Dimanche, ce sera la Manif pour Tous à Paris (mais aussi à Lyon ou à Bruxelles). On y verra Mgr Barbarin (64 ans), archevêque de Lyon, mais on n'y verra pas Mgr Simon (70 ans), archevêque de Clermont :
Société - Page 697
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Manif pour Tous : Mgr Barbarin y sera mais pas Mgr Simon...
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Euthanasie des mineurs : le texte de la déclaration du Conseil de l’Europe à la Belgique
Après l’archevêque de Malines-Bruxelles et ses auxiliaires, voici que 58 membres de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe élèvent eux aussi clairement la voix par une déclaration que nous avons déjà signalée ici: Euthanasie des mineurs : sévère déclaration du Conseil de l'Europe mais dont nous reproduisons ci-dessous le texte en langue française.
Rappelons que le Conseil de l’Europe est la doyenne des organisations européennes.
Elle est dotée d’une personnalité juridique reconnue en droit international.
Les 47 Etats membres qui en font partie totalisent 800 millions d'habitants.
La Convention européenne des droits de l’homme, au champ d’application inégalé, ainsi que la Cour européenne des droits de l’homme qui l’applique, en constituent la cheville ouvrière. C’est auprès de cette Cour que tous les individus, ressortissants ou non des États parties à la Convention, peuvent introduire des requêtes s’ils estiment qu’un État partie à la Convention a enfreint leurs droits. JPSC.
Doc. 13414
30 janvier 2014
La légalisation de l’euthanasie pour les enfants en Belgique
Déclaration écrite n° 567
Cette déclaration écrite n’engage que ses signataires
Considérant le vote de décembre 2013 au Sénat belge, qui approuve par 50 voix contre 17 une proposition visant à légaliser l’euthanasie pour les enfants (sans aucune limite d’âge);
Gardant présent à l’esprit que:
– le Comité des Ministres salue à cet égard le paragraphe 9 (c) de la Recommandation 1418 (1999) de l’Assemblée parlementaire, visant à «encourager les Etats membres du Conseil de l’Europe à respecter et à protéger la dignité des malades incurables et des mourants à tous égards […] en maintenant l’interdiction absolue de mettre intentionnellement fin à la vie des malades incurables et des mourants»;
– l’Assemblée, dans sa Résolution 1859 (2012), affirme que «l’euthanasie, au sens de tuer intentionnellement, par action ou par omission, une personne dépendante, dans l’intérêt allégué de celle-ci, doit toujours être interdite»; les membres soussignés de l’Assemblée parlementaire sont d’avis que ce vote du Sénat belge:
– assume de manière erronée que les enfants sont capables de donner leur consentement éclairé à l’euthanasie et qu’ils peuvent comprendre la signification grave et les conséquences complexes associées à une telle décision;
– trahit certains des enfants les plus vulnérables en Belgique en acceptant que leurs vies puissent ne plus avoir de valeur intrinsèque et qu’ils doivent mourir;
– défend la croyance inacceptable qu’une vie puisse être indigne d’être vécue, ce qui remet en cause la base même d’une société civilisée.
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Euthanasie des mineurs : sévère déclaration du Conseil de l'Europe
Euthanasie des enfants : sévérité du Conseil de l'Europe envers la Belgique
Source - 30/01/2014 - Fin de vieL'assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe vient de publier la déclaration suivante à l'adresse de la Belgique :
Legalisation of euthanasia for children in Belgium : Written declaration No. 567
Considering the December 2013 vote in the Belgian Senate to approve by 50 votes to 17 a proposal to legalise euthanasia for children (without any age limit);
Bearing in mind that:
- the Committee of Ministers welcomed in this respect paragraph 9 (c) of the Parliamentary Assembly Recommendation 1418 (1999), to “encourage the member States of the Council of Europe to respect and protect the dignity of terminally ill or dying persons in all respects by upholding the prohibition against intentionally taking the life of terminally ill or dying persons”;
- the Assembly, in its Resolution 1859 (2012) stated that “Euthanasia, in the sense of the intentional killing by act or omission of a dependent human being for his or her alleged benefit, must always be prohibited”,
the undersigned members of the Parliamentary Assembly are of the opinion that this vote in the Belgian Senate:
- betrays some of the most vulnerable children in Belgium by accepting that their lives may no longer have any inherent value or worth and that they should die;
- mistakenly assumes that children are able to give appropriate informed consent to euthanasia and that they can understand the grave meaning and complex consequences associated with such a decision;
- promotes the unacceptable belief that a life can be unworthy of life which challenges the very basis of civilised society.Lien permanent Catégories : Actualité, Belgique, Ethique, Europe, Jeunes, Politique, Société 0 commentaire -
Euthanasie des mineurs : l'archidiocèse de Malines-Bruxelles lance un appel à la mobilisation des chrétiens
La proposition de loi qui étend aux mineurs l'accès à l'euthanasie, a déjà été votée par le Sénat et par la commission de la justice de la Chambre. Dans les jours à venir et bien avant que la présente législature ne prenne fin, elle sera soumise au vote des députés en séance plénière avant d'être proposée, si elle est adoptée, à la signature du Roi. Mgr Léonard et ses évêques auxiliaires appellent les chrétiens à se mobiliser avant cette échéance :
Appel à une journée de jeûne et à une veillée de prière
avant le vote sur l’euthanasie
Nous, votre archevêque et vos trois évêques auxiliaires, nous lançons un appel à tous les doyennés, ainsi qu’aux basiliques et sanctuaires de l’archidiocèse, à vivre le jeudi 6 février une journée de jeûne et, le soir à 20h, une veillée de prière, afin d’éveiller les consciences et de provoquer un ultime débat public au moment où notre pays risque de se donner une législation étendant la possibilité de l’euthanasie à des personnes mineures. Si le jour proposé ne pouvait vous convenir, vous avez, bien sûr, toute latitude pour organiser ce double événement à une autre date proche, car il y a urgence.
Nous serions évidemment heureux si d’autres chrétiens, des croyants d’autres religions ainsi que des agnostiques ou des athées nous rejoignaient dans cette démarche, qui est d’abord d’ordre philosophique, selon des modalités adaptées à leurs propres convictions.
Nous invitons nos concitoyens à réfléchir aux points suivants :
- Beaucoup de personnes professionnellement proches des mineurs d’âge attestent que la demande d’euthanasie émanant de ces derniers est rarissime. C’est en tout cas le constat fait dans les Pays-Bas voisins, qui se sont pourtant dotés d’une législation ouverte à cette extension de l’euthanasie. Extension étonnante quand on sait que, en d’autres domaines de la vie, bien moins décisifs que la résolution de se faire euthanasier, les mineurs d’âge sont jugés incapables de décisions importantes pour leur vie économique ou affective ! De plus, en Belgique, où les demandes anticipées d’euthanasie d’adultes se multiplient dangereusement, le risque est grand qu’en élargissant l’offre aux mineurs, la loi projetée ne suscite artificiellement la demande. Et cela, alors que nous disposons de soins palliatifs performants, ainsi que de sédatifs adaptés et progressifs dans les cas de douleur rebelle, pour rencontrer, comme il faut le faire, l’immense détresse physique et psychique des personnes qui souffrent et s’approchent de la mort, même si ces moyens palliatifs ont pour conséquence d’abréger quelque peu la vie, ce qui est moralement acceptable. Mais une mort douce, paisible, dans la dignité, n’est pas synonyme de l’euthanasie, laquelle, de manière directe et en quelques minutes, provoque délibérément la mort ! Il y a un monde de différence entre les deux, tant dans l’intention que dans la procédure employée !
- L’expérience a déjà montré que, dès qu’on transgresse l’interdit fondamental de toute société humaine, à savoir l’interdit de tuer un être humain innocent, il est impossible de refermer la porte que l’on a entr’ouverte. Au contraire, elle a tendance à s’ouvrir toujours plus largement. La loi déjà en vigueur concernant l’euthanasie excluait la prise en compte des mineurs d’âge. La loi aujourd’hui projetée l’inclut. Un mouvement s’est mis en route, qui risque de ne jamais s’arrêter. On finira, dans certains cas, par présumer le consentement qui n’a pas été donné ou n’a pas pu l’être. Par contre, nous nous refusons, comme certains osent le faire, à émettre l’hypothèse qu’on en viendra peut-être un jour à supposer ce consentement dans le chef de mineurs handicapés mentalement, dès lors qu’ils sont par définition incapables d’un jugement mûrement délibéré. Nous sommes fermement convaincus que jamais notre pays ne se laissera entraîner à une telle dérive. En revanche, à plus court terme, le risque n’est pas nul qu’on se demande un jour si une nouvelle loi ou une jurisprudence invoquant le principe de non-discrimination ne devraient pas faire cesser une discrimination, celle qui consiste à ne pas prendre en compte le critère de la souffrance psychique quand il s’agit de mineurs d’âge.
- D’autres projets de loi sont déjà prêts pour, à l’autre bout de la vie humaine, ouvrir l’euthanasie aux personnes démentes, n’ayant plus une conscience claire de leur identité personnelle, pourvu qu’elles en aient fait anticipativement la demande écrite. Redoutable perspective, qui va exercer une pression insidieuse sur les personnes âgées craignant de peser plus tard sur leur entourage ! Beaucoup de personnes âgées vont se convaincre qu’elles feraient preuve d’un grand égoïsme en ne faisant pas cette demande anticipée… C’est ainsi que s’effritera progressivement l’admirable solidarité qui unit les personnes démentes, leurs familles et tout le monde médical et paramédical qui entoure ces personnes de soins pleins d’humanité, de compétence et de tendresse. Comme solution aux inévitables fragilités de l’existence humaine, surtout quand elle arrive à son déclin, on n’offrira plus aux personnes démentes que la décision solitaire de prévoir à temps leur sortie de ce monde lorsque d’autres en jugeront le temps venu. Il n’est que trop prévisible qu’un élargissement ultérieur de la loi permettra de présumer raisonnablement le consentement de la personne démente, dès lors qu’il ne manque qu’une petite signature en bas d’un document… De plus, comme c’est déjà le cas, beaucoup de personnes âgées et potentiellement démentes, seront tentées de demander l’euthanasie pour ne pas être à charge de leur entourage, voire, à la limite, pour cause de vieillesse et de perte du goût de la vie. Ce sera alors une sorte d’« euthanasie » d’un autre genre, celle de la solidarité même qui doit unir les plus vaillants aux plus fragiles. Enfin, il n’est pas non plus exclu que des considérations d’économie en arrivent un jour à recommander indirectement l’euthanasie pour des raisons de finances publiques ou de solvabilité des institutions de soin.
- En dernier lieu, l’on entend souvent dire que la décision de se faire euthanasier est une simple question de liberté personnelle, de libre disposition de soi, et que la loi n’impose à personne d’y recourir. C’est oublier que cette prétendue décision purement individuelle exerce, surtout quand elle se multiplie, une redoutable pression sur la liberté de tous les soignants, ainsi que sur celle des institutions de soin qui sont opposées à l’euthanasie et, finalement, sur les personnes les plus fragiles de la société.
Nous osons donc dire à nos concitoyens, en payant de notre personne : « Il n’est pas trop tard, mais il est temps ! ». Secouons notre propre conscience et aussi, avec respect, celle de nos frères et sœurs en humanité. L’histoire ne sert jamais deux fois les mêmes plats ni les mêmes circonstances. C’est donc aujourd’hui qu’il faut agir. Nous comptons sur vous.
Concrètement, nous voulons, outre l’appel au jeûne, organiser une veillée de prière dans quelques lieux emblématiques et géographiquement centraux de l’archidiocèse (la Basilique nationale de Koekelberg à Bruxelles, la Collégiale Saint-Pierre de Leuven et la Basilique de Basse-Wavre), mais en demandant avec insistance aux doyens et aux recteurs de sanctuaires moins centraux, d’organiser, eux aussi, une veillée de prière dans leur église décanale ou leur sanctuaire, selon leurs possibilités. A Bruxelles et à Leuven, la veillée aura lieu le 6 février à 20h. Celle de Bruxelles sera présidée par l’archevêque. Celle de Leuven sera présidée par Mgr Kockerols, Mgr Lemmens étant retenu à Rome. A Basse-Wavre, elle sera reportée au 8 février à 20h et sera présidée par Mgr Hudsyn.
Pour vous faciliter la tâche, nous joignons au présent appel un schéma pour la mise en œuvre de la veillée.
Nous vous remercions de votre collaboration et vous disons avec insistance notre attente, en ce moment très grave où nous devons absolument en appeler, par un engagement résolu, au débat public et citoyen.
La Belgique n’est pas souvent au centre de l’attention des médias de la planète. Mais, en cette circonstance, de manière frappante, de nombreux médias, dans plusieurs continents, ont les yeux braqués sur notre petit pays, en se demandant jusqu’où ira le laxisme de notre législation en une matière aussi déterminante pour la conception que toute une société risque, à long terme, de se faire de la vie, de la mort et de la liberté humaine.
+ André-Joseph Léonard, Archevêque de Malines-Bruxelles
+ Jean-Luc Hudsyn, évêque auxiliaire pour le Brabant Wallon
+ Jean Kockerols, évêque auxiliaire pour Bruxelles
+ Leon Lemmens, évêque auxiliaire pour le Brabant Flamand et Malines
Intention spéciale pour la prière universelle des messes des 1er et 2 février 2014
Dieu notre Père, c’est avec grande confiance que nous nous tournons vers Toi au moment où notre pays risque de se doter d’une législation élargissant, dans certaines conditions, la possibilité de l’euthanasie aux mineurs d’âge. Confrontés aux graves dérives qu’une telle loi peut entraîner dans son sillage, nous te supplions d’éclairer nos consciences et celles de tous nos concitoyens et de nos responsables politiques. Ne permets pas que, par une nouvelle transgression de l’interdit de faire mourir une personne innocente, une porte s’ouvre encore plus largement, que plus personne ne pourra refermer. Fortifie en nous et chez nos concitoyens cet amour, plein d’imagination et de tendresse, qui trouve d’autres solutions pour rencontrer la douleur rebelle et la profonde détresse de nos frères et sœurs souffrants, nous t’en prions, Seigneur.
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Quand trois jeunes Verviétois partent combattre en Syrie
Lu sur "Sud Presse" :
Trois jeunes Verviétois sont partis pour aller combattre en Syrie
Des Belges qui partent combattre en Syrie en revendiquant faire partie des « soldats d’Allah », il y en a de plus en plus. Jusqu’ici, on en parlait surtout pour Anvers et Bruxelles. Mais ce type de dérive existe aussi en Wallonie.
C’est ainsi que trois Verviétois sont actuellement en Syrie : deux jeunes d’origine tchétchène et Redouane Hagaoui, 22 ans. Ce dernier devait logiquement prendre des vacances chez ses grands-parents au Maroc, mais n’est jamais arrivé à bon port. Lors d’un dernier contact avec sa famille, il était en Turquie et s’apprêtait à traverser la frontière syrienne. Son entourage est sous le choc.
Que s’est-il passé pour qu’un jeune homme de 22 ans qui travaillait comme cuistot dans un restaurant de Verviers décide de prendre les armes, au nom d’un certain islam, pour aller combattre en Syrie ? Selon nos sources, personne ne se l’explique.
L’entourage de Redouane Hagaoui est sous le choc. Ce jeune homme, bien sous tous rapports, aurait été radicalisé au sein d’une mosquée verviétoise quelques mois avant de partir. Ses proches n’auraient rien vu venir. «Il ne parle même pas bien l’arabe», s’offusque quelqu’un de son entourage qui pensait que Redouane Hagaoui était en vacances au Maroc.
La police est prévenue. «Une enquête est en cours», nous confirme-t-on à la police sans vouloir s’étendre sur le sujet.
Si cette soudaine envie de prendre les armes inquiète tant, c’est parce que non seulement le jeune Verviétois risque sa vie, mais aussi parce qu’un retour en Belgique comporterait des risques pour la sécurité intérieure du pays.
Ce qui rejoint les préoccupations exprimées sur Radio Vatican :
Le djihad des jeunes Européens
(RV) Entretien – Le départ le 6 janvier de deux adolescents vivant à Toulouse, dans le sud-ouest de la France, pour faire le djihad en Syrie, avait provoqué une vive émotion parmi les Français. Ils découvraient l’ampleur de ce phénomène qui pousse des centaines de jeunes à tout quitter pour partir combattre aux côtés des djihadistes en Syrie.
Les deux adolescents de 15 et 16 ans ont finalement été retrouvés en Turquie et ont été rapatriés en France dimanche dernier. Mercredi, ils ont été placés en garde à vue à Toulouse par la direction centrale du renseignement intérieur français pour s’expliquer sur leur périple.
Leur exemple illustre ce que vivent des centaines, voire des milliers d’Européens, jeunes, issus des grandes villes pour la plupart, souvent en rupture sociale ou scolaire, et qui deviennent candidats au djihad, la « guerre sainte ». Ils seraient ainsi environ 250 Français à se rendre en Syrie, séduits par les discours bellicistes et radicaux de leaders charismatiques, et intimement convaincus de combattre pour une cause qu’ils estiment juste.
Le phénomène n’est pas nouveau, -il était déjà observable au Mali, en Afghanistan, ou en Irak-, mais prend une ampleur inégalée avec le conflit syrien, ce qui n’est pas sans susciter l’inquiétude des gouvernements occidentaux.
Interrogé par Manuella Affejee, Alain Rodier est directeur de recherche au Centre français de recherche sur le renseignement, spécialiste du terrorisme et de la criminalité organiséeVoir également : http://www.lalibre.be/actu/international/six-prieres-jour-et-nuit-pour-les-djihadistes-du-plat-pays-52ea82003570d7514c2d2753
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BXL 18 février : Handicap du nouveau-né; faire vivre ou laisser mourir ?
L’Institut Européen de Bioéthique vous invite le
Mardi 18 février à 20h à la conférence :
Handicap du nouveau-né : faire vivre, laisser mourir ?par Laurence HENRY, Infirmière anesthésiste, Doctorante en Philosophie (Paris-Est Marne-la-Vallée),
auteur de l’essai « On ne peut imposer cela à personne » (Ed. Salvator, 2013)Un drink sera offert à l’issue de la conférence.
Lieu : Hôtel THON, rue de la loi 75, Bruxelles (Parking rue de Trèves)
PAF : 5 euros à payer à l’entrée.
Inscription conseillée par mail secretariat@ieb-eib.org (nombre de places limitées)Face à un nouveau-né atteint d'un grave handicap, les soignants doivent-ils prolonger la vie à tout prix ? La tentation de l'euthanasie ou de l'eugénisme se profile-t-elle à l’horizon ? Les implications de ces décisions sont déterminantes : quel visage voulons-nous donner à notre civilisation et quel est le rôle dévolu à la médecine ?
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Le Père Gaël Giraud s.j. : "L’avenir de l’économie est dans les mains des jeunes"
La préservation de la planète les préoccupe. C’est pourquoi les lycéens ont plébiscité l’ouvrage Illusion financière de Gaël Giraud, un économiste qui les responsabilise. Interview du jeune et brillant économiste jésuite par Constance de Buor sur le site de « La Vie » du 28 janvier :
Pour sa quatrième édition, le prix lycéen "Lire l’économie" a été remis au jésuite et directeur de recherches au CNRS Gaël Giraud, pour son livre Illusion financière (éditions de l’Atelier). En décembre dernier, 3 000 lycéens de seconde, de bac général, technologique et professionnel tertiaire ont récompensé l’économiste, déjà coauteur avec Cécile Renouard de Vingt Propositions pour réformer le capitalisme (Flammarion) qui mise sur la transition écologique pour sortir l’Europe des suites de la crise financière pour cet ouvrage pédagogique.
Quels retours avez-vous déjà reçus de la part de la génération qui a primé votre livre ?
Ces jeunes ont été sensibles à une explication claire de la crise des subprimes de 2008, en lien avec le problème des dettes publiques en Europe et avec les failles structurelles de la zone euro. Peu de voix se sont élevées dans le débat public pour expliquer le lien existant entre ces trois problèmes, trop souvent présentés comme déconnectés les uns des autres. Or, le problème des dettes publiques en Europe découle directement de la décision des États de sauver les banques en 2008. Dès que l’on prend un peu de recul, les choses s’éclairent. Et puis il y a cette voie de la transition écologique que je défends pour sortir de la crise financière. L’espérance que cette transition rend possible a sûrement été décisive pour ces jeunes. Les nouvelles générations se sentent profondément concernées par la problématique écologique. Beaucoup plus que ma génération (Gaël Giraud a 43 ans, ndlr) ou la précédente. Elles sont sensibles à l’appel que représente ce livre.
Le fait d’être un prêtre jésuite a-t-il un impact sur l’intérêt que vous suscitez ?
La méfiance vis-à-vis de la parole publique, des commentateurs, analystes et acteurs est assez généralisée. Le fait d’être religieux donne un certain crédit. J’ai l’impression qu’un certain nombre de jeunes se disent : « Il n’est pas payé par les banques, il n’a pas d’intérêt personnel à défendre telle opinion, donc on peut écouter ce qu’il dit. » Quoi que je raconte à la télévision, j’aurai en effet la même soupe en communauté le soir !
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Euthanasie des mineurs : 38 pédiatres dénoncent une loi inutile et précipitée
Fin de vie des enfants : une loi inutile et précipitée (source)
Est-il souhaitable d’étendre la loi sur l’euthanasie aux mineurs d’âge si un grand nombre de soignants expérimentés, qui, jour après jour, prennent soin d’enfants gravement malades et sont capables de soulager leur douleur, n’y voient aucune plus-value ? Cette lettre est un appel lancé par des pédiatres jouissant d’une pratique quotidienne, et non un pur exercice de réflexion en chambre !
Elle n’est pas une tentative de mise au frigo de l’euthanasie des mineurs, mais une demande de sursis pour une proposition de loi qui risque d’être adoptée dans la précipitation. Loin d’être un pamphlet politique ou idéologique, cette lettre ouverte propose une réflexion sereine émanant de soignants de terrain.
1 - Cette loi ne répond à aucune réelle demande. La plupart des équipes médicales qui prennent en charge des enfants en phase terminale, à domicile ou en hôpital, doivent reconnaître qu’elles n’ont jamais été confrontées dans leur pratique à une demande d’euthanasie spontanée et volontaire exprimée par un mineur d’âge. Même les cas médicaux les plus complexes peuvent être résolus, dans le cadre juridique actuel, avec les moyens et l’expertise qui sont à notre disposition. Pour qui cette loi est-elle dès lors conçue ?
A l’étranger, il n’existe pas davantage de revendication d’un tel cadre légal. Une enquête récente auprès de pédiatres issus de 19 pays a montré que ni la population ni les pédiatres n’aperçoivent la nécessité d’un cadre légal en Autriche, Tchéquie, Danemark, Hongrie, Irlande, Israël, Italie, Norvège, Portugal, Slovénie et Suède. Les soins palliatifs prodigués dans le respect de l’enfant malade coupent parfaitement court à toute demande de mort provoquée. Seul un tout petit nombre de pédiatres en Australie, France, Allemagne, Espagne, Royaume-Uni et certains Etats des Etats-Unis réclame, à l’heure actuelle, la création d’un cadre légal au motif que les soins palliatifs seraient insuffisants dans des cas exceptionnels.
2 - Dans l’état actuel de la médecine, les moyens pour apaiser la souffrance sont largement disponibles dans notre pays, bien plus que dans la plupart des autres pays. Il est évident aujourd’hui qu’aucun patient, et donc aucun enfant, ne devrait souffrir. Il doit aussi être renoncé à toute forme d’acharnement médical, moyennant une opportune et progressive désescalade thérapeutique, de façon à ne pas prolonger inutilement la vie dans des circonstances pénibles. Par ailleurs, nous sommes aujourd’hui en mesure de contrôler parfaitement la douleur physique, l’étouffement ou l’angoisse à l’approche de la mort. Les équipes de soins palliatifs pour enfants reconnues sont parfaitement aptes à soulager la douleur, tant en hôpital qu’à domicile.
La proposition de loi concernant l’extension de l’euthanasie a été examinée beaucoup trop rapidement au Sénat et à la Chambre : récemment encore toutes les demandes formulées à la Chambre pour procéder à de nouvelles auditions d’experts en pédiatrie ont été rejetées. Nous pouvons donc difficilement parler d’un débat paisible et dûment éclairé. Cette précipitation politique crée l’impression que la situation est dramatique dans notre pays et qu’il faut agir de toute urgence. Nous opposons un démenti formel à cette fausse impression et affirmons que la situation dans notre pays est loin d’être dramatique. Sans doute n’est-il pas prêté une attention suffisante aux initiatives louables et efficaces de nombreux soignants. Leur travail ne pourra jamais être apprécié à sa juste valeur !
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Franciscomania
RCF nous annonçait hier soir que le pape François est la personnalité politique la plus populaire sur les moteurs de recherche comme Google, entre mars et décembre 2013. La « Libre » nous apprend aujourd’hui que telle une rock star, il fait la couverture de Rolling Stone qui paraît vendredi aux Etats-Unis.
« A deux semaines de l'anniversaire de la démission de Benoît XVI, le Vatican a vivement réagi mercredi à la "grossièreté" d'un article très louangeur du magazine américain Rolling Stone sur le pape François, l'opposant radicalement à son prédécesseur. Le père Federico Lombardi, porte-parole du Saint-Siège, a certes salué "l'attention" accordée à François mais estimé que le journal se discréditait en tombant dans "l'erreur habituelle" d'un journalisme "superficiel qui, pour mettre en lumière des aspects positifs du pape François, se sent obligé de décrire de façon négative le pontificat de Benoît XVI", selon l'agence d'informations sur le Vatican I.Media.
Rolling Stone montre, selon le père Lombardi, une "grossièreté surprenante" à l'égard du pape émérite allemand, retraité sur la colline du Vatican, et qui entretient de bonnes relations avec son successeur, selon des sources vaticanes.
François, telle une rock star, fait la couverture de Rolling Stone qui paraît vendredi aux Etats-Unis, avec une photo de lui en pleine page le montrant souriant, barrée du titre: "Pape François, les temps sont en train de changer".
Pour le magazine, "non seulement (le) ton modéré (de François, ndlr) contraste avec celui des deux précédents papes mais aussi il apaise les querelles culturelles et parle des vrais problèmes économiques en termes moraux. Son ton est un souffle d'air frais".
Le père Lombardi déplore que le magazine qualifie de "catastrophique" le pontificat de Benoît XVI, et présente l'ancien pape comme "un universitaire austère", susceptible de provoquer des "cauchemars" aux adolescents. »
Réf. ici : Un article opposant François et Benoît ne fait pas rire le Vatican
Un petit examen de conscience ne fait jamais de tort non plus : on lit en effet dans la même Libre Belgique : « Signe de plus d'un "coup de jeune" sur le Vatican. Un graffiti peint sur un mur de Rome montrant le pape François en superman a été twitté mardi par un compte Twitter du "ministère" des communications sociales du Vatican.Ce tweet reproduit l'image d'un pape en plein vol, tout de blanc vêtu mais dans la célèbre posture de Superman, poing en avant, tenant de l'autre main une serviette en cuir sur laquelle est écrit en espagnol: "valores". Valeurs au sens de valeurs éthiques précise le journal. Tout cela est-il bien raisonnable ? JPSC
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Théorie du genre, du pur fantasme ?
Le monde de l'information fait passer pour totalement infondée la rumeur selon laquelle les responsables de l'éducation (en France, mais aussi ailleurs...) font entrer à l'école des initiatives inspirées de la théorie du genre (voir ICI). L'Observatoire de la théorie du genre met les choses au point :
Rumeurs sur la théorie du genre à l’école - Certaines craintes des parents sont légitimes
Depuis quelques jours et suite à la circulation de sms entre parents d’élèves, le ministère de l’éducation nationale communique pour dénoncer une soi-disante rumeur concernant l’enseignement de la « théorie du genre » à l’école.
Si le contenu de certains sms, notamment ceux relatés par les médias, est excessif et caricatural, cela ne signifie pas, contrairement à ce que prétend la communication du ministère, que rien n’est vrai. Les parents ont, malheureusement, plusieurs raisons de se montrer vigilants.
Depuis presque un an, l’observatoire de la théorie du genre analyse et surveille la politique menée par le gouvernement en faveur de la reconnaissance et de la promotion du concept « d’identité de genre ».
On ne peut que constater que Najat Vallaud Belkacem, ministre déléguée aux droits des femmes, Christiane Taubira, ministre de la justice et Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale, ont commandé des études et des rapports à des « militants » qui s’inspirent des théoriciens les plus radicaux de la théorie du genre.
Dans la diffusion de cette « théorie », l’Education nationale joue un rôle moteur avec plusieurs dispositifs, comme :
Le dispositif « ABCD égalité » qui de façon insidieuse s’inspire des théories de « l’éducation neutre » telle qu’elle se pratique en Suède.
L’expérimentation, soutenue par Najat Vallaud Belkacem, de crèches neutres s’inspirant de la crèche Egalia à Stockolhm.
La généralisation de l’éducation sexuelle à l’école pour tous les élèves à partir de 6 ans. Le ministère allant jusqu’à recommander la participation en classe d’intervenants issus d’associations clairement militantes.
La promotion faite par Vincent Peillon, dans une circulaire adressée à l’ensemble des recteurs le 4 janvier dernier, de l’association « Ligne Azur » qui intervient auprès des enfants notamment sur la question de l’identité sexuelle et l’identité de genre en affirmant sur ses supports pédagogiques : « que l’identité de genre c’est le sentiment d’être un homme ou une femme. Pour certains, le sexe biologique coïncide avec ce ressenti ». Sic !
La diffusion dans le cadre du programme « Ecole et cinéma » du film militant « TOMBOY », où l’on invite des enfants de CE2, CM1, CM2 à s’identifier à une petite fille qui se fait passer pour un petit garçons.
Les recommandations du principal syndicat d’enseignants du primaire d’utiliser en classe des livres "non-genrés" comme "Papa porte une robe".
Voilà quelques uns des motifs pour lesquels, les parents ont des raisons de s’inquiéter.
Le ministère semble d’ailleurs loin d’être à l’aise sur cette question puisqu’il entretient le plus grand secret sur ces dispositifs. Il refuse, par exemple, de communiquer la liste des établissements expérimentant le programme « ABCD égalité » ; il exclut les parents des évaluations de ce dispositif et dans certaines académies, il interdit aux enseignants et aux directeurs d’établissement de répondre aux légitimes questions des parents, les renvoyant vers les inspecteurs académiques.
Dans ces conditions, l’Observatoire de la théorie du genre appelle les parents à la vigilance et les invite à signer la pétition adressée à Vincent Peillon pour demander la fin de l’expérimentation du programme « ABCD égalité ». Cette pétition a déjà rassemblé plus de 70.000 signataires et dépasse les 10.000 partages.
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Comment vivaient les familles chrétiennes dans les premiers siècles
Le rôle de la famille dans l'expansion du christianisme
Par Ignacio Aréchaga sur didoc.be :
« Les défis de la famille dans le contexte de la nouvelle évangélisation » est le défi lancé par le pape François en convoquant un synode extraordinaire des évêques pour 2014. Il va de soi que la famille est un milieu-clé pour la transmission de la foi. Elle l’était déjà au commencement du christianisme. C’est pourquoi il n’est pas inutile de jeter un coup d’œil en arrière pour voir comment vivaient les familles chrétiennes dans l’ambiance païenne des premiers siècles.
Il est évident qu’entre l’empire romain et l’époque actuelle il y a beaucoup de différences dans la façon de concevoir la famille. Mais il y a aussi de curieuses similitudes dans le contexte où évoluaient les familles chrétiennes. A l’époque, comme de nos jours — du moins en Europe — les chrétiens constituaient une minorité. Et bien qu’ils fréquentaient les mêmes milieux que les païens, les chrétiens agissaient conformément à d’autres critères dans le cadre familial.
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Euthanasie des mineurs : vote sans surprise à la commission de la Chambre
En Commission de la Chambre, le projet de loi sur l'euthanasie des mineurs a été voté. C'est un vote sans surprise; on connaît la détermination des partisans de cette loi auxquels seuls résistent les parlementaires cdH, CDNV et Vlaams Belang, auxquels est venue se joindre Marie-Christine Marghem (M.R.-MCC). Plus rien ne devrait empêcher le vote de cette loi avant la fin de la législature (avril).
Sur le site de la RTBF : Le projet a reçu le soutien des socialistes, des libéraux, des écologistes et de la N-VA. Une voix a toutefois fait défaut dans cette majorité de circonstance. La députée Marie-Christine Marghem (MR) a voté contre le texte. "Je me sens profondément interpellée", a-t-elle expliqué. La membre du MCC, l'une des composantes du MR, a montré du doigt certains points du dispositif, en particulier la capacité de discernement du mineur que doit attester un psychologue ou un pédopsychiatre.
Le cdH et le CD&V ont répété leur opposition au projet. La cheffe de groupe humaniste, Catherine Fonck, a regretté la façon dont le texte mélangeait des situations pourtant distinctes ou l'absence de la ministre de la Santé dans ce débat, alors que les professionnels de la santé devront le mettre en oeuvre. Et d'ajouter: "A titre personnel, je n'aurais pas légiféré". A l'instar d'Olivier Maingain (FDF), son collègue Christian Brotcorne a mis en garde la majorité contre le risque de conflits judiciaires qu'ouvrait ce texte.
Dans la majorité, Karine Lalieux (PS) a fait remarquer que ce projet de loi était le résultat d'attentes exprimées sur le terrain. "Aujourd'hui, il y a un problème de sécurité juridique", a-t-elle souligné. "Nous dépénalisons aujourd'hui quelque chose qui peut être pénalisé", a répondu la ministre de la Justice, Annemie Turtelboom (Open Vld) à ceux qui mettent en cause la sécurité juridique du dispositif. A ses yeux, la sédation palliative et l'euthanasie doivent pouvoir coexister pour laisser le choix au patient de décider de sa fin de vie lorsque la souffrance est insupportable.
Le PS, le sp.a, le MR (sauf Mme Marghem), l'Open Vld, Ecolo-Groen et la N-VA ont voté en faveur du texte. Le cdH, le CD&V et le Vlaams Belang ont voté contre. Il n'y a pas eu d'abstention. Le texte devrait venir en séance plénière dans 15 jours.
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