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Spiritualité - Page 271

  • L’Abbaye canoniale Sainte Marie de Lagrasse (Aude) cherche à réaliser un projet de Fondation

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    lagrasse téléchargement (20).jpgL’abbaye historique de Lagrasse fut rachetée en 2004 par les chanoines réguliers de la Mère de Dieu (qui, en ce temps, avaient d’abord espéré pouvoir reprendre l’abbaye de Val-Dieu, au diocèse de Liège). La communauté compte aujourd’hui 36 chanoines et se trouve, à nouveau, un peu à l’étroit dans ses murs : elle cherche à déléguer 8 de ses membres pour animer maintenant une Fondation en lien avec la Maison Mère implantée à Lagrasse…

    Mais qui sont donc ces Chanoines Réguliers ? Interview du Père Dominique, Prieur de l’abbaye, publiée sur le site « Le Rouge et le Noir » :

    R&N : Il est facile de distinguer un religieux d’un moine : les deux suivent une règle et font des vœux, mais seul le second fait vœu de stabilité. En revanche, il est plus difficile de comprendre la spécificité de la vie canoniale : comment l’expliqueriez-vous ?

    Père Dominique : Le terme de ‘chanoines réguliers’ apparu au XIIe siècle désigne une réalité bien plus ancienne : déjà saint Eusèbe de Verceuil puis saint Augustin, au IVe siècle, avaient réuni leur clergé dans un monastère. Inspirés par le début des Actes des Apôtres où sont décrits les premiers chrétiens mettant tout en commun et vivant autour des Douze [1], les chanoines réguliers sont la partie du clergé diocésain qui fait le choix de la radicalité évangélique, vécue à travers la vie commune et la profession des vœux. Ils sont donc à la fois dans le monde religieux et dans le monde diocésain. À ce titre, il est intéressant de voir dans l’histoire de l’Église comment la vie commune en général et le modèle canonial en particulier sont souvent revenus comme propositions pour la réforme du clergé.

    Tandis que le moine a quitté la ville et le monde pour chercher Dieu, le chanoine régulier est un prêtre ou un clerc diocésain dévoué au service d’une église. Il ne fait pas vœu de stabilité comme le moine, mais sa consécration se fait dans l’offrande de lui à l’église à laquelle il appartient : « Offerens, trado meipsum ecclesiae N.  » qu’on peut traduire imparfaitement par « Je m’offre et me livre à l’église de N. » Cette église est à la fois un bâtiment de pierres et une réalité spirituelle incluant les fidèles. Ce lien est encore aujourd’hui le point commun entre chanoines séculiers (notamment les chanoines des cathédrales) et chanoines réguliers. Si donc vous cherchez des moines, cherchez un désert, un lieu retiré où ils aimeront être seuls avec Dieu ; mais si vous cherchez des chanoines, allez dans les villes ou du moins dans des lieux fréquentés, où ces pasteurs pourront s’occuper du troupeau.

    Nous sommes souvent confondus avec des moines en raison de notre longue histoire commune (faite d’emprunts, de transferts, mais aussi de disputes !). La vie monastique a été considérée tout au long du Moyen-Âge comme une référence en matière de conversion et de sainteté ; les Chapitres (communautés canoniales) et les évêques désireux de réforme allaient chercher là les usages propres à soutenir la ferveur. Mais ces points communs recouvrent, dans le monde canonial, un élan différent, où la charité fraternelle et pastorale à la suite du Christ constitue le cœur de l’effort de conversion.

    À la différence du moine, le chanoine met le sacerdoce au cœur de sa vocation : l’apostolat est le fruit normal de sa vie liturgique et contemplative ; loin d’être une parenthèse, voire un danger, il est d’abord un lieu de sanctification et d’imitation du Christ. Des laïcs ou des clercs non prêtres peuvent bien sûr s’associer à cette vie, mais en communiant à l’esprit sacerdotal et en participant plus ou moins directement au ministère.

    Nous nous ressemblons enfin par le chant des Heures liturgiques, mais là encore, ce point commun cache deux attitudes spirituelles différentes : les chanoines réguliers ont simplement conservé l’usage des premiers temps, où en tout lieu l’évêque, son clergé et les fidèles – c’est à dire toute l’Église – se réunissaient quotidiennement pour prier Dieu ensemble, principalement aux Laudes et aux Vêpres, et non seulement autour de l’Eucharistie les jours où elle était célébrée. La liturgie monastique, elle, s’est élaborée à partir de la vocation des moines à prier sans cesse, d’où la longueur plus conséquente de leur Office et l’importance de la prière nocturne.

    R&N : Votre règle est tirée de celle de saint Augustin, quelle est-elle ? Quel est son sens ?

    Père Dominique : Les premiers mots de la Règle de St Benoît – « Écoute, mon fils les préceptes du maître et tends l’oreille de ton cœur » – suggèrent que l’obéissance et la docilité à un maître spirituel, l’Abbé, sont au point de départ de la vocation monastique. Les premiers mots de notre Règle donnent l’âme de notre vie : « D’abord, puisque c’est pour cela que vous êtes réunis en communauté, habitez unanimes dans la maison et ayez une seule âme et un seul cœur, tendus vers Dieu. » L’unité entre nous, au nom du Christ, est le socle de notre vocation.

    Saint Augustin a beaucoup contemplé et médité le mystère de l’Église unie et embellie par la charité reçue de Dieu. Le serviteur de l’Église qu’est le clerc, et a fortiori le chanoine, est particulièrement sensible à cette ecclésiologie fondée non sur la juridiction ou la Hiérarchie seule, mais d’abord sur la communion dont Dieu est la source, le modèle et le but. Une communauté qui suit la Règle de saint Augustin s’efforce avant tout, à l’image des premiers chrétiens de Jérusalem, de rendre visible ce mystère de charité et d’offrir aux fidèles la possibilité d’en faire l’expérience.

    Le reste de la Règle traite des trois vœux, toujours en lien avec l’unité. La pauvreté est particulièrement développée, faisant de ce texte la référence incontournable pour la vie canoniale : la mise en commun des biens a toujours été la porte étroite par laquelle on entre dans la vocation de chanoine régulier. Plusieurs Chapitres ont refusé ce passage, préférant la sécularité, d’autres ont affadi leur élan originel par le retour plus ou moins progressif à la propriété privée. Sur ce point, la comparaison entre moines et chanoines a souvent été un aiguillon stimulant pour ces derniers.

    La pauvreté est d’ailleurs ce qui distingue aujourd’hui encore la vie canoniale régulière des nombreux et bons efforts qu’on peut observer de vie commune des prêtres : pour devenir radicale et porter tous les fruits qu’elle contient en germe, cette vie commune demande une pauvreté scellée par un vœu et par le renoncement à la propriété privée.

    Au XIIe siècle, de nombreux groupes de clercs diocésains ont embrassé la vie canoniale pour s’engager plus en avant dans la sainteté sacerdotale ; aujourd’hui où la figure du prêtre est blessée et moins bien comprise même au sein de l’Église, on ne peut que souhaiter un nouvel élan de ‘régularisation’ du clergé. Saint Augustin propose, avec sa Règle, un ‘kit radicalité évangélique’ à l’usage des prêtres de paroisse ; avis aux amateurs !

    R&N : De quelle autre manière l’enseignement augustinien infléchit-il votre vie de chanoine ?

    Au lieu « d’infléchir », je dirais plutôt « élargir » ! Le disciple qui se met à l’école de saint Augustin découvre, comme dans Narnia, que l’intérieur est plus grand que l’extérieur. La pensée de l’évêque d’Hippone est ample par l’abondance des écrits et des sujets abordés, mais surtout par la hauteur de vue.

    Son amour de l’unité dans la charité développe, chez ceux qui le suivent, une souplesse qui sait harmoniser les différences : c’est très utile dans une vie de communauté ! Se réjouir de posséder ensemble ce qui nous rassemble – l’essentiel – et accepter que nous puissions rester libres et divers sur le reste. Parfois même il faut être longanime, quand un frère se trompe ou se durcit, pour ne pas le briser en appliquant une justice trop raide.

    Le même esprit anime l’apostolat du chanoine régulier : se mettre au service des âmes en leur apportant une doctrine éprouvée – saint Augustin était très fidèle au Siège de Pierre – mais avec le soucis de la rendre aimable, vivifiée par la charité. Offrir aux gens la possibilité de faire l’expérience de Dieu dans une communauté accueillante porte davantage de fruits missionnaires qu’un discours persuasif.

    On pourrait ajouter, parmi les héritages augustiniens, la joie, fruit de l’amour ; la vie d’amitié dans le Christ qui soude la communauté canoniale, dans la simplicité et la confiance, rayonne naturellement au-dehors. Une personne accueillie dans un lieu canonial doit ressentir qu’elle pourra ici se reposer, confier ses soucis et goûter la paix.

    R&N : L’Aude est un département marqué par le catharisme et le protestantisme : avez-vous réussi à trouver votre place malgré tout ?

    Père Dominique : À vrai dire, le catharisme comme tel ne marque plus que les panneaux touristiques ! Il a laissé dans l’Aude en revanche un vague anticléricalisme, renforcé par la forte présence, à une époque plus récente, des loges maçonniques et du socialisme radical. Pour nous, appelés à prendre racine dans ce lieu, les premiers contacts n’ont pas toujours été faciles ; il faut beaucoup de patience et d’attention pour s’imprégner de la culture locale. Après quinze années de présence dans le département, même si on n’en est pas encore à la pleine intégration dans le paysage, beaucoup de liens se sont tissés, auprès de nombreuses personnes d’horizons divers.

    L’Aude est marquée également par un grand élan monastique pendant l’ère carolingienne. À Lagrasse en particulier nous sommes héritiers de dizaines de générations de moines, de Charlemagne à la Révolution. Ces légions de témoins dont nous prenons la suite prient aujourd’hui pour nous, pour une nouvelle évangélisation de cette terre.

    Notre mission de pasteurs ancrés dans un lieu nous sensibilise par ailleurs au travail lent, sur des durées longues ; ce n’est pas comme si nous devions partir demain et donner le maximum en une journée ! La très Sainte Vierge qui règne à Lagrasse depuis 1200 ans nous enseigne à patienter, à laisser la grâce germer lentement dans les cœurs. Quinze années sont très peu finalement pour juger de notre intégration ; nous en jugerons mieux quand tous ceux qui vivent dans l’Aude seront nés après notre implantation !

    R&N : Vous avez un projet de fondation. Pouvez-vous nous en parler ? Pourquoi avez-vous eu besoin de vous développer ?

    Père Dominique : La vie canoniale se conjugue également dans des prieurés de petite taille, dépendants de l’abbaye mère. Ces communautés plus petites et plus souples permettent une proximité plus grande auprès des fidèles, davantage de disponibilité à la mission et une vie fraternelle plus resserrée.

    Aujourd’hui, avec trente-six chanoines, nous sommes près d’avoir rempli l’abbaye et nous sentons depuis plusieurs années le besoin d’épanouir notre identité canoniale en ouvrant une première maison dépendante. Elle serait comme un satellite de l’abbaye : il ne s’agit pas d’un essaimage, mais d’un agrandissement et d’un plus grand engagement au service de la mission.

    Nous cherchons un lieu où le travail pastoral serait abondant, susceptible d’occuper les huit chanoines qui seraient envoyés. Des évêques, sensibles à notre vocation de religieux et de pasteurs, nous proposent régulièrement des lieux d’implantation ; nous portons ce projet dans la prière et dans la réflexion… Mais il est un peu trop tôt pour donner davantage de détails !

    [1] Cf le passage clé de Ac 4,32-35 : « La multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme ; et personne ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais ils avaient tout en commun. C’est avec une grande puissance que les Apôtres rendaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus, et une grâce abondante reposait sur eux tous. Aucun d’entre eux n’était dans l’indigence, car tous ceux qui étaient propriétaires de domaines ou de maisons les vendaient, et ils apportaient le montant de la vente pour le déposer aux pieds des Apôtres ; puis on le distribuait en fonction des besoins de chacun. »

    16 novembre 2019 Eschaud 

     JPSC

  • La Vierge de Banneux à l’honneur ce dimanche 17 novembre en la Basilique Saint-Pierre

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    De RTC TELE Liège :

    La Vierge de Banneux sera mise à l’honneur ce dimanche 17 novembre, à la Basilique Saint-Pierre de Rome. L’Evêque de Liège sera présent au Vatican et célébrera la messe de 10 heures avec le pape, à l'occasion de la Journée mondiale des pauvres. Dans ses bagages, il a pris plusieurs statues représentant la Vierge des Pauvres de Banneux, des cadeaux qu’il compte offrir au Saint Père.

    Le Pape François a appris l’existence du culte de Banneux par un prêtre chilien, qui revenait d’une mission en Amérique du Sud, où, dans une petite paroisse, curieusement, la Vierge des Pauvres de Banneux est vénérée… Le Pape a envoyé un émissaire à Banneux pour s'assurer du sérieux du sanctuaire, avant d'inviter une délégation liégeoise à venir célébrer avec lui cette Journée Mondiale des Pauvres.

    L’Evêque de Liège viendra à Rome avec quelques cadeaux pour le Pape François :  des copies de différentes tailles de la statue de la Vierge conforme au modèle présent au sanctuaire de Banneux : une petite en bois naturel, 65 cm, un cadeau personnel pour le Saint-Père – et deux grandes, en fibre de verre de 1,35m, que le pape remettra, par exemple à une paroisse pauvre, à Rome ou en Amérique du Sud.

    Dans la Basilique St Pierre, ce dimanche, à 10 heures, c'est bien un grand modèle qui sera présent. Cette mise à l’honneur devrait sans doute réjouir les pèlerins du sanctuaire : ils sont plusieurs centaines de milliers à se rendre chaque année à Banneux.

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  • Bruxelles (Cambre), 22 novembre : Visioni, un concert exceptionnel en première mondiale

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    Un concert exceptionnel, une première mondiale!

    par l'Ensemble Vocal de l'Abbaye de la Cambre,sous la direction d'Anthony Vigneron Ana Camélia Stefanescu, (soprano), Martina Antognozzi (Harpe) et Alain Carré (récitant) en première partie oeuvres de Jean Sébastien Bach, Johann Krebs, Tomaso Antonio Vitali par Paulina et Kasia Sokolowska ( Violon et Hautbois) et Xavier Deprez organiste titulaire de la cathédrale saint Michel et Gudule.

    L'écriture musicale

    Voici tout entière décrite l'intensité de l'écriture musicale, toute en sensibilité de Jacques Alphonse De Zeegant que nous retrouvons dans toutes ses oeuvres de l'opéra à la musique de chambre, de la symphonie aux concertos, mais plus encore dans cette merveilleuse composition de Visioni où le compositeur a laissé libre cours à ses émotions les plus profondes.

    LE CONCERT

    Visioni
    Si Visioni fut une oeuvre écrite à la demande de moniales Bénédictines du Nord de l’Italie lors d’un séjour dans leur monastère où Jacques Alphonse eut l'occasion d'assister à leurs offices accompagnés à la Harpe par l’une d’entre elles. Si cette première version pour choeur de femmes en alternance avec la voix d’une soprano illustre des versets de l'Apocalypse descriptifs du Christ en Gloire , fut créée en 2011, lors du concert des Grandes heures de la Cambre sur l'Apocalypse de saint Jean. Si une seconde version pour choeur mixte fut créée en 2014 à l'abbaye de la Cambre lors d'un concert des Grandes Heures.
    C’est aujourd'hui que nous découvrirons une oeuvre amplifiée débordante d'allégresse en forme de triptyque où se répondront en écho les visions du Christ en gloire: celle du prophète Daniel et celle de saint Jean dans l'Apocalypse avec celle culminante de la Jérusalem céleste. Ecrite pour choeur mixte, l’oeuvre sera créée par l'Ensemble Vocal de l'Abbaye de la Cambre sous la direction d'Anthony Vigneron, la soprano Ana Camélia Stefanescu et Martina Antognozzi à la harpe. Pour apprécier tout le suc de la composition, les textes chantés en langue italienne seront introduits dans leur version en langue française par le comédien et récitant Alain Carré...

    Le Prélude
    Quel meilleur prélude que le Prologue de Saint Jean éclairé en première partie par cette oeuvre éclatante pour orgue et violon de Johann Krebs avec à l'orgue Xavier Deprez, organiste titulaire de la cathédrale saint Michel et Gudule, Paulina Sokolowska au violon et celles plus intimistes de Tomasio Antonio Vitali, Jean Sébastien Bach avec Xavier Deprez à l'orgue, Paulina Sokolowska au violon et Kasia Sokolowska au hautbois.

  • Tout sera possible si une nouvelle ère eucharistique devient le cœur et la vie de l’Église

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    Le saint Padre Pio durant la célébration de la Sainte Messe

    De Vatican News :

    La transsubstantiation, dogme central de la foi catholique

    Au mois d’août dernier, une étude menée par le Pew Research Center, basé aux États-Unis, montrait que seul un catholique américain sur trois croyait à la doctrine de l’Église sur l’Eucharistie et à la transsubstantiation. Nous en parlons avec le père Nicolas Buttet, fondateur de la fraternité Eucharistein.

    Entretien réalisé par Manuella Affejee - Cité du Vatican

    C’est l’acmé de la liturgie eucharistique: au moment de la consécration, les espèces du pain et du vin deviennent le Corps et le Sang du Christ, tout en conservant les caractéristiques physiques et les apparences originales. Cette doctrine de la transsubstantiation, -ou de la présence réelle-, proclamée par l’Église lors du 4e Concile du Latran (1215), fut confirmée lors de la seconde session du Concile de Trente, en 1551.

    Il semblerait pourtant que ce dogme central de la foi catholique, «source et sommet de la vie chrétienne» ne soit pas perçu comme tel par certains croyants. Cet été, une étude menée par le prestigieux Pew Research Center, intitulée «What American know about religion» (ce que les Américains connaissent de la religion), a livré en ce sens des résultats assez édifiants: un tiers des catholiques (31%) disent croire à la présence réelle: le reste, 69%, affirme considérer le pain et le vin consacrés comme de simples «symboles».

    Nous en parlons avec le père Nicolas Buttet, fondateur de la fraternité Eucharistein.

    Entretien avec le père Nicolas Buttet

    Seul un tiers des catholiques américains croient en la transsubstantiation, c’est-à-dire en la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie. Que vous inspire ce chiffre ?

    Cela m’inspire de la tristesse, car c’est quand même le trésor de notre foi, de notre vie chrétienne. Jésus a choisi de demeurer avec nous sous cette forme-là, jusqu’à la fin des temps. Mais sans vouloir être pessimiste, il y a ceux qui disent ne pas croire, et, -pour reprendre les mots de Jean-Paul II qui parlait d’athéisme théorique et d’athéisme pratique-, ceux qui vivent comme s’ils n’y croyaient pas. L’Eucharistie est-elle vraiment la source et le sommet de la vie chrétienne, comme le dit Vatican II  et comme l’ont vécu et en ont témoigné tous les saints ?

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  • Sortir de la crise de l'Eglise avec le cardinal Sarah

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    Le Préfet du Culte divin a rencontré La Nuova Bussola Quotidiana :

    Cardinal Sarah*: "Célibat, prière, doctrine : c'est ainsi que nous sortirons de la crise de l'Eglise"

    10-11-2019

    "Comment nous sommes arrivés à une telle folie de rejeter Dieu massivement?" Participation très nombreuse à Milan lors de la présentation du livre du cardinal Robert Sarah, événement organisé par la Nuova Bussola Quotidiana. La crise de la foi, de l'Eglise et de l'homme. "Sans le Christ, nos réformes ne sont que ruine". Et encore: le célibat ("aucun impératif ne pourra l'effacer"), la perte du sacré ("il y a des prêtres qui ne croient pas en la présence réelle de l'Eucharistie"), les responsabilités des évêques ("Nous avons déchristianisé l'Occident"), l'"encyclique de Benoît XVI" et le paganisme. "Lorsque l'Église aborde les phénomènes sociaux, elle subit d'énormes pressions pour changer son enseignement sur le célibat et la morale sexuelle". Le préfet du culte divin a analysé et dénoncé les maux d'aujourd'hui. Mais aussi offert des remèdes pour la renaissance. Lesquels? Tout d'abord, commencez à prier comme le fait Ratzinger: "Jeûnez pour la couardise de vos pasteurs".

    La crise de la foi, de l'Église et des prêtres. Les maux qui assaillent la barque de Pierre, prise entre relativisme et idéologies du monde. Et la renaissance qui passe par les monastères, les familles, la doctrine et la prière. Le cardinal Robert Sarah a présenté hier à la Casa Ildefonso Schuster, à Milan, avec le directeur de la Nuova Bussola Quotidiana, Riccardo Cascioli, son livre "Le soir approche et déjà le jour baisse". Un événement très populaire organisé par Nuova Bussola Quotidiana en collaboration avec l'éditeur Cantagalli. Le préfet du Culte divin, qui avec ce livre a mis fin à sa trilogie commencée avec 'Dieu ou rien' et poursuivie avec 'la Force du silence', a tout d’abord encouragé les fidèles et les prêtres en ce moment de déclin: "Je voulais que ce livre réconforte les chrétiens et les prêtres fidèles ». C'est dans cet esprit que les nombreux lecteurs de la Bussola l'ont accueilli hier. Nous proposons une large sélection des sujets traités par le cardinal, en rapport avec la publication intégrale de cette 'lectio magistralis' dans les prochains jours. Andrea Zambrano

    SERAIS-JE DUR?

    On m'a dit que j'étais un peu dur face à la crise de la foi, à la crise du sacerdoce, à la crise de l'Église et à l'effondrement spirituel de l'Occident. Je vais vous raconter une anecdote. Après avoir lu mon livre, un journaliste m'a posé la question suivante: "Eminence, que dites-vous à ceux qui pourraient penser que votre livre est pessimiste, voire alarmiste?" Moi aussi j'ai été alarmé par cette question ... Mais je me suis repris tout de suite : pourquoi fuir la réalité? J'ai alors répondu que le livre essayait d'observer la réalité et de poser un diagnostic avec la plus grande prudence et avec un grand souci de rigueur, de précision et d'objectivité. Il me semble que je ne suis pas trop éloigné de la vérité ni de la réalité des choses et des situations.

    DECLIN DE L'EUCHARISTIE

    La crise que vivent le clergé, l’Eglise, l’Occident et le monde est une crise spirituelle, une crise de foi en Dieu, une crise anthropologique; l'économico-social n'est qu'un corollaire: certes dramatique, mais un corollaire. Le déclin de la foi en la présence effective de Jésus dans l’Eucharistie est au centre de la crise et du déclin de l’Église, en particulier en Occident.

    NOTRE FAUTE, A NOUS EVEQUES

    Nous, évêques, prêtres et fidèles laïcs, sommes tous responsables de la crise sacerdotale et de la déchristianisation de l'Occident. Georges Bernanos écrivait avant la guerre: "Nous répétons sans cesse, avec des larmes d’impuissance, de paresse ou d’orgueil, que le monde se déchristianise. Mais le monde n’a pas reçu le Christ – non pro mundo rogo – c’est nous qui l’avons reçu pour lui, c’est de nos cœurs que Dieu se retire, c’est nous qui nous déchristianisons, misérables ! ".

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  • Le Dieu des vivants (32ième dimanche du temps ordinaire)

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    32ième Dimanche du Temps Ordinaire- Homélie du Frère Daniel BOURGEOIS, paroisse Saint-Jean-de-Malte (Aix-en-Provence) (source - archive 2016)

    Lecture : Luc 20, 27-38

    Je suis le Dieu des vivants

    Frères et sœurs,

    Le mariage est au service du patrimoine, donc il faut que le patrimoine reste dans la famille. Si un homme meurt sans descendance, il faut que le frère cadet se dévoue pour susciter une descendance. Cela faisait sans doute la joie des discussions théologiques des Sadducéens parce que c’était une prescription de Moïse, et cela apportait de l’eau au moulin des Sadducéens qui prétendaient qu’il n’y avait pas résurrection des morts comme Luc le rappelle. De l’autre côté, après avoir accompli le mariage, de qui la femme allait-elle être l’épouse ? Pour les Sadducéens, cela voulait tout simplement dire qu’il n’y avait pas de résurrection des morts. C’est plus simple de considérer que les lois mosaïques s’appliquent pour le monde présent, cela se termine normalement dans le monde présent, donc il n’y a pas de monde à venir. C’était une grande discussion à l’intérieur des différents mouvements et tendances spirituelles et théologiques juives à l’époque de Jésus, les Pharisiens croyaient à la résurrection des morts, tandis que les Sadducéens la niaient. Comme on sentait que Jésus avait plutôt un enseignement qui s’ouvrait à perspective de la résurrection des morts, les Sadducéens (il ne faut pas oublier qu’ils avaient beaucoup de pouvoir à Jérusalem), essaient de mettre Jésus en difficulté sur ce sujet.

    Il y a une probabilité absolue pour que cette controverse se soit réalisée à peu près exactement comme elle est relatée par Luc. Vous pouvez consulter un certain nombre d’historiens, notamment John Paul Meier qui a écrit quatre mille pages sur les enseignements de Jésus, et vous constaterez que les controverses et les polémiques ont été enjolivées, mais celle-ci ne l’est pas du tout. Elle est d’une rigueur absolue et elle montre une empoignade assez violente. Le problème est grave, car si Jésus dit qu’il y a la résurrection des morts, il ne peut pas résoudre le cas pratique et s’il doit réfuter, il faut qu’il ait au moins une autorité aussi forte pour aller contre le précepte de Moïse dans la Loi. On ne peut pas jouer sur le sentiment. Il faut un argument venant de la Loi.

    christ ressuscité

    Jésus va répondre très nettement aux deux questions posées. La première question touche au mode de la résurrection : si on ressuscite, comment ressuscite-t-on ? La question des Sadducéens est comme un fusil à deux coups : que va-t-il se passer là-haut quand les sept frères vont retrouver la même femme ? Et ensuite, cela va-t-il vraiment se passer ? Il y a le mode et le fait. Le mode est le plus surprenant car la plupart du temps, on croit que Jésus élude la question en répondant qu’on peut donc penser que là-haut, on sera de purs esprits. Si c’était cela, la réponse ne serait pas très satisfaisante. Si nous ressuscitons, c’est dans notre corps, et pour Jésus et ses contemporains il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un corps sexué. Si l’on dit qu’on devient de purs esprits après la résurrection, on peut douter des sources de Jésus. A ce moment-là, la résurrection n’assure pas la continuité personnelle car notre sexualité fait partie de notre identité, donc il faudrait la supprimer. Il faut bien avouer que lorsque l’évangile est passé en tradition grecque et romaine, on s’est régalé du fait que nous allions devenir de purs esprits. Or, précisément dans la Bible les anges ne sont pas de purs esprits. Il y a deux indices fondamentaux pour prouver cela, dans le chapitre 6 de la Genèse (donc écrit mosaïque pour les auteurs de la controverse), on dit que les « fils des dieux sont venus séduire les filles des hommes ». Les fils des dieux, ce sont les anges. S’ils sont venus chercher les filles des hommes c’est qu’ils sont sexués. Cela fait un tel désordre que Dieu est obligé d’envoyer le déluge pour nettoyer la situation.

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  • L'académie de chant grégorien à Liège : une offre de cours qui s'élargit encore pour un nouveau cycle (de novembre 2019 à mai 2020)

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    L’académie de chant grégorien ouvre aujourd’hui,  samedi 9 novembre 2019,  son cycle 2019-2020 en l’église du Saint-Sacrement à Liège (Bd d’Avroy, 132) avec 36 inscriptions enregistrées à ce jour. 

    Il est encore temps de relayer l’information auprès des personnes de votre connaissance susceptibles d’être intéressées par l’une ou l’autre des formations qu’il propose de la mi-novembre de cette année jusqu’à la fin du mois de mai 2020.

    Contactez le secrétariat : tel. 04.344.10.89 ou academiedechantgregorienliege@proximus.be. Voir aussi le site www.gregorien.be:

     

    sigle_bleu.jpgA Liège, de mi-novembre 2019 à fin mai 2020: une offre dédiée au chant grégorien et qui s’élargit à la formation de la voixà la lecture musicale, à l’initiation à l’orgue et au violon, avec quatre professeurs universitaires ou diplômés des conservatoires tant belges qu’étrangers:

    Les formations, ouvertes à un large public, se donnent toutes dans les locaux de l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132, 4000 Liège). Elles sont diversifiées et cumulables : chaque élève compose le « menu » de son choix en remplissant le formulaire d’inscription (voir ci-dessous) à faire parvenir sans retard :

    → soit par voie postale (sous pli affranchi)  à Jean-Paul Schyns, secrétaire de l’académie de chant grégorien, Quai Churchill, 42, 7e étage, 4020 Liège

    → soit par e-mail à l’adresse électronique : academiedechantgregorienliege@proximus.be .  

    On peut également s’inscrire en ligne sur le site de l’académie : http://www.gregorien.be/.

    Pour tout renseignement :

    → Tél. 04.344.10.89 (si on ne répond pas, GSM 0498 33 46 94)

    → Email à academiedechantgregorienliege@proximus.be .

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    (plus lisible que les annonces reprises ci-dessous)

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  • Comprendre la fin du monde

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    EN EXCLUSIVITÉ CHEZ M+ ÉDITIONS, VIENT DE PARAîTRE

    COMPRENDRE LA FIN DU MONDE, L’ESCHATOLOGIE POUR TOUS

    Pour comprendre l’eschatologie de manière simple, voici une série de chapitres écrits sous forme de récits, qui est une pédagogie dont Jésus use sans cesse dans son évangile.

    La théologie de la fin du monde est dangereuse et fait souvent perdre tout bon sens car elle mêle en nous deux passions : la politique et la religion.

    Or ce n'est pas le cas pour la façon catholique de raconter la fin du monde, car elle annonce non une victoire « politique » de la « religion » sur terre, mais une victoire « humble, totale et éternelle, dans l'autre monde », de « Dieu et de ceux qui l'aiment ».

     Voir catéchisme de l'Eglise Catholique, 675.

    L'auteur : Arnaud Dumouch est né en 1964, marié et père de famille. Il est un théologien catholique belge. Professeur de religion durant plus de 20 ans, il a développé ce sens de la pédagogie face aux jeunes. Spécialisé en eschatologie, il enseigne la philosophie et la théologie sur internet dans « l'Institut Docteur Angélique » avec plus de 43 000 abonnés.

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    Une vidéo de présentation : 

  • Liège : le Chœur Universitaire chante la Messe de Minuit et le Te Deum de Marc-Antoine Charpentier à la Cathédrale Saint-Paul (samedi 7 décembre 2019 à 17 heures)

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    Le Choeur Universitaire de Liège fête Noël dans la belle cité de Liège avec deux œuvres majeures de Marc Antoine Charpentier : La Messe de Minuit et le Te Deum, interprétés dans la magnifique Cathédrale Saint-Paul, le samedi 7 décembre à 17h.

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    Pour ce concert exceptionnel, le Chœur ULiège s’est adjoint la participation du renommé Chœur de chambre Praeludium et de l’Ensemble Darius, un ensemble orchestral professionnel réputé dans la région pour ses nombreuses prestations de qualité.

    Le concert sera placé sous la direction de Patrick Wilwerth, directeur artistique du Chœur ULiège.

    Places numérotées à 15 et 20€ - étudiants 6€

    Réservations : 0471/17 39 76       
    chœur@ulg.ac.be
    FNAC place Saint-Lambert.

    https://events.uliege.be/choeur/

    A l’issue du concert, un bar à champagne accueillera les spectateurs dans les cloîtres de la cathédrale.

    En prélude à ce concert, Jean Marc Onkelinx, musicologue, donnera une conférence sur Marc Antoine Charpentier, le vendredi 29 novembre à 20h dans le grand amphi de Zoologie (quai Van Beneden – Aquarium de Liège)

    JPSC

  • Pourquoi ce prêtre a brûlé les effigies de la Pachamama...

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    Du blog de Jeanne Smits :

    08 novembre, 2019

    Le prêtre qui a brûlé les Pachamama parle : elles « parodient » Notre Dame de Guadalupe

    Les « Pachamama » vénérées de manière idolâtre au Vatican et dans la ville de Rome au moment du synode sur l’Amazonie étaient une « parodie » de la Vierge de Guadalupe, selon un exorciste mexicain cité par le prêtre qui a brûlé des effigies de la statuette il y a quelques jours au cours d’un rite de réparation que l'on peut voir ici sur le blog d'Yves Daoudal.
     
    Ce prêtre catholique de l'archidiocèse de Mexico, le P. Hugo Valdemar Romero, a expliqué dans un entretien avec LifeSiteNews pourquoi il a décidé de brûler des statues païennes de la « Pachamama ». Son geste, visant à expier le péché public d'idolâtrie au synode sur l’Amazonie, se justifiait par la « loi de Dieu », a-t-il déclaré.

    La vidéo de la cérémonie qui a eu lieu en fin de semaine dernière est vite devenue virale sur les réseaux sociaux.

    Le P. Hugo Valdemar Romero, ancien porte-parole de l'Archidiocèse de Mexico, actuellement grand pénitencier, a déclaré à LifeSiteNews qu’il avait invité les fidèles à participer à cette cérémonie en raison du « scandale et de la douleur causés par les graves actes d'idolâtrie, réalisés au Vatican avec les idoles amazoniennes pendant le synode sur l’Amazonie ».

    Voici la traduction intégrale de l’interview du P. Hugo Valdemar Romero avec Bree A. Dail de LifeSiteNews.

    à lire sur le blog de Jeanne Smits

  • Ecclesia in Europa : l’autre face de l’Eglise

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    JPSC

  • Un grand cardinal brise la loi du silence: " les prêtres mariés seraient une erreur"

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    Lu sur le site de « diakonos.be » :

    « Président de la Conférence épiscopale italienne pendant plus de vingt ans et pressenti à l’époque pour succéder à Jean-Paul II, le cardinal Ruini est l’un des plus importants cardinaux de la Curie romaine. Il est membre de la Congrégation des évêques, du Conseil pontifical pour les laïcs, de l’Administration du patrimoine du siège apostolique et de la Préfecture pour les affaires économiques du Saint-Siège.

    Aujourd’hui âgé de 88 ans, il a donné une interview publiée par « Il Corriere della Sera » cette semaine dans laquelle il brise deux tabous de l’Église actuelle : il rejette la solution des prêtres mariés et appelle à ne pas diaboliser Salvini mais à privilégier un dialogue constructif. Comme d’habitude en pareil cas, les foudres des partisans du Pape actuel n’ont pas tardé à se déchaîner contre lui de toutes parts, y compris depuis la Conférence épiscopale italienne.

    Nous reproduisons ci-dessous ses déclarations relatives au synode sur l’Amazonie, au mariage des prêtres, au Pape François et à la vie après la mort.

    - Le Synode sur l’Amazonie pourrait permettre aux diacres mariés de devenir prêtres. On a l’impression que ça pourrait être le levier qui fasse sauter l’obligation du célibat, non ?

    « En Amazonie et dans d’autres parties du monde, il y a un grave manque de prêtres et les communautés chrétiennes sont souvent privées de messe. Il est compréhensible qu’on soit tenté d’ordonner prêtre des diacres mariés et c’est dans cette direction qu’a penché la majorité du Synode. Mais à mon avis, il s’agit d’une erreur. J’espère et je prie pour que le Pape, dans sa prochaine exhortation apostolique post-synodale, ne la confirme pas. »

    - Pourquoi est-ce une erreur ?

    « Il y a deux raisons principales. Le célibat des prêtres est un grand signe de don de soi total à Dieu et au service des  frères, spécialement dans un contexte érotisé comme notre époque. Y renoncer, même de façon exceptionnelle, reviendrait à céder à l’esprit du monde, qui cherche toujours à pénétrer dans l’Église, et il serait difficile de ne s’arrêter qu’aux cas exceptionnels comme l’Amazonie. Et puis, aujourd’hui le mariage est profondément en crise : les prêtres mariés et leurs épouses seraient exposés aux effets de cette crise et leur condition humaine et spirituelle ne pourrait que s’en ressentir ».

    - Vous êtes en train de dire qu’un prêtre divorcé serait un problème ?

    « C’est cela. »

    - Mais vous, n’avez-vous jamais ressentir le manque d’une famille, d’avoir des enfants ?

    « Ca n’a pas été facile pour moi de vivre le célibat : c’est un grand don que le Seigneur m’a fait. Je n’ai cependant pas ressenti le poids de ne pas avoir d’enfants, peut-être parce que j’ai eu la chance d’être entouré de l’affection de tant de jeunes. Quant au fait de ne pas avoir ma propre famille, je suis très lié à ma sœur Donada (le cardinal montre une dame souriante sur une photo qu’il garde à côté de celle de Jean-Paul II) et j’ai la chance de vivre avec des personnes qui sont comme une famille pour moi. »

    Lire la suite