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Société - Page 696

  • Débat sur l’euthanasie des mineurs en Belgique : « La paille et la poutre »

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    DSC01787.jpgD’ Eric de Beukelaer, curé-doyen de Liège (rive gauche) sur son minisite web :

     « L’archevêque de Malines-Bruxelles et ses trois auxiliaires invitent à observer ce jeudi 6 février une journée de jeûne et de prière, qui a pour but de «  réveiller les consciences et provoquer un ultime débat public au moment où notre pays risque de se donner une législation étendant la possibilité de l’euthanasie à des personnes mineures  ».

    J’ai cru rêver ce matin en entendant à la radio (RTBF – la Première) le Président du Centre d’Action Laïque (CAL) réagir à cette initiative, en trouvant «  inacceptable qu’une personnalité tente de s’ingérer dans le débat politique  ». En effet, il suffit de se rendre sur le site du CAL pour se rappeler que, il y a quelques jours à peine, celui-ci invitait à manifester contre un projet de loi espagnol, visant à restreindre la dépénalisation de l’avortement.   Comment expliquer ce curieux deux poids, deux mesures? Pourquoi ce qui est permis au Centre d’Action Laïque serait-il interdit à l’Eglise catholique? Quelqu’un n’a-t-il pas dit:« Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? » (Matthieu 7, 3) 

    La réponse m’a peut-être été donnée ce matin à la cathédrale de Liège, par un vénérable chanoine: « Le Président du Centre d’Action Laïque croit tellement en l’efficacité de la prière, qu’il la trouve un moyen de pression sur les politiques bien plus redoutable qu’une manifestation de rue ».

     Réf : Débat sur l’euthanasie des mineurs – « La paille et la poutre »

    Rappelons que le diocèse de Liège a décidé d’emboîter le pas à l’archidiocèse de Malines-images (10).jpg Bruxelles, en organisant  le mardi 11 février prochain une journée de jeûne et de prière, avant le vote de la proposition de loi sur l’euthanasie des mineurs prévu au Parlement. " Nous aimerions, écrit Mgr Jean-Pierre Delville, éveiller les consciences et provoquer un ultime débat public au moment où notre pays risque de se donner une législation étendant la possibilité de l’euthanasie à des personnes mineures. Le diocèse de Liège a choisi pour cela la Journée mondiale des malades, le 11 février. C’est aussi la fête de Notre-Dame de Lourdes et l’anniversaire de la 5e apparition de Banneux, lorsque la Vierge dit à Mariette en 1933 : « Je viens soulager la souffrance ». 

    "Concrètement, précise notre évêque, outre l'appel au jeûne, nous organisons une veillée de prière à Liège à la cathédrale le mardi 11 février à 18 h. Chaque communauté est invitée à organiser une prière à cette fin (proposition à télécharger sur le site de l’évêché) ou à insérer une intention de prière (idem, proposition à télécharger) à ce sujet dans la prière universelle de la messe dominicale. "

    Plus de détails ici ,Euthanasie des mineurs : le diocèse de Liège priera et jeûnera le 11 février

    JPSC 

  • Théorie du genre : réponse au professeur Axel Kahn

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    Réponse au professeur Axel Kahn sur la théorie du genre (11 mn)

    Par Arnaud Dumouch, philosophie, 2014.

    Pour le professeur Axel Kahn, généticien, l’homme serait divisé en deux parties :

    1° sa vie biologique qui est déterminée par la génétique tandis que

    2° son comportement serait déterminé par son éducation et les superpositions de ses tradition et présupposés culturels.

    Cette vision dualiste n’est pas réaliste. Les plus grands philosophes ont montré en l’homme trois degrés de vie :

    1° sa vie biologique (déterminée par la génétique) ;

    sa vie sensitive (psychisme commun aux animaux supérieurs) qui est intermédiaire et qui est en partie déterminée par sa génétique et en partie par son éducation et

    sa vie spirituelle, propre à l’homme, qui est le domaine où s’épanouit la liberté.

    Ainsi, écraser la vie sensible humaine en la déterminant uniquement par un choix de la liberté (théorie du genre), est un extrémisme tout aussi grave que de déterminer la totalité du comportement humain par l’aspect génétique (attitude talibane). Dans la psychologie humaine (degré 2), il y a de l’inné (génétique) qu’il faut respecter et de l’acquis (culture) qui doit l’humaniser et l’influencer sans l’écraser. Tel est le domaine de la féminité et de la masculinité.

  • Euthanasie des mineurs : le pavé dans la mare du Docteur Sariban

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    Dans Le Soir du 1/2/2014 (accès réservé aux abonnés), sous le titre Euthanasie : "Étendre la loi est inutile", sont rapportés les propos du Docteur Eric Sariban, spécialiste du cancer qui affirme "que le problème de l’euthanasie des mineurs ne se pose pas, faute de cas." Il signe une une carte blanche que nous avons déjà relayée sur ce blog. Le Soir qualifie de "pavé dans la mare" les prises de position de ce médecin, chef de Clinique de cancérologie à l'Hôpital des enfants Reine Fabiola. Il déclare en effet que la loi en passe d'être votée est "inutile". "J’ose dire que je n’ai jamais été confronté à des demandes d’euthanasie par des enfants ou adolescents. Mes collègues cancérologues pédiatriques chevronnées non plus." Il ajoute : "... je trouve étrange que l’on dise que ces cas existent alors que dans un service où l’on est par nature confronté à la mort des enfants, on n’a pas conscience d’avoir besoin de cette loi." Et si on lui objecte que "la loi actuelle est née de demandes de pédiatres !", il répond : "Je pense au contraire que ce projet est né du projet d’hommes politiques qui veulent se faire un nom en légiférant sur un non-problème." (...) "Je trouve choquant de développer une telle activité parlementaire en laissant croire que nous menons des patients à des « situations intolérables », à des souffrances qu’on ne peut pas apaiser. Parfois on utilise la sédation pour soulager un patient et on cherche ensuite à l’en sortir progressivement. Certains hommes politiques se refont une virginité en faisant advenir cette loi, cela évite d’affronter les vrais problèmes de santé qui minent ce pays." (...)

  • BXL, 2 février : happening des familles

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    Sans titre.pngHappening du 2 février à Bruxelles

    place-du-luxembourg-vert-1.jpgDimanche 2 février, venez défendre la famille comme fondement de la société !

    Ce jour-là, l’Europe se mobilise pour  redire avec force que la famille est une cellule de base essentielle de la société : Madrid, Rome, Paris, Lyon, Varsovie, Bucarest, Bruxelles…

    À Bruxelles, capitale belge et européenne, soyez au rendez-vous pour un happening des familles, Place du Luxembourg de 14h à 15h (face au siège du Parlement européen).

    Rendez-vous au pied de la statue de John Cockerill dès 14h.

    Avec des Européens de tous âges et venus de tous les horizons, venez :

    • dire NON aux initiatives législatives et réglementaires qui se multiplient en Europe contre la famille et la vie,
    • rappeler que les familles doivent être aidées et non mises à l’écart dans leur travail patient d’éducation et de liens entre les générations.

    Différents intervenants  prendront la parole dans plusieurs langues pour témoigner de l’importance de la famille.

    Nous vous attendons nombreux !
  • BXL, 2 février : manifestation citoyenne des Dossards jaunes

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  • Euthanasie des mineurs : le diocèse de Liège priera et jeûnera le 11 février

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    Appel à une journée de jeûne et de prière (source)

    Mgr Delville, évêque de Liège, invite les communautés chrétiennes à vivre le mardi 11 février une journée de jeûne et de prière, avant le vote sur l’euthanasie prévu au Parlement

    En accord avec le Conseil épiscopal de Liège et après concertation avec les évêques de Belgique, j’invite les communautés chrétiennes à vivre le mardi 11 février une journée de jeûne et de prière, avant le vote sur l’euthanasie prévu au Parlement. Nous aimerions éveiller les consciences et provoquer un ultime débat public au moment où notre pays risque de se donner une législation étendant la possibilité de l’euthanasie à des personnes mineures. Le diocèse de Liège a choisi pour cela la Journée mondiale des malades, le 11 février. C’est aussi la fête de Notre-Dame de Lourdes et l’anniversaire de la 5e apparition de Banneux, lorsque la Vierge dit à Mariette en 1933 : « Je viens soulager la souffrance ». 


    Nous serions heureux si d’autres chrétiens, des croyants d’autres religions ainsi que des agnostiques ou des athées nous rejoignent dans cette démarche, qui est d’abord d’ordre philosophique, selon des modalités adaptées à leurs propres convictions. Dans cette ligne le Conseil de l’Europe ce jeudi 30 janvier a publié une forte critique envers le projet belge d’euthanasie des enfants. 


    Nous invitons nos concitoyens à réfléchir aux points suivants :

      1. La menace pesant sur les mineurs d’âgeBeaucoup de personnes professionnellement proches des mineurs d’âge attestent que la demande d’euthanasie émanant de ces derniers est rarissime. C’est en tout cas le constat fait dans les Pays-Bas voisins, qui se sont pourtant dotés d’une législation ouverte à cette extension de l’euthanasie. Extension étonnante quand on sait que, en d’autres domaines de la vie, bien moins décisifs que la résolution de se faire euthanasier, les mineurs d’âge sont jugés incapables de décisions importantes pour leur vie économique ou affective.                                                                             

      2. L’importance des sédatifs et des soins palliatifs pour mourir dans la dignité. En Belgique, où les demandes anticipées d’euthanasie d’adultes se multiplient dangereusement, le risque est grand qu’en élargissant l’offre aux mineurs, la loi projetée ne suscite artificiellement la demande. Et cela, alors que nous disposons de soins palliatifs performants, ainsi que de sédatifs adaptés et progressifs dans les cas de douleur rebelle, pour rencontrer, comme il faut le faire, l’immense détresse physique et psychique des personnes qui souffrent et s’approchent de la mort, même si ces moyens palliatifs ont pour conséquence d’abréger quelque peu la vie, ce qui est moralement acceptable. Mais une mort douce, paisible, dans la dignité, n’est pas synonyme de l’euthanasie, laquelle, de manière directe et en quelques minutes, provoque délibérément la mort. Il y a un monde de différence entre les deux, tant dans l’intention que dans la procédure employée.                                                                                                                       

      3. La dignité de toute vie humaine. L’expérience a déjà montré que, dès qu’on transgresse l’interdit fondamental de toute société humaine, à savoir l’interdit de tuer un être humain innocent, il est impossible de refermer la porte que l’on a entr’ouverte. Au contraire, elle a tendance à s’ouvrir toujours plus largement. Ainsi la loi déjà en vigueur concernant l’euthanasie excluait la prise en compte des mineurs d’âge. Mais la loi aujourd’hui projetée l’inclut. Un mouvement s’est mis en route, qui risque de ne jamais s’arrêter. On finira, dans certains cas, par présumer le consentement qui n’a pas été donné ou n’a pas pu l’être. Par contre, nous nous refusons, comme certains osent le faire, à émettre l’hypothèse qu’on en viendra peut-être un jour à supposer ce consentement dans le chef de mineurs handicapés mentalement, dès lors qu’ils sont par définition incapables d’un jugement mûrement délibéré. Nous sommes fermement convaincus que jamais notre pays ne se laissera entraîner à une telle dérive. En revanche, à plus court terme, le risque n’est pas nul qu’on se demande un jour si une nouvelle loi ou une jurisprudence invoquant le principe de non-discrimination ne devraient pas faire cesser une discrimination, celle qui consiste à ne pas prendre en compte le critère de la souffrance psychique quand il s’agit de mineurs d’âge.                                                                                                                    

      4. Le danger d’une euthanasie des personnes fragiles. D’autres projets de loi sont déjà prêts pour, à l’autre bout de la vie humaine, ouvrir l’euthanasie aux personnes démentes, n’ayant plus une conscience claire de leur identité personnelle, pourvu qu’elles en aient fait anticipativement la demande écrite. Redoutable perspective, qui va exercer une pression insidieuse sur les personnes âgées craignant de peser plus tard sur leur entourage ! Beaucoup de personnes âgées vont se convaincre qu’elles feraient preuve d’un grand égoïsme en ne faisant pas cette demande anticipée… C’est ainsi que s’effritera progressivement l’admirable solidarité qui unit les personnes démentes, leurs familles et tout le monde médical et paramédical qui entoure ces personnes de soins pleins d’humanité, de compétence et de tendresse. Comme solution aux inévitables fragilités de l’existence humaine, surtout quand elle arrive à son déclin, on n’offrira plus aux personnes démentes que la décision solitaire de prévoir à temps leur sortie de ce monde lorsque d’autres en jugeront le temps venu. Il n’est que trop prévisible qu’un élargissement ultérieur de la loi permettra de présumer raisonnablement le consentement de la personne démente, dès lors qu’il ne manque qu’une petite signature en bas d’un document… De plus, comme c’est déjà le cas, beaucoup de personnes âgées et potentiellement démentes, seront tentées de demander l’euthanasie pour ne pas être à charge de leur entourage, voire, à la limite, pour cause de vieillesse et de perte du goût de la vie. Ce sera alors une sorte d’« euthanasie » d’un autre genre, celle de la solidarité même qui doit unir les plus vaillants aux plus fragiles. Enfin, il n’est pas non plus exclu que des considérations d’économie en arrivent un jour à recommander indirectement l’euthanasie pour des raisons de finances publiques ou de solvabilité des institutions de soin.                                                                                                            

      5. La dignité humaine devient l’objet d’un jugement subjectif. En dernier lieu, l’on entend souvent dire que la décision de se faire euthanasier est une simple question de liberté personnelle, de libre disposition de soi, et que la loi n’impose à personne d’y recourir. C’est oublier que cette prétendue décision purement individuelle exerce, surtout quand elle se multiplie, une redoutable pression sur la liberté de tous les soignants, ainsi que sur celle des institutions de soin qui sont opposées à l’euthanasie et, finalement, sur les personnes les plus fragiles de la société. La dignité de la vie humaine n’est dès lors plus liée à la nature de la vie humaine, mais au ressenti qu’on éprouve à ce sujet. Cette dignité devient l’objet d’un jugement subjectif.

    Nous osons donc dire à nos concitoyens, en payant de notre personne : « Il n’est pas trop tard, mais il est temps ! » Secouons notre propre conscience et aussi, avec respect, celle de nos frères et sœurs en humanité. L’histoire ne sert jamais deux fois les mêmes plats ni les mêmes circonstances. C’est donc aujourd’hui qu’il faut agir.

     

    Concrètement, outre l'appel au jeûne, nous organisons une veillée de prière à Liège à la cathédrale le mardi 11 février à 18 h. Chaque communauté est invitée à organiser une prière à cette fin (proposition à télécharger) ou à insérer une intention de prière (idem, proposition à télécharger) à ce sujet dans la prière universelle de la messe dominicale. 


    Un article éclairant sur ce sujet, signé par de nombreux pédiatres, est à télécharger également : Fin de vie des enfants : une loi inutile et précipitée (dans La Libre Belgique).

     

    Nous vous remercions de votre collaboration et vous disons avec insistance notre attente, en ce moment très grave où nous devons absolument en appeler, par un engagement résolu, au débat public et citoyen.

     

    + Jean-Pierre Delville, évêque de Liège

     

    Téléchargements :
        Article dans La Libre Belgique  (26 kb)
        Schéma de veillée de prière  (17 kb)
        Proposition d'intention de prière  (12 kb)
  • Prier et jeûner : insupportable et anti-démocratique ?

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    Les milieux laïcs belges considèrent que l'initiative des évêques de l'archidiocèse de Malines-Bruxelles invitant les fidèles à prier et à jeûner le 6 février prochain (dans le cadre du débat qui se déroule au Parlement sur l'extension de l'euthanasie aux mineurs) est insupportable et antidémocratique. 

    Dans lalibre.be, l'éditorial de Francis Van De Woestyne évoque "la sagesse de l'Eglise belge" :

    Dans quelques jours, la Chambre votera le projet de loi qui étend, sous certaines conditions, l’euthanasie aux mineurs. Afin de sensibiliser les consciences, l’archevêque André-Joseph Léonard a décidé d’organiser une journée de jeûne et de prière. Certains ont jugé cette initiative déplacée. (...)

    Il est cependant tout à fait légitime, pour qui désire manifester une crainte à l’égard d’un texte en préparation, de s’y opposer par tous les moyens démocratiques possibles. Et l’on reste éberlué devant les protestations des partisans de la loi élargissant l’euthanasie aux mineurs. Selon eux, l’Eglise belge ferait preuve d’une ingérence inacceptable dans ce débat. Où sont les intolérants ? Pourquoi l’Eglise ne pourrait-elle donc pas intervenir dans un débat aussi sensible ? L’Eglise considère que ce texte heurte ses convictions. Elle n’est pas la seule. Le monde médical est divisé. Des pédiatres ont expliqué, il y a deux jours dans "La Libre", en quoi la loi en préparation était inutile et précipitée. C’est aussi notre sentiment. (...)

  • Vie, famille, genre, liberté éducative : quand des évêques s'expriment clairement

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    Il s'agit des évêques du "Triveneto" (nord-est de l'Italie) (source) :

    Vie, famille, liberté de l'éducation, « genre »: une déclaration des évêques de Triveneto

    À l'occasion de la journée nationale pour la vie du 2 février, les évêques publient une réflexion pastorale  sur les importantes questions d'éducation, comme "contribution au bien commun"

    Elle s'intitule « la tâche éducative est une mission clé! ». La note pastorale des évêques du Triveneto est consacrée à "certaines questions urgentes de caractère anthropologique et éducatif".

    Le texte - qui paraît à la veille de la Journée nationale pour la Vie du 2 février -a été approuvé à l'unanimité, ces derniers jours, par les évêques du Triveneto et entend offrir à chacun une réflexion faisant autorité, en communion avec le magistère du Pape François et une contribution positive au bien commun. Il se penche sur les questions d'éducation "qui touchent des aspects fondamentaux et très délicats de l'être humain, avec des conséquences nombreuses et préoccupantes dans le domaine de la culture, de la formation, de l'éducation, et, par conséquent, de notre société (du Triveneto, de l'Italie, de l'Europe) et qui touchent et affectent directement la vie des gens, des familles et de l'école."

    Au début, la note, après avoir mis en évidence les multiples aspects liés à la défense et la promotion de la vie dans le contexte actuel, se réfère - à titre d'exemple - à des questions soulevées par l'actualité récente (l'idéologie du genre et la traduction législative de la lutte contre l'homophobie, certaines lignes directrices sur l'éducation sexuelle des enfants dans les écoles, l'utilisation des termes « père » et « mère » dans l'espace public, la signification et la valeur de la notion de « famille » avec les risques de distorsion auxquels elle est aujourd'hui soumise). Tout cela explique pourquoi les évêques sont amenés à assumer "la responsabilité et le devoir de rappeler à tous l'importance d'une formation correcte des nouvelles générations - à partir d'une vision intégrale et solidaire de l'homme - pour s'orienter dans la vie, discerner le bien du mal, acquérir des critères de discernement et se fixer des objectifs forts sur lesquels miser au mieux son existence.

    Les évêques réaffirment, en premier lieu, "la dignité et la valeur de la personne humaine, la protection et le respect qui sont dus à chaque personne, en particulier dans les situations de fragilité, ainsi que la nécessité de continuer à combattre vigoureusement toute forme de discrimination ou de violence"; ils invitent à reconnaître "la richesse inestimable de la différence" (en commençant par celle - fondamentale - entre le masculin et le féminin") et " la spécificité absolue de la famille "en tant qu'"Union stable de l'homme et la femme dans le mariage" sans sous-estimer « le grave danger qui découle du mépris ou de la déformation des faits fondamentaux et des principes de la nature qui concernent le bien de la vie, de la la famille et de l'éducation, en confondant les éléments objectifs avec des éléments subjectifs véhiculés par de douteuses conceptions idéologiques de la personne qui ne mènent pas au bien réel, ni de l'individu ni de la société ». Ce faisant, les évêques se référent à plusieurs reprises aux paroles du pape François - la moitié des citations sont reprises à son enseignement -, mais aussi à des textes « laïques », comme la Constitution italienne, la Déclaration universelle des droits de l'homme et la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne.

    Les évêques - reprenant ce qui fut qu'exprimé récemment par le Saint Siège à la Commission des Nations Unies relative à la Convention sur les droits de l'enfant - affirment "que l'on ne peut accepter l'idéologie du gender qui nie la base objective de la différence et de la complémentarité des sexes, tout en devenant également source de confusion sur le plan juridique". Et ils ajoutent: "Nous invitons à ne pas avoir peur ni à nourrir d'injustifiables pudeurs ou réticences pour continuer à utiliser, même dans le contexte public, les mots les plus doux et les plus vrais qu'il soit jamais donné de pouvoir prononcer: « père », « mère », « mari », « femme », « famille » « fondée sur le mariage entre un homme et une femme ».

    La Note soutient et encourage "l'engagement et les efforts de ceux qui affrontent tous les jours, et aussi dans le contexte public et en vue d'une véritable "laïcité positive", les questions anthropologiques et éducatives les plus importantes de notre temps et qui concernent en particulier : la défense de la vie de la conception jusqu'à la mort naturelle, la famille, le mariage et la différence sexuelle, la liberté religieuse et d'éducation". Et rappelle que "la proposition chrétienne vise au bien intégral de l'homme et contribue de manière décisive au bien commun et à la promesse d'un bon avenir pour tous. Et même dans un contexte de sécularisation généralisée, comme le rappelle le Pape François, personne ne peut exiger de nous que nous reléguions la religion dans le secret de l'intimité des personnes, sans aucune influence sur la vie sociale et nationale, sans se soucier de la santé des institutions et de la société civile, sans s'exprimert sur les événements qui affectent les citoyens ".

    La diffusion de la Note pour la Journée pour la Vie veut, en outre, mettre aussi en évidence que l'Eglise prend à cœur "la vie des gens sous tous ses aspects. Une vie qui est un don de Dieu et un don précieux, mais qui est menacé et rendu fragile par des causes multiples. » Le texte des évêques - qui évoque expressément les nombreuses personnes, familles et situations troublées existant aujourd'hui, notamment et surtout en raison de la crise économique -, manifeste la volonté de l'Eglise du Triveneto de "continuer, ensemble avec tous les hommes de bonne volonté, pour soutenir la vie humaine en tout temps et en toutes circonstances, en mettant l'accent sur la dignité inviolable de l'homme et en offrant une aide concrète à ceux qui vivent la fragilité et la souffrance". Y compris, bien sûr, sur le très délicat et décisif front de l'éducation et de l'anthropologie.

  • Loi sur l'euthanasie des mineurs : une nouvelle histoire belge d'après un cancérologue pédiatrique

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    Une carte blanche publiée dans lesoir.be :

    Loi sur l’euthanasie aux mineurs d’âge: une nouvelle histoire belge

    Eric Sariban, agrégé en cancérologie et chef de clinique à l’Hôpital des Enfants

    « Cette loi est importante car totalement obsolète ».

    Je travaille depuis 1987 dans l’Unité Cancer de l’Hôpital des Enfants à Bruxelles et je suis, avec mon collègue Yves Benoit de Gand, le cancérologue pédiatrique le plus âgé encore en activité dans ce pays. Mais ce n’est pas à ce titre que j’interviens dans cette carte blanche. J’interviens parce que depuis 1987, j’ai accueilli avec mes collègues 1250 enfants cancéreux dans notre unité dont 260 sont décédés. J’interviens aussi parce que, en tant que médecin directement responsable du traitement d’enfants atteints de tumeurs cérébrales malignes, première cause de mortalité parmi les cancers pédiatriques, j’ai été confronté jusqu’à présent à 84 décès parmi les 270 enfants qui m’ont été confiés. J’interviens aussi pour dire que oui, cela m’est arrivé d’injecter chez des enfants en fin de vie, à l’Hôpital ou à la maison, des médicaments puissants contre la douleur parce que j’étais démuni devant leur détresse.

    À cette époque, je rêvais de pouvoir disposer d’infirmières qui se seraient rendues à domicile pour prendre en charge les enfants dits « en fin de vie » ; je rêvais de pouvoir compter sur des médecins formés à la complexité des soins palliatifs pédiatriques et je réalisais que pendant mes deux années de spécialisation en cancérologie pédiatrique aux États-Unis dans les années 80, l’aspect fin de vie n’avait pas été suffisamment abordé et des modules de formation dans ce domaine m’auraient été bien utiles.

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  • Education sexuelle : forte mobilisation des parents en Allemagne et en Suisse

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    De José Meidinger sur Boulevard Voltaire :

    ... les parents d’élèves, outre-Rhin, ne se laissent pas faire : le 18 janvier dernier, ils avaient organisé à Cologne une manifestation publique contre les cours obligatoires d’éducation sexuelle, version gender. Certes, ils n’étaient qu’un petit millier, mais leur mouvement de résistance commence à faire tache d’huile parmi les parents allemands, malgré les menaces d’amende voire de prison s’ils gardent leurs enfants à la maison. Les réticences vont même en s’accélérant : près de 200.000 personnes viennent de signer une pétition contre l’enseignement de la « diversité sexuelle » dans le Bade-Wurtemberg, proche voisin de l’Alsace. Nos cousins germains, comme d’habitude, ne font pas les choses à moitié

    L’éducation étant outre-Rhin de la compétence de chaque Land, celui, rouge et vert, du Bade-Wurtemberg veut en effet, à partir de 2015, introduire à l’école des cours d’éducation sexuelle dans le but de favoriser – bel euphémisme — « la tolérance envers les diverses pratiques sexuelles ». L’initiative populaire « Contre le plan d’éducation de l’idéologie arc-en-ciel » a lancé une pétition pour obtenir le retrait de ce projet. La requête, que l’on pouvait signer jusqu’à mercredi soir, a recueilli près de 200.000 signatures, 192.369 exactement, dont 81.973 du pays de Bade. Reste à savoir si le gouvernement régional en tiendra compte…

    En Suisse, le débat sur la « sexualisation à l’école » vient de rebondir. Peu avant Noël, les partis de droite ont déposé une initiative populaire qui a recueilli 110.000 voix en vue d’empêcher toute éducation sexuelle à l’école avant que les enfants n’aient atteint l’âge de 9 ans. « Un enfant de quatre ans ne doit pas être obligé d’apprendre la différence entre hétérosexuel, gay, lesbienne et bisexuel ! », s’était indigné l’un des conseillers nationaux à l’origine de la résolution. L’initiative pour la « protection contre la sexualisation à l’école maternelle et primaire » devrait donner lieu à une votation fédérale prochainement.

    À l’origine de cette initiative, on trouve un groupe de parents de Bâle-Ville qui a fait croisade contre une boîte d’accessoires pédagogiques (sorte de « sex box ») contenant des organes sexuels en… peluche ! La conférence des évêques suisses avait alors pris clairement position. « Ce sont les parents qui sont les mieux placés pour apprécier ce qu’il convient de dire à leurs enfants et quand il faut le leur dire, en tenant compte des différences dans l’évolution personnelle de chaque enfant et du projet éducatif de chaque famille. » Qu’attendent nos prélats pour entrer dans le débat ?

    Faut-il enfin rappeler à M. Peillon ce qu’énonce solennellement la Convention européenne des droits de l’homme ? « L’État, dans l’exercice des fonctions qu’il assumera dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement, respectera le droit des parents d’assurer cette éducation et cet enseignement conformément à leurs convictions religieuses et philosophiques » (protocole additionnel 1er, art. 2). À bon entendeur…

  • Le pape François fait-il surtout du marketing?

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    François est à la « Une » de tous les magazines «people » et autres. Certains attendent donc qu’il remplisse à nouveau les églises. D’autres redoutent que l’agitation médiatique se fasse au détriment du fond du message. Peter Annegarn et Philippine de Saint Pierre en débattent dans « La Libre » de ce jour. Les questions sont posées par Jean-Paul Duchâteau et Charles Van Dievort :

    « Philippine de Saint Pierre, Directrice générale de KTO (télévision catholique) :

    Certains veulent en faire une rock star, qui s’apprête à révolutionner l’Eglise. Ils attendent que, sous la bannière de la modernisation médiatique, le Pape innove spectaculairement à propos de la prêtrise, du sacerdoce, de l’éthique. Il s’agit là d’une lecture extrêmement superficielle de François. Celui-ci invite l’Eglise à être fidèle à l’Evangile et pas à être populaire.

    Le pape François en une du magazine rock américain “Rolling Stone”, c’est une consécration ?

    C’est en tout cas révélateur de l’intérêt que suscite son élection. Manifestement, il fait vendre et on le retrouve donc en première page de beaucoup de publications qui, le plus souvent, s’intéressent peu au message des chrétiens. Mais, quand on lit l’article du magazine “Rolling Stone”, on voit qu’il veut en faire une superstar et, pour la beauté médiatique du récit, un leader révolutionnaire en rupture avec l’histoire précédente de l’Eglise. Dans l’article, du reste, le journal a des propos très exagérés et passablement scandaleux à l’égard de Benoît XVI, qu’on décrit comme un pape catastrophique. Ainsi, mercredi, la salle de presse du Saint-Siège s’est exprimée sur ce sujet, ce qui est très rare, en regrettant ce journalisme superficiel et les attaques infondées à l’égard du pape précédent. Cette une est donc révélatrice d’un phénomène médiatique qui n’aborde en rien le fond des choses.

    D’une manière plus générale, on constate que le Vatican, sans doute sous l’impulsion de François, ne cesse d’innover dans sa communication. Certains disent qu’il s’agit de pur marketing et que le fond du discours ne suit absolument pas la modernisation de l’image. Votre analyse ?

    Les papes, qu’il s’agisse de François, Benoît, Jean-Paul, et d’autres encore dans l’histoire de l’Eglise, ont pour commune caractéristique d’être catholiques. Si on attend que le nouveau pape, au motif de modernisation, se trouve sur le plan de la doctrine en rupture avec ce qu’a toujours dit l’Eglise dans son enseignement, on se trompe. Il existe à cet égard ce que des observateurs appellent la création d’un “faux pape François”. Elle incite un certain nombre de médias à sur-interpréter ce que le Pape pourrait dans l’avenir être amené à dire ou faire. Plus précisément, on attend que, sous la bannière de la modernisation, le pape François fasse des choses que certains souhaitent depuis très longtemps dans des domaines concernant la prêtrise, le sacerdoce, l’éthique, qui paraissent aujourd’hui à contretemps de la culture contemporaine. Mais il s’agit là d’une lecture extrêmement superficielle du pape François. Celui-ci invite l’Eglise à être fidèle à l’Evangile et pas à être populaire.

    Quand on voit cet engouement partout dans le monde, le phénomène va-t-il repeupler les églises qui se vident, particulièrement dans la vieille Europe ?

    C’est déjà le cas. L’intérêt dont bénéficie le pape François permet de rendre l’Eglise à nouveau plus audible. Et on constate un peu partout, mais d’abord dans les continents de nouvelle évangélisation, une assiduité plus importante à la messe dominicale, ainsi qu’à la confession. Mais il serait malhonnête de dire que le fond du message – l’annonce de la Bonne Nouvelle – a changé. En fait, pour en revenir à la question du marketing, le Pape n’a strictement rien à vendre. Il veut simplement faire entendre à ses contemporains la “bonne nouvelle” dont l’Eglise est porteuse.

    Vous dites donc que le pape François est plus efficace que son prédécesseur ?

    Je ne le formulerais certainement pas comme cela. Mesurer l’efficacité d’un pape, comme vous dites, est quelque chose qui me semble assez complexe. D’ailleurs, cette efficacité ne se mesure pas en termes de communication, qu’il fasse ou non la une de “Rolling Stone”. Le Pape est d’abord le représentant pour les catholiques de la tête de l’Eglise. Il est donc à la fois l’enseignant, le garant de l’unité, le pasteur.

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  • Espagne : le projet de loi sur l'avortement est une avancée positive

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    De la Synthèse de presse quotidienne de gènéthique.org :

    Projet de loi espagnol sur l'avortement: une "avancée positive" pour l'Eglise

    Ce jeudi, les évêques espagnols ont salué le projet de loi adopté en décembre par le Conseil des ministres espagnol, qui encadre le recours à l'avortement (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 23 décembre 2013). 
    Dans leur communiqué, les évêques espagnols ont déclaré: "Les évêques saluent toujours les initiatives en faveur de la vie humaine, d'où qu'elles viennent.[...] Pour cette raison, ils reconnaissent, dans le projet présenté par le gouvernement une avancée positive par rapport à la législation actuelle, qui considérait l'avortement comme un droit". Toutefois, ils tiennent à préciser qu' "une loi sur l'avortement, pour restrictive qu'elle soit, reste une loi injuste".