Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Société - Page 802

  • L'immigration constitue-t-elle un raz de marée susceptible de nous ruiner ?

    IMPRIMER

    Pax Christi propose une analyse de l'immigration qui va à l'encontre d'un certain nombre d'idées reçues.

    L’immigration, un raz de marée démographique qui va nous ruiner ?

     Rédigé le 28 novembre 2012 par: Nicolas Bossut


    Parler de l’étranger, c’est réveiller toutes les peurs qui sont tapies au plus profond de nous-mêmes. Tous, nous sommes angoissés ; angoissés d’être impuissant face à l’autre, angoissés de voir notre territoire menacé, de voir nos repères bouleversés. Aujourd’hui, cette angoisse a submergé le débat public au point de le déconnecter de tout sens des réalités.

    À écouter certains commentateurs et politiciens, loin d’être tous liés à l’extrême-droite, la Belgique et l’Europe serait à la veille d’un bouleversement sans précédent. Le risque d’un raz-de-marée démographique prêt à engloutir le monde que nous avons connu serait bien réel. Pire, ce raz-de-marée serait la conséquence d’une stratégie concertée pour anéantir l’Europe avec la complicité des élites « multiculturalistes » qui préfère occulter ce danger.Ce discours catastrophiste et aux conséquences potentiellement dramatiques percole dans l’ensemble de la société. Ainsi, en 2011, 72% des Belges jugeaient l’immigration négative.

    Nous verrons que non seulement les étrangers sont beaucoup moins nombreux qu’on ne le dit, qu’il est bien plus difficile d’entrer sur le territoire qu’on ne le pense mais qu’en plus, les étrangers sont très rentables pour les caisses de l’Etat.

    Lire la suite

  • L’anarchisme chrétien ou l’épée de Perceval

    IMPRIMER

    9782356310613.jpg“Voici le peuple immense de ceux qui t’ont cherché”, chante la liturgie de la Toussaint. Cette exclamation tirée du psaume 23 pourrait résumer L’anarchisme chrétien de Jacques de Guillebon et Falk van Gaver. Oui, voici le peuple immense, turbulent et bariolé des chercheurs de Dieu, tel qu’il défile sous nos yeux étonnés au long des 400 pages de cet ouvrage dont le titre est un paradoxe et un défi. En effet, comment peut-on être en même temps anarchiste et chrétien? Comment réconcilier Ni Dieu ni maître avec Mon Dieu et mon tout (S. François d’Assise)? Comment prétendre faire marcher ensemble les poseurs de bombes et les semeurs de joie? Réponse : en retournant à la source de toute révolte pure : la soif de justice. Pas seulement la soif, mais aussi la faim, telles que Jésus les proclame en S. Matthieu (5, 6) : “Heureux ceux qui ont faim et soif de justice : ils seront rassasiés!” La soif et la faim signifient que l’être tout entier est mobilisé par le désir infini de justice. Et ce désir n’est pas sans conséquence politique, car “la foi chrétienne, qui est accidentellement politique, est intimement subversive des pouvoirs aliénants éternellement constitués” (p. 11). 

    timthumb.pngimagesCA8K2ZUX.jpg

    Jacques de Guillebon; Falk van Gaver

    Or, les âmes ardentes et les esprits passionnés ne peuvent que se fracasser contre l’ordre d’airain des sociétés humaines.

    Le croyant sait que la justice des hommes n’est pas forcément celle de Dieu, il est même invité par le Christ à “dépasser la justice des scribes et des pharisiens” sous peine de ne pas entrer dans le Royaume des Cieux (Mt 5, 20), saint Pierre engage même les croyants à “obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes” (Actes 5, 29) ; quant aux hommes de bonne volonté, ces “saints laïcs” mus par la seule justice, ils devront faire l’expérience douloureuse de la résistance aux commandements du monde.

    On connaît la recommandation de saint Paul enjoignant aux chrétiens de se “soumettre aux autorités en charge, car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et celles qui existent sont constituées par Dieu” (Rom. 13, 1). Toute révolte contre un ordre inique serait-elle dès lors interdite? Non, bien sûr, au contraire. L’Eglise invite même les chrétiens à la résistance “si l’autorité viole gravement et de façon répétée les principes du droit naturel” et saint Thomas d’Aquin précise qu’ “on n’est tenu d’obéir... que dans la mesure requise par un ordre fondé en justice” (Compendium de la Doctrine sociale de l’Eglise, Cerf, p. 225).  Si donc l’ordre des hommes en vient à s’opposer frontalement à l’ordre divin, l’insoumission devient un droit, voire un devoir. Les martyrs des premiers siècles ont été principalement condamnés pour le simple motif qu’ils refusaient de sacrifier aux idoles et de reconnaître la divinisation du pouvoir politique. Dans nos sociétés, où les nouvelles idoles se présentent à l’adoration sous des formes multiples et où l’Etat en vient à règlementer l’espace de la conscience et à déplacer d’autorité les fondements immémoriaux de l’ordre social, cette résistance peut prendre deux formes principales : l’engagement chrétien radical ou l’insurrection comme étape vers la sainteté.

    C’est à partir de ce tronc commun que les auteurs nous invitent à considérer les pensées et les actes des anarchistes.

    Ils démontrent ce que l’anarchisme et le premier socialisme doivent au christianisme plus qu’à n’importe quelle autre doctrine ou philosophie.

    En nous plongeant dans les eaux profondes de l’insoumission à l’ordre des hommes, les auteurs nous font découvrir une foule de personnages originaux, étonnants, extraordinaires, connus ou méconnus, une troupe d’assoiffés et d’affamés de justice, quelquefois très éloignés de Dieu, en apparence, quelquefois très proches de Lui, mais à leur manière.

    Les auteurs ne canonisent personne, ce n’est pas leur moindre mérite ; ils analysent les ressorts de l’âme, les fondements des actes, la volonté droite. Ils posent en définitive un regard pénétrant et miséricordieux sur la vie de ces défunts qui forment la cohorte tempétueuse et haute en couleurs de ceux qui cherchent Dieu à travers la Justice, en piétinant quelquefois nos pelouses sacrées ou zigzagant à travers les transepts en heurtant les chaises alignées. Ainsi Proudhon (“L’anarchie, c’est l’ordre sans le pouvoir” ou encore “Il est surprenant qu’au fond de notre politique, nous trouvions toujours la théologie”) voisine avec Tolstoï (“La grande révolution, c’est le véritable christianisme, base de l’égalité entre les hommes et de la vraie liberté”) qui fraternise avec le prince noir Kropotkine (“Du berceau à la tombe, l’Etat nous étrangle dans ses bras”); Barbey d’Aurevilly, Claudel, Hello, Bloy, Péguy, Bernanos, Thibon forment la procession chrétienne de ces cavaliers de l’Apocalypse ; puis viennent les errants, les clochards, les fols en Christ, les dandies : l’archimandrite Spiridon, figure brûlante et exaltée de la foi russe, S. Benoît Labre, Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud, Oscar Wilde, Adolphe Retté (athée, matérialiste militant, anarchiste et jouisseur, auteur de Contes blasphématoires  et qui décrit sa conversion incroyable dans Du diable à Dieu) ; les pages consacrées à Gandhi sont d’une stupéfiante luminosité évangélique ; et l’on ne s’étonnera pas de retrouver notre cher G. K. Chesterton en si tonifiante compagnie.

    On voudrait s’attarder sur tous les personnages décrits dans ce livre, tant chacun d’eux devient attachant et fraternel, fût-ce à travers ses errances et ses maladresses.

    Le trait commun de tous ceux qui forment ce “peuple immense” est la recherche éperdue de justice et de vérité - jusqu’à la résistance passive, jusqu’à la désobéissance, jusqu’à rupture sociale voire la prise de maquis (le “recours aux forêts” : Thoreau, Jünger, Hainard). Un fil rouge traverse cet ouvrage, et ce fil relie entre elles toutes ces personnalités diverses et contradictoires en une sorte de tapisserie mystique en laine brute, une communion des saints tout étonnés d’être là : à la noce divine, seront conviés “les mauvais comme les bons”, trouvés sur les chemins (Mt 22, 10), “les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux ramassés sur les places et les rues de la ville” (Lc 14, 21).

    On aura compris que l’anarchie analysée dans ce livre n’est pas celle des assassins ni des déséquilibrés. L’anarchisme est ici présenté dans son processus intellectuel et affectif, quand il procède d’un sentiment quasi océanique, c’est-à-dire “tributaire de forces parfois inconscientes, parfois mises au jour, que meut pourtant toujours un  désir de s’extraire de la fausse contradiction moderne imposée par la domination  des ethos socialiste et libéraux” (p. 12), contradiction à masque d’alternance, dont le seul point commun est le “narcissisme anthropocentrique et la même négation de la nature” (p. 315).

    Il y a pourtant bien une troisième voie (qui est en réalité la première et la plus éternellement moderne) : l’amour de Dieu et du prochain comme source de subversion par le bien, comme seule alternative aux culs-de-sac idéologiques de tous les temps. La vraie et seule révolution ne commence-t-elle pas dans le cœur de l’homme, avec les premiers mots de Jésus dans l’Evangile selon S. Marc : “Convertissez-vous!”

    Pierre René Mélon

    __________

    Jacques de Guillebon et Falk van Gaver, L’anarchisme chrétien, Editions de l’Œuvre, 2012, 411 p., 29 €.

  • France : vacuité et mensonge à l'Assemblée Nationale

    IMPRIMER

    Voilà ce que l'on peut lire sur christianophobie.fr :

    Tandis qu’une poignée de zozos manifestait devant l’Assemblée nationale sa colère face à la présence du cardinal André Vingt-Trois pour l’audition des responsables religieux convoqués par une commission parlementaire pour un “débat” biaisé sur la loi relative au “mariage” de personnes de même sexe, à l’intérieur, dans une salle feutrée on put en entendre comme des échos… non feutrés. Prompts à dénoncer l’Inquisition, des parlementaires “inquisiteurs” ont rejoué quelques scènes du Tribunal Révolutionnaire quand il était présidé par le peu regretté Fouquier-Tinville (Fouquier de Tinville). La haine antichrétienne est partout dans notre société, y compris au Parlement.

    Un prêtre du diocèse de Pontoise, chargé de sa communication et curé de l’agglomération de Cergy, le Père Amaury Cariot, a mis en ligne sur la page facebook le 29 novembre au soir de l’événement sous le titre « Vacuité et mensonge », des réflexions et des commentaires saisissants sur ces deux heures d’“audition” ou, pour mieux dire, d’“interrogatoire” kagébiste. C’est un texte de grand intérêt et qui ne manque pas d’humour. Je crois que le Père s’est épargné des années de purgatoire en s’infligeant de suivre sur cette audition… En tout cas, il m’a épargné deux heures de montée d’adrénaline. Lisez et diffusez ce texte remarquable !

    « Qui n’a jamais visionné deux heures de commission d’audition parlementaire à la télévision ne sait ce que le mot vacuité veut dire. Pour les non initiés, il s’agit d’un exercice télévisuel inédit, sorte de mélange de Derrick au niveau de l’action, d’un reportage d’Arte en allemand au niveau des cadrages, et du Tribunal de la Haye au niveau des décors.

    Lire la suite

  • Six cents personnes participent à un Colloque International pour la Vie à Biarritz

    IMPRIMER

    Sur le Salon Beige, Michel Janva donne "quelques nouvelles du colloque pour la vie à Biarritz":

    Le Journal du Pays Basque donne quelques informations sur le colloque pour la vie qui se déroule à Biarritz depuis hier. Près de 600 personnes étaient inscrites, dont deux tiers issus des Pyrénées-Atlantiques, 10% de l’Espagne.

    Les deux premières tables rondes étaient consacrées à “la sensibilisation de l’opinion publique” et à “l’interpellation des politiques”. Les prises de paroles successives ont essentiellement porté sur la lutte contre l’avortement, à un degré moindre sur l’euthanasie, ainsi que sur les stratégies médiatiques et politiques à mettre en œuvre. Mgr Aillet a cité Mère Teresa :

    “Quand un Homme est capable de tuer en son sein, comment voulez-vous qu’il ne tue pas son frère ?”.

    Mgr Noël Simard, évêque de Valleyfield (Canada) a appelé à “défendre la vie contre les agressions et les menaces que constituent l’avortement et l’euthanasie”, en “dépassant l’anonymat, en prenant la parole, en intervenant dans les médias”. Tugdual Derville, délégué général de l’Alliance Vita, a fustigé l’euthanasie “qui devrait être réservée aux animaux et que la société laïciste veut appliquer aux Hommes”. Alicia Latorre, présidente de la Fédération espagnole des associations pro-vie a évoqué, parlant de l’avortement, “une lutte du Bien contre le Mal”. Deux représentants américains deForty Days for life, David Bereit et Shawn Carney, ont présenté leur action contre l’avortement, laquelle consiste, depuis 2004 à “prier à l’extérieur des centres de Planning familial et les cliniques ou hôpitaux qui pratiquent l’avortement”. Chaque année, Daniel Hamiche les suite au quotidien surAmericatho. Ils revendiquent

    “6 740 bébés sauvés de l’avortement à la dernière minute, la fermeture de 25 centres d’avortement et 75 démissions de personnes dans des centres d’avortement”.

    Cécile Edel, présidente de Choisir la Vie, initiatrice de l'annuelle Marche pour la vie à Paris (laquelle a été décalée au 13 janvier en raison de l'actualité) a demandé “comment vivre dans une société qui accepte de tuer un enfant sur quatre”. La Marche pour la vie est abolitionniste: elle milite en faveur de l’abrogation des lois sur l'avortement.

    Gregor Puppinck, président du Centre européen pour le Droit et la Justice, a témoigné de son expérience au sein des institutions internationales où il tente de lutter contre les législations pro-mort :

    “Vous êtes très clairement confrontés au Mal. Dans ce cas, il faut la prière. Il est normal que ce Colloque ait été organisé par l’Eglise, car l’ennemi,il n’y a que l’Eglise qui puisse le combattre”.

    A l'extérieur, quelques manifestants récriminaient, voulant abroger la liberté d'expression.

  • Éduquer autrement

    IMPRIMER

    Eduquer autrement : le regard d’un père sur l’éducation de ses enfants

    Ce livre est né de l’expérience d’un jeune père impliqué dans l’éducation de ses enfants. Les conseils que l’on trouvera dans Éduquer autrement découlent d’une réflexion sur le sens même de leur devenir. Il ne s’agit donc ni de recettes, ni d’idées toutes faites.

    Dans une société déstructurée comme la nôtre, les parents se retrouvent trop souvent seuls. Seuls et contraints à pallier les insuffisances du système scolaire. Ils doivent expliquer ce qu’on n’enseigne plus en classe, apprendre aux enfants à résister à l’injonction hyper-consumériste et pseudo-libertaire de l’environnement médiatique. Résister au culte de la pulsion et de l’immédiateté qui sabote le travail difficile sur la maîtrise de soi. La transmission des règles du savoir-vivre et de la civilité est un autre chantier, immense.

    L’auteur n’est pas loin de penser que si nos enfants n’étaient éduqués que par la société, ils seraient à peu près infréquentables.

    Pierre-Henri d’ArgensonEduquer autrement : le regard d’un père sur l’éducation de ses enfants. 2012. Ed. L’œuvre.

    (via "Veille Education")

  • Euthanasie in België : 10 jaar toepassing van de wet van 28 mei 2002

    IMPRIMER

    EUTHANASIE in België : 10 jaar toepassing van de wet van 28 mei 2002

    Europees Instituut voor Bio-Ethiek

    Themadossier HIER

    1.  Historiek van de euthanasiewet en oorspronkelijke geest van de tekst

    2.  Samenvatting van het juridisch kader van de wet van  28 mei 2002

    3.  Enkele cijfers uit de rapporten van de Commissie 
    4. Wetsvoorstellen om het kader rond de euthanasiewet te verbreden
    5.  Evaluatie van de toepassing van de wet
    5.1.  Inefficiëntie van de controle door de Commissie
    5.2.  Extensieve interpretatie van de wettermen
    5.3.  De samenstelling van de Commissie 
    5.4.  Aflevering van euthanatica door de apothekers 

    6.  Enkele gevolgen van de afwezigheid van effectieve controle op de toepassing van de wet
    6.1.  De banalisering van de euthanasie 
    6.2.  Naar een inbeslagname van het debat?
    6.3.  Een begripsverwarring
    6.4.  Een nieuwe aangehechte ethische vraag: de orgaandonatie
    6.5.  Risico’s op totalitaire verglijdingen?

  • Trois revendications de l'Eglise catholique au Grand-Duché de Luxembourg

    IMPRIMER

    Dans le cadre d'une révision de la Constitution luxembourgeoise, trois revendications sont formulées par le vicaire général de l'Église catholique au Luxembourg, Erny Gillen (source) :  

    - (...) il attire l'attention sur le fait que la Constitution luxembourgeoise ne fait pas aujourd'hui allusion à la liberté de culte, contrairement à la Convention européenne des droits de l'Homme et à la charte des droits fondamentaux de l'UE. «Là la liberté de religion y est inscrite en tant que telle, à côté de la liberté de pensée et de la liberté de conscience, comme un droit fondamental de tout citoyen», souligne le vicaire général. Considérant qu'il est du ressort de l'État de tolérer ou non certaines valeurs, l'Église catholique souhaiterait donc que la mention soit ancrée dans la future Constitution qui se prépare. Il serait important de rappeler qu'il s'agit d'un droit fondamental, estime le vicaire général.

    - L'Église catholique se dit ensuite relativement satisfaite du modèle avancé par le groupe d'experts concernant l'égalité de traitement entre les cultes. Un modèle articulant la «liberté individuelle», «l'autonomie organisationnelle des cultes» et «l'impartialité de l'État». Des principes directeurs empruntés à l'OCDE. «Nous trouvons ces principes justes et il faudrait les conserver pour qu'à l'avenir nous ayons une base objective pour considérer si l'une des conventions va trop loin ou l'autre pas assez», commente Erny Gillen. L'Église catholique propose dans ce sens d'ancrer également ces principes dans la Constitution. (...)

    - Pour ce qui est des fabriques d'église, l'Église catholique ne s'oppose pas à une modernisation du décret qui date de 1809 et propose parallèlement «de créer un mécanisme où les différentes fabriques d'église puissent aller les unes vers les autres selon le principe de subsidiarité si elles estiment cela juste». En ce qui concerne les églises à proprement parler (les bâtiments), l'Église catholique s'oppose radicalement à l'éventualité d'une double affectation (également culturelle). Elle ne s'oppose toutefois pas à une double utilisation comme cela est déjà parfois le cas aujourd'hui. «Quand la notion de culture correspond aussi à ce qu'entre personnes cultivées on peut comprendre par culture», précise le vicaire général.

    Au vu de ce qui précède, on peut se demander pourquoi le journaliste du Quotidien intitule son article "surenchère religieuse"...

  • Débat sur le mariage pour tous en France : malhonnêteté et déni de démocratie

    IMPRIMER

    On pourra s'en rendre compte en consultant les articles suivants parus dans le Figaro (merci à P.T.):

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/11/29/01016-20121129ARTFIG00731-mariage-gay-les-religions-entendues-a-la-sauvette.php

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/11/30/01016-20121130ARTFIG00475-un-elu-ps-plonge-dans-le-noir-un-complement-d-enquete.php

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/11/30/01016-20121130ARTFIG00634-mariage-gay-des-religieux-frustres-et-indignes.php

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/11/30/01016-20121130ARTFIG00644-la-vraie-raison-de-l-agressivite-des-deputes.php

  • « Comme dans des bâtiments en béton sans fenêtres »

    IMPRIMER

    Un message magnifique de Benoît XVI au « Parvis des Gentils » (référence au parvis du temple de Jérusalem qui dans l'antiquité était accessible aux païens), une structure vaticane voulue par Benoît XVI et destinée à faire dialoguer croyants et non croyants, Dans un contexte de forte sécularisation. Cette  structure est pilotée par le cardinal Gianfranco Ravasi, président du conseil pontifical de la culture,

    « Chers amis,

    C’est avec une vive gratitude et avec affection que je salue tous les participants au "Parvis des gentils" qui va avoir lieu au Portugal, les 16 et 17 novembre 2012, et qui réunira des croyants et des incroyants autour de l’aspiration commune à affirmer la valeur de la vie humaine face à la vague montante de la culture de la mort.

    En réalité, la conscience du caractère sacré de la vie qui nous a été confiée, non pas comme quelque chose dont on peut disposer librement mais comme un don qu’il faut garder fidèlement, appartient à l’héritage moral de l’humanité. "Malgré les difficultés et les incertitudes, tout homme sincèrement ouvert à la vérité et au bien peut, avec la lumière de la raison et sans oublier le travail secret de la grâce, arriver à reconnaître dans la loi naturelle inscrite dans les cœurs (cf. Rm 2, 14-15) la valeur sacrée de la vie humaine depuis son commencement jusqu’à son terme" (Encyclique "Evangelium vitæ", n° 2). Nous ne sommes pas un produit accidentel de l’évolution, mais chacun d’entre nous est le fruit d’une pensée de Dieu : nous sommes aimés par Lui.

    Cependant, si la raison peut percevoir cette valeur de la vie, pourquoi mettre Dieu en cause ? Je réponds en citant une expérience humaine. La mort d’une personne aimée est, pour ceux qui l’aiment, l’événement le plus absurde que l’on puisse imaginer : cette personne est inconditionnellement digne de vivre, il est bon et beau qu’elle existe (l’être, le bien, le beau, comme le dirait un métaphysicien, sont transcendantalement équivalents). Mais en même temps, la mort de cette même personne apparaît, aux yeux de ceux qui ne l’aiment pas, comme un événement naturel, logique (pas absurde). Qui a raison ? Celui qui aime ("la mort de cette personne est absurde") ou celui qui n’aime pas ("la mort de cette personne est logique") ?

    Le premier point de vue n’est défendable que si toute personne est aimée par un Pouvoir infini ; c’est là la raison pour laquelle il a été nécessaire de faire appel à Dieu. Effectivement, ceux qui aiment ne veulent pas que la personne aimée meure ; et, s’ils le pouvaient, ils l’empêcheraient toujours. S’ils le pouvaient... L’amour fini est impuissant ; l’Amour infini est tout-puissant. Eh bien, c’est cette certitude que l’Église annonce : "Oui, Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle" (Jn 3, 16). Oui ! Dieu aime chaque personne et celle-ci, de ce fait, est inconditionnellement digne de vivre. "Le sang du Christ, qui révèle la grandeur de l’amour du Père, manifeste que l’homme est précieux aux yeux de Dieu et que la valeur de sa vie est inestimable". (Encyclique "Evangelium vitae", n° 25).

    Mais, à l’époque moderne, l’homme a voulu se soustraire au regard créateur et rédempteur du Père (cf. Jn 4, 14), en se fondant sur lui-même et non sur le Pouvoir divin. C’est presque la même chose que dans les bâtiments en béton armé dépourvus de fenêtres, où c’est l’homme qui assure l’aération et la lumière ; et, semblablement, même dans un tel monde auto-construit, on puise dans les "ressources" de Dieu, qui sont transformées en produits qui sont les nôtres. Que dire, alors ? Il est nécessaire de rouvrir les fenêtres, de voir à nouveau l’immensité du monde, le ciel et la terre, et d’apprendre à utiliser tout cela comme il faut.

    En effet, la valeur de la vie ne devient évidente que si Dieu existe. C’est pourquoi il serait beau que les incroyants veuillent vivre "comme si Dieu existait". Même s’ils n’ont pas la force de croire, ils devraient vivre sur la base de cette hypothèse ; dans le cas contraire, le monde ne fonctionne pas. Il y a beaucoup de problèmes qui doivent être résolus, mais ils ne le seront jamais complètement si l’on ne place pas Dieu au centre de tout, si Dieu ne devient pas de nouveau visible dans le monde et déterminant dans notre vie. Celui qui s’ouvre à Dieu ne s’éloigne pas du monde et des hommes, mais il trouve des frères : en Dieu nos murs de séparation tombent, nous sommes tous frères, nous faisons partie les uns des autres.

    Mes amis, je voudrais conclure par cette phrase du concile Vatican II destinée aux penseurs et aux hommes de science : "Heureux ceux qui, possédant la vérité, continuent à la chercher pour la renouveler, pour l’approfondir, pour en faire don aux autres" (Message, 8 décembre 1965). C’est là l’esprit et la raison d’être du "Parvis des gentils". À vous qui êtes engagés de diverses manières dans cette initiative significative, j’exprime mon soutien et j’adresse mes encouragements les plus sincères. Que mon affection et ma bénédiction vous accompagnent aujourd’hui et à l’avenir.

     BENEDICTUS PP XVI , Au Vatican, le 13 novembre 2012 »

     Ici :  "COMME DANS DES BÂTIMENTS EN BÉTON SANS FENÊTRES..."

    Puisse cette "structure" de dialogue (une de plus) s'en inspirer dans ses initiatives...

  • Le rôle central du catholicisme dans l'Angleterre d'aujourd'hui

    IMPRIMER
    Nous empruntons à l'Osservatore Romano cette réflexion sur le rôle du catholicisme dans l'Angleterre d'aujourd'hui : 
    Une foi qui a connu l’exclusion et le martyre, aujourd’hui devenue un élément d’union
    Le catholicisme, à la  racine de l’identité anglaise

    Dans l’église Santo Spirito in Sassia, proche de la basilique Saint-Pierre, est conservée une image de la « Vierge de Ina », don d’un roi d’Angleterre du VIIIe siècle, qui fonda une maison d’accueil saxonne, ancêtre de l’hospice anglais de Rome, qui célèbre cette année son 650e anniversaire. L’image est un antique témoignage  d’une tradition catholique anglaise, qui devait ensuite déboucher au Moyen-Age sur l’art, la littérature et la musique, caractérisant le panorama intellectuel et géographique de l’Angleterre avec des cathédrales, des universités et des abbayes, et le reliant solidement aux traditions de l’Eglise d’occident.  Une autre image présente à Rome, dans l’église Saint-Thomas de Canterbury, via Monserrato, montre des étudiants prêtres qui sont torturés et exécutés en raison de leur foi catholique. Aucun détail n’est épargné, mais si un doute devait naître, l’image porte  les noms, les dates et les méthodes d’exécution. Tel est l’autre aspect de la tradition catholique anglaise : exclusion, persécution et, enfin, martyre. C’est dans ces deux mondes que s’est formé le catholicisme anglais : profondément enraciné dans la dévotion catholique et dans le sens d’unité avec l’antique foi du pays, et se sentant dans le même temps en marge, pas accepté, pas véritablement anglais.  Dans une situation incommode ente ces deux réalités, le catholicisme anglais a eu des difficultés  à trouver sa propre identité. Le traumatisme que les catholiques anglais doivent affronter est la manière dont une nation, tellement imprégnée par la foi catholique  au point d’être connue, au Moyen-Age, comme la « dot de Marie », en l’espace d’une génération s’est révoltée contre l’Eglise antique, en détruisant ses images, en mettant au ban  la liturgie et en lui niant son identité anglaise.

    Lire la suite

  • Synode de Bâle : les catholiques pourront voter sur le mariage des prêtres et l’ordination des femmes

    IMPRIMER

    Bâle, 30 novembre 2012 (Apic) Le parlement de l’Eglise catholique romaine de Bâle-Ville a reconnu la validité de "l’initiative pour l’égalité dans l’Eglise". Le président du conseil du synode, Christian Griss, a affirmé dans le quotidien "Basler Zeitung" du 29 novembre: "Nous prenons au sérieux les préoccupations de l’initiative".

    Avec cette décision, adoptée le 27 novembre, les autorités ecclésiastiques ont maintenant le devoir de s’engager en faveur de l’abolition du célibat obligatoire des prêtres et de l’accès des femmes à la prêtrise.

       Une initiative similaire a été lancée sur Bâle-Campagne. Elle sera soumise au synode réuni à Liestal le 3 décembre. Les deux exécutifs ont recommandé à leurs synodes respectifs de la considérer comme valide. Près de 3’000 signatures avaient été récoltées pour soutenir "l’initiative pour l’égalité dans l’Eglise" lancée conjointement dans les deux demi-cantons de Bâle, dont celles de plusieurs théologiens.

       L’initiative pourra être soumise à un vote populaire avant l’été 2013. En cas d’acceptation, les autorités ecclésiastiques cantonales seraient tenues de s’engager pour l’abolition du célibat des prêtres et pour l’ordination des femmes. La portée de cette initiative se limite aux structures ecclésiastiques soumises au droit civil. Elle n’aura pas d’effet au plan ecclésial. Les initiants espèrent cependant disposer d’un moyen de pression efficace face à l’autorité diocésaine et romaine. (apic/com/gs/bb)

    Bâle: Le synode déclare "l’initiative pour l’égalité dans l’Eglise" valide

    Ce qui arrive quand les "bâtards du concile" s’engagent dans la voie du démocratisme. L’interprétation du dépôt de la foi n’a pas été confiée par le Christ à une « votation » populaire, fut-elle suisse. A propos, combien de catholiques encore à Bâle ?

  • Jean-Luc Delarue, un cas tristement révélateur

    IMPRIMER

    La conclusion éloquente d'un article paru ICI :

    "... Jean-Luc Delarue résume à lui seul, dans ses "Carnets secrets", le vrai drame de la télévision contemporaine, ce qu'elle est devenue, ce qu'elle est intrinsèquement. La télé demeure une géniale machine à produire de l'émotion, mais, contrairement aux années glorieuses, des années 50 aux années 80, elle est dépourvue d'empathie pour ceux qui la font. Lire Jean-Luc Delarue aujourd'hui, sans être dupe de l'auto-acquittement schizophrénique du personnage, c'est comprendre que quelque chose ne tourne pas rond derrière ces caméras automatiques désormais dépourvus de cadreurs.

     

    Oui, ces "Carnets secrets", plus que l'histoire d'un homme sont le résumé du quart de siècle de télévision qui vient de s'écouler.

     

    "J’étais devenu un mort-vivant", écrit Delarue lorsqu'il évoque sa descente aux enfers, confirmant ainsi qu'il fut, des années durant, un humain filmé sans humanité."