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Société - Page 700

  • Procession à Horion-Hozémont (sur les hauteurs de Liège)

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    Paroisse Saint-Sauveur

    Horion-Hozémont 

    P1000529.JPG 

    Procession

    en l’honneur de l’Enfant-Jésus de Prague

    **********

    Dimanche 18 mai 2014

    ¨ 9h30 : Messe

    ¨ 10h30 : Procession

    ¨ 11h45 : Salut à l’église

      L’église Saint-Sauveur se situe place du Doyenné à Horion-Hozémont

    à 20 kilomètres de Liège en direction de Namur.

     

    A partir de Bruxelles :

    Autoroute E40, sortie 30

    Suivre « Fexhe », puis « Horion-Hozémont ».

    A partir de Namur et Liège :

    Autoroute E42, sortie 4

    L’église est à 5 minutes de l’autoroute.

     

    Possibilité de manger à la salle paroissiale :

    - Petite restauration

    - Pique-nique

    Renseignements :

    ( 0032 (0)4/250.10.64

    paroisse-saint-sauveur@hotmail.com

    http://jesusdeprague.blogspot.be

     JPSC

  • Les cours de religion menacés dans l’enseignement public luxembourgeois

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    Lu sur le site des médias catholiques belges : Les cours de religion sont menacés au Grand-Duché de Luxembourg. Plusieurs centaines de personnes ont donc manifesté samedi dernier pour défendre le maintien du choix entre cours de religion et cours de morale laïque.

    "Actuellement, deux cours sont dispensés dans les écoles luxembourgeoises: un cours d’instruction religieuse et un cours d’éducation morale et sociale. Mais le nouveau Premier ministre, Xavier Bettel, a décidé de mettre en place un cours sur les « valeurs », qui remplacerait l’enseignement de la religion.

    C’est le collectif « Fir de choix » (« Pour le choix », en Lëtzebuerger) qui a organisé cette manifestation. « Le cours d’instruction religieuse devra continuer à faire partie de ce choix. L’école se doit d’assurer l’accompagnement et la formation des jeunes dans leur recherche de sens. C’est pourquoi l’école a pour mission de transmettre une éducation globale qui ne se limite pas aux seules connaissances, et d’en assurer la qualité », écrivent les auteurs de la pétition contre le projet gouvernemental, qui rassemble actuellement 18.000 signatures. « Le libre choix actuellement garanti est l’expression d’un respect mutuel et d’une démocratie vivante », poursuivent les signataires.

    Pour ce gouvernement composé de partis laïcs (libéraux-socialistes-écolos), il est grand temps de réformer le dialogue entre l’Eglise et l’Etat au Luxembourg. Après les cours de religion, le gouvernement Bettel a déjà prévu de revoir le système de financement des cultes.

    Mais ces réformes ne passent pas très bien parmi la population, qui voit d’un mauvais œil cette « guéguerre » entre laïcs et catholiques. David Marques, éditorialiste du journal Le Quotidien, n’hésitait pas à écrire:  »Même au niveau des réformes sociétales, qui étaient censées former un des fers de lance de la nouvelle coalition, les résistances sont en train de se former. Les mois à venir ne s’annoncent donc pas de tout repos. »

    M.B (d’après La Croix)

    Ref. : Au Luxembourg, une manifestation pour défendre les cours de religion

    JPSC

  • François, « le pape des pauvres »

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    Mais de quels pauvres parle-t-on ? Ici : http://www.culture-et foi.com/nouvelles/articles/hans_kung_pape_francois_defi.htm, le célèbre théologien Hans Küng (photo) invite le pape François à choisir son chemin (extraits) :

    images (6).jpg«  (…) Le pape François n’a pas encore donné de preuve convaincante de sa volonté d’engager une réforme.

    Il me paraît tout à fait naturel et vraisemblable qu’un évêque d’Amérique latine accorde la priorité aux pauvres des bidonvilles des grandes métropoles. Mais le pape de l’Église catholique ne doit pas perdre de vue qu’il existe, dans d’autres pays, des types différents de « pauvreté » qui touchent d’autres groupes de personnes. Ces groupes se battent pour améliorer leur situation et le pape est davantage en mesure d’aider ces pauvres que ceux des bidonvilles qui peuvent être mieux pris en charge par des organismes gouvernementaux et par la société en général.

    Les Évangiles synoptiques ont une conception plus large de la pauvreté. Dans l’Évangile de Luc, l’expression « bienheureux les pauvres » désigne sûrement les vrais pauvres, les pauvres au sens matériel. Quand, dans son Évangile, Mathieu écrit : « Heureux ceux qui ont une âme de pauvre », il pense plus aux pauvres de cœur, à la pauvreté spirituelle des personnes qui sont à la recherche de Dieu et qui sont conscientes de leur pauvreté spirituelle (…)  

    Alors, le nombre de pauvres ayant besoin d’être secourus augmente considérablement. L’aide du pape, en raison du poste qu’il occupe, est de toute première importance. En fait, cela tient au fait que le pape est le représentant d’une institution et d’une tradition ecclésiastique; on attend de lui non seulement des paroles de réconfort et d’encouragement, mais aussi des gestes de miséricorde et de charité. 

    Quand il est question de « pauvres » dans l’Église, on pense spontanément à trois groupes de personnes :

    Le premier groupe est constitué de millions de personnes divorcées dans de nombreux pays.

    Ces personnes sont privées des sacrements de l’Église pendant toute leur vie parce qu’elles sont engagées dans une seconde union. Il faut dire qu’à notre époque une plus grande mobilité sociale, une souplesse et une liberté plus grandes, jointes à une durée de vie plus longue, rendent plus difficile l’harmonie au sein d’un couple pendant toute une vie. Il est certain que le pape voudra maintenir l’indissolubilité du mariage malgré ces conditions plus difficiles. Mais l’indissolubilité ne doit pas être comprise comme une condamnation absolue des personnes qui ont connu un échec, sans qu’elles puissent espérer de pardon.

    Plutôt, ce commandement exprime un idéal de fidélité pour toute une vie, comme cela est vécu par un grand nombre de couples, mais sans aucune garantie de durée. En vertu de la miséricorde que le pape François prêche, l’Église autoriserait les personnes divorcées et remariées à avoir accès aux sacrements si tel est leur désir profond.

    Le second groupe de « pauvres » est celui des femmes ostracisées à cause de la position officielle de l’Église sur la contraception, l’insémination artificielle et l’avortement. 

    Il y a des millions de femmes dans le monde à souffrir d’une détresse spirituelle. Seule une faible minorité de femmes catholiques acceptent la position de l’Église sur la l’interdiction de la contraception « artificielle », et plusieurs par contre ont recours en toute bonne foi à l’insémination artificielle. On doit éviter, bien sûr, de banaliser l’avortement et de l’utiliser comme moyen de contraception. Sauf que les femmes qui, pour des raisons graves, ont recours à l’avortement et sont en proie à de grands problèmes de conscience, méritent compréhension et miséricorde.

    Le troisième groupe de « pauvres », ce sont les prêtres qui ont quitté leur état pour se marier. 

    Ils sont des milliers sur tous les continents. On sait que bien des jeunes hommes aptes au sacerdoce ne deviennent pas prêtres à cause de l’obligation du célibat. Le célibat librement accepté continuera toujours d’avoir sa place dans l’Église catholique. Mais la règle du célibat obligatoire pour les clercs est contraire à la liberté garantie dans le Nouveau Testament, à la tradition œcuménique du premier millénaire et aux droits humains d’aujourd’hui. L’abolition du célibat obligatoire serait le remède le plus efficace au manque criant de prêtres et à la disparition progressive de la pastorale dans le monde. Si l’Église maintient la règle du célibat obligatoire, l’accès souhaitable des femmes à l’ordination sacerdotale devient impensable. Le pape François aura maintenant d’importantes décisions à prendre. A ce jour, il a fait preuve d’une grande sensibilité et d’une profonde empathie pour les problèmes des gens, et il n’a pas manqué de courage dans diverses situations. Ces qualités le rendent apte à prendre les décisions nécessaires et attendues sur des questions qui sont des problèmes depuis des siècles.

    Dans l’interview qu’il a accordée aux revues jésuites du monde, comme La Civiltà Cattolica et America, et publiée le 20 septembre, le pape François reconnaît l’importance de questions telles que la contraception, l’homosexualité et l’avortement. Mais il refuse de donner à ces questions une place trop centrale dans la mission de l’Église. Il souligne l’importance d’un « nouvel équilibre » entre ces problèmes d’ordre moral et les appels de l’Évangile lui-même. Mais cet équilibre ne pourra être atteint que lorsque des réformes constamment reportées seront enfin réalisées et que ces questions morales secondaires n’enlèveront pas à l’annonce de l’Évangile sa nouveauté et son attrait. Tel sera le grand défi du pape François. »

    Le Pape et le Malin ? Hans Kung, prêtre suisse, est professeur émérite de théologie œcuménique à l’Université allemande de Tübingen. Il est le président de la Fondation Éthique Planétaire (www.weltethos.org).

    JPSC 

  • Et Dieu, dans tout cela ?

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    De Céline Bouckaert dans le « Le Vif/L’Express »  de ce 30 avril :

    "Le repos dominical date du siècle passé" a déclaré le bourgmestre d’Anvers Bart De Wever à une centaine de manifestants venus exprimer leur mécontentement suite à la suppression du repos dominical :

    Bart De Wever © Belga

    La ville d’Anvers a reçu l’autorisation ministérielle de faire reconnaître le centre historique comme zone touristique. Grâce à cette reconnaissance, les commerces de cette zone pourront ouvrir leurs portes tous les jours de la semaine, y compris le dimanche. Selon les partisans de la mesure, les indépendants verront leurs bénéfices augmenter et les touristes auront l’occasion de faire du shopping le dimanche.

    Une grande partie du personnel des commerces anversois s’oppose à la suppression du repos dominical. Ils n’ont aucune envie de sacrifier un jour de week-end traditionnellement consacré à la famille et aux amis.

    Interrogé par le quotidien De Morgen, le sociologue Ignace Glorieux souligne également l’importance du repos dominical. "C’est une pause obligatoire dans la semaine. Les magasins sont fermés, la circulation diminue fortement et tout semble se ralentir. (…) Paradoxalement, les limitations imposées par le dimanche nous procurent davantage de liberté. Sans repos dominical, nous serions encore plus stressés". 

    Réf. Bart De Wever : "Le repos dominical date du siècle passé". Et l’historien Bart De Wever du précédent ? JPSC

  • Pas de délégation officielle belge à la canonisation des papes Jean XXIII et Jean-Paul II : la Belgique passe à côté de l’Histoire !

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    Lu ce commentaire sur « CathoVox » (Extrait) :

    « Aucune délégation officielle belge ne s’est rendue à la canonisation des papes Jean XXIII et Jean-Paul II alors que de nombreux états y étaient officiellement représentés, dont la France qui se proclame pourtant très laïque.
    Que le gouvernement belge ne souhaite pas prendre part à une célébration religieuse, n’est pas choquant, ce n’est pas son rôle. En effet, une canonisation est en premier chef un événement religieux. L’Eglise catholique reconnaît ainsi publiquement qu’un de ses fidèles a suivi le Christ avec amour et constance dans toutes les petites choses de sa vie. Qu’il a vécu de l’Amour de Dieu, qu’il a été témoin de l’Espérance du Christ mort et ressuscité pour sauver toute l’humanité. En proclamant officiellement « saint » un homme ou une femme, l’Eglise donne ainsi son témoignage en exemple à tout le peuple des fidèles. Cet exemple indique concrètement que vivre du message d’amour de Jésus est possible, en vaut la peine et rend heureux.

    En même temps, la canonisation des papes Jean XXIII et Jean-Paul II  est bien plus qu’un événement religieux, c’est un évènement historique et planétaire et à ce titre une représentation officielle se justifie tout à fait (…). »

    Voir ici : Pas de délégation officielle belge à la canonisation des papes Jean XXIII et Jean-Paul II : la Belgique passe à côté de l’Histoire !

    Je ne vois pas pourquoi l’Etat belge sortirait de son rôle en participant à un acte religieux considéré comme  tel. C’est d’ailleurs ce qu’il fait, en corps constitués, lors des  « Te Deum » d’action de grâce que la Nation adresse à Dieu chaque année.  Les religions sont, pour notre droit,  une dimension reconnue de la personne humaine, privée ou publique, individuelle ou collective, y compris celle de l’Etat.

    L’Etat belge n’est pas "laïc" en ce sens qu’il serait porteur de valeurs "publiques" transcendant les religions "privées", ni obligatoirement agnostique devant le phénomène religieux : la laïcité est assimilée, par la loi, aux cultes reconnus, en tant que philosophie du « libre examen ».  Parler de séparation de l’Eglise et de l’Etat serait aussi inapproprié, si l’on entend par là qu’ils n’ont rien à voir ensemble. 

    Les dispositions constitutionnelles et légales organisent plutôt une certaine indépendance dans le respect mutuel. Et même un peu plus : à ce titre, on peut citer, la rémunération par l’Etat des ministres des cultes reconnus et divers privilèges ou contraintes connexes, la répression pénale propre aux désordres et outrages touchant à l’exercice ou aux objets du culte, à la personne de ses ministres ou à leur habit officiel ; l’organisation de préséances protocolaires ou diplomatiques; les honneurs civils et militaires rendus lors de certaines cérémonies religieuses officielles, comme le « Te Deum », mais aussi les poursuites pénales spécifiques contre les ministres du culte qui attaqueraient « directement » un acte de l’autorité publique ou célébreraient le mariage religieux des époux avant leur mariage civil.

    On comprend ainsi pourquoi la neutralité des pouvoirs publics n’est pas mentionnée, comme telle, dans la constitution, même si certains la déduisent de l’interdiction des discriminations et du principe d’égalité qui y sont inscrits. Face à la pluralité des religions, cette neutralité est, pour le moins, toute relative puisque l’Etat (et à sa suite les autres pouvoirs publics) soutient le libre développement des activités religieuses et apporte son aide et sa protection aux sept cultes (laïcité comprise) qu’il reconnaît, parmi lesquels – primus inter pares – le catholicisme romain. Il faut donc, à tout le moins, parler d’une neutralité « positive ». JPSC

  • Sur Gènéthique.org... (28 avril)

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    Euthanasie: des pharmaciens Néerlandais refusent de délivrer les médicaments

     
    Bien que l'euthanasie soit légale aux Pays-Bas, des pharmaciens Néerlandais refusent de délivrer les médicaments létaux permettant de la réaliser. Selon Altijd Wat Monitor, un programme de télévision qui a mené l'enquête, ce refus ne serait pas nécessairement motivé par des motifs religieux. Certains pharmaciens s'y refusent [...] Lire la suite sur genethique.org

    Mexico: 12 avortements pour 15 naissances

     
    En 2009, l’Institut national des statistiques et de géographie (INEGI) fait état de 153 237 naissances dans la ville de Mexico, tandis que le Collège de Mexico et l’Institut du Guttmacher font état de 122 455 avortements sur la même période. [...] Lire la suite sur genethique.org
     

    Suisse: La fécondation in vitro en léger recul

     
    Depuis 1978, plus de cinq millions d'enfants sont nés par fécondation in vitro (FIV). En Suisse, c'est plus de 1600 enfants chaque année, soit près de deux naissances sur cent; un chiffre qui est aujourd'hui en léger recul après des années de forte augmentation. [...] Lire la suite sur genethique.org
     

    Un député russe s'oppose à tout commerce relatif à la GPA

     
    Yelena Mizulina, à la tête du Comité pour la famille, les femmes et les enfants et député de la Duma (Parlement russe) souhaite que la pratique visant à rémunérer les mères porteuses soit interdite. Elle souligne que rémunérer des femmes pour porter les enfants d'autres personnes est une pratique [...] Lire la suite sur genethique.org

  • Un "festival Jean-Paul II" sur Liberté Politique

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    Messe de canonisation de Jean-Paul II et Jean XXIII

    Messe de canonisation de Jean-Paul II et Jean XXIII

     

    par Denis Lensel le 18 avril 2014 dans Vie de l'Église
    Saint Jean-Paul II, pape libérateur  

    Saint Jean-Paul II, pape libérateur

    Le bienheureux Jean Paul II a été canonisé le 27 avril, dimanche de la Divine Miséricorde. Qui était ce robuste cardinal polonais qui bouscula les canons de l’ostpolitik ? Retour sur l’action du saint dans une Europe orientale toujours en proie aux troubles…

      Suite
    Le pape qui disait « je »  

    Le pape qui disait « je »

    25 avril 2014

    Rédigé par Paul Airiau
    dans Eglise et spiritualité

      Suite

     

    Démocratie et totalitarisme selon Jean Paul II  

    Démocratie et totalitarisme selon Jean Paul II

    25 avril 2014

    Rédigé par Guillaume de Thieulloy
    dans Église

      Suite

     

    L’écologie humaine et le contresens écologiste  

    L’écologie humaine et le contresens écologiste

    25 avril 2014

    Rédigé par Laurent Larcher
    dans Église

      Suite

     

    Le pape de la « matière »  

    Le pape de la « matière »

    25 avril 2014

    Rédigé par Thibaud Collin
    dans Eglise et spiritualité

      Suite

     

    Saint Jean Paul II, prophète du mariage et de la sexualité  

    Saint Jean Paul II, prophète du mariage et de la sexualité

    23 avril 2014

    Rédigé par Alex et Maud Lauriot-Prévost
    dans Eglise et spiritualité

      Suite

     

     

    "Stanislas." Le dernier poème de Karol Wojtyla

    25 avril 2014

    Rédigé par Karol Wojtyla
    dans Eglise et spiritualité

      Suite
  • Jean-Paul II, les Lumières et la liberté de conscience

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    JPII-AMsj-2_large (1).jpgEn marge de la canonisation du pape Wojtyla, un article du Père André Manaranche sj publié par le site « Liberté Politique » :

    « LA DONNE d’abord entre la raison et la foi. La raison se définissait elle-même par son étroitesse (« dans les limites de la simple raison ») et rejetait tout ce qui ne pou­vait entrer dans ce corset logique. Mais en devenant une « philosophie séparée », elle s’enflait en même temps qu’elle se mutilait. Alors la foi a humilié la raison comme étant un rationalisme prétentieux. Puis elle a fustigé cette raison pour la timidité de son agnosticisme. Ce qu’a fait Vatican I.

    Le retour de la raison

    Restait à Jean Paul II de réquisitionner tout l’apport culturel des sagesses pour venir au secours d’une mentalité libérale qui avait perdu — et même rejeté — tout repère objectif pour ne plus se fier qu’au consensuel ou au procédural. Le navire suivait alors non plus l’étoile polaire mais son fa­nal avant. Le pape défunt aura ainsi retourné l’argumentation en exaltant ce “paganisme” (Platon, Aristote, les stoïciens...) que la pastorale, elle, prenait comme une stupidi­té. Ceci en philosophie et aussi en morale, si l’on en juge par Veritatis splendor.

    Nous n’avons pas fini de réaliser ce renversement, nous les chrétiens et encore plus certains athées résolus qui n’ont pas dépassé l’athéisme du charbonnier ou l’athéisme du café du commerce, nous provoquant à reprendre une vieille apologétique devenue risible. En se fermant à la foi, la raison perd son dynamisme et sa noblesse : elle sous-raisonne, elle dé-raisonne ou bien elle arraisonne tout avec morgue.

    Jean Paul II — comme Édith Stein — auront dû, pour rendre possible la recherche de la vérité, changer de voie d’accès. Partis de la phénoménologie (Husserl, Max Scheler), avec une incursion dans la mystique (Jean de la Croix, Thérèse d’Avila), ils retrouveront en finale saint Thomas d’Aquin, mais avec une ouverture que n’auront pas forcément nos thomistes occidentaux.

    En morale familiale, Jean Paul II reprendra d’une autre manière les thèses de Paul VI, et son langage ne soulèvera pas le même chahut parce qu’il aura intégré la valeur de la sexualité humaine, cette valeur qui fonde l’exigence au lieu de l’abolir.

    L’amitié politique

    Ceci concerne du même coup la vie politique, que les Grecs ne dissociaient pas d’a­vec la vertu. Le mot « éthique » n’est pas confessionnel : il se trouve chez Aristote (en­tre autres), et ce n’est pas une invention de curés rétrogrades. Le lien de la société, c’est l’amitié politique (philia politikè) et non pas le conflit, ni le profit, ni le simple contrat.

    Le monde actuel a beau se dire libéral en s’opposant aux idéologies brune ou rouge, il devient vite, en congédiant les valeurs, ce que Jean Paul II appelait un « tota­litarisme sournois » ou une « démocratie creuse », et sa prétendue tolérance est en fait une intolérance. Ce qui est dit neutre ou laïc, c’est l’amoralité et l’athéisme, alors que ces deux choses fonctionnent d’une manière inquisitoriale. Il n’y a pas que le nazisme et le marxisme à être totalitaires, donc homicides. La « culture de mort » opère les mêmes dégâts, même s’ils sont moins spectaculaires.

    L’homme, route de l’Église

    La tâche commune à tous, c’est la défense de l’homme. Et « l’homme est la route fondamentale de l’Église », d’une Église « experte en humanité ». La nouvelle évangélisation n’est pas seulement religieuse : elle se joue au niveau de l’humanisme.

    Alors Jean Paul II redéfinit l’Église dans son être et dans sa tâche. Église et État ne sont plus deux « sociétés parfaites » juxtaposées et indépendantes, comme sous Léon XIII : le Christ est le « Récapitulateur » dont parlait Pie XI au début de son pontificat, et de ce fait, même s’il y a une certaine autonomie du temporel (Gaudium et Spes 36), ce n’est pas là un cloisonnement étanche.

    D’abord la foi a le devoir et le droit de s’inculturer à la société, au lieu de demeurer cachée dans des clubs sans se concréti­ser en rien. Le Christ n’est pas un gourou débarquant à Roissy avec son visa et sommé de demeurer « politiquement correct » sous peine — non pas d’être crucifié — mais d’être reconduit à la frontière. C’est ce passé de culture chrétienne que refusent bien des politiques — et de tout bord — afin que ce passé indéniable ne soit pas mentionné : c’est une erreur à tuer par le silence.

    Le droit de la conscience

    L’Église garde aussi le droit, sans pour autant sortir de son rôle, d’émettre un jugement sur des lois et des pratiques qui lèsent la justice élémentaire et la dignité humaine, car l’homme est son affaire. Elle est allée, avec Jean Paul II, jusqu’à demander l’objection de conscience du personnel médical en ce qui concerne l’avortement et l’euthanasie, objection qui ne devrait pas être pé­nalisée.

    Délaissant l’ostpolitik du cardinal Casaroli qui, pour des raisons bassement « pas­torales », faisait à l’adversaire d’insupportables concessions pour avoir la paix ou bé­néficier encore de quelques avantages, Jean Paul II a choisi délibérément le franc-parler et la prise en compte de la morale : justice et liberté. Et son attitude énergique a été payante. De même qu’au nom de la réconciliation ou de l’œcuménisme, il n’a pas consen­ti à pénaliser la partie fidèle, celle qui était demeurée dans le giron de l’Église ou celle qui demandait d’y revenir. Il a été franc du collier.

    Et tout cela se tient rigoureusement. Merci, Jean Paul II. » 

    Réf.Le pape qui a changé la donne

    « Qui suis-je pour juger ? ».  Prise dans l'absolu, la petite phrase du pape François qui fait maintenant le tour de la planète, est évidemment fausse.

     Dans son testament spirituel « Mémoire et Identité » (Flammarion , 2005, p. 162) Jean-Paul II a écrit : « La loi établie par l’homme a des limites précises que l’on ne peut franchir. Ce sont les limites fixées par la loi naturelle, par laquelle c’est Dieu lui-même qui protège les biens fondamentaux de l’homme ».  

    Reste qu’elles le sont allègrement, au nom de la liberté de conscience : celle de nier tout fondement objectif au bien et au mal : une attitude qui, quoi qu’on dise de la miséricorde, est intenable. Aucune société, humaine et a fortiori divine ne peut se passer de jugement. JPSC

  • A Rome ce week-end, Kiev a cherché reconnaissance et soutien

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    Selon Sébastien Maillard dans « La Croix » (extraits):

    Kiev-a-cherche-a-Rome-reconnaissance-et-soutien_article_main.jpg« Le premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a tiré de son audience de samedi 26 avril avec le pape une forme de reconnaissance. Et de son entretien avec son homologue italien, l’espoir d’un meilleur appui.

    Tous les chemins mènent à Rome, même pour le premier ministre ukrainien. La très vive tension dans l’est de son pays l’a obligé à regagner Kiev plus tôt que prévu, mais Arseni Iatseniouk, à la tête du gouvernement ukrainien depuis février dernier, est reparti satisfait. Son audience, samedi matin, accordée par le pape ­François, est ressentie par le nouveau et fragile pouvoir à Kiev comme une belle marque de reconnaissance (…).

     « Cette rencontre avec le pape est très importante vis-à-vis des Russes, à qui cela ne doit pas du tout plaire ! », commentait-on samedi dans le proche entourage d’Arseni ­Iatseniouk. Même s’il ne doute pas de sa propre légitimité, le gouvernement ukrainien est avide de cette reconnaissance internationale, considérée comme un précieux rempart contre « les provocations russes », telles « les violations » de son espace aérien.

    « Cela était naturel pour le premier ministre de venir », observe-t-on dans la diplomatie vaticane, rappelant la confession gréco-catholique d’Arseni Iatseniouk. Rejoignant, après ses entretiens au Saint-Siège, des membres de la communauté ukrainienne de Rome dans leur église Sainte-Sophie, le jeune premier ministre a prié avec eux, accompagné de chants liturgiques.(…)

    Il s’était auparavant recueilli devant un mur, sur lequel sont affichés les portraits des récents morts du Maïdan, la place centrale de Kiev. L’Église grecque-catholique ukrainienne, à laquelle appartiennent 14 % des Ukrainiens, s’est montrée très active durant les événements qui ont conduit à la fuite du président Ianoukovitch en février.

    « J’ai demandé au pape de prier pour l’Ukraine et pour le peuple ukrainien », a assuré Arseni Iatseniouk. « Mon entretien avec lui a été à la fois très spirituel et réaliste », a-t-il résumé. « Les diplomates du Saint-Siège nous ont beaucoup écoutés », ajoute son entourage, inquiet et irrité des initiatives russes jugées belliqueuses (…).

    Le nouveau pouvoir ukrainien mise sur la jeunesse du nouveau président du Conseil italien : « Renzi est de la même génération que notre premier ministre, fait-on valoir. Il n’entretient pas la même relation avec Poutine que ses aînés. »

    Une allusion à Silvio Berlusconi, très proche de Vladimir Poutine. Le président du Conseil italien avait notamment soutenu Moscou durant la guerre de 2008 avec la Géorgie. »

    Réf. Kiev a cherché à Rome reconnaissance et soutien

     JPSC

     

  • Le sondage du « Figaro »

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    Lu sur le site web du Figaro cette question à ses lecteurs:

     Trouvez-vous normal que Manuel Valls aille à la canonisation de Jean-Paul II et Jean XXIII ?

     Résultat ce samedi 26 avril au soir :

      41022 Votants
     

     57% Oui   43% Non

    Imaginerait-on la question suivante posée par la « Libre Belgique » à ses bobos de lecteurs (et même aux autres) : trouveriez-vous normal qu’Elio Di Rupo aille à la canonisation de Jean-Paul II et Jean XXIII ? Pas une seule réponse. La morne plaine d'outre-Quiévrain n'est pas la France.

    JPSC

  • La Belgique contrôle-t-elle vraiment l'euthanasie ?

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    Au travers d'une instruction qui vise son président, la commission de contrôle de l'euthanasie est au coeur de plusieurs polémiques. Un billet de Bosco d’Otreppe fait le point  sur le site web de « La Vie » :

    « En Belgique, la loi dépénalisant l'euthanasie a été votée en mai 2002. Si elle semble être entrée dans les moeurs au point que ce cadre législatif ait été élargi sans trop de remous aux mineurs en février dernier, le contrôle de l'application de cette loi reste controversé.

    Cette semaine encore, le docteur Wim Distelmans, considéré comme favorable à l'euthanasie et même « pionnier » en la matière, est au cœur de plusieurs polémiques. Ce mercredi, une jeune femme de 20 ans a affirmé avoir porté plainte contre ce dernier relate l'agence Belga

    « Dans une interview accordée au magazine Dag Allemaaal, la jeune femme se demande comment sa mère qui "n'a jamais reçu de traitement pour soigner sa dépression, a pu bénéficier d'une euthanasie". Elle ajoute que cette dernière n'aurait jamais fait part de son envie de mourir. »

    Le docteur Distelmans, tout en précisant que toutes les exigences légales ont été respectées, se refuse à tout commentaire. De même qu'il ne préfère pas revenir sur un autre dossier plus ou moins semblable qui le concernait, surgi le 9 avril dernier dans la presse du pays.

    Une surveillance laxiste ?

    La polémique est cependant plus complexe et plus globale qu'elle n'en a l'air, car Wim Distelmans n'est autre que le président de la commission de contrôle de l'euthanasie en Belgique. Et c'est bien cette commission qui est au cœur de nombreuses critiques depuis maintenant plusieurs années.

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  • Jean XXIII et Jean-Paul II : face à un monde en mutation, une même doctrine sociale

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    De Jean-Yves Naudet, directeur du centre de recherches en éthique sociale ,  professeur à la Faculté de Droit et de Sciences économiques de l’Université d’Aix-Marseille, cette analyse parue sur le site « Figarovox » :

    PHO34a11c84-cc64-11e3-a4f2-b373f3cdeec9-805x453.jpgLa canonisation simultanée des papes Jean XXIII et Jean-Paul II incite à rapprocher leurs enseignements en matière sociale. L'un et l'autre ont attaché une grande importance à ces questions, comme en témoignent les deux encycliques sociales de Jean XXIII (Mater et Magistra, 1961 et Pacem in terris, 1963) et les trois encycliques sociales de Jean-Paul II (Laborem exercens, 1981, Sollicitudo rei socialis, 1987 et Centesimus annus 1991). Comme l'explique Jean-Paul II, ils ont mis en lumière «la fécondité des principes exprimés par Léon XIII, principes qui appartiennent au patrimoine doctrinal de l'Eglise», à commencer par la clef de lecture de cet enseignement: «la juste conception de la personne humaine, de sa valeur unique», et donc de sa «dignité incomparable».

    L'un comme l'autre rappellent que «le droit de propriété privée, même des moyens de production, vaut en tout temps, car il fait partie du droit naturel» et que «là où le pouvoir politique ne reconnait pas aux particuliers la propriété des moyens de production, les libertés fondamentales sont ou violées ou supprimées» (MM § 109). Bien entendu, comme le montre le titre du chapitre IV de Centesimus annus «Propriété privée et destination universelle des biens», la propriété doit bénéficier à tous et pour cela le propriétaire doit la faire fructifier pour le bien de tous, créant ainsi emplois et revenus ; chacun a un devoir de solidarité vis-à-vis des plus démunis, car «il y a un certain dû à l'homme parce qu'il est homme».

    Autre principe essentiel, le bien commun, dont Jean XXIII donne une définition éclairante: «l'ensemble des conditions sociales permettant à la personne d'atteindre mieux et plus facilement son plein épanouissement» (MM § 65): le bien commun n'est donc pas un vague intérêt général ; il n'est pas plus un résultat ; il s'agit des moyens permettant l'épanouissement de chaque personne. On est loin d'une vision collectiviste du bien commun.

    Ce que Jean XXIII a pressenti, c'est, avec la décolonisation, l'importance croissante du tiers-monde et donc la place qu'allait prendre la question du développement, que Jean-Paul II développera dans son encyclique de 1987, insistant après Paul VI sur la dimension mondiale de la question sociale et l'urgence du développement de tous les hommes et de tous les peuples.

    Mais entre Jean XXIII et Jean-Paul II, le monde a changé et la société de consommation est passée par là, du moins dans les pays riches. Or elle ne suffit pas à rendre les hommes heureux, les papes prolongeant ici la parole de Jésus: «l'homme ne vit pas seulement de pain». Certes, «il n'est pas mauvais de vouloir vivre mieux» ; consommer c'est se nourrir, se vêtir, se loger, se soigner, s'éduquer, mais cela nécessite «un vaste travail éducatif et culturel, qui comprenne l'éducation des consommateurs à un usage responsable de leur pouvoir de choisir» (CA § 36) et qui n'enferme pas l'homme dans une perspective purement matérialiste.

    Bien sûr, le changement du monde, c'est aussi la chute du communisme, à laquelle Jean-Paul II a tant contribué avec ses amis polonais, mais Jean XXIII affirmait déjà qu'il «faut en premier lieu poser que, dans le domaine économique, la priorité revient à l'initiative privée des individus «(MM §51), ce qui n'exclut en rien le rôle légitime de l'Etat, mais qui n'est que l'application du principe de subsidiarité. Après la chute du mur de Berlin, cela conduira Jean-Paul II à souligner «les avantages solides» du marché, mais aussi ses limites (CA §40): tout ne s'achète pas, tout ne se vend pas, et une économie de marché a besoin d'un cadre juridique ferme et d'une éthique forte. Mais c'est avant tout une question culturelle, plus que de technique économique, et si «la production et la consommation des marchandises finissent pas occuper le centre de la vie sociale et deviennent la seule valeur de la société» «il faut en chercher la cause (...) dans le fait que le système socio-culturel, ignorant la dimension éthique et religieuse, s'est affaibli». (CA § 39). C'est donc d'abord à une reconstruction morale des personnes et de la société que nous appellent ces deux papes.

    Pour sortir des oppositions stériles entre individualisme et collectivisme, l'un et l'autre insistent sur l'importance des corps intermédiaires, ce que Jean-Paul II appellera «la personnalité de la société» (CA § 13). On ne sera pas surpris qu'au-delà des corps intermédiaires de la vie sociale, associations, syndicats, entreprises, collectivités locales, Jean XXIII comme Jean-Paul II accordent la place essentielle à la famille, structure fondamentale pour une écologie humaine, dans laquelle on «apprend ce que signifie aimer et être aimé et, par conséquent, ce que veut dire concrètement être une personne «(CA§39). Le pape François ne dit pas autre chose, et cette unité ne doit pas surprendre, car, au-delà de la personnalité de chaque pontife, les grands principes de la doctrine sociale de l'Eglise restent les mêmes. Comme le soulignait Benoît XVI, «la doctrine sociale de l'Eglise éclaire d'une lumière qui ne change pas les problèmes toujours nouveaux qui surgissent».

    Réf. Jean XXIII et Jean-Paul II : face à un monde en mutation, une même doctrine sociale

    Jean-Yves Naudet est président de l’Association des Economistes Catholiques (AEC) et auteur de « La Doctrine sociale  de l'Eglise» (PUAM, 2011).

    JPSC