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Société - Page 701

  • Le pape François ne s’opposerait pas à l’ordination des hommes mariés à la prêtrise

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    De Jean Mercier sur le site de « La Vie » :

    Selon un évêque brésilien, Erwin Kraütler, évêque de Xingu, le pape François n’aurait pas d’objection à l’ordination d’hommes mariés, et souhaiterait que ce sujet soit pris en charge par les épiscopats locaux, en fonction de leurs besoins, comme le révèle le journal britannique The Tablet.

    S’exprimant le 5 avril dernier dans les colonnes d’un journal autrichien, le Salzburger Nachrichten (repris en anglais par The Tablet), Mgr Kraütler faisait référence à une conversation qu’il a eu en privé avec François la veille, soit le 4 avril. Faisant référence à la pénurie de prêtres dans son diocèse, le plus grand du Brésil, avec 27 prêtres pour 700.000 croyants, l’évêque a expliqué au pape que la messe ne pouvait être célébrée que deux ou trois fois l’an. “Le pape a expliqué qu’il ne pouvait pas prendre personnellement tout en main depuis Rome. C’est à nous, les évêques locaux, qui connaissons mieux les besoins de nos fidèles, d’être courageux et de faire des suggestions concrètes.”. Selon Kraütler, interprétant le pape, “les conférences épiscopales régionales et nationales devraient rechercher le consensus et la réforme et ensuite proposer leurs propositions de réforme à Rome.”

    Le Brésilien a précisé que la possibilité d’ordonner des viri probati – des hommes dont la solidité de foi et de caractère a été éprouvée par la vie – avait été évoquée avec le pape à propos de la pénurie des prêtres. “Le pape lui-même m’a parlé d’un diocèse au Mexique dans laquelle chaque communauté a un diacre mais pas de prêtre. Il y a 300 diacres là bas qui ne peuvent célébrer l’eucharistie.” Et le pape aurait dit que“Cest aux évêques de faire des suggestions.”

    La question des viri probati est régulièrement discutée depuis les années 1970, mais a toujours été reçue de manière négative, en particulier par Jean Paul II puis Benoît XVI. Rappelons que l’Eglise catholique, sous les deux derniers pontificats, a donné de nombreuses dérogations (environ 400) à la loi du célibat pour d’anciens ministres de la Réforme, protestants ou Anglicans. Mais l’admission au sacerdoce d’hommes mariés qui ne seraient pas passés par cette voie là n’a encore jamais été explorée.

    La plupart des évêques – dont le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin, en septembre dernier – se sont toujours exprimés sur le sujet en rappelant que le célibat n’est pas un dogme, mais une loi de type disciplinaire. Même si d’autres estiment qu’il s’agit d’une tradition si ancienne (mille ans) qu’elle peut être assimilée à un dogme et qu’une rupture de pratique sur le sujet ne serait pas si facilement envisageable, voire qu’elle instituerait un clergé à deux vitesses.

    Le pape François lui-même, en tant que cardinal Bergoglio, a déjà expliqué qu’il ne trouvait pas indispensable de modifier la loi actuelle, en expliquant tout le bien qu’il pense du célibat sacerdotal. Son propos à l’évêque brésilien s’inscrit dans le contexte de communautés très dispersées sur un territoire immense.

    Réf. Le pape ne s’opposerait pas à l’ordination des hommes mariés à la prêtrise

    A la haute époque de l’expansion missionnaire occidentale aussi les communautés étaient très dispersées, sans que jamais on évoque cet « argument » pour enfreindre la règle du célibat sacerdotal. Par ailleurs, cette revendication émane bien plus du monde occidental contemporain que des peuples du tiers-monde eux-mêmes.    

    Ceci dit, le célibat sacerdotal n’est pas une fin en soi et tout dépend de la manière dont il est vécu.

    Mais l’acharnement avec lequel on réclame son abolition dans l’Eglise latine depuis la fin du concile Vatican II (lequel, soit dit entre parenthèses, n’a jamais évoqué cette question) a quelque chose d’idéologique, à la fois réducteur et suspect.

    Dans un certain esprit occidental sensible à l’esprit de la Réforme protestante et au libéralisme des Lumières, derrière la mise en cause de ce signe du célibat s’en cache (à peine) une autre : celle de  l’identité du prêtre et du sacrement de l’ordre lui-même. C’est un débat biaisé.

    JPSC

  • Université de Liège: une nouvelle conférence de l'Union des étudiants catholiques

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    Plus que deux jours pour s'inscrire...

    La prochaine rencontre du cycle de lunch-débats  organisé par l’Union des étudiants catholiques et le groupe "éthique sociale" à l’Université de Liège sur le thème « humanisme chrétien, travail et société », aura lieu  le mardi 29 avril 2014 à 18 heures.

     

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    Cette rencontre sera animée par le professeur Jacques Defourny (photo) sur le thème

    INNOVER POUR LE BIEN COMMUN :

    LA MONTÉE DES ENTREPRENEURS SOCIAUX

    Entreprise sociale, économie sociale, quels concepts pour quel impact dans la réalité du monde économique ?


    Le professeur Defourny, fondateur du Centre d’économie sociale de l’ULg - qui est un des plus importants centres de recherche de HEC-ULg - vient de lancer une académie pour entrepreneurs sociaux.

    La mentalité de l’entrepreneur social est aujourd’hui un exemple de la mentalité que devraient avoir tous les hommes et femmes d’entreprise : la recherche du bien commun. C’est-à-dire, qu'ils devraient tenir en compte dans l’exploitation d’une entreprise non seulement l’intérêt des actionnaires et des dirigeants et éventuellement des employés, mais aussi celui des fournisseurs, des clients et de l’environnement économique et social.

    C’est ce que le pape François demande explicitement dans son Exhortation apostolique « Evangelii Gaudium »  souhaitant l’avènement d’une « nouvelle mentalité politique et économique, qui aiderait à dépasser la dichotomie absolue entre économie et bien commun social.

    PROGRAMME
    Apéritif à 18h00

    Exposé suivi du lunch-débat de 18h15 à 20h30

    PAR JACQUES DEFOURNY
    Professeur ordinaire à HEC- Ecole de Gestion de l’Université de Liège (Département d’Economie), Directeur du Centre d’Economie Sociale de l’Université de Liège

    Le débat sera modéré par Jacques Zeegers, ancien Secrétaire général de l’Association Belge des Banques (ABB) et Chargé de cours à l’ICHEC (Institut des hautes études commerciales de Bruxelles).

    La rencontre se tient à la salle des professeurs dans le bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, place du XX août, 7, 1er étage (accès par la grande entrée : parcours fléché).

    Participation aux frais : 10 € (à régler sur place); 2 € pour les étudiants
    Inscription nécessaire trois jours ouvrables à l’avance (24 avril) :
    soit par téléphone : 04 344 10 89
    soit par email : info@ethiquesociale.org

    soit sur notre nouveau site internet :www.ethiquesociale.org

  • Quand la Société belge de Soins intensifs revendique le droit d'abréger la vie des patients

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    Suite aux prises de position de la Société belge de Soins intensifs (voir ici et ici), un ami médecin nous fait parvenir ses observations :

    Réponse à la position de la Société Belge de Soins Intensifs.

    Je suis profondément choqué et révolté par la prise de position de la Société Belge de Médecine-de-Soins-Intensifs, qui veut que ses membres s'arrogent le droit de tuer.

    Il ne s'agit pas d'arrêter des soins qui seraient déraisonnables ou relèveraient de l'« acharnement thérapeutique », il ne s'agit pas de débrancher des appareils maintenant artificiellement en vie un patient qui sans cela serait mort, il ne s'agit pas d'arbitrer entre soulagement de la douleur et l'abrègement de la vie, il s'agit purement et simplement de faire une injection létale « pour le bien du malade », adultes, enfants, et bébés.
    Il s'agit de faire cette injection létale sans aucun accord du patient, ni de sa famille, ni de ses proches, sur décision unilatérale du médecin agissant « en conscience » lorsque lui seul juge souverainement qu'une vie « ne vaut plus la peine d'être vécue » !! 
    Il s'agit même de faire cette injection mortelle contre l'accord du patient « les directives anticipées sont pires qu'inutiles ». Que ces directives puissent être un (bien faible) obstacle à la toute puissance médicale ne fait pas de doute.

    Les argumentations sont particulièrement foireuses, et relevant de l'enfumage idéologique. 
    Les techniques et méthodes existent pour soulager toute douleur, fut-ce au prix d'un obscurcissement de la conscience et éventuellement d'un raccourcissement secondaire de la vie, accepté mais non recherché. 
    Les ressources médicales sont toujours limitées. Si dans une unité de réanimation et soins intensif il y a toujours lieu pour le médecin de choisir le patient qui a le plus de chance de s'en sortir au mieux, faut-il pour cela « exécuter » la personne transférée au lieu de lui permettre de mourir « naturellement ». 
    Le cas échéant se trouvant dans une situation où il n'est plus à même de s'exprimer, un patient a-t-il le droit de dire auparavant, qu'il ne veut pas être,abruti de stupéfiants, neuroleptiques et calmants en tout genre. 
    Et si un patient n'a rien exprimé ou ne peut plus rien exprimer, pourquoi ne pas tenir compte de l'avis de la famille, de l'entourage, d'une personne de confiance, si ce n'est parce que cela risque d'être un frein à la toute puissance du médecin.

    L'éthique médicale est de soigner si possible, soulager toujours, tuer jamais. Ce n'est pas le rôle d'un médecin, mais celui d'un bourreau ou d'un exécuteur de donner la mort. Dans les pays où existent encore des exécutions capitales, ce n'est jamais un médecin qui tue sur ordre mais un exécutant qui exécute l’exécuté.

    Certes les avortement, les euthanasies, les infanticides et parricides existaient avant toute dépénalisation et existeront toujours. Mais au nom du principe de réalité et du confort moral des transgresseurs faut-il considérer que tout est acceptable ? Faut-il parce que le vol existe et qu'il est difficile de le contrôler le déclarer acceptable ? Ce qui est inacceptable c'est le relativisme moral d'une partie de la société occidentale, ou le profit justifie tout.

    John-Paul LUCAS

  • François Hollande : des vœux sélectifs ?

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    PHOd1c20024-ca29-11e3-aba3-226d678fc316-805x453.jpgSe retranchant derrière la laïcité, François Hollande n'a pas souhaité une bonne fête de Pâques aux catholiques français. On se souvient pourtant qu'il avait adressé ses vœux aux musulmans de France pour la fête de l'Aïd. Deux poids, deux mesures ? De Gérard Leclerc  sur « Figarovox » :

    François Hollande n'a pas souhaité une bonne fête de Pâques aux catholiques français. Rien d'étonnant à première vue, car la France est un pays laïque. Néanmoins, on se souvient qu'il avait adressé ses «vœux de bonheur, de santé et de réussite aux musulmans de France» pour la fête de l'Aïd qui clôture le ramadan. Que vous inspire ce deux poids, deux mesures?

     Gérard Leclerc: Le salut aux musulmans de François Hollande est de nature opportuniste et politique. C'est une clientèle électorale essentielle au Parti socialiste, qui est en train de lui échapper à cause des réformes sociétales, et qu'il s'agit de bien soigner.

    François Hollande s'est éloigné du catholicisme, pourtant prégnant dans sa famille, et retranché dans un agnosticisme fermé à l'égard de toute inquiétude religieuse.

    Cela témoigne-t-il d'une hostilité particulière que vouerait le président aux catholiques suite à l'affaire du mariage pour tous, ou plus généralement une indifférence de la classe politique française à l'égard des catholiques?

    Je pense qu'il s'agit d'un problème propre à François Hollande, mais qui rejoint également une tradition et une culture française. Comme l'a souligné Samuel Pruvot dans son livre François, Hollande, Dieu et la République (Salvator, 2013), François Hollande s'est éloigné du catholicisme, pourtant prégnant dans sa famille, et retranché dans un agnosticisme fermé à l'égard de toute inquiétude religieuse.

    Il rejoint ainsi une tradition française positiviste née avec les Lumières qui ont eu en France une tonalité bien particulière par rapport à d'autres pays européens, celle d'une philosophie antichrétienne et anticatholique qui a débouché sur la déchristianisation entreprise par laRévolution française. De là provient l'ambiguïté fondamentale de la notion de laïcité dont on ne sait pas si elle traduit une neutralité du pouvoir ou la promotion délibérée d'un athéisme d'État.

    Le premier à avoir manifesté son hostilité à la mention des «racines chrétiennes de l'Europe», c'est Jacques Chirac, dans la lignée du radical-socialisme plutôt que dans celle du gaullisme

    De l'autre coté de la Manche, David Cameron s'est fait tacler par des intellectuels pour avoir parlé de l'Angleterre comme d'un «pays chrétien». Selon vous, David Cameron a-t-il raison d'assumer le caractère chrétien de son pays?

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  • 1er mai : Forum chrétien de la vie sociale

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    Forum du 1er mai
     

    Envie d'un 1er mai pas comme les autres ?

    Désir de réfléchir avec d'autres au sens de son travail ?

    Vouloir comprendre notre temps pour construire un avenir meilleur ?

    Expérimenter comment la foi est source de transformation
    pour soi-même et pour le monde ?

    Cliquez ici pour découvrir la bande-annonce 
    du prochain Forum du 1er mai ! 

    teaser

     

     

     

  • Vient de paraître : Vérité et Espérance/Pâque Nouvelle, 1er trimestre 2014

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    SOMMAIRE

    Editorial : La Croix, douloureuse et glorieuse  

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    Scalfari en remet une couche

    Les Antilles et Haïti auront leur cardinal

    Quand l’ONU entend rééduquer l’Eglise

    France : la mobilisation contre la « familiphobie » ne faiblit pas

    A Rome : consistoire sur la famille

    Ukraine : les images censurées par la presse occidentale

    Euthanasie des mineurs : l’enfant face au choix ?

    Culture de mort en Belgique : une première mondiale

    Fraternité des Saints-Apôtres : les trois premières ordinations

    Fête-Dieu 2014 : Liège renouera avec la grande procession 

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    Transfiguration et Crucifixion

    Allons d’un pas allègre vers la bienheureuse espérance

    « Le » roman catholique réédité  

     

    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien sont reçus au compte IBAN:  BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège

     

  • La fête de Pâques a-t-elle encore un sens religieux ?

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    343px-Mgr_Nicolas_brouwet.jpgPour Figarovox,Vincent Tremolet de Villers a interrogé Mgr Nicolas Brouwet, évêque de Tarbes et de Lourdes. Extraits :

    (...) Pâques: pourquoi cette fête est importante pour les catholiques?

    La fête de Pâques est, avec Noël, la plus grande fête de l'année. Nous célébrons la Résurrection du Christ. Toute la foi chrétienne tourne autour de ces deux évènements: Dieu qui se fait homme dans le mystère de Noël ; le Christ ressuscité des morts dans le mystère de Pâques. Si Dieu s'est fait l'un de nous, c'est pour ouvrir, dans la tragédie de la mort, un chemin de résurrection pour tous les hommes. Voilà le cœur de la foi chrétienne. «Si le Christ n'est pas ressuscité, écrit Saint Paul, vide alors est notre message, vide aussi notre foi» (…).

    Est-ce que l'idée d'une résurrection et d'un au-delà n'a pas disparu avec les plaisirs et les possibilités infinies que peuvent donner la consommation dans les sociétés prospères?

    (…) Les possibilités de la technique peuvent entretenir l'homme dans l'illusion de sa toute-puissance. L'accroissement du confort peut l'amener à penser qu'il se suffit à lui-même. Mais lorsqu'il fait l'expérience de l'épreuve et de l'échec - et en particulier de l'échec absolu qu'est la mort - il est totalement démuni et ne sait plus faire face. Il faut qu'il apprenne alors à affronter la réalité de sa finitude, de sa fragilité et de sa dépendance. En proclamant la Résurrection, nous annonçons que dans les impasses, les déconvenues, les angoisses de l'existence, le Christ nous appelle à la vie ; qu'au moment où tout semble s'effondrer, nous avons encore un avenir. Et que cet avenir dépasse infiniment la mesure et les limites de la vie terrestre: notre avenir est en Dieu.

    Est-ce normal selon vous que l'on continue dans un pays laïc à donner tant d'importance aux fêtes chrétiennes?

    (…) Les fêtes religieuses nous prémunissent contre la tentation de tout réduire à des perspectives terrestres et de tout espérer de l'organisation politique. La liberté religieuse est le garant ultime des libertés individuelles: l'Etat ne pourra jamais contrôler la relation personnelle qu'un croyant entretient avec Dieu. Les fêtes religieuses doivent être maintenues pour cette raison: parce qu'en les conservant, le pouvoir politique reconnaît que ce qui touche à la foi dépasse sa compétence et que la liberté doit être laissée aux croyants de célébrer ensemble - et selon les modalités qu'ils choisissent- la foi qui les anime.

    Les Evêques ont eu à Lourdes des échanges vifs sur les rapports entre l'Eglise et le monde contemporain. Comment l'Eglise doit-elle parler au monde?

    (…) Le problème est de savoir si nous avons encore la culture de cette recherche longue, patiente exigeante du bien, du vrai, du juste. Un lent travail de la raison est nécessaire, là où on préfère, par économie intellectuelle, l'émotion et les slogans.

    Les chrétiens sont parfois moqués comme anachroniques, ils provoquent souvent l'indifférence. Sont-ils condamnés à vivre à contre- courant et à perdre les combats temporels?

    Les chrétiens n'ont pas la mission de gagner des combats. Ils veulent seulement témoigner de l'amour de Dieu pour tout homme, un amour sans condition qui les appelle à la vie. C'est cet amour, et lui seul, qui sauve le monde. Il ne s'impose pas par la force du droit ou par des jeux politiques. Il est accueilli dans le cœur des croyants comme un feu qui embrase tout leur être et qui illumine leur conscience, leurs décisions, leurs projets. L'Evangile se répand de cette manière ; sans bruit, sans violence, sans stratégie. C'est, comme vous le dites, un peu à contre-courant…

    A Lourdes vous côtoyez sans cesse des malades, des handicapés. Considérez-vous que la société les aide et les protège suffisamment?

    (…) La dépendance et la fragilité ne sont pas des défaites pour la personne humaine. Parce que sa dignité ne lui est pas donnée par son autosuffisance, par son pouvoir ou par sa bonne santé. Elle vient de plus haut ; elle vient de Dieu. Elle vient de ce qu'elle est aimée inconditionnellement. Et de ce qu'elle est capable d'aimer inconditionnellement. Notre société fait beaucoup pour les personnes fragiles. Mais elle gagnerait à cultiver ce regard d'absolue bienveillance. Pour ne pas être tentée d'écarter les plus faibles en succombant à une logique de coût, de rentabilité et de confort. Toute personne mérite de vivre. C'est notre appel, notre vocation. Nous sommes faits pour la vie!

    Réf. La fête de Pâques a-t-elle encore un sens religieux ?

    JPSC 

  • Pâques 2014 : « urbi et orbi », le pape François prie pour la paix

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    5787031.jpgLu sur le site des médias catholiques belges :

    C’est sur une place Saint-Pierre noire de monde, – on parle de quelque 150 000 personnes -, que le Pape François a célébré ce dimanche matin la messe de Pâques et a ensuite délivré son message « Urbi et Orbi » :

    Sur le parvis de la basilique, devant d’immenses parterres de fleurs amenées tout exprès des Pays-Bas, et devant les cardinaux, le pape a célébré cette messe de manière très solennelle, accompagné par de splendides chants en grec et en latin [ndB : bravo, la « Ritournelle » de Tamines] . Au terme de la messe, durant plus d’un quart d’heure, le Pape s’est offert un bain de foule en jeep, au cœur des allées de la Place Saint-Pierre.

    C’est du balcon central de la basilique que François a prononcé ensuite la bénédiction Urbi et Orbi, à la ville de Rome et au monde, avant de nous livrer son message. Un message où plusieurs conflits ont été évoqués. Ainsi le Pape a demandé la fin du conflit en Syrie, a prié pour la paix entre Israéliens et Palestiniens, il a demandé la fin des affrontements en Centrafrique, des attentats au Nigéria, et des violences au Soudan du Sud. Il a pensé aux victimes de l’épidémie d’Ébola en Guinée Conakry, en Sierra Léone et au Libéria. Il a espéré le retour de l’entente au Venezuela. Mais le Pape a aussi demandé que l’on pense à tous ceux qui sont malades, souffrent de la faim, sont exploités ou abandonnés. Enfin, alors que tous les chrétiens fêtent cette année Pâques ensemble, le Pape a imploré la pacification en Ukraine. Et plus largement le Pontife a supplié Dieu pour que cessent toutes les guerres, tous les conflits. »

     Réf. Le pape prie pour la paix partout où des conflits existent

    Et naturellement aussi, pour le cas où on l’aurait omise dans cette litanie, n’oublions pas une bonne nouvelle : Surrexit Christus vere, Χριστός άνέστη,άληθώς άνέστη : oui, le Christ est vraiment ressuscité, alleluia ! JPSC.

  • Quand certains évêques feraient bien de s'offrir des lunettes...

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    Cathos et rebelles

    Par Jean-Marie Guénois sur lefigaro.fr

    Une nouvelle génération est née chez les catholiques français. Pleinement engagée sur les questions de société, à l'instar du mariage pour tous, elle provoque le débat jusque dans la hiérarchie de l'Eglise.

    L'Eglise de France traîne une mauvaise conscience. Elle ­regrette d'avoir «perdu» la classe ouvrière au cours du XXe siècle… Mais aujourd'hui, elle pourrait bien avoir perdu sa propre jeunesse! La cécité d'une partie des évêques à ne pas lire ce que leur vocabulaire appelle pourtant les ­ «signes des temps» est accablante. Depuis des mois, en ­effet, des catholiques de base, jeunes ou vieux, essentiellement des ­familles, se sont mobilisés par centaines de milliers face à des évolutions de société voulues par le pouvoir socialiste. Cependant certains prélats, et non des moindres, font mine de ne pas voir ce mouvement…

    Une partie des évêques a certes compris et accompagné cette indignation massive en encourageant ouvertement la résistance, et en allant même manifester en personne. Mais une autre, dont l'actuelle direction de l'épiscopat français, est restée sur la réserve. En considérant que l'enjeu-la survie ou la disparition de la cellule familiale composée d'un homme et d'une femme et de ses enfants-ne ­valait pas ce dérangement. Pour trois raisons. L'Eglise, selon eux, avait d'abord tout à perdre, en termes d'image, dans ce combat «perdu d'avance» et d'arrière-garde, parce qu'il importerait, aujourd'hui, de «faire avec» l'évolution de la société. En s'engageant, l'Eglise risquait ensuite, d'après eux, de se faire récupérer, dans un combat purement politique, par la droite et l'extrême droite. Certains évêques, enfin, plutôt bienveillants pour le gouvernement socialiste, ne voulaient pas gêner son action, considérant la question du mariage homosexuel comme un débat de société mineur.

    Lire la suite sur lefigaro.fr

  • Manuel Valls et l’Eglise : le chat et la souris ?

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    (...) Ce sera l’un de ses premiers déplacements officiels : Le 27 avril, Manuel Valls se rendra au Vatican pour représenter la France lors de la messe de canonisation des papes Jean XXIII et Jean-Paul II. L’information, dévoilée le lundi 14 avril, a été confirmée par l’entourage du chef du gouvernement et des sources diplomatiques au Saint-Siège. Un retour en terre romaine donc presque trois mois jour pour jour après la visite de François Hollande au pape François en janvier, à laquelle l’ancien ministre de l’Intérieur et des Cultes avait pris part, avec un intérêt non dissimulé.

    Manuel Valls n’en est pas à sa première cérémonie pontificale. Moins de six mois après sa prise de fonctions place Beauvau, le 22 septembre 2012, le ministre de l’Intérieur avait fait le déplacement à Troyes pour la béatification du Père Louis Brisson (1817-1908) puis, un mois plus tard, s’était rendu à Rome, à la demande de Jean-Marc Ayrault, pour la canonisation du missionnaire Jacques Berthieu, premier saint de Madagascar.(…)

    Manuel Valls – bercé par le catholicisme dans sa jeunesse –, n’a pas choisi d’assister à la canonisation du pape polonais par hasard. En novembre 2007, alors maire d’Évry, il avait décidé de baptiser le petit square situé face à la cathédrale de la Résurrection du nom de « Jean-Paul II ». Le député socialiste de l’Essonne avait alors fait l’éloge du défunt pape, venu en 1997 prononcé un discours dans cette cathédrale d’Évry. « Si nous avons décidé d’associer à ce site le nom de Jean-Paul II, c’est […] pour insuffler à ce lieu un esprit et des valeurs », avait-il déclaré dans son discours, voyant dans la proximité entre le square Jean-Paul-II et la place des Droits de l’Homme « une continuité et un dialogue permanent – qui n’exclut pas certaines confrontations – entre les valeurs universelles de l’Église et celles émanant de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. » (…)

    Le jour de l’inauguration, Manuel Valls avait assumé sa vision positive de la laïcité. « D’aucuns ont pu trouver que la mise en valeur d’un homme d’Église par une institution publique était une atteinte au principe de laïcité. Rien n’est plus faux, affirmait-il sans réserve. La laïcité n’implique pas la négation du phénomène religieux. Le religieux a structuré nos sociétés, il en est une des racines. Le rejeter, l’oublier, c’est se nier soi-même. » (…).

    En se rendant au Vatican, le nouveau Premier ministre, déjà aux prises avec l’aile gauche de sa majorité très à cheval sur les questions de laïcité, entend-il faire passer un message aux catholiques de France ? Ce déplacement se veut-il un geste de pacification après des mois de tensions sur les questions de société ? L’initiative est en tout cas interprétée dans ce sens par les observateurs politiques, qui soulignent la volonté d’apaisement réitérée par Manuel Valls dans son discours de politique générale. « Apaisement », ce mot était aussi dans la bouche de la nouvelle secrétaire d’État à la famille, Laurence Rossignol, qui déclarait au Journal du dimanche dans son édition du 13 avril : « Une société ne peut vivre durablement dans le conflit sur ce qui est justement commun à tous [la famille, NDLR]. Et je souhaite l’apaisement ».

    « Manuel Valls a un certain désir d’apaisement. Il l’a dit à plusieurs reprises », confiait le cardinal Philippe Barbarin, en marge de l’assemblée plénière des évêques à Lourdes, du 8 au 11 avril. « Maintenant que ces lois sont faites, il aspire au calme. » En septembre 2012, au tout début de la mobilisation contre la loi Taubira, Manuel Valls avait estimé que « le cardinal Barbarin a le droit et peut-être le devoir de dire ce qu’il dit », jugeant « normale » la confrontation d'idées sur ce sujet. 
    L’épiscopat français n’en reste pas moins « vigilant vis-à-vis du gouvernement de combat de Manuel Valls », tempère pour sa part un responsable de la conférence des évêques de France. Malgré ce déplacement, les opposants au mariage homosexuel, dont les veilleurs, ne digèrent toujours pas la répression sourde et l'opprobre qui s'abattent toujours sur eux. « Manuel Valls aura "les bonnes places" à Rome tandis que ceux qu’il a fait matraquer et asperger de gaz lacrymogène l’année dernière piétineront dans la foule », fait ainsi remarquer Julie Graziani, porte-parole du collectif Ensemble pour le bien commun, dans une tribune accordée à Famille Chrétienne. « Ceux qui viennent à Rome, non par calcul politique, mais par tendresse pour la mémoire de Jean-Paul II (...) regarderont le symbole d’une féroce répression politique, confortablement installé, feindre un recueillement de circonstance. Il y a de quoi être amer ». Le chemin de Manuel Valls jusque Rome risque donc d'être insuffisant pour apaiser les tensions."

     L’article ici :Quand Manuel Valls louait l’action de Jean-Paul II

    JPSC 

  • Retour sur la Vierge de Jalhay

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    Delville150.jpgHier soir, dans son émission télévisée « Questions à la Une », la RTBF est revenue sur le phénomène de la Vierge illuminée de Jalhay pour conclure par une séquence suggérant que, même si l’enquête scientifique  « pluridisciplinaire » de l’Ulg laisse sans réponse certaines questions posées par les fidèles et leur curé, il pouvait tout simplement s’agir d’une supercherie montée par les propriétaires de la statue.

    On a pu aussi entendre le jésuite Tommy Scholtès, porte-parole de l’épiscopat, exclure formellement toute dimension surnaturelle dans cette affaire, « pas même un clin d’œil ».  Comme il évoque notamment à cet égard l’opinion de l’évêque de Liège, il était intéressant de vérifier à la source les dires de celui-ci, ce que nous venons de faire.

    En réponse aux questions qui lui sont posées par Paul Vaute, Monseigneur Delville déclare, dans l’édition liégeoise de « La Libre Belgique »  du samedi 12 avril :

    Paul Vaute :

    Comment  interprétez-vous l’engouement qu’a suscité la statuette de Jalhay ? Est-ce la manifestation d’un manque, d’une attente spirituelle ?

    Mgr Delville :  

    Cela peut être le signe qu’il y a une attente profonde de guérison du corps comme de l’âme, un malaise ou un mal-être qui conduisent à rechercher une prière, une grâce. L’engouement semble bien manifester cette attente. Je suis reconnaissant envers ceux qui ont accueilli : la famille, les prêtres du coin, qui ont guidé la prière des gens, les autorités locales qui ont manifesté un respect important…Dieu se manifeste à travers des signes, qu’ils soient ou non explicables physiquement.

    Paul Vaute :

    Le rapport des experts de l’Université de Liège n’a pas convaincu tout le monde. Certains estiment que des questions restent posées, comme le moment où le phénomène est apparu, l’effet de la présence ou de l’absence de personnes près de la statuette, les guérisons… Pour vous, le dossier est clos ?

    Mgr Delville :

    La science n’expliquera jamais tout. Dieu nous parle de toute façon, à travers ce qui est connu comme à travers ce qui est inconnu. L’important est que l’on reconnaisse cette présence d’une parole. Même dans les choses explicables, il y a une dose de mystère. Il ne faut pas seulement dire « C’est tel vernis qui… ». Il faut plutôt s’émerveiller devant la complexité infinie de l’univers, du monde où nous vivons.

    En toute hypothèse, nous en avons ici la démonstration, un homme de foi ne s’exprime jamais comme un rationaliste membre ou non de la RTBF…

    JPSC

  • France : un lycée catholique accusé d'être... catholique

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    sur Liberté Politique :

    Gerson : un lycée catholique accusé d’être… catholique

    C’est une dépêche d'Europe 1 qui a mis le feu aux poudres : le lycée catholique parisien Gerson aurait ouvert ses portes à une association défendant la vie humaine dans le cadre d'une catéchèse facultative. Un lycée catholique trop catholique : vous avez dit enfumage ?

    Dans son article, titré « Des dérives intégristes secouent un lycée catholique », Europe 1 prétend qu’une élève a été choquée par des interventions d'Alliance Vita lors de cours de catéchèse consacré à la vie, et particulièrement sur son respect dès la conception. L'élève dénonce une « tentative d'endoctrinement » (sic).

    Le spectre de l'intégriste catho-facho

    Une enseignante interviewée explique que « l’Opus Dei est au sein de notre établissement aujourd’hui, c’est incontestable. La responsable de cycle et une collègue, au moins, sont de l’Opus Dei. Nous ne sommes plus dans l’offre d’une spiritualité mais dans l’imposition d’une vision des plus obscurantistes de notre société ».

    Pour les ignorants, « Gerson est tombé aux mains de mouvances intégristes, et pas n'importe lesquelles ». Un article au titre sensationnel, basé sur deux témoignages, faisant jouer les émotions et n'offrant pas de parole aux contradicteurs. Du grand journalisme.

    Mensonges et calomnies

    Prise à partie, Alliance Vita  a répondu dans un communiqué. Dénonçant des « accusations anonymes […] inquiétantes et inacceptables, […] VITA souhaite que la lumière soit faite sur ces propos calomnieux ». Régulièrement invitée à intervenir dans des établissements scolaires dans le cadre du caractère propre de chaque établissement, elle dénonce « un mensonge », visant à discréditer son action, à minimiser son expertise sur les sujets tels que  la bioéthique, la PMA, la GPA, l'avortement. L’association, qui a porté plainte pour diffamation, s'interroge aussi sur la volonté de certains à faire de l'avortement un tabou.

    Le chef d'établissement de Gerson à lui aussi mit les choses au point, en rappelant que les cours de formation religieuse ne sont pas obligatoires et que les interventions de Vita étaient jugées positives par les élèves en grande majorité. Quant aux critiques rapportées par Europe 1, il les trouve « surprenantes ». Il explique aussi que si deux personnes sur l'ensemble du personnel semblent être liées à l'Opus Dei sur 150 enseignants et membres du personnel, cela reste un engagement « strictement privé ».

    Une polémique due à des tensions internes au lycée ?

    Enfin, l'Opus Dei a réagi par la voix de Béatrice de La Coste, porte-parole de l’œuvre en France, qui précise « que cette institution de l’Eglise catholique citée dans certains médias, n’est aucunement impliquée dans la pastorale du lycée Gerson ». Et que « les engagements et prises de positions d’un membre de l’Opus Dei relèvent toujours d’un choix personnel ».

    La direction diocésaine de l'enseignement catholique de Paris a tenu pour sa part à replacer cet épisode dans le climat de tensions qui régneraient à Gerson depuis quelques mois.

    La fausse indignation de la mairie de Paris…

    Cette affaire montée de toute pièce aurait pu se dégonfler toute seule si la mairie de Paris ne s'était pas fendue à son tour d'un communiqué dénonçant les « propos contre la contraception et l’avortement qui auraient été proférés […] par cette association au sein du lycée » et ayant « manifestement pour but de manipuler les consciences des jeunes élèves ».

    La mairie de Paris demande au rectorat de « diligenter une enquête administrative » pour faire la lumière sur ces événements remettant en cause « la neutralité de l'éducation scolaire ».

    … muette devant la propagande du ministère

    Or, dans le même temps, nous apprenons que le ministère de l'Éducation nationale, « dans le cadre de son action de lutte contre toutes les formes de discrimination en milieu scolaire, en l'occurrence l'homophobie (sic), lance une campagne de promotion du dispositif Ligne Azur », fer de lance assumé de la propagation de la fausse-vraie théorie du genre.

    Dans une note du Bureau de l'animation de la communication interne et des réseaux du ministère à tous les rectorats, chaque académie est priée de promouvoir auprès des chefs d'établissement des collèges (sic) et lycées publics et privés sous contrat le kit de communication de la Ligne Azur.

    Ce kit est composé d'une affiche en deux exemplaires, d'une carte mémo en vingt exemplaires et d'un vade mecum. Sans compter l'offre d’assistance des associations partenaires habituelles : SOS Homophobie, C'est Comme Ca, Estim… Sous couvert de lutte contre l'homophobie ou de l'égalité homme-femme, il s’agit bien de banaliser le vagabondage sexuel et l’homosexualité, selon les principes de la théorie du genre.

    Deux poids, deux mesures, ou comment faire diversion

    Au nom du respect de la liberté de conscience, Vita ne peut pas intervenir dans les écoles, mais les intervenants LGBT qui expliquent aux enfants les vertus de l’homosexualité ne manipulent personne.

    Aux dernières nouvelles, le ministère de l’Éducation nationale, « informé par la presse », a décidé de lancer une enquête administrative au lycée Gerson. Cette « inspection de vie scolaire » aura lieu après les vacances de Pâques. 

    Fr. de L.