du respect… Je dirai qu’en plus, dans le cas de Julia, il faut un peu d’énergie en plus pour l’emmener à droite et à gauche dans le cadre de son accompagnement médical (kiné, orthophoniste, éducateur…).

  • Sexe, drogue, avortement : des droits dès l'enfance ?

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    ONU: Les enfants ont droit au sexe, à la drogue et à l’avortement

    De Rebecca Oas, Ph.D. pour C-Fam :

    UNFPA State of World Pop Report 2014

    NEW YORK, 21 novembre (C-Fam) La terre compte aujourd’hui une jeunesse plus nombreuse que jamais. D’après le dernier rapport du Fonds de l’Onu pour la Population (UNFPA), c’est le moment ou jamais de faire des progrès sans précédent, mais cela requiert que les futures générations soient moins nombreuses.

    Les instructions de l’ UNFPA visent à ce que le « dividende démographique » garantisse un libre accès à l’avortement aux adolescents, l’abrogation de l’âge minimal de consentement aux relations sexuelles, et l’affaiblissement du rôle des parents dans la formation sexuelle de leurs enfants.

    « Les jeunes ont besoin d’accès à une large palette de services de santé sexuelle et reproductive, qui inclut […] des soins abortifs sans danger », explique le rapport 2014 sur l’état de la population mondiale. Selon l’ UNFPA, les systèmes juridiques de la plupart des pays sont en retard dans la mise en œuvre des traités de protection des droits de l’homme. Ils doivent désormais « reprendre contact avec les réalités des adolescents et de la jeunesse. »

    Aucun traité de l’Onu ne fait mention de l’avortement, ou n’oblige les Etats à exposer la jeunesse aux adultes qui leur offrent des services sexuels et reproductifs.

    L’ UNFPA est particulièrement préoccupée par l’âge de consentement, et par les législations exigeant une autorisation préalable des parents pour l’accès à l’avortement, à la contraception, ou à d’autres services, comme par exemple les programmes d’échange d’aiguilles pour les usagers des drogues.

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  • Entretien. Père René-Luc : « J’ai choisi Marthe Robin pour être ma petite sœur dans le Ciel »

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    P.-Rene-Luc-C-est-difficile-de-ne-pas-connaitre-son-pere_article_popin.jpgAlors que la première pierre de Capmissio, nouvelle école d'évangélisation dont il est à l'origine, est posée ce vendredi, le père René-Luc, auteur du best-seller Dieu en plein cœur, revient sur la rencontre avec celle qui a bouleversé sa vie. De Mathilde Rambaud sur le site « aleteia »

    Aleteia : Dans votre livre Dieu en plein cœur (Éd. Presses de la Renaissance), vous racontez votre « rencontre » avec Marthe Robin, sur son lit de mort. Dans quel contexte cela s’est-il passé ?

    Père René-Luc : J’étais un adolescent d’une quinzaine d’années et je venais tout juste de me convertir. Je participais à une mission d’évangélisation dans un collège à Megève (Haute-Savoie, ndlr), en février 1981. À la fin de cette semaine, sur le chemin du retour, nous avons appris le décès de Marthe Robin et décidé de faire un détour par Châteauneuf-de-Galaure (dans la Drôme, village natal de Marthe Robin, ndlr). Nous y sommes arrivés le lendemain de sa mort, le 7 février. On m’avait  dit que cette femme était stigmatisée, mais je ne savais même pas ce que signifiait ce terme et, converti depuis quelques mois seulement, je n’avais jamais entendu parler de Marthe. Mais j’étais un peu intrigué…

    Quel souvenir en gardez-vous ?

    Nous sommes arrivés dans sa chambre et j’ai été saisi par l’ambiance feutrée et douce de la pièce et du peu de lumière qui filtrait, même après son décès. J’ai alors découvert ce « petit bout de femme »… Elle était assez âgée ! Beaucoup de photos de Marthe la montrent quand elle avait une trentaine d’années, mais quand je l’ai vue elle devait avoir près de 80 ans. Et son visage était si paisible… Son front m’a particulièrement marqué. Il y avait des traces de sang, comme des croutes, pas énormes mais bien visibles. J’étais impressionné. 

    Que vous a apporté cette rencontre ?

    Après avoir quittée Marthe, je me suis mis à la prier et à énormément lire sur sa vie. Je l’ai choisie comme ma petite sœur dans ma vocation sacerdotale. La question de la vocation est en effet arrivée peu après et j’ai mis Marthe « dans le coup ». Comme je le dis dans mon livre Dieu en plein cœur, Marthe doit avoir le pied marin parce que j’ai souvent eu recours à elle quand ma vie tanguait ! Et à chaque fois, j’ai vraiment senti son soutien.

    Quel lien avez-vous avec elle aujourd’hui ?

    Je la prie toujours comme une petite sœur dans le Ciel et j’ai beaucoup d’amis dans les Foyers de Charité. Je vais régulièrement à Châteauneuf me recueillir dans la chambre de Marthe. Elle fait partie de ma vie, de mon univers. Je suis tellement content de savoir qu’elle est vénérable ! C’est un vrai signe de reconnaissance qui me touche beaucoup. 

    Vous ouvrirez, en septembre 2015, Capmissio, une nouvelle école d’évangélisation à Montpellier. Comment ce projet est-il né ?

    Suite à cette mission d’évangélisation à Megève, le père Daniel-Ange qui était l’un des prêtres de l’équipe, s’est dit que faire intervenir un jeune auprès des jeunes était une idée géniale. J’ai participé à plusieurs missions avec lui entre 1981 et 1984. Il a alors fondé la première école d’évangélisation. Le principe est de dispenser une formation à des jeunes tout en leur donnant la possibilité de s’investir auprès d’autres jeunes. Ceux-ci n’ont pas le temps de se former spirituellement pendant leurs études et le regrettent. L’Église, par ces écoles, répond à ces deux besoins de formation et d'évangélisation. Pendant mes missions, j’ai toujours prié Marthe dans mon cœur. Pour moi, elle est vraiment présente de manière étonnante dans la mise en place de ce projet d’école d’évangélisation à Montpellier.

    En quoi cette nouvelle école d’évangélisation sera différente ? 

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