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Solidarité - Page 8

  • Votre aide d’urgence pour les familles déshéritées de Bourj Hammoud et Nabaa (Liban)

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    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (Belgique) :

    Aide d’urgence pour les familles déshéritées de Bourj Hammoud et Nabaa (Liban)

    19/12/2022 Leuven – La crise que subit le Liban a durement touché les habitants de Bourj Hammoud et de Nabaa, qui vivaient déjà dans des conditions difficiles auparavant. Ils sont maintenant confrontés à la grande pauvreté. Le chômage et le manque de ressources financières les empêchent de payer le logement, l’électricité, la nourriture et les médicaments. Les patients atteints de cancer et ceux nécessitant des séances de dialyse ne peuvent plus recevoir de traitement. Nombre d’entre eux souffrent de dépression, de névrose et d’autres troubles psychiques. Les hommes qui ne peuvent pas subvenir aux besoins de leur famille tombent souvent dans la spirale négative de la violence domestique. Le trafic de drogue et la prostitution sont devenus les moyens les plus faciles de se procurer de l’argent et les enfants en sont les premières victimes. D’où l’urgence d’aider ces familles.

    Soeur Roua (30 ans), novice de la Congrégation des Soeurs des Sacrés-Coeurs de Jésus et de Marie, conduit une voiture transportant de la nourriture pour les familles de Bourj Hammoud à Beyrouth, au Liban.

    Les Soeurs des Sacrés-Coeurs de Jésus et de Marie sont présentes au sein de la paroisse maronite de Saint-Joseph depuis 1989. Les soeurs ont une mission éducative, pastorale et sociale. Elles distribuent quotidiennement des repas, des vêtements, des médicaments, du lait pour les enfants et des couches.

    Les ressources des soeurs étant limitées, celles-ci donnent la priorité aux familles nombreuses, aux familles avec des personnes âgées dépendantes, aux familles avec des personnes handicapées (physiques ou mentales), aux personnes âgées vivant seules et sans ressources et aux familles qui risquent de perdre leur logement. C’est pourquoi le projet les aide à payer le loyer.

    Le prix d’une bouteille de gaz a tellement augmenté que les ménages sont dans l’incapacité de préparer les repas. Sans électricité, les enfants doivent étudier à la lumière des bougies. Le projet paie donc l’abonnement au générateur et fournit un réservoir de gaz tous les deux ou trois mois.

    Les enfants ont besoin de chaussures et de vêtements chauds, ainsi que de livres et de fournitures scolaires. Les parents ne peuvent pas payer les frais de scolarité et les enfants risquent d’être contraints de quitter l’école. Les soeurs veillent à ce que les familles reçoivent le minimum nécessaire pour une année scolaire.

    (61) Christmas Campaign 2022: LEBANON – Emergency aid for poor families – YouTube

    Cette vidéo fait partie de la campagne internationale de Noël 2022 de l’AED, dédiée à la Syrie et au Liban, et montre la tristesse de sœur Juliette causée par la pauvreté des familles libanaises qui, chaque jour à la porte de sa congrégation, demandent de la nourriture, des médicaments et d’autres secours d’urgence. Avec 100 euros, vous pouvez soutenir une famille à Bourj Hammoud ou Nabaa pendant un mois.

    Votre don bénéficiera à ce projet ou à un projet similaire, et permettra le travail pastoral de l’Aide à l’Église en Détresse.

    Faire un don
    Communication sur votre virement: 326-07-59 Liban

  • Soutenir l'Institut Européen de Bioéthique

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    Nous relayons bien volontier cet appel de l'IEB :

    Chers lecteurs,

    Vous avez conscience de l’importance des enjeux qui nous mobilisent depuis vingt ans.

    Pour contribuer à une bioéthique fondée sur le respect de la personne humaine, dans toutes ses fragilités, vous pouvez compter sur le travail de l’Institut Européen de Bioéthique, apprécié pour sa rigueur et son indépendance.

    Aujourd’hui, nous vous lançons cet appel.

    Nos objectifs pour les mois à venir ? 

    Nous souhaitons nous concentrer sur notre nouveau Manuel de Bioéthique, sa traduction en plusieurs langues (néerlandais, anglais, espagnol, italien, ...) sa réimpression et bien entendu sa diffusion. 

    Nous continuerons à mettre à jour tous nos 50 dossiers déjà parus afin que vous ayez toujours à portée de main une information fiable et précise. 

    Nous ne vous le disons pas assez mais chaque année, nous sommes touchés par la générosité surprenante de certains, et par les versements réguliers de nos donateurs fidèles. Merci infiniment !

    Notre action dépend de votre soutien ! Pouvons-nous compter sur vous ?

    Nous vous souhaitons une belle fête de Noël,

    Dr. Philippe Ballaux

    Président de l’Institut Européen de Bioéthique

    accompagné de toute l'équipe de l'IEB  

    Je soutiens l'IEB

  • Conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan : Michel Petrossian dénonce le bal des tartuffes

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    Une "opinion" de Michel Petrossian publiée sur le site de la Libre (après avoir été publiée vendredi sur le site du Figaro) :

    Conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan : le bal des tartuffes

    Depuis plusieurs jours, le haut-Karabakh est en mode étouffoir : pas de gaz, pas d’approvisionnement par voie terrestre ou aérienne. 120 000 Arméniens dont 30 000 enfants sont pris entre le marteau et l’enclume, comme des brebis que l’on mène à l’abattoir.

     
    Une opinion de Michel Petrossian, compositeur français d’origine arménienne. Il a remporté le Grand prix au Concours international de composition Reine Élisabeth en 2012

    Les couverts sont dressés, le minuteur est parti – tout est prêt pour que le funèbre festin d’un Noël inversé commence. Il célébrera la mort et non la vie, et pourra débuter par un dessert étrange – la bûche glacée. Certains l’aiment chaude, et l’Azerbaïdjan a tout pour vous servir – du gaz local (il en reste un peu), comme du gaz russe (on en revend beaucoup). Mais pour sa propre consommation, l’Azerbaïdjan préfère la bûche glacée, bien que saignante. La bûche à l’Arménien.

    Depuis plusieurs jours, l’Artsakh (Haut-Karabakh) est en mode étouffoir – pas de gaz, pas d’approvisionnement par voie terrestre ou aérienne. 120 000 Arméniens dont 30 000 enfants pris entre le marteau et l’enclume, comme des brebis que l’on mène à l’abattoir. Les obus en moins (pour le moment), la Deuxième Guerre a laissé un souvenir semblable : le siège de Léningrad par la Wehrmacht qui a valu 1 800 000 morts – et la symphonie n°7 Léningrad de Chostakovitch.

    Je songe à une œuvre symphonique qui serait l’équivalent contemporain, et j’ai déjà le titre – “Le bal des Tartuffes”.

    J’essaie d’imaginer le son des yeux qui se ferment – par le terrible froid qui nous guette, et qui va jusqu’à pénétrer l’âme, cela ne devrait pas être difficile. Des centaines, des milliers, des millions d’yeux qui se ferment en rythme. Les yeux de certains chefs d’État. Des hauts et des bas responsables. Des dirigeants de grandes institutions. Des investisseurs. Cling-cling – mouvement des yeux coordonnés.

    De nombreux Azéris venus en cars ont barré la route du couloir de Latchin, fragile cordon ombilical qui relie l’Artsakh à l’Arménie. Ils se présentent comme des “militants écologistes” et prétextent “l’écoterrorisme” des Arméniens pour justifier leur action. Mais c’est le salut néofasciste des Loups Gris qu’ils brandissent face aux militaires russes, force d’interposition qui doit assurer la “paix” signée au grand désavantage des Arméniens le 9 novembre 2020. Le compte à rebours est lancé, car ils donnent 24 heures aux Russes pour quitter le territoire. Et la mission d’observation de l’Union européenne se termine le 19 décembre. Josep Borrell, le vice-président de la Commission européenne, a précisé que ce délai ne sera pas prolongé. À vos montres, le festin va commencer bientôt !

    Avant la bûche, un permis de chasse donc… Qui sera opulente, car il y a tous les moyens pour la mener comme il faut. L’Union européenne a d’ailleurs accordé, il y a quelques jours, 2 milliards d’euros à l’Azerbaïdjan. Curieusement, c’est le groupe “Socialistes et Démocrates” (S&D) du Parlement européen qui a eu quelques scrupules à octroyer ce montant sans conditions, introduisant une motion qui proposait de subordonner strictement ce très généreux package “à l’engagement international de l’Azerbaïdjan au respect des droits de l’homme, y compris la préservation et la protection de l’héritage culturel et historique sur les territoires sous son contrôle”. Proposition rejetée !

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  • Ukraine : volte-face du Pape François

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, en traduction française sur Diakonos.be :

    Ukraine. La volte-face du Pape François. En soutien à la lutte armée d’un peuple martyr

    Infatigable, le Pape François continue à se positionner comme médiateur pour la paix. Mais sa dernière proposition de négociation, lancée il y a une semaine dans une interview accordée à l’hebdomadaire des jésuites de New York « America Magazine », a suscité une réaction de Moscou pour le moins brutale.

    « Ce n’est même plus de la russophobie, c’est une perversion de la vérité » : c’est par ces mots que la porte-parole des affaires étrangères russes, Maria Zakharova, a accueilli les arguments du Pape. L’ambassadeur russe près le Saint-Siège, Alexander Avdeev, a également fait part de son « indignation » face aux « insinuations » papales. Et enfin, le ministre des affaires étrangères en personne, Sergueï Lavrov, n’a pas hésiter à qualifier les déclarations du Pape de « non chrétiennes ». En ajoutant : « Le Vatican a dit que cela ne se répétera plus et qu’il s’agit probablement d’un malentendu, mais ça n’aide pas à augmenter l’autorité de l’État pontifical ».

    Ce qui a déclenché l’ire de Moscou, c’est un passage de l’interview où le Pape déclare avoir « beaucoup d’informations sur la cruauté des troupes » envoyées pour agresser l’Ukraine, avec la précision malheureuse que « généralement, les plus cruels sont peut-être ceux qui viennent de Russie, mais pas de la tradition russe, comme les Tchétchènes, les Bouriates, et ainsi de suite ». Donc non plus seulement les « mercenaires », comme le Pape l’avait déjà dénoncé à plusieurs reprises, mais également les troupes régulières d’ethnies particulières, dont les chefs, avec en tête le Tchétchène Ramzan Kadyrov, ont également vigoureusement protesté.

    Il n’en demeure pas moins – erreurs de communication mises à part, même si elles sont bien trop fréquentes – que dernièrement, ce que le Pape François dit et pense sur la guerre en Ukraine a beaucoup changé.

    Il faut faire remonter cette volte-face à la rencontre que le Pape a eue au Vatican le 7 novembre avec l’archevêque majeur de l’Église grecque-catholique ukrainienne, Sviatoslav Shevchuk (photo). Et elle s’est principalement matérialisée dans cette « Lettre du Saint-Père au peuple ukrainien » diffusée le 24 novembre, que Mgr Shevchuk lui-même avait demandé au Pape François d’écrire, et qui est très proche quant au style et au contenu aux messages que le chef des grecs-catholiques ukrainiens adresse à ses fidèles.

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  • Combattre les migrations forcées en assurant un véritable développement dans chaque pays

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    Extrait du DISCOURS DE SA SAINTETÉ LE PAPE FRANCOIS AUX MEMBRES DE LA FÉDÉRATION DES ORGANISATIONS CHRÉTIENNES POUR LE SERVICE VOLONTAIRE INTERNATIONAL (FOCSIV)

    14 novembre 2022

    "Chaque personne, chaque peuple, a besoin des conditions de base pour une vie digne ; outre la paix, le logement, les soins de santé, l'éducation, le travail, le dialogue et le respect mutuel entre les cultures et les croyances. La promotion humaine reste un engagement auquel nous devons nous consacrer avec volonté, vigueur, créativité et avec les outils appropriés. Seul un développement intégral - de la personne et du milieu dans lequel elle vit - permet l'épanouissement d'une vie bonne, à la fois personnelle et sociale, sereine et ouverte sur l'avenir. Mais pensez à combien de jeunes sont aujourd'hui contraints de quitter leur patrie à la recherche d'une existence digne ; à combien d'hommes, de femmes et d'enfants affrontent des voyages inhumains et des violences de tout type, à la recherche d'un avenir meilleur ; à combien d'autres continuent de mourir sur les routes du désespoir, tandis que nous discutons de leur destin ou que nous nous détournons ! Les migrations forcées - pour fuir les guerres, la faim, les persécutions ou les changements climatiques - sont l'un des grands maux de notre époque, que nous ne pourrons combattre à la racine qu'en assurant un véritable développement dans chaque pays..."

  • L'homélie du pape pour la journée mondiale des pauvres

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    Basilique Saint-Pierre
    XXXIIIe Dimanche du Temps ordinaire, 13 novembre 2022

    source

    Alors que certains parlent de la beauté extérieure du Temple et admirent ses pierres, Jésus éveille l’attention sur les événements troublés et dramatiques qui marquent l’histoire humaine. En effet, alors que le Temple construit par la main de l’homme passera, comme passent toutes les choses de ce monde, il est important de savoir discerner le temps que nous vivons, pour rester disciples de l’Evangile même au milieu des bouleversements de l’histoire.

    Et, pour nous indiquer la manière de discerner, le Seigneur nous offre deux exhortations : ne vous laissez pas égarer et témoignez.

    La première chose que Jésus dit à ses auditeurs, préoccupés par le "quand" et le "comment" se produiront les faits effrayants dont il parle, est : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom, et diront : “C’est moi”, ou encore : “Le moment est tout proche.” Ne marchez pas derrière eux » (Lc 21, 8). Et il ajoute : « Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés » (v. 9). Et c’est ce qui nous arrive en ce moment. De quelle tromperie Jésus veut-il donc nous libérer ? De la tentation de lire les faits les plus dramatiques de manière superstitieuse ou catastrophique, comme si nous étions désormais proches de la fin du monde et qu’il ne valait plus la peine de nous engager dans rien de bon. Lorsque nous pensons de cette façon, nous nous laissons guider par la peur, et peut-être nous cherchons des réponses, avec une curiosité maladive, dans les sornettes des mages ou des horoscopes, qui ne manquent jamais - et aujourd’hui beaucoup de chrétiens vont voir les mages, regardent l’horoscope comme si c’était la voix de Dieu - ou, encore, nous faisons confiance à des théories fantaisistes avancées par quelque "messie" de la dernière heure, en général toujours défaitiste et complotiste. La psychologie du complot est mauvaise, elle fait du mal. L’Esprit du Seigneur ne se trouve pas là : ni dans le fait d’aller chercher un gourou, ni dans cet esprit du complot, le Seigneur n’est pas là. Jésus nous avertit : « Ne vous laissez pas égarer », ne vous laissez pas éblouir par une curiosité crédule, n’affrontez pas les événements en étant mus par la peur, mais apprenez plutôt à lire les événements avec les yeux de la foi, certains qu’en restant proches de Dieu « pas un cheveu de votre tête ne sera perdu» (v. 18).

    Si l’histoire humaine est constellée d’événements dramatiques, de situations douloureuses, de guerres, de révolutions et de calamités, il est tout aussi vrai - dit Jésus - que tout cela n’est pas la fin (cf. 9). Ce n’est pas une raison pour se laisser paralyser par la peur ou céder au défaitisme de ceux qui pensent que tout est perdu désormais, et qu’il est inutile de s’engager dans la vie. Le disciple du Seigneur ne se laisse pas atrophier par la résignation, il ne cède pas au découragement même dans les situations les plus difficiles parce que son Dieu est le Dieu de la résurrection et de l’espérance, qui relève toujours : avec Lui on peut toujours lever le regard, recommencer et repartir. Le chrétien s’interroge alors devant l’épreuve, quelque soit l’épreuve, culturelle, historique, personnelle : "Que nous dit le Seigneur à travers ce moment de crise?" Moi aussi je pose cette question aujourd’hui : qu’est-ce que nous dit le Seigneur par cette troisième guerre mondiale ? Qu’est-ce que nous dit le Seigneur ? Et, alors que se produisent des évènements mauvais qui engendrent pauvreté et souffrance, Le chrétien se demande : "Qu’est-ce que, concrètement, je peux faire de bien ?" Ne pas fuir, se poser la question, qu’est-ce que me dit le Seigneur, qu’est-ce que je peux faire de bien ?

    Ce n’est pas par hasard que la deuxième exhortation de Jésus qui suit « ne vous laissez pas égarer », est en positif. Il dit : « Cela vous amènera à rendre témoignage » (v. 13). Occasion de rendre témoignage. Je voudrais souligner ce beau mot : occasion. Il signifie avoir la possibilité de faire quelque chose de bien à partir des circonstances de la vie, même quand elles ne sont pas idéales. C’est un bel art typiquement chrétien : ne pas rester victimes de ce qui arrive, - le chrétien n’est pas victime et la psychologie de la victimisation est mauvaise, elle fait du mal - mais saisir l’opportunité qui se cache dans tout ce qui nous arrive, le bien qu’il est possible – ce peu de bien qu’il est possible de faire -, et construire également à partir de situations négatives. Toute crise est une opportunité et offre des occasions de croissance. Parce que toute crise est ouverte à la présence de Dieu, à la présence de l’humanité. Mais que nous fait l’esprit mauvais ? Il veut que nous transformions la crise en conflit, et le conflit est toujours fermé, sans horizon et sans issue. Non. Vivons la crise en tant que personnes humaines, en tant que chrétiens, ne la transformons pas en conflit car toute crise est une possibilité et offre une occasion de croissance. Nous nous en apercevons lorsque nous relisons notre histoire personnelle : dans la vie, souvent, les pas en avant les plus importants se font précisément à l’intérieur de certaines crises, de situations d’épreuve, de perte de contrôle, d’insécurité. Et alors, nous comprenons l’invitation que Jésus adresse aujourd’hui directement à moi, à toi, à chacun de nous : pendant que tu vois autour de toi des faits bouleversants, pendant que se soulèvent guerres et conflits, pendant que se produisent tremblements de terre, famines et pestes, toi, qu’est-ce que tu fais ? Moi, qu’est-ce que je fais ? Tu te distrais pour ne pas y penser? Tu t’amuses pour ne pas t’impliquer? Tu prends la route de la mondanité, celle de ne pas prendre en main, de ne pas prendre à cœur ces situations dramatiques ?  Tu te détournes pour ne pas voir? Tu t’adaptes, soumis et résigné, à ce qui arrive ? Ou ces situations deviennent-elles des occasions pour témoigner de l’Évangile ? Aujourd’hui chacun de nous doit s’interroger devant tant de calamités, devant cette troisième guerre mondiale si cruelle, devant la faim de tant d’enfants, de tant de personnes : est-ce que je peux gaspiller, gaspiller de l’argent, gaspiller ma vie, gaspiller le sens de ma vie sans prendre le courage et avancer ?

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  • 16-23 novembre : une "semaine rouge" pour attirer l'attention sur la liberté religieuse et les chrétiens persécutés dans le monde

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    De Vatican News :

    Une semaine mondiale pour défendre la liberté religieuse

    Du 16 au 23 novembre, l'Association Aide à l'Église en Détresse (AED) organise une campagne pour attirer l'attention sur la liberté religieuse et les chrétiens persécutés dans le monde. Des temps de prière et de témoignages se tiendront sur les cinq continents.

    La branche internationale de l'Aide à l'Église en Détresse (AED) lance du 16 au 23 novembre une grande campagne afin de sensibiliser sur la liberté religieuse et la persécution des chrétiens. Intitulée #RedWeek (#SemaineRouge), cetta campagne se déroulera sur tous les continents. Comme les années précédentes dans certains pays, des églises et bâtiments emblématiques seront illuminés en rouge. 

    Cette #Redweek débutera le 16 novembre, à Londres, par la présentation officiel du rapport "Persécutés et oubliés ? - un rapport sur les chrétiens opprimés pour leur foi 2020-22" devant le parlement britannique. Cette campagne de sensibilisation va se décliner dans de nombreux pays et sera marquée par des temps de prière et de réflexion et des conférences. Sur le continent latino-américain par exemple, AED Colombie a invité Sœur Gloria Narvaez, une religieuse détenue par des terroristes islamistes au Sahel pendant cinq ans, à partager son expérience à Bogota et Medellin.

    Des bâtiments illuminés de rouge

    En France, les cloches sonneront dans 100 églises du pays et une table ronde se tiendra au Collège des Bernardins à Paris, suivie d'une veillée de prière à Montmartre le 23 novembre, avec le témoignage de Mgr Ndagoso, archevêque de Kaduna, au Nigeria. L'Allemagne elle a invité des personnalités venues d'Irak, du Nigeria et du Pakistan à témoigner dans les cathédrales de Ratisbonne, Mayence ou Augsbourg. 

    L'idée d'une semaine dédiée à la liberté religieuse est née en 2015 au Brésil quand la branche locale d'AED avait fait illuminer en rouge le monument du Christ Rédempteur à Rio de Janeiro pour attirer l'attention sur la persécution des chrétiens en Irak. Depuis cette date, un mercredi de novembre est consacré à la liberté religieuse et des initiatives se sont développées dans de nombreux pays, à commencer par l’illumination de certains édifices. L'AED France elle organise la "nuit des témoins", soirée de prière et de rencontres.

  • Le Chapitre général de l’Ordre de Saint-Lazare s'est tenu à Orléans

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    Cérémonie d'investiture de l'ordre de Saint Lazare à la cathédrale d'Orléans  par le grand maître et en présence du prince Charles-Philippe d'Orléans et  du cardinal Kambanda

    Communiqué de presse :

    Le samedi 15 octobre, en la cathédrale d’Orléans, a été célébrée une messe d’action de grâce qui clôturait le Chapitre général de l’Ordre de Saint-Lazare.

    Présidée par le Protecteur spirituel de l’Ordre, Son Eminence le Cardinal Antoine Kambanda, archevêque de Kigali, accompagné du Très Révérend Père Bernard Lorent, abbé de l’abbaye de Maredsous et Grand Prieur spirituel chargé du lien entre les chapelains des quinze juridictions nationales de l’Ordre, en présence de Monseigneur Jacques Blaquart, évêque d’Orléans et de nombreux chapelains de Saint-Lazare dont Monseigneur Krzystof Wlodawczyk du Grand Prieuré de Pologne, la liturgie a été conclue par l’engagement de nouveaux chevaliers et dames.

    Le Chapitre général de l’Ordre se réunit tous les trois ans pour partager l’expérience des membres dans leurs actions au service des plus démunis et préparer les projets des années à venir. A cette occasion, le mandat de son Grand Maître, le Comte jan Dobrzensky z Dobrzenicz, a été prolongé.

    L’Ordre de Saint Lazare de Jérusalem possède un statut d’association privée de fidèles dans une dizaine de diocèses en Europe et aux Etats-Unis. L’Ordre n’est pas un ordre du Saint-Siège comme celui de Malte ou du Saint-Sépulcre mais, au sein de l’Eglise catholique, son identité historique et son œuvre ont été confirmées par Son Eminence le Cardinal Kevin Farrel, Préfet du Dicastère pour les Laïcs la Famille et la Vie, par un document du 15 septembre 2020 dans lequel il précise : « Le Dicastère pour les Laïcs la Famille et la Vie considère que l’Ordre de Saint-Lazare de Jérusalem, de par son histoire et sa structure, a toujours été et demeure en réalité un ordre équestre » et «… souhaite à l’Ordre de Saint-Lazare de Jérusalem de continuer avec grande fécondité l’œuvre de sanctification de ses membres et du noble service en faveur des plus pauvres qui le caractérisent dans toutes les Eglises locales où il est présent ». 

    https://histoiresroyales.fr/photos-ceremonie-investiture-ordre-de-saint-lazare-cathedrale-orleans-2022/

  • 18 octobre 2022 : 1 million d'enfants prient le chapelet pour l'union et la paix

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    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (AED France) :

    AED
    18 octobre 2022 :
    1 million d'enfants prient le chapelet pour l'union et la paix

    Photo : ces enfants ukrainiens prient le chapelet dans un abri d'Ivano-Frankivsk

    Photo : ces enfants ukrainiens prient le chapelet dans un abri d'Ivano-Frankivsk

    Le mardi 18 octobre 2022, l’AED vous invite comme chaque année à prier le chapelet pour la paix avec les enfants du monde entier. Cette campagne de prière mondiale s’appuie sur la demande de Notre Dame de Fatima aux petits bergers, certaine que la prière enfantine et confiante du chapelet peut véritablement changer le monde, vaincre le mal et apporter la paix.

    L’idée du chapelet des enfants est née en 2005 à Caracas au Venezuela. Alors que plusieurs enfants priaient le chapelet dans un oratoire dédié à la Vierge Marie, quelques unes des femmes sur place ont fortement ressenti la présence de la Sainte Vierge. Le Dès lors, la campagne s’est rapidement répandue dans le monde. L’AED soutient le projet depuis 2008 et a repris l’organisation de l’événement au niveau mondial. Chaque année, des centaines de milliers d’enfants répondent à l’appel.

    Pour cette année 2022, « nous voudrions confier tout particulièrement les pays où règnent la guerre, la violence et la grande détresse, comme l’Ukraine, le Proche-Orient, le Nigeria, la zone sahélienne de l’Afrique et partout où les peuples ne peuvent pas vivre en liberté » précise le cardinal Piacenza, président international de l’AED. Il insiste : « Marie veut que notre terre devienne pour tous un foyer où règne l’amour de Dieu et où plus personne n’ait à souffrir de la peur et de la détresse. »
     
    Concrètement : certains groupes prieront un chapelet entier, d'autres une dizaine, il est aussi possible d'y joindre une catéchèse sur le chapelet. 
     
    Participons nombreux à cette belle action de prière !
     
    L’AED vous fournit un livret contenant des méditations adaptées aux enfants sur les mystères du chapelet et une consécration à Marie. Vous avez aussi la possibilité de vous inscrire sur une carte mondiale interactive qui permet de visualiser en direct le nombre de participants à cette campagne de prière.

    Participer à la campagne de prière

    « Si un million d’enfants prient le chapelet, le monde changera. » Padre Pio
    Ayons confiance dans la force de la prière des enfants !

     

  • Ursula von der Leyen considère-t-elle que le gaz de Bakou justifie de se taire face à l’horreur?

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    De Simon Abkarian sur le site du Figaro via artofuss :

    Simon Abkarian: «Madame Ursula von der Leyen, le gaz de Bakou justifie-t-il de se taire face à l’horreur?»

    13/10/2022

    TRIBUNE – Le cinéaste, comédien et metteur en scène, Français d’origine arménienne, dénonce les actes de barbarie perpétrés par des soldats azéris sur des soldats arméniens faits prisonniers, atrocités filmées par leurs auteurs avec leurs téléphones portables et diffusées sur internet. L’artiste proteste contre l’attitude des dirigeants européens qui détournent les yeux et ménagent l’Azerbaïdjan d’Aliyev en raison de la crise de l’énergie.

    Chère Madame, les artistes ne peuvent rester sourds aux fracas du monde. Comme vous, qui occupez le poste prestigieux de présidente de la Commission européenne, nous sommes tenus, à notre manière, de dire si possible l’origine de ses convulsions afin de le soulager autant que nous le pouvons. Un cinéaste ou une cinéaste qui filme des scènes de violence s’interroge forcément sur la forme et le fond. Il lui faut en saisir la source, pour ensuite la transposer à l’écran. Se posent alors les questions de l’écriture, du filmage, de la lumière, du son, de la valeur du cadre de la justesse des actrices et des acteurs. Comment transposer l’horreur? Lorsque les soldats de l’armée régulière azerbaïdjanaise violent, mutilent et démembrent Gayané Abgaryan, la soldate arménienne, ils ne se posent pas la question de la valeur du plan, ni de la lumière, ni du cadre, ni de l’impact de leurs «images». Ils ne se posent aucune question d’ailleurs.

    Un soldat filme. Il a le soleil dans le dos. Son ombre se projette sur le cadavre couché et mutilé de Gayané. Les bras de la soldate sont entravés dans sa vareuse au-dessus de sa tête. On ne voit pas ses mains. Torse nu, on dirait une prêtresse qui se cambre en brandissant un calice invisible vers d’antiques dieux. Des écritures au feutre noir souillent sa peau blanche. Un caillou est enfoncé dans l’orbite de son œil gauche, sûrement parce qu’il osait les prendre pour cible. L’ombre du «caméraman» s’éloigne, élargit le plan, se promène sur d’autres cadavres. Cette fois ce sont des hommes, des militaires arméniens. Ils sont méconnaissables. C’est un Golgotha. Puis l’homme qui filme revient sur le cadavre de Gayané qu’il semble affectionner. Elle est la «pièce maîtresse» de cette œuvre macabre. Sa peau de marbre irradie ce triste spectacle.

    À lire aussi : Arménie: un peuple en danger de mort

    Un léger coup de botte fait bouger ses seins dénudés. Dans sa bouche dépasse un doigt qui se termine par un ongle manucuré, rose pâle. Le sien, celui de Gayané. Où sont les autres? Sous la vareuse? Ce doigt manucuré enfoncé dans sa bouche, était-ce celui qui appuyait sur la gâchette de son fusil de précision? Est-ce pour cela qu’ils l’ont coupé? Pour la punir?Gayané était tireuse d’élite. J’éteins la vidéo. Puis je me dis: «Pourquoi ses jambes sont-elles enterrées jusqu’à son vagin?». Je visionne de nouveau la vidéo, et je vois ce que je n’ai pas voulu voir la première fois. Ses jambes ne sont pas enterrées, mais ont été découpées à la hauteur de son bassin. Elles ne sont plus là, ses jambes. Une Vénus de Milo à l’envers, une «œuvre» contre nature. Pourquoi lui couper les jambes? J’essaie de comprendre. Est-ce parce qu’elle repoussait de ses pieds ses agresseurs, qui tentaient de la violer? Je m’imagine la taille de la lame qui mène à l’horrible scène puis je tombe sur le regard éperdu de Gayané et je renonce.

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  • Save Armenia - Soutenir l'Arménie et arrêter de financer l'Azerbaïdjan

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    Image

    Une Américaine s'insurge; Hermine Kallman sur The Denver Post :

    Opinion : Soutenir l'Arménie et arrêter de financer l'Azerbaïdjan

    28 septembre 2022

    Imaginez lire que le gouvernement américain a envoyé des centaines de millions de dollars des contribuables à la Russie, qui a utilisé ces fonds pour attaquer et envahir l'Ukraine.

    Vous êtes choqué ? Vous devriez l'être. Et maintenant, remplacez "Russie" par "Azerbaïdjan" et "Ukraine" par "Arménie", et vous n'avez plus à imaginer, car c'est précisément ce qui s'est passé la semaine dernière et continue de se passer.

    Sauf que l'Azerbaïdjan est encore plus autocratique que la Russie (son président actuel a hérité de la présidence de son père et est marié au vice-président) et a l'un des pires bilans au monde en matière de droits de l'homme.

    Il y a pire : le gouvernement américain a envoyé ces dollars - vos et mes dollars - en violation de ses propres lois, selon une enquête du Government Accountability Office. Alors pourquoi ne faisons-nous pas plus attention ?

    Ma ville natale faisait partie de plusieurs dizaines de villes arméniennes attaquées la semaine dernière.

    Pour moi, la semaine du 12 septembre a commencé comme toutes les autres - café, courriel. Puis sont arrivées les horribles nouvelles : juste après minuit en Arménie, l'Azerbaïdjan avait lancé une attaque massive et coordonnée sur un certain nombre de villes et de villages arméniens, bombardant des citoyens paisibles pendant leur sommeil. Ces bombardements ont été si intenses qu'ils ont pris la forme d'incendies massifs sur les cartes satellite établies par le système d'information sur les incendies pour la gestion des ressources de la NASA.

    Jermuk - ma ville, le lieu de mes souvenirs d'enfance, de mes amis, de mes camarades de classe, de mes voisins, mon endroit heureux - figurait parmi les cibles. C'est une station de ski entourée de montagnes luxuriantes, un beau coin du monde où j'ai eu la chance de grandir, d'aller à l'école, de respirer son air frais et de boire son eau pure. C'est un peu l'Aspen de l'Arménie, sans les maisons à un million de dollars. Elle aura toujours mon cœur.

    Frénétiquement, j'ai commencé à appeler mes amis et ma famille. "Tu vas bien ?" "Qu'est-ce qui se passe ?" "S'il vous plaît, mon Dieu, que tout aille bien..."

    Ils étaient loin d'aller bien.

    Mes amis d'enfance, maintenant adultes, avaient attrapé leurs enfants endormis et, toujours vêtus de draps et de pantoufles, les emmenaient loin de la ville, loin de la frontière, loin des bombardements, loin de la mort.

    Une fois les enfants sortis, des hommes et de nombreuses femmes sont revenus, prêts à défendre notre ville, nos montagnes, notre air et notre eau.

    Et ils ont défendu. Ils ont arrêté l'invasion avant que l'ennemi ne puisse pénétrer dans le centre de la ville, jusqu'à ce que les États-Unis parviennent à imposer un cessez-le-feu temporaire. Le prix de la défense a été élevé - plus de 200 personnes, soldats et volontaires, ont été tuées en trois jours.

    Peu après, des vidéos de crimes de guerre horribles commis par des envahisseurs azerbaïdjanais ont émergé, notamment le dépouillement et la mutilation du corps d'une femme soldat, mère de trois enfants, qui s'était dressée contre les agresseurs, tandis que les envahisseurs azéris ricanaient et s'encourageaient mutuellement. Il s'agit de l'un des nombreux récits de crimes de guerre de la semaine dernière.

    Pourquoi devrions-nous, nous, Américains, nous préoccuper de ce qui se passe dans une autre partie du monde, à des milliers de kilomètres de là ? Tout d'abord, toute escalade militaire dans la région déstabiliserait davantage une partie du monde déjà fragile.

    La Turquie est un fervent partisan de l'Azerbaïdjan et de son agression contre l'Arménie. Si ces efforts ne sont pas stoppés, il y a un risque que l'Iran, qui s'inquiète de la présence croissante de la Turquie à sa frontière nord-ouest, s'implique, déclenchant ainsi une guerre régionale potentiellement ingérable au Moyen-Orient, avec des conséquences encore pires que l'émergence d'ISIS.

    Nous devrions nous en soucier car les Arméniens sont nos voisins, nos collègues et nos amis. Des centaines de milliers d'Arméniens vivent aux États-Unis, certains depuis plusieurs générations, ayant trouvé refuge ici après le génocide arménien de 1915, au cours duquel un million et demi d'Arméniens ont été massacrés par le gouvernement turc, et des milliers d'autres, pour la plupart orphelins, ont été dispersés dans le monde entier.

    La minuscule patrie ancestrale de la République d'Arménie, seule démocratie de la région, est une lueur d'espoir pour tous les Arméniens, un symbole que, malgré des siècles de persécution et un génocide, le peuple arménien, notre culture, notre langue et notre christianisme continuent de survivre et de prospérer.

    Au minimum, nous devrions nous préoccuper du fait que l'argent de nos contribuables finance l'invasion et les crimes de guerre d'un dictateur autocratique qui agresse ouvertement son voisin démocratique. En 2020, lorsque l'Azerbaïdjan attaquait le Haut-Karabakh, une région contestée et peuplée d'Arméniens, le candidat Joe Biden a ridiculisé le président Donald Trump pour ne pas avoir appliqué les sanctions de la section 907 contre l'Azerbaïdjan.

    Pourtant, le président Biden a rompu sa propre promesse d'appliquer la loi américaine sur les sanctions contre l'Azerbaïdjan.

    Fin 2020, la République d'Arménie a fait d'énormes concessions à l'Azerbaïdjan pour mettre fin à la guerre du Haut-Karabakh. Mais maintenant, le dictateur de l'Azerbaïdjan souhaite envahir la République d'Arménie, la démembrer et la dépeupler - parce qu'il pense pouvoir s'en tirer.

    Le 21 septembre, jour de l'indépendance de l'Arménie, le dictateur Aliyev a ouvertement ridiculisé les États-Unis et la communauté internationale en déclarant que "rien ni personne ne peut nous empêcher" d'envahir l'Arménie. Ces propos ont été tenus, en partie, en réaction au voyage du week-end de la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi en Arménie pour soutenir la démocratie et la sécurité de ce pays.

    L'Arménie est désarmée. L'Arménie est en infériorité numérique. Pourtant, elle ne demande pas d'armes. Elle demande simplement aux États-Unis d'appliquer la loi américaine - d'arrêter d'armer l'Azerbaïdjan.

    Mes amis d'enfance à Jermuk sont prêts à mourir pour sauver leur maison contre les envahisseurs lorsque la prochaine série d'agressions commencera. Ils y parviendront peut-être mieux si les États-Unis ne soutiennent pas l'envahisseur.

    Hermine Kallman est une avocate arméno-américaine de Denver qui siège au conseil d'administration des Arméniens du Colorado, une organisation au service de la communauté arménienne depuis 1979.

  • RDC : À l’Est, la guerre de trente ans tourne en boucle au Pays des Grands Lacs

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    « Dans « Le cri muet des collines » (**) un collectif d’auteurs revient sur la chronologie des guerres du Congo et se demande comment sortir  de la crise sécuritaire incessante qui a transformé un décor paradisiaque en effrayante réalité. Lu sur le site web « Afrikarabia » (Christophe Rigaud ») :

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    « Après deux guerres meurtrières, consécutives au génocide des Tutsi au Rwanda voisin, la République démocratique du Congo est censée être en paix depuis les accords de 2003. Seulement voilà, les armes ne se sont jamais tuent dans l’Est du pays. Une centaine de groupes armés sévit toujours dans cette vaste région, aux frontières de l’Ouganda, du Rwanda et du Burundi. On appelle cela un conflit de basse intensité, et malgré la présence de plus de 14.000 casques bleus, les massacres continuent, les responsables de la guerre courent toujours et les victimes attendent désespérément que justice soit rendue. Dans l’ouvrage « Le cri muet des collines – Dans l’Est du Congo, la guerre tourne en boucle » * Colette Braeckman, Reed Brody, Pierre Hazan, Philippe Lardinois et Marc Schmitz analysent les trente années de chaos au Congo en se demandant pourquoi « quasi personne n’a été jugé » alors que les témoignages existent et que des enquêtes internationales ont été menées.

    Guerre des chiffres

    Colette Braeckman, sans nul doute la meilleure spécialiste du Congo, déroule le fil de « la plus longue guerre d’Afrique », de la fin du génocide au Rwanda voisin, en passant par la chute de Mobutu, l’arrivée de Laurent Désiré Kabila et la succession du fils Joseph, sur fond de massacres sans fin. La journaliste revient sur la traque des génocidaires hutu par le nouveau pouvoir de Kigali, jusque dans les profondeurs de la forêt congolaise. S’en suit la guerre des chiffres sur le nombre de morts victimes de la chasse aux génocidaires sur le sol : 5,4 millions ? 200.000 ? « Les morts du Congo, bien réels, ont été instrumentalisés » explique Colette Braeckman, dans une analyse historique très pédagogique.

    Fosses communes à Mbandaka (Coquilathville, chef-lieu de l'ancienne Province de l’Equateur ndB)

    Reed Brody, directeur adjoint de l’équipe d’enquête des Nations unies en 1997, raconte ensuite comment sa mission se retrouve entravée et bloquée par le président Kabila. Pourtant, à Mbandaka, des emplacements de fosses communes sont découverts. Dans son rapport, l’ONU explique que « des centaines de Hutu rwandais non-armés ont été exterminés par des troupes de l’AFDL, apparemment sous le commandement effectif de l’armée rwandaise (APR) ». Mais l’accueil de l’ONU est tiède et les pressions américaines sont nombreuses pour ne pas aller plus loin. « Les troupes de Kagame ont joué un rôle crucial pour mettre fin au génocide de 1994 au Rwanda, qui oserait le nier ? Mais cela ne les exonère pas d’un examen minutieux des crimes commis dans les années qui ont suivi, au Rwanda et au Congo » écrit Reed Brody.

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