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Spiritualité - Page 92

  • "Soeurs - La vie en face"; les bénédictines de Vanves sur ARTE

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    Pendant plusieurs mois, deux documentaristes ont posé leur caméra au prieuré Sainte-Bathilde de Vanves, où oeuvre une communauté de soeurs bénédictines.

    Entre prières et travail, le quotidien des religieuses se dévoile. "À quelle heure on chante les vêpres : 17 h 30 comme maintenant ou 18 heures comme avant ? Pour savoir ce que tu dois sonner pour l'année prochaine." Réunies autour de mère Marie-Madeleine, toutes ont leur petite idée. Soeur Marie-Laure, à qui s'adresse la question, opterait bien pour 17 heures, tandis que soeur Marie-Agnès émet des réserves. Mère Marie-Madeleine remet les pendules à l'heure : "La petite cloche à main à 17 h 10, pour nous, en interne, et la vraie cloche pour annoncer l'office. Nous sommes engagées publiquement à chanter l'office, rappelle-t-elle. C'est notre mission dans l'Église et dans le monde."

    À Vanves, à quelques encablures du périphérique parisien, le prieuré Sainte-Bathilde ressemble à un îlot paisible entouré de verdure. Pour les bénédictines qui y vivent en retrait selon la règle de saint Benoît, les jours sont emplis de mille tâches prestement accomplies et collégialement arbitrées. Au son des cloches, petites ou grandes, les religieuses se consacrent à la prière ainsi qu'au travail : confection de chapelets qu'elles vendent, travaux ménagers, préparation des repas pris en commun, mais aussi gestion de l'hôtellerie, car elles accueillent des hôtes extérieurs le temps d'une retraite dans leur monastère. Elles prennent aussi à l'occasion le volant pour aller visiter en délégation d'autres congrégations.

    Au service de...

    Elles ont beau vivre en lieu clos, le monde frappe à leur porte à travers le journal ou la radio, les rencontres et les échanges. Entre l'organisation d'un vide-greniers ouvert au public pour recueillir des fonds nécessaires à la restauration de l'orgue et le remontage de l'instrument dans l'église, Lorraine David et Lola Pidoux ont posé leur caméra plusieurs mois durant au sein du prieuré Sainte-Bathilde de Vanves. Saisissant le quotidien des soeurs qui font vivre les lieux, les deux réalisatrices observent leurs missions et leurs tâches, dévoilant avec un humour rafraîchissant et inattendu la manière dont les bénédictines mettent leur foi chrétienne au service de Dieu et de leurs contemporains.

    Documentaire de Lola Pidoux et Lorraine David (France, 2023, 55mn)

    Disponible jusqu'au 08/01/2024

  • En cette fête de l'Assomption, notre foi est fortifiée

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    L'homélie de l'abbé Christophe Cossement pour la fête de l'Assomption (source) :

    Marie et la victoire

    15 août 2023

    Laon, vitrail de l’Apocalypse,

    Nous disons de Marie qu’elle est pleine de grâce. Elle est la mère de l’auteur de la grâce, du Christ par qui nous viennent tous les dons du ciel. L’humanité a reçu le cadeau le plus inespéré, l’assurance de l’amitié de Dieu, l’assurance de ne plus jamais être seul, abandonné, rejeté.

    Ce cadeau que Dieu nous offre dans le Christ, il nous l’a offert par Marie. Elle est tellement pleine de grâce. Avec elle commence la victoire du Christ sur le péché, sur la mort, sur tout ce qui abîme et détruit l’homme. Avec elle, Dieu vient sur la terre mettre un terme aux œuvres du diable qui nous dresse les uns contre les autres et ne cesse de nous blesser.

    Alors, quand le Christ remporte la victoire sur la croix en gardant jusqu’au bout la fidélité au Père, quand il se dresse du tombeau en premier ressuscité, quoi de plus normal que cette victoire rejaillisse sur Marie ? Elle avait déjà été anticipée dans la conception de Marie indemne du péché originel. Et au terme de sa vie terrestre, la victoire du Christ resplendit une nouvelle fois aux yeux de tous.

    Le dragon qui voulait dévorer l’enfant, c’est-à-dire le diable qui voulait faire périr l’œuvre du Christ dans ce monde, ce dragon effrayant qui décourage encore l’Église aujourd’hui, il sera chassé pour toujours et déjà il est dominé par Dieu. Marie accompagne l’Église au désert, comme le suggère l’Apocalypse, ce désert que nous vivons maintenant, qui n’est pas vide, qui n’est pas abandonné puisque Marie nous donne encore le Christ et l’enfante dans nos vies.

    En cette fête, notre foi est fortifiée. Marie, qui a été constamment transparente au projet de Dieu, en qui nul refus n’est venu ternir la vie divine, a pu vivre entièrement le projet de Dieu pour l’humanité et passer de ce monde au monde de Dieu sans connaître la mort. Elle est entrée indemne dans le paradis.

    Quel témoignage éclatant ce serait si nous vivions cela nous aussi, si les baptisés qui meurent en état de grâce passaient directement dans la vie du ciel ! On verrait de nos yeux le salut. Mais même si nous avons été restaurés par le Christ, notre cœur n’est pas indemne d’avoir pactisé avec le mal. Comment prétendre à passer tout entier dans le paradis ? La mort est pour nous un salut, l’occasion de la délivrance ultime de tout le mal commis, y compris de tous ces petits mouvements d’égoïsme ou d’orgueil. Bienheureuse mort que nous devons subir dans la foi, car elle est la porte par laquelle nous entrons là où Marie est déjà entrée dans son corps. Et à la résurrection finale nous savons par la foi que Dieu nous rendra notre corps en corps glorieux, quel que soit l’état dans lequel il le trouvera.

    En attendant, réjouissons-nous de la victoire du Christ qui resplendit en Marie et qui commence à resplendir en nous. Ce soir, regardons-nous dans la glace en nous disant : toi, le Christ t’a sauvé ! Laisse-toi saisir par lui ! Laisse sa victoire prendre pied dans ta vie ! Chante sa louange ! Transforme ta vie pour plaire au Christ ! Comme il a souri à sa Mère entrant dans le Paradis, il te sourira. Tires-en des forces nouvelles pour le combat pour la lumière ! « Voici le pouvoir du Christ ! »

  • Gaudeamus omnes

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    Gaudeamus omnes in Domino,
    diem festum celebrantes sub honore Mariae Virginis :
    de cuius assumptione gaudent angeli,
    et collaudant Filium Dei.
     
    Réjouissons-nous tous dans le Seigneur,
    en célébrant ce jour de fête en l'honneur de la Vierge Marie ;
    son Assomption cause la joie des anges,
    ensemble ils louent le Fils de Dieu.
     
    Ps.  1
    Eructavit cor meum verbum bonum:
    dico ego opera mea regi.
     
    Mon cœur a fait jaillir la bonne parole:
    je dédie mes œuvres au Roi.
  • Marie et le dragon

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    Homélie de Benoît XVI en la solennité de l'Assomption (source - archive 2007)

    Chers frères et sœurs, 

    Dans sa grande œuvre "la Cité de Dieu", Saint Augustin dit une fois que toute l'histoire humaine, l'histoire du monde, est une lutte entre deux amours : l'amour de Dieu jusqu'à la perte de soi, jusqu'au don de soi, et l'amour de soi jusqu'au mépris de Dieu, jusqu'à la haine des autres. Cette même interprétation de l'histoire comme lutte entre deux amours, entre l'amour et l'égoïsme, apparaît également dans la lecture extraite de l'Apocalypse, que nous venons d'entendre. Ici, ces deux amours apparaissent à travers deux grandes figures. Avant tout, il y a le dragon rouge très puissant, avec une manifestation impressionnante et inquiétante du pouvoir sans grâce, sans amour, de l'égoïsme absolu, de la terreur, de la violence.

    Au moment où saint Jean écrivit l'Apocalypse, pour lui ce dragon était symbolisé par le pouvoir des empereurs romains antichrétiens, de Néron jusqu'à Domitien. Ce pouvoir apparaissait illimité ; le pouvoir militaire, politique, l'expansion de l'empire romain était tel que devant lui, la foi, l'Église apparaissaient comme une femme désarmée, sans possibilité de survivre, encore moins de vaincre. Qui pouvait s'opposer à ce pouvoir omniprésent, qui semblait en mesure de tout faire ? Et toutefois, nous savons qu'à la fin, la femme désarmée a vaincu , l'égoïsme n'a pas vaincu, ni la haine ; l'amour de Dieu a vaincu et l'empire romain s'est ouvert à la foi chrétienne.

    Les Paroles de l'Écriture Sainte dépassent toujours le moment historique. Et  ce dragon indique ainsi, non seulement le pouvoir antichrétien des persécuteurs de l'Église de ce temps, mais les dictatures matérialistes antichrétiennes de toutes les temps. Nous voyons de nouveau se réaliser ce pouvoir, cette puissance du dragon rouge dans les grandes dictatures du siècle passé : la dictature du nazisme et la dictature de Staline avaient tous les pouvoirs, pénétraient chaque contrée, jusqu'au dernier recoin. Il semblait impossible qu'à long terme, la foi puisse survivre devant ce dragon aussi fort, qui voulait dévorer Dieu qui s'est fait enfant, et la femme, l'Église. Mais en réalité, même dans ce cas, à la fin, l'amour fut plus fort que la haine.

    Même aujourd'hui,  le dragon existe sous des formes nouvelles, différentes. Il existe sous la forme des idéologies matérialistes qui disent : il est absurde de penser à Dieu ; il est absurde d'observer les commandements de Dieu ; c'est une chose qui appartient au passé. Il faut seulement vivre la vie pour soi. Prendre dans ce bref moment de la vie tout ce qui nous est possible de prendre. Seuls la consommation, l'égoïsme, le divertissement valent la peine. C'est çà la vie. Nous devons vivre ainsi. Et de nouveau, il semble absurde, impossible de s'opposer à cette mentalité dominante, avec toute sa force médiatique, de propagande. Il semble impossible aujourd'hui encore de penser à un Dieu qui a créé l'homme et qui s'est fait enfant et qui serait le vrai Sauveur du monde.

    Même maintenant ce dragon apparaît invincible, mais même aujourd'hui, il reste vrai que Dieu est plus fort que le dragon, que l'amour l'emporte et non pas l'égoïsme. En ayant ainsi pris en considération les différentes configurations historiques du dragon, nous voyons maintenant l'autre image : la femme vêtue par le soleil avec la lune sous ses pieds, entourée de douze étoiles. Même cette image est multidimensionnelle. Une première signification sans doute est que c'est la Vierge Marie vêtue du soleil, c'est-à-dire entièrement de Dieu ; Marie qui vit en Dieu, pleinement entourée et pénétrée par la lumière de Dieu. Entourée de douze étoiles, c'est-à-dire des douze tribus d'Israël, de tout le peuple de Dieu, de toute la communion des saints, et aux pieds, la lune, l'image de la mort et de la mortalité. Marie a laissé derrière elle, la mort ; elle est totalement revêtue de la vie, est élevée, corps et âme dans la gloire de Dieu et ainsi, demeure dans la gloire, en ayant vaincu la mort. Elle nous dit : Courage, à la fin c'est l'amour qui gagne ! Ma vie était de proclamer : je suis la servante du Seigneur, ma vie était don de moi-même à Dieu et à mon prochain. Et cette vie de service s'accomplit maintenant dans la véritable vie. Ayez confiance, ayez le courage de vivre aussi ainsi, contre toutes les menaces du dragon.

    C'est la première signification de la femme que Marie est arrivée à être. La "femme vêtue du soleil" est une grand marque de la victoire de l'amour, de la victoire du bien, de la victoire de Dieu. Une grande marque de réconfort. Mais ensuite, cette femme qui souffre, qui doit fuir, qui enfante dans un cri de douleur, c'est également l'Église, l'Église pèlerine de tous les temps. Dans toutes les générations, elle doit à nouveau enfanter du Christ, le porter avec une grande douleur dans ce monde de souffrance. Persécutée à toutes les époques, elle vit presque dans le désert, persécutée par le dragon. Mais en tout temps, l'Église, Peuple de Dieu, vit aussi de la lumière de Dieu et est nourrie - comme le dit l'Évangile - par Dieu, nourrie en elle avec le pain de la sainte Eucharistie. Et ainsi dans toutes les vicissitudes, dans toutes les différentes situations de l'Église au cours des temps, dans les différentes parties du monde, en souffrant, elle est vainqueur. Et elle est la présence, la garantie de l'amour de Dieu contre toutes les idéologies de la haine et de l'égoïsme.

    Nous voyons certainement que même aujourd'hui le dragon veut dévorer le Dieu qui s'est fait enfant. Ne craignez pas pour ce Dieu apparemment faible. La lutte est déjà été surmontée. Aujourd'hui encore, ce Dieu faible est fort : Il est la véritable force. Et ainsi la fête de l'Assomption est l'invitation à avoir confiance en Dieu et est aussi une invitation à imiter Marie dans ce qu'elle-même a dit : je suis la servante du Seigneur, je me mets à la disposition du Seigneur. C'est une leçon : suivre sa voie ; donner sa vie et ne pas prendre la vie. Et c'est vraiment ainsi que nous sommes sur le chemin de l'amour qui signifie se perdre, mais une façon de se perdre, qui, en réalité, est l'unique chemin pour se retrouver vraiment, pour trouver la véritable vie.

    Regardons Marie, montée au Ciel. Laissons-nous encourager par la foi et la fête de la joie : Dieu triomphe. La foi, apparemment faible est la véritable force du monde. L'amour est plus fort que la haine. Et nous disons avec Elisabeth : Bénie sois-tu entre toutes les femmes. Nous te prions avec toute l'Église : Sainte Marie prie pour nous pécheurs, maintenant et à l'heure et de notre mort. Amen.

  • Qui était le mentor du nouvel archevêque ?

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    D'Erik De Smet sur KerkNet :

    Le Père Emile, le mentor du nouvel archevêque [portrait]

    14 août 2023

    Lors de sa présentation en tant que nouvel archevêque, Luc Terlinden a explicitement désigné le curé Émile Vandenbussche (1930-2014) comme son mentor. Un portrait.

    Luc Terlinden (links) in 2010 in Lourdes met de toen zorgbehoevende Émile Vandenbussche. Op latere leeftijd was hij blind.  © Aartsbisdom Mechelen-BrusselLuc Terlinden (à gauche) à Lourdes en 2010 avec Émile Vandenbussche, alors en soins. Plus tard, il est devenu aveugle. Archidiocèse de Malines-Bruxelles

    Né le 27 juin 1930 à Anderlecht, Émile Vandenbussche fait partie des dernières grandes " années d'ordination " du séminaire archidiocésain, alors unitaire. La tradition voulait que les premiers du collège choisissent la prêtrise diocésaine. Le cardinal Van Roey l'a ordonné prêtre le 26 décembre 1955.

    Bruxellois typique, avec une double identité, il a travaillé dans l'aumônerie paroissiale bruxelloise tout au long de sa carrière sacerdotale.

    D'abord comme vicaire paroissial au Sacré-Cœur à Anderlecht (1955-1959), puis à Sainte-Alène à Saint-Gilles (1959-1964). En 1963, il est chargé de fonder une nouvelle paroisse dans les quartiers populaires de Saint-Gilles. À l'époque, il y avait beaucoup de pauvreté et le quartier était caractérisé par l'arrivée d'étrangers, un phénomène nouveau à l'époque", raconte Mgr Herman Cosijns, qui l'a bien connu.

    Il y a construit une église moderne en solidarité avec les travailleurs espagnols et portugais. Il était important pour lui de valoriser les personnes vivant dans ces conditions. La paroisse a été baptisée Jésus-Travaileur/Jesus Worker, un nom spécial.

    Prière et foi vécue

    Émile Vandenbussche était postconciliaire, mais ne pouvait être qualifié de progressiste. (...) C'était un homme de prière et de foi vécue, un véritable homme intérieur qui vivait de sa vie de prière.

    En 1981, Vandenbussche est nommé doyen de Schaerbeek-Nord et curé de Saint-Servais ; non pas le Schaerbeek bourgeois, mais les quartiers ouvriers multicolores, bientôt connus et reconnus pour les problèmes causés par la concentration de nouveaux arrivants. De 1976 à 1983, il est en même temps responsable de la formation pastorale au séminaire diocésain.

    "C'était vraiment Charles de Foucauld à lui tout seul", dit Cosijns, "à travers le parcours des fraternités sacerdotales de Charles de Foucauld, je vois le lien avec Luc Terlinden." Il existe un autre lien : le prédécesseur de Terlinden en tant que vicaire général de l'archevêché, Etienne Van Billoen, était un très bon ami de Vandenbussche.

    Après 2000, Vandenbussche est devenu aveugle et a séjourné dans une maison de repos à Laeken.
    Le fait de ne plus pouvoir lire, et plus tard de ne plus pouvoir présider l'eucharistie, a été une lourde épreuve pour le prêtre bruxellois. Dans ses prières quotidiennes, il demandait à Dieu de lui montrer les signes du Royaume à venir et savait regarder le monde avec foi et espérance. Émile Vandenbussche est décédé en 2014. L'évêque auxiliaire Jean Kockerols l'avait alors décrit comme "un prêtre au parcours et à l'engagement uniques".

    Mystère pascal et eucharistie

    Dans l'homélie qu'il a prononcée lors des funérailles de Vandenbussche, le Père Etienne Van Billoen a déclaré que "la vie intérieure de Miels était caractérisée par deux aspects : le mystère pascal et l'eucharistie".

    Sa foi dans le Seigneur mort et ressuscité était inébranlable. Il en a fait l'expérience dans sa chair. Lui qui aimait rappeler qu'il n'y a pas de Pâques sans Vendredi saint, a connu beaucoup de Vendredis saints.

    Emile était depuis longtemps imprégné intérieurement du vrai sens de la participation à l'Eucharistie. Il ne s'agissait pas d'accomplir un rituel ou de se soumettre à une tradition. Pour lui, l'Eucharistie était le lieu pour se donner entièrement à Dieu, pour se sacrifier à l'imitation du Christ, afin de pouvoir ensuite se donner entièrement aux autres. Si la foi d'Emile dans le mystère de la mort et de la résurrection du Christ était si forte, c'est parce que pendant près de 59 ans, il s'est donné dans la célébration de l'Eucharistie".

    Une clé pour comprendre aussi la spiritualité de Luc Terlinden ?

  • Maredsous, 16 septembre 2023 : messe pontificale à l’occasion de l’Installation du 51ème Grand Maître de l’Ordre Militaire et Hospitalier de Saint Lazare de Jérusalem

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    Messe pontificale

    Le samedi 16 septembre 2023 à 11h dans l’église abbatiale, une messe pontificale sera célébrée à l’occasion de l’Installation du 51ème Grand Maître de l’Ordre Militaire et Hospitalier de Saint Lazare de Jérusalem, Son Altesse Royale le Prince François d’Orléans, Comte de Dreux.

    Le messe sera Présidée par Son Eminence le Cardinal Antoine Kambanda, Archevêque de Kigali, et en Présence de Monseigneur Noël Treanor, Nonce Apostolique pour l’Europe. Et concélébrée par le Père Abbé, Dom Bernard Lorent.

    Plusieurs personnalités royales seront également présentes.

    La chorale des Petits Chanteurs de Belgique animera la  célébration.

    La messe est accessible à tous.

    Seul impératif, il faudra être installé dans l’église au plus tard pour 10h30, la messe commençant à 11h précise.

  • Maximilien Kolbe, apôtre de l'Immaculée

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    Voici une prière du saint martyr fêté ce jour et qui témoigne de son attachement à l'Immaculée. Sa biographie figure ICI; le moins qu'on puisse dire est que ce saint qui s'est sacrifié dans un camp de la mort n'est vraiment pas en phase avec le climat "spirituel" qui sévit dans l'Eglise depuis des décennies, en particulier depuis le Concile Vatican II.

    Daignez recevoir ma louange, ô Vierge bénie !

    Immaculée Conception, Reine du ciel et de la terre, Refuge des pécheurs et Mère très-aimante, à qui Dieu a voulu confier tout l'ordre de la miséricorde, me voici à vos pieds, moi, pauvre pécheur.

    Je vous en supplie, acceptez mon être tout entier comme votre bien et votre propriété.

    Agissez en moi selon votre volonté, en mon âme et mon corps, en ma vie et ma mort et mon éternité.

    Disposez avant tout de moi comme vous le désirez, pour que se réalise enfin ce qui est dit de vous : La Femme écrasera la tête du serpent et aussi : Vous seule vaincrez les hérésies dans le monde entier.

    Qu'en vos mains immaculées, si riches de miséricorde, je devienne un instrument de votre amour, capable de ranimer et d'épanouir pleinement tant d'âmes tièdes ou égarées. Ainsi s'étendra sans fin le règne du Coeur divin de Jésus.

    Vraiment, votre seule présence attire les grâces qui convertissent et sanctifient les âmes, puisque la grâce jaillit du Coeur divin de Jésus sur nous tous, en passant par vos mains maternelles.

  • Faire aimer l'Immaculée, le testament de saint Maximilien Kolbe

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    De Chiara Chiessi sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Faire aimer l'Immaculée, le testament du père Kolbe

    Militia of the Immaculata Custom Ink Fundraising

    13-08-2022

    Dans son "testament spirituel", prononcé à Rome en 1933, saint Maximilien Kolbe a légué à ses confrères la mission de répandre la dévotion à l'Immaculée, le chemin vers Jésus, "jusqu'aux extrémités de la terre". Pour y parvenir, il faut s'appuyer sur trois armes (prière, travail, souffrance) et utiliser tous les moyens, à commencer par la presse.

    A l'occasion de la fête de saint Maximilien Marie Kolbe (1894-1941), qui tombe le 14 août, nous approfondissons les enseignements de son "testament spirituel", prononcé à Rome en mai 1933. Nous voyons ici à l'œuvre toute sa grande et ardente âme d'apôtre marial, désireux d'amener l'humanité entière à Marie, jusqu'au bout du monde et jusqu'au martyre, dans le camp de concentration d'Auschwitz.

    Au retour de son voyage missionnaire au Japon, saint Maximilien est resté quelques jours à Rome, au Collège séraphique international. Là, après avoir convoqué tous les clercs dans l'Aula Magna, il prononce son testament spirituel. "Nous devons donc tous nous approcher de l'Immaculée Conception pour pouvoir nous approcher plus facilement de Jésus. [...] Nos pères ont lutté pour l'Immaculée Conception, et maintenant, après la victoire, il ne nous est pas permis de nous reposer, car c'est précisément maintenant que ce qui est connu en théorie doit être traduit en pratique".

    Auparavant, le saint polonais avait expliqué comment ses prédécesseurs franciscains s'étaient battus avec acharnement pour la définition du dogme de l'Immaculée Conception, et comment il appartient maintenant à la génération actuelle de faire en sorte que l'Immaculée Conception règne dans chaque cœur. On se souvient en effet de la querelle menée par le théologien franciscain Duns Scot, qui a vécu entre le 13e et le 14e siècle, originaire d'Écosse et surnommé le Thin Doctor en raison de la subtilité de sa pensée. Pour affirmer la doctrine de l'Immaculée Conception, Scot s'est opposé à la pensée thomiste de l'époque, à savoir que la Vierge a été sanctifiée pendant qu'elle était dans le sein de sa mère, mais après avoir été marquée par le péché originel. Scot a surmonté l'obstacle avec la thèse de la rédemption préventive : en prévision des mérites de son Fils, la Vierge a été rachetée par Jésus.

    Mais revenons au testament du père Kolbe, qui condense en quelques lignes les principaux enseignements que le saint a voulu transmettre à ses enfants : "Lorsque vous apprendrez ma mort, sachez que vous êtes, par testament, mes héritiers. Jusqu'à présent, nous avons tous travaillé ensemble pour l'Immaculée Conception ; lorsque je serai mort, rappelez-vous que c'est votre tour de continuer, c'est à vous que je recommande la Milice de l'Immaculée Conception. Sans limites et sans retenue, consacrez-vous à la cause de l'Immaculée Conception, affrontez pour elle tous les sacrifices, jusqu'à l'effusion de sang s'il le faut et vous devez répandre la Milice de l'Immaculée Conception jusqu'aux extrémités de la terre, car c'est une cause sainte et c'est la volonté de la divine Mère que nous, Frères Mineurs Conventuels, qui dans le passé avons prôné son Immaculée Conception, répandions maintenant aussi son culte. Voici mon testament".

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  • Où en sont les séminaires ? La situation aux Etats-Unis

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    De Daniel Payne sur Catholic News Agency :

    Certains séminaires américains enregistrent une hausse des inscriptions alors que le nombre de séminaristes reste stable à l'échelle nationale

    12 août 2023

    Le nombre de séminaristes aux États-Unis est en baisse depuis des décennies, car de moins en moins de jeunes hommes cherchent à devenir prêtres et le nombre de prêtres en activité aux États-Unis continue de diminuer. Toutefois, certains diocèses font état d'une augmentation notable des inscriptions, ce qui laisse présager un retournement de situation dans certaines régions.

    Les données annuelles du Center for Applied Research in the Apostolate de l'université de Georgetown, publiées en juin de cette année, montrent "la poursuite d'un déclin relativement lent à long terme" des vocations sacerdotales aux niveaux pré-théologie et théologie, passant de plus de 6 400 hommes en 1970 à 2 759 au cours de l'année universitaire la plus récente. 

    Des baisses similaires ont été observées dans les inscriptions de séminaristes au niveau du collège et du lycée au cours de la même période. Ces dernières années, la baisse du nombre de prêtres et de séminaristes a également été observée au niveau mondial.

    Pourtant, certains responsables de séminaires et de diocèses ont déclaré à CNA que le nombre de séminaristes en formation pour la prêtrise avait augmenté ces dernières années.

    Le père Joe Taphorn, recteur de l'école de théologie du séminaire Saint-Paul à Minneapolis, a déclaré que la classe actuelle de séminaristes de l'école est la plus importante depuis qu'il y travaille, soit près de cinq ans. 

    "Lors de la première rentrée, nous avions 77 séminaristes", a déclaré M. Taphorn à l'ANC. "Nous serons probablement un peu plus de 100 cet automne. Et c'est presque complet. Nous nous approchons de la capacité d'accueil.

    La croissance de l'école est continue. En 2021, le séminaire a connu sa plus forte augmentation d'inscriptions en une année depuis 1975, passant de 70 à 90 séminaristes. Au printemps de cette année, 16 séminaristes de l'école ont été ordonnés diacres transitoires.

    "Nous ne serons jamais le plus grand séminaire, ne serait-ce qu'en raison de nos installations", a-t-il déclaré. "Mais si nous assurons une bonne formation, si nous préparons bien nos hommes et si nous leur donnons une vision positive, cela attire les jeunes hommes. Nous continuons à susciter l'intérêt et à recevoir des visites de jeunes hommes désireux d'en savoir plus".

    Selon M. Taphorn, l'Église doit être proactive dans sa manière d'encourager les jeunes hommes à rechercher la prêtrise.

    "Nous avons besoin d'un état d'esprit qui ne soit pas celui de la retraite, mais celui de la progression", a-t-il déclaré. "Je pense que les jeunes recherchent quelque chose de plus que ce que le monde offre. Je pense qu'ils aspirent à la grandeur. En fin de compte, cela se trouve dans la sainteté et dans l'amour sacrificiel".

    Le déclin des vocations aux États-Unis pousse depuis des années les diocèses et les évêques à prendre des mesures parfois draconiennes pour remédier à la pénurie de prêtres. Une initiative majeure visant à fusionner les paroisses de l'archidiocèse de Saint-Louis est motivée en partie par la pénurie de prêtres qui se profile à l'horizon, étant donné que de plus en plus de prêtres partent à la retraite et qu'il n'y a pas assez d'ordinations pour les remplacer.

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  • Respice Domine in testamentum tuum (Introit du 19ème dimanche du temps ordinaire)

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    Respice, Domine, in testamentum tuum,
    et animas pauperum tuorum ne derelinquas in finem:
     
    Ayez égard à votre alliance, Seigneur,
    et les âmes de vos pauvres, ne les oubliez pas pour toujours.
     
    Exsurge Domine, et iudica causam tuam:
    et ne obliviscaris voces quaerentium te.
     
    Levez-vous, Seigneur, et jugez votre cause:
    et n'oubliez pas les appels de ceux quit vous cherchent.
     
    Ps.  1
    Ut quid Deus repulisti in finem:
    iratus est furor tuus super oves pascuae tuae?
     
    Pourquoi, Dieu, nous avoir rejetés pour toujours:
    votre courroux s’est-il déchaîné sur les brebis de votre pâturage ?
  • Confiance, c'est moi; n'ayez pas peur ! (19e dimanche)

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    Du frère Jean Thomas (paroisse Marie-Anne Blondin) :

    "CONFIANCE! C'EST MOI; N'AYEZ PAS PEUR"

                Exhortant toujours ses fils et filles à la prière, le père Marie-Dominique Philippe o.p, fondateur de la Famille Saint Jean, aimait leur demander, dans la routine de leur vie, de s'arrêter pour 7 actes d'adoration journaliers. Dans l'agitation de la vie, il s'agit de trouver ou retrouver la présence du Seigneur dans le silence de notre cœur. Le prophète Élie fait l'expérience du silence de la brise légère, pour rencontrer le Seigneur (1R 19, 9-13). Alors que nous sommes invités à sortir vers le monde en attitude missionnaire, restons pleinement disciples, nous laissant former dans le silence de l'amour de Dieu.

                L'épisode de Jésus qui marche sur la mer est riche de sens. La mer a toujours symbolisé la vie présente et l'instabilité du monde. On y fait souvent l'expérience de la tempête, c'est-à-dire des tribulations et difficultés de toutes sortes. La barque en revanche représente l'Église, édifiée sur le Christ, guidée par les apôtres, mais où jamais Jésus ne doit être absent. L'absence de Jésus dans cette barque ne signifie cependant pas qu'il a abandonné ses disciples. Bien au contraire, il les attend dans l'autre rivage. Eux doivent avoir le courage des épreuves de la vie en ne comptant que sur lui. En effet, Jésus domine toutes les difficultés, il marche sur la mer.

                Il y a cependant le geste de l'apôtre Pierre, qui dans son élan va à la rencontre de Jésus en marchant sur l'eau. Il est certainement le seul disciple à avoir fait cette expérience extraordinaire. Il lui faut cependant garder le regard fixé sur le Seigneur pour marcher sur les eaux. Il ne doit pas se regarder, ni fixer l'attention sur le vent, mais sur le Seigneur. Mais, cet effort de foi lui est difficile et il s'écrie: "Seigneur, sauve-moi"! (Mt 14, 30). Voilà certainement le cri qui doit jaillir de notre détresse, lorsque nous nous enfonçons dans la mer agitée de nos péchés. Pour Pierre, ce n'est pas seulement un cri. Il lui faut s'agripper à la main du Sauveur. Sa force est celle du Christ. Avec sa seule force, il ne peut pas se relever. Il doit serrer la main de Jésus qui descend vers lui. Pierre marche sur les eaux et ne s'enfonce pas, non pas par sa propre force, mais par la grâce divine. Il faut qu'il y croie: "Homme de peu de foi! Pourquoi as-tu douté?" Le doute fait qu'il ne fixe plus son regard sur Jésus, mais se laisse submerger par la peur. Quand on a peur, on n'a plus confiance dans la Parole du Christ et on s'éloigne de lui. On court alors le risque de se noyer dans la mer de la vie.

                Le pape Benoit XVI, exhortant à la confiance envers le Seigneur, exhortait à la cultiver par la proximité envers le Seigneur. Il citait alors le grand penseur Romano Guardini qui dit: "Par la proximité, nous sommes fortifiés, par la distance, mis à l'épreuve". (Angelus du 7 août 2011). Il ajoutait: " C'est le Seigneur, avant même que nous ne le cherchions et l'appelions, qui vient vers nous, abaisse le ciel pour nous tendre la main et nous élever à sa hauteur; il attend juste que nous ayons complètement confiance en lui. Que la Vierge Marie, modèle de confiance, dispose notre cœur à entendre la voix du Seigneur, surtout lorsque nous enfonçons dans la mer agitée de nos problèmes: "Confiance! C'est moi; n'ayez pas peur".

    Frère Jean Thomas

  • Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? (19e dimanche du T.O.)

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    De l'abbé Christian Laffargue, sur son blog :

    Homme de peu de foi...

    (Mt 14, 31 – Evangile du 19e dimanche du temps ordinaire)

    ... pourquoi as-tu douté ? dit Jésus à l'apôtre Pierre, qui avait exigé du Seigneur qu'Il lui ordonne de "marcher sur les eaux" pour aller à Sa rencontre et prouver ainsi qu'Il était bien le fils de Dieu (v. 28). Les disciples avaient été effrayés de voir Jésus marcher sur la mer (le lac de Tibériade ou "mer de Galilée) venant à leur rencontre, alors que leur barque, à bonne distance de la terre, était menacée par les vagues. Il L'avait pris pour un fantôme (vv. 24-26). Confiance ! C'est moi; n'ayez pas peur ! (v. 27. On se souvient de cette exhortation du Pape Jean-Paul II – qui a fait école – le 22 octobre 1978, lors de la Messe inaugurale de son pontificat).

    Et c'est justement parce qu'il eut peur, que Pierre commença à s'enfoncer et qu'il dût crier: Seigneur, sauve-moi ! (v. 30). Tant qu'il regardait vers le Seigneur avec confiance, il marchait sur les eaux; quand il commença à quitter son regard et à se regarder marcher, il fut comme pris de vertige, et il s'enfonça. Ainsi faisons-nous, dans nos entreprises terrestres ou dans la vie de notre âme, lorsque nous quittons le regard du Seigneur qui nous éclaire, qui nous guide, qui nous donne la force de traverser les tempêtes. Aussitôt, nous nous enfonçons et nous nous trouvons en grand péril de nous perdre "corps et âme".

    Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? Car ce ne sont pas nos forces humaines qui sont la garantie de nos œuvres, mais la force de Dieu. Qu'on se souvienne de la tempête apaisée, sur la même mer de Galilée, lorsque le bateau où se trouvait les apôtres et Jésus qui dormait – ou semblait dormir – était recouvert par les vagues. Après avoir donné l'ordre au vent et à la mer de s'apaiser, Il dit aux apôtres: Pourquoi avoir eu peur, gens de peu de foi ? (Mt 8, 23-26; Mc 4, 37-40; Lc 8, 23-25). Que de tempêtes et de dangers mortels nous avons à essuyer sur les mers de nos vies et du monde ! Mais Jésus a promis de ne pas nous abandonner tant que nous restons sur la barque de Pierre, l'Eglise; tant que nous restons fidèles, les yeux tournés et fixés sur lui !

    Si Dieu veille et peut tout dans les tempêtes, s'Il est toujours là, même s'Il ne se manifeste pas pour éprouver notre foi, Il ne se rencontre et ne se révèle que dans le murmure d'une brise légère (1 Rois 19, 12 – Ière lecture). Ni dans l'ouragan, ni dans le tremblement de terre, ni dans le feu... L'Imitation de Jésus-Christ écrit: La vérité parle au-dedans de nous sans aucun bruit de parole (L. III: de la vie intérieure, n°2). Voilà pourquoi le démon déteste le silence, surtout dans les églises où l'on peut rencontrer Dieu dans la sainte Eucharistie. Certes, il est normal de solenniser certaines messes (dimanches et fêtes) en chantant, mais dans une "messe basse" ("lue", non chantée) l'âme se repose davantage en son Bien-aimé dont la présence pénètre lentement l'âme silencieuse et recueillie. Au contraire de ce qui sollicite les sens en permanence.

    La sainte Vierge, saint Joseph, tous les saints ont aimé le silence. Pour se taire soi-même; pour écouter le Verbe, la Parole; pour la comprendre et la laisser, lentement, nous convertir, se faire chair en nous.

    C'est à Notre-Dame, en son Assomption que nous fêterons le 15 août, que nous demanderons d'être attentifs aux choses d'en haut pour obtenir de partager sa gloire (Collecte de la Messe) et de ne pas encourir le reproche du Seigneur: Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? Elle, n'a jamais douté, et a toujours cru en l'Agneau immolé et muet qui offre sa vie en sacrifice pour le salut des âmes, pour le salut du monde.