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Spiritualité - Page 430

  • Vendredi saint – Chemin de croix dans les rues de Liège, 3° édition

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    chemin-de-croix-perron21.pngVendredi 18 avril, est la date du vendredi saint : mémoire pour les chrétiens de la mort de Jésus sur la croix, deux jours avant sa résurrection à Pâques. La « Pastorale Urbaine », qui organise diverses animations pour les catholiques de Liège, organise pour la troisième année consécutive, un chemin de croix dans les rues de la ville. Chapeauté par les doyens des deux rives de la ville (Rive-droite, doyen Jean-Pierre Pire et rive-gauche, doyen Eric de Beukelaer), il sera présidé pour la première fois par le nouvel évêque de Liège, Mgr Jean-Pierre DELVILLE.  Le chemin de croix partira à 18h de l’église Saint-Pholien pour arriver à 19h20 en la collégiale S. Jacques (la Cathédrale est en travaux). Les marcheurs suivront symboliquement une grande croix, porteront des cierges et avanceront en chantant au rythme lent des tambours. L’événement s’adresse à un large public. Chacun peut librement y participer: Liégeois ou non, jeune ou aîné, croyant ou peu, pratiquant ou pas. Le chemin de croix est une prière par les pieds. C’est un message d’amour universel qui s’adresse bien au-delà des habitués des églises. La Pastorale Urbaine remercie l’administration communale et les forces de police. Grâce à leur aimable collaboration, pareille démarche s’organise dans d’excellentes conditions.

    Ensuite : Les participants au chemin de croix seront invités à prolonger leur démarche en participant à l’office du vendredi saint présidé par l’évêque à 19h30 à la collégiale S. Jacques. Comme le Vendredi Saint est le jour par excellence pour reconnaître notre imperfection humaine, au terme de l’office celles et ceux qui souhaitent pourront recevoir le sacrement du pardon (la confession).

    Concrètement : RDV à Saint-Pholien le vendredi 18 avril à partir de 17h30. Chemin de croix dans les rues de Liège entre 18h à 19h25. Pour ceux qui le souhaitent : office à Saint-Jacques de 19h30 à 20h45, suivi d’un temps libre pour les confessions jusque 21h15. 

    Contact : Pour la Pastorale Urbaine –Doyen Eric de Beukelaer, e.debeukelaer@catho.be GSM: +32(0)474.35.90.27

  • Ne soyons pas naïfs, prévient le pape : le diable existe même au XXIe siècle !

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    Le diable existe, il ne faut pas être naïf, avertit le pape

    (Zenit.org) Anita Bourdin

     

    Le diable existe, même au XXIe s. : nous ne devons pas être naïfs !, a expliqué le pape François dans son homélie de la messe de 7 h du vendredi 11 avril, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe du Vatican.

     

    « Nous sommes tous tentés, a expliqué le pape, parce que la loi de la vie spirituelle, notre vie chrétienne, est une lutte : une lutte. Parce que le prince de ce monde – le diable – ne veut pas de notre sainteté, ne veut pas que nous suivions le Christ. Quelqu’un parmi vous, peut-être, je ne sais pas, pourrait dire : ‘Mais, Père, vous êtes vraiment vieux : parler du diable au XXIe siècle !’ Mais, vous savez, le diable existe ! Le diable existe. Même au XXIe siècle ! Et nous ne devons pas être naïfs ! Nous devons apprendre de l’Évangile comment faire pour lutter contre lui ».

    Le pape indique le modèle du Christ Jésus : « La vie de Jésus a été une lutte. Il est venu vaincre le mal, vaincre le prince de ce monde, vaincre le démon » : le démon, « a souvent tenté Jésus et Jésus a éprouvé dans sa vie les tentations » et « les persécutions ». Les baptisés, « nous qui voulons suivre Jésus », « nous devons bien connaître cette vérité », a insisté le pape.

    « Nous aussi nous sommes tentés, a-t-il expliqué, nous aussi nous faisons l’objet des attaques du démon, parce que l’esprit du mal ne veut pas de notre sainteté, il ne veut pas de notre témoignage chrétien, il ne veut pas que nous soyons disciples de Jésus. Et comment fait l’esprit du mal pour nous éloigner de la route de Jésus, avec ses tentations ? »

    Le pape décrit les « trois caractéristiques » de ce qu’on pourrait appeler, après Lewis, la « tactique du diable » : « Les tentations du démon ont trois caractéristiques et nous devons les connaître pour ne pas tomber dans le piège. Comment fait le démon pour nous éloigner de la route de Jésus ? La tentation commence légèrement, mais elle grandit : elle grandit toujours. Deuxièmement, elle grandit et en contamine un autre, elle se transmet à un autre, elle cherche à être communautaire. Et finalement, pour tranquilliser l’âme, elle se justifie. Elle grandit, elle contamine et elle se justifie ».

    La tentation est séduisante !

    La première tentation de Jésus, « ressemble presque à une séduction », a commenté le pape : le diable dit à Jésus de se jeter du haut du Temple pour que, suggère-t-il, « tous disent : ‘C’est le Messie !’ ».

    Avec Adam et Ève, même tentation : « C’est la séduction ». Le diable « parle presque comme s’il était un maître spirituel », explique le pape : et « quand on repousse » la tentation, « elle grandit : elle grandit et elle revient encore plus fort ».

    Jésus, « le dit dans l’Évangile de Luc : quand le démon est repoussé, il tourne en rond à la recherche d’autres compagnons et il revient avec cette bande », a rappelé le pape : et donc, la tentation « grandit aussi en impliquant les autres ». C’est ce qui « s’est passé avec Jésus » : « le démon implique » ses ennemis, et ce qui « ressemblait à un filet d’eau, un petit filet d’eau, tranquille, devient une marée ».

    La tentation « grandit et elle contamine », a repris le pape, et finalement, elle se justifie » : quand Jésus prêche dans la synagogue, aussitôt ses ennemis le rabaissent en disant : « Mais celui-ci est le fils de Joseph, le charpentier, le fils de Marie ! Jamais allé à l’université ! Mais avec quelle autorité parle-t-il ? Il n’a pas étudié ! ». Progressivement, a expliqué le pape François, la tentation « a impliqué tout le monde contre Jésus », et le point le plus élevé, « le plus fort de la justification, c’est celui du grand prêtre » qui dit: ‘Ne savez-vous pas qu’il vaut mieux qu’un seul homme meure’ pour sauver ‘le peuple’ ? »

    Arrêter à temps le la tentation

    Le pape est passé aux exemples pour actualiser cette page de l’Evangile : « Nous avons une tentation qui grandit : elle grandit et contamine les autres. Pensons au bavardage, par exemple ; j’éprouve un peu d’envie à l’égard de telle personne, de telle autre et, au début, j’ai l’envie seulement dedans, et on a besoin de la partager et on va dire à une autre personne : ‘Mais tu as vu cette personne ?’… et elle cherche à grandir et à contaminer quelqu’un d’autre, et un autre… Mais ça, c’est le mécanisme des commérages et nous avons tous été tentés par les commérages ! Ce n’est peut-être pas le cas de l’un d’entre vous, s’il est saint, mais moi aussi j’ai été tenté par les commérages ! C’est une tentation quotidienne, celle-là. Mais ça commence comme cela, en douceur, comme un filet d’eau. Cela grandit par contagion, et à la fin on se justifie. »

    C’est pourquoi le pape a recommandé la vigilance « quand, dans notre cœur, nous sentons quelque chose qui va finir par détruire » les personnes : « soyons attentifs parce que si nous n’arrêtons pas à temps ce filet d’eau, quand il grandira et contaminera, ce sera une marée telle qu’elle ne fera que nous pousser à nous justifier du mal, comme ces personnes qui se sont justifiées » en affirmant qu’il « vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple ».

    Avec une traduction d'Hélène Ginabat

  • Ce dimanche à Liège : messes des rameaux en grégorien

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    Le 13 avril, dimanche des Rameaux: à l'église du Saint Sacrement, Boulevard d'Avroy, 132 à Liège (liturgies traditionnelles et chants grégoriens).

    09h45 : bénédiction du buis, distribution et procession avec l'hymne célèbre « Gloria Laus » ( Théodulfe d'Orléans † en 841) suivies de la grand’messe chantée en grégorien (latin, missel de 1962) et de la psalmodie de la Passion selon saint Matthieu. Motets classiques et orgue.

    11h15 : bénédiction et distribution du buis bénit suivies de la messe en français (missel de 1970). Lecture de la Passion selon saint Matthieu. Chants grégoriens, violoncelle et orgue.

    Plus de renseignements http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

     Entendre et voir l'hymne "Gloria Laus":

  • Le pape fustige le narcissisme intellectuel

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    Sur le site web de Radio-Vatican :

    « Le Pape François a rencontré jeudi 10 avril 2014, la Communauté de l'Université pontificale Grégorienne et instituts associés c’est-à-dire, l’Institut Biblique Pontifical et l’Institut Pontifical Oriental, ils étaient 5000 personnes. Ces trois institutions pontificales sont gérées par la compagnie de Jésus. 
    Le Pape François les a exhortés à regarder « l’avenir avec créativité et imagination, cherchant à avoir une vision globale de la situation et des défis actuels et un mode partagé de les affronter, en trouvant des voies nouvelles. » 
    Ces trois institutions ne sont pas des « machines pour produire des théologiens ou des philosophes, ce sont des communautés où l’on grandit en famille, qui font des étudiants, des personnes capables de construire l’humanité, de transmettre la vérité dans une dimension humaine. » Le théologien qui se complait dans sa pensée complète et fermée est un médiocre. Le bon théologien et le bon philosophe ont une pensée incomplète, toujours ouverte au maius de Dieu et de la vérité ». 
    “Le théologien qui ne prie pas et n’adore pas Dieu finit perdu dans le plus écœurant narcissisme“, a assuré le Pape. Et d’ajouter: “c’est une maladie ecclésiale qui fait tant de mal“. Il faut une vraie herméneutique évangélique pour mieux comprendre la vie, le monde, les hommes, a assuré François, et non une synthèse“. Pour le Pape, il faut associer dans les instituts un passé et un présent. “Il y a les racines de la foi: les mémoires des apôtres et des martyrs, a rappelé François, et il y a ‘l’aujourd’hui’ ecclésial, il y a le chemin actuel de cette Eglise qui préside à la charité, au service de l’unité et de l’universalité“.

    Réf : Le Pape rencontre la communauté de l’Université pontificale Grégorienne et des instituts associés

    Et on se souvient aussi du mot de Bernanos : « je tiens l’intellectuel moderne pour le dernier des imbéciles jusqu’à ce qu’il ait fourni la preuve du contraire ». JPSC

  • Semaine Sainte et Pâques 2014 à l'église du Saint-Sacrement à Liège

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    LA SEMAINE SAINTE

    ET

    LA FÊTE DE PÂQUES 2014  

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     A L’EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Boulevard d’Avroy, 132 à Liège

    Liturgies traditionnelles

    chants grégoriens, ambrosiens et mozarabes, motets classiques

    Le 13 avril  Dimanche des Rameaux

    09h45 : bénédiction du buis, distribution et procession  suivies de la grand’messe chantée en grégorien (latin, missel de 1962). Propre de la messe "Domine, ne longe". Kyriale XVII.  Psalmodie de la Passion selon saint Matthieu. Motets classiques et orgue.

    11h15 : bénédiction et distribution du buis bénit suivies de la messe en français (missel de 1970). Lecture de la Passion selon saint Matthieu. Chants grégoriens, violoncelle et orgue.

    Le 15 avril : Mardi-Saint

    De 17h00 à 19h00 : confessions pascales et adoration du Saint-Sacrement exposé. Vêpres grégoriennes à 17h00, chapelet à 18h00, salut et bénédiction finale à 18h45.

    Le 17 avril : Jeudi-Saint

    20h00 : messe de la dernière Cène (missel de 1970). Chants français,  grégoriens, ambrosiens et mozarabes. Translation des Saintes-Espèces au Reposoir. Hymne « Pange lingua ». Adoration et bénédiction du Saint-Sacrement. «Tantum ergo » liégeois.

    Le 18 avril : Vendredi-Saint

    15h00 : Chemin de la Croix : méditation (abbés Cl. Germeau et A. Arimont) des quatorze stations. Chants grégoriens : hymne « Crux fidelis », antiennes « Adoramus Te » et « Salvator mundi ».

    Le 19 avril : Samedi-Saint

    20h00 : vigile pascale et messe de la Résurrection (français, missel de 1970)

    Liturgie de la lumière (bénédiction du feu nouveau, procession des cierges, chant de l’ « Exultet », Lectures et  Liturgie de l’eau (bénédiction de l’eau, renouvelle­ment des promesses de baptême, aspersion et bénédic­tion des fidèles). Eucharistie, suivie du chant des Laudes.

    Chants grégo­riens : litanie des saints, antienne « vidi aquam »,Ky­riale  et triple  alleluia de Pâques avec son antienne. Psalmodie du psaume 150: laudate Dominum.

    Le 20 avril : Dimanche de Pâques

    10h00 : grand’messe du jour de Pâques (latin, missel de 1962) chantée en grégo­rien. Kyriale « Lux et Origo ». Propre de la messe  « Resurrexi ». Hymne  « Lapis re­volutus est ». Motets classiques et orgue.

    11h15 : messe du jour de Pâques (français, missel de 1970). Chants français, grégo­riens, violoncelle et orgue. Après la com­munion , hymne  « O filii et filiae ».  

    Renseignements : tél. + 32(0)4.344.10.89 Courriel sursumcorda@skynet.be 

    Site web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

     

    Regard sur la croix et la gloire

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    Le regard porté sur le Christ ressuscité tout comme le regard porté sur le Christ en croix, nous incitent à penser : " le mal est ce qui n'aurait pas dû être ".  Semblablement, le regard porté sur le Christ en gloire nous invite à penser que le mal n'est pas lié métaphysiquement à la finitude de l'existence humaine.

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    Le regard porté sur le Christ glorifié nous enseigne plutôt, à mon sens, que le mal n'est pas lié à la finitude, puisque nous contemplons en Jésus glorifié une nature humaine qui reste toujours marquée par la finitude ; nous ne sommes ni des anges, ni des éléphants, ni des tulipes, nous sommes une nature humaine circonscrite, déterminée, nous ne sommes pas n'importe quoi, et Jésus ressuscité n'a pas perdu les contours qui déterminent la nature humaine. Et pourtant " le Christ ressuscité ne meurt plus, la mort n'a plus sur lui aucun pouvoir ", c'est une humanité qui n'est plus infectée par le mal.  Ce regard nous enseigne, me semble-t-il, la contingence du mal : le mal est ce qui aurait dû ne pas être, ce qui, espérons le, ne sera plus. A partir du Christ en gloire, nous espérons être délivrés du mal. Je sais que le problème demeure, il est lancinant, du mal qui semble irrécupérable, celui de Satan, celui des anges mauvais, celui des damnés ; mais nous espérons et nous prions chaque jour pour être libérés du mal, nous espérons un ciel nouveau, une terre nouvelle où il n'y aura plus ni pleurs, ni cris, ni deuil, ni mort, parce que l'ancien monde s'en sera allé. Donc, la contingence du mal laisse place à l'espérance eschatologique d'un univers réconcilié ; et, dans l'autre direction, la contingence du mal permet de penser - pourquoi pas ? - une existence humaine et un monde originellement intègre.

    Actuellement, la théologie manque de perspectives eschatologiques et cosmiques, et elle manque d'audace également dans la manière d'aborder le drame du mal.  Or, tout ce que la théologie écarte de son regard, de son champ de vision est, pour le meilleur et le plus souvent pour le pire, récupéré par d'autres visions du monde.  Quand les théologiens ne parlent plus du destin de l'individu au delà de la mort, qui va en parler sinon les spirites, les voyants et les adeptes des sciences occultes ? 

     ∂

    Dans ma vie de prêtre et de philosophe, théologien (tout cela avec beaucoup de guillemets), ce fut l'éblouissement quand il m'a été donné de mieux saisir, grâce, notamment, à Hans-Urs von Balthazar qu'avec la résurrection de Jésus a commencé un univers nouveau et que cet univers existe. 
    On perçoit aussitôt qu'il y a différents champs dans la profondeur du réel ; ce que nous expérimentons actuellement du réel n'est qu'une mince pellicule... 
    Comme disait Newman, le monde que nous percevons est la frange inférieure de la parure des anges, une formule poétique, sans doute, mais hautement significative: il y a une profondeur du réel que nous ne soupçonnons pas. 
    Je dois dire que cette appréhension du monde nouveau existant depuis Pâques réellement m'a aidé à accueillir avec prudence, mais quand même avec sympathie, toute une série de réalités dont la théologie généralement ne parle pas ou parle de manière gênée, par exemple le miracle.

     Est-ce que le miracle n'est pas une petite échappée, un petit clin d'œil adressé à l'ancien monde, comme dirait l'Apocalypse, par le nouveau ? 
    Les apparitions - je sais bien qu'il faut du discernement pour voir celles qui sont authentiques et celles qui ne sont que des créations purement humaines - les apparitions, celles qui sont reconnues, et celles qui peuvent encore l'être, ne sont-elles pas à l'intérieur de ce monde-ci, un regard qui s'ouvre vers nous à partir de la réalité du monde nouveau ?

     Et, soit dit en passant, ce qui fait la beauté de l'eucharistie qu'on célèbre chaque jour, c'est que l'eucharistie est à l'intérieur de ce monde la présence réelle et réalisante du monde nouveau. Chaque fois que nous célébrons l'eucharistie, nous débarquons en quelque sorte pour un temps dans ce qui est au-delà du temps, nous débarquons sur le sol ferme de l'éternité, un petit peu comme dans le dernier chapitre de l'évangile de Jean, les disciples qui sont sur les eaux mouvantes de l'existence terrestre débarquent sur le sol ferme où se tient le ressuscité qui leur a préparé la nourriture : " Venez déjeuner ".

     Extrait de la conférence donnée par Monseigneur Léonard à la réunion inaugurale du  Projet Nouveau Regard,  à l’abbaye bénédictine Saint-Paul de Wisques (Nord-Pas de Calais).

     

  • Le pape François et le Rwanda

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    Nous avons déjà exprimé ici  Rwanda : le pays où Dieu pleure peut-être encore notre point de vue sur la question rwandaise. Voici quelques extraits du discours prononcé par le pape devant les évêques de ce pays, venus à Rome en visite « ad limina apostolorum » (extraits):

     
     
    1504997_240295172824406_2035122627_n.png(…) Le Rwanda va commémorer dans quelques jours le vingtième anniversaire du début de l’épouvantable génocide qui a provoqué tant de souffrances et de blessures qui sont encore loin d’être refermées. Je m’associe de tout cœur au deuil national, et je vous assure de ma prière pour vous-mêmes, pour vos communautés souvent déchirées, pour toutes les victimes et leurs familles, pour tout le peuple rwandais, sans distinction de religion, d’ethnie ou d’option politique. 

     

    Vingt ans après ces tragiques évènements, la réconciliation et la guérison des blessures restent certainement la priorité de l’Église au Rwanda. Et je vous encourage à persévérer dans cet engagement, que vous assumez déjà par de nombreuses initiatives. Le pardon des offenses et la réconciliation authentique, qui pourraient sembler impossibles à vue humaine après tant de souffrances, sont cependant un don qu’il est possible de recevoir du Christ, par la vie de foi et la prière, même si le chemin est long et demande patience, respect réciproque et dialogue.

    L’Église a donc toute sa place dans la reconstruction d’une société rwandaise réconciliée ; avec tout le dynamisme de votre foi et de l’espérance chrétienne, allez donc résolument de l’avant, en rendant sans cesse témoignage à la vérité.(…)

    Il est donc important que, dépassant les préjugés et les divisions ethniques, l’Église parle d’une seule voix, manifeste son unité et raffermisse sa communion avec l’Église universelle et avec le successeur de Pierre.


    Dans cette perspective de réconciliation nationale, il est aussi nécessaire de renforcer des relations de confiance entre l’Église et l’État.(…). Un dialogue constructif et authentique avec les Autorités ne pourra que favoriser l’œuvre commune de réconciliation et de reconstruction de la société autour des valeurs de dignité humaine, de justice et de paix. (…)

    Aussi est-il du devoir de l’Église de former les enfants et les jeunes aux valeurs évangéliques qu’ils trouveront en particulier dans la familiarité avec la Parole de Dieu, qui sera alors pour eux comme une boussole leur indiquant la route à suivre. Qu’ils apprennent à être des membres actifs et généreux de la société, car c’est sur eux que repose son avenir. Pour cela il convient de renforcer la pastorale à l’Université et dans les écoles, catholiques et publiques, en cherchant toujours à relier la mission éducative et l’annonce explicite de l’Evangile, qui ne doivent pas être séparées (…)


    Une vigilance toute particulière doit être portée aux familles, qui sont les cellules vitales de la société et de l’Église, alors qu’elles se trouvent aujourd’hui très menacées par le processus de sécularisation et que, dans votre pays, tant de familles ont été déchirées et recomposées. Elles ont besoin de votre sollicitude, de votre proximité et de vos encouragements. C’est d’abord au sein même des familles que les jeunes peuvent expérimenter les valeurs authentiquement chrétiennes d’intégrité, de fidélité, d’honnêteté, de don de soi qui permettent de connaître le vrai bonheur selon le cœur de Dieu.(…)


    Chers Frères, je vous renouvelle l’assurance de mon attachement pour vous-mêmes, pour vos communautés diocésaines, pour le Rwanda tout entier, et je vous confie tous à la protection maternelle de la Vierge Marie. La Mère de Jésus a voulu se manifester dans votre pays à des enfants, leur rappelant l’efficacité du jeûne et de la prière, en particulier la prière du Rosaire.

    Je forme le vœu ardent que vous puissiez faire en sorte que le Sanctuaire de Kibeho rayonne davantage encore l’amour de Marie pour tous ses enfants, en particulier pour les plus pauvres et les plus blessés, et qu’il soit pour l’Église du Rwanda, et au-delà, un appel à se tourner avec confiance vers « Notre Dame des Douleurs », pour qu’elle accompagne chacun dans sa marche et lui obtienne le don de la réconciliation et de la paix. Je vous donne de tout cœur la Bénédiction apostolique. »

  • Le nouveau numéro du mensuel "La Nef"

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    Sommaire du n°258 d'avril 2014

    SOMMAIRE DU N°258 D’AVRIL 2014

    ÉDITORIAUX
    Ukraine : vers la partition ?, par Christophe Geffroy
    Les fantasmes de BHL, par Jacques de Guillebon

    ACTUALITÉ
    Pape François : un an de pontificat, par Christophe Geffroy
    À rebours : À chacun son Carême, par Falk van Gaver
    Vie de l’Église : Ça suffit !, par Loïc Mérian 
    Benoît XVI : « L’humilité des fils de saint Benoît », entretien avec Nicolas Diat 
    Géopolitique d’abord : L’Europe et l’Ukraine, par Paul-Marie Coûteaux
    Lettre ouverte à… : … Madame la Guerre, par Henri Hude
    Chronique Vie : Le droit de vie et de mort, par Pierre-Olivier Arduin

    ENTRETIEN
    Les Serviteurs de Jésus et de Marie : donner la foi aux jeunes,
    entretien avec le Père Laurent-Marie Pocquet du Haut-Jussé, sjm

    DOSSIER
    Petite vie de Saint Louis, par Michel Toda
    La sainteté d’un politique, par Jean Sévillia 
    « Un homme de prière », entretien avec Mgr Eric Aumonier
    Marguerite de Provence, femme de Saint Louis, par Annie Laurent
    « Un roi d’anticipation », entretien avec Philippe de Villiers
    La puissance bornée, par Paul-Marie Coûteaux 
    Saint Louis et les Croisades, par Jacques de Guillebon
    Saint Louis et les maronites, par Annie Laurent

    VIE CHRETIENNE
    Pâques, victoire de l’amour sur la mort, par l’abbé Christian Gouyaud
    Question de foi x Homme nouveau, le retour, par l’abbé Hervé Benoît

    CULTURE
    Günther Anders : un penseur de l’origine, par Paul Piccarreta
    Au fil des livres : Natalia Sanmartin Fenollera, par Philippe Maxence
    Notes de lecture, chroniques musique, sortir, cinéma,
    Internet, livres jeunes
    Un livre, un auteur : Frédéric Rouvillois
    Portrait : Charles de Meyer, par Marine Tertrais

    BRÈVES
    Toutes les annonces du mois en ligne

     

    http://www.lanef.net/ 

  • La miséricorde du pape François : aussi pour les Franciscains de l’Immaculée ?

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    Lu sur le site web « Benoît et moi » :

    L'icône de Marie «Salus Populi Romani» est la préférée du pape François. Tellement préférée que son premier acte en tant que pape lui a été consacré, puisque le matin après l'élection, il s'est rendu dans la basilique de Sainte Marie Majeure pour la vénérer.

    Mais bien sûr, Jorge Mario Bergoglio ne s'attendait pas à recevoir une copie de l'icône des mains des époux Pio et Annamaria Manelli, père et mère de neuf enfants, dont deux frères et quatre soeurs appartenant aux Franciscains de l'Immaculée, y compris le fondateur de la congrégation, Stéfano (né en 1933).

    C'est ce qui s'est passé le dimanche 6 Avril, à la fin de la messe célébrée par François dans la paroisse de Saint-Grégoire le Grand à la Magliana.
    Dans cette paroisse de la banlieue de Rome, les Manelli sont tellement chez eux que le 30 Octobre dernier, le père Stefano a célébré ses 58 années de sacerdoce, avec un grand nombre de frères et de soeurs des Franciscains de l'Immaculée, autorisés à le faire par le Père Fidenzio Volpi, le Commissaire externe auquel le Saint-Siège a délégué le commandement de la congrégation.

    Oui, parce que la désignation d'un commissaire auprès des Franciscains de l'Immaculée - avec la décapitation de tous les dirigeants - est l'un des actes qui ont caractérisé le début du règne de François, y compris l'interdiction qui leur est imposée de célébrer la messe selon le rite romain ancien.
    Une désignation encore inexpliquée, compte tenu de la ferveur de cette jeune congrégation, de l'abondance des vocations et du rare esprit d'obéissance, même dans l'épreuve.

    C'est le curé de Saint-Grégoire le Grand qui a présenté les époux Manelli au Pape, parce que - a-t-il - «avoir une famille nombreuse dans la paroisse aujourd'hui est un don, et si en plus que cette famille compte autant de prêtres et de religieuses, cela devient une source de fierté que l'on ne peut pas tenir cachée». Face à face avec le pape, les époux Pio et Annamaria - cette dernière, peintre d'icônes - lui ont dit: «Saint-Père, nous avons neuf enfants, dont six sont consacrés parmi les Franciscains de l'Immaculée. Nous vous supplions de les sortir du tombeau». A quoi le Pape François - qui dans l'homélie de la messe, avait parlé de Jésus qui sort du tombeau non seulement Lazare, mais tous - un peu surpris, a souri, les a caressés et leur dit: « Bientôt, bientôt ». Ce que signifie ce «bientôt», on ne sait pas. Les plus optimistes ont confiance en une fin pacifique et imminente de la désignation d'un commisssaire.

    Un imprévu pour le pape à la Magliana: les Franciscains de l'Immaculée
    Sandro Magister, Settimo Cielo http://magister.blogautore.espresso.repubblica.it/2014/04/07/un-imprevisto-per-il-papa-alla-magliana-i-francescani-dellimmacolata 

     

    JPSC

  • Dimanche de Lazare

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    Icone000.jpgLazare témoin de la résurrection de Jésus (source)

    De saint Jean Damascène, au VIIIe s.

     

    Étant Dieu véritable, tu connaissais, Seigneur, le sommeil de Lazare et tu l’as prédit à tes disciples, les convainquant de la puissance infinie de ta divinité. Étant dans la chair, toi sans limite, tu viens à Béthanie. Vrai homme, Seigneur, tu pleures sur Lazare ; vrai Dieu, par ta volonté tu ressuscites le mort de quatre jours. 
    Pleurant sur ton ami, tu as mis fin dans ta compassion aux larmes de Marthe, et, par ta passion volontaire, tu as ôté toute larme du visage de ton peuple. Dieu de nos pères, tu es béni ! Trésorier de la vie, Seigneur, tu as appelé le mort comme s’il dormait. Par une parole tu as déchiré le ventre des enfers et tu as ressuscité celui qui se mit à jubiler : Dieu de nos pères, tu es béni ! Tu as réveillé le mort sentant déjà, lié de bandelettes. Moi, étranglé par les liens de mes péchés, relève-moi aussi et je chanterai : Dieu de nos pères, tu es béni !

    Marie, dans sa reconnaissance, t’apporte, comme un dû pour son frère, un vase de myrrhe, Seigneur, et elle te chante dans tous les siècles. Comme mortel, tu invoques le Père, comme Dieu, tu réveilles Lazare. C’est pourquoi nous te chantons, ô Christ, pour les siècles des siècles. Tu réveilles Lazare, un mort de quatre jours, et le fais surgir du tombeau, le désignant ainsi comme témoin véridique de ta résurrection le troisième jour, ô Christ. Tu marches, tu pleures, tu parles, mon Sauveur, montrant ton énergie humaine, mais en réveillant Lazare, tu révèles ton énergie divine. De manière indicible, Seigneur mon Sauveur, tu as, selon tes deux natures, librement opéré mon salut.

     

    Triode des Matines du Samedi de Lazare

  • Dimanche 6 avril 2014 : messe du dimanche de la Passion

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    4860-SanctVieuxbonDieu3.jpgNous entrons dans les jours de deuil où nous pleurons l’Époux. L’Église prend ses voiles de veuve. Le temps de la Passion est la troisième étape de la préparation pascale . Le Carême a été le temps de la conversion et du renouvellement de la vie spirituelle, le temps de la Passion (photo: Vieux Bon Dieu de Tancrémont) est spécialement consacré au souvenir des souffrances du Christ.

    Nous considérerons, dans le temps qui commence, le Christ, dans ses souffrances amères, comme l’Homme des douleurs ; nous pleurerons avec lui et nous compatirons à ses souffrances. Mais, en même temps, nous verrons en lui le vainqueur qui a triomphé sur le champ de bataille du Golgotha et nous serons vainqueurs avec lui ; nous verrons le Roi qui, sur le trône de la Croix, règne par ses souffrances, et nous règnerons avec lui en triomphant des souffrances de la vie ; nous considérerons le Grand-Prêtre qui entre dans le Saint des saints pour se sacrifier pour nous et nous invite à être prêtres avec lui dans l’abandon de notre vie.

    A l’Introït, nous voyons le Seigneur lutter comme au jardin des Oliviers. Il demande une décision judiciaire entre lui, d’une part, le peuple profane et l’homme mauvais et perfide (Judas), d’autre part.

    A l’Épître, nous voyons le divin Grand-Prêtre s’avancer vers l’autel de la Croix ; en versant son propre sang, il expie pour l’humanité, alors qu’il est lui-même sans péché.

    Le Graduel et le Trait sont les plaintes du Christ souffrant ; ces chants nous conduisent à la colonne de la flagellation (« Ils ont labouré sur mon dos, ils ont creusé de longs sillons ») ; ils nous conduisent à la Croix (« Tu m’élèveras au-dessus de ceux qui se sont levés contre moi ; sauve-moi de l’homme méchant (Judas)"...

    L’Évangile nous montre, de nouveau, notre Grand-Prêtre, le Christ, qui est innocent et éternel. Nous jetons encore un regard sur l’abîme de méchanceté de ses ennemis ; cependant, on voit briller la lumière de Pâques à travers la sombre scène : « Abraham s’est réjoui de voir mon jour (Pâques). »

    L’Offertoire est un chant de route avec la promesse de devenir sans tache, comme le divin Grand-Prêtre lui-même est innocent.

    L’antienne de Communion nous rappelle que l’Eucharistie est le mémorial de la mort du Christ : « C’est le corps qui sera livré pour vous, c’est le calice du Nouveau Testament dans mon sang, dit le Seigneur. Faites ceci, toutes les fois que vous prendrez (ce sacrement), en mémoire de moi ».

    Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique (sur le site « introïbo ad altare Dei)

    Aux vêpres du dimanche de la Passion, on chante aussi la célèbre hymne Vexilla Regis (Venance Fortunat,530-609)   :

    « Vexilla Regis prodeunt, fulget crucis mysterium, qua vita mortem pertulit et morte vitam protulit : les Etendards du Roi s’avancent, il resplendit le mystère de la Croix, sur laquelle la Vie a souffert la mort, et par la mort a produit la Vie… »

    On peut entendre cette hymne à l’église du Saint-Sacrement à Liège (Bd d’Avroy, 132) à la fin de la messe dominicale de 10h00, ce dimanche 6 avril 2014.

    JPSC

  • Mgr Marc Aillet : « Il y a un réveil religieux incontestable en Russie »

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    L’évêque de Bayonne, Mgr Marc Aillet effectue avec une petite délégation un voyage d’études de cinq jours en Russie, à l’invitation du Patriarcat de Moscou. Aymeric Pourbais l’a interwiewé  pour l’hebdomadaire « Famille chrétienne » :

    Quel est l’objectif de ce voyage ?

    La promotion de la famille et l’accueil de la vie humaine sont au cœur des préoccupations de l’Église catholique, notamment dans la perspective du prochain Synode. Dans ce cadre, il m’a semblé intéressant d’observer ce qui se passe actuellement dans l’Église orthodoxe et en Russie plus généralement. Récemment ces questions familiales ont pris une importance considérable dans le débat public. Le communisme a détruit la famille, l’avortement était devenu endémique (deux avortements pour une naissance). Cela a entraîné une prise de conscience et des mesures actuelles qui ont permis de réduire ce chiffre de moitié.

    Quels enseignements tirez-vous de ce voyage ?

    D’abord qu’il y a un incontestable réveil religieux dans ce pays, depuis une quinzaine d’années. Nous avons participé à la Divine liturgie à la cathédrale Saint-Sauveur de Moscou, détruite sous Staline et reconstruite en 2000 par le gouvernement russe. Le nombre de fidèles, dont beaucoup de jeunes, pendant les trois heures d’office, en pleine semaine, est un signe incontestable de ce réveil. De notre côté, nous avons eu le sentiment que nos différents interlocuteurs au sein de l’Église orthodoxe ont été très intéressés par ce qui se passe dans l’Église catholique, notamment tout ce qui concerne la pastorale de la famille. Je pense notamment à la préparation au mariage, à la défense de la famille composée d’un homme et d’une femme, aux actions en faveur du respect de la vie… Chez eux, on sent que ce ne sont que des balbutiements, même si nous avons été impressionnés par la rencontre avec la Commission Famille du patriarcat, composée d’un prêtre et de laïcs très engagés dans l’action pastorale et publique. Avec notamment une forte implication dans la préparation du Congrès mondial des familles qui devrait se tenir à Moscou en septembre prochain, et qui rassemble plusieurs traditions religieuses.

    Les catholiques ont-ils quelque chose à apporter aux orthodoxes russes dans ce contexte ?

    Sans doute que le réveil religieux en Russie a besoin d’être catéchisé, par une évangélisation des personnes, plus nombreuses qu’auparavant, qui demandent le baptême, des funérailles ou le mariage chrétien. Notre expérience en matière de nouvelle évangélisation et de première annonce pourrait en effet être une aide. Nous avons été encouragés en ce sens par le nonce apostolique ainsi que par l’archevêque catholique de Moscou, Mgr Paul Pezzi.

    L’actualité internationale a-t-elle été évoquée lors de votre voyage ?

    Notre rencontre avec le métropolite Hilarion, sorte de ministre des affaires étrangères du patriarcat, n’a pas donné lieu à un échange sur l’Ukraine et la Crimée. Nous avons évoqué plutôt le drame des chrétiens de Syrie, qui fait l’objet d’une indifférence quasi générale des médias occidentaux, avec encore récemment le drame des Arméniens chassés et tués par les islamistes. Nous avons aussi parlé de l’ultralibéralisme en Occident, qui effraie et affecte aussi beaucoup la Russie. Le métropolite s’est enfin dit sensible aux manifestations sans précédent qui ont eu lieu en France pour défendre la famille et le mariage.

    Le rattachement de la Crimée à la Russie a-t-il parasité votre démarche ?

    Il ne s’agit pas d’un voyage politique ou même idéologique, mais bien d’une démarche informelle, à vocation pastorale, et de coopération entre deux confessions chrétiennes. Ensuite, ce voyage avait été prévu bien avant l’affaire de la Crimée. Il semble enfin que le patriarcat de Moscou ne soit pas exactement sur la même ligne que Vladimir Poutine sur cette question. Même si Église et État peuvent par ailleurs être alliés dans la défense de la famille.

    L’approche des droits de l’homme est-elle divergente entre Orient et Occident ?

    La politique de Vladimir Poutine est en effet très décriée en Occident. Mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un pays en reconstruction, après soixante-dix ans de communisme : régime qui a totalement nié les droits de l’homme, sans que cela soit toujours dénoncé en Occident… Par ailleurs, la promotion de la vie est partie intégrante de la défense des droits humains et on ne peut pas l’exclure, comme l’a rappelé le pape François dans son exhortation Evangelii gaudium. En Russie, si sur ce terrain, les choses sont encore en gestation, il y a indéniablement une politique favorable au respect de la vie. En Occident, en revanche, on ne peut pas dire que nous soyons en progrès sur cette question. Car comme le souligne le pape, « ce n’est jamais un progrès que de résoudre les problèmes en éliminant une vie humaine » (EG 214). Notre voyage n’avait pas pour but de créer une quelconque alliance des moralismes, mais il nous a permis de constater que le respect des droits humains n’est pas qu’une question de morale individuelle, mais aussi de justice sociale. »

    Réf  Mgr Marc Aillet : « Il y a un réveil religieux incontestable en Russie »

    Mgr Marc Aillet (54 ans) a été formé par le « scoutisme d’Europe » et fut ordonné prêtre au sein de la communauté Saint-Martin. Ancien vicaire général de Mgr Rey,  évêque de Toulon Fréjus, il a été nommé évêque de Bayonne, Lescar et Oléron par Benoît XVI en 2008.

    JPSC 

  • L’épiscopat français et l’appel au sacerdoce : la bonne méthode ?

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    Vu sur le site « Pro Liturgia », le mercredi 2 avril :

    Après la "Prêtres Academy", les évêques de France comptent sur l' "effet François" pour relancer les vocations . Cliquer ici.

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    Commentaire de Pro Liturgia : "Il y a actuellement 770 séminaristes (dont 90 membres de « communautés nouvelles » et 85 de la Communauté Saint-Martin). Ce qui fait une moyenne de 9 séminaristes par diocèse, soit environ un seul séminariste par année de formation... Chiffre qui serait encore à corriger puisque dans les 770 candidats à la prêtrise sont également comptés des séminaristes envoyés en stages de formation et qui figurent dans les effectifs tant qu’ils n’annoncent pas officiellement qu’ils ne reviendront plus. Par ailleurs, annoncer une moyenne de 9 séminaristes par diocèse est également à corriger puisqu’on sait que les diocèses les plus « classiques » (Fréjus-Toulon, Bayonne, Communauté Saint-Martin...) fournissent à eux seuls le gros des candidats à la prêtrise tandis que les diocèses « avant-gardistes » sur le plan de la pastorale n’ont plus aucun séminariste. 
    « Le manque de prêtres est une chance pour l’Eglise car ça obligera les laïcs à s’engager davantage dans les paroisses », entendait-on il y a quelques années. Est-il certain qu’on puisse encore tenir ce discours ? "

    JPSC