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Société - Page 804

  • Amnesty fait campagne aux côtés des lobbies pro-mort

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    Amnesty International, on le savait déjà, prend fait et cause en faveur de l'avortement légalisé. Sa généreuse défense des humains traqués et emprisonnés ne s'étend pas à la protection des vies humaines en gestation. Ainsi cette organisation n'hésite-t-elle pas, avant même que les résultats de l'enquête au sujet de la mort de Savita ne soient clairement établis, à se joindre au concert des lobbies pro-IVG qui somment l'Irlande de libéraliser l'avortement. 

    L'Irlande doit veiller à ce que sa législation nationale et sa politique en matière d'accès à l'avortement soient conformes au droit international relatif aux droits humains, a déclaré Amnesty International.
    L'organisation, qui a écrit au ministre irlandais de la Santé James Reilly, s'inquiète de ce que le cas tragique de Savita Halappanavar met à jour un flou juridique et politique au niveau d'un droit humain des plus fondamentaux, le droit d'une femme à avoir accès à l'avortement lorsque sa vie est en danger. 

    La Cour suprême d'Irlande a déjà institué ce droit en tant que principe constitutionnel. Amnesty International est également préoccupée par le fait qu'il est très difficile de savoir si un cadre législatif spécifique est requis. 

    Le droit international relatif aux droits humains énonce clairement le droit d'une femme à pouvoir avorter légalement et en toute sécurité lorsque sa vie est en danger. Les gouvernements irlandais successifs ont manqué à leur devoir en s'abstenant de préciser sans ambiguïté comment ce droit est protégé et justifié, plaçant ainsi les femmes en Irlande en position de grande vulnérabilité. Le gouvernement doit y remédier sans délai", a indiqué Colm O'Gorman, directeur exécutif de la section irlandaise d'Amnesty International. 

    "L'Irlande a essuyé les critiques des organes internationaux relatifs aux droits humains pour ne pas avoir aligné sa législation nationale sur les principes internationaux. C'est notamment le cas d'un arrêt très clair rendu par la Cour européenne des droits de l'homme", a estimé Marianne Mollmann, conseillère en politique au Secrétariat international de l'organisation. 

    La Cour européenne a en effet souligné la nécessité de mettre en place un cadre législatif ou réglementaire qui offre une procédure accessible et efficace aux femmes, afin qu'elles puissent avorter légalement en Irlande lorsque leur vie est menacée au cours de la grossesse. 

    Après avoir examiné le bilan de l'Irlande en termes de droits humains, l'ONU a publié en octobre 2011 un rapport dans lequel plusieurs États membres de l'ONU invitent ce pays à aligner sa législation sur les obligations internationales relatives aux droits humains et à légiférer sur l'accès à l'avortement lorsque la vie de la mère est en danger. En 2011, le Comité de l'ONU contre la torture a exhorté l'Irlande à préciser le champ d'application de l'avortement légal à la faveur d'un texte législatif. 

    Ayant pris acte de l'ouverture d'une enquête sur la mort de Savita Halappanavar, Amnesty International demande au gouvernement irlandais de faire en sorte qu'elle soit efficace et transparente.

    Malheureusement pour Amnesty et les autres groupes de pression, il semble bien que la mort de Savita ne soit pas dûe à un refus d'avortement : http://www.belgicatho.be/archive/2012/11/23/savita-n-est-pas-decedee-des-suites-d-un-refus-d-avortement.html

  • Les sociaux-chrétiens luxembourgeois ne sont-ils chrétiens que de nom ?

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    On peut le penser au vu du récent vote libéralisant encore davantage l'avortement au Grand-Duché. C'est ce que dénonce ici Paul d'Oldenburg, président de la Fédération pro Europea Christiana. Seule, une député sociale-chrétienne s'est démarquée de ce vote comme le relate "Le Quotidien" :

    La députée CSV Marie-Josée Frank (...) s'est ralliée à la position de l'ADR  (parti de droite). «Selon mes convictions chrétiennes et éthiques, la vie humaine est intangible. Et ce projet ne respecte ni la déclaration des droits de l'Homme, ni la convention sur les droits de l'enfant», a-t-elle clamé, en reprenant de nombreux arguments de l'orateur (Fernand Kartheiser de l'ADR) qui l'a précédée. Ce dernier s'était d'ailleurs dit «personnellement choqué», non sans arrière-pensée sans doute, par la position du CSV dans le débat. «Vous n'êtes pas un parti chrétien», a-t-il martelé. Le ministre de la Justice, François Biltgen, a tenu à se défendre contre cette attaque. «J'arrive à combiner ce texte avec ma conscience chrétienne. Et heureusement, les temps sont révolus où il était question de bons et de mauvais chrétiens», a-t-il constaté.

    Chacun appréciera à sa juste valeur cette subtile - et révélatrice - affirmation du ministre de la Justice luxembourgeois...

  • Euthanasie : Anne Delvaux "troublée"...

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    De la revue de presse de "Gènéthique" : 

    Parlement européen: des députés débattent de la fin de vie 

    A l'initiative de l'eurodéputé Français Philippe Juvin, la députée belge Anne Delvaux et le député Luxembourgeois Frank Engel (eurodéputés PPE) ont tous trois tenu un débat sur la fin de vie, mercredi dernier, au Parlement de Strasbourg. En outre, lors de ce débat, Jean-Luc Romero, président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), était présent. Pour la députée européenne Belge et le député européen Luxembourgois, ce débat a été l'occasion de dresser un bilan de la législation sur l'euthanasie dans leurs pays, autorisée respectivement depuis 2002 et 2009. 

    Tout d'abord, Anne Delvaux précise qu'en Belgique, le sujet de l'euthanasie n'est "pas du tout" clos. Détaillant l'état de la législation, elle explique que la loi belge "impose des critères très stricts". Mais à ce propos, la députée regrette qu' "il ne [puisse] pas y avoir de réel contrôle" car "la commission [fédérale de contrôle belge] ne fait qu'enregistrer les déclarations que les médecins veulent bien lui envoyer". Pour Anne Delvaux, la loi "n'empêche pas des dérives". A titre d'exemple, elle "s'inquiète [...] des '3% d'euthanasies' qui ont été justifiées par la seule souffrance psychique, d'après le dernier rapport de la commission". Ainsi, l'eurodéputée belge s'interroge: "Dans de telles conditions, la demande de mort est-elle vraiment éclairée?". En outre, elle relève "que des personnes âgées ont eu recours à l'euthanasie sans que l'on soit certain qu'elles souffraient de maladies incurables comme l'exige la loi". Enfin, elle note qu'actuellement, en Belgique, "les discussions [...] portent sur l'élargissement de la loi aux mineurs". "Sans pour autant revenir sur le principe de la dépénalisation", elle conclut en précisant que "tout cela est troublant".

    Prenant ensuite la parole, Jean-Luc Romero a précisé que "la question des mineurs ne doit pas être balayée du revers de la main 'en cas de très grandes souffrances', tout en admettant que 'notre pays n'en est pas là". Il ajoute qu'il "milite pour une loi 'marchant sur deux jambes': un 'accès universel aux soins palliatifs' et la possibilité de recourir à l'aide active à mourir sur le modèle belge, sans s'alarmer du bilan tiré" par la députée Anne Delvaux. 

    A son tour, l'eurodéputé Luxembourgeois Frank Engel "assure [...] que, dans son pays, la loi s'est traduite par un faible nombre d'euthanasies" et "remarque surtout que ce débat [sur l'euthanasie] a permis de mettre au jour le manque criant de soins palliatifs dans le Grand-Duché". Enfin, il souligne que "l'accès à ces soins, de très bonne qualité, s'est fortement élargi depuis 2009", limitant ainsi, selon lui, le nombre de demandes d'injection létale. 

    A la suite de ces prises de paroles, Philippe Juvin, professeur de médecine et eurodéputé, "reste très sceptique quand au bien-fondé d'une telle approche en France". Tout comme l'eurodéputée Belge, "il s'inquiète de la conception extensive d'une loi prenant pour critère la souffrance psychique", d'autant que, en France, précise-t-il, "la dépression est particulièrement mal prise en charge". Souhaitant avant tout "protéger les plus vulnérables" et rappelant "l'ambivalence des demandes de mort", Philippe Juvin termine en mentionnant qu' "une étude britannique a montré que des jeunes victimes de paralysie après un accident de la route considéraient, juste après le drame, que leur vie ne valait pas la peine d'être vécue". Cependant poursuit-il, "au fil des mois, ils changeaient d'avis et quelques temps plus tard, la plupart considéraient que oui, leur vie méritait d'être vécue. Cela doit interpeller". 

     La Croix (Marine Lamoureux) 23/11/12

  • Filles ou garçons ? La querelle du genre

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    http://podcast.rcf.fr/emission/142962/423088

    Intéressant le podcast (rediffusion sur Internet) de l'émission sur RCF : "Repères", aujourd'hui il parlent de la théorie du genre :

    Filles ou garçons ? La querelle du genre
    19 Novembre 2012 

    "Pour les théoriciens du genre, la différence des sexes est purement sociale. L’enfant choisirait lui-même son inclination sexuelle. Comment comprendre cette pédagogie éducative ? Béatrice Soltner reçoit Christian Flavigny."

    "On entend de plus en plus parler de la théorie du genre, une thèse selon laquelle la différence des sexes serait une construction purement sociale (...) et que chaque enfant pourrait désormais choisir de devenir fille ou garçon.

    La Suède a ainsi ouvert une école maternelle, "Egalia", où les enfants de 1 à 6 ans  ne sont plus appelés filles ou garçons mais amis, l'usage des pronoms "il" ou "elle" y est interdit ainsi que la lecture des contes de fées où les princesses rêvent d'épouser leur prince charmant...
    "

    Ecouter la suite sur RCF.
     A partager !

  • Nous n’avons encore rien vu : le meilleur des mondes est à venir

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    Lu sur le blog du "Monde" précisément...

    Quelles limites pour les droits des homosexuels français ? Le débat est vif. En quelques décennies, ils ont acquis reconnaissance et protection ; ils revendiquent aujourd'hui plusieurs aménagements législatifs au nom de l'égalité : mariage, droit à l'adoption, accès aux techniques de procréation médicalement assistée et recours aux mères porteuses. Le président, François Hollande, a promis le droit au mariage et à l'adoption pour ces couples. Accordera-t-on demain aux homosexuels le droit de se reproduire ?

    Pour l'instant, les gays français vont aux Etats-Unis ou en Asie, où un véritable marché de la fécondation in vitro et de la mère porteuse est organisé. Ils achètent sur Internet un ovule sur mesure et louent un utérus pour neuf mois. Les caractéristiques physiques des donneuses ainsi que leur quotient intellectuel sont particulièrement bien documentés sur ces sites. Les heureux parents reviennent avec un bébé et les autorités ferment les yeux. Tout juste ont-ils quelques tracasseries administratives pour la transcription de l'état civil de l'enfant en droit français. Toutefois, l'enfant n'est le fruit biologique que de l'un des deux parents, ce qui est source de frustration pour l'autre : les lesbiennes utilisent le sperme d'un tiers et l'ovule et l'utérus d'une des deux conjointes ; les gays se servent du sperme d'un des deux garçons et de l'ovule d'une femme qui peut être la mère porteuse, même si ce n'est pas obligatoire.

    Cellules souches iPS

    Ces évolutions sociétales sont contestées par certains psychologues au motif, notamment, que l'adoption par les homosexuels risque de provoquer des troubles psychologiques chez les enfants à qui on impose une filiation impossible. "Un couple homosexuel, ce ne sera jamais un engendrement crédible", a récemment affirmé le docteur Pierre Lévy-Soussan dans Le Point. Pourtant, ce qui semble aujourd'hui un propos de bon sens va devenir biologiquement faux. La technologie va permettre aux homosexuels d'avoir des enfants biologiques porteurs de gènes des deux parents, comme les couples hétérosexuels.

    La technique des cellules souche iPS - dont l'inventeur japonais Shinya Yamanaka est lauréat du prix Nobel de médecine 2012 - permet de fabriquer des spermatozoïdes et des ovules à partir de fibroblastes, des cellules que l'on trouve sous la peau. Il est déjà possible de fabriquer un souriceau à partir de deux pères. Le passage de ces techniques à l'espèce humaine est juste une question de temps, et les associations homosexuelles militeront pour que ce délai soit bref. En outre, grâce aux cellules souches IPS, un même individu pourra produire à la fois des ovules et des spermatozoïdes. La seule limite, pour l'instant, étant que l'enfant d'un couple d'homosexuelles ne pourrait être qu'une fille.

    Dans quelques décennies, les couples d'hommes pourront en outre bénéficier de l'utérus artificiel. Le biologiste et philosophe Henri Atlan - grand spécialiste du sujet - défend l'idée qu'il n'y a guère de différence fondamentale entre une couveuse pour prématurés et l'utérus artificiel.

    Bien lointain paraît le temps où Jeannette Vermeersch-Thorez, grande dirigeante du Parti communiste français, déclarait à propos de la pilule contraceptive : "Depuis quand les femmes travailleuses réclameraient-elles le droit d'accéder aux vices de la bourgeoisie ? Jamais !" L'expérience montre que la vitesse de glissement du "défendu" au "toléré" puis au "permis", voire à l'"obligatoire", dépend essentiellement du rythme des découvertes scientifiques, quelles que soient les questions éthiques soulevées.

    Chirurgien urologue, Président de DNAVision

    l.alexandre@dnavision.be

    Voir ici: Biologie et homoparentalité

  • Dernier dimanche après la Pentecôte

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    Dans les célébrations dominicales selon la forme extraordinaire du rite romain, la prédication de Jésus sur la fin du monde ferme l’année liturgique, comme il est normal. "Nous la lirons dimanche prochain. Soyons attentifs ! " ajoute l’abbé de Tanoüarn sur son metablog :

    Il ne faut jamais oublier que notre foi dans le Christ est une foi qui s’alimente de tout ce que le Christ réalise dans l’histoire et de tous les signes des temps correctement observés, ceux qui nous font voir la présence du Christ dans ses saints de tous les âges, y compris de notre époque ; et ceux qui nous montre combien redoutable est son absence et comment le cœur de l’homme, « creux et plein d’ordure », n’attend que cette absence pour se surpasser en horreurs. Georges Bernanos, qui n’y allait pas par quatre chemins, n’hésitait pas à dire : « Sans le dogme du péché originel, je ne croirais pas. Il est beaucoup plus grave – ou du moins plus dangereux – pour l’homme de nier le péché originel que de nier Dieu ». La présence de Dieu, nous la constatons jusque dans son absence. L’homme, malgré toute sa bonne volonté native, est marqué jusqu’au fond de lui-même par le péché originel. Il est « cassé » comme disait Gabriel Marcel. Et on peut le vérifier à chaque moment de l’histoire. Les gâchis ne se comptent plus !  Voyez, en ce moment même, ce qui se passe à l’UMP… ou à l’IBP… Des histoires d’hommes.

    Ces considérations nous permettent de comprendre l’étrange parole du Christ, annonçant la fin du monde : « Cette génération ne passera pas que tout ne soit accompli ». Qu’est-ce que cela signifie ? Que des apocalypses, nous en verrons, oh ! non pas à chaque génération peut-être, mais toutes les deux ou trois. Il y en a une dans chaque vie d’homme.  Il ne faut pas avoir peur de cela.

    La suite ici : La fin du monde et le cardinal George 

  • La nature a bon dos

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    D’Adélaïde Pouchol sur le site du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

    « Les animaux font ce que bon leur semble, ou plutôt ce que leur instinct leur présente comme tel. L'escargot, outre sa fâcheuse tendance à baver, est hermaphrodite et les femelles de certaines espèces d'oiseaux, les cygnes par exemple, « s'accouplent »  régulièrement pour élever leur nichée. Le Gender à l'état de nature… C'est pourquoi notre opposition au « mariage » homosexuel ne naît pas de l'observation du mode de vie des fourmis ou des albatros, contrairement à ce que nos objecteurs nous assènent.

    Nous sommes des animaux raisonnables, certes, mais suffisamment différents des autres pour manifester pour ou contre un projet de loi, pour discuter du sexe des anges, croire ou refuser de croire en Dieu,  pour disserter  - justement- sur l'exception humaine. Lorsque je verrai des bonobos tenir une séance au Parlement, ou des poules faire une procession pour la Fête-Dieu, peut-être faudra-t-il revenir sur cette idée

    En attendant, certains pensent que le terme « contre-nature », employé par certains opposants au mariage homosexuel, signifierait que cette forme de sexualité n’existe pas dans le règne animal. Mais il n’y a pas, jusqu’à preuve du contraire, de lien de causalité entre l’opposition au « mariage » homosexuel et le statut de cancre en biologie. L’homosexualité, ce n’est pas nouveau, est répandue dans le règne animal. En fait d’homosexualité, parlons plutôt de gestes sexués entre individus de même sexe car le terme d’homosexualité recouvre, chez l’homme, bien plus que les seuls gestes et rapports sexuels qui peuvent être établis au sein du couple.

    La nature, dans l’expression « contre-nature », ne doit pas se comprendre comme l’ensemble du monde sensible, pas plus d’ailleurs qu’en opposition à la culture. Elle signifie ce pour quoi l’homme est fait, ce à quoi son humanité le destine et ce qu’elle lui offre comme potentialité.

    Les autres animaux n’ont rien à faire dans ce débat. Est-ce parce que l’homosexualité est répandue dans le règne animal que nous devons en faire de même ? Est-ce parce que certains lézards peuvent se reproduire entre femelles qu’il faut légaliser l’aide médicale à la procréation pour les couples homosexuels ? Drôle d’éthique.

    La mante religieuse dévore son mari après l’acte sexuel… Mesdames, à vos fourchettes, le comportement est étonnant, certes, mais il existe dans la nature… »

    Référence : La nature a bon dos

    La nature est ambigüe : il s’agit de la nature d’après la chute originelle. C’est toute la création qui a été affectée par le péché des origines.

  • Liège n'accueillera pas la prochaine exposition universelle

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    Cela suscite le commentaire suivant d'Eric de Beukelaer ;

    Lîdje!

  • Curieux, ces évêques helvètes...

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    Jeanne Smits s'étonne à juste titre de ces curieuses prises de position :

    Est-ce parce qu'il s'agit d'une initiative émanant de personnalités de l'UDC (Union démocratique du centre, la formation politique suisse classée la plus à droite) ou parce qu'ils croient vraiment ce qu'ils disent ? Quoi qu'il en soit, des évêques helvétiques ont exprimé leur opposition au référendum d'initiative populaire « financer l'avortement est une affaire privée » qui visent à mettre fin au remboursement de l'avortement par l'assurance maladie en Suisse.
    Mgr Markus Büchel, rapporte La Croix, a déclaré au quotidien alémanique Blick que le projet touchera davantage les femmes en situation difficile que celles qui sont aisées. Drôle d'argument… Il est vrai que l'évêque de Saint-Gall – et futur président de la conférence épiscopale suisse – précise que l'initiative passera « à côté du but » qui devrait être « la réduction du nombre d'interruptions de grossesse ». Mais il assure qu'il y aura toujours des femmes qui opteront pour un avortement : « En tant qu'Eglise, nous ne pouvons pas l'empêcher, et l'initiative ne l'empêchera pas non plus », raison pour laquelle il estime que la privatisation du financement sera « un pas vers une médecine à deux vitesses ».
    On croît rêver : le prélat semble plus préoccupé par sa vision collectiviste de la médecine et de l'assurance maladie que par la volonté d'un grand nombre de Suisses de ne coopérer en rien, et surtout pas en finançant les opérations, la mise à mort des tout-petits.
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  • L'avortement à tout va légalisé au Luxembourg

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    C'est ce que nous lisons sur le Salon Beige :

    Libéralisation de l'avortement votée au Luxembourg

    Au Luxembourg, hier soir, la Chambre a adopté la réforme de la loi sur l’avortement par 39 voix contre 21. Cette est une libéralisation de l’avortement après la première loi de 1978 :

    • il n’appartiendra plus au médecin d’apprécier la situation de détresse de la mère, c'est la femme seule qui pourra décider d'avorter
    • les mineures n’auront plus besoin d’un accord parental pour procéder à l’avortement.

    Un amendement visant à supprimer l’introduction d’une consultation préalable obligatoire a été rejeté.

  • Affaire Savita : Génération pour la Vie appelle à manifester devant l'ambassade d'Irlande

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    Voici l'appel tel qu'il est lancé sur le site de Génération pour la Vie :

    Mercredi 21/11/12 des manifestations pour une légalisation de l'avortement en Irlande ont eu lieu devant les ambassades irlandaises de plusieurs villes d'Europe. 

    Il est capital de ne pas nous taire ! L'Irlande compte sur nous !!!

    Récemment, Savita Halappanavar est décédée à la suite d'une fausse couche. Nous sommes profondément attristés par ce décès et présentons toutes nos condoléances à sa famille et à ses proches. Les media présentent son décès comme dû au refus des médecins de lui faire subir un avortement. En réalité, les experts n'ont pas encore rendu leur rapport et il semblerait que son décès soit dû à un retard dans l'administration d'antibiotiques. Selon les spécialistes, il n'est jamais nécessaire de recourir à un avortement pour sauver la vie d'une femme.

    Le lobby irlandais pro-avortement est en train de se servir de la mort de cette femme pour légitimer une législation favorable à l'avortement. L'avortement tue toujours un être un humain !

    L'Irlande nous appelle à nous mobiliser devant les ambassades irlandaises de nos pays afin de les soutenir. Nous devons répondre à cet appel car le lobbying exercé pour une modification de la loi est très puissant ! Concrètement, nous vous fixons rendez-vous pour une démarche calme et pacifique devant l'ambassade d'Irlande mardi soir. Il y aura plusieurs interventions ainsi qu'un temps de recueillement (ou de prière pour les croyants). Voici l'objectif de notre démarche tel que transmis à la police :  Nous souhaitons manifester nos condoléances à la famille et aux proches de Savita Halappanavar et dénoncer la manipulation médiatico-politiquequi est faite de son décès. Nous soutenons la législation irlandaise actuelle en matière d'avortement et savons que l'Irlande est selon l'OMS, l'un des pays au monde où le taux de mortalité maternelle est le plus faible.

    L’événement sur Facebookhttps://www.facebook.com/events/132908660194155/

    Plus d'info : http://www.generation-pour-la-vie.be/123-savita-halappanavar-verite-irlande et http://www.youtube.com/watch?v=cVGvUF217us&feature=youtu.be

  • Retour sur l'introduction d'un cours de religion islamique à l'école catholique

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    La Libre l’annonçait dans son édition du 22 octobre dernier : le pouvoir organisateur de l’enseignement catholique réfléchit sur les contours idéaux d’une « société multiculturelle », dans un souci de favoriser un "vrai dialogue inter-convictionnel" en son sein.

    Etienne Michel, Directeur général du SEGEC, se demande « comment construire un vrai dialogue inter-convictionnel dans les écoles, sachant que la relégation du religieux dans la sphère privée n’offre aucune solution à l’égard des risques de dérive fondamentaliste ». Et pour assurer ce dialogue, Etienne Michel poursuit : « mieux vaut un vrai cours de religion donné par quelqu’un de formé à l’école plutôt que des discours simplistes tenus dans des arrière-salles de café ».

    On peut quand même se demander en quoi l’organisation de cours de religion islamique empêcherait un enseignement parallèle en phase avec des sensibilités particulières, en dehors des écoles. On peut aussi se demander si la mise en place éventuelle de cet enseignement s’accompagnerait de réciprocités à l’égard de l’enseignement de l’Evangile, dans les pays musulmans.

    Dans le Triomphe de la raison, Rodney Starck écrivait ceci :

    C’est le christianisme qui a créé la civilisation occidentale. Si ceux qui suivaient Jésus étaient demeurés une obscure secte juive, la plupart d’entre vous n’auriez pas appris à lire et les autres liraient des rouleaux copiés à la main. Sans une théologie engagée en faveur de la raison, du progrès et de l’égalité morale, le monde entier en serait aujourd’hui là ou en étaient les sociétés non occidentales aux environs de 1800 ce serait un monde plein d’astrologues et d’alchimistes mais sans scientifiques. Un monde de despotes manquant d’universités, de banques, d’usines, de paires de lunettes, de cheminées et de pianos. Un monde ou la plupart des bébés n’atteindraient pas l’âge de 5 ans et où de nombreuses femmes mourraient en couches, un monde vivant véritablement à "un âge des ténèbres".

    Le monde moderne a pris son essor seulement dans les sociétés chrétiennes. Pas en terre d’Islam. Pas en Asie. Pas dans une société « sécularisée », il n’y en avait pas. Et toute la modernisation qui a depuis gagné l’extérieur de la chrétienté a été importée d’Occident, souvent amenée par les colonisateurs et les missionnaires. Malgré tout, de nombreux apôtres de la modernisation présument qu’étant donné l’exemple que donne l’Occident, des progrès similaires peuvent aujourd’hui être obtenus non seulement sans christianisme mais même sans liberté ni capitalisme, que la mondialisation va pleinement répandre les connaissances scientifiques, techniques et commerciales sans qu’il y ait le moindre besoin de recréer les conditions sociales ou culturelles qui leur ont donné le jour.

    Dans les pages de La Libre d’aujourd’hui, nous pouvons lire avec plaisir une opinion nuancée et prudente, qui a l’avantage de mettre le débat en perspective.

    De François Ska, directeur du Collège Roi Baudoin à Schaerbeek, dans un courrier adressé à Etienne Michel.

    Monsieur le Directeur général,

    Votre déclaration finale au récent Congrès de l’enseignement catholique et l’interview que vous avez accordée à la presse concernant la possibilité d’introduire le cours de religion islamique dans les écoles catholiques fréquentées par une majorité d’élèves musulmans suscite au sein de notre communauté éducative étonnement et inquiétude. Ceci repose sur les réalités vécues au quotidien sur le terrain, soit une école multiculturelle scolarisant des élèves relevant de nombreux courants spirituels et philosophiques.

    1. Lors des entretiens d’inscriptions, nous précisons la spécificité de notre projet pédagogique, basé sur les valeurs évangéliques, et l’obligation du cours de religion catholique. Très souvent, les parents de religion musulmane disent que c’est précisément ce qu’ils recherchent : une école où la dimension spirituelle est présente. Certains précisent même qu’ils ont eux-mêmes été scolarisés avec bonheur dans des écoles catholiques, dont ils avaient apprécié la spécificité, dans l’ouverture, et grâce auxquelles ils avaient pu découvrir les richesses communes, notamment dans les personnes de Jésus et de Marie.

    2. Les cours de religion catholique ne sont pas des séances d’endoctrinement ; ils sont assurés par des femmes et des hommes qui vivent et témoignent de leur foi dans un esprit d’ouverture et de respect, qu’ils reçoivent parce qu’ils en font d’abord preuve. Les objectifs de leurs cours relèvent notamment de quatre dimensions : - expliquer le contenu et la spécificité de la foi des chrétiens, et des valeurs évangéliques qui y sont liées ; - développer l’importance de la dimension spirituelle ; - montrer que cette dimension spirituelle est bien présente dans d’autres religions et courants de pensée, en étudiant comparativement ces différents courants spirituels, de façon à mettre en évidence les spécificités, les richesses communes et les différences ; - inscrire les valeurs évangéliques dans le contexte de la civilisation occidentale, et montrer comment, historiquement, ces valeurs ont été une des sources d’inspiration dans la constitution du socle des valeurs communes de cette civilisation, et restent donc aujourd’hui à la fois des valeurs présentes et une clé de compréhension du monde dans lequel nos jeunes vivent et sont appelés à prendre des responsabilités.

    3. Dans le prolongement des cours de religion catholique, des initiatives regroupent régulièrement l’ensemble des élèves, quelles que soient leurs sensibilités religieuses et spirituelles, dans des lieux de recueillement relevant le plus souvent du culte catholique : concert de Noël, célébrations dans l’église paroissiale ou la chapelle maintenue au cœur du Collège, retraites spirituelles pour les aînés de nos élèves dans des abbayes, Ces moments sont vécus par les élèves comme des expériences privilégiées tant au niveau de leur recherche personnelle de sens qu’au niveau de la richesse du partage et de vécus communs : ces temps forts mettent en évidence dans le concret qu’en dépassant la peur de la différence, les élèves peuvent accéder à la découverte de l’autre plus en profondeur, et à la découverte que la différence est source d’enrichissement plus que de peur si la volonté est de construire des ponts plutôt que des murs. C’est dans ce cadre par exemple qu’un élève d’origine turque et de religion musulmane nous a dit récemment "Mon meilleur ami et camarade de classe est arménien." Loin d’être ressentis comme relevant de quelque violence que ce soit, ces cours de religion catholique dispensés à tous nos élèves contribuent à la compréhension mutuelle et à l’apaisement.

    4. Comment par ailleurs expliquer à nos parents et élèves relevant d’autres courants spirituels que leur sensibilité ne pourrait pas être prise en compte également, par l’organisation de cours de religion orthodoxe, protestante, juive, bouddhiste , courants représentés dans notre école ?

    5. Votre position étant présentée comme venant du "Pouvoir organisateur", nous sommes mis en difficulté face à la communauté éducative, qui nous interroge au niveau des différents partenaires que sont les élèves, les enseignants, les parents : quelle est la position à privilégier : la vôtre, ou celle de notre Pouvoir organisateur, différente ?

    6. Par ailleurs, l’évocation aux replis identitaires nous inquiète, non que nous pensions qu’il faille les masquer, mais plutôt que nous sommes persuadés que la plus grande prudence s’impose en cette matière : il nous semble important d’éviter de prendre le risque de raviver ces tensions, de donner l’impression que nous ciblons ces replis dans une communauté précise, et de vouloir donner des leçons d’orthodoxie.

    J’ai l’espoir que cette réaction retiendra votre attention.

    Un intervenant sur le forum consacré à cette publication ne s’est pas trompé de cible :

    « C'est la négation même de la justification des réseaux officiels, libre confessionnel, etc.
    Que l'on fasse de l'enseignement officiel pour tous avec, éventuellement, en option, des cours de religion catholique, musulmane, protestante, juive, boudhiste, morale laïque ou autre ».

    Nous ne pourrions mieux dire.