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Spiritualité - Page 538

  • "Marie, mon secret", un livre du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine

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    Source : "De l'amour en éclats"

    Le 13 février paraîtra en librairie un livre du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine :

    Marie, mon secret. Conversation avec la Vierge

    Préface : P. Bernard Ardura, o.praem., Président de la Commission Pontificale de Sciences Historiques

    Qui n'a pas rêvé une fois dans sa vie de rencontrer des êtres célestes et de communiquer avec eux ? Quel chercheur de vérité n'a pas un jour voulu déchirer le voile qui sépare la terre de l'éternité, pénétrer dans le monde surnaturel, et peut-être – pourquoi pas? –- comme de nombreux enfants, rencontrer la Vierge et parler avec Elle ?

    À défaut de visions, c'est au prêtre mais aussi au poète écrivain qu'il faut oser demander cette entrée dans l'Infini, capable de fortifier la foi ou tout simplement de la donner.

    Dans ce livre féérique où la qualité de l'écriture fait déjà toucher le divin, le rêve est assuré, la Vierge est là, toute proche, et le dialogue s'instaure, et son être se dévoile, et les idées subjuguent, et la lumière descend !

    En cours de route, sur le chemin de l'extase, quelques visages de Marie, trésors des Musées du Vatican, agrémentent le voyage et achèvent de plonger l'âme dans la pure beauté. Aux passionnés de Dieu et aux amoureux de Marie, ce livre !

  • La question du célibat des prêtres...

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    ...est abordée sur le site d'aleteia.org. Présentation :

    "L'Occident assiste désormais à une crise croissante et généralisée des vocations sacerdotales, ainsi qu’à l’abandon de leur ministère par des prêtres qui se marient, sans parler des scandales provoqués par les abus sexuels perpétrés sur des mineurs par quelques membres du clergé. L’Eglise ne devrait-elle pas renoncer à l‘obligation de célibat pour ses ministres ?"

    Voir les réponses sur aleteia

  • Mensuel La Nef : Sommaire du dernier numéro

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    SOMMAIRE DU N°234 DE FÉVRIER 2012

    ÉDITORIAUX
    Le scandale de la pauvreté, par Christophe Geffroy
    Quel pouvoir, quelle liberté, par Jacques de Guillebon

    ACTUALITÉ
    Diplomatie : l’analyse du pape, par Christophe Geffroy
    Faire connaître des saints actuels, entretien avec Grégory d’Amieu
    En très bref, par Florence Eibl
    2012 : année Jeanne d’Arc, entretien avec l’abbé Guillaume de Tanoüarn
    Chronique Vie : IMG, le malaise des praticiens, par Pierre-Olivier Arduin
    Série Vatican II (II) : une méditation sur l’Église, par l’abbé Christian Gouyaud
    Magistère et Tradition, par l’abbé Laurent Spriet
    De la nature jusqu’au Créateur, par Pierre-Olivier Arduin

    ENTRETIEN
    L’Église à l’Unesco, entretien avec Mgr Francesco Follo

    DOSSIER : FAUT-IL CHANGER NOS MODES DE VIE ?
    Faut-il changer nos modes de vie ?, par Christophe Geffroy
    Modes de vie : un moyen plus qu’une fin, par Philippe Conte
    Panorama des précurseurs, par Jacques de Guillebon
    Point de vue : les pièges des « Verts », par Stanislas de Larminat
    Point de vue : changer de vie est possible, par Patrice de Plunkett
    Les « chrétiens indignés », entretien avec François-Xavier Huard
    Paroisses vertes, par Florence Eibl
    Un chemin de liberté, par le cardinal Philippe Barbarin

    VIE CHRETIENNE
    Aimer notre devoir d’état, par l’abbé Albert Jacquemin
    Question de foi : Silence, on lit !, par l’abbé Hervé Benoît

    CULTURE
    Soljénitsyne : l’exemple du courage, par Isabelle Grimberg
    Au fil des livres : Chesterton toujours, par Philippe Maxence
    Notes de lecture, chroniques musique, cinéma, sortir,
    Internet, livres jeunes
    Un livre, un auteur : Jean-Paul Gourévitch
    Portrait : Jeanne Barbey, par Marine Tertrais

    BRÈVES :
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  • Gethsemani ou quand la terre devient le ciel...

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    La catéchèse de Benoît XVI du mercredi 1er février; Anita Bourdin sur zenit.org

    « La « terre » devient le « ciel », lieu de la présence de l’amour, de la bonté, de la vérité, de la beauté divine » lorsque l’homme accomplit la volonté de Dieu, explique Benoît XVI.

    Le pape a en effet poursuivi sa série de catéchèses sur la prière du Christ lors de l’audience générale de ce 1er février, en la salle Paul VI du Vatican.

    Au Mont des Oliviers, a-t-il dit en substance, Jésus nous révèle la profondeur de son mystère intérieur et de sa relation à son Père (cf. le texte intégral en français).

    Le pape a rapproché la prière du Christ au Jardin des Oliviers de la prière du Notre Père en disant : « Chaque jour dans la prière du Notre Père, nous demandons au Seigneur : « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » (Mt 6, 10). Nous reconnaissons donc qu’il y a une volonté de Dieu avec nous et pour nous, une volonté de Dieu sur notre vie, qui doit devenir chaque jour davantage le point de référence de notre vouloir et de notre être ; nous reconnaissons ensuite que c’est au « ciel » que se fait la volonté de Dieu et que la « terre » devient le « ciel », lieu de la présence de l’amour, de la bonté, de la vérité, de la beauté divine, uniquement si la volonté de Dieu se réalise en elle ».

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  • La Chandeleur

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    present.jpgSens des cérémonies de ce jour d'après Missel.free

    (ci contre : la Présentation par Fra Angelico - Florence - San Marco)

    "Les diverses cérémonies que l'Eglise accomplit au jour de la Présentation du Seigneur au Temple sont comme un commentaire vivant de l'évangile lu à la messe ; les liturgistes du Moyen-Age en ont tiré des leçons édifiantes et salutaires. Pour Yves de Chartres, la cire des cierges signifie et représente la chair virginale de Jésus qui n'a point altéré, ni par sa conception ni par sa naissance, l'intégrité de Marie ; la flamme des cierges symbolise le Christ, lumière qui est venue illuminer nos ténèbres. Durand de Mende dit que « nous portons des cierges allumés en procession pour faire écho à la parole de Siméon qui salue en Jésus la lumière du monde, pour signifier l'humanité et la divinité du Christ, pour proclamer la pureté inaltérable de Marie, pour imiter les vierges sages qui accompagnent le céleste époux jusqu'au temple de la gloire. » Invocations au Père des lumières et à Jésus-Christ, lumière du monde, les prières de la bénédiction des cierges rappellent les touchantes circonstances des mystères de ce jour. L'usage de ces cierges bénits devra, selon les intentions de l'Eglise, procurer aux fidèles la santé de l'âme et du corps, les délivrer des ténèbres de l'erreur et du vice, leur montrer ce qui est agréable à Dieu et leur mériter l'entrée dans le séjour de l'éternelle lumière."

  • Autorité divine, autorités humaines

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    De Benoît XVI lors de l’Angelus de dimanche dernier sur la place Saint-Pierre à Rome (extrait):

    L’autorité divine n’est pas une force de la nature. C’est le pouvoir de l’amour de Dieu qui a créé l’univers et, en s’incarnant dans son Fils unique, en descendant dans notre humanité, guérit le monde corrompu par le péché. Romano Guardini écrit : «Toute la vie de Jésus est une traduction de la puissance en humilité… c’est la souveraineté qui s’abaisse à la forme de serviteur» (Il Potere, Brescia 1999, 141.142).

    Pour l’homme, l’autorité signifie souvent possession, pouvoir, domination, et succès. Pour Dieu, en revanche, l’autorité signifie service, humilité, et amour ; cela signifie entrer dans la logique de Jésus qui s’incline pour laver les pieds des disciples (cf. Jn13,5), qui cherche le vrai bien de l’homme, qui guérit les blessures, qui est capable d’un amour si grand qu’il donne la vie, parce qu’il est l’Amour. Dans une de ses lettres, sainte Catherine de Sienne écrit : «Il faut que nous comprenions et sachions, en vérité, avec la lumière de la foi, que Dieu est l’amour suprême et éternel, et qu’il ne peut rien vouloir d’autre que notre bien» (Ep. 13 in: Le Lettere, vol. 3, Bologna 1999, 206).

    Ici : Paroles de Benoît XVI à l'angélus, dimanche 29 janvier 2012

  • Le regard d'un économiste flamand sur le message chrétien

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    Un économiste flamand souligne le « sens du message chrétien » : Geert Noels interviewé par Boudewijn Van Peteghem dans « Tertio » (source : zenit.org)

    “Le message chrétien a beaucoup de sens (…). Je n’exclus pas de revenir un jour à l’Eglise”, confie l’économiste flamand Geert Noels interviewé par Boudewijn Van Peteghem dans « Tertio », hebdomadaire flamand chrétien qui traite de thèmes politiques, sociaux, économiques, culturels, éthiques et religieux (Cf.Tertio n. 622 du 11 janvier 2012, http://www.tertio.be/sitepages/index.php?page=archief&id=2401). Pour l’économiste, il s’agit de bien autre chose que d’histoires d’argent. Pour sortir de la crise, il prône le retour à la « solidarité », en famille, entre amis.

    Mieke Derde, doctorante en théologie biblique à l'université de Leuven (Louvain) et professeur de physique-chimie, retient l'essentiel de cet entretien, pour les lecteurs de Zenit.

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  • Liège : quand Catholiques et Franc-Maçons se rencontrent…

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    Nul n’est une île, a fortiori dans une société plurielle.  Mais écouter le discours d’autrui ne signifie pas nécessairement y adhérer. C’est ce que démontre le lunch-débat organisé pour une centaine de participants le 25 janvier  à l’Université de Liège, le 25 janvier dernier, sur le thème «Questions et compatibilité entre Christianisme et Franc-Maçonnerie ». L’initiative de cette rencontre revient à l’Union des étudiants catholiques (cercle Ethique sociale) avec le concours du Forum « Calpurnia ».

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  • Benoît XVI: apologie du silence

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    Parole et silence: un temps pour chaque chose. z3376120x B XVI.jpgSur le site de “La Vie”, Michel Cool a noté un beau texte de Benoît XVI sur le silence, un texte naturellement passé inaperçu…

    “Le dimanche 20 mai prochain sera la Journée Mondiale des Communications Sociales. Anticipant cette date, le pape Benoît XVI vient de rendre public un texte étonnant, détonant même, puisqu’il y fait l’éloge du silence ! Ou plus exactement, de l’alliance nécessaire du silence et de la parole pour enrichir nos rapports aux autres et notre relation à Dieu.

    Maître reconnu en théologie et en liturgie, le pape révèle avec ce texte un autre trait de sa personnalité si riche et complexe. Il est aussi un maître de silence : un maître d’humilité capable aussi de reconnaître avoir été bluffé par le silence que firent avec lui plus d’un million de jeunes pendant les Journées Mondiales de la Jeunesse à Madrid, en août 2011. L’originalité et la force de ce texte tiennent à ce que son auteur est un homme qui, toute sa vie, a fait du silence son compagnon d’étude et de méditation (…)

    .Ce pape dont on répète à l’envi qu’il est déconnecté du réel propose à ses contemporains de  retrouver la voie mesurée et raisonnable d’une communication authentiquement humaine, source d’échange et de rencontre.

    D’abord, en considérant le silence comme l’antichambre d’une écoute féconde et d’un dialogue véritable: "Dans le silence nous écoutons et nous nous connaissons mieux nous-mêmes... Ainsi s’ouvre un espace d’écoute mutuelle et une relation humaine plus profonde devient possible", écrit Benoît XVI. Dans un monde médiatisé et saturé d’informations mais aussi d’insignifiance, le pape conseille de faire silence pour discerner justement l’essentiel de l’accessoire, le factice de la vérité. Enfin, ce pape si pudique évoque le langage silencieux des amoureux : "Dans le silence, écrit-il joliment, se saisissent les instants les plus authentiques de la communication entre ceux qui s’aiment : le geste, l’expression du visage, le corps comme signes qui révèlent la personne". 

    Ensuite, le pape invite les chrétiens à ne pas céder à la mode du bavardage pour témoigner de leur foi. Les mots manquent, leur rappelle-t-il, pour dire la beauté, la grandeur et la miséricorde de Dieu. Aussi, Benoît XVI leur propose-t-il de faire l’expérience de la contemplation silencieuse qui peut aider à entendre "le silence de Dieu". 

    Pour Benoît XVI, un dosage équilibré de silence et de parole est nécessaire dans la communication de l’Eglise. C’est pour lui une condition du renouveau de l’évangélisation dans le monde contemporain. Mais qui ne voit que son appel à concilier parole et silence pourrait aussi être utile à nos décideurs politiques et économiques ? Et à nous-mêmes emportés dans le tourbillon d’une communication devenue folle ? Alors un effort : pour une fois lisez du Ratzinger : vous y  découvrirez un étonnant maître de silence. Ici:  un maître de silence

    Lorsqu’il était encore le Cardinal Ratzinger, Benoît XVI avait émis, dans le même sens, des remarques très critiques sur l’inflation des mots…émanant entre autres des milieux ecclésiastiques

  • Donne moi quelqu’un qui aime et il comprend ce que je dis (saint Augustin)

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    Partant d’une observation sur le changement du regard chez le  philosophe Michel Onfray, le Chanoine de Beukelaer élargit ensuite le point de vue C’est la chronique qu’il publie ce jour dans « La Libre » :

     « Haine de la raison et de l'intelligence ; haine de la liberté ; haine de tous les livres au nom d'un seul ; haine de la vie ; haine de la sexualité, des femmes et du plaisir ; haine du féminin ; haine des corps, des désirs, des pulsions." Ainsi décrivait-il la religion monothéiste dans son "Traité d’athéologie", publié en 2005. A l’époque, je le considérais comme un "taliban laïcard". Mais surtout comme un homme en colère. Cette colère se lisait dans le fond de ses yeux. J’y décelais quelque chose de sombre et même de tourmenté. Selon ses dires, quatre années passées comme enfant dans un orphelinat catholique seraient à l’origine de son athéisme et de son aversion pour l’autorité : "C’est Zola, l’orphelinat en 1969. Je me retrouve dans un milieu d’enfer, un milieu infernal : violence, pédophilie, saleté." ("La Puissance d’exister", 2006). Métamorphose. Depuis quelques temps, le fond des yeux de Michel Onfray s’est éclairci. Pour une raison que j’ignore, je n’y lis plus cette noire colère. Elle semble avoir fait place à une forme de sérénité. Presque de la bienveillance. Les propos échangés avec Franz-Olivier Giesberg - FOG pour les initiés - ce 11 janvier sur le site du "Figaro", confirment mon impression. Voilà le pourfendeur du catholicisme qui déclare : "Pour tout vous dire, et c'est un scoop, j'aurais aimé être moine. Consacrer ma vie à mes idées, ça m'aurait plu. Et je n'aurais pas voulu être moine dans un ordre laxiste, non, mais dans un monastère où l'on ne voit ni ne parle à personne. Il n'y avait qu'un obstacle à cette vocation, c'est que je n'avais pas la foi " Plus fort encore, Onfray complimente Benoît XVI. "Reste que ce pape est un vrai intellectuel et un mystique. Son livre sur Jésus est un traité d'herméneutique haut de gamme. C'est vraiment culotté lorsqu'on est pape de lâcher deux volumes en disant : voilà, pour moi, Jésus, c'est ça." Onfray touché par la Grâce ? Ne poussons pas Mais Onfray pacifié dans son rapport à la religion - oui, je le pense. Pareille sérénité est la signature de la cicatrisation du désir. Nos affections colorient notre pensée. J’en veux pour illustration mes rencontres avec certains athées et agnostiques, mais aussi avec nombre de catholiques blessés (conservateurs ou progressistes, peu importe). Je ne leur avais fait aucun mal et pourtant ils me témoignaient de l’agressivité. Pourquoi ? Parce que je représentais symboliquement l’institution qui les faisait souffrir. Onfray, lui-même, explique ce phénomène : "La raison est un instrument sophistique qu'on fait fonctionner après avoir eu des émotions, des sensations, des expériences." Avec des nuances, je rejoins cet avis. Un guide existe que - pour le meilleur ou le pire - l’âme humaine écoutera bien plus docilement que tous les arguments rationnels de la terre ou du ciel. Il s’agit de la dame de son cœur : le "désir". En mettant entre parenthèse l’œuvre de l’Esprit, ceci explique d’ailleurs la frontière qui sépare croyants et non-croyants. En chaque sceptique veille une petite voix aux accents désabusés, le pressant à ne pas se laisser prendre par le chant de sirène des marchands de merveilleux. En chaque croyant, par contre, murmure une parole candide, l’invitant à s’ouvrir à l’émerveillement devant le Mystère fondateur. La ligne de partage entre les deux se nourrit de tout ce qui alimente notre désir : éducation, milieu, caractère, expériences, idéal, etc. Saint Augustin ne déclarait-il pas : "Donne-moi quelqu’un qui aime et il comprend ce que je dis. Donne-moi quelqu’un qui désire, qui a faim, donne-moi un homme qui voyage dans ce désert, qui a soif, qui soupire après la source de l’éternelle patrie, donne-moi un tel homme, et il comprend ce que je dis. Si je parle à un homme insensible, il ne sait pas de quoi je parle. Montre un rameau vert à une brebis et tu l’attires ; présente des noix à un enfant et il est attiré, il est attiré parce qu’il aime : c’est par la chaîne du cœur qu’il est attiré." (Commentaire sur l’Evangile de Jean 26, 4-6.). C'est ici:  Michel Onfray, au fond des yeux

  • La semaine de prière pour l’unité des chrétiens (18-25 janvier)

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    Sur son blog, le chanoine Eric de Beukelaer, Doyen de Liège-rive gauche, explique son approche de l’œcuménisme. Extraits :

    « (…) Des siècles durant, catholiques, orthodoxes et protestants se sont forgés une identité par opposition à l’autre (…). Depuis près de cent ans, le mouvement œcuménique renverse cette tendance (…mais il)  bute cependant aujourd’hui sur des obstacles d’ordre dogmatique et disciplinaire : sens des sacrements, culte marial, communion des saints, rôle du pape, critères d’accès aux ministères ordonnés, etc. Je ne vois pas comment ces divergences théologiques pourraient être surmontées – du moins pour l’instant. Pour ne pas faire du surplace, l’élan œcuménique est donc invité à également explorer d’autres chemins (…)

    Je ne prône pas un syncrétisme qui créerait l’unité chrétienne sous la forme d’un melting pot, empruntant quelque chose à chaque tradition. Il s’agit plutôt pour chaque baptisé de se mettre en condition d’accueil et d’émerveillement devant d’autres réalités chrétiennes et de se laisser ainsi convertir par ce que l’Esprit y révèle. En tant que catholique romain, je crois que la plénitude de l’Esprit subsiste dans mon Église, mais cela ne signifie pas que pareille plénitude y soit toujours à l’œuvre. En scrutant avec discernement la vie des autres Églises et communautés chrétiennes, je pourrais fort bien découvrir de vastes trésors spirituels que le poids des habitudes ou du péché a fait oublier au catholique que je suis.(…).

    Concrètement? Chacune des trois grandes traditions chrétiennes met davantage en relief certains aspects de la vie en Esprit. A nous de les découvrir et d’en tirer les leçons qui s’imposent (…)Appliquons le discernement œcuménique à notre situation concrète de catholiques occidentaux. Je trouve que – trop souvent – nous nous épuisons dans un débat sur les structures. Combien de fois est-ce que je n’entends pas dire : « je rêve d’une Eglise plus démocratique ? ou – au contraire – plus centralisée autour de Rome » ? A cela, je réponds : « Je rêve d’une Eglise où tout baptisé se sent acteur de l’Evangile, où les laïcs prient en famille, partagent la Parole de Dieu, demandent à leur clergé : parlez-nous de Dieu… et où ce clergé répond à cette légitime demande ». La fréquentation de nos frères protestants nous rappelle que toute vie chrétienne trouve sa source dans la rencontre spirituelle avec le Ressuscité, aidé en cela par la rumination de l’Ecriture sainte. La rencontre de nos frères orthodoxes nous enseigne que pareille expérience conduit à la célébration et à l’adoration du Dieu trois fois saint. Avec les protestants, apprenons donc à d’abord « rechercher le Royaume de Dieu et sa justice » (Matthieu 6, 33) ; avec les orthodoxes « poussés par l’Esprit, crions vers le Père en l’appelant : Abba! » (Romains 8, 15) et ceci avec notre corps, cœur et esprit. Bref, en écoutant ce que l’Esprit dit à nos frères protestants et orthodoxes, peut-être découvrirons-nous mieux ce que l’unique Esprit murmure en ce début de XXIe siècle, aux catholiques occidentaux que nous sommes. « Celui qui a des oreilles, qu’il entende ce que l’Esprit dit aux Églises »  (Apocalypse, 2, 11).

     Tout le « post » ici : Semaine de Prière pour l’Unité des Chrétiens: « Ce que l’Esprit dit aux Églises » (Apocalypse, 2, 11)

     

  • Mario Monti : la foi ne peut être réduite à une niche intime personnelle

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     Le nouveau président du gouvernement italien Mario Monti s’est rendu en  visite officielle chez Benoît XVI samedi 14 janvier. Répondant, le 18 janvier, aux questions de Radio Vatican et de   L’Osservatore Romano  , le président Monti s’est livré à une analyse précise des relations possibles entre Église et État, ainsi qu’à une évaluation éthique de la crise. Ses propos vont au-delà d’une simple évaluation de la situation italienne 

     « La relation entre les États et l’Église peut être considérée comme un pont, une ouverture qui abat les murs des égoïsmes nationaux, en affirmant le sens d’une appartenance qui signifie respect, responsabilité et solidarité », a-t-il tout d’abord déclaré (…) La crise est pour lui « de plus en plus une crise sociale ». Chacun doit s’interroger, selon Mario Monti, sur la manière de « mettre un terme au temps de la pauvreté, caractérisé par les exclusions, la perte d’espérance, la dénatalité, la désagrégation de la communauté, de la famille, des réalités associatives, tout en s’interrogeant sérieusement sur ce qu’est la véritable richesse » (…)

    À la question « Que signifie être crédible ? », Mario Monti répond : « Avant tout prendre en compte le bien commun face aux intérêts particuliers ». « Le sens de l’État, poursuit-il, se mesure à la volonté et au souci de cohérence de chacun pour traduire la conscience démocratique en règle de vie, exigeante pour soi-même et solidaire de tous » (…)

     S’appuyant sur l’expression utilisée par Benoît XVI peu après son élection (« Ne pas fuir, par peur, devant les loups »), le président du Conseil italien pense que « dans la tempête, nous devons cultiver, avec sagesse et patience, l’espérance ». Face à la crise, « les citoyens et les institutions ne doivent pas s’enfuir comme devant les loups, mais rester solidement unis ».

    Évoquant le rôle possible de la foi dans l’action publique, il confie : « La foi ne peut être réduite à une niche intime et personnelle. Au contraire, tout en respectant la nécessaire autonomie du politique, la foi ne peut pas être, comme le dit Joseph Ratzinger, “un simple corollaire théorique à une certaine vision du monde” ».

    Pour ce qui concerne la formation, l’intégration, la responsabilité civile et morale, la contribution de l’Église est, aux yeux de Mario Monti, « vraiment précieuse ». Il voit enfin dans « les mains du pape, des mains fortes, qui soutiennent les poids portés par beaucoup ».

     L’article complet dans « La Croix », sous la signature de Frédéric Mounier : Selon Mario Monti, « la foi ne peut être réduite à une niche intime et personnelle  Pourrait-on imaginer un tel propos dans la bouche d’un ministre du gouvernement belge ?