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Société - Page 699

  • la corruption : une pathologie capitale de l’âme humaine

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    De Carmine Tabarro sut le site de l’agence Zenit :

    media_xll_5683690.jpgROME, 23 janvier 2014 (Zenit.org) - La corruption est une pathologie sociale qui est en train de détruire la politique, l’économie, la culture, la société. De Wilhelm Griesinger à Carl Wernicke, d’Emil Kraepelin à Sigmund Freud, les vices traversent toute la vision anthropologique de l’homme à partir de Platon, pour se transformer en manifestation « psychopathologique ».

    Ce qui fut autrefois la particularité d’une minorité, semble aujourd’hui l’ethos de notre société. Cela signifie que la corruption (comme d’autres vices capitaux), n’est pas seulement une évidence morale, mais un mal qui revêt les caractéristiques d’une pathologie. Les sciences psychiatriques montrent de plus en plus comment ce problème de nature moral, caractérisé par des troubles de l’esprit, est en train de se transformer en une vraie plaie sociale.

    Autrement dit le cœur humain perd sa dignité et s’attaque à l’argent et au pouvoir pour les transformer en idoles et en devenir esclave.

    C’est là que se cache la destruction intérieure et psychologique de la corruption, qui est autre chose qu’un péché, au point de faire dire au pape François, quand il était encore archevêque de Buenos Aires « ça nous fera beaucoup de bien, à la lumière de la Parole de Dieu, d’apprendre à discerner les différentes situations de corruption qui nous entourent et nous menacent avec leurs séductions… ça nous fera beaucoup de bien de nous redire les uns les autres: Pécheur oui, corrompu non !, et de le dire avec crainte, afin qu’il ne nous arrive pas d’accepter l’état de corruption comme si cela était un péché de plus ».

    « Le corrompu – a déclaré et écrit Mario Bergoglio – passe sa vie au milieu des raccourcis de l’opportunisme, au prix de sa propre dignité et de celle des autres. Le corrompu a le visage d’une sainte nitouche qui a l’air de dire « je n’y suis pour rien », comme disait ma grand-mère. Il mériterait un doctorat honoris causa en cosmétique sociale. Et le pire c’est qu’il finit par y croire. Oh ! combien il est difficile que la prophétie puisse entrer là-dedans! C’est pourquoi, même si nous disons pécheur oui, crions avec force mais corrompu, non ! » Ces paroles, le pape les a prononcées en 2005 quand il était archevêque de Buenos Aires.  Elles ont été rassemblées plus tard dans le livre « Guérir de la corruption ».

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  • En deux ans, le Vatican a renvoyé près de 400 prêtres pour abus sexuels

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    Dans le journal télévisé de ce jour à 13 heures,  la RTBF a mis en lumière l’action énergique qu’avait entreprise, sans la claironner aux quatre vents, le pape Benoît XVI pour mettre fin à la pédophilie cléricale au sein de l’Eglise catholique; en commentant avec le concours du P. Scholtès, porte parole de l’épiscopat belge, ce communiqué de Belga :

    aeedf9a9e542152794a31780c2f451e4-1390031245.jpg« Le pape émérite Benoît XVI a destitué en 2011 et en 2012 près de 400 prêtres soupçonnés d'abus sexuels sur mineurs, selon des chiffres qu'Associated Press (AP) a pu obtenir à partir de documents du Saint-Siège.

    Les chiffres pour ces deux dernières années de pontificat de Benoît XVI sont supérieurs à ceux relevés en 2008 et 2009 lorsque 171 prêtres avaient été écartés de leur fonction.

    C'est la première fois que des détails statistiques sont fournis quant au nombre de prêtres renvoyés par le Vatican.

    Jusqu'ici, le Saint-Siège ne révélait que le nombre de cas d'abus sexuels. »

    Ici: En deux ans, le Vatican a renvoyé près de 400 prêtres pour abus sexuels

    (On apprend, dans la Libre qu'il y avait parmi eux huit prêtres belges.)

    En termes de droit canonique cela s’appelle « réduire à l’état laïc », sans préjudice naturellement des sanctions pénales. Rendre au pape émérite ce qui lui appartient n’est que justice. Il y a des vérités qui se perdent dans le flux des images. Ainsi va l'opinion. JPSC

     

  • Paris, 2 février : Manif pour Tous contre la familiphobie

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    pop_up.pngcliquer sur l'image pour accéder aux informations

     

  • Les évêques de Belgique soulignent les enjeux du débat sur l'euthanasie

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    Réunis en Conférence épiscopale à Grimbergen, les évêques de Belgique, ont approfondi la problématique de la fin de vie, en présence d’experts en matière médicale, juridique, éthique et pastorale. (source)

    Fortement interpellés par la proposition de loi discutée actuellement à la Chambre sur l’élargissement de l’euthanasie aux aux enfants et aux jeunes mineurs, les évêques se demandent pourquoi légiférer en une matière aussi délicate, quand on sait qu’aux Pays-Bas une pareille loi existe depuis 2006, mais n’a pratiquement jamais dû être appliquée. Cette question les a poussés à creuser les enjeux sous-jacents à cette initiative et à les partager largement.

    Selon les évêques belges,  »Le premier enjeu est l’interdiction de tuer, qui est à la base de notre société. En ouvrant la porte à l’euthanasie des mineurs, on court le danger de vouloir l’étendre aux handicapés, aux personnes démentes, aux malades mentaux, et même à ceux qui sont fatigués de vivre. On risque ainsi de changer le sens de la vie humaine et d’accorder la valeur d’humanité seulement à ceux qui sont capables de reconnaître la dignité de leur propre vie. On introduit donc le doute sur la valeur de certaines vies humaines.

    Le second enjeu est le changement de la pratique médicale, lié aux grands progrès de la médecine. Mais quand la médecine arrive au bout de ses possibilités, on passe du tout au rien, et on est tenté de s’orienter tout de suite vers l’euthanasie. On oublie le rôle de la sédation, qui apaise la douleur, et l’importance des soins palliatifs, qui préparent sereinement à la mort. Le médecin et le personnel médical sont ébranlés dans leur pratique et se demandent quel est leur rôle, entre le « trop » de médecine et le « plus rien » de l’euthanasie.

    Le troisième enjeu nous renvoie à notre propre mort : comment la préparer et ne pas l’ignorer ? Avec qui en parler, quelles dispositions prendre, comment être entouré ? Comment éviter de faire de la mort un moment tabou ? Comment mourir dans la dignité, en respectant la valeur de la vie humaine ?

    Le quatrième enjeu est celui de la souffrance. 70% des Belges se disent favorables à une mort douce. C’est normal. Il faut à tout prix combattre toute forme de douleur et diminuer au maximum la souffrance. Mais quand celle-ci est malgré tout présente, chez le malade, comme chez les proches, ou parmi le personnel médical, comment peut-on l’assumer ? Comment être préparés à affronter la souffrance comme une épreuve qu’on peut partager et vivre ensemble ? Comment nous soutenir mutuellement pour traverser les moments de souffrance ?

    Le cinquième enjeu est celui de la spiritualité. Dans la question de l’euthanasie se joue tout le sens de la vie. Comment l’expérience chrétienne nous aide-t-elle à affronter la mort et la souffrance ? Quand nous fêtons la Pâque de Jésus, le vendredi saint nous fait vivre le drame de la souffrance ; le samedi saint, le mystère de la mort et de l’abandon; le dimanche, la force de la résurrection. Comment le mystère pascal inspire-t-il notre vie et éclaire-t-il toute vie humaine ? Comment les institutions chrétiennes peuvent-elles proposer une attitude éthique par rapport à ces défis ? »

  • L'affaire Dieudonné, l'avis d'un catholique (Arnaud Dumouch, 2014)

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    Dieudonné : Antisémite ou antisystème ? (34 mn). Cette vidéo n'engage que son auteur, pas l'Eglise catholique.
    Analyse de la crise de l'humoriste Dieudonné comme un thermomètre du malaise de l'Europe.
    Une cause : l'Europe et son passé douloureux : La génération de mai 68 y a réagi légitimement et violemment aux horreurs des générations précédentes (capitalisme pur, Nationalisme, Nazisme) autour de l'hyper mémoire de ces malheurs et, au sommet, de la shoah. Par réaction passionnelle, elle a exalté des valeurs inverses de celles du XIX° et XX° s. 
    Une maladie : La génération suivante (qu'elle soit de Droite, de Gauche, traditionaliste, catholique, d'origine immigre musulmane et Noire) est en train de réagir à cet excès mémoriel. Mais une partie le fait en l'attribuant à un complot des élites Juives (parce que beaucoup de Juifs sont dans les élites). 
    Un thermomètre : Dieudonné a surfé sur ce courant et sa position « anti-pensée unique » a touché l'axe de la pensée de mai 68 : la mémoire de la shoah.
    Le remède : Interdire le thermomètre est contre-productif. Par contre, analyser cette maladie Occidentale de son histoire est essentiel. Le faire sans idéologies : toutes les mémoires doivent être mises en avant, et surtout les mémoires soigneusement cachées par mai 68 : Sa complicité avec le Communisme, son exaltation folle de l'hédonisme destructeur jusqu'au excès actuels.
    Le faire par des films, des humoristes, des débats. Eviter les procès et les lois mémorielles, sauf s'il peuvent soulager l'overdose actuelle du politiquement correct.

    Par Arnaud Dumouch, agrégé en sciences religieuses, 2014.

  • Centrafrique : un prêtre sauve 800 musulmans

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    52df65d13570ba3e183fcc17 (1).jpgCe que nous avions prévu ici: Afrique : folies meurtrières  le 22 novembre 2013 et là, le 13 décembre suivant :  Centrafrique : on n’est pas sorti du « poto-poto »au lendemain du débarquement  des mille paras Français à Bangui s’est évidemment vérifié.

    Est-il possible de remonter la pente d’un demi-siècle d’aberrations post-coloniales ? L'Eglise catholique locale, au cœur de cette Afrique noire pour laquelle la foi chrétienne n’est pas un vain mot, joue son rôle comme elle le fit en Europe dans la nuit des temps barbares.  

    Lire  dans « La Libre » d'aujourd'hui: Centrafrique: l’archevêque et l’imam donnent l’exemple, le beau témoignage de Mgr Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui recueillant chez lui l’imam local menacé, et cet autre que rapporte aujourd’hui le site de « La Vie » : Le témoignage de l'abbé Xavier Fagba:

     « Je viens d'avoir au téléphone, écrit Anne Guion ce 22 janvier 2014, l'abbé Xavier Fagba (photo), 32 ans,image.jpg prêtre de la paroisse Saint-Pierre apôtre de Boali, une ville à 95 km de Bangui en Centrafrique. Vendredi 17 janvier, il a ouvert les portes de son église à environ 800 musulmans de la ville. Et évité ainsi un massacre. Voici son témoignage. « Tout a commencé le vendredi 17 janvier dernier dans la matinée avec l'arrivée des forces françaises de l'opération Sangaris à Boali qui sont venus désarmer les milices anti-balakas et les hommes de la sélékas. Plus de 300 anti-balakas, des hommes et des femmes armés, en ont profité pour entrer dans la ville. Ils ont pillé, saccagé les trois mosquées de Boali et ont fait une dizaine de blessés. Les musulmans ont commencé à se regrouper pour fuir vers Bangui. Je me suis dit qu'il fallait tout faire pour empêcher un massacre certain. La tension était très forte. Le 2 décembre, il y a eu un grand soulèvement de la population musulmane contre les chrétiens. Tous les Chrétiens - les pentecôtistes, les adventistes, etc- ont accouru vers l'église pour se réfugier. J'ai moi-même négocié avec la Séléka. Ils m'ont menacé de mort. J'ai même été détenu pendant plusieurs heures. Finalement, j'ai obtenu que les gens puissent revenir chez eux. Mais depuis, les Chrétiens ont gardé de la rancoeur contre les musulmans.

    Lorsque les anti-balakas sont arrivés, vendredi 17 janvier, les Chrétiens ont voulu se venger. Il n'y avait absolument personne pour protéger les musulmans, personne pour les secourir. Depuis deux mois, il n'y a plus aucune présence de l'Etat centrafricain dans la ville. Le sous-préfet, le maire et son adjoint ont tous fui vers Bangui. Même le commandant de brigade de gendarmerie est parti. Il reste juste son suppléant qui, avant l'arrivée des Français, travaillait pour les hommes de la Séléka. Avec l'abbé Boris Wiligale, le diacre stagiaire qui me seconde, nous sommes devenus les seules autorités morales de la ville : les habitants -chrétiens comme musulmans- venaient nous voir pour tout ce qui concerne leur vie quotidienne. Nous jouions tous les rôles : même celui de psychologue ou de juriste. Je ne pouvais pas les laisser à leur sort.

    Ce vendredi, certains qu'un massacre se préparait, nous avons, l'abbé Boris et moi revêtu notre soutane et nous sommes allés chercher les musulmans pour les convaincre de venir se réfugier dans l'église. Nous avons d'abord fait le tour des mosquées. Puis fait du porte à porte, aidés d'une vingtaine de jeunes de bonne volonté. Pourquoi ces gens m'ont-ils suivi ? Parce qu'ils me font confiance. Avant de devenir prêtre, j'ai vécu deux années à Boali. Je m'y suis fait beaucoup d'amis parmi les musulmans. Avec les Chrétiens, aujourd'hui l'église accueille environ 1000 personnes qui dorment par terre. La paroisse est protégée par les forces françaises de l'opération Sangaris, mais nous manquons de vivres et d'eau potable. Pendant les messes, j'ai demandé aux chrétiens de se mobiliser et certains apportent de la nourriture, malgré les menaces et les coups des anti-balakas. Aucune ONG n'est venue nous aider à part le CICR qui a juste évacué les blessés.

    Pourquoi ai-je agi ainsi ? Je n'ai pas réfléchi. J'ai agi comme cela. Je devais le faire. Et s'il faut le refaire, je le referais. Un prêtre doit tenter d'imiter le Christ à la perfection. Or, Jésus s'est sacrifié sur la croix pour l'humanité entière et pas simplement pour les Chrétiens. J'ai fait cela au nom de ma foi. Jamais je n'aurais pensé me retrouver un jour dans cette situation. J'y vois un signe de Dieu, Dieu a voulu que je sois là pour être son témoin et sa voix. »

    Réf. CENTRAFRIQUE : un prêtre sauve 800 musulmans

    Cette foi en action me parle en vérité beaucoup plus que les grands discours sur l’Eglise des pauvres  ou de la révolution. En Afrique noire, quelles qu'en soient les faiblesses humaines, l’Eglise est une force de civilisation plus authentique qu’ailleurs.  JPSC

  • Le pape tweete son soutien à la Marche pour la Vie à Washington

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    The-March650uphill-640x285.jpgCe mercredi, à Washington, on marche pour la Vie. A cette occasion, le pape a adressé ce tweet :

    "Je m'unis par mes prières à la Marche pour la Vie à Washington. Puisse Dieu nous aider à respecter toute forme de vie, en particulier les plus vulnérables."

  • La France fragilise le principe fondamental du droit à la vie

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    De la synthèse de presse quotidienne de gènéthique.org :

    La France fragilise le principe fondamental du droit à la vie

    Cette nuit, après deux heures de débats, l'Assemblée nationale a voté deux dispositions discrètement insérées dans le projet de loi sur l'égalité entre les femmes et les hommes et qui contribuent à faire de l'avortement un droit. 

    Dans un premier temps, les députés ont débattu d'une disposition visant à modifier le titre de la deuxième partie du Code de la santé publique, l'intitulé "Santé de la famille, de la mère et de l'enfant" devenant "Santé reproductive, droits de la femme et protection de la santé de l'enfant". Pour le rapporteur Monsieur Sébastien Denaja, la notion de "santé de la famille" n'ayant aucun sens, elle mérite d'être modifiée. 

    A la suite de ce premier vote le débat s'est fait plus vif. Le projet de loi prévoyait la suppression de la condition de "détresse" de la femme comme condition à une interruption volontaire de grossesse ainsi qu'une extension du délit d'entrave de l'avortement à l'information. 

    Pour la majorité, supprimer la condition de détresse n'est qu'un "toilettage" de la loi Veil, justifiée par le fait que la "formulation [serait] devenue obsolète" et que les femmes doivent pouvoir librement disposer de leur corps. La droite a, non sans mal, tenté de mettre en avant le droit à la vie et dénoncé cette modification majeure. Ainsi, le député UMP Frédéric Reiss a souligné que l'interruption volontaire de grossesse devait "rester une dérogation au principe de respect de l'être humain", consacré à l'article 16 du Code civil. Monsieur Jean-Frédéric Poisson a dénoncé d'une part la volonté du gouvernement de faire passer dans la plus grande discrétion des sujets de société importants et d'autre part la volonté "d'inscrire dans la loi que l'avortement est un droit plein et entier, sans aucune forme de restriction". Enfin, le chef de file des députés UMP, Christian Jacob a affirmé que " 'jamais la notion de détresse n'a empêché une femme d'avoir accès à l'IVG' accusant ainsi la gauche de 'casser ce qui fait consensus' par 'seul intérêt politicien, politicard".  

    Après un peu plus d'une heure et demie de débat, l'article relatif au délit d'entrave à l'avortement, déjà voté au Sénat, n'a pas été amendé. Le délit d'entrave à l'avortement est donc étendu à l'information. Enfin, l'amendement qui avait été déposé par une quinzaine de député UMP et qui visait à dérembourser l'IVG (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 21 janvier 2014) a été massivement rejeté. 

  • Euthanasie des enfants : les veilleurs toujours mobilisés

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    2564535_orig.jpglls étaient hier soir devant le Parlement; ils y seront encore aujourd'hui :

    "C'est pas parce qu'ils ne font qu’accélérer le mouvement, qu'on va se taire, hein! Donc, rejoignons les Veilleurs ce soir et les soirs suivants pour montrer notre contestation!! Allez, on se lève! Plus aucune excuse n'est permise, même pas les examens, ... RIEN! Nous sommes en train de légiférer une loi qui va permettre de tuer les enfants dans l'indifférence générale et nous allons nous taire? NON!" (http://www.jeunespourlavie.org/)

  • François Hollande au Vatican : tentative de réchauffement climatique

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    De Samuel Pruvot dans « Famille Chrétienne » (extraits) :

    « Certains à Rome n’y croyaient plus. À Paris non plus. Sans être un miracle, la visite de François Hollande au Vatican est une bonne surprise. Elle atteste une tentative de réchauffement climatique entre la France et le Saint-Siège après le long hiver du « mariage pour tous ». Reste que le thermomètre affiche toujours des températures basses à en croire les responsables de l’épiscopat français en visite au Vatican les 16 et 17 janvier (…).

    La rumeur dit que le dégel est survenu d’un seul coup. La demande de Paris a été entendue à Rome : il a suffi de quelques jours pour obtenir une entrevue avec le pape contrairement aux usages diplomatiques. Et ce malgré les tempêtes sociétales en cours. Force est de constater que le climat a changé depuis mai 2012. Au lendemain de l’élection de François Hollande, l’axe Paris-Rome était gelé. La rencontre avec le pape n’est pas alors la priorité.

    Plusieurs fois, le président passe à Rome sans s’arrêter au Vatican. Il esquive, temporise et freine. C’est qu’il n’a rien à gagner (politiquement) à voir Benoît XVI. Ce pape théologien, souffre-douleur international des médias, ne se gêne pas pour dénoncer le relativisme qui va de pair avec la social-démocratie. Le modèle revendiqué par François Hollande...

    Ses électeurs – plus sensibles que d’autres aux virus de l’anticléricalisme – attendent de lui une rupture avec la « laïcité positive » de son prédécesseur. La froideur est donc de mise. Sans compter que François Hollande n’est pas au clair avec son passé catholique… Ni avec ses racines familiales ni avec l’éducation reçue des Frères des écoles chrétiennes. Bref l’ère Hollande coïncide avec une ère glaciaire. Pic de froid : la mauvaise « blague » du président lors de la renonciation de Benoît XVI.(…)

    La rencontre du 24 janvier survient donc comme une hirondelle. Suffit-elle à faire le printemps ? « C’est le moins mauvais moment », glissait un conseiller avant les révélations du journal Closer sur la vie sentimentale du président. Il faut rappeler que le changement climatique est venu de Rome. L’élection d’un pape du bout du monde, ami des pauvres et pourfendeur des mondanités, a changé la donne. L’anticyclone François a réchauffé l’atmosphère polaire qui régnait en France avec le « mariage pour tous ». Aller à la rencontre du pape François – homme de l’année selon le Times – ne fera pas de mal à la popularité de l’autre François.

    Le réchauffement a touché Paris avec la libération du Père Georges Vandenbeusch. Le chef de l’État a fait l’éloge de son « énergie » sacerdotale et salué ses « convictions religieuses ». Un discours atypique chez un François Hollande d’habitude plus sourcilleux sur la laïcité. Lors de ses vœux à la presse, François Hollande a encore soufflé le chaud (plus que le froid). Il a pris ses distances avec les commandos antichrétiens des Femen (après avoir choisi le profil de l’une d’elle pour incarner Marianne). Il a reconnu « l’autorité morale du pape » et son poids diplomatique.

    Le climat a donc changé. Mais François Hollande ? On peut se demander qui est le plus jésuite des deux François. Il est probable que les deux hommes s’entendront sur la Syrie à la veille de la conférence de Genève. Probable aussi que la future conférence sur le climat organisée à Paris en 2015 fera l’unanimité. Nicolas Hulot a déjà plaidé le dossier au Vatican au nom du gouvernement. L’heure est plutôt au réchauffement.

    Mais le projet de légaliser l’euthanasie courant 2014 suscite de sérieux courants d’air tout comme la volonté de banaliser l’avortement. Le terrain hexagonal semble encore bien givré. Tout comme la mémoire religieuse du président. Heureusement, les frimas de la vieille Europe ne refroidissent pas le pape. »

    Réf. François Hollande au Vatican : tentative de réchauffement climatique

    Du méchant pape Benoît XVI au bon pape François ? On a déjà entendu cela quelque part. Et puis, Hollande a dit publiquement que le nouveau pape pouvait (lui ?) « être utile ». Ce n’est pas une très bonne entrée en matière pour un vrai retournement de situation au pays du petit père François . JPSC

  • Europe : un appel pour la défense du dimanche non travaillé

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    Communiqué de presse

    Élections européennes : l’Alliance européenne pour le dimanche lance un appel aux députés européens  pour défendre un dimanche non travaillé et un travail décent dans la législation européenne

    Aujourd’hui (21 janvier), à l’occasion d’une conférence au Parlement européen qui a rassemblé 120 participants, l’Alliance européenne pour le dimanche a officiellement lancé un texte d’engagement pour le dimanche non-travaillé et un travail décent en vue des prochaines élections européennes. L’engagement est destiné à solliciter les élus européens afin qu’ils s’engagent à défendre un jour de repos hebdomadaire commun ainsi qu’un cadre législatif garantissant des rythmes de travail fondés sur le principe du travail décent.

    Le texte de l’engagement stipule « Le dimanche chômé et un temps de travail décent sont de la plus haute importance pour les citoyens et les travailleurs de toute l’Europe, sans être nécessairement en conflit avec la compétitivité économique. En ce temps particulier de crise socio-économique, l’adoption d’une loi prolongeant les heures de travail le soir tard, la nuit, les jours fériés et le dimanche aurait des conséquences directes sur les conditions de travail des salariés, notamment dans les petites et moyennes entreprises. La compétitivité a besoin d’innovation, l’innovation de créativité, la créativité de repos ! » Le texte peut être téléchargé ici.

    En signant cet texte, les membres actuels du Parlement européen et les candidats aux prochaines élections européennes s’engagent  :

    1- à s’assurer que la législation communautaire respecte et préserve un jour de repos hebdomadaire commun à tous les citoyens de l’UE, en principe le dimanche, en vue de protéger la santé des travailleurs et de promouvoir un meilleur équilibre entre vie familiale et vie professionnelle ;

    2- à promouvoir une législation européenne garantissant des modèles de temps de travail durable, fondés sur le principe du travail décent, tant au bénéfice de la société qu’à l’économie dans son ensemble.

    La deuxième Conférence européenne pour la protection du Dimanche non-travaillé et le travail décent s’est tenue ce 21 janvier 2014 au Parlement européen (Bruxelles) afin de faire connaître le texte d’engagement et les revendications centrales de l’Alliance européenne pour le Dimanche. La conférence était organisée par les députés européens Evelyn Regner (S&D) et Thomas Mann (PPE), avec l’Alliance européenne pour le Dimanche.

    Afin de surmonter la crise actuelle en Europe, la création d’emploi et la compétitivité économique  sont des conditions incontournables. L’Alliance européenne pour le Dimanche est convaincue que la compétitivité et le travail décent peuvent aller de pair avec un jour de repos hebdomadaire commun. Il faut des temps de récréation pour être créatif, innovant, et donc compétitif. Les différents orateurs de la conférence étaient d’avis que, à l’heure actuelle, la législation et les pratiques dans les Etats membres comme au niveau de l’UE devraient davantage protéger la santé, la sécurité et la dignité de chacun et devraient davantage veiller à l’équilibre en travail et vie privée. Tous les européens devraient pouvoir bénéficier de dimanches fériés et de temps de travail décents. La protection du dimanche renforce la cohésion sociale dans nos sociétés. Il s’agit d’un acquis précieux, qui devrait être reconnu comme un pilier de notre modèle économique et social européen.

    Plus d’information, photos et vidéos de la conférence bientôt disponibles ici 


    L’Alliance européenne pour le Dimanche est un réseau d’alliances nationales pour le dimanche, de syndicats, d’organisations de la société civile comme les organisations sportives, d’Eglises et de communautés religieuses qui s’engagent ensemble à défendre la valeur unique de temps de repos synchronisés pour la société européenne : http://www.europeansundayalliance.eu/site/home

  • Non, nous ne signerons pas la pétition d'Amnesty

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    Amnesty voudrait que l'on signe une pétition en faveur des droits sexuels et reproductifs des femmes dans le monde, au nombre desquels l'avortement est clairement mentionné. Espérons que ces prises de position très explicites dissuaderont nos clercs et leurs équipes de pastorale d'ouvrir les églises aux initiatives d'Amnesty, notamment celles qui contribuent au financement de cet organisme par la vente de bougies par exemple...

    Isavelives.be

    lorem

    Signez pour le respect des droits sexuels et reproductifs dans le monde.

    Il y a quelques mois, nous vous proposions de signer une pétition pour le respect des droits sexuels et reproductifs dans le monde. Merci de vous être mobilisés avec Amnesty, votre signature a du pouvoir !

    Malheureusement, depuis, la situation s’aggrave et il y a urgence : le 10 décembre dernier, le Parlement européen a rejeté le rapport sur la "Santé et les droits sexuels et génésiques", porté par l’eurodéputée Edith Estrela. 

    Ce texte proposait des avancées pour les droits des femmes, notamment concernant l’éducation sexuelle, l’avortement et la lutte contre la mortalité maternelle. Il recommandait un accès généralisé à la contraception ainsi qu’à des services d'avortement sûrs, et prônait la lutte contre les inégalités liées au genre.

    Face à ce rejet, mobilisez votre entourage : signez et partagez cette pétition avec le plus grand nombre afin que les droits sexuels et reproductifs de chacun soient respectés dans le monde. ...