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Spiritualité - Page 345

  • Le latin, langue de l'Eglise latine

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    Dans son numéro de décembre 2016 qui sort de presse ces jours-ci, le magazine  trimestriel Vérité et Espérance/Pâque nouvelle publié par l'association de fidèles "Sursum Corda" (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) fait paraître ces "Libres propos" que le professeur Paul-Augustin Deproost (U.C.L.) consacre à l'usage liturgique du  latin et du chant grégorien:

    "Une lapalissade qui n’en est plus une (*)

    Le titre de cet article ressemble à une lapalissade. Pourtant, on peut lui opposer une autre évidence : le latin a déserté l’immense majorité des assemblées liturgiques de l’Église latine, qui, en l’occurrence, porte bien mal son nom ; et il n’est pratiquement plus enseigné dans les séminaires, là où sont formés ceux dont la vocation première est précisément l’œuvre de la liturgie. Par ailleurs, sans qu’il soit utile d’entrer ici dans le débat qui distingue les formes ordinaire et extraordinaire du rite romain, on se rappellera cette disposition forte et bien connue de la constitution Sacrosanctum Concilium sur la liturgie : « L’Église reconnaît dans le chant grégorien le chant propre de la liturgie romaine. » C’était la première fois dans l’histoire de la liturgie que l’Église identifiait ainsi, au plus haut niveau, le « chant propre » qui doit accompagner la célébration de ses mystères et, accessoirement, la langue dans laquelle ils doivent être célébrés s’ils sont chantés. On sait ce qu’il en est advenu. Dans la plupart des cas, la recommandation conciliaire a tout simplement été ignorée au profit d’innovations musicales et liturgiques risquées sinon erratiques et parfois carrément hérétiques ; mais tout aussi préoccupante est l’attitude qui a consisté à vampiriser le « chant propre » de l’Église pour donner quelque lustre à une célébration par ailleurs fadement vernaculaire où le célébrant et le chœur ne parlent pas la même langue pour s’adresser à Dieu. Car il s’agit bien de cela. Le chant grégorien a été composé sur des textes latins pour être chanté dans des liturgies latines. Toute autre utilisation du « chant propre » de l’Église, aussi louable soit-elle, induit une mutilation de ce chant, car il est étroitement et ontologiquement lié à la proclamation de la parole de Dieu et à la célébration du mystère eucharistique, l’une et l’autre exprimées en latin au moins depuis le IVe siècle. Le chant grégorien est né en même temps que l’usage du latin dans la liturgie de l’Église d’occident ; on ne rompt pas impunément ce lien.

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  • Dimanche 25 décembre 2016, 10h00 et 11h15 : messes de noël en l’église du Saint-Sacrement à Liège

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    Eglise du Saint-Sacrement

    Bd d’Avroy, 132 à Liège 

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    MESSES DU JOUR DE NOËL

    DIMANCHE 25 DECEMBRE 2016

     

    10h00, messe en latin (missel de 1962)

    Chants grégoriens

    Kyriale de la Missa « Cum Jubilo »

    Propre de la messe du jour de Noël

    Motets polyphoniques anciens:

    In dulci jubilo (Noël d’origine allemande, XIV s. attribué au mystique dominicain Henri Suso, dans la ligne de la devotio moderna et popularisé dans tout l’Occident chrétien)

    Adeste fideles (hymne du XVIIe s.)

    A l’orgue, Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers

     

     

    11h15, messe en français (missel de 1970)

    Chants grégoriens (Messe des anges)

    Noëls populaires : « les anges dans nos campagnes », « il est né le divin enfant », Hymne « adeste fideles »

    A l’orgue, Mutien-Omer Houziaux, (titulaire ém. des orgues de la cathédrale de Liège) et au violoncelle, Octavian Morea (orchestre philharmonique de Liège) 

     

    JPSC

  • Le pape François critique la formation de séminaristes "rigides" et incapables de "discernement"

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    De Sandro Magister sur son blog « Chiesa » (extrait) :

     «   […] Il faut avant tout prendre en compte les propos qui ont été tenus par François le 24 octobre dernier lors de sa rencontre avec les jésuites réunis pour l’élection de leur nouveau préposé général, d’après la transcription qui en a été publiée dans "La Civiltà Cattolica" le 10 décembre :

    "Le discernement, la capacité de discerner, est l’élément-clé. Et je constate justement qu’il y a un manque de discernement dans la formation des prêtres. Nous courons en effet le risque de prendre l’habitude du 'tout blanc ou tout noir' et de ce qui est légal. D’une manière générale, nous sommes passablement fermés au discernement. Une chose est claire : actuellement, on constate de nouveau, dans un certain nombre de séminaires, l’existence d’une rigidité qui n’est pas proche d’un discernement des situations. Il s’agit là de quelque chose de dangereux, parce que cela peut nous conduire à une conception de la morale qui a un sens casuistique. […]

    "J’ai été formé, ainsi que les prêtres de ma génération – ce n’est peut-être pas le cas des prêtres les plus jeunes, mais c’est celui de ma génération et de certaines de celles qui l’ont suivie – à une scolastique décadente. Nous étudiions la théologie ainsi que la philosophie dans un manuel.  […] C’est cette scolastique décadente qui a provoqué le comportement casuistique. Un fait curieux : à la faculté de théologie, la matière 'Sacrement de la pénitence' était enseignée, habituellement – mais pas partout – par des professeurs de morale sacramentelle. Tout le domaine de la morale était restreint à 'il est permis', 'il n’est pas permis', 'jusqu’ici oui et jusque là non'. […] C’était une morale très étrangère au discernement. […] Je crois que Bernard Häring a été le premier qui ait cherché une voie nouvelle pour faire refleurir la théologie morale. Bien évidemment, de nos jours, la théologie morale a beaucoup progressé dans ses réflexions et dans sa maturité ; désormais, ce n’est plus une casuistique".

    Comme on peut facilement le constater, les attaques de Bergoglio contre la "rigidité" qui est, selon lui, enseignée encore aujourd’hui dans les séminaires sont étroitement liées à la controverse beaucoup plus importante et plus grave qui divise actuellement l’Église à propos de l'interprétation et de l’application d’"Amoris laetitia" en ce qui concerne la question-clé de l’accès des divorcés remariés à la communion.

    Il suffit, pour s’en convaincre, de remarquer la coïncidence - y compris terminologique - entre les propos tenus par le pape lors de cette conversation avec les jésuites et sa non-réponse télégraphique aux cinq "dubia" rendus publics par quatre cardinaux précisément à propos de l'exhortation post-synodale, dans l’interview qu’il a accordée à la revue "Avvenire", publiée le 18 novembre :

    "Certains continuent à ne pas comprendre, pour eux c’est ou tout noir ou tout blanc, alors que c’est dans le flux de la vie qu’il faut discerner".

    En second lieu, "discernement" est également le mot-clé des instructions destinées aux séminaires qui ont été publiées le 8 décembre.

    Le cardinal Stella a souligné ce point dans une interview de présentation de la "Ratio", publiée dans "L'Osservatore Romano" du même jour :

    "Le discernement est un don que les pasteurs doivent exercer sur eux-mêmes et, encore davantage, dans le domaine de la pastorale, afin d’accompagner et de comprendre en profondeur surtout les situations de vie les plus compliquées, qui font que, bien souvent, les personnes qui se confient à nous sont marquées, alourdies et blessées".

    Et pour que personne ne doute qu’il s’agit là de la principale préoccupation du pape, Stella a poursuivi en reprenant une phrase que François avait prononcée lorsqu’il s’était exprimé devant les jésuites :

    "Une chose est claire : actuellement, on constate de nouveau, dans un certain nombre de séminaires, l’existence d’une rigidité qui n’est pas proche d’un discernement des situations".

    *

    Toutefois le pape a été encore plus explicite et plus rude quand il s’est adressé aux séminaristes et aux supérieurs du grand séminaire de Rome, lors de l'homélie de la messe célébrée le 9 décembre à la chapelle de la Maison Sainte-Marthe :

    Il faut en premier lieu signaler que les relations entre François, qui est l’évêque de Rome, et son séminaire n’ont jamais été harmonieuses.

    Sous les pontificats de Jean-Paul II et de Benoît XVI une tradition s’était établie : le pape se rendait au moins une fois par an au séminaire afin d’y prononcer une méditation devant les séminaristes, le jour de la fête de Notre-Dame de la Confiance.

    En revanche Bergoglio, à peine élu pape, a interrompu cette tradition et supprimé ces visites. Une seule fois, le 9 novembre 2015, il est venu saluer rapidement les séminaristes romains, à la fin de l'ordination épiscopale d’Angelo De Donatis, le nouvel évêque auxiliaire du diocèse, célébrée à Saint-Jean-de-Latran. Et il a tenu à entrer tout seul dans le séminaire pour les saluer, en laissant brusquement à la porte aussi bien le cardinal vicaire Agostino Vallini, qui l’accompagnait, que le recteur et les autres supérieurs, qui s’apprêtaient à lui faire les honneurs de la maison.

    François n’a jamais expliqué publiquement quelles étaient les raisons de cette aversion. Il n’a pas non plus souhaité attirer l’attention sur le fait qu’il avait invité les séminaristes et les supérieurs du grand séminaire de Rome – mais hors de la présence du cardinal vicaire et des évêques auxiliaires – à assister à la messe qu’il a célébrée à la Maison Sainte-Marthe le 9 décembre dernier.

    Toutefois, au cours de l’homélie qu’il a prononcée ce jour-là, il a fait état de toutes ses préoccupations à propos de la formation qui est donnée actuellement au clergé, sans se soucier du fait qu’il les reversait sur ceux qui avaient la malchance de se trouver là, comme si c’était eux qui en étaient coupables.

    Voici quelques passages de cette homélie, tirés du compte-rendu officiel publié dans "L'Osservatore Romano" :

    "Pour se donner de l’importance, les prêtres prennent une attitude de rigidité : très souvent, ils sont coupés des gens et ne savent pas ce qu’est la souffrance humaine ; ils oublient ce qu’ils avaient appris chez eux, qui leur avait été enseigné par leur père, par leur mère, par leur grand-père, par leur grand’mère, par leurs frères et sœurs". En oubliant "ces choses, ils deviennent rigides et ils font porter aux fidèles beaucoup de choses qu’eux-mêmes ne portent pas ".

    "La rigidité" signifie "avoir le fouet en main vis-à-vis du peuple de Dieu : ceci est permis, cela n’est pas permis". Et "beaucoup de gens qui viennent les trouver en cherchant un peu de consolation, un peu de compréhension, sont éloignés par cette rigidité". Toutefois "la rigidité ne peut pas durer très longtemps, complètement". Et surtout, "fondamentalement elle est schizophrénique : en fin de compte, le prêtre paraît rigide mais, intérieurement, il est dans un état désastreux".

    Et "en plus de la rigidité" il y a aussi "la mondanité". C’est ainsi qu’"un prêtre mondain, rigide, est quelqu’un qui est insatisfait parce qu’il a pris le mauvais chemin". Précisément "à propos de rigidité et de mondanité" François a voulu raconter une histoire, "qui a eu lieu il y a longtemps : un vieux monsignor de la curie, qui travaille, un homme normal, un homme bon, plein d’amour pour Jésus, était venu me voir et m’avait raconté qu’il s’était rendu à l’Euroclero [magasin de vêtements ecclésiastiques, à Rome] pour s’acheter deux chemises. Là il avait vu, devant un miroir, un jeune homme – il pensait que celui-ci n’avait pas plus de 25 ans, que c’était soit un jeune prêtre soit quelqu’un qui allait devenir prêtre – qui avait enfilé une cape, grande, large, avec du velours et une chaîne d’argent, et qui se regardait. Ensuite le jeune homme avait pris un 'saturno' [chapeau ecclésiastique romain], s’en était coiffé et s’était regardé dans le miroir : c’était un rigide mondain". Et "le vieux prêtre – un sage, ce monsignor, un homme très sage – a réussi à surmonter sa tristesse par une phrase pleine d’humour sain, puisqu’il a dit : 'Et après cela on dit que l’Église ne permet pas aux femmes de devenir prêtres !'". C’est ainsi "que le métier qu’exerce le prêtre quand il devient un fonctionnaire finit dans le ridicule, toujours".

    Un détail curieux : dans la courte vidéo diffusée par le Centre de Télévision du Vatican, on constate qu’aucun des séminaristes romains qui étaient présents à la messe ne portait la soutane, un vêtement "de femme" qui ne plaît pas à Bergoglio :  > Casa Santa Marta, Santa Messa del 9 dicembre 2016

     Lire  tout l’article ici 

    JPSC

  • Opus Dei : Messe à Bruxelles pour Mgr Echevarría

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    Ce samedi 17 décembre, à 11h00, une messe solennelle sera célébrée en l’église Saint-Jacques sur Coudenberg, Place Royale, pour le repos de l’âme du prélat de l’Opus Dei, décédé ce lundi.

    Ref. Messe à Bruxelles pour Mgr Echevarría

     JPSC

  • L'importance de la louange

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    Bertille Perrin, sur le site de Famille Chrétienne, interroge un moine bénédictin de l’abbaye de Solesmes (Sarthe) qui témoigne de l’importance de la louange, dans sa vie contemplative comme pour chacun de nous dans le monde.

    Un moine bénédictin qui parle de la louange, n’est-ce pas étrange ?

    Bien au contraire. D’ailleurs, je suis entré à Solesmes pour la louange. Je ne connaissais personne là-bas, mais j’avais constaté que ces moines vivaient une vie de louange, que toute l’organisation du monastère était tournée vers la louange. L’un des axes de notre Règle, c’est de « ne rien préférer à l’œuvre de Dieu ». Or, pour un moine, l’œuvre de Dieu, c’est la liturgie : la messe et les offices. Même notre formation intellectuelle est en vue de la liturgie, et notre liturgie est louange. Parmi les Psaumes que nous chantons, certains sont plus directement des Psaumes de louange, comme les trois derniers du psautier que nous prions en particulier le matin aux laudes.

    Quelle est la spécificité de la louange monastique ?

    Le métier de moine est l’inverse du métier de journaliste : le journaliste s’attache aux événements marquants, qui sortent de l’ordinaire ; alors que le moine regarde ce qui est présent chaque jour, et que l’on ne voit finalement plus : le soleil, la lune, les étoiles… Et il loue Dieu pour cela. De manière générale, la louange nous recentre sur l’essentiel : Dieu, cause de tout bien, cause du salut. Dans une société qui ne sait plus se tourner vers son Créateur, la louange rétablit cet équilibre perdu. Se tourner vers Dieu dans la louange, c’est remettre les choses en ordre : le monde ne parle de la terre que lorsqu’elle tremble, tandis que le moine loue le Seigneur chaque jour pour cette terre, sur laquelle peuvent vivre des milliards d’êtres humains ! Les personnes qui passent dans notre monastère ont souvent une appréhension à retourner « dans le monde », parce qu’ils ont goûté ici la paix propre à l’ordre juste des choses. Le monde leur apparaît alors comme une bousculade. Pourtant, Dieu est toujours le même, la Création est toujours la même, il n’y a donc pas de raison de ne pas continuer la louange le lendemain chez soi !

    Comment vivre de la louange « dans le monde » ?

    Il faut faire en sorte que la louange imprègne vraiment nos vies. C’est pourquoi il est souhaitable qu’il y ait des pôles paroissiaux pour louer le Seigneur de façon régulière. Dans mon enfance, il y avait les vêpres tous les dimanches à la paroisse. Aujourd’hui encore, un certain nombre de paroisses et de communautés proposent de chanter régulièrement les offices pour et avec les fidèles. C’est une très bonne chose. On peut aussi, bien sûr, louer seul, en disant les Psaumes ou de libres louanges, mais l’aspect communautaire est capital dans la vie d’un chrétien.

    Quelle est la juste place du chant dans la louange ?

    La louange souhaite être belle, pour s’approcher de Celui qui en est le centre. Il y a alors tout un environnement sensible nécessaire : l’église, l’architecture, mais aussi les chants, l’orgue, l’encens, les vêtements. La louange, ce n’est pas seulement les paroles des lèvres, c’est aussi tout ce qui les entoure. L’implication du corps est très importante : il peut nous alourdir parfois, mais puisqu’on ne peut faire sans lui, autant le mettre à profit. La présence du chant pour porter la louange me semble alors fondamentale. « Celui qui aime chante », dit saint Augustin. En Angleterre ou en Allemagne, toutes les paroisses ont des chorales. Nous, les Français, avons plus de mal à chanter, et c’est dommage. À ce titre, le chant grégorien est aussi un trésor à redécouvrir.

    Quels sont les fruits de la louange ?

    L’expérience de la louange unifie notre vie, car elle est très proche de notre fin dernière. Au Ciel, nous ne ferons que louer et adorer Dieu : lorsque nous chantons à la messe le Sanctus, nous « joignons nos voix à celles des anges » qui sont au Ciel ! Or, plus notre vie est en adéquation avec la fin dernière, plus nous sommes dans la paix, et plus la société se réordonne. Je suis persuadé que la louange porte non seulement des fruits de paix et de joie au niveau personnel, mais aussi au niveau social. 

  • Les grandes antiennes de l'Avent

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    De Pierre Julien sur le site de l'Homme Nouveau :

    Les Grandes antiennes de l’Avent (du 17 au 23 décembre)

    Pendant les quelques jours qui précèdent Noël, l’Église implore dans sa liturgie la venue de Celui qui vient la sauver de ses péchés. À la messe de ce quatrième dimanche de l’Avent, d’abord. Une prière d’Isaïe (45, 8) ouvre la célébration : « Cieux, répandez d’en haut votre rosée et que les nuages fassent pleuvoir le Juste ; que s’ouvre la terre et qu’elle enfante le Sauveur ». Venant à la fois du Ciel et de la terre, ce Sauveur attendu est « proche de ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’invoquent en vérité » (Ps 144,18 ; graduel [f. extr.]). Aussi, avant de lire l’évangile, l’implore-t-on : « Venez, Seigneur, et ne tardez pas : pardonnez les crimes de votre peuple »(alléluia [f. extr.]). Une semaine après la joie (Gaudete), c’est le besoin urgent du salut qui anime la prière de l’Église.

    Acclamation du Roi de gloire

    Et c’est le « Roi de gloire », proclamé par le psaume 23, qui le lui apportera (f. ord.), mais en prenant humblement notre chair. De fait, l’ange qui se manifeste en songe à Joseph lui annonce que l’Enfant attendu par son épouse est Celui « qui sauvera son peuple de ses péchés », « Emmanuel », « Dieu avec nous » (cf. Mt 1,18-24 ; évangile [f. ord.]). Le grand écart de l’Incarnation, que l’on retrouvera dans la liturgie de Noël, se manifeste déjà. Cependant, ce salut demande d’être accueilli. C’est ce que proclame Jean-Baptiste, le dernier des prophètes :« Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers » (Lc 3, 4 ; év. [f. extr.]). Quel meilleur exemple, pour cela, que la Vierge Marie, magnifiquement chantée dans l’Offertoire (f. extr.), qui reprend le salut de l’ange et celui d’Élisabeth, lors de l’Annonciation et de la Visitation.

    L’Office divin de cette dernière semaine appelle lui aussi le Sauveur, en particulier dans les sept grandes antiennes « Ô », qui encadrent le Magnificat, à vêpres. D’origine romaine, elles pourraient remonter à l’époque de saint Grégoire (= 604) et ont chacune la même structure : 1. Adresse au Sauveur sous un titre symbolique pris dans les livres sapientiaux ou les prophètes ; 2. Rappel d’un fait de la loi ancienne considéré comme figure du Messie ; 3. Prière commençant par « Venez ». Voyons ici les demandes qui achèvent ces antiennes. Au Messie-Sagesse (17 décembre) on demande de nous enseigner « la voie de la prudence », cette vertu cardinale qui« dispose la raison à discerner en toutes circonstances notre véritable bien et à choisir les moyens appropriés pour l’atteindre » (Compendium, n° 380). Le 18 décembre, l’antienne supplie le « chef de la Maison d’Israël » de nous racheter en étendant son bras, prière réitérée ensuite au « rejeton de Jessé » : « Venez nous délivrer, ne tardez plus » (19). Cette délivrance consiste à tirer « de sa prison le vaincu qui est assis dans les ténèbres et à l’ombre de la mort » (20). Les ténèbres évoquent si bien la situation héritée du péché originel qu’elles sont encore évoquées le lendemain, et suivies d’un appel à la lumière divine (21). Les deux dernières antiennes semblent teintées d’une douce confiance, car leur prière se fait plus sobre : « Venez et sauvez l’homme, que vous avez tiré du limon » (22) et « venez nous sauver, ô Seigneur notre Dieu », est-il demandé à l’Emmanuel (23).

    Par sa venue, le Messie viendra rétablir la vraie paix. Puissions-nous alors faire ce que chantent les vêpres de ce dimanche : « Le Seigneur va venir, allez à sa rencontre en disant : Grande est sa puissance, et son règne n’aura pas de fin ; Il est Dieu, Il est le Fort, le Dominateur, le Prince de la Paix, alléluia, alléluia » (Is 9, 6 ; 4e ant.).

    Voici le texte des Antiennes, extrait du Bréviaire Romain (1568-1961) ; références bibliques et traductions de dom Emmanuel Flicoteaux dans Fêtes de gloire – Avent, Noël, Épiphanie, Cerf, Paris, 1951, p. 64-69.

    Le 17 décembre

    O Sapiéntia, * quæ ex ore Altíssimi prodiísti (cf. Ecclésiastique 24, 3), attíngens a fine usque ad finem, fórtiter suavitérque dispónens ómnia (cf. Sagesse 8, 1) : veni ad docéndum nos viam prudéntiæ (cf. Isaïe 40, 14).

    O Sagesse, sortie de la bouche du Très-Haut, toi qui, d’un bout du monde à l’autre, agis avec force et disposes suavement toutes choses : Viens nous enseigner la voie de la prudence.

    Le 18 décembre

    O Adonái, * et Dux domus Israël, qui Móysi in igne flammæ rubi apparuísti (cf. Exode 6, 2.3), et ei in Sina legem dedísti (cf. Exode 34) : veni ad rediméndum nos in bráchio exténto (cf. Exode 6, 6).

    O Adonaï (Seigneur) et Chef de la maison d’Israël, toi qui apparus à Moïse dans la flamme du buisson ardent et lui donnas la Loi sur le Sinaï : Viens nous racheter en étendant ton bras.

    Le 19 décembre

    O Radix Jesse, * qui stas in signum populórum, super quem continébunt reges os suum, quem Gentes deprecabúntur (cf. Isaïe 11, 10 & Romains 15, 12) : veni ad liberándum nos, jam noli tardáre (cf. Habacuc 2, 3 & Hébreux 10, 37).

    O Rejeton de Jessé, toi qui te dresses comme un signe pour les peuples ; toi devant qui les rois garderont le silence et que les nations invoqueront : Viens nous délivrer, ne tarde plus.

    Le 20 décembre

    O clavis David, * et sceptrum domus Israël, qui áperis, et nemo claudit ; claudis, et nemo áperit (cf. Isaïe 22, 22 & Apocalypse 3, 7) : veni, et educ vinctum de domo cárceris, sedéntem in ténebris, et umbra mortis (cf. Isaïe 42, 7 & Psaume 106, 14).

    O Clef de David, sceptre de la maison d’Israël, toi qui ouvres ce que nul autre ne fermera et qui clos ce que nul autre n’ouvrira : Viens et tire de sa prison le captif assis dans les ténèbres et l’ombre de la mort.

    Le 21 décembre

    O Oriens (cf. Zacharie 6, 12), * splendor lucis ætérnæ (cf. Sagesse 7, 6), et sol justítiæ (cf. Malachie 4, 2) : veni, et illúmina sedéntes in ténebris, et umbra mortis (cf. Luc 1, 78-79).

    O Aurore, splendeur de la lumière éternelle, soleil de justice : Viens et illumine ceux qui sont assis dans les ténèbres et à l’ombre de la mort.

    Le 22 décembre

    O Rex Géntium, * et desiderátus eárum (cf. Aggée 2, 8), lapísque anguláris (cf. Isaïe 28, 16 & 1 Pierre 2, 6), qui facis utráque unum (cf. Éphésiens 2, 14) : veni, et salva hóminem, quem de limo formásti (cf. Genèse 2, 7).

    O Roi des nations, objet de leurs désirs, pierre angulaire, toi qui de deux peuples n’en fis qu’un seul : Viens et sauve l’homme que tu as pétri du limon de la terre.

    Le 23 décembre

    O Emmánuel (cf. Isaïe 7, 14 & 8, 8), * Rex et légifer noster (cf. Isaïe 33, 22), exspectátio Géntium (cf. Genèse 49, 10), et Salvátor eárum : veni ad salvándum nos, Dómine, Deus noster.

    O Emmanuel, notre Roi et législateur, l’attente des nations et leur Sauveur : Viens nous sauver, ô Seigneur notre Dieu.

  • 12 décembre : Notre Dame de Guadalupe

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    images.jpgSur sancta.org :

    Mesoamerica, le "Nouveau Monde", 1521: La capitale de la civilisation Aztèque tombe sous les forces armées de Cortez. Moins de 20 ans plus tard, neuf millions d’habitants qui avaient professé pendant des siècles une religion polythéiste et prônant des sacrifices humains les plus cruels, sont convertis au christianisme. Qu’est-ce qui s’est passé en ces temps-là pour qu’il y ait une conversion aussi incroyable et sans précédent historique?

    En 1531, une "Dame du Ciel" apparut à un pauvre Indien à Tepeyac, une colline au Nord-Ouest de la Cité de Mexico; Elle se présenta comme la mère du Vrai Dieu, lui donna des instructions pour que l’évêque fit construire une église sur le lieu et laissa une image d’elle même imprimée miraculeusement sur son tilma. Le tilma est un vêtement de pauvre qualité fait à base de cactus qui aurait dû se déteriorer en 20 ans. Aujourd'hui, après 474 ans, il ne montre aucun signe de détérioration et défie toutes les explications scientifiques de son origine.
    Apparemment, l’image reflète même dans ses yeux ce qui était en face d’elle en 1531.
    Chaque année, une foule, estimée à dix millions de personnes, la visite, faisant de l’église de la Cité de Mexico, le sanctuaire catholique le plus populaire dans le monde après le Vatican.
    Sa Sainteté le Pape Jean Paul II visita par deux fois le sanctuaire, se prosterna devant l’image, implora son assistance maternelle et l’invoqua comme la Mère des Amèriques.

    Voir l'étude très approfondie du Frère Bruno Bonnet-Eymard

  • Sébastien et Teddy ont inventé « Godblessyoo », une application qui permet de bénir ses proches via les réseaux sociaux

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    Mont-Saint-Aignan / Deux cathos branchés lancent l'application Godblessyoo, près de Rouen : une première en France

    Deux entrepreneurs, près de Rouen (Seine-Maritime), lancent Godblessyoo. Cette application permet de bénir ses amis grâce à une photo sanctifiée. L'Eglise est ravie. 

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    Sébastien et Teddy ont inventé « Godblessyoo », une application qui permet de bénir ses proches via les réseaux sociaux. Une première en France. (©Godblessyoo)

    « Je ne me retrouve pas dans l’image has been du chrétien en calèche avec un chapeau de paille. Le chrétien d’aujourd’hui est hipster et connecté. » Sébastien Poncelet se définit lui-même comme un « catho tatoué », buvant de « la bière » et jouant de « la gratte avec les potes ». Ce père de famille, croyant, s’est associé avec Teddy Leclerc pour lancer, lundi 12 décembre 2016, l’application Godblessyoo, une première en France. Leur entreprise est basée à Mont-Saint-Aignan, près de Rouen (Seine-Maritime).

    Une rencontre avec le pape

    Le concept : bénir des proches, animaux ou autres via cette application. Le sujet est très sérieux : après tout, « des prêtres bénissent bien des animaux ou des voitures » fait remarquer Sébastien. Les deux acolytes travaillent sur ce projet depuis deux ans. Leur réflexion de départ : « Que se passerait-il si on bénissait des serveurs où transiteraient des photos ? ».

    L’Église les soutient pleinement. Le curé de la paroisse de Dieppe (Seine-Maritime) a été séduit par cette application. « Sébastien et Teddy ne sont pas dans les clous de ce qu’est l’Église. Ils ouvrent un imaginaire chrétien. Ils nous entraînent dans des périphéries existentielles », confie Geoffroy Delatousche à Normandie-actu. C’est lui qui aura la charge de bénir les serveurs des jeunes entrepreneurs. C’est aussi lui qui appuie auprès des instances du Vatican pour qu’une rencontre entre ces deux développeurs et le pape François devienne réalité. « J’ai habité Rome pendant plusieurs années et je connais beaucoup de monde », poursuit le père Delatousche.

    Évangélisation grâce aux réseaux sociaux

    Concrètement, le « godblessR » (comprenez l’utilisateur de Goodblessyoo) pourra prendre une photo depuis cette application. En surimpression apparaîtra une croix, un cœur ou un ichtus (symbole en forme de poisson). Ce montage pourra être diffusé ensuite sur Twitter ou Facebook. « Ce n’est pas une application destinée uniquement aux cathos, mais bien à tout ceux qui veulent faire du bien », insiste auprès de Normandie-actu le chef d’entreprise, qui dit s’inscrire dans une démarche « d’évangélisation à travers les réseaux sociaux ».

    Et si l’Église est si attentive à ce nouveau « jouet », c’est bien qu’elle pense exactement la même chose. Le 3 décembre 2016, le pape François s’était exprimé pour inviter les missionnaires à « sortir et porter le message d’amour de Dieu [...] en tout lieu ».

    Nous sommes tous invités à sortir comme missionnaires et porter le message de l’amour de Dieu à toute personne et en tout lieu.

    Son prédécesseur, Benoît XVI, ne disait pas autre chose en mai 2013, lors de la 47ejournée mondiale des communications sociales, qui avait pour thème : « Réseaux sociaux : portes de vérité et de foi ; nouveaux espaces pour l’évangélisation. »

    26 millions d’utilisateurs

    Sébastien et Teddy pensent pouvoir conquérir le monde et tablent sur 26 millions d’utilisateurs d’ici 2020. Ils espèrent réaliser des bénéfices grâce à la vente de produits dérivés comme la bible virtuelle ou encore les cierges virtuels géolocalisés en réalité augmentée, « le Pokémon GO du cierge », résume Sébastien.

  • Réjouissez-vous dans le Seigneur ! Gaudete

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    Gaudete, in Domino semper : iterum dico, gaudete. Dominus enim prope est.

    Soyez dans la joie du Seigneur, soyez dans la joie, le Seigneur est proche

  • Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? (3e dimanche d'Avent)

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    Homélie du Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d., sur le site du Carmel en France pour le 3e Dimanche de l’Avent, Gaudete ; Mt 11,2-15

    « Es-tu celui qui doit venir ? »

    L’Évangile de Jésus est-il encore capable de parler à nos contemporains, ou faut-il inventer une autre parole ? Le style d’action de Jésus, celui des Béatitudes, peut-il encore sauver le monde, ou faut-il proposer autre chose ?

    Ces questions, Jean le Baptiste se les est posées, en constatant à quel point la manière de Jésus différait de la sienne. Il a connu, lui aussi, une rude épreuve de la foi, une incertitude telle qu’il a fait poser à Jésus, par ses propres disciples, la question décisive :« Es-tu Celui qui doit venir (le Messie attendu par Israël), ou devons-nous en attendre un autre ? »

    Nul mieux que lui n’avait senti les aspirations de son temps, cet extraordinaire désir de liberté, de propreté, d’authenticité, qui soulevait le peuple juif. Les temps étaient durs, à cette époque aussi, pour tous ceux qui se voulaient fidèles.

    Il y avait les Romains, c’est-à-dire la paix par la force, donc la paix sur un volcan. I1 y avait la propagande officielle pour les dieux de l’Empire. Il y avait la toute-puissance des circuits commerciaux de l’occupant, et les plaisirs faciles d’une civilisation déjà décadente.

    Jean, pour toute réponse, est parti au désert Pas très loin des grandes villes, mais en plein désert. Et les gens, par centaines, sont venus le trouver, lui l’ascète, l’homme au cœur taillé à coups de serpe !

    Alors ils ont. entendu une parole étrange, inattendue, plus révolutionnaire que tous les cris de révolte :« Repentez-vous, car le règne de Dieu est proche ! » Jean était l’homme d’une seule idée, d’une seule passion :« Dieu ne pactise pas avec le péché ». Il l’a dit sur les bords du Jourdain aux gens du peuple, aux soldats, aux fonctionnaires. Il l’a dit dans le palais d’Hérode :« Tu n’as pas le droit d’avoir la femme de ton frère ! » ; et il s’est retrouvé en prison. Mais après tout, que lui importait, puisqu’il avait pu reconnaître le Messie, celui qu’on attendait, et l’avait désigné à ses partisans :« le voilà, celui qui va enlever le péché du monde ».

    Il avait eu la grandeur d’âme de passer le relais à Jésus :« il faut qu’Il croisse et que je diminue ! » ; et voilà que, dans sa prison, il entend parler des œuvres du Christ, de sa prédication, de son style très particulier. Jean jeûnait : Jésus mange et boit avec tout le monde, même avec les pécheurs. Jean avait prédit un grand coup de balai,« un grand coup de cognée à la racine de l’arbre ». Jean avait annoncé : attention, le grain va être vanné, et la menue paille, celle qui ne fait pas le poids, sera dispersée au grand vent ! et voilà que Jésus refuse le style d’un messie guerrier et nationaliste et qu’il prêche la tendresse de Dieu ; voilà que Jésus, au lieu de soulever les masses, prend le temps de rencontrer chacun, chacune, comme un être irremplaçable ; voilà que le Messie tourne le dos à toute libération par la force brutale et montre l’essentiel : Dieu venant à la rencontre de l’homme.

    Jean ne s’y reconnaît plus, et, dans sa prison où il va être décapité, il lui vient l’idée lancinante qu’il a travaillé pour rien, que son œuvre est trahie ; et il a peur d’être désavoué :« Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »

    Jésus répond par des faits, et par une citation de l’Ecriture.« Relis Isaïe, Jean, tu y verras ceci : » Alors se dessilleront les yeux des aveugles, s’ouvriront les oreilles des sourds. Le boiteux grimpera comme un cerf et la langue du muet poussera des cris de joie« . Et Jésus d’ajouter, citant encore Isaïe : » La bonne nouvelle est annoncée aux pauvres« . Heureux celui qui ne trouvera pas en moi une occasion de chute. Heureux, Jean, celui qui ne butera pas, obstinément, contre la nouveauté que je lui apporte ! »

    Voilà le drame de l’espérance que nous vivons, à notre tour, aujourd’hui : nous savons, par la foi, qu’en Jésus Dieu nous a tout donné, le pardon, un chemin de vie, l’espérance de la gloire, et quand, dans la prière, nous rejoignons le Christ, nous lui redisons,loyalement, « Seigneur, à qui irions-nous ? » Tu as les paroles de la vie éternelle, toi et personne d’autre ! Nous voyons vraiment en lui la Tête du Corps qu’est l’Église , mais la manière dont grandit son Corps sur la terre nous déconcerte parfois, et nous déçoit souvent

    Nous voudrions une Église rayonnante : nous la voyons inquiète et minoritaire. Nous l’aimerions sans rides : et elle est prise, elle aussi, dans les remous de l’histoire. Nous la souhaiterions hardie : or elle avance au pas des pécheurs que nous sommes. Est-ce l’Église que tu voulais, Seigneur, ou devons-nous en attendre une autre ? Il n’y a pas d’autre Christ ; il n’y aura pas d’autre Église. Le salut est là, offert par Dieu en visage d’homme, en langage d’hommes. Mais Dieu nous surprend toujours par sa merveilleuse obstination à passer par l’histoire, à œuvrer dans l’histoire.

    Il nous faut accepter que le Christ ne vienne pas seulement pour bénir nos initiatives, qu’il ne soit pas seulement la conclusion de nos raisonnements, et ne parle pas forcément dans le sens de nos certitudes. Il vient chez nous avec une parole toute nouvelle, qui commente notre histoire, qui l’éclaire, lui donne sens et l’oriente définitivement. Aujourd’hui comme au temps du Baptiste, nous ne pouvons comprendre ce que le Christ fait dans le monde ou en nous que sur la base de sa parole.

    Il nous faut croire que le Christ est l’avenir absolu du monde, même si son message ne nous met pas dans le monde en position de force, car la position du chrétien dans ce monde est celle du service, qui est l’avenir de notre communauté, même s’il faut pour cela traverser le désert.

    Il nous faut redire avec conviction que le Christ, aujourd’hui encore, est « force de salut » pour tout homme et pour le monde en marche, même si sa force ouvre un chemin de douceur et de pardon. Mais le monde attend un signe visible de cette présence du Christ, et ce signe, ce sera notre unité et le réalisme de notre action. Le signe que le Christ est venu et qu’il vient, c’est qu’on s’occupe de tous les pauvres pour leur porter une bonne nouvelle de joie, c’est que la maladie et la souffrance reculent, c’est que la lumière est proposée à tous ceux qui tâtonnent, c’est que toutes les barrières sont abaissées, celles des nations comme celles des classes sociales, et que tous les chrétiens, indistinctement, se retrouvent frères autour de la même Eucharistie.

    Il est bon pour nous que Dieu soit toujours autre, même quand il se fait tout proche, que Dieu reste libre, pour être le garant de notre liberté. Il est Celui qui vient, librement, souverainement, divinement. Nous le guettons ici, il viendra par là. Et c’est par-là qu’est le salut.

     

  • Le pape a confié Rome et le monde à la Vierge Marie

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    De Radio Vatican :

    Le Pape confie Rome et le monde à la Vierge Marie

    (RV) Le Pape François s’est rendu jeudi après-midi place d’Espagne, afin d'honorer la statue de l’Immaculée Conception. Une tradition, chaque 8 décembre, à laquelle n'a pas dérogé le Souverain Pontife. Le Pape a été salué à son arrivée par le maire de la ville Virginia Raggi, le président de la région du Latium Nicola Zingaretti ainsi que par le cardinal Agostino Vallini, vicaire de Rome. Après avoir déposé un bouquet aux pied de la colonne surmontée par la statue, le Saint-Père a prononcé une prière dans laquelle il a confié la ville de Rome et le monde à la protection de la Vierge. Après ce moment de recueillement, le pape a salué quelques pèlerins et malades présents sur les lieux puis s’est rendu dans la basilique Sainte-Marie Majeure pour aller se recueillir devant l’icône de Marie, Salut du Peuple Romain. Un geste qu’il accomplit par ailleurs immanquablement avant et après chaque voyage pastoral et apostolique qu’il effectue.

    Voici la prière que le Pape a prononcée:

    "O Marie, notre mère Immaculée,
    En ce jour de ta fête, je viens vers Toi
    Et je ne viens pas seul :
    Je porte avec moi tous ceux que ton Fils m’a confiés
    Dans cette ville de Rome et dans le monde entier,
    Pour que Tu les bénisses et les sauves des périls.
    Je t’apporte, Mère, les enfants,
    Spécialement ceux qui sont seuls, abandonnés,
    Et qui par conséquent sont trompés et exploités.
    Je t’apporte, Mère, les familles,
    qui font avancer la vie et la société
    par leur effort quotidien et caché,
    en particulier les familles qui doivent affronter de nombreux problèmes internes et externes.
    Je t’apporte, Mère tous les travailleurs, hommes et femmes,
    et je te confie surtout ceux qui, par nécessité,
    sont contraints à un travail indigne,
    ceux qui l’ont perdu ou ceux qui ne parviennent pas à en trouver.
    Nous avons besoin de ton regard immaculé,
    Pour retrouver la capacité de regarder les personnes et les choses
    Avec respect et reconnaissance,
    Sans intérêts égoïstes et hypocrisies.
    Nous avons besoin de ton cœur immaculé,
    Pour aimer de manière gratuite,
    sans arrière-pensée mais en cherchant le bien de l’autre,
    avec simplicité et sincérité, en renonçant aux masques et aux ruses.
    Nous avons besoin de tes mains immaculées
    Pour caresser avec tendresse,
    Pour toucher la chair de Jésus
    Dans les pauvres, les malades, les méprisés,
    Pour relever celui qui est tombé et soutenir celui qui vacille.
    Nous avons besoin de tes pieds immaculés
    Pour aller vers celui qui n’ose pas faire le premier pas,
    Pour cheminer sur les sentiers de celui qui est perdu,
    Pour aller trouver les personnes seules.
    Nous te remercions, o Mère, parce qu’en te montrant à nous,
    Libre de toute tâche du péché,
    Tu nous rappelles qu’avant tout il y a la grâce de Dieu et l’amour de Jésus-Christ qui a donné la vie pour nous, il y a la force de l’Esprit Saint qui renouvelle tout.
    Fais que nous ne cédions pas au découragement,
    mais, confiants dans ton aide constante,
    nous nous engagions à fond pour nous renouveler nous-mêmes,
    cette ville et le monde entier.
    Prie pour nous , Sainte Mère de Dieu !"