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Spiritualité - Page 165

  • Homélie pour le 2ème dimanche du carême (année C)

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    Du Père Simon Noël osb :

    Homélie 2ème dimanche du carême année C

    12 Mar 2022

    Jésus emmène trois de ses apôtres sur une montagne pour prier. Cette montagne fut le Thabor ou l'Hermon. Jésus aimait passer de longs moments dans la prière, et en particulier il aimait prier durant la nuit. La prière durant la nuit permet en effet plus de silence, de calme et de recueillement. Dom Helder Camara se levait chaque nuit à deux heures et passait le reste de la nuit dans la prière et la méditation. Il se reposait ensuite un petit peu avant de célébrer la messe. La transfiguration eut lieu sans doute pendant la prière nocturne du Christ, puisque, nous dit saint Luc, les trois disciples dormaient, comme ils dormiront durant l'agonie de Jésus au jardin des oliviers. Les trois sans doute s'éveillèrent à cause d'une lumière surnaturelle qui les entourait.

    Pendant qu'il priait: répétition pleine d'emphase pour relever le rapport qui exista entre le prodige et la prière de Jésus. Pendant que le Sauveur était plongé dans sa profonde et mystérieuse oraison, sa personne devint tout à coup l'objet d'un merveilleux phénomène. La lumière qui émanait du Christ, de son visage et de ses vêtements était la lumière même de la divinité. Jésus est vraiment Dieu, il est par nature le Fils du Père éternel, il est la seconde personne de la Trinité.

    Dans sa prière toute divine, Jésus s'entretenait avec Moïse et Élie, le premier représentait la Loi et le second les prophètes. Quant à Jésus, il était l’Évangile. Ce fait nous rappelle deux choses. D'abord dans la prière, nous conversons avec le Bon Dieu, mais nous pouvons aussi nous entretenir avec des saints, la Sainte Vierge, saint Joseph, notre ange gardien, par exemple. Dom Helder Camara avait une grande dévotion à son bon ange, que curieusement il appelait José. Ensuite, la présence des deux personnages de l'Ancien Testament nous rappelle aussi la nécessité de lire aussi la première partie de la Bible, qui nous parle du Christ d'une manière prophétique et allégorique. Car Le Christ, la Parole de Dieu, qui nous a parlé clairement dans l’Évangile, nous parle aussi mystérieusement dans le Premier Testament.

    Jésus, Moïse et Élie parlaient de toutes les scènes du grand drame par lequel Jésus devait sortir de ce monde et remonter au ciel : la Passion, la croix, la mort, la Résurrection, l'Ascension. C'est là vraiment le centre de toute la Bible, tant de l'Ancien que du Nouveau Testament. La conversation cependant prend fin, et voici que les représentants de la Loi et des Prophètes commencent à s'éloigner. Saint Pierre s'en aperçoit et, désireux de prolonger le plus possible ces moments fortunés, il propose à son Maître de se mettre immédiatement à l’œuvre avec Jacques et Jean, pour construire trois abris qui permettront aux trois augustes interlocuteurs de rester longtemps sur la montagne.

    Comme Pierre parlait ainsi, une nuée apparut et les couvrit ; et ils furent effrayés lorsqu’ils entrèrent dans la nuée. Ils entrèrent dans la nuée, qui était précisément destinée, dit Saint Ambroise, à leur permettre de supporter la présence de la divinité. Ce nuage brillant fut sans doute de même nature qui celui qui voila plus tard le Sauveur montant au ciel.

    Et une voix sortit de la nuée, disant : Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; écoutez-le. C'est ici le fait principal. Dieu lui-même prend la parole pour redire clairement les relations qui l'unissent à Jésus.

    Concluons. La transfiguration de Jésus sur la montagne est un des épisodes majeurs de la vie sur terre du Seigneur, au cours duquel ses trois apôtres les plus intimes, les mêmes qui seront aussi témoins de son agonie à Gethsémani, ont reçu une révélation extraordinaire et bouleversante du mystère de Jésus. C'est aussi le quatrième des mystères lumineux du rosaire. Que la contemplation de ce mystère nous conduise nous aussi à la transfiguration de notre existence de tous les jours. Notre existence, en apparence si souvent banale, a une dimension surnaturelle, celle de notre vie d'enfant de Dieu, promise elle aussi dans l'éternité à une destinée glorieuse.

  • Les saints de 1622 : la réponse de Dieu aux crises dans l'Église

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    Lu sur le site web du National Catholic Register, cet article du Père Raymond de Souza, fondateur du magazine « Convivium » :

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    « Ce samedi, le Vatican commémore le 400e anniversaire de la reconnaissance de la sainteté des saints. Thérèse d'Avila, François Xavier, Ignace de Loyola, Philippe Neri et Isidore de Madrid.

    Les canonisations font partie de la routine de la vie de l'Église, mais certaines canonisations sont plus égales que d'autres. Pensez à Maria Goretti en 1950, où Assunta Goretti a été la première mère à assister à la canonisation de son propre enfant. Encore plus remarquable, Alessandro Serenelli, l'homme qui a assassiné Maria, était également présent, ayant eu une conversion complète de la vie en prison. Ou considérez, 50 ans plus tard, la canonisation de sœur Faustine Kowalska, la première sainte du nouveau millénaire, « l'apôtre de la miséricorde divine ».

    Il n'y a cependant jamais eu de canonisation comme celle du 12 mars 1622, dont le 400e anniversaire sera célébré ce samedi.  Le pape Grégoire XV a mené la plus grande cérémonie de canonisation de l'histoire, reconnaissant en même temps la sainteté d'Isidore le Laboureur (ca. 1070-1130), François Xavier (1506-1552), Ignace de Loyola (1491-1556), Thérèse d'Avila ( 1515-1582) et Philippe Neri (1515-1595).

    Étant donné les deux saints jésuites, le pape François devrait assister à la principale célébration jésuite dans leur église principale à Rome, Il Gesu , Le Saint Nom de Jésus.

    Assister à une canonisation pourrait être un événement unique dans une vie pour un catholique ordinaire. Il y a très peu d'événements uniques pour l'Église dans son ensemble, car sa vie est de deux millénaires et compte. Pourtant, ce mardi romain de 1622 était un événement unique pour la Sainte Mère l'Église. Hormis Saint-Isidore, les quatre autres étaient des géants du XVIe siècle, champions de la Réforme catholique.

    Le pape Grégoire XV a servi dans une période post-conciliaire importante, celle du Concile de Trente. En janvier 1622, il institua l'une des réformes tridentines les plus importantes, créant Propaganda Fide , l'office romain clé pour promouvoir l'évangélisation des vastes territoires de mission qui étaient explorés. Ce qu'il a fait en janvier n'a peut-être pas été aussi important que ce qu'il a fait le 12 mars. Reconnaître de nouveaux saints peut être plus important que de créer de nouvelles structures. Les saints sont l'œuvre de Dieu, et les canonisations sont la reconnaissance de l'endroit où le doigt de Dieu a écrit ses desseins dans l'histoire. Les saints sont la réponse de Dieu aux crises de l'Église. Le XVIe siècle est une période de grande crise. L'Église en Europe occidentale a été déchirée. La réponse de Dieu fut, en partie, les saints de 1622 :

    Sainte Thérèse d'Avila

    Thérèse d'Avila était une maîtresse de la vie intérieure et une redoutable réformatrice. Elle a transformé la vie religieuse douce et réconfortante de son époque, sachant que les corruptions externes de l'Église du début du XVIe siècle étaient la manifestation d'une profonde dissolution interne. Les ordres religieux sont l'âme de l'Église, l'Église en prière et en adoration, contemplant les choses divines et recherchant la communion avec elles.

    La vie religieuse dans certaines parties de l'Église aujourd'hui est florissante, mais il y a aussi beaucoup de dissolution, voire de décadence. Ce qui se passe maintenant s'est déjà produit auparavant ; nous avons encore besoin du même esprit réformateur de Thérèse. Sa sainte homonyme, Teresa de Calcutta, en est un exemple, ayant fondé l'ordre religieux féminin à la croissance la plus rapide de notre temps, consacré avec une égale rigueur à la prière et à la charité, au culte du Corps du Christ sur l'autel et au service de la Corps du Christ sous l'affreux déguisement du pauvre.

    Nous appelons l'Église notre Mère, et tandis que les prélats de l'Église sont des hommes, l'Église elle-même est féminine. C'est théologiquement vrai, mais nous devons aussi en faire l'expérience. Là où les religieuses ont disparu, il est difficile de vivre la maternité de l'Église. Thérèse a dirigé la grande réforme de la vie religieuse des femmes à son époque ; il faut qu'elle intercède pour une autre réforme dans la nôtre.

    Saint François Xavier et Saint Ignace de Loyola

    François et Ignace nous rappellent que les disciples doivent rechercher l'excellence pour la plus grande gloire de Dieu - ad maiorem Dei gloriam, comme le dit la devise jésuite - au moins aussi ardemment qu'ils le font pour l'approbation humaine. La médiocrité n'est généralement pas un péché, mais elle peut saper l'énergie évangélique de l'Église. La léthargie et la paresse peuvent être plus meurtrières pour la vie de l'Église que la vie licencieuse, car la première se glisse plus subtilement.

    Les premiers jésuites étaient un groupe de frères engagés dans la mission ; Ignatius, Francis Xavier et Peter Faber étaient tous colocataires universitaires à Paris. Frères en mission est une description appropriée de ce que signifie être chrétien. C'est ainsi que le pape François, le premier pape jésuite, a défini l'Église dans Evangelii Gaudium — une communion de disciples unis dans la mission.

    Pour Ignace et François, cette mission était d'aller jusqu'aux extrémités de la Terre. François, le plus grand missionnaire depuis l'apôtre Paul, est mort au large de la Chine, après avoir évangélisé en Inde et au Japon.

    Ignace a apporté son expérience militaire - combattant pour la gloire terrestre - au combat pour les âmes. De Rome, non seulement il envoya François Xavier en Extrême-Orient, mais les fils de saint Ignace furent les premiers missionnaires en Nouvelle-France et dans toute l'Amérique du Sud, en plus de devenir des martyrs en Europe protestante.

    L'intérêt pour saint Ignace a connu un renouveau récemment, car de nombreux catholiques ont appris sa méthode de discernement à travers les Exercices Spirituels . Cette année, les jésuites célèbrent une « année ignatienne », commençant en mai dernier avec le 500e anniversaire de sa conversion et incluant cette année le 400e anniversaire de sa canonisation.

    Saint Philippe Neri

    Dans Redemptoris Missio , sa grande charte pour l'activité missionnaire, saint Jean-Paul II a enseigné que chaque chrétien doit être missionnaire et que chaque lieu est un territoire de mission.

    Philip Neri a vécu cette réalité. Il voulait à l'origine partir à l'étranger comme Francis Xavier, mais son directeur spirituel lui a dit : « Rome sera tes Indes ». Rome était un territoire de mission !

    Rome aux XVe et XVIe siècles était un gâchis spirituel. Pire que cela, c'était un scandale qui réclamait une réforme. Cette réforme produirait elle-même la douleur de la division dans la Réforme.

    Saint Philippe a apporté cette réforme nécessaire à Rome même d'une manière tout à fait catholique. Il l'a fait en prêchant l'Evangile, de manière créative et séduisante, et en se consacrant au pardon des péchés dans le sacrement de pénitence.

    Philippe était un génie pour se faire des amis et des pénitents, convertir ses amis et se lier d'amitié avec ses convertis. Il attirait plutôt qu'intimidait; il a proposé plutôt qu'imposé. De tous les saints de 1622, il était celui avec qui nous serions probablement le plus heureux de passer du temps, car sa joie était contagieuse - une contagion qui s'avérerait nécessaire pour soulager la lourdeur spirituelle de Rome.

    Saint Isidore de Madrid

    Contrairement aux quatre autres canonisés en 1622, il n'était pas un saint de la Réforme catholique. Il vécut quelques siècles plus tôt et mourut en 1130. Il ne doit pas être confondu avec le plus célèbre saint Isidore de Séville, bien qu'il porte le nom de ce saint.

    Il est le saint patron de Madrid et était un agriculteur qui a vécu une vie conjugale sainte. En effet, sa femme, Maria, est également une sainte canonisée.

    Saint Isidore nous enseigne le chemin ordinaire de la sainteté, même si le sien a été marqué par des événements miraculeux. Il a travaillé dur comme agriculteur et s'est également consacré à la prière, réalisant qu'une vie de prière n'était pas réservée aux prêtres et aux ordres religieux. Lui et Maria ont ouvert leur maison aux autres - en effet, certains des miracles de sa vie sont liés à sa capacité à nourrir plus d'invités qu'ils n'en avaient !

    Saint Isidore a passé sa vie à faire des choses ordinaires d'une manière extraordinaire. Dépouillé des miracles, sa vie était faite de vie domestique quotidienne, version familiale du « Petit Chemin » de la Petite Fleur. Les autres saints de 1622 vécurent sur la grande scène de l'histoire ; Isidore a apporté le grand drame de l'histoire à sa famille, à sa maison et à ses travaux agricoles.

    Saints de la Réforme

    Les saints sont les réformateurs nécessaires à l' Ecclesia semper reformanda , l'Église étant toujours réformée. La réponse de l'Église à la Réforme protestante — doctrinalement et en termes de gouvernance et de pratique ecclésiale — est venue au Concile de Trente (1545-1563). C'était nécessaire et l'œuvre du Saint-Esprit.

    Mais on peut dire qu'une réponse définitive fut donnée le 12 mars 1622, avec la plus grande canonisation de l'histoire. »

    Ref. Les saints de 1622 : la réponse de Dieu aux crises dans l'Église

  • Ce 12 mars : 400e anniversaire de la canonisation de saint Ignace

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    Du site de l'Eglise catholique en France :

    400e anniversaire de la canonisation de saint Ignace

    “Cette année jubilaire a débuté par le 500e anniversaire de la conversion d’Ignace de Loyola et se poursuit avec cette fête du 400e anniversaire de sa canonisation le 12 mars 1622. En un an, nous parcourons en fait 100 ans ! Ce qui est intéressant, c’est que l’histoire d’Ignace interroge nos propres histoires”, lance le P. Paul Legavre sj, directeur du centre spirituel de Manrèse (Île-de-France). Au cœur de cette année ignatienne, le rassemblement “Au large avec Ignace” a réuni plus de 7000 personnes, membres de la famille ignatienne*, à la Toussaint 2021 à Marseille. La joie et la présence de nombreux jeunes ont marqué ce temps fort de retrouvailles. “Je reste touchée par la grande diversité des participants et les différents états de vie, par le fait aussi de nous sentir, de nous voir si nombreux à nous mettre à la suite du Christ avec ce désir d’engagement ici et maintenant pour notre monde. L’héritage d’Ignace nous rassemble dans la diversité pour faire Église ensemble”, partage sœur Claire de Leffe, rc, membre de l’équipe du centre spirituel du Notre-Dame du Cénacle à Versailles.

    Espérer davantage

    L’anniversaire de la canonisation de saint Ignace est la deuxième grande date qui rythme cette année jubilaire. L’étape est cette fois-ci proposée de façon plus intérieure. À Paris, ce 12 mars, la Compagnie de Jésus invite les jésuites de moins de 50 ans de toute la Province d’Europe occidentale francophone à un pèlerinage vers Montmartre, là où les premiers compagnons d’Ignace ont choisi de se consacrer à Dieu en 1534. “Face aux épreuves actuelles, nous ressentons le besoin de prendre soin de nous, pour nous rebooster, nourrir notre espérance, indique le P. Manuel Grandin, sj, aumônier en établissements scolaires à Lyon et coordinateur de la pastorale des jeunes pour les jésuites, en charge de l’évènement. De même qu’Ignace a répondu aux signes des temps de son époque, il s’agit pour les participants d’approfondir la réflexion quant aux lieux de mission, de combat et d’espérance pour servir aujourd’hui. La journée se terminera par une veillée de louange ignatienne à Montmartre. “Au-delà des jésuites, tous les jeunes religieux s’interrogent. Dans ce contexte d’incertitude, nous prenons conscience de nos fragilités. Nous sommes appelés à remettre l’Évangile, coloré par nos charismes, au centre de nos vies. L’année ignatienne lance le même appel. L’espérance peut prendre une forme identitaire, de découragement, ou de demande de grâce. Elle est une grâce à recevoir et un travail de chacun”poursuit le P. Grandin. À Manrèse, ce 12 mars sera vécu en communion avec la Compagnie universelle. Il est même prévu de se libérer des activités ordinaires pour être mieux disposé à cette dynamique de renouvellement des cœurs. À Rome, le pape François célébrera une messe en l’église du Gesù pour l’anniversaire des canonisations des saints IgnaceFrançois-XavierThérèse d’AvilaIsidore le laboureur et Philippe Néri.

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  • Cours de liturgie par Denis Crouan, docteur en théologie; 4ème leçon : Que sait-on au sujet des racines de la liturgie (Ier au IIIème siècle) ?

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    Liturgie 4 – Que sait-on au sujet des racines de la liturgie (Ier au IIIème siècle) ? (66 mn) 

    https://youtu.be/85gLqRKLNmA  

    Denis Crouan aborde ici ce qu’on sait sur l’établissement de la liturgie au début de l’Eglise, durant les trois premiers siècles. Les sources historiques sont lacunaires. Ce qui est remarquable, c’est qu’il existe partout une base essentielle : ce qui a été institué par le Seigneur ou par les Apôtres. Le reste s’élabore peu à peu. La Tradition orale, la transmission par la mémoire sont essentielles. Saint Justin (100-165) nous donne la structure fondamentale des messes actuelles (pénitence, lecture, homélie, fraction du pain, action de grâce). 

    Peut-on parler de la « messe de toujours » ? Cette expression n’est valable que pour les paroles de la consécration (voir 1 Corinthiens 11, 23 Pour moi, en effet, j'ai reçu du Seigneur ce qu'à mon tour je vous ai transmis : le Seigneur Jésus, la nuit où il était livré, prit du pain etc. ». 

    Cours donné par Denis Crouan, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

  • Le patrimoine spirituel de l'Ukraine "détruit par les bombardements"

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    De Catholic News Agency :

    Un dirigeant catholique ukrainien : "Notre patrimoine spirituel est détruit par les bombardements".

    The ruined Church of the Nativity of the Blessed Virgin, built in 1862, in Ukraine’s Zhytomyr region
    L'église en ruines de la Nativité de la Sainte Vierge, construite en 1862, dans la région de Zhytomyr, en Ukraine. | FB Olga Rutkovskaya.

    9 mars 2022

    Le chef de l'Église gréco-catholique ukrainienne a déclaré mercredi que le patrimoine spirituel de l'Ukraine est "détruit par les bombardements."

    Dans un message vidéo publié le 9 mars, l'archevêque majeur Sviatoslav Shevchuk a déclaré que "les prêtres sont tués" au milieu des combats dans le nord, le sud et l'est de l'Ukraine après l'invasion complète de la Russie le 24 février.

    "Notre patrimoine spirituel est détruit par les bombardements. Les églises, nos valeurs spirituelles, nos trésors culturels. Des prêtres sont tués, des volontaires, tous ceux qui tentent d'une manière ou d'une autre de soulager les souffrances de cette nation ukrainienne qui coule dans le sang", a-t-il déclaré.

    L'archevêque majeur, qui est basé dans la capitale assiégée de Kiev, a souligné l'unité entre les organismes religieux en Ukraine, un pays qui comptait 44 millions d'habitants avant la guerre.

    Il a noté que le Conseil ukrainien des églises et des organisations religieuses (UCCRO), un organisme regroupant "95 % de toutes les communautés religieuses d'Ukraine", a condamné le bombardement des civils.

    Dans une déclaration du 8 mars, le conseil a déclaré : "Depuis le début de l'invasion militaire à grande échelle du territoire souverain de l'Ukraine par la Russie, nous voyons de première main comment les envahisseurs russes ont recours aux méthodes de guerre les plus cyniques et interdites par le droit humanitaire international."

    Les membres de l'UCCRO comprennent des représentants des communautés orthodoxe, catholique, protestante, juive et musulmane.

    Shevchuk a déclaré : "Aujourd'hui, toutes nos communautés, toutes nos paroisses de l'Église grecque catholique ukrainienne, se transforment en centres de services sociaux."

    "Là où il y a la guerre, où les bombes tombent, à Kiev, Kharkiv, Tchernihiv, Sumy, à Mykolaiv, nous nous efforçons de tout faire - d'une part, pour secourir la population civile et, d'autre part, pour livrer des biens humanitaires, pour fournir à nos gens de la nourriture et des médicaments, pour les faire sortir de la zone de combat."

    "Dans d'autres parties de l'Ukraine, d'innombrables centres sont ouverts où nous accueillons les personnes déplacées à l'intérieur du pays, et leur fournissons l'assistance nécessaire."

    L'archevêque de 51 ans a noté que l'envoyé du pape, le cardinal Konrad Krajewski, visite actuellement des centres de secours pour les civils en Ukraine.

    Il a déclaré que la présence du cardinal polonais permettait de "ressentir cette proximité du Saint-Père avec la souffrance du peuple ukrainien."

    Mgr Shevchuk a conclu son message en récitant des vers de l'écrivain du XIXe siècle Taras Hryhorovych Shevchenko, qu'il a décrit comme un "grand prophète du peuple ukrainien".

    Il a déclaré que l'œuvre de Shevchenko, qui est né le 9 mars 1814, "nous a toujours aidés à retrouver notre force, et donc à réaliser le plan de Dieu pour notre peuple."

    Sa citation de Shevchenko a conclu : "Continuez à marcher : c'est là que se trouve la gloire ; / Marchez en avant - c'est mon testament".

    "Que ces mots sur la marche vers la gloire soient aujourd'hui une lumière d'espoir pour notre Ukraine", a déclaré l'archevêque majeur.

  • Bruxelles (cathédrale), 13 mars : messe pour la paix

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    De Catho-Bruxelles :

    13 MARS | MESSE POUR LA PAIX TRILINGUE À LA CATHÉDRALE STS-MICHEL-ET-GUDULE

    FR: Une messe pour la paix aura lieu dimanche 13 mars à 17h à la cathédrale Sts-Michel-et-Gudule. Le Cardinal De Kesel présidéra la Messe pour la Paix en concélébration avec Mgr Hlib Lonchyna, Vicaire Général de Éparchie de Saint-Vladimir-le-Grand pour les Ukrainiens de rite byzantin de France, et Mgr Coppola, nonce apostolique et mgr Kockerols. Cette eucharistie sera en rite latin, trilingue (français, néerlandais et ukrainien). Les deux chœurs de la communauté ukrainienne gréco-catholique animeront la célébration de leurs chants. 

    NL: Op zondag 13 maart om 17 uur zal in de Sint-Michiels- en Sint-Goedelekathedraal een mis voor de vrede worden opgedragen. Kardinaal De Kesel gaat de viering voor, in concelebratie met Mgr. Hlib Lonchyna, vicaris-generaal van de Eparchie van Sint-Vladimir-de-Grote voor de OekraÏners van de byzantijnse ritus in Frankrijk, en Mgr Coppola, apostolische nuntius,en mgr Kockerols. Deze eucharistie zal gevierd worden volgens de Latijnse ritus, in drie talen (Frans, Nederlands en Oekraïens). De twee koren van de Grieks-katholieke Oekraïense gemeenschap zullen de viering opluisteren.

  • Liturgie : Des mères de prêtres en route vers Rome pour le maintien du rite tridentin

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    Rassemblées au sein de l’association « La Voie Romaine », des mères de prêtres sont parties en pèlerinage à Rome le 6 mars pour obtenir du Pape François la libéralisation de la messe Saint Pie V. Lu sur le site web de l’hebdomadaire « Famille chrétienne » :

    voie_romaine_1.jpg« Elles ont pris leur bâton de pèlerin, direction le Vatican. Dimanche 6 mars, des mères de prêtres sont parties à pied de Paris afin de demander au pape François le plein rétablissement du rite tridentin dont il a récemment restreint l’usage par le motu proprio Traditionis custodes. Une démarche filiale effectuée à la fois pour leurs fils prêtres et pour tous les catholiques attachés à ce rite, fidèles habituels ou épisodiques de la messe dite de Saint Pie V, dont elles acheminent plus de 1500 suppliques adressées au Saint Père. Une marche « porteuse d’unité et de foi » dont l’étendard rappelle que « tous les chemins mènent à Rome ».

    2000 kilomètres et de nombreux rosaires

    A l’issue d’une messe célébrée dans l’église Saint Roch à Paris, le chapitre de marcheuses a rejoint l’église Saint Symphorien de Versailles où les attendaient, au milieu d’une foule nombreuses, trois de leurs fils prêtres venus les encourager et leur offrir leur bénédiction. Un moment très émouvant. « Ma mère est dotée d’une formidable énergie. Je pense qu’au-delà de la messe traditionnelle qu’elle affectionne beaucoup et dans laquelle elle nous a élevés, il y a une volonté de défendre le choix d’un de ses enfants. C’est très touchant », confie l’abbé Jérôme Sévillia, prêtre de la Fraternité Saint Pierre. Sa mère, Diane Sévillia, est avec Stéphanie du Bouetiez, à l’origine de cette initiative baptisée « La Voie Romaine » qui rassemble des mères de prêtres de divers horizons : prêtres diocésains célébrant occasionnellement la messe dans le rite ancien et membres de communautés tradis « Ecclesia Dei ». « Cela offre une belle image d’unité dans l’Eglise », commente Stéphanie du Bouetiez.

    À lire aussi :Le motu proprio ne s’applique pas à la Fraternité Saint Pierre, annonce le pape

    Parmi la cinquantaine de marcheuses, un noyau de six femmes va suivre l’intégralité de l’itinéraire, les autres effectueront à tour de rôle des tronçons d’une semaine. Sur les 2000 kilomètres quvoiture afin d’arriver à Rome le 30 avril. Après Vézelay où elles ont fait halte le 7 mars, elles se dirigent actuellement vers Paray-le-Monial. Autres étapes emblématiques : Ars-sur-Formans, l’abbaye Notre Dame de Triors, celle du Barroux, Saint Maximin la Sainte Baume, Cotignac, Nice, où elles resteront quelques jours pour le Triduum Pascal avant de traverser la frontière franco-italienne. Les pèlerines sont escortées par deux « anges gardiens », proches ou amis chargés, pendant une semaine à tour de rôle, de leur ravitaillement et du transport de leurs sacs à dos.

    Une rencontre avec le pape espérée

    « L’ambiance est excellente et le temps idéal, se réjouit Diane Sévillia depuis les routes ensoleillées de la Bourgogne. Nous récitons un rosaire par jour. Un chapelet est dédié à la Voie Romaine et au Pape François, un autre à la paix dans le monde et le dernier pour les intentions particulières qui nous ont été confiées ».

    À lire aussi : Défenseurs et opposants au motu proprio Traditionis Custodes débattent sur KTO

    La récent décret du Pape François précisant que le motu proprio Traditionis custodes ne s’appliquait pas à la Fraternité Saint Pierre l’a beaucoup rassurée sans pour autant la démotiver. « Je suis très reconnaissante envers le Saint Père d’avoir reçu avec une bienveillance paternelle les deux prêtres de la Fraternité Saint Pierre le 4 février dernier. Il a compris leur douleur. Mais je souhaite que cette possibilité de célébrer selon le rite tridentin soit étendue à tous les prêtres qui le souhaitent », poursuit-elle. « Nous rendons grâce pour cette décision, mais l’incertitude demeure pour tous les autres prêtres », abonde Stéphanie du Bouetiez.

    Dopées par le soutien de leurs familles et de milliers de fidèles, les marcheuses ont bon espoir d’obtenir une audience avec le Saint Père à leur arrivée. « Notre demande est restée sans réponse pour le moment, indique Stéphanie du Bouetiez, mais je veux croire que le Saint Père sera touché par notre démarche et qu’il nous recevra ».

    À lire aussi : Dom Pateau : « Il faut sortir de ce combat liturgique qui épuise l’Église »

    Elisabeth Caillemer

    Addendum : lire aussi cette information, lue sur le site « Riposte catholique » à propos des Mères de prêtres de La Voie romaine parties de Paris dimanche dernier :

    « Le groupe des Mères de prêtres a été béni et s’est élancé vers Rome avec plus de 2000 lettres de fidèles et de familles qui demandent au Saint-Père que la liturgie traditionnelle puisse continue à irriguer l’Eglise et les âmes.

    Après un déjeuner dans le parc de Saint-Cloud, le cortège est parti pour Versailles accompagné par de nombreuses familles avec enfants. D’autres fidèles les ont rejoint à l’église Saint Symphorien de Versailles pour un temps de prière : 3 prêtres dont les mères font l’ensemble de la marche étaient présents. Les Mères ont quitté ensuite la région parisienne pour la Bourgogne pour une grosse jonction en voiture. Elles vont marcher pendant 2 mois plus de 1000 km pour arriver à Rome le 1er mai.

    Il est toujours possible d’écrire des lettres au Pape François. (Les lettres seront ajoutées au fur et à mesure) »

    NdlR

  • En Ukraine : prières dans l'abri anti-aérien

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    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (Belgique) :

    Ukraine : Prières dans l’abri anti-aérien

    Le père Mateusz est avec sa communauté jour et nuit pour la rassurer. La situation à Kiev est de plus en plus grave. Un convoi militaire massif, long de plus de 60 kilomètres, se dirige vers la capitale ukrainienne. Tandis que la ville est soumise à une pression de plus en plus intense, les prêtres et leurs paroissiens résistent dans des bunkers et des abris antiaériens.

    Parmi les témoignages qui arrivent à l’AED, celui du père Mateusz, curé de la paroisse catholique romaine de Saint-Antoine, dans la capitale ukrainienne: « Pour des raisons de sécurité, je ne peux pas trop dire où se trouve le lieu dans lequel nous avons trouvé refuge. Nous sommes déjà plus de trente personnes ici, dont quelques enfants. Mais nous sentons chaque jour la présence de Dieu qui nous accompagne ».

    Le prêtre explique que dans de nombreux bunkers et abris, les relations sont difficiles en raison de l’exiguïté, de la peur et des privations : « Il y règne beaucoup de colère et de désespoir, beaucoup de pleurs et de tristesse. C’est une atmosphère qui est contagieuse. Chez nous, l’atmosphère est différente. Nous prions ensemble chaque jour et adorons le Christ dans le Saint Sacrement ».

    Chaque nuit, le père Mateusz et sa petite communauté passent des heures en adoration Eucharistique. Cela leur donne une grande force, assure le prêtre : « L’autre jour, pendant l’adoration du soir, j’ai dit au Seigneur : ‘Je suis prêt à tout, et je Vous rends grâce pour toute ma vie‘. Puis j’ai réfléchi aux plans que Dieu a pour nous, pour cette paroisse, pour les fidèles et pour l’Ukraine. Si cela peut devenir une semence, la semence de l’espoir et de la foi pour d’autres personnes, alors nous serons heureux ».

    Une scène de l’Évangile est devenue une clé pour le prêtre Mateusz : « Lorsque les pharisiens vinrent trouver Jésus et Lui dirent qu’Il devait fuir parce qu’Hérode voulait Le tuer, Il leur répondit: Allez, et dites à ce renard: Voici, je chasse les démons et je fais des guérisons aujourd’hui et demain, et le troisième jour j’aurai fini. Mais il faut que je marche aujourd’hui, demain, et le jour suivant; car il ne convient pas qu’un prophète périsse hors de Jérusalem’ (Luc 13, 32-33). » Cela l’a conforté dans sa décision de rester avec sa communauté à Kiev. « Le Christ est ressuscité et a vaincu la mort. Il est avec nous, Il marche à nos côtés et Il est notre espoir. »

    Les membres de la paroisse de Saint-Antoine réfugiés dans d’autres lieux, peuvent actuellement suivre la Messe grâce à un certain nombre de diffusions en ligne. Dans ses sermons, le père Mateusz essaye de donner du courage aux fidèles. « Nous sommes des pasteurs pour tout le monde, et de plus en plus de gens viennent chaque jour. Dieu nous accompagne vraiment. Et dans la mesure où nous parvenons à faire l’essentiel – faire des achats, nous procurer de la nourriture – nous nous sentons en sécurité. Nous persévérons dans la prière avec nos frères et nos sœurs et prions pour la paix. »

    L’AED est en contact régulier avec le père Mateusz ainsi qu’avec de nombreux autres partenaires de projets et amis en Ukraine. La nouvelle que le monde entier prie pour la paix et manifeste sa solidarité, arrive aussi jusque dans l’abri anti-aérien. Le père Mateusz dit : « Nous sommes reconnaissants pour toute l’aide et le soutien venant du monde entier et pour les mots d’encouragement. Nous remercions tous ceux qui prient pour nous et qui soutiennent les projets en faveur de l’Ukraine. »

    Bien que les attaques contre Kiev s’accentuent, une chose est très importante pour le père Mateusz et sa petite communauté dans l’abri anti-aérien : « Nous sommes confiants que la voix des victimes de la guerre, des orphelins et des veuves atteindra tous les hommes et toutes les femmes du monde, mais pas pour semer la haine ou l’amertume dans les cœurs. Un chrétien doit prier pour ses ennemis. Voilà pourquoi nous devons tous nous garder de la haine et de la violence ! »

    En réponse au déclenchement de la guerre en Ukraine, l’Aide à l’Église en Détresse a approuvé un programme d’aide d’urgence d’un million d’euros. Selon une déclaration du Thomas Heine-Geldern, Président de l’AED, l’argent est destiné aux prêtres et aux religieux qui travaillent à travers le pays dans les paroisses, avec les réfugiés, dans les orphelinats et les maisons de retraite.

    Soutenez le peuple ukrainien ici.

  • "Le Seigneur t'abritera à l'ombre de ses ailes"; l'Introït du 1er dimanche du Carême

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    Le Seigneur t'abritera à l'ombre de ses ailes

    Rédigé par Un moine de Triors le  dans Religion sur le site de l'Homme Nouveau

    Le Seigneur t'abritera à l'ombre de ses ailes

    Introït du premier dimanche de Carême :

    « Le Seigneur t'abritera à l'ombre de ses ailes et sous son pennage tu espéreras. Comme d'un bouclier, sa fidélité t'entourera. » (Psaume 90, 4-5)

    Commentaire spirituel

    Le psaume 90 (91 selon la tradition hébraïque) est un psaume de confiance. C'est pour cela qu'il a été placé par la liturgie à l'office des complies, au soir de la journée, et au premier dimanche de Carême, à toutes les pièces de la messe sans exception. La confiance est le sentiment que l'Église veut communiquer à ses enfants au seuil de l'austère quarantaine. Elle est tout spécialement le fruit de cet offertoire et de la communion qui reprendra exactement le même texte.

    Dans ce texte, le Seigneur est comparé d'abord à un oiseau. On ne sait pas de quelle espèce il s'agit, d'un aigle ou d'un moineau, d'une poule ou d'un rossignol. Mais peu importe, au fond. L'idée, c'est que l'oiseau en question, quelle que soit son envergure, protège ses petits contre toutes sortes d'ennemis en étendant ses ailes au-dessus d'eux. Dans l'Évangile, le Seigneur a utilisé cette image en se comparant lui-même justement à une poule cherchant à rassembler sa progéniture non seulement autour d'elle mais sous elle, comme pour leur assurer la protection maximum. Tous les animaux et même les petits d'homme ont d'ailleurs ce réflexe de se réfugier dans le sein maternel. Et il est touchant d’observer avec quelle rapidité, quelle brutalité même parfois pour la maman qui se laisse faire, les poussins se jettent sous leur mère. Et si la mère se déplace, les petits se marchent dessus plutôt que de perdre la place de choix de cet asile. C'est une belle réalité naturelle et très émouvante. C'est que pour ces petits, il n'y a de sécurité dans leur vie si fragile, que dans ce sein d'où ils sont sortis mais où ils ont encore laissé tout leur amour. Pour un petit animal comme pour un petit d'homme, et cela peut durer longtemps chez ce dernier, la maman est son unique amour, sa force, son refuge.

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  • Le discours du métropolite orthodoxe de Kiev (patriarcat de Moscou)

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    Du site Orthodoxie.com :

    Discours de Mgr Onuphre après l’office d’intercession (moleben) pour la paix en Ukraine (vidéo)

    Le 4 mars dernier, après l’office d’intercession (moleben) pour la paix en Ukraine, que Sa Béatitude le métropolite de Kiev et de toute l’Ukraine Onuphre (Patriarcat de Moscou) a présidé dans l’église de la Sainte-Trinité du monastère de Pantéleïmon à Kiev, a prononcé un discours.

    « Dans toute l’Église orthodoxe ukrainienne, nous prions pour la paix dans le pays de l’Ukraine. A notre grande tristesse, cela fait maintenant le neuvième jour que la guerre continue dans notre pays. Les troupes russes sont en guerre contre l’Ukraine. C’est une tristesse qui remplit nos cœurs. Des gens meurent – des civils meurent, des enfants meurent. Le pays est rempli de pleurs et de chagrin. Les réfugiés n’ont pas d’endroit où poser leur tête. Nous prions que Dieu ait pitié de nous.

    Notre sainte Église orthodoxe ukrainienne a toujours enseigné, souhaité et prêché l’amour entre les peuples. Nous avons surtout souhaité que la paix et l’harmonie règnent entre les nations russe et ukrainienne. Nous voulions que ces peuples vivent en bons voisins : dans le respect mutuel, dans la patience et dans l’amour. Nous avons été et sommes encore insultés pour cela, traités de toutes sortes de mots et d’expressions obscènes. Mais nous ne tenons pas compte de cela. Aujourd’hui encore, nous voulons que le peuple russe et le peuple ukrainien vivent ensemble en paix.

    C’est pourquoi j’en appelle au président de la Fédération de Russie V. V. Poutine et lui demander : Vladimir Vladimirovitch, faites tout pour arrêter la guerre sur le territoire ukrainien ! La guerre n’apporte pas le bien au peuple. La guerre fait couler le sang. Et le sang divise les gens. Vous pouvez le faire et nous croyons et souhaitons que vous le fassiez. Nous demandons que les jours du Carême soient paisibles pour nous, afin que nous puissions rencontrer dans la joie la lumineuse fête de la vie – la fête de la Sainte Résurrection du Christ.

    Nous savons qu’il y a des problèmes entre les nations, il y a, il y a eu et il y aura des problèmes. Mais nous avons toujours défendu le point de vue selon lequel, en tant que créature de Dieu, douée de raison et de parole, nous devrions résoudre ces problèmes à l’aide de la parole intelligente.

    Nous appelons les deux parties, la partie russe et la partie ukrainienne, à s’asseoir à la table des négociations et à résoudre tous les problèmes qui existent entre nous avec eux, et non par l’épée. L’épée divise mais l’amour unit. Tolérons-nous les uns les autres, respectons-nous les uns les autres, aimons Dieu et soyons unis en Dieu. Cette unité que rien ni personne ne peut détruire. L’unité obtenue par l’épée est éphémère et peu fiable. C’est une unité humaine et elle s’effondre. Mais l’unité qui est en Dieu est éternelle. Je souhaite qu’il y ait une unité en Dieu parmi nos nations, je souhaite que nous nous aimions les uns les autres et que nous soyons unis en Dieu.

    Que Dieu nous bénisse tous ! »

    Source

  • Saint Joseph et Edouard Poppe célébrés dans deux nouveaux livres du Frère Stockman

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    NOUVEAUX LIVRES

     
    Allez vers Joseph
    L'histoire du saint silencieux

    Fr. René Stockman

    Pas un seul mot de saint Joseph n’a été conservé dans les récits évangéliques. Il a pourtant occupé une place importante non seulement au temps de l’enfance du Christ mais ensuite au cours des siècles, dans l’histoire de l’Église et dans la vie de nombreux croyants.

    Ce livre, fruit de la prière et de la réflexion du Fr. René Stockman, met un peu plus en lumière la figure silencieuse de saint Joseph ; il permet de mieux percevoir sa relation concrète à Jésus et Marie. En vérité, saint Joseph a beaucoup à dire aux chrétiens d’aujourd’hui par son exemple. Après une élaboration historique et théologique, l’auteur, en un style très abordable, passe en revue les caractéristiques essentielles de saint Joseph : le juste, l’humble, le protecteur des familles, l’ouvrier, l’obéissant, le patron de l’Église et d’une bonne mort. Il offre ensuite une description de l’iconographie qui lui a été consacrée et termine en abordant la dévotion ; une série de prières complète judicieusement le tout.

    Le livre est publié par les Éditions du Carmel et est une traduction du livre en néerlandais publié en 2018 par Carmelitana/Betsaida

    Vous pouvez commander le livre auprès de l'éditeur ou bien auprès du secrétariat de l’administration générale via ce lien.

    Editions du Carmel – 2022 – 156 p.

     
    Édouard Poppe, un saint pour notre temps

    Fr. René Stockman

    € 20,00

    Le pape Jean-Paul II a béatifié le prêtre flamand Édouard Poppe le 3 octobre 1999. Cette démarche a été précédée d’un long processus d’examen approfondi de sa renommée de sainteté.

    Avec la béatification, l’Église a formellement confirmé ce que les gens en Flandre, et au-delà, s’accordaient à dire depuis longtemps : l’abbé Édouard Poppe était un homme exceptionnel, un prêtre profondément touché qui a fait de la sainteté personnelle le seul objectif de sa vie.

    Mais quelle est la signification d’Édouard Poppe, qui représente après tout une image sacerdotale très éloignée ? Il est vrai qu’il a vécu à une époque différente, il y a environ cent ans, mais la manière dont il a répondu à l’appel à la sainteté était si personnelle qu’elle est encore une source d’inspiration aujourd’hui. Ce livre nous fait découvrir la vie d’Édouard Poppe et réfléchit aux différents éléments qui colorent sa spiritualité.

    Le livre est publié par Gompel&Svacina et est une traduction du livre en néerlandais publié en 2014 par Garant.

    Vous pouvez commander le livre auprès de l'éditeur ou bien auprès du secrétariat de l’administration générale via ce lien.

    Gompel&Svacina – 2022 – 106 p.

    Généralat Frères de la Charité - Service Communication

    Stropstraat 146 - 9000 GENT - BELGIQUE

    generalate.communications.office@fracarita.net

  • L'intention de prière du pape pour ce mois de mars : Recevoir le trésor qu’est la vie donnée par Dieu

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    De Daniel Régent sj sur zenit.org :

    Intention de prière du pape François pour mars, « face aux nouveaux défis de la bioéthique »

    3 mars 2022

    Le pape François invite les catholiques à prier tout au long du mois de mars 2002 « pour que, face aux nouveaux défis de la bioéthique, les chrétiens promeuvent toujours la défense de la vie par la prière et l’engagement social« .

    Recevoir le trésor qu’est la vie donnée par Dieu

    Prions pour que, face aux nouveaux défis de la bioéthique, les chrétiens promeuvent toujours la défense de la vie par la prière et l’engagement social.

    Ce magazine est réalisé au titre des croyants que nous sommes, des croyants qui souhaitons apporter notre contribution à la vie sociale de notre pays. Croire au Créateur, croire que Dieu est bienveillant pour sa création a longtemps été une référence qui n’était pas mise en question. Aujourd’hui, devant l’athéisme, les prétentions de la science, et devant le désir de l’homme d’être maître de son destin, de sa vie et de sa mort, le fait de croire apparaît pour des esprits forts comme une faiblesse. Pour le croyant lui-même, la décision de croire transforme sa manière de raisonner. Sa raison n’est pas son ultime référence.

    Le sens de la vie se révèle dans la vie elle-même. Le sens fait signe et toujours échappe. Il murmure dans le silence à l’oreille de celui qui écoute et livre son message vivifiant. Les convictions ou les certitudes scientifiques sont d’un autre ordre : elles donnent une assurance dans des moyens et la puissance de l’efficacité qui peut faire fi du sens !

    Lorsqu’un homme reconnaît qu’il est créé, il inscrit sa vie dans une relation qui inclut le respect vis-à-vis de son Créateur, a priori bienveillant envers lui. La vie humaine trouve là son sens ultime. La relation avec les autres et avec Dieu aide à entrer dans la connaissance de soi-même et de ses limites. Celui qui prend ce chemin difficile goûtera la miséricorde divine.

    Jésus, dans sa vie et sa mort, ne cesse de dire combien son Père, le Créateur, croit à la bonté de la création. « Et Dieu vit que cela était bon, très bon ». Tel est le refrain du récit des origines. Jésus vit dans la confiance de cette œuvre belle, jusqu’à donner sa vie pour que les hommes ne meurent pas dans la méfiance vis-à-vis de la bonté de l’œuvre divine, comme si celle-ci pouvait priver la créature de sa liberté. Or reconnaître que l’on est créé est la condition d’une vraie liberté, la liberté d’agir en dialogue, qui est autre chose que de faire selon son idée.

    Les défis de la bioéthique sont en partie techniques. Quelle conséquence sur l’avenir peut avoir ce que nous sommes capables d’expérimenter ou de pratiquer aujourd’hui ? Quel monde allons-nous laisser à nos descendants ? La bioéthique pose aussi la question du sens. Ce qui est techniquement possible est-il bon pour que l’homme grandisse dans une vie véritablement humaine ? Quelle place dans nos décisions pour le respect de la vie et sa fragilité si précieuse ? Ce souci essentiel n’est pas d’abord celui de la recherche scientifique et technique, car celle-ci est liée à des intérêts financiers et économiques puissants.

    Confronté à une épreuve, chacun de nous est tenté de faire appel à la puissance, pour conjurer la fragilité du moment, au risque d’oublier ce qui est le plus précieux en nous : la vie qui se donne sans défense. Les réponses à apporter ne sont pas simples ; elles ne sont pas données à l’avance. Elles sollicitent chacun et l’ensemble de la société. Quelle vie voulons-nous vivre ?

    Le pape nous invite à la prière et à l’engagement social. Dans la prière, nous accueillons le sens de nos vies et nous demandons la force de le mettre en œuvre. Dans l’engagement social, nous témoignons pour tous du trésor de la gratuité de la vie.

    Daniel Régent sj,

    directeur du Réseau Mondial de Prière du Pape en France